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sujet; ELPHABA ≤ « Forget your past, Use your pain; Accept that pain, And Achieve the gain. » |
| Elphaba Lénore Duchannes feat Adelaïde Kane • crédit shiya
| Wizard • Inventé
• nom complet ; Elphaba Lénore Ophélie Duchannes(-Reid) ≤ Elphaba, dont on demande sans cesse s'il s'agit d'une variante originale du mot « Elfe », sans qu'elle ne consente réellement à répondre, car après tout, elle n'en sait rien. Lénore, référence à Edgar Allan Poe, adoration littéraire de sa très chère mère. Ophélie, pour Shakespeare, affinité de son intellectuel de père. Duchannes, de la bourgeoisie française, mêlée à de nombreux noms nobles, ils sont spécialistes des lois, hommes de sciences et de prestige ou d'affaires, ils sont intellectuels ou savants, jamais de guerre. Reid fut son nom d'épouse, abandonné quelques mois après la mort d'Alexander, conservant ainsi son nom d'auteur et de jeune fille comme identité officielle. • surnom(s) ; Elphie ≤ A la française, avec un « ie » pour ses compatriotes, ou un « y », pour les anglais, bien que son prénom ne soit pas un réel défis de prononciation, il semble sans cesse trop long. • naissance ; 14 février 1978, Londres ≤ Date à laquelle elle a été trouvée par le couple Duchannes, ce qui laisse à penser qu'elle soit née quelques jours plus tôt. • ascendance ; Sang-Mêlé ≤ Sans conséquences au sein du Royaume de France, elle en a découvert l'importance durant sa scolarité, quoiqu'elle n'en fut jamais réellement complexée. D'autres atouts ont clairement compensé. • camp ; Collabo ≤ Il n'y a pas si longtemps, elle était accusée d'être une révolutionnaire dissimulée derrière les ambiguïtés. Il n'y a pas si longtemps, chacun de ses mots était étroitement surveillé. Et le revirement brutal de situation, d'engagement, qu'il soit littéraire ou privé, a choqué bien des lecteurs, nombre d'admirateurs. • métier ; Auteur ≤ De The Black Game (2000) à Bloody Bride (2001), du roman polémique dont les deux héros meurent pour un amour impur à la nouvelle mettant en scène une épouse délaissant son amant par convictions douteuses, les oeuvres d'Elphaba ont toujours un succès fulgurant. Même les derniers essais - réunis dans Unfortunate Souls (2002) - sur les apports positifs du gouvernement actuel à la société ont rapporté gros, comme tout écrit choquant, n'est-ce pas ? Chacun a voulu constaté par soi-même. • réputation ; Princesse rebelle ≤ La silhouette fine, les cheveux bruns, les yeux d'un bleu profond, la distinction drapée de soieries et le verbe acide, la parole tranchante. Elle est l'image de la réussite attachée à une répartie certaine. Une vraie petite princesse écrasant du talon de son escarpin bien des conventions sociales. Vendue ≤ Les derniers écrits laissent à penser que la connivence entre l'auteur et le peuple s'est envolée au profit d'une adhésion complètement à la dictature du Lord. La princesse aurait-elle troqué ses convictions pour des robes de luxe ? • état civil ; Veuve ≤ Un époux disparu, Mangemort à la fidélité remise en doute, certainement en partie par la faute de la jeune femme, trop libre de ses mots, ou peut-être par ses actions dont elle-même n'a jamais eu vent. Quoi qu'il en soit, l'héritage est tombé, le deuil paraît vite passé. • rang social ; Rachetée ≤ L'impureté de sang se compense de bien des façons, en épousant le Mangemort anglais Alexander Reid, Elphaba s'est retrouvée propulsée dans son univers. Dandy distingué au patrimoine certain, il n'eut longtemps comme défaut que l'impureté de son sang. Jusqu'à ce qu'il disparaisse et soit déclaré mort. • particularité(s) ; Métamorphomage ≤ « Je pourrais être n'importe lequel de vos fantasmes.. » a-t-elle glissé lors d'une de ses premières interview, l'oeil malicieux et le ton aguicheur. Elle l'assume, la métamorphomagie, celle qu'on qualifie encore parfois comme française. La maîtrise est bonne, les changements utiles. Au service du Seigneur des Ténèbres, elle collabore lorsqu'il faut se fondre, se glisser dans la peau d'autres pour obtenir des informations. Les conséquences sont pourtant réelles : son identité est floue, sa conscience du passée parfois dégradée, d'autant plus depuis qu'elle est amnésique. Les frontières entre elle et les mensonges sont dangereusement fragiles, glissantes. Le corps, soumis à rudes épreuves, résiste mieux que l'esprit secoué de