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Tag pktantdefluff sur EXCIDIUM DgxnSujet: (march 2003) rolfie#3 — LEAVE TONIGHT OR LIVE AND DIE THIS WAY. (w/fluff)
Rolf Scamander

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Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag pktantdefluff sur EXCIDIUM Nonew12Sujet: (march 2003) rolfie#3 — LEAVE TONIGHT OR LIVE AND DIE THIS WAY. (w/fluff)    Tag pktantdefluff sur EXCIDIUM EmptyDim 3 Juil 2016 - 3:46
DAY 01. UNKNOWN PLACE. 02:40PM
Si elle avait ri comme une dingue quand elle lui avait révélé qu'il avait passé près de deux jours dans la semi-conscience semi-sommeil semi-mort suite à sa convalescence forcée, Marie s'était bel et bien endormie comme une bienheureuse au bout d'un moment, nichant son nez dans son cou et passant un bras autour de son corps avec un naturel désarmant qui avait picoté la peau de Rolf d'un milliers de frissons plus attendrissants que désagréables. Il avait été le premier à se plaindre du manque de place, et le premier aussi à dire que finalement ça ne le dérangeait pas; Rolf comprenait mieux, désormais, pourquoi Marie n'était pas le moins du monde dérangée par les dimensions exiguës pour deux du petit lit où ils avaient fini par s'embrasser fiévreusement en marmonnant, parfois, quelques paroles tendres à haute portée philosophique: après avoir poussé un soupir où s'entendait un “ je n'ai pas envie de dormir ” buté, elle avait fermé les yeux, s'était effectivement endormie et avait préféré utiliser Rolf plutôt que sa part du lit comme matelas. Non pas qu'il se plaigne, vraiment pas; à la place, ses doigts caressaient très doucement son dos pour ne pas la réveiller alors que ses yeux exploraient le plafond du cottage, sa respiration se calant sur celle de la française. Ses pensées, quant à elle, s'évadaient vers les étoiles et les futurs, les possibilités et les questions sans réponse que soulevait Marie quoiqu'elle fasse. Toujours, malgré leur proximité, leurs peaux collées l'une à l'autre et leurs lèvres roses à force de s'amuser, elle demeurait vide et lisse, impossible à lire et silencieuse émotionnellement. Mais Rolf ne s'en tourmentait plus. Évidemment, ça le perturbait incroyablement, évidemment, ça réveillait en lui une angoisse dont il ignorait l'origine; mais aussi, cela l'apaisait au même titre que le souffle de Marie qui allait et venait contre sa pomme d'Adam. Et il s'endormit à son tour, même si il aurait juré ne pas être fatigué quelques minutes plus tôt, bercé par le rythme de son coeur et la respiration de la française, s'enfonçant pour la première fois depuis des semaines dans un sommeil paisible et agréable où le monde n'était plus si violent et terrible. Où le futur était envisageable.


