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sujet; margaery + my head is a jungle. |
| Margaery Olivia Martell feat adélaïde kane • gentle heart
| Wizards • Scénario
• nom complet ; Margaery et Olivia, deux prénoms aux origines lointaines, à puiser dans l'arbre généalogique interminable des Martell. aussi sobres qu'originaux, elle aime aussi bien l'un que l'autre. ils font partie de son identité, et elle ne saurait s'en défaire. son nom, Martell, attise la confiance des uns et la méfiance des autres. la cohésion n'a jamais été le maître mot de la famille, et les desseins de ses membres sont bien trop controversés pour qu'on puisse leur attribuer une idéologie commune. • surnom(s) ; il est assez fréquent d'entendre ses proches l'appeler Madge, ou même Maggie. ces surnoms sont toutefois réservés à un groupe très restreint de personnes, et Margaery préfère que ceux qu'elle connait peu se contentent de son prénom. Après tout, il n'est pas la pour rien, non ? • naissance ; née le premier avril 1980, la brunette est du signe du bélier, et cela ne surprend pas grand monde. elle poussa son premier cri entre les murs de l'hôpital Sainte Mangouste, au coeur de la capitale anglaise, Londres. • ascendance ; son ascendance est essentiellement composée de sorciers de sang-mêlé, et la jeune femme doute qu'il ait un jour compté quelques sang-purs. si autrefois, elle se contrefichait de la nature du sang coulant dans ses veines, elle lui a causé quelques problèmes pour s'insérer dans les rangs de l'élite sorcière. • camp ; officiellement, Margaery est neutre. si elle tient à sa survie, elle ne peut pas se permettre de laisser échapper la moindre information sur sa véritable allégeance, et s'efforce difficilement de garder sa langue dans sa poche. Au fond d'elle-même, la jeune femme est et restera toujours plutôt favorable aux insurgés, mais continuera à suivre leurs actions de loin, dans l'ombre. • métier ; elle est secrétaire auprès du directeur du service des usages abusifs de la magie, une ordure répondant au doux nom de Wyatt Greengrass. • réputation ; par chance, la communauté magique la perçoit comme l'enfant « repentie » des Martell. la plupart des gens la qualifient de gamine intelligente, mais mais applaudissent surtout sa fidélité envers le ministère et le régime. on lui pardonne donc majoritairement son nom « souillé » par certains membres de sa famille. • état civil ; récemment fiancée à un mangemort qu'elle n'apprécie guère, et ce uniquement dans le but de faire illusion et de creuser encore davantage sa place au sein de l'élite sorcière. • rang social ; grâce à tous ses efforts acharnés, Margaery est désormais considérée comme une rachetée. toutefois, elle est consciente que le moindre faux pas pourrait rappeler à tous la méfiance qu'inspire son nom. dans un tel régime, rien n'est acquis pour une mêlée, et encore moins pour une Martell. • particularité(s) ; aucune. • patronus ; une salamandre, symbole d'une certaine puissance spirituelle, animal légendaire réputé pour tirer sa force des brasiers brûlants nourris par le feu. • épouvantard ; elle-même, accusée de trahison et vendue aux enchères comme un vulgaire animal. son orgueil bafoué, et son semblant de liberté envolé. • risèd ; sa famille réunie, et tout simplement heureuse. avec la mort de son père, ce rêve éphémère semble s'éloigner de plus en plus de la réalité sordide. • animaux ; un chat ayant appartenu à son frère, sur lequel elle veille consciencieusement en l'absence de ce dernier. avec les années, elle s'est énormément attachée à l'animal, mais ne peut s'empêcher d'espérer pouvoir le rendre prochainement à son propriétaire. • baguette ; sa baguette est en bois d' orme, contient un ventricule de coeur de dragon et mesure vingt-sept centimètres précisément. elle est plutôt rigide, et produit des sortilèges particulièrement élégants.. • miroir à double sens; caractéristiques (pour les insurgés uniquement) voir explications. |
