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sujet; [Katana #2] Abyssus abyssum invocat
MessageSujet: [Katana #2] Abyssus abyssum invocat   [Katana #2] Abyssus abyssum invocat EmptySam 17 Jan 2015 - 13:47

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We do not merely destroy our enemies; we change them.
“War is peace.
Freedom is slavery.
Ignorance is strength.”
Abyssus abyssum invocat

   
Tu observes l’animal qui git sur le sol. Les yeux fermés, amorphe, la poitrine étroite et légèrement palpitante. Il pouvait donner l’illusion de la mort mais il ne te duperait pas toi.  Surtout pas. Depuis les ombres, tu observes le ballet de tes hommes. Bientôt, ils amèneront un prisonnier. Celui-ci ne vous sert plus à rien alors... « Comment un homme assure-t-il son pouvoir sur un autre homme, Winston ? » Ta voix craque dans les ténèbres. L’humain qu’on vient de traîner de force dans la cellule gémit alors que l’oiseau demeure dans une immobilité minérale. Peut-être ne voudra-t-il jamais changer de forme… mais il saurait ce qu’il en coûte de tomber entre ses griffes. Les oiseaux, même de proie, finissent au sol lorsqu’on leur coupe les ailes. « En le faisant souffrir ». Tu esquisses un sourire. Peut-être l’éclat aiguë de l’émail sur le gris des murs le surprend. Il ne pensait pas que tu étais si proche ainsi camouflée dans les ombres collantes faites des voiles de ta propre détresse. Pourtant, ton visage, il en connaît chaque trait pour l’avoir vu s’ébrouer sur les murs de la ville. Numéro cinq. Ce chiffre te va. Un numéro par doigt et tu es celui qui brandit et qui s’agite. Tu es celui qui tire, qui appuie sur la gâchette. Il te devine, plus qu’il ne te voit et pourtant il se recroqueville contre l’angle opposé lorsque tu susurres : « Exactement. En le faisant souffrir. L'obéissance ne suffit pas. Comment, s'il ne souffre pas, peut-on être certain qu'il est soumis, non à sa volonté, mais à la vôtre? Le pouvoir est d'infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l'esprit humain en morceaux que l'on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l'on a choisies. » Tu t’interromps un instant comme suspendu à tes propres pensées. « celle que je vais révéler restera proche de celle que tu possèdes déjà…Puisque la liberté est dans l’esclavage… ». Un trait de lumière joue avec ton regard, un instant, fixant en un instantané des volutes de poussières. Oui. Tu as toujours joué avec les formes. Toujours aimé te camoufler parmi leur mouvance.  L’incantation que tu psalmodies n’est pas très audible même si un connaisseur des hauts arcanes de la métamorphose pourrait comprendre le sort que tu trames.  L’homme tombe à genoux sur le sol en béton brut. Son cri s’étouffe lorsque ses lèvres se muent en bec. Ses doigts s’allongent pour former des ailes. Les pennes ébène percent sa peau de toute part. La transformation est longue et provoque sans doute des souffrances indicibles. Pourtant, tu demeures à ses côtés, caressant distraitement ses plumes duveteuses et délicates. Bientôt, il ne combattra plus.  

De son poste, le milan ne te distingue pas encore. Alors tu t’approches avant de laisser choir ta sombre silhouette à ses côtés. Un châle a été rabattu sur ton crâne pour en cacher les cheveux encore ras et les plaies marquant ta peau. Bientôt, ils repousseront. C’est sans doute ce que Vince regrette le plus. Pour ta part, c’est le morceau d’humanité qui est restée entre les quatre murs blancs de ton ancienne cellule qui te manque atrocement. « Il y a des cas où les êtres humains supportent la douleur, même jusqu'à la mort. Mais il y a pour chaque individu quelque chose qu'il ne peut supporter, qu'il ne peut contempler. Il ne s'agit pas de courage ni de lâcheté. Quand on tombe d'une hauteur, ce n'est pas une lâcheté que de se cramponner à une corde. Quand on remonte du fond de l'eau, ce n'est pas une lâcheté que de s'emplir les poumons d'air. C'est simplement un instinct auquel on ne peut désobéir. » Tes doigts éraflés retracent presque tendrement la courbe de la tête alors que tes lèvres craquelées chuchotent ses dernières paroles. On te dit presque tendre dans l’horreur. C’est ce qui fait que les prisonniers te redoutent tant. Ils préfèrent voir Vince, sa force de frappe…pas l'Abîme. On ne souhaite jamais voir le vide et les miroirs brisés.  Personne ne désire rencontrer la Mort.