Il a envie de graver cette image sur sa rétine pour toujours. Il a aussi envie de lui demander de ne pas bouger, de rester ainsi pour toujours, juste le temps qu'il la dessine. Mais Rolf n'est pas un romantique et quand il se laisse aller au sentimental, ce n'est jamais à haute voix; alors il la regarde avec une sorte d'admiration déférente, grave à jamais cette image d'elle, incertaine et magnifique, dans ses pensées. Sa main sur la sienne, sa joue contre sa paume et puis ses lèvres. Il l'observe faire avec fascination, toute cette douceur et cette affection. Rolf n'est pas très fort pour aimer les autres, il a toujours peur de ne pas le mériter ou de mal le faire; Marie a la patience pour lui montrer et lui apprendre. « Je ne veux pas faire quelque chose que tu n'as pas envie de faire. » Elle est toujours comme ça, Marie, avec ses phrases desquelles on peut retirer deux, trois, dix mille sens différents; mais Rolf aime bien, et elle le fait doucement sourire jusqu'à ce qu'elle se détache, sous son regard un peu perdu et incertain. Elle le prend tout à fait de court quand elle défait le camp de quelques sortilèges; Rolf l'observe faire avec un froncement de sourcils. Marie n'est pas réellement du genre à imposer sa volonté ou à faire tant de mystères; mais il la laisse faire sans protester, bien évidemment, l'observant et se détendant presque quand elle passe ses bras autour de son cou, quand ses lèvres reviennent se poser sur sa peau. Très bien, alors, il peut vivre avec ça. Ses mains maladroites à lui se glissent sur sa taille, dans le bas de son dos, s'assurent qu'elle ne s'éloignera pas trop de lui. Depuis ce fatidique jour dans la cuisine du cottage, Rolf n'est pas décidé à la laisser partir ou s'éloigner; dès que l'occasion se présente, il la garde contre lui, l'enlace et l'embrasse, avec une ferveur qui tient ses racines dans l'incertitude comme toujours. L'incertitude qu'elle révèle être une autre sous son masque parfait, l'incertitude qu'elle soit réduite en cendres dans ses bras, l'incertitude que tout ce bonheur ne soit qu'un mirage et un mensonge.
Mais jamais elle ne l'a trompé ou déçu, et toujours ses étreintes sont moins pressantes, moins avides et demandeuses. « Mais il y a quand même une rivière que je veux longer avec toi. Elle plante un baiser sur ses lèvres. Et la ville, et un autre, et les ruines, » et un énième baiser, qu'il maintient sur sa bouche en la serrant d'autant plus contre lui alors qu'un sourire vient lui tordre la lippe; il ignore de quoi elle parle, de qui, de où, de comment; tout ce qu'il sait, c'est qu'ils sont là et qu'elle l'embrasse et que si elle veut longer une rivière, explorer une ville et arpenter des ruines, il la suivra avec un grand sourire. Elle se détache, il sourit toujours. « - et les collines qu'elle borde. C'est un lieu de haute magie, paraît-il. J'ai fait un portoloin  il y a des mois de ça pour y aller. Tu sais, si jamais quelque chose de grave devait arriver… j'étais au moins certaine de pouvoir m'y rendre au moins une fois. » Il s'assombrit, Rolf. Il n'a pas envie de penser à ce genre de choses-là. Ses doigts se glissent sous la frontière du haut de Marie, viennent tracer à même la peau des cercles, des personnages, des monstres et des héros; les formes, pourtant, n'ont de sens et de consistance que dans la tête de Scamander. « Je préfère l'utiliser avec toi. Et manger des s'mores là-bas. » Il l'observe attentivement. Note pour la énième fois des détails stupides: l'aspect un peu mordoré de ses yeux quand ils sont exposés à la lumière, le minuscule grain de beauté presque imperceptible au coin de son oeil. “ Allons, alors, ” dit simplement Rolf, toutes tente et affaires et Diddlebury oubliés. Il observe Marie, se nourrit de sa présence et de sa chaleur et de son souffle sur son visage et ça lui suffit. Ici ou ailleurs, ça lui suffit.
« Pour le reste : je n'ai pas peur des courants. Ma mère me disait souvent qu'ils ramenaient tout ce qu'ils emportaient sur la terre ferme, un jour ou l'autre. »
Malgré ses jolis mots, Rolf ne croyait pas vraiment à l'espoir. Il le conservait, évidemment (avait-il le choix? sans lui, il ne serait pas là, mais au fond d'un fossé, très certainement), quelque part dans son coeur; mais il n'y croyait pas, pas à sa qualité immortelle et éternelle en tout cas. Mais quand Marie dit ça, quand elle remplace l'image de la rivière dans sa tête par une image d'espoir de courants contraires qui ne peuvent séparer deux personnes qui finiront invariablement par se retrouver, alors seulement Rolf se permet de rêver.

