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Tag lefameux sur EXCIDIUM DgxnSujet: sorry about the blood in my mouth. i wish it was mine. (nephtheo)
Theodore Nott

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Rechercher dans: Habitations   Tag lefameux sur EXCIDIUM Nonew12Sujet: sorry about the blood in my mouth. i wish it was mine. (nephtheo)    Tag lefameux sur EXCIDIUM EmptyMar 10 Mai 2016 - 9:34
nephtys shafiqImagine that the world is made out of love. Now imagine that it isn’t. Imagine a story where everything goes wrong, where everyone has their back against the wall, where everyone is in pain and acting selfishly because if they don’t, they’ll die. Imagine a story, not of good against evil, but of need against need against need, where everyone is at cross-purposes and everyone is to blame.
I need you. Please, Nephtys. Just listen to me, I- I need you.
Les mots lui avaient brûlé les lèvres. Theodore n'avait besoin de rien, de personne. Il pouvait se débrouiller seul, il était fort et compétent, indépendant et capable. Il n'avait pas demandé son aide à Draco, pas demandé son aidé à sa cousine, pas demandé son aide à quiconque et même si certaines de ses connaissances auraient sans doute été plus à même de l'aider, c'était sur Nephtys que son choix s'était porté. Si je ne peux pas lui faire confiance, pensait-il avec un rien de mauvaise foi, quel époux je ferai une fois que nous serons mariés? (pour être tout à fait honnête, ce n'était pas pourquoi il lui avait demandé à elle. C'était- - c'était trop compliqué à expliquer.)
Le reste du déjeuner, et le début de l'après-midi, avaient été interminables. C'était une journée sans, sans doute, et Nephtys avait tant évité son regard et son contact que Theodore s'était dit qu'elle allait revenir sur sa promesse de l'aider; mais pourtant ils se trouvaient là, après un Transplanage de la part du jeune homme, à la lisière de la résidence qui l'avait vu grandir. Ils auraient pu transplaner à l'intérieur directement mais Theodore ne se faisait pas confiance; si il ne s'était pas désartibulé par maladresse — mauvaise magie — la dernière fois en s'extirpant des griffes de sa mère, c'était uniquement par chance et il en était pleinement conscient. Theodore ne s'en était pas rendu compte avant de retourner vivre à Londres parmi Nephtys, Draco et Margaret mais à Nott Manor... tout semblait différent. Étrangement puissant, étrangement faible; ça dépendait des jours. Tout était inconstant et terrible et atrocement douloureux; après tout, songea-t-il avec amertume, un fantôme hantait l'endroit.
Ils se trouvaient donc à la lisière de la propriété, et trois pas plus tard entreraient dans les vastes jardins qui entouraient le manoir. La différence était flagrante, entre le terrain et les champs environnants (Nott Manor se trouvait à deux heures de marche du village semi-magique de Glastonbury, isolé de tous et de tout): comme une ligne dans le sol, les herbes folles montaient presque jusqu'au niveau des jambes côté Nott. Au milieu, un chemin de pierres traçait des courbes et des virages fous jusqu'à la résidence elle-même. Franche, austère même, sombre aussi, Nott Manor avait perdu toute la fierté de l'époque de sa construction: aux toits manquaient des tuiles, certaines fenêtres semblaient barricadées de là où ils se tenaient (environ cent mètres), toutes les vitres de la véranda avaient été brisées, laissant derrière une structure en acier noir sinistre, et l'une des cheminées principale laissait échapper un nuage noir nuit de fumée. L'endroit parfait à montrer à sa fiancée, donc.
