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sujet; tears of the snake † lucius |
| Lucius Abraxas Malfoy feat Jason Isaacs • crédit blitz
| Death Eaters • Scénario
• nom complet ; Lucius, en latin, il vient du dérivé lux qui veut dire lumière ; chez les romains, il désignait les enfants nés avec l'aurore. Son père voulait qu'il brille, qu'il soit un digne héritier, pour s'imposer tel ses nombreux aïeux avant lui, en vain. Abraxas, car on porte toujours en deuxième prénom celui de son père, celui qui nous forge à son image. Chez les gnostiques basilidiens, il désigne le bien en Dieu suprême et il se développe en sept perfections, les sept lettres qui définissent les lettres de son prénom. C'est plus un fardeau qu'une fierté, il ne l'utilise que très rarement, voir jamais. Malfoy, autrefois craint pour leurs manigances et leur puissance, ils ne sont désormais que l'ombre d'eux-mêmes. Il en est d'ailleurs la preuve vivante depuis le drame qui a frappé Narcissa, sa chère et tendre. Il essaie pourtant de redorer ce blason qui est sien, sans réellement s'y prendre de la façon dont il le faudrait. • surnom(s) ; aucun et même Narcissa ne s'y est jamais risqué. • naissance ; le 8 janvier 1954, alors que pointait l'aurore au manoir familial. La rumeur dit que sa mère a souffert en le mettant au monde et qu'elle a échappé in extremis à la mort lorsqu'elle a vu le jour venir. • ascendance ; sang-pur, incontestablement. Contrairement aux autres familles de sang-purs, depuis des générations, ils jugent prudents de ne jamais faire de mariage consanguins ou avec des sorciers instables pour garder leur pureté. • camp ; Gouvernement, Voldemort. Au début par choix, désormais, il n'est plus trop sûr de ses convictions. • métier ; sponsor des enchères. Un passe-temps sans doute, comme un autre. Mais à côté de ça, il est également un ambassadeur/porte-parole auprès des autres pays pour calmer les tensions et faire un peu de propagande à l’étranger. • réputation ; malgré son inconstance actuelle morale, Lucius ne peut refouler son côté manipulateur qui l'a mené là où il est désormais. Il est reconnu comme étant un homme aimant les complots pour arriver à ses fins, sans jamais réellement se salir. Les basses besognes, c'est pour les autres. Il aime à croire que les gens ne sont que des pions pouvant servir ses intérêts, de simples marionnettes sur un échiquier dont il est le seul maître. Il continue de tenter à réparer ses erreurs, pour prouver son innocence. Mais on ne peut effacer le sang que l'on a sur les mains. • état civil ; marié, même si cela représente désormais un poids vu l'état de Narcissa. C'est un père, maladroit. Et un grand-père un peu trop fier. • rang social ; mangemort, il n'a jamais connu que ça. • particularité(s) ; légilimens accompli et vol sans balai. • patronus ; à Poudlard, il était encore capable d'en produire un. C'était un magnifique paon, comme ceux qui se trouvaient dans la propriété des Malfoy. L'une des grandes démesures d'Abraxas lorsqu'il était encore de ce monde. Désormais, il en est incapable tant son âme et son esprit ont été noirci par ses ambitions, ce sang sur ses mains, sa propre culpabilité face à certains choix. • épouvantard ; on aurait pu penser que cela serait de perdre l'intérêt du Maître. Mais d'avoir vu Narcissa si accablée par sa faute à cause de ce dernier, Lucius a fini par comprendre que rien ne serait plus important que ses proches. Il impose à Draco des choix pour le rendre fier, mais cela masque un manque cruel. Celui de tenter de se rattraper auprès de son fils pour les impairs qu'il a commis par le passé. • risèd ; Narcissa, à ses côtés, toujours aussi belle, toujours aussi aimante et radieuse. Il aurait tellement voulu savoir quoi faire pour la protéger de ses échecs. • animaux ; il possédait des chiens, purs races, dont il était extrêmement fier. Mais ils ont fini par s'enfuir pour la plupart. • baguette ; la première a été détruite par le Maître lui-même. Il en a désormais une nouvelle, en orme et possèdant un ventricule de dragon. Elle mesure vingt-six centimètres six. Elle est très capricieuse, comme si elle répondait aux émotions de son porteur. Il l'a d'ailleurs emboîtée dans sa canne, pour démontrer sa noblesse et sa supériorité. Toujours dans les apparences. |
The stars have faded away ► Avis sur la situation actuelle : Lucius s’est toujours moqué des plus faibles que lui. Il est né avec une cuillère en argent (voir en or) dans la bouche et le reste lui importe réellement peu. Au contraire, il assouvit ainsi ce qu’il a toujours voulu pour le monde magique, la suprématie de l’élite sorcière. Le régime politique, il ne le connaît que trop bien pour s’y être accommodé depuis bien longtemps. La place des Rebuts, de ces moins que rien qui gangrènent la société est ici, plus bas que terre. Cependant, il ne supporte pas que les tortures se fassent en public, car quand on est un véritable gentleman, on sait ne pas se salir les mains en société. Même s’il ne les considère pas réellement comme des personnes à part