   
   


Dernière édition par Morgana Ives le Dim 15 Fév 2015 - 15:47, édité 4 fois
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Abyssus abyssum invocat
× ft. Morgana & Katie

Young Tod — And we'll keep on being friends forever. Right, Big Mama?
Big Mama — Darling, forever is a long, long time, and time has a way of changing things.

The Fox and the Hound


Cold ∞ Katie, après avoir embrassé tendrement la nuit incarné par son compagnon, s’échappe de son appartement. L’habitude fait qu’elle sait filer à l’anglaise comme dirait Vincianne. Cette pensée fait doucement sourire la gryffondor tandis qu’elle marche tranquillement dans les rues de Londres, elle n’est pas en retard. Un noctilien s’arrête à quelques mètres d’elle. Montrer son ticket et monter comme à son habitude pour se mettre toujours à la même place. Lire silencieusement jusqu’au terminus. Ce n’est jamais le même bus qu’elle prends et ne pars jamais du même terminus. Les habitudes ont la peau dures ces temps-ci. Il serait dommage d’attirer l’attention sur elle. Ils ont du mal avec le monde moldu. Se camoufler dans la masse c’était son atout. Au bout de la ligne, elle marche encore quelques minutes dans les rues d’une banlieue dortoir. Toutes pareilles, toutes identiques. S’enfoncer dans une ruelle et n’en sortir que sous une autre apparence. Prendre son envol. Enfin. Katie est de nouveau un rapace s’éloignant avec hâte de la zone urbaine. Virevoltant dans les airs avec de plus en plus d’assurance. Elle s’améliore de jour en jour. Presque assurée, contrairement à ses débuts, l’oiseau de proie survole l’Angleterre en direction du lieu de rendez-vous. Elle doit livrer un message dans une heure. Ca lui laissera le temps de parcourir la distance la séparant du point de rencontre. Elle arrive avec un peu d’avance, fatiguée. Cette nuit n’est définitivement pas sous le signe du repos. Elle se pose sur le toi d’une maison pour reprendre sa respiration. Elle a le souffle court. Une légère brise ébouriffe ses plumes qu’elle lustre par instinct. Son œil aiguisé aperçoit au loin un chien qui approche dans sa direction. Et pas n’importe quel chien ! Le clebs. Katie l’observe avec des yeux ronds et sautillent sur le toit pour le suivre. Elle vole un peu plus bas et l’observe à une distance raisonnable, posée sur un banc. Elle sautille encore un peu au sol, le suivant interloqué puis elle réalise que l’heure du rendez-vous approche. Le demoiselle déploie ses ailes puissantes et tente de prendre son envole. Tandis qu’elle prend de la  hauteur, elle est stoppée en plein vol. Douleur, l’une de ses ailes est entravée dans la mâchoire de l’animal. Le chien. Katie, elle essaye de se débattre et panique. Son cœur s’accélère dangereusement. Elle se bat pour sa survie, elle souffre. Les crocs ne se desserrent pas et chaque mouvement deviennent une torture. Katie au bord de perdre conscience sent ses forces l’abandonner et pends mollement dans la gueule du loup. Plusieurs hypothèses passent par sa tête de la plus bateau c’est-à-dire finir dévorer par un putain de clebs, à celle que la bête soit un autre animagus. Mais…cela vaudrait dire…Panique, l’erreur ultime. Si elle pouvait pleurer Katie le ferait sûrement en réalisant l’ampleur de son erreur. Et si ce bon vieux toutou était un espion du gouvernement. L’amertume monte doucement. Et si elle avait fait copain copain avec l’un des chiens du gouvernement. Impuissante elle se laisse trainer avec rage.  Elle ne leur donnerait rien et si elle doit mourir ce soir, qu’il en soit ainsi.

