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sujet; (sabal) + et c'est ainsi que s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements.

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Sabal Nijinski
feat byung hun lee • sabal (moi-même en fait)

• nom complet ; Dans ce vaste monde il est de nature courante de voir attribué au nom d'une personne un prestige, un historique, quoi que ce soit qui dise "voyez, mon sang est unique, mon nom est d'or et mes ancêtres ont fait la renommé de ma famille." et cela dans bien des familles, bien des pays, bien des époques. Nijinski, un nom qui fut connu dans le monde moldu il y a de cela bien des années. Sabal, prénom contradictoire avec les origines du monsieur. Un nom russe pour un prénom d'origine asiatique, indienne. Un mélange de contrastes qui ont finit par définir l'homme en lui-même.

• surnom(s) ; Un surnom colle souvent d'avantage à ce qu'est la personne, contrairement au prénom. Le surnom est choisi et donné suite aux actions de l'Homme, suite à ses dires et ses méfaits. Il vaut souvent mieux se fier à la façon dont on surnomme l'Homme plutôt qu'au prénom qu'on lui a donné lorsqu'il n'était encore qu'un tout petit être blanc et innocent. Le dhole, vif, féroce, silencieux, mesquin. C'est ainsi que l'on surnomme Sabal, comme un animal, un animal dont on ne se méfie pas assez jusqu'à ce qu'il soit malheureusement trop tard.

• naissance ; Le bébé qu'il était a vu le jour dans une clinique magique faite de briques et de broques tout prêt d'une grande forêt au coeur du Bengale. C'était un 02 mars 1961.    

• ascendance ; Le sang qui coule dans les veines de quiconque est rouge, carmin, chaud, jusqu'à ce qu'il se glace à jamais dans un corps sans vie. C'est ainsi que le dhole voit le sang car le sien est d'origine complexe. D'une mère demi-vélane et d'un père sang-mêlé, il n'a jamais réussi à trancher s'il était de  sang-mêlé ou simplement un animal, un être, à l'instar de sa génitrice, sa mère, la femme qu'il a jamais réellement aimé.

• camp ; Prendre partie demande l’allégeance et Sabal n'accorde son allégeance qu'à lui-même. N'ayant jusqu'à présent pas trouvé quelqu'un en qui il pourrait fonder tout ses espoirs et éprouver le désir viscérale de se battre pour une cause spécifique, il se contente de feindre. Feindre l'adoration de Lord Voldemort. Ô non, il n'a pas foi en le Magister, il est tout simplement persuadé que les moldus et nés-moldus sont une aberration, bafouant ainsi sa propre existence. Sabal est du côté du Gouvernement, il lutte contre la vermine et c'est tout ce qui compte.  

• métier ; Sabal mène deux vies. Officiellement il  fait partie d'un groupe de rafleurs dont il a rapidement pris la tête. Il a longtemps aspiré à devenir directeur du département jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il préférait être sur le terrain. Officieusement, il est effaceur au service du Magister et bourreau par la même occasion.  

• réputation ; La réputation, vil murmure qui court sur les murs bien plus vite que les paroles et les actes. Sabal s'est forgé une réputation d'homme froid et efficace. Un Mangemort sans pitié dont on ignore les motivations à faire preuve d'une telle passion lorsqu'il s'agit de retirer la vie et traquer les ennemis du Gouvernement.

• état civil ; Le dhole a enterré sa femme il y a de cela quelques temps déjà. Il en a fait le deuil et semblerait tout à fait apte à prendre une nouvelle épouse au jour d'aujourd'hui.

• rang social ; Mangemort

• particularité(s) ; aucunes si ce n'est son savoir particulièrement vaste en ce qui concerne la magie noir et les méthodes d'assassinat. Etant un homme, il n'a point hérité des dons de vélane de sa défunte génitrice.

• patronus ; ô cela fait bien longtemps qu'il n'a plus réussi à en produire un. En a-t-il jamais été capable ? Il est du camp de ceux qui lancent les épouvantards, pas de ceux qui les subissent.

• épouvantard ; Sabal se vante d'être sans peurs, de ne craindre rien, de cracher au visage de la mort elle-même chaque fois qu'il se retrouve dans une situation délicate. Mais si il ne devait y avoir qu'une chose, une seule chose, ce serait de perdre sa fille.

• risèd ; Le mangemort y verrait son reflet, au bras de celui d'une jeune femme souriante et comblée. Cette femme, c'est sa fille qui n'est aujourd'hui encore qu'une enfant. Chaire de sa chaire, il tient à elle plus que tout au monde.

• animaux ; Il possède deux chiens, deux magnifiques bergers australiens qui se nomment respectueusement Osiris et Ramses.  

• baguette ; Faite à partir d'un bois de tremble, elle y a logé un crin de kelpy et mesure trente centimètres.

• miroir à double sens; /.

