(juillet 2001) Ça lui martelait la tête, c'était insupportable, incessant. Ça lui donnait envie de hurler. Et pourtant, elle n'aurait pas du l'entendre. Si elle avait été normale, elle n'aurait même pas pu l'entendre. Mais ses foutues facultés de semi-louve dont elle refusait de parler et qu'elle tentait, tant bien que mal, d'ignorer la prenaient parfois en orage et elle ne pouvait plus faire comme si. Y comprit avec toute la volonté du monde. Elle ne pouvait pas lutter, elle subissait même si elle l'avouer était hors de question. Boom, boom, boom. Martellement régulier. Ça devait être un ou deux étages plus bas et ça lui vrillait les oreilles... Elle était à deux doigts de devenir dingue. Ou de commettre un meurtre. Ce qui revenait plus ou moins au même. Ces derniers temps, ça lui arrivait encore plus qu'avant. Entendre des sons qui arrivaient de loin, perçue par son ouïe lupine. Elle s'en serait percé les tympans sans regret. C'était insupportable et elle se sentait tellement bizarre... Elle captait des conversations qu'elle ne devait pas et elle n'arrivait pas à y échapper. Ce sentiment d'être prisonnière de son état la rendait folle. Il y avait probablement un moyen de le contrôler mais comme elle refusait d'en parler, elle ne trouvait pas de solutions. La chose qu'elle désirait, c'était de redevenir comme avant.
Pour échapper à ce bruit incessant, elle décida de quitter la planque pour aller se balader – errer était un terme un peu plus proche de la réalité, pour tout dire. Elle n'aimait pas rester immobile, assise dans un coin, sans rien faire. Ça la déprimait, la rendait agressive et un peu zinzin. Elle se sentait toujours au bord de la rupture et parfois, elle était tentée par quelques substances pour taire toutes ces peurs qui la bouffaient de l'intérieur... elle savait que ce n’était pas la bonne solution mais elle ne trouvait pas d'autres idées pour l'apaiser... à l'exception de quelques bagarres avec des mangemorts et l'adrénaline qui coulait dans ses veines, lors des missions. La dope la plus agréable qu'elle ait connu : l'adrénaline, son énergie. Il faisait nuit, dehors, mais cela ne la gênait pas, elle y voyait presque comme en plein jour – voilà l'une des conséquences qu'engendrait cette réclusion perpétuelle en lieu sombre. Elle ne s'éloigna pas trop de l'immeuble – elle ne voulait pas inquiéter qui que ce soit. Étant donné que tous la pensaient suicidaire, elle préférait rester à portée de main, pour ne pas que certains se mettent en danger pour elle. Capuche rabattue sur la tête, elle longea les immeubles avant de tomber sur une échelle de secours. Elle agrippa le premier barreau et commença à grimper. Quoi de mieux que de la hauteur pour profiter de cette nuit au ciel dégagé tout en jouant les guets. Elle grimpa, grimpa, grimpa, atteignit le haut de l'immeuble et d'une poussée, se hissa sur le toit. Quelques secondes immobiles, pour retrouver la vue nocturne, profiter de l'air frais des hauteur, respirer enfin. Cette sensation de liberté, elle ne la connaissait plus que très rarement... C'était devenu précieux comme de l'or. Soudain, sur sa gauche, elle entendit un bruit, un claquement sourd. Et là, juste à quelques mètres, un silhouette se dessina dans l'obscurité, noir sur gris foncé. Par instinct, elle plongea sa main dans sa poche pour saisir sa baguette. C'était bien sa vaine, ça, monter sur le seul toit où il y avait déjà quelqu'un. « C'est qui? » grogna-t-elle. Sa voix de trembla pas et elle en fut reconnaissante. Puis la silhouette s'avança vers elle et elle se crispa, prête à lancer un sort. « N'avance pas plus ou t'es mort... » Elle exagérait, bien sûr, elle essayait toujours de ne pas tuer, elle préférait les sortilèges qui rendait l'autre impuissant... Mais elle savait également jouer la comédie... Et malgré les conseils d'Henry, s'il fallait lancer un impardonnable, elle en était on ne peut plus capable – et prête. L'autre continua de s'approcher et, alors que le sort était sur le point de franchir ses lèvres, un rayon de lumière vint éclairer le visage de l'inconnu. Elle baissa sa baguette. « Bordel de Dieu, Fred, t'es vraiment con ou quoi ? Tu m'as foutu une de ses trouilles, putain! »
