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sujet; Under a starless sky (pv Luna)
MessageSujet: Under a starless sky (pv Luna)   Under a starless sky (pv Luna) EmptyJeu 5 Fév 2015 - 22:56

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Katie ∞ Luna

❝Thought I ran into you down on the street. Then it turned out to only be a dream. I made a point to burn all of the photographs. She went away and then I took a different path. I remember the face but I can't recall the name. Now I wonder how whatsername has been. Remember, whatever - it seems like forever ago. Remember, whatever - it seems like forever ago. The regrets are useless, in my mind : she's in my head I must confess. The regrets are useless in my mind : she's in my head from so long ago. And in the darkest night if my memory serves me right I'll never turn back time forgetting you, but not the time.❞ — Whatsername, Green Day
Un jour tu cours, un jour tu vis, un jour tu meurs pense distraitement Katie en voyant une petite tête blonde poursuivre sa mère dans la rue sombre qui les guide hors du chemin de traverse. Elle-même taille sa propre route dans l’allée silencieuse en direction des quartiers moldus. Pourtant très bonne transplaneuse, c’est toujours rester un plaisir pour elle de déambuler dans les rues en fin de soirée. Le froid est mordant, lui brûle l’extrémité des doigts qui tiennent eux-mêmes une pipe regorgeant d’un tabac incandescent. Par Merlin, heureusement qu’elle porte son manteau en peau de suédois à museau court. La gryffondor se remémore sa soirée paisible avec d’autres joueurs de l’équipe entremêlée de rire gras, de bieraubeurre et de discussions animées sur leurs derniers exploits sportifs. Elle tire une taffe de sa pipe et laisse la fumer atteindre ses poumons puis se faufiler entre ses lèvres fines effleurant une cicatrice. Une cicatrice parmi tant d’autres. Katie reste immobile un instant observant la fumer s’envoler, presque figée, essayant d’entrapercevoir quelques étoiles. Elles ont déserté le ciel. Qui sait ce qu’il adviendra de notre futur, du futur de ce pays, quand même les étoiles ne sont plus là pour nous guider ? pense la brune, se remettant en route. Les routes ne sont plus sûres. Les mangemorts patrouillent, quartiers sorciers et quartiers moldus compris. Les petits immeubles londoniens autrefois si charmants deviennent oppressants et poussent la jeune femme à presser le pas. Le bout d’une cape au détour d’une rue n’est plus symbole d’union et de communauté, il est symbole de danger, on ne sait plus sur qui compter. Pourquoi s’obstine-t-elle pourtant à apercevoir la lumière au bout du tunnel ? Katie se demande presque une fois par jour si ce n’est pas elle qui est dérangée pour encore croire en la bonté humaine, pour garder espoir. Elle se réserve un petit reniflement méprisant quand elle croise son reflet dans la vitrine d’un magasin d’électro-ménager moldu. Elle n’a aucune mission ce soir, elle n’a rien. Elle est libre de rentrer chez elle. C’est un soir comme celui-là qu’elle a potentiellement tué deux rafleurs et hébergé l’une des sorcières les plus recherchées d’Angleterre aujourd’hui. Il faut se méfier de ce soir supposément vide. Tomber sur sa photo à chaque coin de rue est pénible pour Katie qui n’a jamais connu Morgana faisant des doigts aux passants. Cela la fait rire parfois, parfois elle les déchire par excès de fureur, excès de tout. Mais elle est toujours en vie, sinon on enlèverait ces affiches hein ?! Oui de toute façon elle lui a promit, elle lui a juré ! PAS MORGANA - C’est une petite voix qui répète en boucle dans sa tête le nom des potentielles victimes dont le nom fera les gros titres de la gazette des sorciers le lendemain matin. PAS HARRY – est moins présent mais elle l’entend aussi. Ces voix sont des angoisses qui forment un chœur anxiogène. Dans un râle presque inaudible elles résonnent