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Wayland&Beatrix

❝ A boy with steady hands wants to ruin me. He wants to consume more than my body- this poor, stitched thing, He wants to inject himself into my bloodstream, to climb the notches of my spine until he can decode every thought  that erupts from the volatile center of my brain.❞

Seule. Abandonnée. Tu ne comprenais même pas pourquoi il t'avais fait cela, t'avais jetée comme la dernière des ordures, comme s'il n'était pas allé t'arracher à ta mère pour te garder égoïstement pour lui. Voilà que pour ton bien, il te donnait à une famille qui n'était pas la tienne, ne serait jamais la sienne. Tu ne comprenais pas pourquoi il faisait cela, ce qu'il avait cherché à obtenir. N'importe qui mais pas lui, pas cette famille qui te détestait viscéralement. Rien que pour leur rage ? Ton malheur était-il un prix si moindre à ses yeux. Cloîtrée chez les Crouch la semaine, pleurant dans les bras de ton frère le week-end, ta vie avait prise un tournant que tu n'aurais jamais imaginé. Ta réalité ressemblant drôlement à un cauchemar auquel tu ne pouvais pas échanger. Tu regrettais cette nuit de toute ton âme, cette nuit qui avait marqué le début de votre alliance bien avant que vous ne le sachiez. Désormais, tu verrouillais ta porte le soir. Pas question que Constantin ne vienne te visiter, qu'il tente de te faire tomber amoureuse de lui, ça n'arriverait pas. S'aurait pu arriver si on ne t'y avais pas forcée, mais désormais tu luttais, le rejetant comme il t'avais si longtemps rejetée. Tu ne voulais pas de lui, tu ne voudrais jamais de lui. Tu suffoquais. Dans cette maison, dans cette vie. Ce soir tu n'en pouvais plus. Arrachant rageusement ton habit de nuit que tu jetais sur ton lit encore parfaitement fait. Ce lit qui n'était pas le tiens, qui ne serait jamais le tiens. Tu le haïssais si fort, tu voulais l'oublier. Aller te perdre, boire, boire jusqu'à oublier tout et tant pis si tu te retrouvais dans les fonds d'un bois, laissée pour morte. Et tant pis si quelque voyou voulaient te faire ta fête. Tu enfilais l'une de tes robes, des moins présentables, des plus courtes et ajusté. Peignant tes lèvres de rouges, agrémentant le tout de bottes à talons haut et d'une cape noire avec un capuchon. Ouvrant discrètement ta fenêtre, vérifiant qu'on ne te surveillais pas, tu t'extirpais, refermant tes lumières derrière toi d'un coup de baguette. Descendant du deuxième étage et te tenant sur les volet, pour finalement te laisse tomber un fois sur le petit toit.  Tes talons s'enfonçaient dans la pelouse, mais tu n'en avais que peu à faire. Tu t'en fichais. Pauvre Créon ! Avec mes ongles cassés et pleins de terre et les bleus que tes gardes m'ont faits aux bras, avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine. Oui, reine. Reine de la nuit, reine de la connerie et de la fugue Tu n'avais pourtant nul part où aller. Chez Marcus ? Tu savais que tu ne serais pas la bienvenue. Si tu allais chez-toi, on aurait tôt fait de te ramener chez les Crouch.

