――――――-―• Titre titre titre •――――-――― « Tu vas le faire. » Juchée sur une chaise agile l’étrangère ses yeux bruissant les sévices démoniaques pénétraient la beauté fragile de son objet ; elle jouissait des ordres donnés à l’éphémère beauté elle trouvée dans une vente où les ogres bavant se repaissaient des malins plaisirs d’une humiliation aux goûts de terreur ; sac en cuir sur ses épaules ordurières elle avait abandonné pour un jour la dépendance aux sucreries hallucinatoires. Ses lèvres maintenues d’un rictus totalitaire, la femme gronda l’imprécation sa voix tonnant dans les rubéoles de la chambre suintant le souffre pourrissant celle de son âme. « Tu vas le faire et avec le sourire. Donne toi l’air joyeuse ça ne marchera pas sinon. ». Prostitution, sacrifice, multiples écarts pour payer les vertèbres, les entrailles, les joyaux de la drogue vice possession de son esprit charbon ; une condition humaine ridicule dont elle abusait, cruauté néfaste  mademoiselle daigna planter ses orbes parfumée de jouvencelle dans celles de son double sadique. « N’est-ce pas suffisant ? » A celle de Lilith l’effroyable se révéla doucereusement le sourire tordu, le rictus mordant, une laideur vibrante sur son visage majestueux de reine capricieuse. « Rien n’est suffisant pour te brimer Cendre ». Un prénom cogné sur le palais gourmand de la souveraine, un surnom peut-être celui de la servitude à l’autre agenouillée ceignant les pieds baignés de la régente. Elle était humble dans son haillon de tissus rêche, un vêtement d’Elfe de maison qui plaisait à la gamine dominante, les longues mèches effilées tressautèrent de la claque sonnant quelques rougeurs sur sa joue de porcelaine ; des griffes acérées de l’araignée. « Je dois reconnaitre que tu ne pleures pas souvent. ». Un compliment déguisé dans l’expression horrifique se découvrant des babine de l’orque sauvage, un air indompté de celui qui tuera la spiritualité de l’Eve parée dans son armure immaculée. « Ne crois pas être meilleure que moi en baissant la tête. Ne crois pas que j’aurai pitié de toi, cela m’amuse vois-tu ? Outre le fait que tu gagneras des pièces qui atterriront dans ma main c’est de te voir perdre ta dignité qui m’effleure et me nargue. ». Elle ajoute susurrant dans l’oreille de son jouet. « Puis tu devrais être honorée de vendre ton corps, comme à l’effigie des romains, les petites pucelles qui comblaient les hommes de leur charme. ». Qu’était-ce ce son tordu dans les limbes de sa gorge, une jalousie d’apercevoir l’innocente lumière sur le faciès de la samaritaine, une poupée délicate brisée par les châtiments injustes du fauve barbare. Ses pas glissèrent sur le parquet ancien de ses talons mordorés tapèrent sur les stries parcheminées du patrimoine ; la robe colorée d’une nuance rosée tendue à la religieuse sa chevelure voltigea et, d’un geste lui commanda de se lever. « Je ne peux quand même pas t’emmener avec moi vêtue de mocheté. Pour une fois je t’accorde le luxe d’une robe ouvragée. Les hommes tomberont à tes pieds. ». Ne dit-on pas que le malheur des uns construit le bonheur des autres ?

――――――-―• Titre titre titre •――――-――― Habillée d’une robe soulignant ses courbes mirobolantes la jeune femme sac et gant sur ses mains se dirigea impitoyablement vers le Graal ce bureau d’étain où l’oncle certainement se trouvait un nuage de livre sur le meuble richement verni. D’une chaise elle s’assit démontrant sa présence à l’infortuné qui avait d’un malheur adopté la belle démoniaque, des doigts fouillant le réceptacle, quêtant quelques objets à se mettre sous la dent, elle vagabonda ses iris vers l’immense stèle, salle de l’autorité. « Ma garde-robe est fichue. Tout ce que je possède devient terne et gisant. Il m’en faudrait une nouvelle. ». Elle avait l’habitude de venir chaque matin une nouvelle lubie dans les limbes sanguinolente de son esprit perturbateur, une demande improbable où le sourire rictus d’une sadique apparaissait sous ses traits divins. « Tu offres bien plein de robes de reine à cette chose, ton esclave. J’estime avoir le droit d’être la première à recevoir ces présents. ». La jalousie ô fameuse exécrable quand elle parlait de ce fantôme ses voiles de neige sur ses épaules ! Se levant déjà pour mettre fin à la conversation, brèves semblaient les discussions à l’ombre de cette pièce musardée, elle lança un dernier regard au protecteur, voulu peut-être lui montrer sa gratitude ou son affection mais, le cœur tambourinant ne sut mettre un mot sur les sentiments disparus depuis longtemps. Que ce vide gigantesque à apaiser par les caprices d’une déesse.