entière – à dire vrai, ils ne les estimentt pas non plus – il garde un certain savoir vivre. Il n’a jamais connu que ça, que ce système mis en place et il sait qu’il ne peut vivre sans. C’est une évidence un peu trop surréaliste. Le Maître lui a offert le poste d’ambassadeur pour apaiser les autres pays du monde, afin de les convaincre que le régime mis en place en vaut la peine. • Quand à son choix concernant Luna Lovegood, il est évident que celui-ci fut longuement réfléchi et non hasardeux. Il lui fallait un exutoire, une poupée sur qui déchaîner une rage suffisamment puissante pour la briser. Il aimerait la plaindre, mais à chacun son enfer. ► Infos en vrac : il maîtrise la légilimencie à un haut niveau. Il fut l’un des premiers mangemorts du Maître du temps de sa première ascension. C’est ainsi que ce dernier lui offrit le don de vol sans balai pour sa loyauté inflexible des débuts. Il était d'ailleurs très bon même sur un balai, mais Abraxas voyait autre chose pour lui. Comme toujours. • Lucius a souvent un rictus de mépris et de dégoût sur les lèvres lorsque quelque chose lui déplaît. Généralement, il s’agit soit de déception, soit de suffisance à l’égard des autres. Cet air hautain collé sur le visage est la même froideur qu'employait son père pour lui montrer à quel point rien n'était plus dérisoire que l'attachement. Il le rejetait, pour mieux le détruire, le briser. Lucius reproduit la même erreur sur Draco, même s'il réalise doucement que ça n'est pas la meilleure solution qu'il ait eu. • La seule et unique qualité qu’on pourrait lui trouver – et que l’on trouve presque louable – est sa faculté à vouloir protéger ses proches. Des choix qu’il croyait bons à la déchéance de Narcissa, il n’y avait qu’un pas. Lucius l’a franchi sans réellement se soucier des conséquences, sauf après coup. Toujours après. Il se croit intouchable, invincible, mais n’est au final rien d’autre qu’un pitoyable être humain, un homme, parmi tant d’autre. Et cette vérité le brise. • Il a un besoin compulsif de posséder, de maîtriser l’autre. C’est dans sa nature et il la tient de son père. Abraxas disait toujours que ce que l’on ne peut avoir finira toujours par nous posséder. Lucius déteste perdre le contrôle, dans n'importe quel domaine. • Lucius aime sa famille. Maladroitement, démesurément. Il leur impose des choix qu’ils ne veulent pas, qui les éloignent. Avec les années, le côté docile de ses proches à laisser place à la crainte et au mépris, selon sa paranoïa. Mais il ne s’agit que de rancœur et d’incompréhension. Cette fierté d’être le héros de son fils a fini par se transformer en obsession pour de nouveau regagner sa confiance. Ce malaise le ronge, lui qui ne voulait pas reproduire les mêmes erreurs dont il fut victime enfant. • Il possède plusieurs cicatrices sur le torse et dans le dos qu'il a rendu invisible avec un sort, mais qui reviennent le hanter dès que son corps faiblit. Ceux sont les trophées, les heures de torture de son père pour faire de lui un être dépourvu de douleur. Cela était primordial pour faire de lui un mangemort. Narcissa les a vu, mais n'a jamais osé poser de questions, il valait mieux pour elle. Il ne parle pas de ce sujet, de son enfance/adolescence. C'est mieux pour tout le monde, qu'il pense. • Certains disent que la fois où il a prétendu être sous imperium n'est qu'un pur mensonge. Qu'il s'est servi de cette excuse pour échapper à la fureur du Maître. Ils ne savent pas à quel point ils disaient vrai. • Lucius vit dans les apparences. Pour lui, rien n'est plus important que de faire semblant pour garder la face et faire que rien ne s'effondre. Il ne veut pas perdre son empire, tout ce qu'il a sacrifié jusqu'à maintenant en perdant pieds. Pour lui, cela serait le plus gros échec qu'il puisse lui arriver. C'est la seule chose qu'il pense être encore acquise. • Il dort mal la nuit, hanté par un fantôme du passé, par une culpabilité tellement suintante que même son subconscient refuse de l’écouter. Alors il se punie, inconsciemment. Il se hait, en vérité. C’est là son pire fardeau. Nothing compares to you • pseudo & âge ; traumfanger (attrape-rêve en allemand haha, un peu de culture –sbam-) et vingt cinq ans passé, déjà. • comment as-tu trouvé le forum ? j'le connais depuis un bon moment j'dirais. • ton avis, tes suggestions ; fabulous, magnifaïque. Que dire de plus de toute façon qui n'a déjà été dit ? • connexion ; aléatoire j'dirais. J'bosse en tant qu'apprentie libraire entamant ma troisième année et c'bientôt la rentrée, du coup, pour le moment, étant en entreprise pendant les deux prochaines semaines, c'est short. Mais ça devrait le faire. • quelque chose à ajouter ? YATTA ! (comme dirait Hiro Nakamura) • souhaites-tu être parrainé par un membre ? ; [] oui / [ X ] non, on s'occupe déjà bien de moi. • pour les scénarii uniquement ; as-tu l'aval du créateur concernant ta fiche [] oui / [] non ? (le créateur du scénario est à contacter par mp, merci de remplir cette case uniquement lorsque ta fiche est terminée et prête à être validée).