C'est ainsi que son nom fût ta solution. Sa demeure , le temple où tu prierais pour qu'il t’accueille. Ce soir, demain, tous les autres soirs. La crainte  au ventre, parce que tu savais qu'il n'était pas toujours nécessairement gentil avec toi.  Plus particulièrement quand vous étiez seul. Tant pis. Ce soir s'il te donnait de quoi oublier la douleur, la honte, la peur, la trahison, il pourrait faire ce qui lui plairait, ce qui te déplairait à toi. Masochiste. Tu t'en fichais, tu voulais la paix, tu voulais être libre, même si c'était dans ses griffes à lui. Ton coeur tambourinait sur le pas de sa porte, sonnant à l'entrée du grand manoir de la famille française. Sentant les serpent dans ton ventre se mettre à chanter. Nerveuse à l'idée de revoir ton amoureux vide, de ses comportements que tu ne pouvais pas prévoir. Toi qui croyait, innocente enfant, que peut-être un jour, tu serais capable de le réparer. On ouvrait enfin la porte, chassant toutes tes peurs pour lui adresser un sourire magnifique, tentant au mieux qu'il ne referme pas la porte sur ton nez. Déjà que tu te livrais à lui, chez-lui, sans rechigner, que voulait-il de plus ? « Bonsoir Wayland, j'espère que je ne te dérange pas ? » Politesse de convenance. Ça ne te faisais pas grand chose de le déranger. Tu voulais même qu'il déplace tout son horaire, tous ses plans pour te faire une place chez-lui pour la nuit.
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12/01/2002

« Sais-tu ce qu'est une inquisition ? » Tes lèvres se dessinent sous l'influence des mots, finissant en un rictus malsain qui ne laisse que peu de doutes quant à la folie qui t'habite. Pourtant, tu es dans ton état normal aujourd'hui, comme tous les autres jours. Tu restes doué de réflexion, de paroles, d'intelligence. Tu n'as rien en commun avec l'animal furieux qui a attaqué plusieurs élèves quelques années plus tôt. Pas plus que tu n'as quelque chose en commun avec cette bête meurtrie à qui on a brisé la baguette et les rêves. Tu revis à nouveau, et tu aimes ça. Ta puissance te revient, et tu t'en délectes. Quitte à détruire dans cette enivrante folie ceux qui ont le malheur de se retrouver face à toi, à côté de toi, autour de toi. Abandonné de tous depuis ce fameux procès, tu n'es plus qu'un aigle solitaire, se contentant de survivre dans un monde devenu hostile. Tu ne comptes pas rejoindre les insurgés, trop dévoilés depuis les récents événements. Alors tu te tiens à l'écart, sauf de toute menace ou suspicion. Rien n'indique tu es contre le gouvernement, que tu as agis contre ses soldats. Sans pour autant te joindre à ces pourris de sang-pur aux idées retardées, tu restes sous la lumière protectrice de tes parents et de cette image qu'ils ont des années durant façonné de la façon la plus parfaite qui soit. Tu fais dorénavant partie intégrante de la société mondaine du pays, et nul ne saurait t'accuser de trahison. Pourtant, n'est-ce-pas un mangemort que tu tiens entre tes mains ? Resté silencieux à ta question – même si elle ne demandait aucune réponse – alors que tu fais les cents pas autour de lui. Le regard fixé sur sa silhouette toujours masquée. Tu ignores de qui il s'agit, et tu ne veux de toute façon pas le savoir. Un mangemort reste un mangemort, quel que soit son nom ou son visage. « En des temps anciens, l'inquisition était la chasse perpétrée contre les sorciers. » Un nouveau rictus déchire ton visage, dévoile tes dents. Laisse entrevoir tes yeux brillant d'une lueur meurtrière. « Et aujourd'hui, je suis l'inquisiteur... Endoloris ! » Le cri déchire le silence ambiant, perturbe les quelques oiseaux présents à l'extérieur de la bâtisse. Mais personne n'est là pour l'entendre, personne n'est là pour sauver ta cible. Qui continue ses cris, comme poussée par l'espoir que quelqu'un, n'importe qui, finisse par l'entendre et vienne à son secours. Espoir utopique, inutile, et voué à finir écrasé sans aucune pitié par la réalité. Entre deux sortilèges, il te demande faiblement ce que tu veux de lui. Il t'implore d'arrêter, et promet le monde en échange. Mais tu ne veux rien de tout ça. Tu ne veux pas de renseignement sur son maître, tu ne veux pas connaître ses plans. Tout ce que tu veux, c'est te délecter de sa souffrance, de sa peur. Et, finalement, de sa mort. « Avada Kedavra. »

