|
sujet; Nerfs : ficelles… terriblement exploitées par les médicomages. |
| Je l’écoutais avec une attention toute particulière. En fin de compte, le magister n’avait pas encore trouvé la façon de faire passer cette « attaque » pour une idée purement insurgée. Le Lord n’avait pas encore fait passer ses fiers larbins pour les héros de cette sauvagerie qui avait eu lieu sous mes yeux ce jour-là. En trois jours ne s’était donc propagé que des paroles d’une banalité affligeante. Je finissais par être las de tout cela… Je regardais Taylor songeant à ce que j’allais faire. Si je me trompais, je me mettrais dans une position dangereuse. En revanche, si comme je le présentais il était resté « neutre », je pouvais peut-être l’aider à faire le bon choix. De toute façon il avait été « honnête » avec moi, du moins ce que j’en savais, aussi allais-je lui rendre la pareille. En réalité tout cela est partie d’une révolte du peuple. Des femmes et des enfants sont venus exprimés leurs peines. C’est un peuple affamé qui criait justice qui à commencer les hostilités. Je ne faisais que relater les faits sans émettre le moindre jugement. Je parlais d’une voix claire bien qu’un peu basse, après tous les murs avaient parfois des oreilles. D’autres personnes, bien moins attentionnés, se sont joint à cette révolution et ont commencés à incendier et détruire les habitations, les auberges et lieux de rencontres que fréquentaient l’élite. Que je fréquentais. J’étais d’ailleurs dans une auberge quand la devanture a explosé. Je ne citais aucun groupe, il devait bien se douter qu’il existait dans les insurgés des groupes violents, aussi violents que pouvaient l’être les mangemorts. Les enfants de cœur ne faisaient pas la guerre, eux, la subissaient comme tous ses enfants qui n’auraient pas dû être là. Les hommes du Magister sont rapidement entrés en scène afin de tenter d’étouffer dans l’œuf cette rébellion. Mais quand la faim et le désarroi s’installe plus rien ne peut les arrêter. Rapidement la panique s’est emparée du plus grand nombre. Les sorts fusaient de toutes parts. Je vous épargnerai les détails mais s’en est suivi, sang, cri et larmes. J’observais la moindre de ses réactions. J’étais parfaitement sincère et expliquais de façon concrète comment la révolution s’était déroulée. Il voulait savoir, il savait. Le magister est ensuite arrivé accompagné de détraqueurs, une fois encore je vous épargnerai les détails. Il pouvait sans mal imaginer la panique créer par cette nuée de détraqueurs dans les rues de Londres. Malheureusement j’ignore tout pour ce qui est de la ritm, j’avais sans doute déjà perdu connaissance lorsque c’est arrivé. Une explosion avait dû créer autant de chaos que de veuves et d’orphelins. Des pertes toujours plus lourdes pour un peuple au bord du précipice. Maintenant qu’il savait, il pouvait se faire sa propre opinion. La mienne était déjà faite, et je l’avais exprimé en protégeant femmes et enfants plutôt que ma propre personne. Lui n’en savait rien, seule Absynthe en avait été le témoin et je savais qu’elle garderait ça pour elle. Nous abordions ensuite un peu plus délicat puisque plus… « Personnel ». Il me demandait des précisions, ce que je pouvais comprendre. Sans l’avoir vu exactement il ne pouvait pas me confirmer ou m’infirmer qu’il s’agissait de bien plus que d’une « banale » blessure provoqué par un objet lambda. Je pense que vous la montrer serait plus probant que d’en parler. Même si, de prime abord j’étais réticente à la montrer à qui que ce soit. Severus et Liam étaient les deux seuls à avoir pu la voir, ou la toucher. Cette cicatrice n’était pas belle, imposante et toujours plus ou moins vive elle faisait partie de moi comme un bossu s’accommode de sa bosse. Un verre d’eau merci. Oui j’étais parfaitement consciente que notre entretien médical était d’une forme tout à fait particulière et j’avais moi-même engendré cet état de fait par mes étranges interrogations. Je me levais posément et relevais mes cheveux que je bloquais d’un simple sort afin qu’ils ne gênent pas. J’ouvrais ma robe de sorcière dévoilant ainsi la cicatrice et rien que celle-ci. Je retenais ma robe devant afin que celle-ci n’aille plus loin dans les révélations. J’étais très jeune et je n’ai pas réellement conservé de souvenirs de l’accident. Un « miroir » me serait tombé dessus… J’étais curieuse d’entendre ce qu’il allait dire… Moi-même je me retenais de sourire en le disant… un simple miroir ne pouvait pas être la cause d’une pareille blessure, aussi imposant soit-il. Si c’était le cas les divers onguents et potions que j’avais pu prendre auraient déjà fait effet. |