The stars have faded away ► Avis sur la situation actuelle : Puissante, impuissante, Margaery se débat dans un monde qui n’est pas le sien, tandis que la culpabilité la ronge un peu plus chaque jour. Officiellement, la jeune femme est neutre. Elle ne s’est jamais positionnée pour l’un ou l’autre camp, et est parfaitement consciente que c’est l’unique chose la sauvant aujourd’hui. Souvent, elle se maudit de n’avoir jamais osé rejoindre les insurgés, faisant ainsi entendre sa voix. Elle hait parfois cette dictature autant qu’eux, mais a préféré sauver sa vie et sa fierté personnelle plutôt que d’affronter le régime. Au fil du temps, son reflet dans le miroir lui inspire de plus en plus un certain dégoût. Comment une enfance relativement heureuse et emplie de tolérance avait-elle pu la mener à se fourrer dans une telle situation ? Parfois, elle se surprend à admirer son frère et les autres insurgés ayant démontré un courage dont elle n’a jamais su faire preuve. Si elle s’était autrefois crue digne de la maison des lions, Margaery sait aujourd’hui pourquoi elle est une aigle : son pragmatisme a écrasé sa fougue d’adolescente, et son ambition a réduit en cendres ses idéaux. Récemment fiancée à un mangemort qu’elle n’apprécie guère, Margaery a l’impression de s’être finalement forgée sa propre cage, s’enfermant dans des idéaux qui ne sont pas les siens dans le seul et unique but de ne pas apparaître comme une traitresse. Ce régime l'effraie autant qu'il lui semble abject, et pourtant, elle persiste à vouloir parfaitement s'y intégrer. Malgré ses quelques regrets, elle continue de se battre pour une seule et unique chose : sa survie. ► Infos en vrac : a étudié au sein de la maison Serdaigle, bien que le choixpeau ait longuement hésité avec Gryffondor + étonnamment, le fait d’être répartie parmi les aigles lui permit de canaliser en partie son caractère enflammé et de concentrer ses efforts dans ses bouquins plutôt qu’à hurler sur les autres + regrette intensément cette période de sa vie, particulièrement parce qu'elle pouvait laisser libre cours à son amour sans craindre de finir vendue aux enchères + était souvent victime de moqueries au cours de ses premières années au château, mais celles-ci ont brusquement cessé le jour où elle lança un furunculus en pleine face d'un serpentard particulièrement insupportable. évidemment, elle écopa d'une retenue, mais estime toujours presque dix ans plus tard qu'il l'avait parfaitement mérité + a découvert qu'elle avait le vertige la première fois qu'elle a enfourché un balai volant. depuis, elle refuse tout contact avec ces objets absurdes et dangereux + avant la guerre, elle rêvait de devenir médicomage, ou même haut juge au magenmagot. enfin, tout, sauf secrétaire de Greengrass + excellait dans la plupart des matières qu'elle suivait, mais aimait particulièrement les sortilèges et l'arithmancie + raffole d’absolument tout ce qui est au citron, que ce soient les bonbons, les pâtisseries, le thé. elle admet elle-même être capable de tuer pour une tarte au citron meringuée + a un tic nerveux particulièrement visible. lorsqu'elle est angoissée, elle passe son temps à se toucher les cheveux. inutile de lui en parler, elle niera farouchement + fait craquer sa nuque à peu près soixante fois dans la journée. cela rend son patron dingue, ce qui la pousse à le faire encore plus souvent + elle ne se sépare jamais d'un pendentif orné d'un rubis que lui a légué sa grand-mère bien des années auparavant. dans les moments difficiles, le serrer dans sa paume parvient à l'apaiser + parfois, elle se surprend à imaginer quelle aurait été sa vie si elle avait choisi de rejoindre les insurgés après la guerre. souvent, ses visions se concentrent autour d'un feu de camp, de gens couverts de sang et de boue. beaucoup de boue + a un peu plus envie chaque jour d’arracher les ongles de ce sale Greengrass un à un. elle