Le soleil commence à décliner lorsque tu arrives chez toi. A l'intérieur, personne ne t'attend. Personne n'est là pour t'accueillir, pas même la gouvernante. Pauvre dame, tuée par ta folie. Le corps caché quelque part, et sa baguette gardée comme souvenir des services qu'elle a pu rendre à ta famille. Personne ne sait où elle se trouve, et personne ne le saura jamais. Tu as pris toutes les dispositions nécessaires. Brisant le silence des pas, tu te rends dans la cuisine afin de t'y servir un verre. Puis tu retournes au salon, posant le verre sur un tas de parchemins. Des cours, pour la plupart, pour passer les diplômes que tu n'as finalement pas passé à Poudlard. Trop persuadé de les réussir, tu n'as pas pu ne serait-ce que les passer. Exclus de Poudlard pour ton assaut sur des élèves. Et incapable d'y remettre les pieds depuis. Ton salut ne passe aujourd'hui que par des cours par correspondance, et une participation en candidat libre. Par chance, ton statut de sang-pur te permet de continuer, et tu jubiles de ne pas être né dans une famille de sang-mêlés ou, pire, de sang-de-bourbe. Si seulement ce gouvernement qui t'accepte dans son école savait ce que tu fais à ses membres...
Un coup contre la porte t'extirpe de tes pensées, te fait cesser la lecture des documents. Tu n'attends aucun visiteur, et tu ne veux en voir aucun. Tu sais qu'il ne s'agit ni d'Aliss, ni de Charline. Et encore moins de tes parents, toujours au Japon pour leur projet stupide de nouveau restaurant. Te laissant – avec une certaine crainte – la gestion de la chaîne anglaise. Un boulot stupide, fait sur mesure pour les hypocrite dont tu ne fais pas partie. Pourtant, tu te dois de maintenir les relations familiales et procéder aux buffets comme un bon fils à papa. Que tu détestes cette situation, et que tu envies les autres qui n'ont pas pour héritage une chaîne de restaurants. Ceux qui pourront, un jour, aller sur le terrain et ressentir l'excitation d'une bataille mortelle. Ceux qui pourront, un jour, sentir l'odeur de la mort et la côtoyer dans un combat à mort contre l'ennemi.

Le coup se répète, et tes pas t'amènent finalement vers la porte. Sans faire l'effort de décrocher le moindre sourire de bienvenue, tu l'ouvres à la volée. Et tombes sur Beatrix, venue à l'improviste. « Bonsoir Wayland, j'espère que je ne te dérange pas ? » Question inutile, tu le sais pertinemment. Elle ne se soucie pas réellement de te gêner, et n'attend sans doute aucune réponse. Tu veux pourtant lui hurler dessus, la rabaisser, l'insulter d'idiote, la renvoyer hors de chez toi. Oui, elle te dérange. Non, tu ne veux pas d'elle. Et pourtant, tu restes immobile, silencieux, devant cette silhouette avec laquelle tu prends plaisir à jouer. Lui distillant par-ci ou là quelques notes de tendresse, laissant parfois ton côté le plus obscur se délivrer sur elle. Et pourtant, elle revient toujours vers toi. Quoi qu'il se passe, elle revient comme un chien reviendrait vers son maître. Et cette situation te donne un plaisir nouveau, incomparable avec tout ce que tu as pu vivre jusque-là. Tu ne possèdes sur elle pas le don de vie ou de mort. Non, tu possèdes bien plus que ça, et ce jeu est bien plus dangereux que de simplement tuer. Tu possèdes sa vie, et tu en fais ce que tu veux. « Rentres. » Un simple mot, prononcé avec la plus profonde gentillesse que tu puisse donner. Finalement, cette nuit ne sera peut-être pas aussi monotone que prévu. Un sourire qu'elle ne peut voir aux lèvres, tu fermes la porte derrière elle avant de lui indiquer le chemin du salon. « Installes-toi. Tu veux quelque chose ? » Une politesse simulée. Ce qu'elle veut, au fond, tu t'en fous. Tu ne t'y intéresses pas. Comme un maître se foutrait profondément des envies de son animal tout juste bon à obéir et s'accrocher à lui. Mais tu te dois de la mettre en confiance, jouer son jeu. Sans attendre sa réponse, tu ramènes une bouteille et un verre de la cuisine pour la servir. Tu t'installes finalement sur le fauteuil en face d'elle. « Que me vaut ta visite ? »
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Wayland&Beatrix