Au bout d’un moment, la fatigue a raison du rapace qui sombre, inconscient. Katie se réveille dans une cellule. Toujours dans sa forme animale. Clouée au sol. Elle tente de bouger mais l’une de ses ailes est disloquée. Ce mouvement la fait hurler intérieurement et comme personne n’a entraperçu ce battement d’aile Katie décide de ne plus bouger. Rester immobile et observer l’environnement. Entendre de voies au loin, des cris de douleurs…La mort attends sûrement Katie. Mourir en martyr pour les insurgées est une fin qu’elle a déjà envisagée. La mort ne lui fait pas peur. Elle revoit déjà Colin, Tonks et d’autres de ses amis déchus, elle revoit Dumbledore. La mort est un point final à son existence courte et pénible. Cependant, il y a eu du bon dans cette vie, il y en a toujours et Katie garde espoir. Elle se battra comme la chèvre de monsieur Seguin, jusqu’à l’aube, parce qu’il le faut, parce qu’elle ne partira pas sans avoir livré bataille. Des pas viennent dans sa direction.  Les vibrations résonnent dans cette tête déjà lourde. Une voix. Cette voix. Est-ce une farce ? Un sortilège quelconque. A-t-on déjà commencé à la torturer ? Des doigts sortit du passé effleurent les plumes de Katie. Quand elle ne bouge pas elle n’a pas mal. Elle ne sait pas si c’est un piège ou si par chance elle a été capturée par son camp. L’espoir ne doit jamais vous abandonner, sous aucun prétexte. De toute façon si ce n’est pas le cas, rapace ou humaine elle meurt. La gryffondor n’a pas honte de son identité. Sa paupière s’entrouvre et son œil plonge dans le sien, c’est bien elle. Morgana Ives. Une ombre de son passé, hantant encore son mobilier. Elle boit ses paroles, qui résonnent dans sa tête. Katie ne quitte plus du regard cette femme qui lui semble tout de même étrangère. Cela fait quelques années maintenant.

Dans un sublime effort elle s’esquive et se préparant à la douleur se retransforme en humaine. La transformation ne fait qu’empirer les choses. L’épaule est délogée.  Du fond de cette cellule ses cheveux sombres tombent en boucles sombres sur son visage. La main valide tient le membre douloureux. Des larmes de douleur perlent ses yeux tandis qu’elle révèle enfin à Morgana son identité. Sa respiration est haletante, la douleur est lisible mais elle parvient à se tenir debout. Katie la toise, d’égal à égal. Bancale. Douleur de voir que les années l’ont abîmé. Ses mots résonnent encore dans sa tête. ❝  Il y a des marcheurs qui s’assied et attendent la mort. D’autres qui veulent attirer l’œil cyclopéen des fusils et partir dans un grand boom. Il y a les âmes pures qui se sont perdues. Puis ils restent quelques marcheurs. Ils sont là depuis le début. Ils marchent encore. Pour ceux-là, la mort est une vieille compagne. A ce stade l’insurmontable est surmonté. Tout ce qui devait être vu a été vu. Ils suivent une étoile solitaire qu’on nomme l’espoir. ❞
Chaque phrase s’échappe difficilement de ses lèvres et au fur et mesure ses cheveux glissent de son visage, tordu par la douleur. Elle esquisse un sourire émacié et malgré tout elle est heureuse. ❝  Je ne pensais pas qu’un jour Merlin me permettrait de te revoir. Bagheera. J’aurais aimé que ce soit dans d’autres circonstances. ❞  Sa voix est éraillée, son corps est éreinté mais elle se tient encore debout. Fière comme une lionne.
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Abyssus abyssum invocat

   
Figée. Tes doigts restent en suspens à quelques centimètres de Katie. Le calme de la pièce n’est troublé que par le clapotis régulier d’une fuite lointaine. Moment suspendu, irréel. Flottement. Entre le rôle que tu t’es apprêtée à jouer et celui que tu endosses désormais. Tu es la plaie et le couteau. Les membres et la roue. La gifle et joue et la victime et le bourreau. La mascarade que tu entretiens avec tant de soin  depuis presque trois années est prête à te sauter au visage comme un diable sorti de sa cage. Et pourtant, tu ne feras pas un geste pour arrêter l’ignoble mécanique de la vérité. « Ni Merlin, ni Morgane, ni le destin, Little Bird. Ils n’ont rien à voir dans notre histoire.  Je suis heureuse de te savoir en vie. » Tes traits marmoréens restent inflexibles comme ta voix qui perd de son chantant pour ne trouver que le monocorde des jours de pluie. D’un geste preste, tu ramènes une chaise et la fait s’asseoir. Mécaniquement, ton regard glisse sur son corps, inspectant la peau meurtrie et l’angle étrange de son épaule. Dans ton dos, les pions à tes ordres s’éclipsent dans les ténèbres du couloir. L’affaire est résolue, il n’y aura pas de curée ce soir. Il est temps pour les charognards de se disperser. Le bourreau ne fera pas son office. Les larmes et le sang ne couleront pas.