Dernière édition par Lavande Brown le Dim 7 Déc 2014 - 12:47, édité 1 fois
'est l'été et malgré la chaleur qui monte de la terre, il se sent glacé jusque dans ses os. C'est affreux, insoutenable parfois, tout ce vide, toute cette absence. De rires, de joie. D'espoir. De lui. C'est un froid qui le brûle et le dévore. Ca commence par ses jambes. Des fourmis. L'envie de bouger, de sortir, de partir. De courir après les Mangemorts, après la Mort, après le fantôme de George. Puis ça envahit le bout de ses doigts, ça teinte ses gestes d'un peu de maladresse. De loin, ça semble touchant, marrant. De loin seulement. Parce que de près, on voit ses épaules qui se tendent, ses muscles qui se crispent alors qu'il perd le précieux fil qui le tient à flots. « Fred. » Et le schéma continue parce que Percy n'est jamais dupe. A force de le suivre partout, son frère sait reconnaître les signes d'une chute - on ne peut pas parler de rechute quand on ne fait que sombrer. Il croit que c'est le manque qui fait trembler ses mains, l'absence d'alcool qui rend ses gestes fébriles. « Je sais. » Fred sait que ce n'est que le manque de George. Son essentiel. Presque vingt ans de dépendance. Et certains s'étonnent encore que le sevrage soit aussi violent. Ca n'a rien d'étonnant pourtant. On dit même qu'à ce stade, certains drogués en crèvent de manque. Et parfois, Fred se demande, avec plus d'espoir qu'il ne devrait, quand est-ce que son corps décidera de le lâcher.
L'alcool, ce n'est qu'une morphine pour l'esprit, deux grammes de répit qui le font planer avant de le jeter à terre. Ce n'est rien qu'un substitut bon marché, basse qualité. Ça ne fait que cacher la blessure comme une planche posée sur un trou, un peu de vernis pour cacher la pourriture qui se fait un festin de lui. Mais c'est encore ce qu'il a trouvé de mieux puisqu'il ne peut pas mourir tout de suite. Pas avant d'avoir mis sa famille à l'abri. Après il pourra reposer en paix.
En attendant, il suffit de faire monter les degrés pour s'anestésier le corps et l'esprit. Leur accorder un répit. C'est pour ça qu'il est monté sur ce toit. Ici, il est à l'écart de Lee et Perceval les bien-pensants. Il est loin de tout ce monde qui essaie de lui faire avaler qu'il n'est pas seul, que tout ira mieux. Foutaises. Il est seul et rien ne va. Que les autres se disent là pour lui, ce ne sont que de connes platitudes à la trame si usée qu'il peut voir au travers. Ca le fatigue de devoir les envoyer balader. Ca le fatigue de devoir les écouter. Alors qu'ici, allongé sur le toit plat et caché des regards par la rembarde, tout est plus simple. Il y a lui, le vide piqué d'étoiles au dessus de lui et le vide glacé dans ses entrailles. Et la bouteille qu'il est allée voler dans un village du nord de l'Angleterre. L'alcool a un goût immonde sur sa langue, c'est comme boire de l'essence et ça le fait tousser. Mais ça incendie ses veines et l'espace d'un instant, il a l'impression que la glace qui cristallise dans ses tripes fond un peu.
Fred est en là, pas vraiment sobre, pas totalement ivre, quand il entend le métal de l'échelle grincer sous le poids d'une personne. Bordel. Faites que ce ne soit ni Percy, ni Lee. Instinctivement, il se colle à la rembarde, il se noie dans l'ombre qu'elle jette sur le toit. Il a l'air d'un enfant en faute, mais le rouquin se fout pas mal de l'air qu'il a : il ne veut pas subir un sermon de Lee ou de Percy. Le premier lui retirera la bouteille des mains, il sait déjà qu'il n'osera pas résister, même si ça lui promet des cauchemars toute la nuit. Et son frère, ... avec Percy, ce sera encore pire parce qu'il tentera de raisonner son cadet, et Fred n'a pas encore assez d'alcool dans le sang pour le supporter sans rendre coup pour coup. Il blessera Percy.