manipulations. • patronus ; Merle moqueur ≤ Délicieusement douteux pour une collaboratrice du gouvernement, le Merle moqueur est l'image même de ce qu'elle est, en réalité, au plus profond de son âme ; animal capable de reproduire les sons les plus incongrus, il colle à la peau et la personnalité de la métamorphomage. • épouvantard ; Un corps sans visage ≤ Symbole de la perte d'identité dont sa faculté particulière pourrait rapidement être la cause, son corps sans visage reflète le chaos qui dort dans sa définition d'elle-même. • risèd ; La France ≤ Les années heureuses à apprendre auprès de Vincianne de Lancastre, les rires et l'adrénaline, l'innocence et l'ignorance du mensonge. La France, reniée et pourtant tant aimée. • animaux ; Sidonie, Boursouflet Fuschia dont elle ne parvient pas à se souvenir de l'origine et Morticia, sa plume à papote - oui, c'est un animal de compagnie, non, on ne la contredit pas. • baguette ; Bois de Tremble, Crin de Kelpy, 28 cm ≤ Bois de révolutionnaire, le Tremble apprécie les sorciers appelés à devenir de bons duellistes et la baguette d'Elphaba, avec son coeur en Crin de Kelpy, attend patiemment l'heure de la rébellion, refusant parfois de fonctionner lorsque la jeune femme va à l'encontre de ses convictions originelles. Souple et couleur d'ivoire, le pommeau est un bijou d'esthétisme. Elle tend à asséner des sortilèges d'une précision sèche et brutale, plus à l'aise avec l'action que la finesse de certains enchantements appliqués sur les livres. • miroir à double sens; caractéristiques (pour les insurgés uniquement) voir explications. |
The stars have faded away ► Avis sur la situation actuelle :Avant, Elphaba Duchannes aurait été ambiguë, elle aurait blagué, sans doute, sur le fait qu’on ne lit dans ses oeuvres que ce qu’on veut y voir. Elle aurait affirmé, un sourire en coin, qu’on ne peut l’accuser de rien, que seuls transparaissent les travers d’autrui dans les folles interprétations. Avant, elle risquait sa peau pour des convictions disséminées, de-ci, de-là, sous l’humour ou les histoires. Il y a encore un an, elle tanguait dangereusement vers une intolérable rébellion, laissant traîner la rumeur selon laquelle la fin de certains exemplaires changeait, offrait un dénouement heureux à qui avait le coeur révolté. Désormais, elle soutient ouvertement le gouvernement, ses essais se vendent à l’Elite, choque le peuple qui l’aimait tant. L’auteure créer à nouveau la polémique mais n’est plus approuvée par le même public. Celle qui n’était jamais ailleurs qu’au plus proche du coeur du peuple est devenue une collaboratrice, toujours si taquine, toujours provocatrice mais plus tout à fait la même, ne glissant plus dans les mêmes contextes. Elle profite quand les gens meurent de faim. Elle aide des monstres à asseoir un pouvoir tyrannique. Propagande. Elle est une traître au Royaume de France. Elle est altérée, l’ignore, se laisse embobiner. Les hommes sont charmants, le veuvage une liberté, que réclamer de plus ? Même sa fille est en sécurité. Les Rebuts ? Ils font de bons sujets d’écriture. S’ils sont esclaves, c’est qu’ils ont fait quelque chose de répréhensible, elle n’y peut rien. ► Infos en vrac : Abandonnée à la naissance, elle a été récupérée par des français de passage en Angleterre • Les Duchannes ont prétendu qu'elle était leur fille biologique • Ecrire est vital. • Elle se protège parfois instinctivement le visage en cas de geste brutal (instinct aléatoire). • Séductrice, elle ne peut s'empêcher de jouer de ses charmes. • Provocatrice, son humour est souvent tranchant ou transgressif. • Elle a une longue cicatrice dans le bas du dos dont elle ne se souvient plus l'origine • On dit qu'elle a vendu son âme au Lord. • La métamorphomagie est un outil de vente comme de survie • Elle en perd parfois la maîtrise quand les bribes de mémoire reviennent • Elle est adepte de la magie efficace, utile • Elle n'était pas très bonne élève à Poudlard • Sa collaboration lui vaut d'avoir perdu sa nationalité française • Elle s'est persuadée que l'Angleterre est sa patrie • Les séquelles que son époux a laissé sont nombreuses bien que non conscientisées • Lazarus Carrow a participé à l'effacement des "données compromettantes" de son cerveau et à la reconstruction mémorielle • Est veuve depuis le 16 décembre 2001 • Elle adorait faire des pâtisseries • C'est une mondaine, les préoccupations