rêve régulièrement de le voir se faire dévorer vivant par des vautours, mais son propre ricanement machiavélique la réveille systématiquement + vit bien plus mal qu'elle ne veut le montrer la mort de son père. cauchemars, angoisses et haine viscérale font partie de son quotidien depuis ce jour + s'inquiète beaucoup pour son frère, et rage parfois de ne pas pouvoir le garder près d'elle. elle lui voue une très grande admiration, et souffre d'avoir systématiquement à nier le moindre contact avec lui + elle déteste porter sa bague de fiançailles, mais prend rigoureusement soin de l'enfiler tous les matins avant d'aller travailler. attirer les soupçons est bien la dernière chose qu'elle souhaite, même si en son for intérieur, elle est complètement désemparée face à la tournure des événements. intelligente + cultivée + combattive + rancunière + ambitieuse + confiante + orgueilleuse + parfois arrogante + appliquée + déterminée + peut être d'une mauvaise foi terrifiante + un poil égocentrique + fière + capricieuse + terre à terre + méfiante + facilement agressive + bien plus froide qu’elle ne l’était auparavant + plutôt loyale + dynamique + trop impulsive + spontanée + têtue + n’a strictement aucune patience + curieuse + râleuse + organisée + très minutieuse + perfectionniste + colérique + bonne comédienne + manipulatrice + très indépendante + a gagné en prudence avec l’âge + susceptible. Nothing compares to you • pseudo & âge ; TIGRE./Julie, bientôt la vingtaine, eh oui j'me fais vieille • comment as-tu trouvé le forum ? en furetant sur bazzart. • ton avis, tes suggestions ; mon avis est très positif pour l'instant, mais je réfléchirai à d'éventuelles suggestions ! • connexion ; tous les jours, réponses le plus souvent possible. • quelque chose à ajouter ?
Dernière édition par Margaery Martell le Sam 10 Jan 2015 - 0:07, édité 11 fois |
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| Here comes the hurricane j'me suis sentie comme un requin-tigre
Un + 1993 « Eh, Martell ». La voix mielleuse atteignit désagréablement les oreilles de la brunette, qui sursauta, surprise. Un souffle chaud effleura son cou gracile, et elle frissonna de dégoût. Évidemment, elle l’aurait reconnu entre mille. Cet abruti savait toujours comment la prendre par surprise, et se plaisait à venir la déranger alors qu’elle était en pleine concentration. Sur sa table trônait un lourd volume ouvert à sa moitié. Les lettres manuscrites contaient l’histoire de la magie du dix-neuvième siècle, ce qui était précisément le sujet du parchemin que la serdaigle devait rendre pour la semaine suivante. Instinctivement, Margaery fronça ses minces sourcils bruns. Elle tâcha de ne pas perdre son calme. Cet idiot n’en valait pas la peine, et il ne tarderait pas à comprendre qu’il était particulièrement imprudent de la déranger à la bibliothèque. Elle tourna vivement la tête, et tomba nez à nez avec celui qu’elle s’attendait à voir. Une moue agacée s’afficha sur son visage, alors qu’elle lâchait sèchement. « Dégage, Richester. Tu vois pas que je bosse, la ? ». Les lèvres minces du brin s'étirèrent en un sourire fanfaron, de ceux qui donnaient envie à la Martell de l'étouffer avec sa foutue cravate. Le jeune homme avait trois ans de plus qu'elle, et s'était mis en tête de faire d'elle sa proie depuis l'arrivée de la brunette à Poudlard. Lui et sa bande d'amis vicieux s'amusaient sans arrêt à la traquer, voire à la ridiculiser quand l'envie leur en prenait. Dès le début, Margaery s'était défendue, mais il n'avait visiblement pas bien retenu la leçon. La serdaigle n'avait jamais été connue pour sa patience, et plus le temps passait, plus sa rancoeur à son égard grandissait. Ce jour la, le volcan était au bord de l'explosion. Quant à lui, le dénommé Richester semblait ravi d'avoir réussi à agacer la brune. Ses yeux clairs la transpercèrent un instant, et il se glissa nonchalamment à ses côtés, sur le