Mais ce n'est ni l'un, ni l'autre. Merlin merci. Il n'est pas nyctalope, mais sur la silhouette blafarde d'un croissant de Lune, c'est la silhouette d'Andy qu'il reconnait. Il aime bien Andy. Plus qu'il n'a jamais apprécié Lavande. Lavande l'aurait sûrement jugé, elle aussi, armée de ses clichés et de sa psychologie apprise dans les magazines pour sorcières. Andy, c'est plus simple : elle a trop de mal avec ses propres monstres sous le lit pour venir emmerder ceux qui se cachent dans le placard du roux. Alors contre le béton teinte le cul de la bouteille à peine entamée, et il se lève. « C'est qui ? » Demande-t-elle sur la défensive, sa baguette déjà aggressive dans les intentions à peine voilées. Il a comme une hésitation, un goût de doute sur la langue qui lui fait ravaler ses mots. C'est que la question n'est pas si facile. Qui est-il ? Fred et George veut-il répondre. C'est un putain de réflexe qui le suit comme son ombre, un relent de passé trop doux et trop heureux pour ne pas être blessant. C'est un fantôme qui s'accroche à ses chevilles fragiles. « N'avance pas plus ou t'es mort... » L'idée l'amuse. Pas parce qu'il la pense incapable. Il l'a assez vue en mission pour savoir qu'elle est prête à cracher ses sorts. Mais parce qu'il est déjà à moitié crevé, il n'est qu'un reste de George qui s'attarde sur Terre. Et l'idée de mourir plus que ça l'amuse. Alors il rit en s'avançant hors de l'ombre et c'est presque comme l'ancien Fred. Comme l'ancien George aussi. Il n'arrive pas bien à savoir comme qui il sonne. Avant, pas besoin de se poser la question : ils résonnaient simplement des émotions de l'autre. « Bordel de Dieu, Fred, t'es vraiment con ou quoi ? Tu m'as foutu une de ses trouilles, putain ! » « On dirait que tu viens de voir un fantôme, Andy. » Celui de George par exemple. Ha ha. Cette simple pensée pousse son rire par dessus la rembarde et il s'éclate contre le sol dans un silence assourdissant. « J'ai pas de chocogrenouille pour t'aider à te remettre du choc. Rien que ça. » Il lève la bouteille dans laquelle l'alcool teinte doucement. « C'est du whisky au chocolat, j'crois bien. » Sans lui demander son avis, sans gêne comme toujours, il s'avance pour lui coller la bouteille dans les mains avant de se laisser tomber contre le béton. « Ca effacera tout. » Promet-il. Le monde, les gens. La douleur, les soucis. Ca effacera jusqu'à toi.
Lavande soupira de soulagement, sentant la peur s'évanouir comme par enchantement dans ses veines. Elle lança à Fred un regard noir qu'il ne put pas voir, du fait de l'obscurité. Et c'était mieux ainsi. Mieux pour eux deux. Trop de souvenirs, parfois, venaient l'assaillir sans crier gare, l'affaiblissant vicieusement comme un poison indétectable. La blague du fantôme, lui et George lui avaient déjà faite voilà très longtemps. Une éternité, même. C'était à l'époque de Poudlard, alors qu'elle n'était qu'une pauvre gamine gloussante et m'as-tu-vu. On dirait que t'as vu un fantôme. Et de rire, tous les deux, ensemble, de sa frayeur et puis de sa colère de pimbêche outrée. Et de rire de plus belle lorsqu'elle avait tourné les talons, furieuse, les cheveux volant dans son sillage – comme si elle se prenait pour une demi-vélane précieuse –, s'éloignant à grand pas, bruyamment, cherchant à demi-consciemment le regard des autres élèves. En ce temps, elle les détestait, d'être deux, d'être des Weasley, d'être tellement plus futé, de s'en prendre régulièrement à elle – ce que, maintenant, elle comprenait parfaitement : c'était si simple, si facile. Elle aurait aimé les voir disparaître. Pouf, d'un coup de baguette, plus de jumeaux roux et moqueurs sur sa route, plus de farces et de coups fourrés humiliant. Mais le temps avait fait son chemin, la guerre avait laissé la marque de ses coups de surin et Lavande était devenue prête à tuer pour les voir à nouveau deux, réuni, inséparable, à jamais – quitte à être bizutée à nouveau, qu'importe. Tout était tellement mieux avant, tout était tellement plus naturel.