• DAETH EATER •
Perso inventé

The stars have faded away

► Avis sur la situation actuelle :
Voldemort, ça a été la lumière qui a aidé Sabal à se sortir de la misère dans laquelle son père l'avait enterré. Le Magister, il s'est fait enfermé à Azkaban pour lui, il l'a suivit de longues années. Cela fait plus de dix ans que Sabal porte la marque des ténèbres. Plus de dix ans qu'il se bat pour que celui en qui il à foi soit au sommet, ai les rennes en main. Il a rejoint les rangs avant que Potter naisse, avant qu'il ne réduise à l'état d'être cadavérique son maître. Sabal était prêt de la maison des Potter la nuit où ça c'est produit, il a senti son maître faible, il a senti la marque le brûler puis perdre de sa noirceur. Les années qui ont suivis, il ne les oubliera jamais. Enfermé, dans une cellule humide, torturé chaque jour par les désirs vicieux et sadiques des Détraqueurs. Sabal, il a affronté l'enfer pour Lord Voldemort. Lorsque ce dernier a réapparu, il l'a senti, il l'a entendu. Il s'est enfui d'Azkaban cette fameuse nuit où Bellatrix a elle aussi pris la poudre d'escampette. Aujourd'hui, Sabal est heureux, autant qu'il puisse l'être. Lord Voldemort à main mise sur le continent, son maître est parvenu au sommet et c'est son devoir que de l'y maintenir et l'aider à se débarrasser de quiconque tenterait de l'en évincer. Les Insurgés, il prend plaisir à les traquer, à les trouver et les torturer, pour leur renvoyer un peu la pareil. Depuis Azkaban, il n'est plus tout à fait sain d'esprit. Il est sombre, il a des besoins de vengeance insatiables. Lui-même ignore si il s'arrêtera un jour de poursuivre les ennemis du Lord car c'est, après sa fille, ce qui le maintient en vie.

► Infos en vrac : autour de son cou, il y a une chaîne. Une chaîne en argent banale, sans prétention. D'ordinaire, l'on ne peut détecter ce qui se cache au bout de cette chaîne car elle est toujours cachée sous la chemise du dhole. Mais si un jour des yeux indiscrets venaient à découvrir ce qu'il ne montre jamais, ils y verraient une bague, une alliance plus précisément.    enfant, Sabal vécu quotidiennement les ravages de l'alcool qui prenait un peu plus chaque jour l'humanité de son père. Enfant meurtris de nombreuses fois, il a développé une haine viscérale de l'alcool et n'en bois jamais, sous aucun prétexte. le dhole s'est très peu questionné sur sa sexualité, car il lui a toujours paru évident qu'il n'était pas fait pour se cantonner à un seul genre. Ainsi il peut très bien se retrouver à passer la nuit avec une demoiselle aux courbes divines ou un homme à l'allure sèche et au tempérament de feu. il est impossible de lui toucher la nuque sans risquer de perdre sa main. Très sensible à cette partie du corps, Sabal devient violent lorsque quelqu'un se prend le droit de glisser ses doigts contre sa nuque ou son cou. grand amateur de musique classique, il sait jouer du violon et du piano, enfant il voulait en faire son métier. Aujourd'hui, c'est d'un tout autre instrument qu'il joue. la neige l'apaise, le froid qui émane de ces flocons le calme et le relaxe. De ce fait, l'hiver est sa saison préférée. il porte encore le deuil de sa mère.


Nothing compares to you

• pseudo & âge ; reckless tears/toujours 18 ans • comment as-tu trouvé le forum ? je l'ai trouvé sur bazzart si mes souvenirs sont bons  • ton avis, tes suggestions ; que rajouter de plus que ce que j'ai déjà pu dire ? Ce forum...c'est juste une perle. Merci de m'avoir redonné la foi d'écrire ! • connexion ; très fréquemment, je répond rapidement aux sujets en temps normal. • quelque chose à ajouter ?  :quidd:




Dernière édition par Sabal Nijinski le Ven 12 Déc 2014 - 16:23, édité 3 fois
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Here comes the hurricane


――――――-―• chapitre un •――――-―――

Je tiens mon âme en paix et en silence, comme un enfant contre sa mère.

La voix du présentateur télé résonne dans la pièce alors que seul lui répondent l'échos des trois fourchettes et couteaux qui raclent les assiettes. Sur un fond de misère sociale commentée par un envoyé spécial à la voix faussement scandalisée, c'est un repas comme un autre qui se joue dans ce petit appartement de Moscou. Il fait froid, papa n'a pas enlevé son gros gilet et maman n'a pas daigné quitter son immense foulard. J'ai les muscles de mon dos qui se serrent contre ma colonne vertébrale mais je ne dis rien, on ne parle pas pendant le repas. Je ne sais pas ce qui était dans l'assiette, hormis que ce n'était pas très bon, c'est papa qui a fait à manger parce que maman ne voulait plus parler, plus bouger.

"Le sel." tonne la voix chevrotante de papa à l'adresse de maman. Le regard de celle qui me mis au monde se figea dans celui de son mari alors qu'elle ne bougea pas d'un pouce. Son visage n'exprime rien, si ce n'est un peu de défis dans ses yeux. Elle ne bouge toujours pas quand le poing de papa s’abat sur la table, faisant tomber mon verre sur le lino. J'entends les éclats de verre s'étaler au sol, je sens la douleur apparaître soudainement. Je baisse les yeux et me rend compte qu'un morceau s'est logé dans la plante de mon pied gauche. Je n'ose pas bouger, je sais que je n'ai pas le droit de sortir de table avant qu'on ne m'en ai donné la permission. Si je le fais, papa va se fâcher. Il est déjà fâché. Il le serait encore plus. Sa main s'empare de la bouteille de vodka qui trônait devant son assiette et s'enfile le reste de l'alcool au goulot. Je ne le regarde pas, me contentant de fixer mon pied. La figure maternelle à ma droite sort enfin de son mutisme et de sa paralysie, elle se penche vers moi pour trouver la raison de mon accaparement. Je relève la tête vers elle, elle voit que j'ai la gorge serré, elle voit que je commence à avoir mal. Mais dans ses yeux, là, je trouve cette chaleur maternelle, ce sentiment d'amour pur et éternel que ma mère éprouvait pour moi. Je la regarde, elle me regarde. On ne dit rien, mais je sais qu'elle me dit de tenir bon, encore quelques minutes, le temps qu'il finisse sa bouteille, le temps qu'il aille s'asseoir sur le canapé et zappe sur une autre chaîne d'information. Parce qu'à ce moment-là, elle pourrait prendre soin de moi et de mon pied sans risquer de quelconques représailles. "T'as quoi le marmot ?!" que j'entend alors que mon sang se glace. Je relève la tête vers mon papa, il me regarde, enfin il pense me regarder, mais ses yeux ne cessent de divaguer dans le vide, essayant de s'accrocher à ma silhouette. Il est saoul, comme à chaque repas, comme chaque jour, comme chaque semaine depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. "je..." "TA GUEULE !" hurle-t-il sans prévenir. Je sursaute et me recroqueville sur moi-même, faisant fit du bout de verre se logeant d'avantage dans mon talon. Maman se lève d'un coup, elle cri, mais je ne l'écoute pas. Je n'écoute plus rien, je ne veux plus rien entendre. Je m'échappe ailleurs, dans ma tête c'est tout noir, c'est le silence, c'est plus rien.