❝ You were once my own personal wonderland, until the day you found my painted roses hiding the thorns I spent a lifetime trying to conceal. All the screaming matches and locked doors, and the pills and the cigarettes and the vodka that stopped burning my throat too long ago. And you finally realized that I was nothing but raggedy wrists and dripping red. You laughed when I lost my head.❞

Ce regard froid qui te fait frisonner à l'intérieur comme à l'extérieur de ton être. Tu n'aurais pas dû venir. Pourtant tu n'as personne d'autre, nul part où aller périr. Pourquoi pas ici, pourquoi pas avec lui ? La porte ouverte à la volée faisant voleter tes cheveux, mais pourtant tu es gentille, douce, souriante. Sourire que tu perds peu à peu devant son silence, son manque de réaction. Avalant difficilement ta salive, ne cherchant pas trop à le montrer. Tu pourrais tourner tes talons maintenant, mais tu a peur qu'il ne t'attrapes, fasse pire que si tu reste face à lui. Oui, il te fait peur. Toi qui avais espérer pouvoir le guérir, t'attachant à l'être malade qu'il était, sans penser qu'il était contagieux, que tu arriverais à le croire. « Rentres. » Il es trop gentil. Tu tentes de taire les voix qui te répètent de fuir, de sauver ta peau. Parfois il est gentil, parfois il est doux, si tendre que ça te rend dingue, que tu as du mal à supporter ta peau, tu pourrais presque le supplier de te l'arracher s'il ne le faisait pas avec autant de plaisir. Tu t'exécutes, pourtant, faisant quelques pas dans son manoir, te renvoyant l'écho promettant que vous êtes seuls. Le bruit de la porte se fermant derrière vous te semblait des plus inquiétant. Il t'indiques le chemin du salon et tu le suis sans broncher, sans rechigner, sans te retourner.« Installes-toi. Tu veux quelque chose ? » Tu n'aimes pas particulièrement le mettre en colère, alors tu rejoins son canapé, t'y assoies gentiment, croisant sagement tes jambes. Haussant tes épaules quant à ce que tu voudrais. Tu t'en fiches, tu prendra ce qu'il prendra, sans exception. Tu n'es pas difficile. Ton regard se perd. Fixant un moment ta main libérée de la bague que tu as laissée derrière toi, dans ta chambre. Pas question de traîner ce gros boulet derrière toi. S'il disparaît, il revient aussitôt. Tu ne peux t'empêcher de le trouver terrible lorsqu'il ressort de l'ombre de la cuisine. Aussi attirant qu'effrayant, tu es fichue. Tu remarques pour l'unique verre qu'il a apporter. Il compte te faire boire seule ? N'es-tu pas déjà assez vulnérable ainsi. « Que me vaut ta visite ? » Demandes-t-il sans pour autant que son visage ne démontre la moindre surprise ou le moindre questionnement. Peut-être qu'il sait, qu'il sait tout, mais qu'il veut simplement te l'entendre dire, pour te déchirer un peu davantage en t'enfonçant dans ton malheur.