Quant à toi, fidèle à ta promesse, tu ne l’as quittée que pour mieux la surveiller depuis la rue. Heureux hasard pour Katie, il n’en demeure pas moins que cette fortuite rencontre n’est que le résultat de données mal exploitées. Ce n’était pas elle. Ce n’était pas toi. Cela n’aurait pas dû être possible. Et tandis que les mots hypocrites franchissent la ligne mince de tes lèvres, tu trembles de les reprendre. C’est ton inconscience qui l’a guidée dans un piège qui aurait pu lui être fatal et c’est ton silence qui la trouble. La retrouver, c’est faire opérer la distance entre ce que tu étais alors et ce que tu es devenue.  Et plus que l’ombre encre du spectre de ton opulente chevelure, ce sont les failles et les plaies qui se lisent instamment dans l’amer Cocyte de ton regard qui t’effraient. Comme un cancer qui te gangrène depuis que tu as passé sa porte une triste nuit de février. Elle est la preuve qu’alors que tu t’enfonçais dans le crime et la mort, il existait sans doute un chemin d’honnête probité que tu te refusais alors à suivre. Et maintenant que le pire est sur vous, il ne te semble rien de plus juste que de protéger le dernière éclat de lumière qui tente de percer entre les éclats aiguës de douleur et de peine.

« Je suis désolée pour le comité d’accueil. Mais nous avons eu un certain nombre d’incidents regrettables. La sécurité est sur les dents. » Tu hausses les épaules comme pour chasser toutes remarques sur le jeu de mots douteux que tu viens d’émettre. Tu n’as pas envie de discuter. Tu ne désires pas lui laisser le temps de te poser des questions, lui laisser le temps de découvrir que sous l’apparence factice de ton identité ne demeure que la faim et le vide.  « Laisse-moi examiner ton bras. » Le ton que tu emploies est moins péremptoire que tu le souhaiterais, moins assuré. C’est étrange de la toucher avec tes doigts, ta peau. Tu ne croises pas son regard. Pas encore. Avec délicatesse, tu soulèves le membre démis avant de le remettre d’un mouvement sec dans son articulation. Et de le relâcher avec une sorte de précipitation coupable. Comme si par là-même, tu la souillais. Tu t’inclines avec une sorte de révérence alors que tu sors de l’une des poches de ta robe une potion translucide. «  C’est un cordial. Prends-le. Cela te redonnera des forces. Ensuite, tu me délivreras le message que tu devais me remettre car toi comme moi tenons toujours parole. »



   
   
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ABYSSUS ABYSSUM INVOCAT
× ft. Morgana & Katie
❝ I don't believe, I think I'm falling asleep. Is this beginning or ending? Am I stuck in a dream? I don't wanna know what I think, I suppose. Out of the light into this timely demise. And there's a cross on the hill, the holy image of lies. I've opened my mind, but this dream is still real.
You don't need to worry, I'm just fine I've just lost my mind. ❞


Holy image of lies - Sum 41


Nightfall ∞…sourire émacié qui devient presque une grimace avant de s’effacer. Le regard de Katie ne trouve pas celui de Morgana dans cette pièce sombre et silencieuse.  Sa carcasse la maintient encore debout mais plus pour très longtemps. Sa vue se trouble de temps à autre et son cœur trébuche à chaque battement. Les paroles de Morgana ne l’atteigne pas, toujours d’un côté et de l’autre du miroir. Se sont-elles condamnées le jour où l’une est restée d’un côté de la porte tandis que l’autre l’a franchis. La gorge de Katie se serre inconsciemment. Son ton est d’une neutralité presque blessante. Triste à dire qu’elle ne sait plus bien si cela lui fait du mal. Tout semble si lisse chez elle alors que Katie perçoit toutes ses imperfections d’un simple coup d’œil, entre deux spasmes. Tous les jours elle se demande quand ses jambes cesseront de la porter, si sa chute sera douloureuse ou libératrice ?

Elle aide Katie à s’asseoir enfin et un soupir de soulagement échappe ses lèvres, étrangement l’indifférence de son ainé provoque en la jeune femme un regain de fierté mal placé, d’orgueil blessé. Et en-dessous ? L’espoir fou. Il bat encore au plus profond d’elle et plus il est menacé plus il s’affole. Morgana est toujours en vie, Morgana a tenu sa promesse…Il répète sous la peau de Katie. Ses yeux bleus-gris exprimant il y a peu de la félicité sont désormais figés, glacés. Les autres hommes laissent les deux femmes seules, Katie ne comprend pas bien ce qu’ils faisaient là. Ses yeux roulent une fois de plus en direction de ce qui reste d’elle. Le regard alerte et fiévreux, les derniers restent d’adrénaline disparaissent et le contre coup est violent. Retomber sur terre face à un songe… Se retrouver seule et en position de faiblesse face à la serpentard ne lui plait guère. Katie garde le menton haut prouve une fois de plus cette témérité exacerbée qui l’a projeté dans la maison des lions.