Dernière édition par Lucius A. Malfoy le Ven 21 Aoû 2015 - 15:52, édité 4 fois |
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| “ sanctimonia vincet semper the path to heaven runs through miles of clouded hell
“ I. Prelude to agony « Bon sang, Lucius, un peu plus de tenue, d’assurance, d’allure. Tu me déçois. Encore une fois ! » Aussi improbable que cela pouvait paraître, Abraxas apprenait à son fils à danser la valse. Depuis plusieurs heures déjà, aujourd’hui, pour le punir de la lettre qu’il avait reçu en provenance de Poudlard pour une énième bagarre injustifiée. « Et un, deux, trois, quatre. Et un, deux, trois… Non non Lucius bon sang ! » Le concerné leva les yeux au ciel, exprimant une profonde insolence et ne supportant plus ces cours de midinette. La valse, c’est pour les tapettes, pensa-t-il sourire aux lèvres. Mais à peine eut-il fini la phrase dans son crâne, qu’un coup de fouet vint percuter sa joue, l’obligeant à s’effondrer au sol. À genoux, comme un moins que rien. « La valse, c’est pour les hommes. Les hommes dignes d’être en société. Des hommes qui feront de grandes choses. Tu es destiné à faire de grandes choses. Tu es fils unique. Alors essaies au moins de tenter de me rendre fier pendant que tout le reste ne cesse de s’effondrer. » Lucius se releva, difficilement et sans sourciller. Ses yeux jetaient un regard méprisant à l’encontre de son père, comme une certaine rébellion. Mais Abraxas en ria et le garçon serra ses poings. Si fort. Si fort que ses ongles s’enfoncèrent dans ses paumes et le firent saigner. « Tu es pathétique. Tu n’apprends toujours rien. Tu refais les mêmes erreurs. Je ne comprends pas ta mère qui a mis autant de mal à te faire naître et qui tente de te préserver. Tu n’es pas mon fils. » Il aurait voulu pleurer, lui prouver qu’il était humain, qu’il comprenait que sa mère était morte par sa faute. Il l’avait compris. Depuis trop de temps. Mais au lieu de cela, Abraxas continuait, encore, de le lui reprocher. Et il ne pipa mot. Après tout, qui ne dit mot consent. ———————— ͼҨͽ ———————— Méabh était une jeune femme tout ce qu’il y avait de plus… improbable. Il en avait connu des insouciantes, des téméraires, des presque trop dociles. Mais Méabh, c’était une plante venimeuse avec laquelle il savait par avance qu’il ne fallait pas jouer. « Ce n’est pas elle que tu épouseras. Et je t’interdis de la salir. » À dire vrai, le mal était déjà fait et depuis la veille. Abraxas connaissait l’aptitude de son fils à ne pas l’écouter, et Lucius avait encore une fois échoué. Pitoyablement, au grand désarroi de son père qui tentait d’en faire un homme. « Vous savez déjà ce qu’il s’est passé Père. Pourquoi m’infliger votre sarcasme pour me faire juste comprendre que j’ai encore une fois échoué ? » Abraxas reposa ses couverts sur la table, calmement, avec une sérénité que Lucius ne lui connaissait pas. Non, cette fois c’était différent. Ça n’était pas une simple faute de parcours, ni même un énième obstacle. Non, cette fois était différente. « Je t’ordonne. Lucius Abraxas Malfoy. D’aller dans les cachots. Et de te préparer. » Lucius bouillonnait. De rage. De colère. Il n’en savait trop rien. Mais ça bouillonnait. Dans son crâne, dans son sang. Dans son corps. Ça bouillonnait, trop intensément. C’était trop. Il n’avait rien fait de mal. Et même si tous les deux le savaient, il se leva de table d’un pas nonchalant pour descendre aux cachots. La froideur des murs lui rappelait la froideur cadavérique de sa pauvre mère lorsqu’il l’avait retrouvé inerte et sans vie dans son bain à l’aube de ses trente ans. Cette image le hantait. Comment avait-elle pu l’abandonner ? Comment tout pouvait être si… douloureux ? Pourtant, sa rédemption résidait en une seule chose, obéir à son père. Mais il faisait déjà tout pour lui obéir. Tout pour le satisfaire. Tout pour qu’il puisse l’aimer, comme un père aime son fils. À moins que… ———————— ͼҨͽ ———————— Lorsqu’il rencontra Narcissa Black pour la première fois, à Poudlard, il lui avait préféré sa sœur. Plus extravertie. Plus imposante. Moins effacée et fade. Bellatrix était sa partenaire de jeu préférée – autant dans la moquerie des autres, que des escapades nocturnes à en rendre dingue leur préfet en chef. Même quand Narcissa tentait pitoyablement de se mettre entre eux, pour montrer qu’elle existait, là, sous ses yeux. Même quand il ramenait des filles par dizaine dans sa chambre le soir en passant devant elle dans la salle commune des serpentards. Mais le moment où Lucius a pris conscience du potentiel de sa future femme, tout c’en quoi il croyait vraiment s’effondra. C’était simple. Narcissa avait beau être dénuée extérieurement de tous les atouts d’une femme, intérieurement, elle cachait bien des merveilles. « Moi aussi je ne voulais pas être… tienne. Je ne voulais pas être la énième sur une liste déjà bien longue. Je ne suis pas comme ma sœur. Hystérique à tout et légèrement névrosée. Mais je pense pouvoir t’offrir ce qu’elle-même ne comprend pas. » Lucius, tenant un verre de whisky pur feu d’une main et l’autre dans sa poche, à admirer le jardin de son propre territoire, tiqua. C’était réellement la première fois qu’il entendait sa voix. Qu’il prenait le temps de la détailler, aussi prude était-elle. « Et quoi donc madame Malfoy ? » Son ton hautain la fit frémir, mais elle ne se dégonfla pas. C’était maintenant ou jamais qu’elle devait le conquérir. Maintenant ou jamais qu’elle devait faire ses preuves si elle ne voulait pas qu’il lui échappe par la suite. Elle se leva, le rejoignant à la fenêtre. Elle l’obligea à la regarder, dans les yeux. Il l’estimait, aussi durement que cela pouvait lui être possible. Mais il devait se taire, ne rien dire. « Bellatrix a toujours été instable