Elle prit la bouteille de whisky que Fred lui tendait. « Si seulement t'avais raison... » Et elle but une longue rasade du liquide chocolat, savourant sa force et l'amertume du cacao. C'était bon, tiédasse mais bon et elle s'arrêta presque à contre cœur. Effacer tout, était-ce ce qu'elle voulait vraiment ? Elle n'en était pas sûre. Un certain nombre de chose était mieux aujourd'hui – même si une quantité d'autres était juste désastreuse et désespérante. Des rencontres, de nouvelles relations, la personne qu'elle était à présent – si on exceptait la semi-louve qui dormait en elle et qu'elle aurait tué si seulement cela avait été possible...
Elle se laissa tomber sur le béton du toit, à côté de Fred, posant la bouteille entre eux deux. « J'suis carrément trop déçue pour les chocogrenouilles mais tu te rattrapes bien avec le whisky, on peut au moins t'accorder ça... » Être avec Fred changeait quelque chose en elle. Il était l'une des très rare personne à être dans un état psychologique pire que le sien. C'était triste à dire mais c'était la vérité. Alors, elle n'avait plus envie de se comporter comme elle le faisait d'ordinaire, non. Avec Fred, elle voulait être celle qui le tenait à flot, non plus celle qu'on essayait de maintenir hors de l'eau. Dans leur duo, elle était le positif et il était le négatif : l'équilibre était lacunaire, imparfait mais il était quand même là, volontaire et motivé. Y avait-il de l'égoïsme dans ses sentiments ? Non, elle avait appris à aimer Fred – quand elle n'avait jamais vraiment apprécié Fred et George. Mais elle n'osait pas le dire à voix haute, elle ne voulait pas que Fred le prenne pour une insulte à la mémoire de son jumeau... Se sentir seul, Lavande savait ce que cela voulait dire, elle pouvait le partager avec Fred. En revanche, se sentir déchiré, elle ne pouvait même pas prétendre comprendre. « Tu pourrais faire un minimum d'effort pour moi, quand même... » Elle leva les yeux pour essayer de discerner les étoiles. « Qu'est-ce que tu fais là, d'ailleurs ? T'admires la voûte céleste et tout, et tout, avoue... » Le whisky lui montait doucement à la tête et c'était vraiment agréable – malgré cela, ça n'effaçait pas encore tout. Elle entendit un bruit très lointain, comme un chat miaulant à une fenêtre mais essaya farouchement de l'ignorer. Avec Fred, elle savait qu'elle pouvait parler de tout et c'était même ce qu'il faisait, la majorité de leur temps. Mais il y avait deux sujets qu'elle n'avait toujours pas oser aborder et qu'elle ne voulait pas vraiment aborder avec lui (comme avec les autres, d'ailleurs) : Ron, d'abord et puis sa particularité et l'attaque de Greyback. Parfois, elle se disait qu'elle n'était qu'une foutue petite garce égoïste. Après tout, elle vivait, elle – pas comme George. Alors de qu'elle droit se plaindrait-elle de ça. Pourtant, elle l'aurait donné à George, si cela avait été possible. Elle aurait volontiers échanger sa place avec lui... « C'est carrément l'ennui, quand même, la voûte céleste. » Peut-être que Fred n'avait pas vraiment envie de l'entendre dire des conneries mais elle n'arrivait pas à se taire, elle était tellement mal de l'intérieur et tellement énervée aussi. Elle n'arrivait même pas à se supporter elle-même. Elle attrapa la bouteille et en prit une nouvelle gorgée.