Qu’était-elle censée lui faire, si Katie n’avait pas été une messagère ? Elle ne veut pas y penser et une lueur de défi se dessine dans les yeux de la jeune femme. Plus jeune que Morgana, rien qu’une messagère, elle ne la craint en rien et ses yeux bleu la provoque de lui parler une fois de plus sur ce ton – Parle-t-on ainsi à l’être qui a sauvé votre vie ? Une colère indicible commence à monter au creux de son ventre, tandis que la sorcière reprend son discours monocorde, s’excuse machinalement. Pourquoi joue-t-elle à ce jeu ? A quoi sert donc cette mascarade ? Katie voit la vérité sur les traits de Morgana. Ce jeu est de mauvais goût et la blesse plus qu’elle ne désire l’admettre. Elle refrène un mouvement de recule quand la sorcière s’approche de son bras et la laisse la toucher, toujours un regard brûlant et attentif. Elle sait Morgana en position de faiblesse perdant peu à peu pied dans cette orchestration disharmonique. Milles questions brûlent la langue de Katie qui ne voit pas la serpentard venir.

Douleur pure irradiant dans tout son corps alimentant une colère contenue depuis bien trop longtemps. Une larme solitaire coule le long de sa joue pâle. C’est tout ce qu’elle lui offre ce soir. Une larme, un regret. Elle s’en veut d’avoir esquisser un mouvement en direction de cette femme espérant trouver ses bras protecteurs comme elle a trouvé autrefois les siens, quand elle en avait le plus besoin.

Injustice, dépit, incompréhension  tant de sentiments qu’il n’est pas nécessaire de nommer assaillent la jeune femme en cet instant.

Morgana lui tends une potion que Katie saisit ne la regardant plus se remettant à peine de ce qu’elle vient de subir. Qu’a-t-elle fait de mal pour subir l’indifférence de son ainée ?  Sincèrement perdue, elle doit avoir le même regard qu’avait Morgana cette nuit-là quand elle est venue la supplier de venir dormir à ses côtés. Tant de souvenirs qu’elle s’est interdite de se remémorer. Seulement, Katie fixe le sol et personne si ce n’est elle ne peut deviner son désarrois. Elle se compose elle aussi un masque pour se protéger. Ne pas nourrir ses faiblesses – ne pas montrer qu’un cœur de fortune s’est une fois de plus brisé. A quoi bon ? Qu’est-ce qu’une déception de plus ? Il est bien dangereux de fréquenter des survivants, ils savent que la vie continue même après un échec et mat. Que ressent-elle à présent à part un profond sentiment de lassitude ? Elle prend la potion sans un regard en direction de Morgana. Avec un peu de chance elle a menti et c’est un poison qui mettra fin à ses jours.

Elle ouvre difficilement seule la fiole se servant de ses jambes et de sa main valide, l’air impassible. Tout ce qu’elles ont vécus par le passé semble désormais irréel, au fond, peut-être que Morgana n’a fait que se servir d’elle, Katie se perd un peu plus tandis que le sérum coule lentement dans sa gorge. Elle manque de s’étrangler en entendant les derniers mots de Morgana. Prendre le temps de réaliser l’ampleur de ses mots. Serrer la fiole car la gryffondor doit bien trouver quelque chose auquel il faut se raccrocher. Serrer la fiole au point qu’elle se brise au creux de sa main. Le seul bruit qu’on peut entendre est celui des éclats de verres percutant le sol de l’asile.❝ Le chien…Tu…pourquoi ? ❞ demande Katie d’une voix à peine audible tandis qu’elle se lève, encore faible mais suffisamment déterminée pour tenir debout.