pour je ne sais quelles raisons. Même si je me doute bien du pourquoi du comment. Cependant, je promets d’être une femme aimante, à l’écoute. Et de vous donner un fils. Notre héritier. Je promets de ne jamais laisser tomber, malgré tout ce que vous ferez et qui risque de ne pas m’épargner. Je vous promets d’être là monsieur Malfoy. Aussi longtemps que ma présence sera exigée. Je le serais, parce que c’est là mon devoir. » Ces mots résonnaient en lui comme un pacte tacite entre eux. Comme une évidence qui leur sautait aux yeux. Lucius tourna sa tête vers elle. Lentement. Surpris. Elle lui apparaissait sous un nouveau jour. Ils étaient tous les deux là pour la même raison. C’était forcément ensembles qu’ils s’en sortiraient. Il osa, timidement, un baiser sur le front, sa main dans sa nuque, fébrile. Il empestait l’alcool, mais qu’importe. Ils étaient mariés. Les aléas du mariage les emporteront dans des tempêtes et bourrasques incontrôlables. Mais eux, seront là, côte à côte. Quoi qu’il advienne. “ II. I don't believe this darkness will endure Elle était brûlante. Il avait la sensation qu’elle lui calcinait le sang et les entrailles. Mais elle ne dura qu’un instant. La douleur s’en est allée comme elle était venue, là, sur son bras. La Marque bougea doucement, flottant sur ses veines comme un papillon de nuit insaisissable. Lucius la regardait avec mépris, presque écœuré mais elle faisait désormais partie de lui, il n’avait pas d’autre choix que de l’accepter. « Désormais la boucle est bouclée. » Il leva les yeux vers son père, incrédule. Il venait de le vendre, comme du bétail, presque sans se battre, à un Maître des Ténèbres. Abraxas lisait parfaitement dans l’esprit de son fils comme dans un livre ouvert. Et cela le mettait profondément mal à l’aise. « Tu verras Lucius. Ton devoir deviendra ta vie. Il rongera ton existence. C’est là notre malédiction. Nous sommes nés pour gouverner, dominer. Pour tromper les autres. Pour les soumettre. Tu es un Malfoy. Et un Malfoy ne peut échapper à ce qu’il est. » Autour de lui, il y avait les autres Mangemorts. Bellatrix, Rodolphus, Rabastan, Owen, McNair. Et puis… lui. Soudainement, les paroles de son père lui parurent limpides, comme de l’eau de roche. Cela devenait évident. Il avait fait en sorte qu’il soit simplement son digne héritier. Son fils, celui pour lequel il sacrifia l’amour de sa femme, au profit d’une éducation désabusée. Il était un dommage collatéral. Un de ces dommages que l’on ne peut réparer. Il se sentait comme un jouet cassé qu’Abraxas aurait tout fait pour rafistoler. Sans doute était-ce le cas. Mais la rancœur se mut en haine. Et la colère en fierté. Il n’avait pas d’autres choix que d’accepter son triste sort. Qu’il finirait par tourner à son avantage. La fascination laissait place à de l'admiration. Le Maître serait son nouveau mentor. ———————— ͼҨͽ ———————— Narcissa savait. Elle savait qu’elle avait beau hurlé de douleur dans cette chambre, pendant que ses viscères se déchiraient, il ne rentrerait pas. Un homme ne rentre jamais dans la couche d’une femme pendant qu’elle met au monde un enfant. Principe élémentaire d’une aristocratie à double tranchant. Il attendait devant la porte. Faisant les cent pas, inquiet, tout de même, pour cette femme qui était bien plus forte que toutes les autres. Elle souffrait le martyr, pour lui donner un héritier digne de son nom, de sa caste sociale, de son rang. Un enfant dont il pourrait être fier à son tour. Et Narcissa n’en pouvait plus. C’était trop pour elle. La douleur devenait insupportable et elle se mettait à maudire les médicomages. Un sourire carnassier dessina les lèvres de Lucius qui se rappela que durant leur nuit de noces, elle s’était mise à faire la même chose lorsqu’elle découvrit l’orgasme. Mais sur un timbre de voix différent. Puis ce fut le silence. Accablant qui s’empara des murs et des couloirs apathiques du manoir. Un silence trop long, trop pesant. Que les pleurs d’un bébé vinrent tout rompre. Étonnamment, il ne se précipita pas dans la couche. Il resta là, cloîtré, à attendre. Attendre que le temps passe. Que quelqu’un le lui amène. Il était un Malfoy, on lui amenait les choses, ce n’est pas lui qui allait les chercher. Et ce fils, tant attendu… « Cet enfant fera de grandes choses. » Narcissa blêmit, comprenant où il voulait en venir. La fracture entre le Lucius d’avant la mort de son père et maintenant était plus que jamais omniprésente. Alors c’était donc ça la malédiction qui pesait sur les Malfoy. Piétiner ou être piétiner. Elle avait appris à l’aimer avec le temps, d’un amour inconditionnel, un peu trop ravageur. Mais c’était là leur force. Lui, ne montrait jamais aucun signe, aucun geste, mais elle n’en réclamait pas. Pas même dans leur intimité. C’était un amour sincère, un peu froid et paradoxal. Mais c’était le leur. Lucius n’en demandait pas plus. Juste qu’elle soit là, à ses côtés, sans jamais poser de questions. Juste qu’elle soit là, comme point d’ancrage, pour ne jamais l’abandonner. Et ils chériraient leur fils, chacun à leur manière. À deux. ———————— ͼҨͽ ———————— « Lucius ? Cornelius Fudge est ici. » Le principal concerné regardait avec insistance les flammes qui dansaient dans la cheminée, un verre dans sa main, assit dans ce canapé luxueux. Dans ce salon majestueux. Pourtant, c’était un paradoxe. Lucius eut un sourire désabusé quand Fudge fit son entrée dans son espace vital. Par Merlin qui le haïssait, mais… il lui était utile. « Lucius, mon vieil ami. » Lucius ne daigna pas lui jeter un regard quand il s’assit à son tour sur le fauteuil à ses côtés. Il arqua un sourcil, agacé. « Monsieur Malfoy pour vous Cornelius. » Ce ton acerbe, claquant dans l’air comme un ordre impossible auquel