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sujet; Ardghal ~ when the system fails us, we must go out and seek our own justice

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Ardghal ~ when the system fails us, we must go out and seek our own justice Empty
Ardghal Fergus Kearney
feat Richard Armitage • crédit hollowbastion

Enslaved • Scénario
• nom complet ; Ardghal Fergus Kearney. • surnom(s) ; Aucun. J’ai été affublé du diminutif « Artie » par mon père pendant ma très tendre enfance, mais ça n’a pas duré. Et maintenant, il me semble que j’ai passé l’âge des surnoms. Bien sûr, on pourrait considérer « l’impur », « l’autre », « le traître » comme des surnoms mais je préfère m’en passer. • naissance ; Le 2 mai 1964, à Stoneyford, un village du comté de Kilkenny, a une quinzaine de kilomètres au sud de la ville. • ascendance ; Sang mêlé, au croisement des deux mondes. Deux consciences, deux héritages. Je sais bien que le Monde Magique actuel n’estime pas ceux dont la lignée s’est « écartée du droit chemin » mais à mon sens, nous avons un patrimoine riche et aucune raison d’en avoir honte. • camp ; Insurgé, indigné. J’aurais peut être pu me taire, baisser la tête encore un moment pour le bien et la tranquillité de ceux qui m’entouraient, mais je n’aurais plus été moi-même et il me semblait alors que c’était ce que les autres appréciaient en moi. Il m’est absolument impossible de me détacher de cette réalité, de m’endormir en pensant que les choses évolueront sans moi, que d’autres le feront à ma place. • métier ; Ancien briseur de sorts à Gringotts. Quand cette folie cessera, je reprendrai probablement cette place. • réputation ; Changeante. Une famille assez fortunée, de l’influence, un réseau, et une volonté qui permit aux Keargan de se faire un nom, de se trouver une place assez confortable et de profiter des bonnes grâces du Ministère. Du respect et de… l’amitié, si l’on peut encore dire ça aujourd’hui. Et la guerre avale tout, ternit tout, à commencer par la réputation de ceux que l’on appréciait pour leur bon sens et leur goût de la justice. Aujourd’hui, je suis « ça ». Le rebut. Le dangereux criminel qui a choisi son camp en dépit des convenances, qui a fait entendre sa voix quand on lui demandait de se taire. • état civil ; Divorcé. Un jour vous avez le sentiment de ne manquer de rien et le lendemain, tout vous échappe. Lorsque de respectable, je suis devenu dangereux, il m’a été présenté un parchemin que je n’ai eu d’autre choix de signer. Un parchemin qui me libérait de mon épouse que je méconnaissais alors et m’amputait de ma fille. Si à l’époque j’étais partagé entre l’horreur de les perdre, l’incompréhension de son abandon et le soulagement de leur immunité, je me demande aujourd’hui depuis combien de temps ma charmante épouse gardait ce parchemin en prévision de ce moment. • rang social ; Rebut. • particularité(s) ; Je n’ai rien de bien particulier. Pas de don ni d’affliction exceptionnelle.  • patronus ; Un grand bélier. • épouvantard ; Il a changé à plusieurs reprises au cours de ma vie, au fur et à mesure que j’assistais à des horreurs ou découvrais de nouveaux monstres dans le cadre de mon travail. Mais depuis que ma femme m’a trahie, depuis que j’ai tout perdu et que j’ai eu le « privilège » de séjourner brièvement à Azkaban, depuis que le monde est devenu fou, j’ai eu l’occasion de voir un épouvantard prendre une nouvelle forme pour m’intimider. Un petit corps enlacé par un détraqueur, prêt à embrasser cette enfant que je ne distingue pas assez mais que je sais être ma fille. • risèd ; Ma fille, mon Erlina endormie dans ses bras. Elle est sans doute devenue trop grande pour ça mais peu importe. C’est l’idée de la serrer contre moi et de protéger son sommeil qui me permet de tenir le coup. • animaux ; Nous avions un chien, une bête assez massive et d’une bonté sans égal. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il est advenu de lui mais je doute que mon ex-femme se soit donné le mal de s’en occuper. Il a probablement été recueilli par un membre de ma famille, ou bien il erre quelque part. Avec un peu de chance, il a été trouvé par des moldus et échappera à cette folie. On pourrait compter Belzebuth aussi, le chat de mademoiselle Dollwound. Mais rien de ce qui appartient à cette petite folle ne vaut vraiment la peine de s’y attacher, à mon sens. • baguette ; Bois de cerisier, ventricule de dragon, 32 centimètres.