sociales qu'elle avait semblent désormais passer au second plan • Ses contes restent ce pourquoi les enfants la connaissent • Sa fille, Elsa Isabelle Duchannes-Reid a hérité de son don • Son sang-mêlé de paraît pas la perturber plus que ça • Elle garde un accent français mais uniquement lorsqu'elle n'emprunte pas l'identité de quelqu'un • Ce qu'elle n'est capable de faire qu'une ou deux heures • La mer du sud de la France lui manque • Elle a une passion assumée pour les Cocktails • & aime écrire avec de la musique • Elle a même donné un nom à sa plume à papote, Morticia est incisive • Petite, elle adorait les fraises Tagada • Vincianne de Lancastre est sa figure d'autorité • Elle est la cousine d'une certaine Absynthe, mais avec un nom comme ça, on se décourage vite d'en savoir plus • Nothing compares to you • pseudo & âge ; Wicked Witch, Luce, 22 étoiles. • comment as-tu trouvé le forum ? J'y suis déjà accro, c'est mon Excess. • ton avis, tes suggestions ; Ca répond ? • connexion ; H24 o_o • quelque chose à ajouter ? Zevouskiffeenlanguedejeune =>.
Dernière édition par Elphaba Duchannes le Ven 7 Aoû 2015 - 12:52, édité 17 fois |
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| Here comes the hurricane Never say goodbye because goodbye means going away and going away means forgetting.
Lying is done with words, and also with silence. - Adrienne Rich. 1984.« Princesse, montre le bleu de tes cheveux. » disait-elle de sa voix d’oisillon. Et la petite princesse, du haut de ses six ans, souriait, secouait son visage pour que les mèches bleutées bougent autour de ses épaules. La petite princesse était magique, elle était l’enfant idolâtrée par une mère dont les excès étaient connus, l’irresponsabilité réelle. Une femme dépressive dont la vie avait été sauvée par la fillette, un miracle survenu à l’abri des regards. Le mensonge était bien ficelé. Le mensonge était parfait. Soit disant conçue en France mais née lors d’un long séjour en Angleterre, Elphaba Duchannes était le fruit d’une manipulation de la vérité : elle avait été trouvée, abandonnée, seule dans la neige et Rosaline Duchannes l’avait voulue. Ce que l’épouse de l’intellectuel voulait, elle l’avait toujours. Ainsi la petite princesse avait illuminé l’existence morne d’une lignée prestigieuse. La pureté n’a aucun sens en France. La pureté n’avait aucun intérêt pour le couple. En revanche, la faculté particulière du nourrisson était une véritable source d’admiration, une constante stimulation pour une mère qui finissait par croire, au plus profond d’elle-même, qu’Elphaba était d’elle, héritière d’un don existant chez un ancêtre lointain. ( SOUVENIR MAL DATE, INCONSCIEMMENT DECALE ) « Vincianne ! C’était pas gentil ! » répétait-elle régulièrement. La belle de Lancastre avait une maîtrise qu’Elphaba pensait ne jamais pouvoir atteindre, et pour cause, son retard en matière de métamorphomagie était certain.. or Raphaël Duchannes refusait de laisser les délires de son épouse causer des torts à sa fille chérie. Les « Je n’aime pas cette De Lancastre » incessants de la part de Rosaline ne changèrent rien à la décision : il fallait que leur fille apprenne à se fondre dans la masse, à être un peu plus normale, pour son propre bien, pour sa propre santé mentale, quand bien même l’épouse protestait à grands renforts de « C’est un don naturel, il n’y a rien à changer ! ». L’apprentissage était rude, la méthode discutable mais l’effet indéniable : chaque jour témoignait d’un progrès, même minime. Poussée dans les escaliers et rattrapée de justesse, sans cesse surprise ou confrontée à ses peurs, Elphaba gagnait en connaissance quand ses pensées limitantes étaient évacuées par l’évidence de l’expérience. 1989.« Je ne veux pas aller à Poudlard ! Il n’y a pas de raison ! C’est.. pas logique ! Et Beauxbâtons.. ? » La lettre de l’école anglaise était arrivée, élément fatidique pour la confiance fragile de la petite française. Pourquoi ? Pourquoi devrait-elle s’arracher à sa terre natale ? Elle n’avait pas besoin de s’expatrier pour une carrière à venir, après tout, si ? Non ! Ses parents étaient des cerveaux, ils n’avaient pas de projets rigides pour leur princesse. « Vous m’avez menti.. » avait-elle fini par cracher, amèrement. Un caractère de feu et l’acide sur la langue. Ils n’étaient pas ses vrais parents et ce mensonge, elle ne pouvait pas le pardonner. Son petit frère, de trois ans son cadet, ne l’était pas. Elle n’avait pas de père, pas de mère, pas de patrie. Le Royaume n’était pas le sien. Son univers s’écroulait, déréglant avec violence son apparence : rouge, mauve, orange.. ses cheveux, ses yeux, son physique tout entier s’en retrouvait ébranlé ; Elphaba Duchannes ne savait plus qui elle était, pour la première fois de sa courte vie. Awake, arise or be for ever fall’n. - John Milton. 