Pourquoi tant de distance si elle est restée à ses côtés ces trois dernières années ? Katie est calme mais autoritaire, elle se moque du mal qu’elle vient de s’infliger – Elle s’approche dangereusement de son ainée ses yeux froids hésitants entre la colère et l’incompréhension ❝ Pourquoi tu es revenue Bagheera ? Si c’est pour mieux m’éloigner quand nous sommes enfin consciente d’être face à face ? ❞ Demande Katie sa voix tremblant sur la fin. La jeune femme a l’impression d’avoir participer à une farce et se sent presque désabusée, un sourire contrit se dessine sur ses lèvres et elle se détourne de Morgana.❝ Peu importe. ❞ Elle fouille sa veste d’une main tremblante et sort le rouleau de parchemin.❝ Ton message ❞ dit-elle en lui tendant celui-ci du bout des doigts pour éviter de le tâcher de son sang.
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[quote="Morgana Ives"]
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La vérité c’est que tu t’accrochais jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n’avait pas de futur, cédant à un instinct que l’on ne pouvait vaincre, comme on ne peut empêcher les poumons d’aspirer de l’air tant qu’il y a de l’air à aspirer. Ton passé tu l’as raturé, et tu t’es efforcée d’en oublier la rature afin que le mensonge ne devienne vérité. Négation de ton être au profit d’une idée. Pour ne retenir qu’une pensée simple : « Je suis née, je mourrais. J’ai des jambes pour courir, des bras pour me battre et des dents pour mordre. Quand je planterai mes crocs dans la carotide d’un despote, je dormirais longtemps. » Le passé – celui d’avant la guerre – celui d’avant les ténèbres – ne subsistaient que dans quelques rares objets, dans les cicatrices et dans l’amertume qui envahissait parfois ta bouche lorsque l’heure se faisait tardive. La vérité c’est que la révolution est le masque de la mort. La vérité, c’est que tu ne perdures que dans le feu des combats et la sinistre addition des supplices. Si ce n’avait été elle, tu aurais regardé la vie de ton prisonnier s’éteindre avec cette froideur impassible qui te caractérisait alors. La colère sourdait parfois, comme une chape volcanique sous l’épaisseur des glaces de ton intellect. « Je ne suis pas revenue. Tu es tombée entre mes crocs. Voilà l’affaire. Tu as été imprudente. » Ta voix claque dans le silence brumeux de la cellule. Au loin, un froissement d’ailes. Un croassement. « Si ça n’avait été moi, tu aurais été interrogée et exécutée… Ou bien égorgée sans aucune autre forme de procès. » Pour ta part, tu réservais à ceux qui tombaient entre tes griffes, un sort bien moins souhaitable.

Désormais, tu lui tournes le dos, les bras obstinément enlacés autour de ton corps frêle. C’était la réaction qu’on attendrait de toi. Vous n’aviez pas suffisamment de vivres pour garder vos prisonniers. Les plus robustes descendaient dans le laboratoire de Julian pour ne plus jamais revenir. Derrière la porte, deux belliqueux se postent en attente de leurs instructions. Tu voudrais pouvoir l’éloigner ou la faire disparaître. Celle qu’elle a connue est depuis longtemps effacée. Tu veux le croire. Effacée avec le feu. Née avec la pluie. Où est-ce l’inverse ? As-tu émergée des ténèbres clapotantes, rampée dans la fange avec les rats avant de passer au fer rouge de la révolte ?

D’un coup contre le métal, tu fais entrer Circée qui attend à la porte afin de lui remettre le message et de lui signifier la présence d’un nouveau compagnon de jeu pour Murphy. Dans un claquement, la porte de métal se referme. Verrouillée. « Il vaut mieux pour tout le monde que tu te tiennes loin de nos activités. Elles ne te plairaient sans doute pas. Nos méthodes sont parfois expéditives » Un pli faussement amusé étire tes lèvres en un rictus guindé. Un œil presque las se pose sur la silhouette assise. « Ainsi, tu me comprendras quand je te dis que tu ne peux quitter mon humble domaine sans quelques précautions. » Les Aliénés atteignaient une paranoïa paroxystique. Ce qui n’est pas pour te déplaire car il est connu que pour régner avec efficacité sur les tristes terres de ce monde, il fallait tourner l’hostilité vers l’extérieur. « Ne fais pas cette tête, petite aile, nous te raccompagnerons chez toi. Tu seras en sécurité. Comme le dit l’adage, il ne faudrait pas tirer sur le messager. Ce serait contre les règles de la guerre et nous tenons absolument à les respecter, n'est-ce pas ?»  Un gloussement sinistre s’extirpe de ta poitrine, acéré et rocailleux comme l’éclat fou qui anime tes prunelles glacées. « Accompagne-moi. Nous allons faire un tour, Katie. » Avec un geste gracile du bras, tu indiques le métal rouillé qui vous barre l’accès, attendant que l’ancienne gryffondor ne se lève. « Après toi, je t’en prie. »

   
   
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ABYSSUS ABYSSUM INVOCAT
× ft. Morgana & Katie
❝ Grâce aux dieux ! Mon malheur passe mon espérance : Oui, je te loue, ô Ciel, de ta persévérance. Appliqué sans relâche au soin de me punir, Au comble des douleurs tu m'as fait parvenir. Ta haine a pris plaisir à former ma misère ; J'étais né pour servir d'exemple à ta colère, Pour être du malheur un exemple accompli. ❞