au fond de son âme, brisée. Autrefois c’était PAS LUNA. Ils l’ont eu, il n’y a rien à dire d’autre. Ils ont eu l’innocence. Il reste encore l’élu et la justice. Katie sera la première à monter sur les barricades pour venger Luna, sa petite Luna qui repose désormais six pieds sous terre. Katie ferme les yeux quelques minutes retenant des larmes qui menacent de couler le long de ses joues d’albâtre. On peut être triste, mais on a pas le droit de perdre espoir, ce serait oublier pourquoi ils sont morts – pense Katie en serrant les poings. Il y a quelques années Katie vivait entourée d’amis, désormais elle vit entouré des tombes. Londres est devenu un cimetière vivant à ses yeux et une saveur amère traine toujours dans sa bouche. La saveur de la victoire n’est plus aussi douce car tout ceci n’est qu’une mascarade – Panem et Circenses comme dirait l’autre. Elle rallume machinalement sa pipe et s’apprête à tirer une taffe de plus. Cela fait un petit moment qu’elle ne regarde plus où elle va et percute violemment une passante. Sa pipe percute le sol et rejoint une jeune femme à terre. Elle a l’air jeune et son visage lui rappelle confusément quelque chose. Katie reste immobile quelque seconde, récupérant du choc. Deux yeux verts. La gryffondor la connaît. Des confins de sa mémoire s’extirpe le nom de Vicky Frobisher. Une fille plus jeune ayant voulu rejoindre l’équipe de Quidditch. Elle vit à Londres ? À force de se questionner intérieurement et de la fixer comme si son interlocutrice est un alien, elle en oublie se manière. Un sourire désolé, presque sincère, presque feint, elle tend sa main à son ancienne camarade à terre. « Je te prie de m’excuser. Je ne faisais pas vraiment attention où j'allais ». Katie laisse le temps à la jeune femme de prendre sa main et de la relever pour poursuivre « Ce n’est pas un temps à trainer dehors – Tu ne t’es pas fait mal ? » demande-t-elle par principe, ses yeux bleus gris l’examinant, inquiète.  
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MessageSujet: Re: Under a starless sky (pv Luna)   Under a starless sky (pv Luna) EmptyVen 6 Fév 2015 - 0:33

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C’est trop dangereux. La voix d’Hermione résonnait encore dans sa tête, alors qu’elle marchait d’un pas guilleret, les yeux grands ouverts, sans réellement connaître sa destination. Elle avait repoussé ses craintes en quelques mots, quelques paroles, et s’était éclipsée rapidement avant qu’on ne la retienne. Non pas qu’elle ait convaincu son amie – convaincre Hermione était presque mission impossible –, loin de là : elle ne lui avait simplement pas vraiment laissé le choix. Un besoin irrépressible de fuir, fuir cette atmosphère étouffante, ces murs qui menaçaient de l’engloutir, ces visages qui ne la reconnaissaient pas. Ces visages qui la regardaient comme une autre, ces visages qui, parfois, parlaient d’elle au passé. Souvent, elle avait eu envie d’hurler que non, elle n’avait pas disparu. Elle était toujours là, à les regarder de son air éternellement rêveur, et ils ne s’en rendaient pas compte. La peine qui l’étreignait de temps à autres était si forte que lui venait l’envie de s’enfuir sans jamais se retourner. À quoi bon vivre une vie qui ne lui appartenait pas, pas vraiment ? La question revenait, lors de ces nuits d’angoisse où elle revoyait la silhouette de Lucius Malfoy s’approcher d’elle, gigantesque et terrifiante. Mais ces cauchemars qu’elle revisitait les yeux grands ouverts finissaient par s’estomper ; bientôt, ils ne reviendraient sans doute plus la hanter. Alors elle tenait bon, malgré tout. Il faut avoir la foi. Elle s’y accrochait avec une hargne qui s’apparentait presque à du désespoir. Foi désillusionnée, secouée, pliée parfois, mais toujours présente. Foi revigorée par ces quelques sourires qu’elle échangeait avec Hermione, par ces matins où elle