Quand je rouvre les yeux, papa est devant la télé, une bouteille à la main. La table n'est pas débarrassé et un cadavre d'assiette gît au sol. La télévision rugit des informations stériles dans un volume exagéré. Je déplie mon petit corps. Je me lève en prenant garde de ne pas poser mon talon gauche au sol. Je sors de la pièce discrètement, je sais que papa ne m'a pas vu, il ne voit surement plus grand chose clairement à présent. Je me faufile jusqu'à la salle de bain, je sais que maman y ai. Je toque et j'entend sa voix fine et délicate me dire d'entrer. Je pousse la porte tout doucement pour ne pas l'effrayer, maman s'effraie facilement, comme une biche au sein d'une prairie verdoyante. Ses doigts minutieux courent le long de son cou, comme pour contempler les dégâts. Deux taches rouges vives transparaissent sur sa peau pourtant si parfaite. Papa s'était fâché, comme d'habitude. Il avait trop bu, comme d'habitude. Maman avait des traces, comme d'habitude. Tout allait recommencer demain, comme d'habitude. Et pourtant maman était si belle, ses yeux bruns, ses cheveux noirs et ses traits fins contrastaient toujours avec les corps rustres et imposants des russes. Maman m'a raconté, un jour, qu'elle avait grandit dans une forêt, que papa il n'était pas comme les autres voisins, qu'elle était quelqu'un de magique. Moi j'y crois pas, papa est comme les autres bougres du quartier, maman n'est magique que par sa capacité à endurer tout ça et rester pourtant tellement belle. Maman elle est magique avec moi, parce qu'avec un seul regard je me sens en sécurité. Je sais que maman m'aime, et je l'aime aussi. Rien pourra me séparer d'elle. Je m'avance vers sa silhouette longiligne, assise sur le rebord de la baignoire. J'encercle mes petits bras d'enfant autour d'elle et elle renferme les siens autour de moi. Je sens son front sur mon crâne alors que l'on reste en silence. "Quand je serais grand, je te protégerais maman." que je murmure. Une promesse, la première, la plus importante. Maman m'a dit qu'on ne pouvait pas partir, qu'elle ne pouvait tout simplement pas quitter papa. Alors si on est condamné à rester auprès de lui, je la protégerais, moi.

± ± ±

Je traîne des pieds sur le carrelage de l'immeuble. Je rentre de l'école, on est vendredi. Le week-end est enfin là, je n'aurais pas à y retourner demain. Je ne sais pas ce qui est le pire, l'école, ou la maison. Je passe une main le long de ma nuque, elle est endolorie. Le froid me colle à la peau, tout les jours un peu plus. Et puis, il y a les jeux de mes camarades. J'ai très vite compris que je n'étais pas comme eux lors de mes premiers jours d'école. J'avais un visage différent, des traits plus tirés, des yeux plus foncés, une peau d'une couleur différente. Je suis différent de mes camarades et ils ne supportent pas, non, ils n'aiment pas. Parce que mon russe a des tons asiatiques, parce que je me fais plus facilement des amies filles que eux. Ils sont jaloux, c'est pour ça. Alors ils s'amusent. Ils me font tomber, ils me piquent mes affaires, ils font tout ce qui est possible pour m'embêter, me mener la vie dure. J'ai l'habitude, je me ferme et j'endure. J'ai toujours fait comme ça.
Je monte les marches en pierre jusqu'à atteindre le quatrième étage. Je grelotte, je toque et la porte s'ouvre sur la silhouette de ma mère. Elle me sourit mais je remarque tout de suite les bleus sur sa mâchoire. Elle le voit, que j'ai remarqué, et baisse les yeux. Je lui prend la main et la caresse doucement, comme pour la soulager. Elle se pousse pour me laisser entrer, je lâche sa main et pénètre dans l'appartement que j'ai toujours connu. Puis un bruit sourd, un fracas. Je sursaute et un vase éclate dans le salon. Je me retourne, c'est la porte, ma mère l'avait lâché et un courant d'air l'avait refermé d'une traite. J'entends un bruit de course, mon père apparaît dans le cadre d'une porte. Il est horrifié, énervé. "Qu'est-ce que t'as foutu gamin ?!" me demande-t-il. "Rien, j'ai étais surpris c'est tout." et je vis la panique mêlé à une colère noir apparaître dans le regard de mon père. Il sort du salon, il pointe un doigt accusateur vers ma maman. "Toi...C'est à cause de toi !" il est saoul, encore. "Tu l'as fais exprès ! Tu lui as appris, j'avais dit qu'on faisait plus de magie ! C'est un monde de fou là-bas ! RÉPONDS-MOI !" le corps lourd de mon paternel s'abat contre celui de ma mère. Je suis tétanisé. "Laisses là ! Elle a rien fait !" mais il ne m'entend pas, il ne m'écoute pas. J'essaie de m'interposer, j'essaie encore. Un coup de pied dans l'estomac me fait reculer de quelques pas alors que ma respiration s'en retrouve coupée. Je panique, j'arrive plus à respirer. Papa hurle, il parle de magie, de putain d’extrémistes, de choses que je comprend pas. Il est fou ! Puis un bruit sec. C'est comme au ralenti que je vois le corps de ma mère s'effondrer au sol, inerte. Elle est morte.  