| | | |
|
Malgré son nom de famille, la demoiselle semblait être honnête et respectueuse envers les engagements qu’elle prenait. Il savait qu’il venait de catégoriser la jeune femme dans le groupe des ‘Lestrange’ et que selon les dires, ils n’étaient pas des gens fréquentables. Pourtant, elle semblait prouver le contraire. Qui croire ? A qui se fier ? A l’écouter, il s’agissait d’un groupe de personnes cruellement dans le besoin qui avaient pris d’assaut Londres pour une révolte sans précédent. Il songeait au fait que leurs motivations étaient très largement recevables. En revanche, elle venait ensuite introduire le fait que d’autres individus s’étaient ensuite attaqués aux lieux plus ou moins réservés à l’élite sang-pur. Il pensait presque automatiquement à un attentat provenant des Insurgés. Il pouvait très bien avoir tort, mais honnêtement il ne pensait pas se tromper sur la source de ces événements dramatiques. ‘’ Je vois. ‘’ se contentait-il de répondre, hochant la tête aux dernières paroles de la brune. Il observait la demoiselle d’un air grave, préférant la laisser poursuivre son récit sur tout ceci. Décidemment, ce Magister agissait de plus en plus comme une vile crapule. Taylor Andersen le pensait déjà auparavant, mais actuellement, sa pensée était d’autant plus renforcée par ce qu’elle venait de lui apporter comme informations. ‘’ Avez-vous eu des échos d’autres personnes ? Je veux dire, savez-vous ce que les autres personnes pensent de ce qu’il s’est passé ? ‘’ Il ne le demandait pas sur le ton de la curiosité. Il voulait simplement savoir comment le reste de la population se positionnait face à tout ceci. Trouvaient-ils tous normal de devoir abattre femmes et enfants alors qu’ils croulent sous les dettes et souhaitent une vie meilleure ? Il se retenait de soupirer. […] Elle lui avait expliqué qu’il serait sûrement mieux de lui montrer la cicatrice afin qu’il puisse en juger par lui-même. Il ne lui avait pas demandé de le faire, dans ces cas-là, il était préférable de laisser les patients faire ce qu’ils souhaitaient vraiment. En attendant, il allait donc chercher deux verres d’eau, qu’il posait ensuite sur le bureau de chêne. Toujours dans le silence, il se rapprochait de Guenièvre, celle-ci dévoilant ainsi l’ampleur de la cicatrice dont elle avait parlé. S’il n’était pas médecin – et donc habitué à ce genre de blessures – il aurait sans doute tourné de l’œil. Heureusement pour lui, Taylor disposait d’un cœur bien accroché. ‘’ Un miroir n’aurait pas pu faire cela. ‘’ C’était tellement évident qu’il se sentait bête d'avancer cet argument. ‘’ Je pencherais davantage pour un acte de magie noire d'un rang avancé. ‘’ annonçait-il d’un ton de nouveau grave. Le châtain avait côtoyé la magie noire de manière très régulière au sein de Ste-Mangouste. Les médicomages du service des pathologies des sortilèges étaient formés pour connaître de nombreuses théories sur le sujet. Pour lui, la magie noire n’était absolument pas taboue. Il l’avait même pratiqué, certes pas pour créer un Inferi, mais il avait de nombreuses notions sur le sujet. Il savait la contrer, la soigner, mais cette fois-ci, il devait avouer sécher complètement. ‘’ Mais je ne saurais pas réellement quoi vous répondre. ‘’ Il préférait être honnête dans sa démarche, ne voulant pas lui offrir de faux espoirs. ‘’ Avez-vous eu d’autres feedbacks que le mien à ce propos ? ‘’ Il voulait savoir s’il était la seule personne à qui elle en avait parlé, et surtout si d’autres experts avaient pu poser un regard critique sur le sujet, comme il venait de le faire. Pour lui, c’était primordiale avant de faire tout et n’importe quoi. Il imaginait bien le fait qu’elle ait pu prendre maintes potions et autres remèdes afin de guérir cette blessure. Mais visiblement en vain ? Apparemment.