entendait de vieilles histoires sur Poudlard, par ces moments de rires francs qu’ils partageaient de temps en temps et, plus que tout, par ces rares soirées où elle se retrouvait seule, à déambuler dans les rues moldues. Sitôt sortie, elle avait senti sa poitrine s’alléger d’un poids, et s’était hâtée vers la ville, animée et éblouissante. La tranquillité des quartiers moldus la réconfortait. Presque paisible. Elle avala une grande bouffée d’air frais, et laissa échapper un rire enthousiaste. Libre, enfin libre. Depuis sa captivité, elle ne supportait que peu de rester enfermée trop longtemps dans une même pièce – chose que ses camarades insurgés peinaient à comprendre : la plupart se sentait en sécurité, ainsi reclus. Mais ils ne pouvaient pas savoir. Personne ne le pouvait, même pas sa seule alliée. Elle lui avait malgré tout proposé de l’accompagner, l’inquiétude plissant son front – Luna le lui avait fait remarquer, soucieuse que ces plis ne restent incrustés –, mais l’ancienne Serdaigle avait refusé. Elle accueillait la solitude comme une vieille amie, et faisait partie de ces personnes qui se satisfaisaient entièrement de leur propre compagnie – certaines mauvaises langues argueraient que c’était parce qu’on ne lui en avait pas laissé le choix, vu que tout le monde la fuyait, mais, comme vous vous en doutez, la jeune fille n’écoutait guère ce genre de commérages.

Levant les yeux vers le ciel, elle fut déçue de n’y voir aucune étoile. Enfant, sa mère lui en parlait beaucoup, lui expliquant avec douceur que toutes ces lumières vives les entourant étaient là pour veiller sur elle. Des ancêtres d’ancêtres d’ancêtres d’ancêtres – stop. Pandora pouvait continuer sa litanie pendant une éternité, et souvent, la fillette blonde et enthousiaste qu’elle était la suivait. Cela pouvait durer des jours entiers, l’une laissant penser à l’autre qu’elle avait abandonné, pour glisser d’une voix taquine à l’heure du dîner ces deux petits mots. D’ancêtres. Après deux jours, son père, homme particulièrement patient pourtant, commençait à grimacer. Après trois, il marmonnait qu’il faudrait peut-être penser à arrêter, maintenant ? Après une semaine, il affichait sa réprobation par un silence buté, incapable de se mettre en colère. Cela marchait plutôt bien ; elles ne supportaient pas être ignorées. Elles abandonnaient donc leur jeu pour quelques temps, jusqu’à ce qu’une étoile brille plus que toutes les autres, et que Pandora lui raconte que c’était sûrement Ferdinand, un ancêtre d’ancêtre d’ancêtre d’an – mais ce soir, où étaient-elles ? Où étaient-ils, eux et leur regard bienveillant ? Avec un sourire un peu triste, un peu tendre, elle se dit que sa mère aurait sûrement une explication toute prête à offrir pour relater l’histoire des étoiles délaissant ce ciel sombre, et elle se mit à y réfléchir aussi, se demandant ce qu’ils pouvaient bien faire maintenant, ces ancêtres d’an – aïe. Ses fesses venaient de heurter le sol ; elle eut l’air complètement perdue pendant quelques fractions de seconde. La surprise allait céder place à la peur quand une main apparut dans son champ de vision, accompagnée d’une voix vaguement contrite qu’elle reconnut tout de suite. Katie. « Katie ! » Aucun filtre entre sa tête et sa bouche. Déjà, elle saisit la main de l’ancienne Gryffondor, le visage illuminé d’un grand sourire. Sourire qui s’effaça aussitôt, alors qu’elle se rappelle qui elle est, ou plutôt qui elle n’est pas, dans ce cas-ci. Son regard se voila quelque peu et, tandis que d’une main, elle dépoussiérait son pantalon, de l’autre, elle tâtait ses poches, à la recherche de son polynectar. Depuis combien de temps était-elle dehors ? Moins d’une heure, n’est-ce pas ? Il ne fallait pas qu’elle oublie d’en reprendre un peu, les douze heures seraient bientôt écoulées. Hermione devait déjà être en train de s’inquiéter. Songeuse, la voix de la