échapper. « Bien… monsieur Malfoy. » Un sourire satisfait orna son visage cette fois, bien content d’avoir su le manipuler. Lucius était craint, pour sa fortune, pour ses coups bas, pour sa bienséance, pour sa petite famille un peu trop parfaite. C’était le revers de la médaille. Mais valait mieux être détesté pour ce qu’on avait, que mentir sur ce que l’on n’était pas. « Que me vaut votre si bienveillante visite ? » Il savait mentir, y mettre le fond et la forme. Cornelius déglutissait difficilement, comme un gosse intimidé. Qu’il est pathétique, pensa Lucius. Il avala avec beaucoup de difficulté la salive qui se trouvait dans sa gorge et se la racla comme pour se donner du courage. En vain, de toute évidence. « Il y a des rumeurs qui courent… à votre sujet. Et malgré toute votre influence au Ministère, je ne crois pas que cela soit de très bons augures pour la suite de notre entente. Bien entendu, je ne suis pas du genre à écouter ces sornettes, j’ai confiance en vous mais… ma campagne risque d’être mise à mal. » Il eut un rire faux, gêné. Limite grinçant. Lucius quand à lui ne ria pas. Il resta de marbre, intouchable, comprenant en son for intérieur qu’il avait réussi là où son père pensait qu’il échouerait. Fudge s’impatientait, devenant irritant rien qu’à son regard vide et déboussolé. Lucius se leva, lui tournant le dos et se servit un autre verre, sans même lui en proposer un. « À votre place Cornelius, je remercierais Merlin que votre route ait croisé la mienne. Si vous en êtes là aujourd’hui, c’est parce que j’ai daigné accorder une once d’attention à votre stupide et insignifiante personne. Vous serez Ministre. Gracieusement. Et je vous serais gréé, la prochaine fois que vous douterez de moi et de mes compétences… de garder votre langue de vipère et de penser au fait que j’ai bien plus de choses contre vous pour briser votre carrière. Je pense que l’on s’est très bien compris cette fois ? » Cornelius hocha vivement la tête, soumis. Sans aucune possibilité de parler. « Vous pouvez partir cher ami. Tout est parfaitement… sous contrôle. » Le calme de sa voix et l’assurance que oui, tout allait à merveille le fit frémir. Fudge croyait que Lucius protégeait ses intérêts. Mais en vérité, ses manigances masquaient des choses bien plus sombres encore.
Dernière édition par Lucius A. Malfoy le Mar 18 Aoû 2015 - 22:47, édité 6 fois |
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| “ Abyssus abyssum invocat Look into my eyes, it's where my demons hide
“ III. colour my life with the chaos of trouble Dans la pénombre. Sur les dalles glacées des cachots. Elle reposait là, recroquevillée et apeurée. C’était son jouet, sa petite friandise du moment. Il se comportait avec elle comme un gosse le soir de Noël et pourtant… quelque chose clochait. Quelque chose lui était familier et à chaque fois qu’il en finissait avec elle, il ressentait des regrets. Son cœur, aussi apathique était-il que son propriétaire, ressentait quelque chose. Pour la première fois, il s’était laissé prendre à son propre jeu, pour une évidence qui lui faisait parfois mal. Sauf quand elle criait. Là c’était différent. C’était lui le maître. Lui et personne d’autre. Le rituel était toujours le même. Il s’avançait. Imposant et impassible, baguette en main. Le bruit sourd de ses pas trahissait sa présence, à tel point qu’il la sentait frissonner alors qu’elle n’était qu’à quelques mètres. Lorsqu’il arriva à sa cellule, il ne daigna pas lui jeter un seul regard, un seul mot gentil, ou encore une forme infâme de politesse. Il prit une chaise et ouvrit la grille, s’asseyant en face d’elle. Sur son visage, il lisait toute la pureté d’une enfant innocente, perdu dans ses songes de gamine abandonnée. Lucius releva ses manches, pour ne pas se salir de cette immondice qui n’attendait rien d’autre que son châtiment. Il ne la toucherait pas directement, il en était hors de question. Il fallait la briser, d’une manière tellement subtile, qu’elle finirait par demander à l’achever. Il la regardait, avec mépris, un sourire fendant son visage de satisfaction. C’était un objet de collection, une poupée de plus dans sa collection. Il ne parlerait pas, sauf pour la détruire, car on ne parle pas à la vermine. De nouveau, Lucius la dévisagea avec horreur. Mais la couleur de ses cheveux… ce blond si éclatant qui ne ternissait pas le rendait malade. C’était comme si Merlin lui renvoyait une image de lui, plus jeune. Elle attendait son heure, la pauvre Lovegood ne tressaillait pas face à son bourreau. Luna demeurait toujours fière et vivante, juste pour l’agacer, lui montrer qu’il n’arriverait jamais à l’avoir, entièrement. Mais Lucius ne se faisait pas de souci sur la suite des choses. « Crucio ! » Qu’il cria une première fois. Il vit le corps frêle de la jeune fille sursauté et changer de coin. Il se leva, la surplombant de toute sa stature. « Debout ! Tu n’as rien. Tu es plus forte que ça non d’habitude… REBUT ! » L’insulte était lâchée, presque crachée comme du venin de serpent à la figure. Elle ne hurla pas. Pas au premier coup et cela donnait la sensation à Lucius qu’il devait encore plus la blesser pour qu’elle lui donne cette satisfaction. Il se pencha au-dessus de son corps, pris de spasmes, même si son silence devenait irritant. « Je te ferais crier. Je te ferais hurler jusqu’à que tu me supplies d’arrêter. Et à ce moment-là… seulement à ce moment-là, je te guérirais et je recommencerais. J’attendrais que toutes tes défenses se brisent et s’effondrent. Je me délecterais de ta douleur, de tes larmes, de ton désespoir. » Un bruit de cape qui se froisse et Lucius quitta la cellule, la laissant à ses pensées, un peu trop fades. À ce jeu-là, il était le plus fort, c’était un dominant. Un dominant