1989.« Gryffondor ! » avait déclaré le Choixpeau, à peine posé sur ta tête aux couleurs éclatantes. Il n’y avait plus vraiment ce contrôle lentement acquis, il n’y avait que les derniers mots de ses soi-disant parents avant le départ pour cette école qu’elle détestait déjà. Elphaba ne se sentait pas anglaise, elle n’aimait ni la langue ni le climat. Et leur accent était complexe. Certains de sa maison s’amusaient à railler les colorations délirantes que sa longue chevelure pouvait prendre, comme ces fichus Weasley dont les farces la mirent hors d’elle, un temps.. avant qu’elle ne riposte. Elle s’est intégrée par les paris, les rébellions, les farces de mauvais goût. Une teigne cumulant les heures de colle pour usage abusif et détourné de sa métamorphomagie ou simplement pour ses lubies soudaines.. comme verser une potion douteuse dans le verre de son voisin de table. « Vous pourriez réellement être brillante, Miss Duchannes, mais vous ne vous en donnez pas la peine. » disaient ses professeurs.. qu’elle n’écoutait que d’une oreille. Ils ne savaient pas prononcer son nom. Dukayne, ils faisaient rimer ça avec rain. Ca se disait Duchannes, rimant avec chaines. 1993.« C’est une école de barges, j’vous dis. » Et Elphaba n’en doutait pas. Une école de cinglés qui ne savaient pas gérer les menaces. Depuis que Potter avait débarqué, tout partait à vau-l’eau. L’Angleterre était raciste, quoi qu’on en dise. Dire que’elle descendait sûrement d’une traînée anglaise. « Franchement, si j’pouvais, j’me tirerais avant qu'un truc ne finisse par nous tuer. » Sceptiques, ses camarades l’observaient, ne prenant pas son idée de départ au sérieux. Poudlard était un foyer, pour énormément d’élèves, d’autant plus pour ces Rouges et Or, courageux, impétueux. Elle ne prétendait ni être courageuse ni juste. Ce qu’elle faisait chez les Lions ? Aucune idée. Et au coin des tables, au lieu de travailler, elle écrivait. Toujours une plume pas loin, mais pas le sérieux des Serdaigles, juste la rêverie rebelle d’une adolescente perdue qui tentait de concilier son identité et sa passion, son envie de changement et le besoin de contrôle. Poudlard n’était pas son foyer parce qu’elle n’en possédait un qu’au sein des pages de son carnet. DECEMBRE, 7EME ANNEE (SOUVENIR FLOU) « Hé, les Jumeaux, on parie que je peux rendre Ombrage verte de rage ? » Les mots étaient lancés, ni une, ni deux. Il ne fallait pas s’attendre à moins, pas vrai ? Elphaba aimait mettre ses camarades au défis, enfreindre le plus de règlements possible, pour l’adrénaline, pour ressentir le plaisir de la transgression. Repousser ses propres limites. Être autre. Vincianne savait si bien être autre ; elle avait plus de mal, quoi qu’elle impressionnait désormais sans mal les moins avertis. Mauvaise herbe. Et la Gryffondor a tenu parole. Elle ne passerait pas ses ASPICs, elle ne serait pas diplômée, dégoûtée par ce que devenait l’admirée Poudlard, la prestigieuse école aux mains d’une naine rose bonbon sans envergure mais à l’indéniable cruauté. Non, ça n’était pas pour elle. La pseudo-directrice a bien reçu le fond de sa pensée lorsqu’elle est sortie de son bureau, verte de rage, au sens propre.. littéralement colorée, jusqu’à la racine de son horrible tignasse bouclée, jusqu’aux décors de son bureau remplis de chatons repeint d’un multicolore pailleté et criard. On parie que je peux rendre Ombrage verte de rage ? Tenu. Accompli. Signé de la Teigne. Et on dit Duchannes, comme les chaînes. Une Elphaba évaporée dans la plus grande discrétion, par un passage secret, grâce à l’emprunt d’un visage, un de plus sur une liste qui ne cesserait de s’allonger. Peu avaient eu le loisir de récupérer une adresse, un endroit où écrire, un moyen de la contacter. Sur les doigts d’une main, les vrais amis. Au point qu’on finit par la croire morte. La petite française rebelle avait été trop entêtée, trop revêche, c’aurait eu raison d’elle. A successful marriage requires falling in love many times, always with the same person. - Mignon McLaughlin. 