The stars have faded away
► Avis sur la situation actuelle : J’ai compris depuis longtemps que mon avis ne compte pas. Mon avis ne changera rien, ne sauvera personne, bien au contraire. Et pourtant, je ne parviens pas à m’empêcher de haïr ce système qui avale sans le moindre égard tout ce que l’on possède. Cette société qui trie, juge, répartit les hommes comme du bétail, comme des possessions, je ne rêve que de la détruire. La vente des hommes est pour moi le pire crime qui soit, une aberration qu’il faut combattre jusqu’à la mort si nécessaire. Et l’achat de ses rebuts fait de tous ces « bons » sorciers des monstres hideux dont je me moque de connaître les pensées et les prétextes. Bien sûr, je suis conscient qu’il y en a, comme Absynthe Dollwound, dont l’esprit est si embrouillé qu’on ne peut leur attribuer la responsabilité de ces horreurs mais peu importe, il n’existe aucune raison suffisante pour leur accorder un quelconque pardon. La guerre était insensée, son issue l’est plus encore. Le Magister ne se dresse plus haut que pour tomber plus durement, c’est une certitude. C’est la seule que j’accepte d’avoir.

► Infos en vrac : Un intérêt certain pour l’Etude des runes et les dragons. La mauvaise habitude d’avoir de la compassion même pour ceux qui ne le mériteraient pas. Quelques difficultés parfois à faire la part des choses entre justice et vengeance. Un altruisme qu’il faut étouffer à tout prix. Une cicatrice assez grossière, un peu en dessous de la clavicule gauche, fruit d’une blessure mal soignée il y a de cela quelques années. Pas une photographie, pas un objet de sa fille ou du reste de sa famille. Plus rien de matériel à quoi se raccrocher. La certitude qu’avec suffisamment d’impulsion et de révolte, les choses changeront. Un reste de fierté d’avoir appartenu à la maison de Godric. Cette manie de prendre ses convictions pour des faiblesses. Un très mauvais gout en matière de femmes. Une haine non-dissimulée du Ministère. Peu d’intérêt pour sa réputation de monstre criminel. Cette volonté d’arriver à ses fins, quels que soient les obstacles rencontrés. Une rage sourde qui perce parfois la carapace, poussant vers la violence. Cette envie écœurante de tuer, de blesser et de s’en délecter. Une foi inébranlable en l’Elu. Plus d’estime pour les animaux que pour les hommes.

Nothing compares to you
• pseudo & âge ; Odyssée, 25ans. • comment as-tu trouvé le forum ? Grâce à Absy. • ton avis, tes suggestions ; j’aime ♥. • connexion ; 70%. • quelque chose à ajouter ? nope.



Dernière édition par Ardghal F. Kearney le Mer 25 Fév 2015 - 10:14, édité 2 fois
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Here comes the hurricane
Rise and rise again until lambs become lions.

« It's a cold and it's a broken hallelujah »
« Ardghal, viens ici. »

Elle est assise sur son fauteuil, plongée dans un livre. Elle est là, à quelques pas de lui, et il ne sait pas s’il doit réellement répondre à sa demande. Si elle avait l’intention de lui témoigner de l’affection, alors elle ferait certainement le déplacement. Comme ces quelques fois où elle tente d’apaiser un peu les attentes de ses garçons, plus pour qu’ils lui fichent un peu la paix que pour leur plaire, et qu’elle leur tapote les cheveux brièvement avant de les envoyer chercher leur père. Alors pourquoi devrait-il obéir ? Elle ne l’aime pas, et il est grand maintenant. A huit ans, il n’a plus besoin d’amour maternel, il n’a même plus besoin de sa reconnaissance ou de sa fierté. Et il y a longtemps qu’il s’est fait une raison et n’en souffre plus. Elle n’est pas mauvaise, jamais méchante. C’est une femme intéressante, ce n’est simplement pas une mère. Alors il ne sait pas vraiment pourquoi il se lève, pourquoi il obéit. Peut être parce que ça ne lui coûte plus grand-chose, ou parce qu’il sait maintenant que c’est le prix de la tranquillité. Sa mère est devenue un objet décoratif dans sa vie. Comme le portrait e la tante Mathilda dans la chambre d’amis. Elle lui parle, elle existe, mais s’il ferme la porte, s’il tourne la tête, il n’y a plus personne, et peu lui importe. Alors docile, parce qu’il sait que son père serait satisfait, il s’approche d’elle. Il réprime un sourire et baisse les yeux, comme il sait qu’elle n’aime pas qu’on soutienne son regard. Une façon comme une autre de se sentir plus importante. Il fit de son mieux pour qu’il ne puisse rien lui être reproché.