DAY 02. UNKNOWN PLACE. 07:15AM
Aaaaaah... non, buddy, j'suis désolé, tu vas pas pouvoir venir avec nous... me dis pas que tu veux pas de congé... arrête! tu me fais mal! Erlk! ” Mais le piaf se débat, utilise du bec et des serres et des ailes, se contorsionne entre les bras de Rolf en se débattant, désireux de s'échapper mais pas de s'éloigner tout à fait. Il pousse un bruit à fendre la coeur, et Rolf finit par le relâcher; l'animal n'attend pas et s'envole brusquement, prenant de la hauteur et s'éloignant du cottage comme pour s'en aller à jamais; Rolf suit la silhouette prédatrice des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse parmi la cime des arbres, son plumage vert forêt se perdant dans le paysage. “ Il n'est pas jaloux, j'espère? ” Rolf se retourne avec un demi-sourire pour faire face à Marie qui, dans l'encadrement de la porte du cottage, jette sur lui un regard presque inquiet. “ Il fait juste son enfant capricieux, voilà tout. ” Il s'approche d'elle et hésite un peu quand il arrive à sa hauteur. Elle est un peu plus grande, dans l'encadrement de la porte, alors que lui n'a pas encore monté les deux petites marches qui y mènent; il doit presque lever le nez pour la regarder. Marie semble se faire la même réflexion parce qu'une lueur amusée et presque moqueuse infeste ses yeux, avant qu'elle ne fronce les sourcils et qu'elle lève la main... l'écrasant sur le visage de Rolf alors qu'il rigole légèrement, momentanément aveuglé. “ Quoi? Quoi quoi? Pourquoi tu me regardes comme ça? Je sais pas. ” Elle laisse retomber sa main. Il continue de la regarder comme ça. Il se met sur la pointe des pieds et elle se recule au dernier moment quand leurs lèvres sont à deux doigts de se toucher, avec un petit sourire sur les lèvres. “ Il faut qu'on aille se préparer, mister Scamander. No time to fool around. ” Il fait la moue. “ C'est moi qui vais finir par être jaloux de ces fameuses préparations, ” grommelle-t-il avec une fausse humeur, avant de la suivre dans le petit cottage quand elle se détourne après lui avoir offert un dernier sourire éclatant.


Elle se relève, finit de se préparer et Rolf l'observe avec un sourire qu'il ne peut réprimer. Il attire à lui son sac à dos, y met les sac de courses réduits par mécanisme, s'assure que rien ne manque après y avoir rajouté la tente; finalement, il darde un regard presque accusateur vers Marie. « Je te le rends tout à l'heure ? » fait-elle innocemment et Rolf doit convoquer toutes ses forces pour réprimer un sourire attendri et amusé, levant plutôt les yeux au ciel dans une parade d'exaspération. “ Non mais je vous jure, ” adresse-t-il à quelque entité supérieure, plongeant la main dans son sac pour en ressortir un autre pull laineux dans un état bien pire que celui qui leur sert épisodiquement d'oreiller; il l'enfile rapidement en grommelant dans sa barbe — qu'elle a insisté pour en choisir la longueur en sélectionnant elle-même le sabot la dernière fois qu'il s'est rasé quelques jours plus tôt — que le manque de respect finira par tuer le monde, et relève vers elle un regard curieux quand elle dégaine de sa besace un... crayon. Certainement le Portoloin, réflexionne-t-il rapidement. « Il paraît que des fées y vivent encore. Je parie que j'en verrais une avant toi... » Il se relève avec son aide et un petit sourire. “ Cesse de faire tant de mystères, ” bougonne-t-il, faussement boudeur. “ Je récupère ça, quand même, ” dit-il toutefois, intransigeant, retirant les lunettes qu'elle porte en tiare au sommet du crâne. Ses doigts s'attardent sur sa tempe, sa pommette et sa joue, replacent derrière son oreille une mèche sauvage de cheveux blonds avant de venir remonter sur son nez la paire de binocles. Il baisse les yeux sur le crayon, curieux et plein de questions, mais ses lèvres restent résolument closes.
« Et puis, tu l'as bien vu hier : je suis une pierre du genre menhir, trop lourde pour être emportée aussi facilement. Mine ou gomme ? » Il lève les yeux au ciel. “ Un petit galet, plutôt, ” dit-il simplement, presque tendrement, en lui adressant un clin d'oeil faussement plein de confiance. (Il arrive à oublier, par tranches de cinq minutes, leur séparation inévitable; mais le doute et la peur reviennent toujours le tourmenter, perfides et insidieux). Il baisse le regard sur le crayon. “ Gomme, ” décide-t-il après un instant. Il a toujours été meilleur pour tenter de gommer le passé que d'écrire le futur... il repousse ces pensées. “ Une seconde. ” Il épaule son sac à dos, éteint le feu d'un Aguamenti impatient, balaie les environs du regard à la recherche d'un objet éventuellement oublié et puis il se tourne vers elle. “ Je suis prêt, ” ment-il; il pose le pouce sur la gomme, passe un bras autour de sa taille et puis ils disparaissent et le monde se trouble autour d'eux.