jeune femme, de son amie, vint la tirer de ses pensées. « Huh ? demande-t-elle d’une voix lointaine. Oh ! Non, je ne me suis pas fait mal, ne t’en fais pas. Je ne regardais pas vraiment où j’allais non plus. » L’expression la tête perdue dans les nuages ne lui avait jamais autant collé à la peau. Apercevant une pipe gisant au sol, elle se pencha pour la ramasser et la tendit à l’ancienne Gryffondor, son sourire renaissant peu à peu sur ses lèvres fines – enfin, celles de Vicky. Merlin, que c’était fatigant. « Tiens. Je suis contente de tomber sur toi ! » À ces mots, elle gloussa un peu, songeant qu’ils étaient particulièrement bien choisis pour décrire leur rencontre. Réfléchissant cependant rapidement, elle se reprit et secoua la tête. « Ça fait longtemps que je n’ai plus croisé d’autres personnes venant de Poudlard. » Une justification maladroite, à l’image de sa propriétaire, qui était à deux doigts de se balancer d’avant en arrière, partagée entre la gêne et la joie. Katie était en vie – ça, elle le savait déjà. Katie semblait aller bien – c’était déjà moins sûr. Katie était devant elle, surtout. Même si elle ne savait pas à qui elle s’adressait. Son cœur se serra légèrement, mais elle ne se laissa pas abattre et lui offrit son troisième sourire en quelques minutes à peine. Il ne fallait pas qu'elle s'en aille.  « Qu'est-ce que tu fais par ici ? » Question ridicule, franchement indigne d'elle. Elle se mordit la lèvre, ouvertement nerveuse. Malgré tous ces mois passés à se faire passer pour quelqu'un d'autre, elle n'avait jamais réussi à camoufler ses émotions. Son visage était un livre ouvert, et, en ce moment, elle n'était pas très fière d'elle-même. Si ça pouvait la retenir durant quelques minutes...  
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MessageSujet: Re: Under a starless sky (pv Luna)   Under a starless sky (pv Luna) EmptyDim 8 Fév 2015 - 18:18

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❝Thought I ran into you down on the street. Then it turned out to only be a dream. I made a point to burn all of the photographs. She went away and then I took a different path. I remember the face but I can't recall the name. Now I wonder how whatsername has been. Remember, whatever - it seems like forever ago. Remember, whatever - it seems like forever ago. The regrets are useless, in my mind : she's in my head I must confess. The regrets are useless in my mind : she's in my head from so long ago. And in the darkest night if my memory serves me right I'll never turn back time forgetting you, but not the time.❞ — Whatsername, Green Day
La nostalgie joue une mélodie répétitive venant des confins de son esprit. Une main saisit la sienne et Katie la soulève sans effort. Vicky est légère. Son prénom résonne dans la rue silencieuse tandis que la jeune femme lui jette un regard confus et méfiant. Comment se souvient-elle de Katie ? Elles n’étaient pas de la même promotion. Elles n’étaient même pas amies. Ah oui, c’est vrai. La plupart des gazettes magiques mentionnent son nom dans la section sport, ce ne serait pas étonnant que ce soit une fan. C’est l’hypothèse la plus logique et la plus saine pour qu’elle l’ait reconnu. Sinon…ce n’est peut-être pas elle. Prudence est mère de sûreté. Vicky n’a pas trop changé depuis ses années à Poudlard, mince, la peau un peu plus rose que celle de Katie, des yeux verts fascinant. La gryffondor se moque de dévisager la jeune femme avec hardeur, on perd ses manières dans des temps aussi sombre. On devient tous un peu sauvage, on s’endurcit. Elle avait autrefois les yeux bleus d’un enfant, plein d’espoir. Désormais son regard est froid et dur comme l’acier. Quelques nuances d’un bleu givres s’y trouvent encore ça et là. Débout, elle se débarrasse de la poussière, et semble chercher quelque chose. Katie enregistre tout, attentive. Ce soir Vicky a l’air perdu, la jeune