qui adorait détruire tout sur son passage. Il cherchait une façon d’être vivant, comme tout un chacun. ———————— ͼҨͽ ———————— La nouvelle était tombée. Un peu plus tôt dans la journée, lors du petit déjeuner, il avait reçu une missive. Wyatt Greengrass le faisait chanter en lui portant sur un plateau la grosse erreur involontaire de son fils. Lucius en avait recraché son café étant donné qu’il n’avait pas été mis au courant. Chantage, vraiment ? Le goût de la trahison parcourut son échine et même si Narcissa avait tenté de le prévenir, le mépris s’empara de lui. D’un geste vif, il jeta le torchon qu’était la missive dans la cheminée et rumina pour lui-même. « Ce gosse va me rendre fou par Merlin. Encore un énième signe de rébellion. Greengrass qui ose me faire chanter. Si tu l’avais moins chouchouté Cissy, nous n’en serions pas là ! » « Il a quand même eu la délicatesse de te le dire, avec tout le courage dont il fut capable malgré ton mauvais caractère et ton envie de tout gérer. Et il se débrouille très bien dans son rôle de père. Mieux que toi je dois dire. » Narcissa savait que venant d’elle, Lucius accepterait l’évidence. Et Draco connaissait suffisamment le pouvoir de persuasion de sa mère pour mieux faire digérer à son père cette incartade. Même s’il avait eu du mal à l’admettre, le mal était déjà fait et Draco prenait pleinement son rôle de père bien plus à cœur que lui-même l’a fait durant tout ce temps. Lucius n’avait fait que se cacher derrière des excuses tout en tentant vainement de rattraper les erreurs que son père aient faites sur lui. Narcissa l’aimait, et elle ne cherchait pas à comprendre plus loin. Cela lui était bien suffisant la façon dont il pouvait être. « Tu devrais être un peu plus ouvert d’esprit Lucius. C’est ton fils, unique qui plus est. Il cherche juste à te rendre fier. Et crois-moi, tu as de quoi l’être. Laisse-lui une chance. » Lucius bouillonnait. Il connaissait Draco. Il savait pertinemment qu’il aurait beau s’opposer, Narcissa continuerait de le soutenir, envers et contre tout, même si c'était aller contre ses principes fondamentaux. Mais Draco passait avant le reste, son allégeance méritait au moins une fois d'être récompensée, à double tranchant. « Je lui ai déjà laissé trop de chance Cissy. Il les a toutes gaspillé déjà. Tu crois que j’aime jouer le rôle du méchant ? Mon père a été bien pire que je ne le suis avec lui. Il devrait déjà s’estimer heureux. » Il ne laissa pas le temps à Narcissa de riposter qu’il se leva pour monter dans son bureau. Il était agacé par la situation, mais qui pouvait-il ? Il était grand-père, pour une fois sans doute il pourrait accepter ce cadeau. Les pleurs d’un bébé l’interrompirent dans sa course le sortant de ses pensées comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. « En plus il braille comme pas permis ce marmot. Merlin, il n’est pas un Malfoy pour rien n’est-ce pas. » Cependant, voyant que les pleurs n’étaient pas stoppés par quelqu’un, il ne put s’empêcher de rentrer dans la chambre. Draco n’était pas là, étonnamment, mais il ne devait pas demeurer bien loin. Alors Lucius s’approcha du berceau et ses yeux se posèrent sur une tête blonde, des yeux bleus aciers et un sourire malicieux. C’était la première fois qu’il voyait Scorpius Malfoy, son petit fils et qu’il daignait lui accorder de son temps. L’enfant s’était tut au moment où le patriarche s’était avancé vers lui. Sans doute cet air un peu strict sur le visage donnait l’air d’une grimace pour le petit. Et il riait. D’un rire si innocent, si pur. Lucius se surprit à le trouver beau, extraordinaire. Il se surprit à être humain et à prendre cet enfant dans ses bras pour le rassurer. Narcissa avait raison. Draco le rendait fier. À sa manière. ———————— ͼҨͽ ———————— L’aura lugubre du Manoir avait fini par le rendre littéralement malade. Lui, d’ordinaire si calme et posé ressentait qu’on le retenait ici contre son gré, comme un lion en cage. Il ne cessait de faire les cent pas, inquiets. Narcissa était tombée, à cause de ses échecs, de son ambition démesurée. Elle avait chuté, avec lui, d’une tour vertigineuse, sans fin, comme un trou noir qui nous aspire, le sol se dérobant sous nos pieds. Lucius le savait, tout était de sa faute. Draco ne le lui pardonnerait pas, pas cette fois. « On en a fini avec elle… pour le moment. » La voix de Rabastan Lestrange cognait dans ses oreilles comme un marteau piqueur. Lui qui l’avait toujours voulu, rien que pour lui seul. Évidemment qu’il était dans le coup, il ne pouvait en être autrement. Lucius ne daigna pas le regarder, ni de lui répondre. Ses yeux se perdaient dans le brouillard qui entourait le Manoir à l’extérieur, pendant que son esprit se remémorait les cris de sa chère et tendre ; de cette femme qui ignorait dans quoi elle avait mis les pieds quand elle accepta de l’épouser. Il se la revoyait, le jour de la naissance de Draco, ce pacte tacite scellé sur leurs lèvres, cet instant de bonheur si fugace qu’il lui poignardait le cœur. Le verre de whisky pur feu se brisa dans sa main, sous la colère ravageuse qui courrait dans ses veines et manquait à tout moment de le rendre fou. Il ne fit pas attention au sang qu’avait provoqué les éclats de verre et encore moins à la douleur qui lui irradiait le bras tout entier. Non, cela n’était pas important. Une blessure physique se referme avec le temps, elle cicatrise et s’oublie. Celle de l’âme en revanche demeurait intact, indélébile. En constante vivacité pour nous rappeler que l’on est que des hommes à la merci de nos émotions, même les plus enfouies. « Je sais que tu jubiles Lestrange. Oh oui, tu dois te délecter que ta chère Narcissa que tu as toujours voulu se trouve là en bas par ma faute. Mais sache que je ne