――――――-―• chapitre deux •――――-―――

Les blessures que fait celui qui aime, valent mieux que les baisers trompeurs de celui qui hait.

Le pub est bruyant, animé, tout ce que j'ai toujours aimé dans les bars du monde magique. L'ambiance y est d'une meilleure qualité que du côté de ces vermines de moldu, la compagnie y est plus chaleureuse et l'esprit de camaraderie n'est jamais aux abonnées absents. Bien que je n'ai jamais touché aux alcools proposés dans ce charmant lieu, je ne me suis pas pour autant empêché d'admirer les effets de ce dernier sur mes camarades. Ivres morts, la plupart se transformaient alors en joyeux lurons lorsque d'ordinaire nous arborions tous un masque de stoïcisme et de gravité propre à notre école. Durmstrang, la belle, la magnifique, mais surtout...la puissante. La puissante école slave de magie. Celle où l'on ne craignait pas de fricoter avec la magie noir lorsque celle-ci pouvait servir nos ambitions.
La magie, il m'avait fallut un temps pour me faire à l'idée. Moi, un sorcier, quelle drôle d'idée cela m'avait paru pendant de longues semaines. Jusqu'à ce que je n'intègre l'école et que je me rende compte que ma place avait toujours été ici, entre ces murs. Les cours étaient ardus, l'enseignement stricte, mais la magie était un tel cadeau que tout me réjouissait. Du simple sortilège au poison le plus mortel, je désirais tout savoir, tout connaître. Ce monde m'avait été caché pendant des années par l'assassin de ma mère. Ce monde qui est le mien, ce monde auquel j'appartiens. A présent, personne ne réussira à m'en détourner. J'apprendrais le plus possible, pour pouvoir faire ce qui me plait de ma magie et de cette vie qui s'offre à moi. Le froid rude de la Russie me convenait mieux maintenant que je pouvais lutter contre entouré de personnes comme moi. A Durmstrang, personne ne me critique, personne ne me pousse, tout le monde se respecte, tout le monde cherche à être le meilleur. C'est une compétition dans un environnement trempé de magie blanche et noire, un mélange parfait pour acquérir des connaissances infinies. J'y ai noué des amitiés solides auxquels  je tiens. Mes désormais amis m'ont fait connaître ce qu'était une famille de sorciers. Je passais régulièrement mes vacances par-ci, par-là, profitant de la jeunesse et des travaux faciles.

La porte du pub s'ouvre, une bourrasque de vent s'infiltre dans l'enseigne alors qu'une silhouette féminine s’immisce dans l'enceinte de l'établissement. Accaparé par le récit d'un de mes camarade, je n’aperçois pas la demoiselle, je ne la vois pas s'asseoir tout prêt de nous. "J'ai lu que les vélanes pouvaient être...hum...domptés en quelque sorte. Il suffirait de garder un de leur vêtement après avoir passé la nuit avec." j'approuvais d'un signe de tête les dires de mon camarade. En effet, je l'avais lu également, puis je l'avais vécue, moi. Après de multiples recherches à la bibliothèque, j'avais réussi à mettre au clair qui avait été ma mère. C'était une demi-vélane. J'avais rassemblé tout ce qu'elle avait pu me dire et tout ce dont je me souvenais. Mon père, suite à un tour du monde, s'était arrêté au Bengale et s'était laissé séduit. Il avait gardé un ruban qu'elle avait toujours accroché autour de la cheville. C'est ce qui l'avait retenu prisonnière auprès de lui, c'est pour ça qu'elle n'avait jamais pu partir. Mon père avait été un salop, un pur et dur, de ceux qui ne se voient qu'une fois par décennie. "Sabal, tu le vis comment d'être naturellement favorisé ? T'as pas honte de nous voler toutes ces charmantes demoiselles ?" rajouta-t-il d'un ton moqueur mais amusé. Aucune hostilité dans sa voix, juste ce grain mielleux qui lui était propre. J'allais rétorquer quand une tête brune apparu à côté de moi, s'asseyant d'un geste sur la chaise libre. Je me retournais vers elle, les yeux écarquillés, surpris. "Tu es un vélane ?" demanda-t-elle de but en blanc. Mon camarade faillit s'étouffer avec son whisky tandis que le reste de la table éclata de rire. Je ne pu m'empêcher de les rejoindre et pendant quelques secondes le bar fut rempli de nos rires respectifs. Nous nous calmèrent doucement alors que le regard curieux et rempli d'attente de la jeune femme ne m'avait pas quitté des yeux. "Je rédige un article sur les vélanes en Russie pour la prochaine une, c'est assez urgent." Je m'humecta les lèvres avant de me lever et de lui tendre la main. "Je vous en pris, venez, je vais vous expliquer." et c'est ainsi que j'ai rencontré Vyktoria.