1997 (SOUVENIR ALTERE) « Miss Duchannes, ma plume m’a soufflé que vous étiez morte, c’est fascinant ! » Son rire est clair, limpide, doux. Quelle absurdité ! Qui pouvait croire, encore, qu’une jeune femme d’à peine dix-neuf ans puisse être revenue d’entre les morts ? « Avouez que c’est une charmante légende liée à votre oeuvre. » Certes. Tales from another world (1997) s’associait à merveille à la rumeur, mais Elphaba Duchannes n’était pas morte, elle avait seulement fait sa vie, découvert l’univers moldu, étudié ses histoires, ses légendes, ses contes populaires. Elle avait glané, ici et là, les racontars de vieilles femmes et rassemblé le tout, modifié les éléments déplaisants pour forger un recueil. Sa passion pour l’écriture ne s’était jamais estompée et, à peine publié, l’ouvrage s’était arraché, subitement. Tous les enfants voulaient ce superbe livre relié, à la couverture enchanteresse et féérique, bien qu’aux reflets sombres, plus ambigües. « Comme vous le voyez, je suis parfaitement vivante, rien à voir avec ma première héroïne. » Un sourire en coin. Pas une Vampire, donc. Les histoires tragiques et magiques d’une créature à plusieurs vies, le cycle infernal de l’éternité. « J’ai ouïe dire que vous avez de l’affection pour les moldus.. vous inspirent-ils ? Est-ce ici l’envie d’éduquer nos petits sorciers à la tolérance ? » Personne ne connaissait vraiment sa personnalité. Elle n’était encore qu’une nouveauté, une fille perdue qui revenait, une demoiselle dont on se souvenait peut-être de la disparition, qui suscitait la curiosité.. une Humaniste en herbe ? « Je n’ai aucune vocation à enseigner quoi que ce soit. J’écris, c’est tout ce que je fais. J’aime faire voyager les gens, j’aime bousculer l’imagination, l’ouvrir à de nouvelles choses. Vous savez, on voit ce que l’on veut, dans un conte. » Et c’était bien pratique. Elphaba pouvait sans mal se défendre de favoriser telle ou telle partie de la population car les fins de ses contes, sans exceptions, étaient complexes, laissaient place à l’interprétation. « J’ai adoréeeee l’histoire de la mariée sans visage ! C’est votre crainte ? » L’oeil pétillant, la malice dans ses yeux, elle se penche et souffle à l’oreille de la journaliste : « Je pourrais être n’importe lequel de vos fantasmes.. si je n’étais pas déjà fiancée. Pourquoi aurais-je peur d’être sans visage ? » Transgressive. L’avenir montrerait que sa personnalité franche et mutine n’était pas étrangère au succès. La polémique fait vendre. 1996.« Epouse-moi. » sa voix sensuelle à son oreille. Ses doigts refermés sur les siens. Le coeur qui bat la chamade. Il veut l’épouser. Elle a enfin la possibilité d’une vraie famille. La sienne, en France, elle ne lui parle plus. Rupture. On lui a caché la vérité et elle ne l’a jamais accepté. Mensonge, sa vie était un mensonge. « Je t’aime, Elphaba. Epouse-moi. » C’est inespéré. Après Poudlard, après sa fuite, elle avait vécu telle une moldue, cumulant les papiers sans jamais rien parvenir à rassembler et elle était tombée sur cet homme, de quatre ans son aîné, en mission pour le Ministère. Une métamorphomage dans le Londres sans magie. Une nana étrange aux mèches mauves. Tombé amoureux comme il serait tombé de son balais. Elle avait tout juste dix-huit ans et il l’a extirpé de sa détresse, de sa misère. Il lui a offert sa fortune et sa chaleur. Elle s’est faite prendre dans la toile. « D-D’accord.. » avait-elle répondu, la chevelure toute de rose parée. Il y avait encore des failles dans sa technique, un certain manque de maîtrise émotionnelle. Elphaba avait perdu de l’assurance en s’arrachant à l’univers sorcier, en s’isolant. Être en contact avec les autres n’était plus dans ses habitudes. Sa personnalité enflammée n’était pas morte, juste en sommeil, attendant une étincelle. Cette étincelle. - Citation :
- Père, Mère,
Parce que vous m’avez élevée, je me dois de vous informer de mon mariage prochain. J’ai bien conscience que vous désapprouvez d’avance l’idée que je ne rentre pas en France, que je n’épouse pas un petit bourgeois de bonne famille, selon vos critères, cependant je ne vous demande pas votre avis. J’imagine aisément votre refus de participer à ce que vous qualifierez sans mal de « mascarade », cela dit, n’en êtes-vous pas les plus grands spécialistes ?