laisserais pas ça impayer. Tu connais la loi du Talion ? Ça prendra le temps que ça prendra. Le temps ne me fait pas peur. Mais ça arrivera, quand tu t’y attendras le moins. Je t’en fais la promesse. À mon tour, je me délecterais de ta souffrance. Comment tu as pu lui faire ça ? Par simple jalousie ? » Lestrange tourna des talons, mais ces mots n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Il pouvait le sentir frissonner. Lucius n’était pas homme à se salir les mains. Jamais. Mais pour une fois, il se promit de déroger à la règle. Pour elle. Il lui devait au moins ça. “ IV. All the devils against me, inside my mind La paranoïa s’était emparée de lui depuis que Cissy était tombée. Il pensait que le monde entier était contre lui et complotait pour le faire tomber de nouveau. Il n’avait plus réellement confiance en qui que ce soit, encore moins en ces gens qui étaient supposés l’aider, les autres mangemorts. Depuis la trahison, le goût amer de la colère faisait place à de la rage incommensurable. Lucius en devenait complètement fou. Mais il se devait de rester tout de même fort, aux yeux du monde, pour sauver les apparences, toujours. C’était le plus important. Mais il avait échoué encore une fois. L’exécution des Rebuts fut un échec, un fiasco tellement total qu’il s’attendait aux représailles. Le Maître ne l’épargnerait pas, et Lestrange allait forcément lui tomber dessus. « Ma fille… Ma fille a été touchée par ta putain de faute Malfoy ! Tu crois que ça ferait quoi si je faisais la même chose à ton fils. Ton cher fils adoré ? Tu échoues encore une fois. Tu dois aimer ça après tout, pas vrai ? » Lucius demeurait interdit. Il savait que ce qu’il avait fait était juste et que le reste ne comptait pas. Il avait sauvé Draco, la seule chose qui comptait encore réellement. « Tu as de la chance que les flammes sont venues tout détruire. Encore que, j’espère pour toi que le Maître n’aura pas vent de cela. Sinon je pense que ta femme sera contente, encore une fois. » Il aurait pu, là tout de suite, en finir avec cette vermine. Juste pour qu’il la ferme une bonne fois pour toute ; juste pour qu’il cesse de ruminer cette jalousie à son égard. Mais cela n’y changerait rien. Lucius avait perdu encore une bataille et le prix à payer était comme toujours bien trop lourd. Parler de Narcissa aussi librement lui donnait envie de vomir. Elle était sa femme, sa tendre moitié et les gens semblaient penser qu’il n’en avait strictement rien à faire. Or, c’était totalement faux. Elle lui manquait, à chaque instant. Et si elle était encore là, elle saurait le guider. Mais il devait faire sans elle. « Je t’interdis. Lestrange. De parler d’elle ainsi ! C’est ta faute si elle est dans cet état ! J’ai mis mon fils sous imperium pour finir le boulot que tu n’as pas eu le courage de faire. Et tu oses venir me parler à moi, d’avoir échoué ? N’inverserais-tu pas les rôles par hasard ? De nous deux, je suis celui qui a le plus de maturité pour savoir faire des choix. Tu n’es encore qu’un adolescent qui se cherche. Tu es pathétique. Et je n’oublie pas la douce promesse que je t’ai faite. Estimes-toi heureux que ta chère fille soit toujours en vie. C’est tout ce qui devrait te préoccuper. » Il voulait la voir, la serrer contre lui, savoir qu’elle va bien. Sentir son parfum, la chaleur de sa peau. Mais au lieu de ça, ses doigts se refermaient sur le vide apathique de l’air qu’il respirait, sur la froideur de ces matins d’hiver et de cette solitude amère qui le rendait tellement aigri. Par Merlin, elle lui manquait et le manque devenait atroce. ———————— ͼҨͽ ———————— L’absence de Narcissa devenait pesante. Même la Gazette commençait à insister pour avoir de ses nouvelles. Officiellement, elle était alitée et Lucius devait montrer le visage du mari aimant, inquiet. Officieusement, son état était bien pire que tout le monde le supposait. Elle croupissait, au QG des mangemorts, loin de lui, loin de leur foyer. Il avait perdu ce droit au moment où la déception était pire que son ambition. « Monsieur ? Tous les invités sont là. Ils n’attendent que vous. » Avec son pouvoir de persuasion et de manipulation – qui l’avaient tant de fois sauver de ses manigances – le Maître le nomma ambassadeur pour pouvoir semer un peu de paix dans le monde magique. Il y trouvait là au moins une chose qu’il savait faire parfaitement sans que l’on ne le juge et qu’il puisse se délecter de son emprise sur les autres. Il rajusta son col en se regardant dans le miroir qui trônait au-dessus de la cheminée de son bureau. Son visage était las ; les traits tirés par la fatigue et le désespoir. Il passa sa main sur cette peau rugueuse qu’était la sienne et se haïssait de n’avoir rien pu faire que de tout laisser s’empiler et de voir s’effondrer sa vie sans intervenir. Il était l’architecte de sa propre destruction. Ses choix l’avaient mené à sa chute, ses manigances à la perte de tout ce qu’il pouvait avoir de plus cher. Ses mains de marionnettiste étaient désormais disloquées, incapables de nouveau mener une nouvelle bataille, encore plus épuisante et écrasante que la précédente. C’était un cercle vicieux et il se savait par avance condamner. « Monsieur… ils s’impatientent. » Il laissa échapper un soupir agacé et réajusta une dernière fois ses cheveux, devenus si ternes avec le temps. « On y va. » Les trois mots sortirent de sa bouche sèchement. Presque comme un réflexe incontrôlé. Il sortit de son bureau avec assurance, souriant de toutes ses dents, baisant des mains avec grâce. Quelques bavardages avec un verre à la main pour montrer que l’on est intéressé par les jacassements de certains. Oui, la haute société ne possédait qu’un seul dicton. Vivre dans les apparences, toujours, pour donner le change.