± ± ±


La nuit était tombée depuis quelques temps déjà. Le mois d'août s'était écoulé aussi rapidement qu'une pluie de printemps. Je ne l'avais pas vu passé, trop accaparé par ce que je commençais à construire avec Vyktoria. Après son interview triviale, nous nous étions revus. Une fois, deux fois puis nous ne nous sommes plus quittés. Ma scolarité à Durmstrang s'était achevé depuis un peu plus d'un mois à présent, j'étais un sorcier à part entière. Vyk' et moi comptions nous installer ensemble, mais auparavant, j'avais quelque chose à régler. Quelque chose d'important. J'avais fait une promesse.
La lumière qui émanait de la télévision allumée couvrait les carreaux de la fenêtre. Là, au quatrième étage, ma cible, ma promesse. J'avais promis de la protéger. J'avais échoué, elle était morte. Ma mère, faite prisonnière, s'était faite tout simplement tuée par ma faute. Parce que j'avais manifesté mes pouvoirs dans une situation inadéquate. Ma mère, celle qui m'ai jamais aimé de plus profond de son coeur, avait donné sa vie pour que je puisse découvrir la magie. J'allais m’acquitter de cette promesse. J'allais venger ma mère en tuant son assassin.
J'entrais dans le hall de l'immeuble, croisant mon reflet dans un vieux miroir brisé. La dernière fois que j'avais frôlé ce sol, j'avais l'âge d'intégrer Durmstrang et l'on était venu me chercher. Je n'étais plus jamais revenu, jamais. Les sept années passées s'étaient marqués sur mon visage et sur mon corps. Je n'étais plus l'enfant apeuré que j'étais. J'avais pris confiance, j'avais fait face à mes racines, j'étais devenu l'homme que j'avais toujours du être. Je posais le pied sur la première marche, puis la deuxième, la troisième et ainsi de suite jusqu'au quatrième étage. Ce soir, il allait payer. Ce soir, sa misérable vie allait s'arrêter. Je devais le faire. J'arrivais devant la porte d'entrée "Alohomora." dis-je d'un ton calme. Le calme qui précède la tempête.
 


――――――-―• chapitre trois •――――-―――

C'est pourquoi, l'homme quittera son père et sa mère, s'attachera à sa femme et ils deviendront une seule chair.

Son visage aux traits prononcés et pourtant d'une finesse contradictoire était paisible, serein, endormi. Les rayons du soleil perçaient à travers les rideaux alors qu'au dehors se jouait une bataille à laquelle j'avais prit part de façon plutôt engagée. Cela faisait deux ans que nous étions arrivés en Angleterre. Le Londres sorcier était une ville splendide, animée, remplie de vie et de choses à découvrir et apprendre. Des choses à faire, il y en avait plein. Nous nous sommes établis dans une maison, à quelques minutes de la grande ville sorcière. Tranquilles, nous l'étions. J'avais réussi à trouver un petit job dans un pub du coin qui recherchait activement un musicien. Mon apprentissage du piano ne m'était ainsi pas inutile et je pouvais participer aux frais. Vyk' avait trouvé son bonheur à Sainte-Mangouste où elle exerçait le métier de médicomage. Une certaine routine s'était installée et ce n'était pas pour me déplaire.
Mais si nous étions venu nous installer sur le continent anglais, ce n'était pas principalement pour son abondance d'emploi et de prairies. La vraie raison, Vyk' l'ignorait, je ne voulais pas lui en parler. Cela risquait de la mettre en danger si les choses tournaient mal. Je ne lui avais jamais caché mon passé, mes idées, ma haine envers les moldus. Jamais, et elle m'a accepté tout de même. Ainsi, lorsqu'un soir je suis rentré, le bras marqué, elle n'a pas posée de questions, elle a su, elle a accepté. Nous n'avons jamais parlé de ça, je ne voulais pas, je m'y refusais. Je savais, je sentais que je m’engouffrais dans une histoire louche, mais c'était grâce à cette histoire louche que j'avais eu la force de quitter ma Russie natale. Alors pour rien au monde je ne reviendrais sur mes décisions. Et puis, il fallait bien donner un coup de pied dans la ruche si l'on voulait faire changer les choses. Les idées de Tom Jedusor étaient un peu poussées et parfois je le trouvais violent inutilement, mais si ça pouvait aider le monde magique à se débarrasser de la vermine, alors je le suivrais.

Les paupières de la femme lovée dans mes bras papillonnèrent avant de s'ouvrir doucement. Nos regards se dévisagèrent pendant de longues minutes avant que je ne la sers d'avantage contre moi. Quelle chance j'avais eu de la rencontrer, d'accepter de lui confier mon passif de fils de de fille de vélane. Son article avait, à l'époque, d'ailleurs fait fureur. Sans cet article, sans cet éclat de voix d'un de mes anciens camarade, peut-être ne nous serions jamais rencontré. J'aurais alors surement eu un parcours différent, peut-être n'aurais-je pas cloué au silence l'homme qui fut mon père, peut-être serais-je déjà marié, peut-être aurais-je trouvé un amour plus passionnel encore. Mais ma vie me convenait, ce n'était ni pas assez, ni trop. J'avais des espoirs d'avenir, pour la première fois dans ma vie, je voulais que les choses deviennent sérieuses. Vraiment sérieuses. "Vyk' ?" demandais-je dans un murmure. L'interpellé releva la tête vers moi, posant sa main sur ma joue pour la caresser amoureusement. "Veux-tu être ma femme ?


――――――-―• chapitre quatre •――――-―――

Pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.

"Lâchez-moi, traîtres !" hurlais-je alors que l'on me liait les points. Le Lord était tombé. Non, ça ne pouvait pas être vrai. Non et non, ça ne pouvait pas être arrivé. Tout allait si bien, tout se passait comme nous le voulions. Les traitres à leur sang et les sangs-de-bourbe nous craignaient, nous avions réussi à instaurer la peur dans le coeur de nos ennemis et la paix dans l'âme de nos familles. Vyk était enceinte, je ne pouvais pas, non. Mais alors que je tentais une dernière fois de me libérer, un coup à l'arrière de la tête mit fin à mes tentatives.