banc. Lorsque leurs cuisses se touchèrent, le sang de Margaery ne fit qu'un tour dans ses veines. S'il y avait bien une chose qui la mettait hors d'elle, c'était qu'on la touche de la sorte. Elle n'avait peut-être que treize ans, mais beaucoup savaient à quel point elle pouvait se montrer susceptible et coriace. « Dommage que tu sois qu’une pauvre petite intello impure. T’es plutôt mignonne, au final ».Le ton railleur du serpentard acheva de mettre hors d'elle la brunette, qui bondit de son siège en agrippant fermement sa baguette. Ses yeux gris fusillèrent le jeune homme du regard. Il avait osé l'insulter. Margaery bouillonnait, et le peu de sang-froid dont elle parvenait à faire preuve quelques instants auparavant s'envola immédiatement. « Fous. Moi. La. Paix. Dégage. Lève ton cul dégueulasse de ce banc et casse toi ! Je ne te le dirai pas deux fois. ». Un instant, la brunette se mordit la lèvre. Elle détestait faire preuve de vulgarité, mais ne pouvait s'empêcher de retenir les mots sortant de sa bouche lorsqu'elle s'énervait. Un instant, cela lui fit penser à son frère aîné, Ichabod. Le roi des jurons ne se trouvait pas dans la bibliothèque en ce moment, et heureusement, puisqu'il n'aurait certainement pas apprécié de voir un débile profond s'attaquer à sa petite soeur. « Et tu comptes faire quoi si je refuse, Martell ? ». Son ton provocateur sonna de manière insupportable aux yeux de la brunette, qui brandit impulsivement sa baguette. Cette fois, il l'avait bien cherché. « Furunculus ». Le ton sec et déterminé de la jeune fille vint une nouvelle fois transpercer le silence de la bibliothèque. Elle avait toujours été douée en sortilèges, et le vert et argent en payait le prix. En un dixième de seconde, son visage se couvrit d'ignobles furoncles violets, et il poussa un cri d'horreur. S'en suivirent quelques jurons, alors qu'il portait ses mains à son visage, déformé. Alors qu'il hurlait, rameutant la moitié de la bibliothèque, Margaery haussa les épaules et se rassit tranquillement à sa place. Elle savait pertinemment qu'elle serait convoquée dans le bureau de Rogue d'ici peu, et qu'elle écoperait d'une retenue, et alors ? Le message avait été clair. Ne pas s'attaquer à Margaery Martell, sous peine d'en subir les conséquences. Deux + 1997 Le sentiment de plénitude qui l'envahissait à ce moment la poussa à souhaiter qu'il ne cesse jamais. Allongée dans l'herbe, à ses côtés, Margaery se sentait terriblement vivante, et heureuse, surtout. Leurs doigts entrelacés semblaient ne jamais vouloir se détacher, et leurs épaules se frôlèrent doucement. Un rayon de soleil vint caresser sa peau douce, la poussant à ouvrir légèrement les yeux. En ce bel après-midi de printemps, les températures se faisaient clémentes, et particulièrement agréables. Ils n'étaient pas les seuls à avoir eu l'idée de s'allonger sur la vaste pelouse du parc de l'école, et pourtant, la brune avait l'impression qu'ils l'étaient. Ensemble, main dans la main, une vague bulle de sérénité les entourait. Rien ne pourrait la troubler. Instinctivement, elle serra un peu plus fort la main du jeune homme, et tourna la tête pour pouvoir l'observer. Elle connaissait les traits de son visage par coeur, mais ne se lassait pas de le contempler, encore et encore. Lorsqu'il ouvrit les yeux, elle sourit. Leurs prunelles se rencontrèrent un instant, et sa voix chaude résonna délicieusement à ses oreilles. « Tu es vraiment belle, tu sais ». Attendrie, la brunette secoua vaguement la tête, comme pour le contredire. Elle n'avait jamais aimé les compliments, mais tolérait les siens, évidemment. En guise de réponse, ses lèvres charnues s'approchèrent des siennes, pour finalement lui donner un baiser tendre. Lorsque finalement, leurs bouches se séparèrent, leurs regards se croisèrent de nouveau. Le brun semblait pensif, et la jeune femme esquissa une moue interrogatrice. Après quelques secondes, il reprit. « Où crois-tu