Sans affection aucune, Elphaba. This is why you shouldn't fall in love, it blinds you. Love is wicked distraction. - Gregory Maguire. 1998.« Contrôle-toi ! » hurle-t-il. Et la jeune femme se protège de ses bras. La grossesse le rend irritable. La magie défaillante de son épouse le rend fou. Ca lui est insupportable de ne plus pouvoir la toucher comme il le décide, quand il le décide. Et elle se tait. Elle se tait pour protéger l’enfant à venir. Cet aspect-là est inédit. Cet aspect est une surprise, diablement mauvaise. « Je suis désolée.. je te promets de faire des efforts.. » Promesse en l’air. Qu’y pouvait-elle ? La magie est sensible à la conception d’un petit être. Mais ça le calme, quand elle promet, quand elle vient l’embrasser. Même pas un an de mariage et tout lui échappait. La prodige littéraire disparaissait des radars, encore. Plus d’interview, aucun écrits, le silence de la belle demeure de Loustry Ste Chaspoule, un vrai paradoxe dans le décor. Pourquoi l’héritier d’une petite fortune serait-il allé se perdre dans un lieu si paumé, si peu digne de lui ? De la nature à perte de vue et une habitation biscornue, dont l’intérieur tranche radicalement avec les apparences. Cet homme a quelque chose a cacher auraient affirmé les Duchannes, s’ils avaient été informés. Loustry Ste Chaspoule, alors même que les Reid vivent à Godric’s Hollow. Aveuglée par l’amour, Elphaba ne s’était pas posée de question, jusqu’au triste jour où sa métamorphomagie lui a échappé de trop. Jusqu’au triste jour où la jeune mariée est tombée enceinte. Elle aurait dû s’abstenir, à la nuit de noces. 1999.« Alors, comment doit-on vous appeler, Mrs Reid ou Mrs Duchannes ? » Radieuse. Elle est radieuse avec sa taille fine, son sourire lumineux, son élégant chignon brun. « Je reste la petite auteure française, vous adorez ça. » dit-elle sur le ton malicieux qu’on lui connaît. D’autres contes ont été publiés, une version plus optimiste, et un message toujours si difficile à cerner malgré tout. « Vous vous êtes faite discrète, ces derniers temps. Votre fille nous a volé notre rebelle littéraire ! » Le rire cristallin. C’est du faux. Si Vincianne la voyait. Elle, elle verrait. Mais chacun tombe dans le panneau de la sang-mêlé qui réussit, qui grimpe les échelons grâce à une indéniable popularité. On aime savoir qu’il y a encore des gens pour tenir tête aux idéaux les plus tordus, bien que parfois, les médias parviennent à semer le doute. Elphaba s’en fout. Elphaba a d’autres problèmes. « Elsa est une source d’inspiration inépuisable. L’imagination des enfants n’a aucune limite, vous savez ? Ils n’ont pas nos conventions stupides. Franchement, le monde arrive encore à voler à l’envers sur son balais. » Son couple aussi. Quoi qu’on devrait plutôt le comparer au carrosse de Cendrillon, changé en citrouille depuis un moment. Yesteryear tales (1999), la saveur âpre de la nostalgie. 2000.« Maman.. fais quoi ? » Un sourire tendre. Elle a les cheveux couleur du ciel, la petite fille. Et sa mère la soulève, la pose sur ses genoux, devant le bureau couvert de papiers, de morceaux d’histoires épars, sans logique apparente. « C’est l’histoire d’une petite fille aux yeux si bleus qu’on croyait y voir toute la beauté de l’océan. C’est l’histoire d’une princesse dans un palais que seuls les coeurs dignes pouvaient voir. » Elle écoutait avec attention. Ce que maman disait. Maman racontait toujours de jolies choses. « On raconte que le temps s’y est arrêté, pour protéger son âme d’enfant. » La porte qui claque, sèchement. Elphaba envoie sa fille dans sa chambre, calmement, avant de revenir s’installer dans le salon, comme si de rien n’était. Elle savait ce qu’il avait fait. Elle savait à qui il venait de se vendre. De les vendre, tous. Elle signait encore ses oeuvres du nom de Duchannes, parce que Reid était devenu sa prison. Un Enfer