«Tu n'as pas entendu la merveilleuse nouvelle ?» Lui demandes-tu avec la plus grand ironie dans ta voix. Ton regard remontant vers lui. Tu n'es pas venue ni te plaindre, ni te faire plaindre. Tu veux juste oublier, tout oublier et il sait comment te faire oublier, faire en sorte qu'il soit le centre de l'univers, de te garder sous sa joute. Tu as même envie qu'il te séquestre, tout sauf retourner chez les Crouch, à ce que le père de Constantin tente de te bourrer le crâne sur votre futur ensemble à toi et son fils. «On m'as fiancée à Crouch...» Craches-tu avec dédain. Soupirant, puis arrivant à esquisser un sourire que tu lui envoyais, sachant pourtant qu'il n'y serait peut-être pas sensible. Restait-il encore une chose qui arrivait à secouer Wayland ? Il te rappelait ton frère. Sauf que ton frère lui, t'aimais, même si c'était très mal. « On m'as cloîtrée chez-eux, alors j'me suis enfuie, même s'il faudra sans doutes que j'y retournes demain... » Parce que sinon ils te chercherons, et ils devront avertir ton père et s'ils ne te trouvaient pas, quelqu'un aurait de gros problèmes. Toi ou le fils d'Anjou, tu ne le savais pas. Tu aurais voulu t'enfuir loin, mais si tu savais qu'avec lui, c'était loin d'être la meilleure des idées. Il n'allait pas bien et en plus il était laissé à lui-même, seul, dans ce grand manoir.
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beatrix carrow ► 12/01/2002

Petite poupée docile. Elle n'ose pas contre-dire la moindre de tes paroles, braver la moindre de tes consignes. Même lorsqu'il ne s'agit pas d'un ordre. C'est ce que tu apprécies le plus chez elle, sa capacité à te glorifier, à boire la moindre de tes paroles comme un ordre divin. Elle grossit ton égo, joue avec ton narcissisme maladif. Peut-être sait-elle d'avantage à quoi elle joue que tu ne le penses, finalement. Peut-être que, finalement, la situation n'est pas celle que tu imagines. Elle te tient au creux de sa main, sans même que tu ne t'en rendes compte. Subissant tes crises de démence sans broncher, pour mieux te faire accepter sa présence auprès de toi. Ce que Marcus n'a jamais comprit, tentant inlassablement de lutter contre cette folie qui t'habite. Quitte à se blesser contre toi. Mais elle, jamais elle n'a levé la main sur toi, jamais elle n'a répondu à tes assauts. Et visiblement, jamais elle n'a parlé de toi à ses parents. Ce qui t'aurait sans doute attiré leurs foudres, à toi qui oses abîmer cette bâtarde vélane. Tu ne sais rien de ce qu'elle vit dehors, lorsqu'elle n'est pas avec toi. Et tu ne tiens pas à le savoir, trop préoccupé par ta propre personne et ce conflit éternel que tu héberges malgré toi.

« Tu n'as pas entendu la merveilleuse nouvelle ? » Non, et je m'en contre-fous. Mais les mots, pour une raison que tu ignores, ne quittent pas tes lèvres. Ils se content de rester sur le bout de ta langue, comme un poison que tu n'oses pas extraire. Inutile de rajouter de l'huile sur le feu, alors qu'elle semble disposée à passer la nuit chez toi. A supporter une soirée de plus tes folies et ta violence. Sans protester, sans chercher à fuir. Autant rester doux avec elle, tant que ta violence ne ressort par malgré toi. « On m'a fiancée à Crouch. » Qui ? Tu restes silencieux, ne voyant pas en quoi cela pourrait t'intéresser. Qu'elle se marie, tant qu'elle reste la petite marionnette docile revenant constamment vers toi. Tu n'es pas jaloux, et tu te gardes bien de savoir ce que ces deux-là feront. Ou ne feront pas, étant donné la réaction de la demoiselle. Maintenant le silence, tu te contentes de remplir le verre posé devant elle. Avant de boire une gorgée directement à la bouteille. Depuis la tragique disparition de la gouvernante, tes parents n'ont recruté personne, et s'abstiennent d'acheter un rebut. Laissant les tâches aux mains des enfants encore présents, et donc aux tiennes. Alors que tu tiens le ménage en horreur, même si un simple coup de baguette suffit à tout récurer. C'est maladif, et tu ne peux pas accepter de devenir une femme de ménage. « On m'a cloîtrée chez eux... » Tu ne réponds rien, te contenant de laisser glisser le filet alcoolisé le long de ta gorge, réconforté par la chaleur bienveillante du liqueur. « … Alors j'me suis enfuie, même s'il faudra sans doute que j'y retournes demain... » Et donc rester pour la nuit. L'idée te titille l'esprit. Elle ne parle pas d'y retourner dans la soirée, ou dans la nuit. Seulement le lendemain. Tu devines clairement ses idées. Et sa demande détournée de passer la nuit chez toi. Espérant muettement que tu acceptes cette requête.