« Oui maman ? »

« Est-ce que tu sais où est ton père ? »

Ardghal ne peut s’empêcher de faire la moue. Quand elle a besoin d’un intermédiaire, c’est qu’elle a quelque chose à lui reprocher. Il l’a entendue lui dire qu’il lui avait volé sa vie une fois. Qu’il l’avait contrainte à la domesticité alors qu’elle méritait mieux que trois marmots et un destin de mère au foyer. Il ne devrait savoir qu’elle reproche ce genre de choses à son père, il ne devrait pas se mêler de leurs histoires et les espionner mais il craignait qu’elle veuille se plaindre d’un des garçons et il s’était méfié. Et maintenant, il ne sait plus. Est-ce qu’il doit protéger son père ? Est-ce que son père a vraiment besoin de son aide ? Il sait qu’il est fort. Il l’adore, il l’admire. Et pourtant, il ne parvient pas à lui mentir. Elle peut se draper dans son indifférence, les ignorer, lui et ses frères. Même si elle ne lui accorde aucun intérêt sans arrière pensée, il ne parvient pas à maintenir cette façade de grand costaud. Il a envie d’être important à ses yeux, au moins autant qu’il déteste dépendre d’elle. Troublé, il bafouille.

« Il est à Sainte Mangouste avec Logan. Il est allé jouer dans le grenier et s’est fait mordre par un doxy. »

Elle fait la grimace et Ardghal serra les dents. Il la connait et il sait exactement ce que cette moue écœurée signifie. Une pluie de reproches s’abattrait sur toute la maison si elle pensait les lieux infestés de ces sales bestioles. Alors, avec précipitation, il la rassure.

« J’ai mis du doxycide, il n’en reste plus un. La maison ne craint rien. »

« Et ton autre frère ? »

Ardghal sent une boule se former dans sa gorge. Il est très rare qu’elle parle des membres de sa famille en prononçant leur prénom, comme si elle craignait que cela les fasse venir à elle, ce qu’elle ne souhaite évidemment pas. Et quand il réalise qu’elle n’éprouve pas une once d’amour pour eux, il se demande comment ils peuvent tous en avoir tant pour elle. Même son père, qui doit depuis le temps avoir réalisé qu’elle n’est là que par intérêt, par avidité et par fatalité, semble toujours épris d’elle. Et tout ça n’a aucun sens.

« Mael est avec eux, il voulait prendre l’air et avait très peur de ne plus revoir Logan, alors il ne voulait pas le quitter. »

« Tu aurais du y aller aussi. »

Elle replonge le nez dans son livre, se désintéressant totalement de lui. Et la femme, la mère, l’épouse, redevient mobilier.

« Her beauty and the moonlight overthrew you
She tied you to her kitchen chair »
Parfois, un fragment de réalité s’immisce dans son rêve éveillé, mais Ardghal le chasse sans mal. Il ne veut pas voir ce qui ne lui plait pas. Il ne l’a jamais voulu. C’est un bon moyen d’avancer, de ne jamais souffrir. C’est un bon moyen d’être heureux. Et heureux, il l’est plus qu’il ne l’a jamais été. Alors peu importent les instants qui se calquent sur les souvenirs, les regards qu’il capte lorsqu’elle s’occupe la petite et qu’il croit reconnaître. Sa femme est parfaite. Et sa vie l’est tout autant. Ardghal s’enfonce un peu plus dans le fauteuil moelleux qui trône dans le salon et serre sa petite fille un peu plus contre lui. Il sent les battements de son cœur et ses sourires endormis le changent de grizzli en nounours. Son congé touche à sa fin et bientôt, il va devoir repartir au Moyen-Orient, en mission pour Gringotts. Un mois. Un mois loin de ce visage si frais, si pur. Un mois loin de son Erlina et de sa femme. Un mois où, pour la première fois, le travail risque fort de lui être pénible. Il remonte doucement la petite couverture aux couleurs de gryffondor et rit doucement car il sait que Rose n’apprécierait pas. Elle ne veut pas qu’il tente de l’orienter vers son ancienne maison, qu’il la conditionne pour qu’elle suive les pas de son père. Elle, l’ancienne serdaigle, ne comprend pas comment on pourrait souhaiter à un enfant de tomber dans cette maison d’inconscients et de fanfarons. Car les lions sont tous dénués de la moindre intelligence. Sauf son mari bien sûr, comme elle le précise chaque fois in extrémis.