que nous serons, après Poudlard ? ». Déconcertée, Margaery haussa les sourcils. Ils n'avaient que dix-sept ans, et entameraient leur dernière année dans quelques mois. Quitter l'école pour entrer dans un monde bien plus adulte angoissait la jeune femme plus qu'elle ne voulait le montrer, et elle se posait tous les jours la même question. Auraient-ils tous leurs aspics ? Parviendraient-ils à intégrer la formation de leur choix, ou à obtenir le job de leurs rêves ? Nul ne pouvait répondre à ces interrogations, et elle ne faisait pas exception. Une fois encore, ses prunelles se plongèrent dans le regard chocolat du jeune homme. La seule et unique chose qu'elle savait au sujet de son avenir, c'était qu'elle le voyait avec lui. Prise d'un élan d'énergie, Margaery s'appuya sur son coude pour se redresser, et s'installa à califourchon sur le corps du jeune homme. Instinctivement, ses mains se dirigèrent vers ses joues pour les caresser, puis se nichèrent dans ses cheveux bruns. « Ensemble », répondit-elle impulsivement, se penchant un peu plus pour s'arrêter à quelques centimètres de son visage. Un long rideau de mèches brunes vint encadrer leurs joues, les séparant un peu plus du reste du monde. « Je me fiche de l'endroit, ou du métier que l'on exercera. Je veux juste être avec toi ». Le sourire qui éclaira le visage du brun l'attendrit une nouvelle fois, alors qu'il glissait ses mains dans le bas de son dos. S'ils n'avaient pas été en public, la serdaigle aurait été tentée de l'embrasser bien plus langoureusement, mais sa pudeur l'en empêcha. Qu'importe, car leurs regards suffisaient à exprimer ce qu'ils ressentaient l'un envers l'autre. Un amour naissant, adolescent, mais sain et profondément sincère. « Je ne veux pas te perdre », murmura-t-il en l'observant attentivement. Si la brune put percevoir une légère trace d'inquiétude dans ses prunelles, elle secoua légèrement la tête, comme pour le contredire. Elle, n'était pas inquiète. « Tu ne me perdras pas », affirma-t-elle avec détermination, d'une manière presque autoritaire. Une nouvelle fois, elle caressa la joue de son amour, et chuchota avant de l'embrasser. « Je te le promets ». Trois + 2000 « Martell ! ». Le ton sec et autoritaire fit presque sursauter la jeune femme, qui était plongée dans la rédaction d'une missive importante. La voix forte avait bien manqué de lui causer un arrêt cardiaque, et elle soupira légèrement, les battements de son coeur revenant à la normale. Décidément, cet homme finirait bien par réussir à la tuer, peu importe par quel moyen. « Mon café, immédiatement ». Si l'aspect particulièrement désagréable de l'ordre en aurait surpris plus d'un, Margaery commençait à en avoir l'habitude. Elle avait obtenu une promotion au poste de secrétaire du directeur des usages abusifs de la magie quelques semaines auparavant, et en subissait les conséquences chaque jour. La brunette avait connu bien des hommes insupportables dans sa vie avant d'arriver au ministère, mais celui-ci était définitivement le pire de tous. « J'arrive tout de suite », répondit-elle le plus calmement possible. Elle avait bien vite appris qu'il existait une personne plus têtue qu'elle sur cette planète, et malheureusement, cette personne était également son patron. Wyatt Greengrass n'avait jamais été un ami des Martell, puisque lui et son père se détestaient cordialement depuis plusieurs années. Ironiquement, Margaery s'était retrouvée dans son service, et elle le soupçonnait de plus en plus de l'avoir fait exprès, juste pour s'amuser à la torturer psychologiquement. En moins d'une minute, l'ancienne serdaigle s'exécuta, et elle s'empressa de débouler dans le bureau du directeur pour le lui porter. Alors qu'elle franchissait la porte, elle fut accueillie par un marmonnement inaudible, accompagné d'un regard particulièrement méprisant. « C'est pas trop tôt », lâcha le Greengrass en se saisissant vivement de la tasse. Tendue, la