Do you know anything about exorcisms? lui avait-il dit. I- (là, il avait rechigné à lui dire: I need help with one. Trop douloureux. Trop needy.) -need to take care of one. (Et puis, pour faire bonne mesure): Please.Please, please, please. Il détestait ce mot. Il détestait attendre après les gens. Il détestait se soumettre à eux. Mais quand il avait relevé les yeux pour croiser ceux de Nephtys, il s'était dit: c'est bon. C'est ma fiancée. Je lui fais confiance, et constat avait envoyé une nuée de frissons le long de sa colonne vertébrale. Elle était si différente de lui, après tout. Sincère, directe, outrageante, parfois extravagante, cultivée, toujours intéressante. Belle. Il y avait cette chose, à son propos, qui faisait peur à Theodore parce qu'elle lui inspirait confiance. En cet instant précis, prêt à pénétrer les terrains des Nott, il avait envie de prendre sa main dans la sienne et d'entremêler leurs doigts, comme elle l'avait fait pour lui aux funérailles de son père; il essayait mentalement de se convaincre que c'était pour être plus à même de la protéger et de repousser l'idée qu'il voulait juste un rien de réconfort. Les prochaines heures allaient être déplaisantes.

Pour ne pas céder à la tentation, il plongea ses poings fermés dans les poches de son manteau. Les heures s'étaient longtemps égrenées dans la résidence des Shafiq et Theodore avait failli être impatient et transplaner sur-le-champ sans même s'excuser auprès de ses futurs beaux-parents; mais il avait pris son mal en patience, supporté quelques discussions polies. Les Shafiq étaient plutôt des gens charmants, avec lui au moins. Monsieur s'était enquéri des affaires du cabinet d'avocats, de ses affaires à lui et Theodore avait failli se braquer avant de comprendre qu'Aswad s'inquiétait juste pour lui, trop jeune pour se débattre avec tant de responsabilités. Madame avait été souriante et charmante comme toujours, posant avec un rire sa main sur son bras quand il avait fait une blague maladroite sur quelque membre de la société qu'elle n'avait apparemment pas dans son coeur. Theodore s'était senti étrangement à l'aise, parmi ces gens qu'il avait pris soin d'ignorer et éviter cette dernière année — non pas par mépris, juste par... peur? peur, oui, sans doute de ne pas leur convenir. Mais les appelez-moi Isla et les vous êtes un jeune homme prometteur, Theodore- Theo, pardon avaient eu raison de lui; Theodore se demandait ce que pouvait en penser Nephtys. Après tout, du dîner, le moment le plus palpitant avait été quand elle avait levé son regard vers lui et Theodore n'avait pas pu lire aisément quoique ce soit dans ses yeux mordorés indéchiffrables; il ne savait pas si elle le considérait avec mépris ou avec une sorte de respect admirateur de bien s'entendre avec ses parents. Ou s'il avait juste un morceau de salade coincé entre les dents.
Shall we? ” demanda-t-il finalement, s'étant perdu dans ses pensées quelques instants. Il s'excusa d'un regard. La nuit tombait déjà, maintenant, le soleil allant fricoter avec l'horizon; les bras terribles du froid se refermaient sur eux, mais Theodore avait soudainement- non, ce n'était pas de la peur. C'était une appréhension étouffante. En tournant le regard vers elle, il se rendit compte qu'il ne lui avait pas dit de prendre une veste alors, après une hésitation, il sortit les épaules de la sienne après en avoir déboutonné le devant, et la lui tendit avant d'insister en la drapant presque de force autour de ses épaules — maladroit jusque dans ces petits moments d'affection — “ here. ” Était-ce juste une manoeuvre pour les rapprocher, pour plonger son regard dans le sien et y puiser du courage? Sans doute. En tout cas, elle avait cessé de frissonner et lui pouvait rafraîchir ses joues écarlates et son coeur brûlant avec l'air ambiant. Elle semblait minuscule, perdue dans son blouson, en agrippant les bords de ses doigts fins. Et lui semblait ridicule, avec son short en chino et son polo bleu électrique — une tenue dominicale respectable — sur lequel un designer sorcier avait brodé un cheval monté qui courait sans s'arrêter sur son torse. Mais avec Nephtys, avoir l'air ridicule ne l'avait jamais vraiment inquiété — pas après qu'ils se soient rapprochés. Pas après qu'ils soient devenus amis. Pas après qu'il ait placé sa confiance en elle.