« Tu peux rester ici pour la nuit. », te décides-tu à lui répondre. Tu ne sais pas pourquoi tu acceptes sa demande. Alors que tu n'éprouves rien pour elle, pas même une once d'amitié. Peut-être que la savoir à la rue te rend plus agréable, plus prompt à accepter de la laisser dans la demeure familiale. Tes parents ne sont pas là, et en leur absence, tu es le maître en ces murs. Il fallait bien retenir quelque chose des leçons du paternel, et ton choix s'est dévolu sur cette unique phrase. Je dirige lorsqu'ils ne sont pas là. Les yeux rivés vers elle, tu allèges la bouteille d'une nouvelle gorgée, attendant qu'elle daigne finalement toucher à son verre. « Tu sais quoi ? Restes ici aussi longtemps que tu veux. » Quitte à t'attirer les foudres de parents soucieux de ne pas voir leur fille adorée dans le lit de son futur époux. L'idée même de savoir la femme d'un autre chez toi dessine un large sourire sur ton visage. Un sourire bienvenue, que tu affiches ouvertement aux yeux de Beatrix. « Toutefois, si mes parents venaient à rentrer pendant que tu es là, tu partira. Je ne veux pas qu'ils se fassent des idées sur notre relation. » Comme croire que vous êtes ensemble. Tu sais que le plaisir qu'ils ressentiraient serait immense en imaginant voir leur fils aux bras d'une femme. Et leur déception encore plus, en comprenant qu'il n'y a rien entre vous. Et qu'il n'y aura sans doute jamais rien. « Suis-moi. » lui lances-tu, avant de te diriger vers les escaliers. Tu n'attends pas sa réaction, conscient qu'elle s'est déjà levée pour marcher sur tes pas. Comme elle le fait à chacune de tes consignes.

Tes pas te mènent finalement vers la porte de ta chambre, que tu ouvres dans un silence religieux. La pièce est étonnement rangée, au point où tu imagines la gouvernante fière de toi. Quel dommage qu'elle soit morte. Ton ironie te fait sourire. Personne ne sait ce qui est arrivé à cette bonne femme, et tous la croient partie. Principalement à cause de la folie du fils, capable du pire lorsqu'il traverse l'une de ses crises. Et pourtant, même s'ils te connaissent, tes parents n'ont jamais imaginé qu'elle dort actuellement dans le jardin, au milieu des racines et des vers. « Tu dormira ici. » dis-tu en pointant ton lit du doigt. Inutile qu'elle dorme ailleurs et avertisse quelqu'un de sa présence ici. Tu ne veux pas la voir tomber nez-à-nez avec ta sœur. « Je n'ai aucun vêtement de nuit pour toi. »