± ± ±


Froid. Très froid. C'est froid, il fait froid. J'ai froid. Froid. Je ne sais pas...je ne savais pas depuis combien de temps je croupissais ici. Depuis combien de temps les hurlements étaient devenus une habitude à mon oreille. Des semaines, des mois, des années ? Mon corps me lâchait, mon esprit. Je devenais fou. Trop petit, pas assez d'air, pas assez de lumière. Et toujours, toujours ces silhouettes cadavériques qui viennent. Elles viennent et m'arrachent tout. Je sais plus, je sais plus. Elles m'effraient, elles me donnent envie de m'éclater le crâne contre les murs croupies de ma cellule. Je ne dormais pas, mais je n'étais pas éveillé non plus. J'étais entre les deux. Je restais prostré dans un coin de ma cellule, à bouger le moins possible, à ruminer, à m'énerver tout seul. J'entendais les autres dans les cellules, à côté, ils sont fous, ils sont comme moi. Mais moi, moi c'est quoi ? Je sais pas, je sais plus. Je ne voulais plus rien entendre. Ils m'ont dit que parfois je chantais, que parfois je criais, que souvent je hurlais. De rage, de désespoir. On m'a changé deux fois de cellule, ou bien c'était trois ? Parce que je cassais tout, parce que j'étais pas tenable. Je suis comme un chien, là, à tourner en rond, à me détruire alors que dehors mon maître à besoin de moi. Je dois y aller, je dois l'aider, je peux pas, je peux plus. Laissez moi crever, laissez tout s'arrêter. Mais laissez moi partir, mais ne me laissez plus vivre. Vyk', c'est qui ? Je sais plus, comme un refrain dans le coin de mon crâne alors que mes ongles s'enfoncent dans ma chaire. Je me fais du mal, mais c'est pas moi qui le fait. Non, non je fais rien moi. Moi c'est plus là, moi c'est parti. Non. Pitié. Les laissez pas revenir, promis je ferais plus rien, promis j'arrêterais. Mais je peux pas, la vermine doit pas prospérer, il a besoin de moi. Je dois sortir. Je dois partir. Mais j'peux pas, j'peux plus, c'est impossible. Non. Non. Non.

± ± ±

Je suis sorti. Oui. Dehors. Plus enfermé. Non, non, plus de murs. Y a eu...y a eu boum, un gros boum. Puis de la lumière. Aveugle, non, ça fait mal. La lumière ça fait mal. Rendez-moi l'ombre, promis je bougerais plus et je dirais plus rien. Mais, mais la lumière. Je me suis levé et j'ai...j'ai marché. Oui, j'ai marché et j'ai pensé très fort à la maison. Maison. Ma maison. J'ai une maison ? C'est quoi ? C'est où ? Pourquoi ? Mais...j'ai pas de maisons. Si ? Je sais pas. Maison. Maison. Maison ! Et...et puis ça a fait mal, très mal. Je sais pas, je sais pas où je suis. Le sol il a heurté contre ma tête et...Et puis plus rien. C'était noir, tout noir, je voyais plus. Vomir. J'ai eu envie de vomir. J'ai vomi, j'ai craché le sang que j'avais pas versé depuis des mois. Années ? Je sais pas. Je sais pas. Mes yeux y pleurent, mes yeux y obéissent plus. Ils se ferment et il se rouvrent mais je sais pas vers où, pour voir quoi. Qu'est-ce qui a ? Qui est là ? "Oh mon dieu ! Sabal !" quoi ? Qui ? C'est Sabal ? C'est quoi ? Non. Non. Lâches-moi, promis, promis que je vais me taire, promis que je crierais plus. Mais j'peux pas rester là, je dois partir. Il a besoin de moi ! V...V...V...je sais plus, mais j'peux pas rester là ! Non lâches moi, laisses moi tranquille, laisses moi sur le sol. Le sol, lui y fait rien. Moi non plus, je fais rien. Comme ça, comme ça y se passe plus rien et j'ai plus mal. Mais...mais non, tu comprends pas. Je dois y aller, je dois partir. Je dois m'enfouir. Mais de où ? Non. Non, lâches moi, me prend pas mes souvenirs, pitié. Je veux me rappeler de ma maman, je veux me rappeler d'elle !

