HERO • we saved the world June Winchester | June aurait dû prévoir que la Parkinson n’allait pas en rester là avec cette bande de guignols. En même temps, elle-même n’aurait pas pu laisser passer ça. Elle ne supportait pas ce genre de comportement de la part des jeunes garçons de maintenant. Ils méritaient une bonne leçon. « Il ne faut pas s’étonner si l’on en vient à penser qu’ils ont l’intelligence d’un strangulot desséchés » June leva les yeux au ciel. Les sorciers étaient des êtres humains avec des atouts en plus, les sangs purs avaient tendance à l’oublier ça. Elle suivit la Parkinson de près, guettant les réactions de la bande de garçons. La louve en elle voulait intervenir, mais la rouquine savait que ça ne serait que pour cogner, aussi elle tenta de faire taire ses pulsions animales. « Je ne comprends pas qu’on puisse défendre pareilles choses… » « Elle a un problème, la petite bourgeoise ? Elle veut voir le fond de l’allée ? » « Vu comment elle me regarde, j’suis sûr qu’elle est curieuse. Hé, t’es perdue, tu veux de l’aide pour trouver ton chemin jusqu’à un coin sombre ? » « Amuse-toi et je t’arrache les bras. » Grogna June, laissant échapper ces quelques mots sans le vouloir vraiment. Elle maudit l’animal tapi en elle et attendit légèrement nerveuse. La bande s’approcha d’elles et la rebut se mit en avant, en guise de protection. « They’re proving the magister’s point, aren’t they ? » Elle jeta un regard noir à la Parkinson. « Elle va nous causer mieux la rouquine ou elle va tâter de mon poing ? » « C’est sûr qu’il y a tellement de courage à répondre par les coups. » Fit-elle moqueuse en haussant un sourcil. Elle avait un peu trop confiance en ses instincts et ses réflexes. Ils étaient endormis depuis bien trop longtemps, elle n’était pas sûre d’être apte à se battre comme elle avait l’habitude de le faire en étant insurgée ou pendant les entraînements à Azkaban. Le garçon devint rouge de colère et s’approcha dangereusement des deux jeunes femmes. Juste à ce moment-là trois policiers passèrent dans le coin. « Un souci ? » Héla l’un des trois. June sentit ses nerfs se détendre en avisant leur tenue. La louve gronda de mécontentement à l’intérieur. « Non, c’est bon. On demandait l’heure. » June leva les yeux au ciel avant de tous les voir détaler comme des lapins. « Merci. » Fit-elle aux trois policiers avant de prendre doucement le bras de Parkinson et de l’entraîner plus loin.
« Je suis navrée. » Elle lâcha son bras et la laissa reprendre une allure un peu plus normale. June avait voulu mettre le plus de distance entre cette rue et elles. « Je ne m’attendais pas à ça en vous raccompagnant à pieds. » Elle ne justifia pas le fait que le quartier où vivait Snape était rempli de racailles puisqu’aux yeux d’une grande majorité de sang-pur, les moldus sont tous de la racaille à exterminer.
Elles firent le reste de la route en silence, June étant suffisamment en alerte après l’épisode d’un peu plus tôt. Elle ne pouvait pas accepter qu’il puisse arriver à quelque chose à l’héritière Parkinson par sa faute. Elle se devait d’être vigilante. Pour autant, elle ne pouvait pas s’empêcher d’apprécier cette sortie, ça faisait très longtemps qu’elle n’avait pas mis les pieds hors de la maison de Snape. Elles arrivèrent devant le manoir Parkinson quelques minutes plus tard. June s’arrêta devant les grilles. « Je vais vous laisser ici, miss Parkinson, je vous souhaite une bonne soirée. » Fit-elle en s’inclinant comme le ferait un bon elfe de maison. Merlin que cette situation était dérangeante. Elle allait pouvoir prendre un peu son temps pour rentrer, profiter de ce petit instant de liberté avant de s’enfermer de nouveau entre les murs de la maison Snape.
|
|