femme ne sait pas bien si elle a toujours été ainsi ou si elle a changé depuis Poudlard, mais cette expression lui semble familière. Elle n’arrive juste pas à mettre le doigt dessus pour l’instant. Katie reprend sa pipe des mains de son ancienne camarade et la nettoie avec la manche de son gilet dépassant de son manteau. Le vent souffle fort et n’incite pas à trainer dans les rues de Londres. « Merci, Vicky ». Tranquillement elle sors de sa poche son tabac, l’installe au creux de sa pipe et l’allume avec un briquet moldu. Se servir de sa baguette en pleine rue, hors de question. Ses yeux se posent sur la gryffondor quand elle se dit contente de la revoir. Une clair expression d’incompréhension se dessine sur les traits fins de Katie, qui préfère se taire pour le moment et tirer une taffe sur sa pipe, tandis que le vent soulève distraitement sa crinière. Elle prend le temps de digérer l’information avant de répondre. Entre temps Vicky semble lui donner une explication. « Moi aussi. Ca fait un petit moment que je ne suis pas tombée sur d’anciens camarades » Normal ils sont morts. « Je pensais que tu ne vivais pas à Londres mais plus au Nord ? » Demande Katie distraitement. Elle avance de quelques mètres pour se placer à l’abri du vent, dans l’entrée d’un petit immeuble de son quartier. Elle a déjà vu des jeunes moldus faire ça. La gryffondor ne souhaite pas mourir de froid, pendant qu’elles échangent quelques politesses. Que cela peut-il être d’autre ? Elles se connaissent à peine. Katie doit la tenir éloigner de ses problèmes, cette fille ne doit sans doute pas être affectée par cette guerre comme elle l’est. Il ne serait pas sage de lui attirer des ennuis. Quoique, les insugés ont besoin de nouvelles recrues pour grossir leur rang…Katie est perdue dans ses pensées, elle n’a pas vu Vicky la rejoindre. Son interrogation parvient à arracher un léger rire à Katie et un regard circonspect. Quelle drôle de question ! Quelle question saugrenue ! Elle secoue la tête doucement. « À vrai dire, je rentrais chez moi, je n’habite pas très loin. En fait, il ne me reste plus qu’à remonter Southampton Road et je retrouve la chaleur de mon petit appartement ». Explique la gryffondor dans le plus grand calme sous le regard perdu de Vicky. Cette expression lui semble étrangement familière à tel point que cela devient frustrant. Elle n’arrive pas à trouver qui ou quoi lui rappelle cet expression ! Le silence ne la dérange pas, pourtant Katie est curieuse voire suspicieuse (c’est à peu près pareil non ?).  Elle laisse encore un peu de temps s’écouler. « C’est fou, une ville aussi grande et on tombe l’une sur l’autre. Aussi tard. Le hasard fait bien les choses » dit Katie avec un sourire mi figue mi raisin, toujours aussi indéchiffrable.
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MessageSujet: Re: Under a starless sky (pv Luna)   Under a starless sky (pv Luna) EmptyMer 11 Fév 2015 - 19:19

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Le regard de Katie semblait la sonder, ce qui la mettait extrêmement mal à l’aise pour deux raisons bien distinctes. La première, évidente, concernait sa peur d’être découverte. Elles avaient été proches, à une époque – ne risquait-elle pas de reconnaître ses expressions, ses mots, ses gestes dans ce corps qui ne lui appartenait pas ? Quelques années auparavant, son amie aurait sans doute reconnu tout ça en quelques fractions de seconde. Elle passait, à cette époque, beaucoup de temps à l’observer. Mais pas de la même façon – ce qui nous amenait à la deuxième raison. Ses yeux avaient changé. Froids. C’est cette constatation qui la gêna encore plus, et elle se demanda ce qu’elle pouvait bien avoir vécu, ce qu’elle pouvait bien avoir vu pour que la joie ait déserté ses prunelles bleues. Sur le point de lui demander, elle se mordit la lèvre, s’obligeant à se taire. Vicky n’aurait certainement