Oreste – Andromaque V,5


Painful memories ∞Le miroir s’est brisé et le lien s’est rompu. L’incision : nette. Les coutures sautent, les unes après les autres laissant Katie, énième poupée de chiffon dans cette guerre, anéantie. Les tourments la maintenant éveillée chaque nuit jusqu’à l’aube ne sont-ils pas suffisant ? Non, il n’y a pas de limite à la mélancolie humaine. Il y a toujours une pierre à placer sur la pyramide des larmes. Elle aimerait pouvoir pleurer, tout extérioriser et s’effondrer aux pieds de la femme qui lui fait face. Future épave bravant le dernier océan, au bord de l’abysse. À force d’esquiver les miroirs, se perdre dans la vie des autres, on oublie ses propres failles…jusqu’à l’implosion. N’est-ce pas ironique que le déclencheur fut cette chienne écrasée ? Celle qui lui doit une dette de sang. Oui vas-y serre un peu plus, souffres pour te sentir encore vivante. Tu es vide : ta voix ne lui cris pas ta haine, tes yeux sont secs car tu n’as plus de larmes à pleurer, tes poings ne s’abattent pas sur la surface la plus proche, elle ou les murs qu’importe. La physique se mélange au psychique, autour d’elle tout se brouille quand elle entend une fois de plus cette voix. Tout se mélange : son sang et les runes, elle face à ses propres ténèbres dévorant sa chaire, obscurcissant son esprit, son jugement. Peur puis résignation. Le mal ne disparaitra jamais et Katie ne veut plus se battre. Ne plus rien avoir a perdre quand tout ce dont pourquoi elle se bat et défend se retourne contre elle. Affronter le paradoxe, le serpent qui se mord la queue perpétuellement. Retrouver espoir pour mieux le perdre. Ajouter une fracture de plus dans le prisme de son être, réduire son âme en cendre qu’il ne reste plus qu’une coquille vide. Le réceptacle idéal, les idéaux brûlant dans les flammes d’un esprit malade.  Si tu me possèdes, tu possèderas tout – mais ta vie m’appartiendra. Laisses-toi bercer une fois de plus par le flot de mes paroles. Valsons ensemble car tu m’as manqué et tu as besoin de moi .❝ Qui es-tu ? ❞  Murmure répondant au clapotis sinistre de ce cachot. Le silence n’a pas été troublé depuis un moment. Toujours serrer plus fort, toujours plus perdre conscience et le laisser gagner, car il est plus fort, car tu en as envie.  Je suis le reflet de tes désirs les plus enfouis, cette colère sourde qui gît en toi étouffé par l’auteur de ta chute : l’espoir. Dernier maux à s’être échappé de la boite de Pandore. Abandonnes le, choisis moi. Je serais toujours là… Morgana pense sûrement que la question s’adresse à elle. Tout lui semble si étranger ce soir. Elle-même, cette prison, Bagheera. Le bout de verre fatidique s’abat sur le sol et sa gorge sèche se rappelle la saveur l’antidote au gout de lait pareil à l’encre. L’heure de minuit ressemble aux charbons des marais où se flétrit la sphaigne qu’elle prend pour elle dans les millions de petits miroirs gisant au sol. Dans celui à forme humaine lui faisant face. Morgana, je t’en prie sauve moi, tu connais le mal qui me ronge. Hurler de l’intérieur un dernier au secours. Invoquer une dernière fois le serment d’être là. Éclat d’espoir dans l’éternelle nuit qui la guette. L’appelle reste sans réponse. L’amertume qui monte en elle peut être le  premier flot d’un déluge auprès duquel l’autre plaie à l’air d’un vulgaire accident de vidange.
Katie relève la tête et soutient son regard. Lui offre son dernier sourire, fébrile et traine à ses côtés dans les couloirs le manteau fantomatique des arrière-pensées. Une chaine de perfectionnements à la douleur morale cliquette à ses pieds, épouvantablement malheureuse. Elle ne prend plus la peine de regarder autour d’elle, tout est si lointain déjà. Entendre les voix des disparus, les chants des morts la rappeler à elle. Plus personne n’a besoin d’elle ici-bas, au fond. Elle n’a plus rien à perdre. Remplaçable. Personne ne pleurera sa disparition. À quoi bon se battre si la lutte est déjà perdue d’avance ? Toutes ces voix, tous ces tourments. Katie veut juste que cette farce cesse. Avoir été le bouffon de la vie lui à fait passer le goût de la vivre. Le monde hoche sa tête Je Sais Tout Stupide. D’un dernier battement de cil, battement de cœur elle fait sa sortie côté égout.  J’aime et nous nous aimons mais au milieu d’un naufrage mais à la pointe d’un poignard et je ne peux pas je ne peux pas voir le mal que cela va te faire Bagheera…  
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We do not merely destroy our enemies; we change them.
“War is peace.
Freedom is slavery.
Ignorance is strength.”
Abyssus abyssum invocat