Ils s'engagent sur le petit chemin de pierre. Leurs épaules se frôlent; il n'aurait qu'à tendre la main pour attraper la sienne. “ When I was ten- you remember? I almost died. I died, finit-il par dire, pour combattre l'envie de trouver un peu de réconfort dans sa paume. I spent four hours under before they reanimated me. I don't know what took them so long, I don't know what happened, I don't know how I survived. But I did. And I started seeing... her. ” Il pince des lèvres. Le manoir se rapproche trop vite à son goût. Il ralentit machinalement la cadence quand il sent une odeur terrible lui parvenir aux narines; quelque chose de rance, de malade et de mort, quelque chose de terrible qui laisse une impression impérissable de dégoût sur le bout de la langue. Il fronce du nez. “ My mother. As a... ghost. She died when I was born. I was the only one to see her, the only one she talked to, the only one she said she cared about. I believed her. How could I not? My father was not- he was not a nice person, lâche-t-il, en euphémisme, les lèvres sèches et brûlantes à la fois. I used to think he didn't care about me. But she did. Oh, she did. Whenever I was back from Hogwarts, she would tell me that she would make me strong. That she loved me. That all she did, all she had ever done, was for my sake. ” Brutalement, alors qu'ils ne sont plus qu'à quelques pas de la porte d'entrée du manoir, il s'arrête et se tourne vers elle. “ She had died giving me life. She wouldn't let my father or anyone waste it, you know? She loved me. ” Il sait qu'il essaye de rationaliser ce qui ne peut l'être, de raisonner ses actes, que c'est un peu fou. Mais il ne sait pas quoi faire d'autre. Que faire d'une mère qui l'avait pourri toute son enfance? Manipulé? Abusé? “ She would talk to me all day. Tell me stories, tell me secrets. Ask me to train to throw spells, ask me to find something in the house for her. She would- il s'interrompt un long moment, tant circonspect que faible, maintenant, les souvenirs affluant difficilement à la surface, puis continue dans un murmure: -wake me up in my sleep, scratching my arms, slapping my cheeks, telling me I didn't deserve to sleep. She used to cry in my room, sobs so loud it made the walls shake, until my father thought it was me, and beat me for it. She used to tell me I was worthless. I didn't deserve the life she had given me. And I- (silence) I used to think I didn't.
Il ne sait pas pourquoi il lui raconte tout cela. Oh right. Background information. (Non, la voix de l'honnêteté lui sussure à l'oreille. Tu lui fais confiance, voilà tout. Et les mots, dits à haute voix, ont une autre saveur. Une saveur de vérité — enfin). “ I used to think it was all in my head. But it's not. She- she used to draw energy from me. My life, my blood, my magic. When I left, she drained my father. When he died, she- Il se mord les lèvres en se tournant vers le manoir rabougri, prêt à s'effondrer -she got mad. That's why I couldn't go home those past few months. She would have killed me.
Ses yeux replongent dans les siens. Il lève sa baguette, qu'il a retiré de sa poche avant de la lui donner, invoquant mentalement un Lumos qui éclaire leurs deux visages d'une lueur blafarde. Après une hésitation, il monte sur la première marche menant à l'imposante porte d'entrée du manoir. “ Shall we? ” murmure-il une fois encore, comme si il ne venait pas de se livrer à elle, vulnérable et fragile, sincère et entier. Il se mord les lèvres, toujours, douloureusement; Theodore n'aime pas parler. Il n'a sans doute jamais autant parlé en sa présence — il n'a sans doute jamais autant parlé de sa vie. Mais elle le mérite. Elle le mérite. Et c'est sans trop y penser qu'il lui tend une main aux longs doigts tremblants (le froid — évidemment), une expression incertaine et douloureuse écrite sur son visage.


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