pas posé une question aussi indiscrète, sans préavis. Pour la seconde fois de la soirée, ce fut la voix d’Hermione qui la rappela à l’ordre ; cette voix autoritaire qu’elle s’imaginait parfois. Tiens-toi bien. « De rien. » répondit-elle d’une voix lointaine, plongée dans ses pensées, en la regardant allumer sa pipe à la façon moldue. Petit objet dont elle avait oublié le nom, bien qu’elle ait déjà eu l’opportunité de l’utiliser. Un bri… Quelque chose. Mieux valait ne pas poser la question. En fait, mieux valait qu’elle ne parle pas, ou presque. Tout en la retenant à ses côtés. La tâche allait se révéler ardue. Déjà d’ailleurs, Katie lui posait une question directe. Au Nord ? Connaissait-elle Vicky ? Étaient-elles proches, elles aussi ? Un vent de panique s’insuffla en elle, et elle secoua la tête avec une énergie presque désespérée. « Non, fit-elle avec ce qu’elle estimait être une voix ferme. Je vis ici depuis quelques mois. » Ce qui, techniquement, était vrai. Vicky Frobisher avait officiellement rejoint les insurgés quelques mois auparavant, après être restée neutre le plus longtemps possible. Quant à Luna Lovegood, elle s’était établie chez les insurgés dès sa libération. Ravie de ne pas avoir eu à mentir, pas vraiment en tout cas, la jeune fille lui adressa un large sourire, enhardie. Cependant, elle n’en dit pas plus, consciente qu’un mot de travers pouvait lui apporter des ennuis. Elle avait pourtant bien travaillé son rôle, et était parée pour tout un tas de question, dans des conditions normales. Tomber sur Katie Bell lors d’une promenade nocturne n’en faisait pas partie, bien que Hermione rétorquerait certainement qu’elle était censée être prête à parer toutes les éventualités. Bien. « Oh. » Elle ne connaissait pas Southampton Road. À vrai dire, elle ne connaissait pas du tout ce coin – elle savait juste comment retourner auprès des siens. Ce qui n’était déjà pas mal : à Poudlard, Luna avait la fâcheuse tendance de se perdre dans les escaliers joueurs du château, et cela jusqu’à la fin de ses études. Ce qui, bien sûr, lui avait valu toute une salve de moqueries créatives dont elle ne se souciait guère. « C’est un bon quartier ? » hasarda-t-elle, penaude. L’idée de devoir discuter de banalités l’insupportait. Cela ne lui ressemblait pas, surtout pas avec quelqu’un qu’elle appréciait. Elle aurait voulu lui dire tant de choses – à peu près tout, de fait, sauf ça. Faisant un pas sur le côté pour se placer elle aussi sous l’entrée du bâtiment, elle se raidit un peu en entendant ses derniers mots. Redressant la tête, elle croisa son regard et crut y déceler une légère suspicion – elle détourna les yeux rapidement, comme si elle s’était brûlée. Le hasard fait bien les choses. C’était vrai, d’un côté ; c’était bel et bien le hasard qui les avait réunies, et elle en était heureuse. Mais ce faisant, en restant à ses côtés, elle se mettait en danger ; pire encore, elle mettait ses amis en danger. L’image fugace d’un jeune homme blond traversa son esprit, et elle se recula d’un pas. Rester prudente. Elle émit un rire un peu étranglé, et remit en place l’une des mèches de cheveux de Vicky qui se mettait tout le temps devant ses yeux. « C’est vrai, c’est une drôle de coïncidence. Surtout que je ne sors pas souvent. » répondit-elle. Pas besoin de préciser pourquoi elle ne sortait pas souvent. « Mais je sors plutôt la nuit, justement. Je préfère : c’est plus calme. » Et moins dangereux, faillit-elle ajouter. Elle s’abstint, une nouvelle fois – cela ne durerait pas longtemps, toutefois.  Luna était tout bonnement incapable de rester concentrée pendant un trop long moment, raison pour laquelle Hermione était généralement à ses côtés lorsqu'il s'agissait d’interagir avec autrui. Mais là, elle était seule.  Seule, inexistante peut-être, obligée d'être une autre.  
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