   
Alors que vous passez les portes en métal rouillé de ton infernal royaume, tu t’attardes sur ses traits. Globes voilés comme vidangés de leur substance, essence des cadavres. Les traits de son visage sont marqués par l’impassibilité cireuse des gisants que seul le vide peut engendrer. Elle est sans doute à cet instant fille du chaos et de la vacuité. Ses prunelles claires ne reflètent plus que les murs lépreux de l’amère cellule et de ses lèvres à semi-ouvertes ne filtrent plus qu’un souffle angoissant. La mort est sans doute l’épuisement de tout désir, y compris celui de mourir. C’est ce que tu lis dans l’absence d’éclats et la brume. Tu pourrais lui dire que tu regrettes tes paroles mais tu t’étais déjà trop enfoncée dans cette région désolée de ton âme où le Mal absolu s’oppose à la fraternité et à l’amour. Ici, tu n’es plus qu’une mascarade morbide, un masque sans pensée, un rôle et la pièce doit être jouée, et continuer à tourner.

Parfois dans les sursauts du réveil, tu soupçonnais que tout ceci n’était qu’un rêve, parfois plaisant, depuis le retour de Whitechapel. Un rêve dont ce mot te réveillait soudain, te plongeant dans une anxiété étrange par sa sérénité. Ce n’était pas la réalité de la mort qui était génératrice d’anxiété mais bien celui de la vie et de ses plaisirs éphémères. C’était le fait d’être vivant qui été anxiogène. Car rien ne sera jamais plus vrai que le camp. L’odeur de la chair brûlée et la fumée sous la clarté des étoiles. La faim. Les appels sous la neige. Les bastonnades. La cellule blanche. La cellule noire. L’infirmerie d’où personne ne revenait jamais. Les ongles cassés dans les fissures des murs. Et les cris. Tu l’as toujours su. Sous la surface grisâtre du quotidien. Tout le reste n’a été qu’un rêve. Il n’existe que la douleur. Tu n’es pas vraiment une survivante. Tu as juste traversé l’expérience de la mort, et ce qui en est revenu n’est plus tout à fait un humain, une ombre peut-être, ou un haillon de ce que tu étais avant. Elle n’était qu’une expérience de ta vie. Ce que tu avais vécu – tu grimaces à ce mot alors que vous vous enfoncez dans les ténèbres fongiques des égouts londoniens – n’avait été qu’un agréable songe. Plus rien existait, puisque ton existence avait été passée sur le fil de l’Histoire et que rien ne subsistait qu’une vaste pièce blanche et une douleur éternelle. Personne pour se mettre à ta place, ni même imaginer ton enracinement dans le néant, ton linceul de calcaire, ta singularité mortifère. Personne ne peut imaginer à quel point cela gouverne sourdement ta vie : ta fatigue de la vie, ton avidité de vivre ; ta surprise renouvelée devant la gratuité de l’existence ; ta joie violente d’être revenue de la mort pour respirer le brouillard londonien, pour écrire quelques lignes, pour effleurer les hanches de Vincianne, ses paupières endormies pour découvrir l’immensité de l’avenir.

Si les yeux de Katie sont des miroirs, alors tu dois avoir le regard fou, dévasté puisqu’elle te rend le tien, puisqu’elle ne te reconnait pas. Oui, c’est cela, tu te vois brièvement dans toute ton épouvante. Elle te renvoie à ton propre reflet et en celui-là même, elle nie ta propre image puisque tu ne corresponds plus à celle que tu étais. Elle a disparu, traversée par les expériences et les conglomérats de souffrances et de carnages. L’équation n’est plus réductible. Il ne demeure de ton ancien toi qu’une empreinte. Un négatif. Tu ne peux plus rien pour elle. Elle ne peut plus rien pour toi. Deux vaisseaux perdus dans la brume qui ne peuvent que se voir s’abîmer dans les ténèbres.

Près d’une échelle, tu t’arrêtes enfin. Le regard fixé sur les barreaux déliquescents comme le dernier pont entre vous deux. Tu aurais voulu lui dire que tu regrettais mais tu te tais, tes yeux comme deux billes rondes et brûlantes fixant la rouille avec l’obstination d’un enfant.

« Nos routes se séparent ici, petite aile. Il y a longtemps que je ne sais plus marcher à deux. »

   
   
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