on rire aussi est un fantôme. C'est un écho du passé, bas, presque évanescent. Ca disparaîtrait au moindre geste brusque dans un grincement affreux, amer et glacé. Ca a perdu de la chaleur des vivants. Mais Fred rit quand même. Même s'il manque George, même si c'est une pâle imitation. Avec George à ses côtés, il n'a jamais vraiment appris les pleurs ou la froideur. Sans George à ses côtés, il préfère s'en tenir à ce qu'il connait. Il n'est déjà pas bien solide sur ses pieds. S'il quitte trop le chemin qu'ils suivaient, il n'est pas certain de se retrouver un jour. De le retrouver. « Si seulement t'avais raison... » dit-elle, pas vraiment convaincue, et il hausse une épaule. C'est une question de dosage. Ca ne dure pas éternellement, cependant. C'est du temporaire, faute de mieux. La solution définitive, il la connait. Parfois il la jette à la gueule de Percy ou de Lee, juste pour voir leurs airs horrifiés. C'est puéril, c'est le geste d'un enfant rendu cruel par le chagrin et la douleur. Cette fois, il ne l'énonce pas à voix haute mais le sous-entendu flotte quand même entre eux.
Il se laisse retomber en arrière et sa tête cogne contre le béton un peu durement, mais il s'en fout. Dans ses veines court l'éthanol et les mots d'Andy emplissent le silence. « Tu pourrais faire un minimum d'effort pour moi, quand même... » Il est venu chercher la solitude, ici. Pourtant la présence de la blonde ne le dérange pas. Elle ne lui demande pas d'aller mieux, elle ne lui demande pas d'avancer. C'est reposant. De ne pas avoir à faire semblant. Les autres lui demandent toujours de s'accrocher à la vie comme si c'était une chose précieuse (et lui ne comprend pas pourquoi la douleur, c'est tellement important qu'il continue à la subir). Les autres veulent qu'il s'en remette (et à ses yeux, c'est comme de quitter l'endroit où il a vu George la dernière fois ; c'est comme de laisser son jumeau derrière lui - et ça ne se fait pas, il a promis de toujours être là pour George). « Qu'est-ce que tu fais là, d'ailleurs ? T'admires la voûte céleste et tout, et tout, avoue... » Il acquiesce, il est venu profiter des étoiles. Certains diront que c'est un truc de filles. L'astrologie, la tour d'astronomie à Poudlard, la divination ... toutes ces choses ont le genre féminin en dénominateur commun. Mais il s'en moque. Le ciel nocturne, il aime ça. Ca lui ressemble. C'est un grand vide, plein de nuages sombres. « C'est carrément l'ennui, quand même, la voûte céleste. » Il grimace, vaguement. « Tu n'es pas venue chercher un peu de solitude ? » Le ton est un peu moqueur, mais pas franchement sec. C'est même un peu pâteux, gracieuseté de l'alcool qui monte. C'est plus rhétorique qu'autre chose au fond.
« J'aime bien le ciel. C'est simple. Ce n'est pas compliqué. » On peut s'y perdre, ça se fait se sentir petit et ridicule. Insignifiant - parce que c'est ce qu'il est au final : un moins que rien. S'il est moins que deux, alors il ne vaut rien. Fred, ça ne veut rien dire sans George. « On pourrait s'y noyer. » Il étend son bras pour attraper la bouteille et la porter à sa bouche. Ca ne lui brûle même plus la gorge maintenant. « Bill aussi ne tenait pas en place après ... tu sais. » Il soupire. Il se souvient des agitements de son grand-frère, lui a eu la chance d'avoir le soutien constant de Fleur. Et Fred se demande si Lavande a quelqu'un, elle aussi, pour la réconforter et la choyer. « On le laissait dégommer les gnomes dans le jardin. » Le souvenir fait presque sourire le rouquin (ou alors c'est l'alcool ? il ne sait pas, alors il noie son organisme dans une autre longue rasade). Ils s'installaient alors sur la terrasse, laissant Bill faire tout le boulot, pendant que leur mère s'indignait. « J'ai pas de gnomes sous la main, ceci dit. » Il hausse les épaules. Il n'a même plus de jardin. Comme sa maison, on le lui a retiré. La guerre lui a tout volé, ou presque, et il se sent presque nu. C'est peut-être pour ça qu'il est glacé, même au milieu de l'été. « Mais il y a une mare, vers le village moldu à l'est. On peut y jeter des pierres en imaginant qu'on lapide ces crevures. »
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