jeune femme hésita un instant à reculer d'un pas. La semaine précédente, dans un accès de colère, l'homme avait manqué de peu de lui balancer son café à la figure. « L’étendue de votre incompétence ne cessera décidément pas de me surprendre. ». Sa voix doucereuse, mais terriblement vicieuse avait achevé de clouer sur place l'ancienne serdaigle. Accusant le coup, Margaery serra les dents. Son corps se crispa légèrement, alors qu'elle se retenait difficilement de répliquer. Autrefois, une remarque comme celle-la l'aurait littéralement fait exploser. Elle avait toujours eu du mal à maîtriser sa colère, et avait écopé de nombreuses retenues à Poudlard suite à ses réactions quelque peu... virulentes. Toutefois, depuis la fin de la guerre, la jeune femme avait l'impression d'être à genoux en permanence. Obéir, elle ne faisait que ça, en permanence. Obéir au Magister, obéir au ministère, obéir à son patron. Sans arrêt se soumettre, et jouer la comédie pour ne pas attirer les soupçons. En arrivant au ministère, Margaery s'était bien vite rendu compte que porter le nom Martell ne l'aiderait en rien à satisfaire son ambition, et encore moins à s'intégrer au sein de l'élite sorcière. Et pourtant, grâce à ses efforts acharnés et sa détermination, elle creusait peu à peu son trou dans la jungle qu'était cette dictature. Mais au prix de quels sacrifices ? S'asseyant de nouveau derrière son bureau soigneusement rangé, la brunette se mit à tripoter nerveusement la bague enserrant son annulaire gauche. Foutue bague de fiançailles, qu'elle se devait de porter depuis qu'elle avait accepté d'épouser un homme qu'elle n'aimait point. Alors que son propre frère avait combattu auprès de l'Ordre, et se battait désormais auprès des insurgés, elle avait accepté d'épouser un mangemort. Le simple fait d'y penser lui donnait envie de vomir, et pourtant, elle continuait à jouer la comédie. Un instant, elle songea à l'avenir qu'elle s'imaginait plusieurs années auparavant, alors qu'elle n'était encore qu'une adolescente naïve et emplie d'espoir. Une famille heureuse, un poste intéressant, puis, lui. Lui, qu'elle avait aimé sincèrement pendant plusieurs années, et qu'elle apercevait encore dans ses rêves aujourd'hui. Lui, qu'elle avait dû abandonner lorsqu'il lui avait annoncé sa décision, celle de rejoindre les insurgés. Lui, dont elle avait admiré le choix, tout en le haïssant puisqu'il les condamnait à être séparés. Alors qu'un jour elle se réjouissait d'avoir réussi à intégrer l'élite sorcière, le lendemain elle se blâmait de ne pas avoir osé le suivre. Vivre avec ce sentiment constant de culpabilité n'était pas chose aisée, mais elle en avait fait le choix. Tout lui avait paru plus supportable que d'être vendue aux enchères comme un objet. Il y avait pire que de travailler pour des gens soutenant le régime : être l'esclave de ces mêmes gens. Une fois encore, la voix rauque de Greengrass la tira brusquement de ses réflexions. « Martell ! Martell ! Amenez moi le dossier 12692, immédiatement. ». Machinalement, la jeune femme se leva, et s'exécuta. Quatre + 2001 « Avada Kedavra ! ». Un éclair de lumière verte l'aveugla subitement. Paralysée, elle tenta d'hurler, mais aucun son ne sortit de sa bouche figée. Le temps semblait s'être arrêté, et pourtant, elle sentait son coeur cogner violemment dans sa poitrine, battre à un rythme tant effréné qu'elle craignait presque qu'il explose. Statue vivante, observatrice, mais terriblement prise au piège, elle observa le corps de son père s'écraser au sol, sans vie. Abasourdie, il lui sembla devenir sourde et aveugle un instant. Déconnectée du monde extérieur, elle ne jeta même pas un regard au meurtrier. Elle ne se rendait pas encore compte que cette scène la hanterait toute sa vie. À ses côtés, un mouvement la tira brusquement de sa torpeur. Puis, un cri. De rage, de douleur, empli d'un sentiment non identifiable pour le pantin sans âme qu'elle