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La mauvaise nouvelle est annoncée, les cartes sont tournées de face sur la table. Tu n'as plus de jeu à cacher, plus rien à cacher, plus rien. Comme ce qui sort de sa bouche. Il ne te plains pas, ne rit pas, ne pleure pas. Rien, il est stoïque, à quoi tu t'attendais Bea ? À ce que ça le dérange, à ce que ton malheur l'ébranle ? Petite idiote. Il se contente de remplir ton verre, d'ensuite porter la bouteille à sa bouche. Ça te détend, t'as l'impression d'enfin pouvoir perdre ton masque, être toi, avec lui, même si quelque part, tu sais que tu marches peut-être sur des oeufs à la coquille mince. Tu portes malgré tout ton verre, son verre, à tes lèvres. En avales une bonne dose. Assez pour que ta tête tourne légèrement, que des couleurs montent à tes joues. Tu t'en fiches, t'as rien à lui prouver. Tu sais qu'il s'en fiche, lui, de ce que t'as l'air. C'est d'ailleurs peut-être l'une des raisons qui fait que tu reviens toujours vers lui. Que lui, s'en fiche que tu sois une vélane, ça ne change rien à ses yeux. Tu pourrais même être amoureuse d'un type comme lui, un type dangereux, qui  aucune pitié et que ton sang n'attire pas à faire les plus grandes conneries. Tu n'es pas spéciale à ses yeux, tu n'es qu'un autre sorcière, un autre pion. Quelque part, tu le sais, même si tu refuses d'y croire. Tu voudrais être plus, beaucoup plus. Une amie peut-être, une vraie amie. Paradoxe. Tu l'aimes parce que tu l'indiffères et pourtant, tu voudrais être le centre de son monde, quelque part, l'exception. « Tu peux rester ici pour la nuit. » Qu'il t'accordes finalement. Tu lui répond d'un doux sourire qui, tu l'espères naïvement, pourrait arriver à réchauffer ce coeur glacial qui ne semble pas battre dans sa poitrine. Il ne te quittes pas des yeux, ce qui ne le rend pas moins inquiétant. Tu portes ton verre à tes lèvres et l’unisson du liquide qu'il fait de nouveau glisser dans sa gorge. « Tu sais quoi ? Restes ici aussi longtemps que tu veux. » Proposes-t-il, même si tu ne prend pas vraiment sa requête au sérieux. Ça ne peut pas vraiment fonctionner, tu ne peux pas éternellement fuir les Crouch, et rester avec Wayland. Lui aussi, bientôt, on lui fera la même coup qu'on vient de te faire, un poignard dans le dos. « Toutefois, si mes parents venaient à rentrer pendant que tu es là, tu partira. Je ne veux pas qu'ils se fassent des idées sur notre relation. » Tu te retenais de rouler des yeux, souriant simplement, encore et toujours. Ses parents, ses fantômes. Ceux qui l'ont abandonnés, ici, tout seul. Enfin, presque. Maintenant tu étais là. Pour le temps que ça durerais, du moins.

« Suis-moi. » Dit-il après un long moment de silence, se levant. Tu ne tardes pas à le suivre. Dans ses escaliers, immense, dans cette maison vide. Il t'entraîne jusqu'à sa chambre, tu le sais, tu sais laquelle c'est, tu l'as déjà visité, quelque fois. Il ouvre la porte sans faire un bruit. Tu le suis. Parce que le contraire serait inopportun. « Tu dormira ici. » Un autre ordre. C'est ainsi qu'il fonctionne. Parce que quand tout va comme il veut, tout vas bien, enfin, la plupart du temps. Sa chambre est belle, mais enfin, ça te fait surtout du bien de ne pas être dans celle d'invité, dans cette maison qui n'as rien de familière, où tout est hostile. Ici, il n'y a que Wayland qui peut l'être, peut-être, si tu manque de chance. « Je n'ai aucun vêtement de nuit pour toi. » Ajoute-t-il, peignant un peu davantage les traits de votre soirée, votre nuit. Tu gardes ton sourire, toujours, ta plus belle arme. Il est gravé ce sourire, dans ton visage de porcelaine qu'il cherche à casser dès qu'il en aura l'occasion.  Tu hausses doucement des épaules, cache tes appréhensions, promet de ne pas prendre trop de place dans son environnement.

« Je peux prendre un vieux t-shirt à toi, un chemise, un truc du genre, peut-être ?» S'il veut, sinon, tu n'insistera pas, tu dormira en dessous, tant pis pour ton peu de pudeur. Tu te tournes doucement vers lui, osant une autre question, une autre intervention, une respiration qui sera peut-être celle de trop. Pourquoi t'as la frousse Bea ? Pourquoi tu sens que n'importe quoi pourrait le faire exploser, que c'est dangereux. Pourtant, tu peux toujours partir, si tu en a la chance, si tu en a l'occasion. Personne ne sait vraiment que tu es ici. Est-ce que quelqu'un pourrait simplement s'en douter ? « Et toi, tu vas dormir où ?» Le questionne tu avec cette innocente qui t'es toute naturelle. Des battements de cils pour accompagner le tout, t'es presque adorable, t'es presque enrageante.
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