± ± ±

Les couloirs de Sainte Mangouste sont stériles, d'un blanc trop pur. Le siège sur lequel je suis assis depuis deux heures semble s'être transformé en bois compact, le genre qui vous détruit les os à lui tout seul. Les coudes posés sur les genoux, j'attend. J'attend que quelqu'un vienne, j'attend qu'on me dise que je peux aller les voir. Aller voir Vyktoria, ma femme, et son enfant. Mon enfant. Ces derniers mois avaient été durs, très durs. J'avais mis du temps à me remettre à penser normalement. Azkaban m'avait totalement flingué le cerveau,mais les détraqueurs n'avaient pas tout pris, heureusement. Vyk' avait pris soin de moi, ça avait été long, mais j'avais finalement recouvert mes esprits. Quatorze ans. J'avais passé quatorze ans dans une cellule, à me faire aspirer mes joies et mon bonheur par des détraqueurs. J'avais récupéré, avec difficulté. Et aujourd'hui, je sentais encore le poids de toutes ces années d'enfermement et de torture. Je ne ris plus, je souris rarement. C'est encore trop difficile. Je ne peux plus. "Monsieur ?" je relève la tête, un visage qui ne m'appartient pas. Le Polynectar m'est obligatoire lorsque je décide de sortir de la maison. Je ne veux pas être retrouvé, je ne veux pas qu'on voit mon visage. Je ne veux plus que cette société puisse poser le regard sur moi. Mais je sais, je sais que l'heure est bientôt arrivée. L'heure où Lord Voldemort...reviendra.
Je me lève et suit l'infirmière. Elle m'amène dans un dédale de couloirs avant de s'arrêter devant une porte. "C'est ici, félicitation." je hoche doucement la tête avant d'entrer sans demander mon reste. Que cette vermine retourne soignes les traîtres et les sangs de bourbe, qu'elle me laisse m'occuper de ma femme et de mon enfant. J'entre dans la pièce et c'est le corps épuisé de ma femme auquel je fait face. Je m'avance vers elle, elle à un mouvement de recul et je devine que c'est à cause de mon apparence, que le polynectar fait encore très bien son effet et que ça la perturbe. Je tourne alors mon visage vers le berceau qui a été placé à côté d'elle. Enfin. Après deux fausses couches, voilà que nous avions un enfant. Je m'assis aux côtés de Vyk' qui se redressa. "C'est une fille Sabal..." je tournais mon visage vers elle et pris son visage en coupe avec mes mains. Mes pouces caressèrent ses joues alors que je déposais un baiser sur son front. Une fille, c'était parfait.

――――――-―• chapitre cinq •――――-―――

Personne par la guerre ne devient grand

Il faisait humide. Juste humide. Le cimetière était quasi-vide, personne ne se souciait de la mort d'une inconnue de tous. Vyktoria. C'était elle, dans cette boîte en bois, elle n'était plus qu'un corps sans vie. Nikita n'était pas dans mes bras, j'avais pris la décision de la laisser à la maison avec sa nourrice. Je refusais qu'à quatre ans elle doive faire face au cercueil de sa mère, la perdre avait déjà été assez éprouvant. Saleté de moldus, enflures de....je fermais mes yeux et inspirais un bol d'air gelé. La tombe fraîchement recouverte me laissait un goût amer dans la gorge. J'aurais dû la protéger elle aussi...je n'aurais pas dû la laisser. Mais elle avait été imprudente, suspecte même. Ces derniers-temps, elle n'était plus vraiment celle que j'avais connu. Elle se renfermait, elle ne souriait plus. Quand je m'approchais d'elle, elle reculait et m'évitait. Elle me tournait le dos lorsque venait l'heure de clore nos yeux. La vérité, c'est que je lui faisais peur. Avec l’ascension de Voldemort j'avais pu reprendre une place convenable.  Il m'avait convié un groupe de rafleurs et je passais mes journées à traquer les Insurgés, à torturer les traîtres pour en savoir toujours plus, afin d'espérer démanteler un groupe de ces erreurs de la nature. J'étais moins présent, j'étais moins attentif à ses besoins et...et peut-être un peu froid également lorsqu'elle désirait de l'affection. Mais je l'avais aimé Vyktoria, je l'avais tellement aimé, durant nos jeunes années, bien avant que je finisse par devenir taré dans une cellule d'Azkaban. Mais...mais la prison m'avait changé. Je sentais ce vide en moi, ce besoin de quelque chose, mais j'ignorais de quoi il s'agissait. Alors avec trop de facilités je me disais que c'était la soif de vengeance, que j'avais besoin de faire couler le sang pour toutes ces choses que l'on m'a fait. Je me baissais et posais sur la tombe une fleur d'une couleur mauve enivrante, la couleur fétiche de Vyk'. "Adieu..." murmurais-je pour moi-même plus qu'autre chose. Aujourd'hui, je devais faire le deuil d'une femme que j'avais longuement aimé, que j'avais mis en danger et qui aujourd'hui n'en courrait plus aucun. Je me faisais la promesse d'élever notre fille de la meilleure façon possible, je serais là pour Nikita, je la bercerais, je l'écouterais me raconter sa journée avec la nourrice. Je la protégerais des dangers, parce qu'à présent elle était la seule chose précieuse à mes yeux, plus que ma propre vie.