semblait être. Ichabod, peut-être. Alors que le hurlement lui semblait lointain, il apparut soudainement comme réel. Il lui perça les tympans, et soudainement, elle se réveilla. Les yeux de Margaery s'ouvrirent soudainement, et, dans la pénombre de sa chambre, elle suffoqua. De l'air, il lui fallait de l'air. Son souffle bruyant, témoin d'un sommeil agité, vint briser le silence de la nuit. Son front couvert de sueur était brûlant, et elle se mit à trembler comme une feuille. Il lui fallut plusieurs secondes pour revenir à la réalité, et comprendre que la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux n'était qu'un énième cauchemar. Ce dernier avait beau venir la hanter chaque nuit, elle ne parvenait toujours pas à s'y habituer. Vivre de nouveau la mort de son père à chaque fois qu'elle cherchait un peu de repos l'épuisait littéralement. Quelques semaines après le drame, la brunette était au bout de ses forces. Cela s'arrêterait-il au moins un jour ? Au bout de quelques minutes, sa respiration se fit légèrement moins saccadée. Son coeur, lui, semblait toujours avoir envie de percer sa poitrine pour en sortir, ses battements devenant presque douloureux. Meurtrie, épuisée et terrifiée, voila ce qu'elle était. Alors que les tremblements cessaient enfin, la jeune femme eut soudainement la nausée. Ces visions, en plus de la bouleverser, lui donnaient envie de vomir ses tripes. Désireuse de garder son calme, la jeune femme se redressa, s'adossant à sa tête de lit. Elle appuya son crâne contre le bois glacé, se concentrant sur sa respiration Inspirer, Expirer. Inspirer, Expirer. Elle ne voulait plus voir ce homme cruel tuer son père. Elle ne voulait plus vivre ainsi, être fiancée à un homme qu'elle n'aimait pas. La comédie qu'elle jouait depuis des années n'avait même pas suffi à protéger sa propre famille, alors à quoi donc avait-elle servi ? Un miaulement sonore retentit au pied de son lit, la tirant brusquement de ses pensées néfastes. « T'es la, toi ? », murmura presque uniquement pour elle-même. En guise de réponse, la boule de poil sauta souplement sur le matelas, et vint se lover au creux de ses bras. Chat, comme elle aimait l'appeler. Oh, bien sur, son frère lui avait trouvé un nom un peu plus original autrefois, mais la brune, plus têtue qu'une mule, n'avait jamais cessé de l'appeler Chat pour autant. On lui avait dit un jour que ces bestioles percevaient les sentiments de leurs maîtres. Parfois, en voyant comment la boule de poil réagissait lorsqu'elle était angoissée, elle se mettait à y croire. Alors qu'elle caressait machinalement l'animal, se calmant peu à peu, Margaery pensa à Ichabod. Où pouvait-il bien être, en ce moment ? En ville, dans les montagnes, au beau milieu d'une forêt ? En ces temps difficiles, il lui manquait terriblement. Sans qu'elle ne s'en rende compte, une larme roula sur sa joue. Sa famille ne serait plus jamais réunie. Plus de père, une mère dévastée, un frère courageux, mais absent. L'ancienne serdaigle se sentait bien seule. Pourtant, elle essuya d'un revers de manche le mince filet d'eau salée. Ce n'était pas le moment de se dégonfler. La « terreur » de Poudlard ne baissait jamais les bras. Les Martell ne baissaient jamais les bras. Serrer les dents, continuer à jouer la comédie, et espérer vivre un jour dans un monde meilleur. C'était tout ce qu'elle avait à faire.
Dernière édition par Margaery Martell le Ven 9 Jan 2015 - 21:15, édité 38 fois |
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| Y'a trop de perfection en toi, je peux t'épouser ? (La place est déjà prise et ? Les mangemorts sont les rebuts de demain ) Bienvenue sur excidium, bon courage pour ta fiche |
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| kit face à cette logique implacable, je suis obligée d'accepter. nous voila mari et femme pour l'éternité merci beaucoup pour cet accueil |
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