Il admire sa fille, éperdu. Il a tout ce dont il a toujours rêvé. Malgré ses réticences lorsqu’Ardghal a choisi Gringotts, son père lui rend régulièrement visite et il sait qu’il le rend fier. Ses frères ont bien tourné, malgré l’inconstance de leur mère. Leur famille est importante, et il a rencontré cette femme magnifique et merveilleuse, sortie de nulle part, qui a bien voulu mêler sa vie à la sienne. Oui, on pourrait dire que c’est trop beau pour être vrai, mais Ardghal est un idéaliste et pour lui, il suffit d’efforts pour accomplir ce que l’on souhaite. Peu importent les embûches, il est certain qu’il ne changera jamais d’avis. Pour elle. Pour sa fille.

***

« Des âneries. Je ne comprends pas comment Dumbledore peut croire cet enfant ! Non mais tu te rends compte Ardghal ? Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom serait de retour. Il aurait tenu ce petit captif avec l’aide de tous ces mangemorts et ne serait même pas parvenu à l’éliminer. C’est inconcevable de raconter de telles horreurs simplement pour faire parler de soi. Merlin merci, ce monstre est mort, il est impossible qu’il soit parvenu à se cacher si longtemps. Et tu voudrais qu’Erlina soit dans la même maison que cet enfant ? »

« C’est tout de même un héros. Il a survécu, tu te souviens ? »

Il est las. Las de l’entendre chaque jour ouvrir la gazette et fulminer au sujet de ces histoires de retour de Voldemort. Las de ne pas savoir ce qu’il peut faire pour la rassurer. Car au fond si elle en parle si souvent, c’est qu’elle s’inquiète, il en est certain. Et il doit avouer qu’il a ses doutes, lui aussi. Pas concernant les histoires racontées par Harry Potter ou Dumbledore non. Il n’a jamais remis la parole de son ancien directeur en doute et ne compte pas commencer maintenant. Mais il lui est difficile d’imaginer que sa fille connaîtra la guerre comme lui l’a connue. Pourtant, s’il est bien de retour, c’est inéluctable.

« Et puis Erlina a encore quelques années avant d’entrer à Poudlard. »

Le rire doux de sa fille lui arrache un sourire, estompant ses sombres pensées. Sa femme semble se reprendre instantanément, effaçant tout signe de doute, de colère ou de crainte de son magnifique visage. Elle s’adoucit et se penche vers lui pour l’embrasser, et il est certain à cet instant que peu importe ce qui se passe, peu importe si le ciel leur tombe sur la tête, il n’agira que dans leur intérêt. Le monde magique peut s’effondrer, il sera là pour les aider à tenir debout au milieu des décombres. Ses deux trésors.
« She tied you to her kitchen chair
She broke your throne and she cut your hair »
« Je n’y arrive plus. »

« Mais tu as promis Ardghal ! »

Assis à la table de la cuisine, la tête entre les mains, il lui semble que la pression est telle que ses yeux vont sortir de leurs orbites et son crâne imploser. Rose fait les cent pas et il sent sa colère. Pour une fois, il est content que leur fille soit loin d’eux. C’est sa première année à Poudlard et s’il la redoutait, il se dit qu’elle est toujours mieux loin de lui puisqu’il ne parvient pas à tenir sa parole. Il avait juré de ne pas s’en mêler. De ne jamais s’impliquer. De ne jamais se dévouer à cette cause qu’il sait être juste. Bien sûr, il n’a pas tenu. Avec cette faiblesse qu’il redoutait, avec ces justifications qu’ont tous ceux qui n’ont pas assez de volonté pour résister à la tentation. Ce n’était pas grand-chose au début. Juste une question, une rencontre. Juste un intérêt. Puis un réconfort. Puis une information. Et maintenant, il sait qu’il ne fera plus marche arrière. Il ne peut plus. Et il ne craint non pas de se mettre en danger mais d’éclabousser sa famille. Son père qui vieillit, sa fille innocente et sa femme si compréhensive. Même ses frères pâtiraient de son attitude. Mais que peut-il faire au juste ? Laisser le monde devenir fou et s’en laver les mains ?