d’angoisse permanente. Et sur la peau de son époux, la Marque. La terrible Marque. Dégoût affiché. Elle ne peut pas supporter ça. « Notre niveau de vie va augmenter, chérie. » lui lâche-t-il, avec fierté. « Tu ne peux pas me faire ça, Alexander ! Pense à ce que la France va en dire ! » La France, qu’elle n’a pas revu depuis longtemps. Dont elle n’a pourtant pas tout à fait envie de se défaire. « On en a rien à foutre de la France, Elphaba ! Oserais-tu t’opposer au Maître ? » Un rire acide s’échappe des lèvres de la jeune femme. « Je ne suis l’esclave de personne ! Si tu veux remuer la queue devant un cinglé sans pif, grand bien t’en fasse ! » Il la plaque au mur avec brutalité, tordant le poignet avec une facilité déconcertante. « Si tu t’avises de demander le divorce, Elphaba, je ne donne pas cher d’Elsa. Tu ne voudrais pas qu’il lui arrive malheur, mh.. ? » Le coeur qui cogne dans la poitrine et la chevelure dépigmentée. Le blanc. Il fera d’elle un fantôme, un jour. La liberté ou sa fille, le choix était déjà fait. “I forgive you," I said. I said what I had to. I would die by pieces to save myself from real death. - Alice Sebold. 2000.Pardonne-moi, je recommencerai plus répétait-il. Oui, je te pardonne. Ca n’arrêtait pas, jamais. Elle cachait les bleus grâce à son don. Elle s’échappait en usant de sa faculté. Elle était métamorphomage et pour pouvoir vivre, elle prenait l’apparence d’autres, elle changeait pour se fondre dans la masse, au moins une heure, respirer, ne plus exister pour personne. Elsa était en sécurité tant qu’Elphaba acceptait les excès de son époux. Les disputes tournaient toujours autour de son métier, des livres, des interviews. Son histoire de couple maudit, d’un amour malgré la différence de sang, la mort des héros au nom d’une sorte de tolérance, ça avait dépassé les bornes ! Les uns disaient qu’elle punissait ses personnages pour avoir osé espérer un mariage pareil, les autres parlaient d’un message d’amour universel. Chaque fois qu’elle présentait l’oeuvre, chaque fois qu’elle se déplaçait en librairie, la nuit était douloureuse, les coups terribles. Elle avait finalement retrouvé le chemin de son apprentissage d’antan pour sauver la vie de sa fille. Mourir à petits feux pour ne pas mourir vraiment. 2001.« Tu m’as fait honte ! Tu mets encore ma carrière en danger, Elphaba ! » Le coup part si vite qu’elle ne peut pas l’éviter. Elle heurte le coin du piano. Le sang sur les touches d’ivoire. Elle pourrait crier que personne ne l’entendrait. Se contrôler, à tout prix, pour ne pas le contrarier plus encore. Oui, elle ose encore vendre ce qu’elle écrit, mais merde, c’est l’essence même de sa vie ! Qu’est-ce qui la ferait tenir debout, sans ça, hein ? Rien. Elle a envie de le tuer. Elle a envie d’attraper le verre brisé sur le sol et de lui en enfoncer un morceau dans l’oeil. Sa tête lui fait mal. S’accrocher à sa conscience est difficile. Il ne reste que la douleur brutale qui cogne son épaule. Puis le noir. Sa tête a heurté l’angle du piano. Un accident de parcours, un accident d’amour. Elle allait le quitter, il en était sûr. Il fallait lui faire oublier. Elle était à lui, rien qu’à lui. Sa chose, sa magicienne des mots, sa déesse prisonnière. Elle allait le quitter, il pouvait pas supporter. Alors il allait lui faire oublier. Oui, c’est ça, il allait lui faire oublier. LETTRE ENSORCELEE, NON SIGNEE. - Citation :
- Vincianne,
Je sais pas où t’es. Je sais pas comment te contacter mais j’ai pas trouvé d’autres moyen de me confier. Je crois qu’on veut m’effacer. Si je dois mourir, c’est pas grave mais quelqu’un doit protéger Elsa. Ils vont arriver à ce que je me perde. Il me.. Il veut que je serve ce cinglé. Mon mari est fou. Sa soif de pouvoir n’a pas de limites et s’il doit détruire pour ça, il le fera. J’ai vu la trace d’un contrat magique, en plus de cette horrible Marque..