|
| | | |
| De prime abord je n’étais pas venu pour discuter de l’attaque, même si je savais pertinemment que j’aurai à aborder le sujet. Vu le nombre de blessés il fallait être idiot pour croire que les médicomages ne souhaitaient pas avoir de plus amples informations. J’étais tombé sur Taylor, comme j’aurai pu tomber sur n’importe quel autre médicomage. Mais au fond c’était une chance. C’était peut-être complétement fou de ma part de lui dire tout cela mais je ne mentais pas. Il était plus simple pour moi de camoufler la vérité au regard d’un légilimens qu’un énième mensonge. Les souvenirs qu’il me restait de cette attaque était à tout jamais gravés dans mon esprit. Mes amis avaient tué pour me sauver. Ils avaient fait couler le sang de ceux qui riaient de la mort de l’élite, ceux qui avaient tenté de m’achever lorsque mon corps se trouvait sous les décombres. Je m’étais caché entre deux corps sans vie pour que des insurgés me pensent morte. Alors oui, cette attaque était une atrocité, un souvenir à vif et douloureux même si mon comportement n’en montrait rien. Seul mon corps avait le droit de parler librement et encore, jusqu’à une certaine mesure. Non, je suis restée chez moi ces derniers jours, je ne peux pas vous en dire davantage. Chez moi, ou plutôt chez Absynthe. Je n’avais alors côtoyé qu’elle-même, son rebut et bien sûr Liam. En occultant son rebut nous avions tous les trois vécu la même expérience même si je n’avais pas de sang sur les mains. Du moins pas directement. Il avait maintenant en ses mains les mêmes cartes que moi pour comprendre cette attaque, libre à lui d’en déduire ce qu’il voulait. J’avais rempli ma part du contrat. Nous en venions maintenant à un sujet bien plus personnel. Plus mystérieux aussi. Ma cicatrice. Cette marque de naissance de Cedrella Guenièvre Lestrange, le premier et seul rôle de ma vie pour l’instant. J’esquissais un sourire lorsqu’il déclara qu’un miroir n’aurait pu faire cela… un simple miroir non, en effet, j’en étais convaincue depuis un certain temps déjà. En revanche la cicatrice restant très « droite » je restais convaincue que Severus ne m’avait pas complétement menti. Il s’agissait sans doute d’un miroir imprégné de magie noire et d’une taille conséquente. Je n’en disais rien mais il confirmait mes intuitions. La magie noire était pour moi une magie comme les autres qu’il fallait connaître. Non pas pour l’utiliser, quoi qu’en quelques circonstances je trouverais bien un ou deux sorts à jeter, mais au moins pour la combattre. Je n’avais guère d’espoir quant à une réponse plus clair en réalité. Il ne pouvait pas savoir et c’était compréhensible. La personne qui détenait toutes les clés refusait obstinément de me les confier. Un maître des potions a tout tenté mais en vain. Je ne donnerai pas son nom. Je n’avais vu en effet aucun médicomage avant lui, la douleur était supportable, ou disons plutôt que je faisais avec depuis toutes ces années. Ne vous en faites pas, je n’attendais pas de votre part une réponse ferme et définitive. Je continuerai à la soigner lorsqu’elle sera trop à vif. Auriez-vous en revanche un onguent relativement efficace à me prescrire ? Cela m’éviterait d’aller chez Severus la prochaine fois. Je préférais être totalement rétablie avant de le recroiser. Il n’allait déjà pas apprécier ma présence sur les lieux de l’attaque alors ajouter à cela voir j’avais préféré rester pour aider des enfants plutôt que de partir rapidement et m’exposer ainsi il allait en faire toute une histoire. Je remettais ma robe correctement et détachait de nouveau mes cheveux camouflant ainsi parfaitement la cicatrice. Je me retournais vers lui en lui souriant avant de déclarer sur un ton badin. Voilà une énigme médicale n’est-ce pas ! Beaucoup d’études avaient été faites sur les conséquences de la magie noire et j’étais un cas d’école à moi toute seule. Je ne souhaitais pas lui faire perdre d’avantage de son temps aussi avançais-je de nouveau vers le siège ou j’avais posé ma cape. Je vous remercie pour votre patience et votre professionnalisme. Parce qu’il était évident que la présence de cette cicatrice sur mon corps devait rester entre lui et moi. |
| | | |
| | | | | Nerfs : ficelles… terriblement exploitées par les médicomages. | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
|
|
|