« Pardonne moi Rose, ça s’est fait comme ça. La dernière chose que je veux, c’est vous impliquer, vous rendre malheureuses… »

« Et si tu te fais prendre ? »

« Personne n’est au courant. Personne ne le sera. On est bien organisés, tu sais ? »

« Et nous dans tout ça ? On risque tous d’être arrêtés. Je comprends tu sais, moi non plus je ne cautionne pas tout ça mais mon amour, réfléchis ! »

Il soupire et sa tête bascule en arrière. Paupières closes, il inspire longuement, comme pour se réveiller de ce mauvais rêve. Rose passe une main sur sa joue et il ouvre les yeux, il se raccroche à elle. Les yeux dans les yeux, il est invincible.

« Rien ne t’arrivera jamais. Tu ne payeras pas pour mon combat. »

« Je sais Ardghal, pardonne moi. Je comprends tu sais ? Tu es un homme bon. »

Et leurs lèvres se joignent. Dernier baiser d’un condamné qui n’a aucune conscience de ce qui se prépare.

***

« Ardghal Kearney, vous êtes accusé de trahison. Suivez nous sans résister ou nous devrons faire usage de la force. »

Et d’un coup, le monde s’écroule. Comment ont-ils su ? Comment ont-ils compris ? Comment est-ce possible ? En une seconde, un million de pensées tourbillonnent dans son esprit. Erlina et Rose. Il doit faire son possible pour qu’elles ne souffrent pas de ses agissements. Figé par la rage et la peur qui se confondent rapidement, il dévisage les sorciers qui vont l’emmener loin de sa famille. Sa femme et sa fille ont quitté la maison plus tôt dans la matinée pour faire un tour sur le Chemin de Traverse. Rose a décrété d’un coup que leur fille avait absolument besoin d’une nouvelle robe de sorcière pour la rentrée approchant et il remercie Merlin d’avoir eu la bonté de les éloigner avant que les sorciers envoyés par le Ministère ne viennent piétiner leur univers.

Résigné, il les suit sans le moindre acte de rébellion, sans le moindre regard qui pourrait être mal interprété. Il est hors de question qu’ils s’attardent, que Rose et Erlina soient forcées d’assister à ce spectacle ou même capturées avec lui. Malgré leur innocence, il doute qu’elles s’en sortiraient si elles étaient emmenées avec lui, le nouveau régime ne faisant pas dans la dentelle. Et rapidement, tout s’enchaine et s’emmêle. On le traite en criminel, on lui fait signer des papiers sortis d’on ne sait où, l’effaçant de la vie de sa femme et de sa fille. Et le pire, c’est qu’il en est d’abord soulagé, rassuré qu’elles ne soient pas liées au criminel qu’il est maintenant. Puis il y a Azkaban. Le rêve se fissure doucement, la noirceur, nourrie par ces abominations de détraqueurs, recouvre le tableau peu à peu et il comprend, il réalise. Il reconnaît les signes qu’il refusait de considérer. Il se souvient de ce qu’i voulait oublier. Et sa plus grande douleur, la trahison de celle entre les mains de qui il avait déposé sa vie, devient son pilier, sa bouée de sauvetage. Il se raccroche à sa colère pour ne pas sombrer dans la folie malheureuse et destructrice. Cette blessure, entretenue par les détraqueurs, alimente son besoin de vengeance, son projet. Il est hors de question que sa guerre ne s’achève dans ce fort.

« It's not a cry that you hear at night
It's not somebody who's seen the light »

Une fois encore, les pleurs le tirent de son sommeil. Ce ne sont pas les siens, et ce n’est malheureusement pas un rêve. Assis au milieu des draps défaits, enfermé dans cette chambre sans barreaux ni limite, Ardghal soupire. Ces plaintes, il commence à bien les connaître. Il sait qu’elle dort encore. Il sait qu’il ne peut rien y faire. Qu’il ne veut rien y faire. Elle est l’horreur, elle est la douleur. Elle tire les chaînes qui le lient à cette société malade, elle le déshumanise sans même lui accorder le moindre intérêt. C’est toute l’histoire de sa vie, ça. Toutes les femmes de sa vie. Il le réalise maintenant, il y a comme un motif qui revient encore et encore, un refrain blessant.