Si tu reçois ça un jour, sache que je suis désolée de ne pas avoir appliqué tes leçons. It is memory that reminds our bodies to work, and memory that reminds our spirits to work to: it keeps us who we are. - Gregory Maguire. « Quel revirement de situation ! Vous, si fervente défenseuse du gouvernement ! Qui l’aurait cru ? » Le chignon, la robe près du corps, le collier de perles et l’air rayonnant. Le regard clair, d’un bleu intense et le sourire distingué. La rebelle se serait-elle changée en princesse ? Les rachetés sont nombreux mais se font habituellement plus discrets, non ? « J’ai réalisé combien je me fourvoyais. L’insurrection est un véritable danger pour l’avenir de nos enfants. Quel être sensé ferait exploser des commerces, priverait la population d’une vie normale ? » C’est cela, oui. Sa mémoire n’était plus qu’un fameux gruyère avec plus de trous que de fromage. Les traces de sa révolte intérieure avaient été magiquement altérées peu avant la disparition prématurée de son époux, lors d’une mission pour Le Seigneur des Ténèbres. Le corps n’avait pas été retrouvé mais il fut déclaré mort. La veuve avait hérité d’un fabuleux pactole, héritage de sa belle-famille, et elle avait déménagé dans la résidence de Godric’s Hollow. Ca n’est pas comme si les recettes de ses livres ne lui assuraient pas déjà un avenir à l’abri du besoin, mh ? Rien de ce qui était mentionné dans ses derniers essais n’était une vérité pensée. Non, cette écriture, ce style étaient bien le sien mais ç’aurait sonné faux à ses proches. De véritables proches, cependant, elle n’en avait plus. Les bleus avaient laissé place à une vie paisible auprès d’Elsa qui, pourtant, ne semblait pas reconnaître sa maman. La petite savait comment était son père mais la peur de le voir resurgir un jour la poussait à se taire. Maman était toujours gentille seulement elle préférait aller s’amuser avec de drôles de gens. Avant elle était toujours à la maison, le soir. Maintenant il y avait une nounou. « Il faut montrer notre soutien pour décourager ces terroristes. » La jeune mère affirmait tout haut ce que son subconscient désapprouvait. Parfois, la violence refaisait surface. Parfois, les fantômes de la femme battue revenaient à la charge. L’effacement, l’altération, tout avait été fait à la hâte. La stabilité de la chose était aussi incertaine que le caractère de la victime pouvait être revêche et enflammé. Il fallait faire sauter les verrous. Pour l’heure, elle n’était plus que le jouet d’un homme mort. Même crevé, ce type lui pourrissait la vie. L’avantage c’est qu’elle l’ignorait. Pour elle, c’était le souvenir d’une possible identité qu’elle aurait emprunté. La métamorphomage servait le gouvernement, elle pensait que cela datait d’assez longtemps pour que l’explication soit plausible. Naïve.
Dernière édition par Elphaba Duchannes le Ven 7 Aoû 2015 - 12:44, édité 32 fois |
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| Ooooh, j'avais hâte de découvrir ta petite ♥ |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | Felicity, l'un des amours de ma vie BON COURAGE POUR CE REMANIEMENT, amuse-toi bien avec Elphy |
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| ELPHIE AMOOUR DE MA VIIIIE Je vais te composer un poème, ou une chanson, chais pas encore Bon courage pour ton remaniement |
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| Bon courage pour ton remaniement ! Je m'occupe de te répondre pendant ce temps là |
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| MWAWAWAH, je vous ai manqué, avouez Draco, je voulais t'éblouir, tahvu /sbaf. Merci mes choux |
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