± ± ±

L'odeur était épouvantable, mais elle ne me choqua guère. A dire vrai, je commençais à avoir l'habitude de cette odeur. Un mélange de sueur, de sang, de pue...tellement de ces liquides reclus à l'intérieur de notre corps qu'une fois mises à l'évidence à l'air libre ils fusionnaient en un miasme absolument dégoûtant. D'autres en aurez eu la nausée, pas moi, je n'en étais plus à ça de près. La cellule du sous-sol n'était pas la mieux éclairé du bâtiment, mais ça faisait l'affaire. J'y voyais assez pour savoir où couper, comment, à quelle profondeur, pour faire mal mais ne pas tuer, ne pas blesser mortellement. Non, je devais garder cette pourriture en vie. Assez longtemps pour qu'elle me dise où se trouvait l'otage que son groupe d'Insurgé avait enlevé il y a de cela quelques jours. A croire que c'était la dernière tendance à la mode, les otages. Et bien qu'à cela ne tienne, j'en ferais d'avantage. "Allez...une dernière fois et puis je te laisse tranquille, pour ce soir. Où...est...elle ?" demandais-je en faisant glisser la lame fine et tranchante le long du buste du prisonnier Insurgé. "On m'avait dit que le dhole était plus agressif que ça..." dit-il d'un ton sifflant. Traître, il mériterait de crever pour avoir osé trahir la magie, son propre monde ! La remarque du sorcier provoqua en moi un fou rire que je ne tentais même pas de cacher. Je me relevais de ma chaise et fit le tour de la pièce. Là, dans un coin, reposait une vieille bassine rouillé que je gardais pour les plus récalcitrant. Je me saisis de l'objet et vint le reposer devant la chaise où était retenu prisonnier l'Insurgé. "Tu aurais dû parler avant, ce qui va suivre va être...relativement moins supportable." lui dis-je à titre d'information avant de pointer ma baguette vers la bassine "Aguamenti" prononçais-je et un jet d'eau eu rapidement fait de remplir la bassine. Je sentis la respiration du prisonnier s’accélérer alors qu'il réalisait ce à quoi il allait faire face. Je haussais les sourcils et dit d'un ton moqueur "Ah mais ce n'est pas fini mon cher. Tu as le droit au gratin toi ! Ne penses-pas que tu sois le seul à être enfermé et interrogé ici bas. L'un de vous finira par parler." disais-je alors que je me retournais pour ouvrir une malle d'où émergea des dizaines de flacons plus ou moins grands et importants en contenance. "Où ais-je donc mis...et bien...ah ! Le voilà. Mon cher, je te présente ton salut. Enfin...encore eut-il fallut que tu sois chrétiens. En temps que né-moldu je pense que tu as eu ouïe dire des religions existants dans le monde des êtres dénués de magie et donc d’intérêt et de valeur.... Non ? Quel dommage. Ca aurait pu t'aider à supporter un peu ce qui t'attends. Mais si tu ne fais aucun effort, je ne peux pas plus t'aider." je vins m'asseoir sur la chaise que j'occupais quelques minutes auparavant. Je débouchais le petit flacon et fit couler le liquide verdâtre dans l'eau de la bassine. Une odeur particulière s'en émana. "Comme je le disais, tu n'es pas le seule à être retenu ici. Les autres parleront et comme tu ne sembles rien savoir, je ne vois pas pourquoi je gâcherais encore de la place pour toi dans cette magnifique cellule. C'est dommage, t'as de beaux yeux. Quel gâchis." dis-je d'un ton faussement désolé. Je lui empoigna une mèche importante de cheveux avant de pousser son visage vers la bassine. M'arrêtant avant que sa peau n'entre en contact avec l'eau je lui glissais de manière détaché "la potion a un effet corrosif. Je te préviens, ça risque de faire très mal." et je terminais mon avertissement en enfonçant sa tête sous l'eau, en prenant bien soin de ne pas y mettre mes doigts.

Une heure plus tard, je remontais l'allée qui menait à la maison que j'avais achetée il y a de cela deux ans auprès d'un compère mangemort qui désirait se débarrasser d'un de ses bien. La maison étant de grandeur raisonnable et d'un style plutôt ancien, j'avais sauté sur l'occasion. Par la même occasion, j'avais fait l'acquisition de deux belles bêtes canidés. Je montais les marches qui menaient aux grandes portes de bois blanc et sortie ma baguette afin d'effectuer quelques moulinets de bras. Ainsi, la porte s'ouvrit  et j'entrais dans ma maison. "Papa !" entendis-je crier à l'autre bout du corridor alors qu'une petite fille pas plus haute que trois pommes se mis à courir vers moi. M'accroupissant, j'ouvrais mes bras afin de réceptionner le corps frêle de ma fille, Nikita. Un sourire fugace apparut aussi vite qu'il s'effaça. Quelques secondes c'était déjà trop pour moi. Je ne souriais plus, je ne riais plus de bon coeur. J'affichais toujours ce visage sérieux et sombre du dhole. Même dans les moments de bonheur j'évitais de montrer ma joie, j'étais toujours sur mes gardes. C'était ainsi. "Papa est rentré à la maison." soufflais-je avant de déposer un baiser sur son front.

± ± ±

J'agrippais entre mes griffes les poignets d'une demoiselle aux cheveux d'un blond éclatant mais obstrué de feuilles et de branches. Deux heures, c'est le temps qu'avait duré cette course poursuite. Mais finalement, nous l'avions eu, cette Insurgée. Les informations qu'elle pouvait avoir seraient probablement très intéressants. J'allais prendre un malin plaisir à les lui soutirer. "Nijinski !" entendis-je crier à mon encontre. "Pas maintenant Stevens, les interrogatoires n'attendent pas !" dis-je d'un ton moqueur à l'attention de ma chère prisonnière qui me lança un regard qui, si il en avait eu la possibilité, m'aurait tué sur place. "Mais monsieur, c'est votre fille !" mes jambes s'immobilisèrent d'un seul trait alors que je tournais la tête vers le jeune secrétaire. "Quoi ma fille ?" il se mordit les lèvres et déglutie lorsqu'il croisa mon regard furieux. "Ils...Ils l'ont pris monsieur !"...Oh non, ils n'ont pas osés.




Dernière édition par Sabal Nijinski le Ven 12 Déc 2014 - 21:55, édité 5 fois
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SALUT, T'ES TROP CANON ET TU AS DE TROP BONS GOÛTS EN MATIERE DE VAVA.
MERCI. gaah

(si jamais t'as une question tu sais où aller, héhéhé)
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SALUT, VIENS ON VA FAIRE DES BÉBÉS ( ohohoh ) trognon love
Hormis cette effusions d'amour, merci (a)
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Ce choix d'avatar excellent gaah

(Re?)bienvenue !
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Merci ! Je me disais que ça manquait encore un peu de jaunes par ici gaah
( Akëla se cache ici -a- donc oui c'est rebienvenue What a Face )
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rebienvenue sexy love of my life. I love you
courage pour cette nouvelle fiche rougit
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j'adore le titre jule
rebienvenue à toi potte
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REBIENV'NUE DARLING fire fire fire
c'est toi la perle jule
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‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 8816
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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Rebienvenuuuue I love you gosh, t'es bonne comme ça, aussi gaah bave
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