Il passe une main dans la masse de cheveux emmêlés par le sommeil et s’étire. Cinq, quatre trois. Il doit résister, laisser la traîtresse s’embourber dans son mal, peu importe les blessures et les traumatismes qui la hantent. Elle est l’image de ce qu’il hait, et Ardghal n’oublie pas ses buts, ses convictions. Peu importent les dommages collatéraux n’est ce pas ? Il n’a aucune responsabilité ici, seule compte sa fille et la souffrance qu’il infligera à celle qui l’a emmenée loin de lui. Il se doit d’anéantir quiconque se dressera en travers de son chemin. Il doit utiliser l’ignorance de cette sorcière, l’indifférence qu’elle a pour lui afin de préparer ses plans, de reprendre certains contacts, de…

Il enfonce un poing rageur dans le matelas. Pauvre petite poupée de chiffon. Pauvre petite folle. Depuis combien de nuits sait-il qu’elle est brisée ? Depuis combien de jour sait-il qu’elle s’embourbe dans son délire ? Et n’est-il pas plus important de haïr ceux qui entretiennent son état plutôt qu’elle, pauvre petite coquille vide et impuissante ? Serait-il encore juste s’il se laisser devenir inhumain ? Ses pas lourds font craquer le plancher mais il sait que personne ne l’entend. Elle est trop perdue dans sa tourmente et si les plaintes durent si longtemps, c’est que personne n’est là pour étouffer ses gémissements. Depuis combien de temps cette compassion s’épanouit en lui ? Depuis combien de temps voit-il la pauvre âme derrière le monstre ? Lui qui se voulait si fort est, encore une fois, bien plus faible qu’il ne pourrait l’avouer. D’abord la lutte contre les ténèbres, le combat aux côtés des rebelles et maintenant ce besoin douloureux d’aider cette petite folle, de la consoler du moins. Il n’a pas tenu un an à ses côtés avant de vouloir la sortir de là. La main posée sur la poignée de la chambre d’Absynthe, il attend. Les pleurs se font moins forts, et il l’entend qui s’agite, qui s’éveille. Abaissant la poignée, il grogne de colère et se glisse dans la chambre de sa « maîtresse », de sa propriétaire. Il faut voir le bon côté de sa faiblesse : sa compassion pourrait bien l’aider à obtenir sa confiance plus vite que prévu. C’est seulement pour cela qu’il la console. L’imaginaire reprend le pas sur la réalité.

« Tout va bien mademoiselle Dollwound. Dormez. »

Il est comme un ours en cage, prisonnier de cette maison où on ne le retient pas vraiment, pas toujours.




Dernière édition par Ardghal F. Kearney le Mer 25 Fév 2015 - 9:53, édité 2 fois
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Thorin Écu de Chêne !!! dead En enslaved en plus. dead
My, magnifique choix d'avatar, et j'adore ton pseudo. jule
Excellent choix de scéna aussi, j'en connais une qui va être plus qu'heureuse. jule

Bienvenue sur Exci et bon courage pour ta fiche !!! pompom


Dernière édition par Emrys L. Atkins le Dim 8 Fév 2015 - 10:32, édité 1 fois
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TU VAS FAIRE UNE PUTAIN D'HEUREUSE PAR MERLIN gaah

Excellent choix de scénario, bienvenue sur excidium I love you
Bon courage pour la suite perv
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TOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII rougit hehe pompom pompom pompom pompom pompom
Comment j'suis contente que tu soit venue iiih fire
sérieux j'suis trop heureuuuuse trognon kr si t'a besoin de quoi que ce soit n'hésite pas surtout *.*
tu viens d'illuminer ma journée XDDD
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OUI MOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!! XD

Je sais, j'avais dit que j'attendrais un peu mais bon, je suis faible ^^

Et t'en fais pas, je ne vais pas me gêner pour te harceler au moindre petit doute, tu me connais ^^


Merci vous trois palpite
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très bon choix potte

bienvenue et bon courage pour ta fiche I love you
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FERGUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUS gaah hug bounce Prépare-toi à aimer ta maîtresse grâce à moi fire Edit : Pendant ton absence, je me suis bien occupée d'elle perv
Well, bienvenue parmi nous, bon courage pour la paperasse... yeah Enfin, vite, vite, dépêche-toi de finir tout ça :russe: kr


Dernière édition par Juno Saitō le Dim 8 Fév 2015 - 16:04, édité 1 fois
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Richaaaard bave

Bon * toussote * soyons sérieux sinon c'est mon perso qui va me baffer. What a Face

Bienvenue parmi nous, bel homme pompom Et bon courage pour la rédaction calin
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Richard cute
Bienvenue, excellent choix ! I love you
Bon courage pour ta fiche !
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