Dernière édition par Lucius A. Malfoy le Mar 25 Aoû 2015 - 20:28, édité 15 fois |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| YATTAAAAAAAAAAAAA . ENFIN LA VOILA, ta petite fiche, Beatle de oim . Preum's, d'ex-Rebut à ancien-Maître, je me permets (c'est la seule chose que j'ai pu me permettre d'ailleurs ) (gare à l'édit, je vais lire le début qui m'a l'air fort prometteur et je reviens ) AH ET... BIENVENUUUUUUUUUUE CHEZ NOUS (again ). BON COURAGE POUR LA SUITE, ÉGÉRIE L'OREAL edit; oh mon dieu, je n'ai pas de mot . Le début est déjà épique, c'est déjà tout 'mumutionnant . COMMENT JE VAIS FAIRE POUR TE DÉTESTER MOI, MAINTENANT ? (j'ai des jokers, tu m'as déjà promis moult tortures, donc, ça devrait le faire . PS : HARRY, D’OÙ TU ME VENDS COMME CA ? J'PEUX MÊME PLUS ETRE CRÉDIBLE DANS MA PROPRE FOLIE AVEC LES NOUVEAUX QUOI ; angrypoint en punition .)
Dernière édition par Luna Lovegood le Lun 17 Aoû 2015 - 18:20, édité 2 fois |
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WIZARD • always the first casuality Anna Grimaldi | Comment ce personnage est excellent ! Ton début de fiche me donne l'eau à la bouche, j'ai tellement hâte de lire la suite ! Pauvre Luna ... Heureusement que je n'étais pas rebut de Lucius En tout cas Bienvenue sur Excidium et bon courage pour tout finir ! JE T'AIME DEJAAAAA même si t'as pas de raison de m'aimer en retour |
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HERO • we saved the world June Winchester | - Luna Lovegood a écrit:
- ÉGÉRIE L'OREAL
Bienvenuuuuue sur exci blondie n'oublie pas d'aller réserver l'avatar du personnage sait-on jamais si tu as des questions, n'hésite pas (même si je pense que Dracofeu sera plus utile que moi ) et puis bon courage pour la suite de ta fiche et amuse-toi bien parmi nous (et si tu blesses Luna encore une fois, gaffe à tes fesses June, les nuits de pleine lune, elle a des dents longues et des poils partout ) |
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| LUNA ; nous allons faire de grandes choses ensembles, foi de oim ! merci pour l'accueil, j'espère être à la hauteur ANNA ; merci des compliments et de l'accueil, c'est super gentil JUNE ; j'ai réservé l'avatar, et ouhouh, j'ai peur /sbam/ et j'assume être l'égérie de l'Oréal mh ( j'arrive pas à croire que j'ai dit ça). Et en effet, Draco et Harry m'ont beaucoup aidé et vont surement continuer, parce que j'ai beaucoup de mal à tout assimiler par moment. Merci pour l'accueil (karen te va bien au fait ) |
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| Bienvenue !! Bon courage avec cette fiche, et au plaisir de te croiser en rp ;) Il faut peut-être prendre ton manteau en attendant? Je m'en charge, installe-toi bien confortablement. |
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HERO • we saved the world Harry Potter | (j'edite, tacru) (pssst Luna, POURQUOI TU M'AGRESSES AVEC CE ANGRYPOINT ? J'AI RIEN FAIT DU TOUT (POUR UNE FOIS) ) edit; OUI MAIS TA FOLIE EST TELLEMENT FAB QUE LE MONDE ENTIER DOIT EN ÊTRE SPECTATEUR, FEMME DE OIM (sérieux, ce angrypoint m'a fait disjoncter, plus jamaaais ça, plus jamaaais ) edit; OKAY, donc, TOI, ICI, c'est déjà une super belle surprise de la mort qui tue puissance huit plus fort que les tortues ninja non je déconne, tu pues, barre-toi OKAY, j'avoue, ça gère un peu, mais juste un peu. parce que ton Lucius est intéressant et que ça fait du bien de te relire à nouveau, gueuse. j'te souhaite pas la bienvenue parce que tu pues mais courage pour ta fiche (ouais ce smiley témoigne mon affection yakoi -agresse les gens gratuitement-)
Dernière édition par Harry Potter le Lun 17 Aoû 2015 - 18:38, édité 1 fois |
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