DAY 03. LIVERPOOL. 01:13PM
Il la sent se crisper et il lève le regard vers elle mais elle détourne les yeux. Il embrasse sa peau mille fois, espère peut-être en effacer la cicatrice et la rendre oubliée pour toujours; il sent le regard de Marie explorer son visage mais il a fermé les yeux, se concentre tout à ses baisers sensés être apaisants. “ Ça reste une très belle main que tu as, ” dit-il après qu'elle lui ait raconté l'histoire, très rapidement et dans les grandes lignes; dans la voix, sincérité et tendresse, alors qu'il revient l'embrasser une dernière fois. Elle lève les yeux au ciel, referme sa main sur sa bouche et sa mâchoire jusqu'à glapir en la reprenant quand il fait mine de tendre la langue. “ Ew! ” Et Rolf de rire, légèrement, reprenant d'autorité son poignet pour y déposer là aussi un baiser. “ Trèèèèès belle main ” et elle lève les yeux au ciel. “ J'aimerais bien, ” marmonne-t-elle. Elle le pense vraiment, et ça le sidère. “ Mais si, regarde. ” Ils continuent de marcher dans les petites rues de Liverpool, désertes étonnamment mais ce n'est pas comme si c'était important: ne compte que l'un, ne compte que l'autre, dans ce monde qu'ils se construisent à deux. “ Tu as un, deux, trois, quatre, cinq doigts... beaucoup de phalanges. De très beaux ongles... et regarde-moi cette ligne de vie! ” Il explore sa main du bout des doigts en parlant, ignorant ostensiblement la cicatrice qui fend la ligne de vie en deux, préférant s'émerveiller des jointures et des phalanges et des articulations comme seulement on peut s'émerveiller de l'existence de l'être que l'on adore le plus au monde. Finalement, il glisse sa main contre la sienne, entrelace leurs doigts. “ Tu devrais être très fière de ta main, ” dit-il, l'attirant à lui pour lui embrasser la tempe.


Rolf déteste les Portoloins. La prise qu'il a resserré autour de la taille de Marie est la seule chose qui l'empêche de s'écrouler parterre, la tête tournant à toute allure et l'estomac en vrac, une fois que le sol se précise sous leurs pieds; il demeure blême, Scamander, alors qu'il se détache machinalement d'elle pour découvrir où ils ont atterri. Ils sont à flanc de colline, l'herbe est verte, le ciel un peu plus dégagé que l'endroit qu'ils viennent de quitter même si des bourrasques de vent emmêlent les cheveux de Marie et fouettent impatiemment le visage de Rolf. Il y a un petit village en contrebas, et on peut voir à des kilomètres de distance à l'horizon: Rolf reconnait les platitudes de l'Angleterre où il a passé la plupart de sa vie sans jamais y appartenir réellement. Il tourne la tête avec une grimace à cause du vent et puis “ Glastonbury, ” s'étonne-t-il presque, arquant les sourcils en cherchant confirmation sur le visage de Marie. Puis il sourit, et enfin éclate de rire. “ Évidemment. Et puis... tu t'ignores pas que nous faisons face à la tour de St Michael, ” s'amuse-t-il en désignant la fameuse construction antique qui a fait couler tant d'encre. On raconte que s'y trouve, superposé au monde des moldus, la fameuse île Avalon du roi Arthur et ses amis. Rolf ne sait pas quoi en penser, il n'a jamais été historien ou intéressé par de tels contes, mais il sait cependant qu'il a déjà visité l'endroit pour étudier quelque espèce féérique alors qu'il travaillait encore au Ministère. Sa main vient presque naturellement trouver celle de Marie alors que, mordu de curiosité, il se dirige déjà vers la fameuse tour de St Michael — ah! Rolf devrait peut-être se pencher sur ces mythologies religieuses moldues qui ont l'air de faire peur; peut-être sont-ils sous la bonne étoile de ce bon vieux Michael dont il n'a pourtant jamais entendu parler autrement que dans ces lieux magiques qui rythment leurs rencontres — à grands pas, l'air enthousiaste.
Tu ne cesses jamais de me surprendre. ” Il ressemble à un jeune garçon, Rolf, un jeune premier tout content de sortir d'une routine terriblement ennuyante pour une aventure extraordinaire; arrivés au sommet de la colline, il embrasse le paysage du regard en tenant fermement la main de Marie dans la sienne. Il observe le paysage, la ligne d'horizon et le village en contrebas avant d'observer la tour de Glastonbury, avant de reporter son attention sur elle. Il désigne la pente un peu abrupte de la colline du menton. “ Ça te dit de rouler jusqu'en bas? ” plaisante-t-il avec un petit sourire, tirant sur sa main pour l'attirer à lui et poser sur ses lèvres un baiser séduit.

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