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How did it feel when it came alive and took you?

❝ You made a fool out of me and took the skin off my back running. So don’t breathe when I talk, Cos you haven’t been spoken to. ❞
Ça te prenait. En pleine poitrine, en pleine agonie. Un putain de coup de couteau. Une série, dans la poitrine, le ventre, en pleine gueule. Et il te faisait ça, à toi, sans même un putain de regard derrière lui. Sans même un putain de regard. T'es conne Lola, t'es une sale, sale petite conne. T'as pas compris qu'on peut pas faire confiance à ses hommes une seule putain de seconde. Non. T'as pas appris, t'apprendra jamais que des femmes comme toi, ils ne rêvent que de les briser, les assujettir, en faire des rebuts, comme le connard qui file au loin. Ton coeur s'est fracassé, encore une fois. La trahison est telle, tu voudrais, pleurer, hurler, rager, pester, tout détruire, tout fracasser, sa tête en premier. Il n'y a que tes endoloris qui filent vers lui, ne l'atteignent pas, se fracasse contre des arbres. Tes dents se serrent d'une telle rage que la mâchoire pourrait te fendre. Tu pars, à leur poursuite, sans même vraiment réfléchir aux conséquences. Tu n'y trouve pourtant que la forêt, le silence, la solitude, comme celle qui t'attend désormais à la maison. Tu fracasses tes poings contre tes arbres, mais c'est pas assez pour retenir ses quelques larmes qui coulent sur tes joues, que tu chasses de tes mains terreuses avant de ne t’effondrer au sol, te permettre d'être faible pendant que personne n'est là.

T'es restée dans la forêt longtemps. Jusqu'à ce que la fête se termine, que tu n'entende plus personne, jusqu'à ce que tu ai assez froid, jusqu'à ce que ta peau soit aussi glacée que ton coeur. Jusqu'à ce que tes lèvres tremblent de froid plutôt que de peine. Tu le tuerais. Si tu le revoyais, tu le tuerais. Tu te relevais, mais il était toujours là. Son dos, ce sale dos qu'on avait abîmé, que tu avais traité presque avec soins. Tu lui avais tout donné, à ce putain de bâtard que t'avais un jour surnommé Timy. Tu lui avais offert la dignité, tu t'étais occupée de lui comme d'un putain de gamin et c'est ainsi qu'il te remerciait. Tu n'aurais jamais dû lui ouvrir ainsi son ton logis, ton coeur, toute ta putain d'âme. Tu pleurais encore alors que t'arrivais chez-toi. T'en pouvais plus de pleurer, alors tu entrais dans sa chambre et tu foutais un putain de bordel. Ravageant tout, à t'en blesser, tant pis, tant pis. Tu t'endormais, épuisé, dans les amas de ce qui fût son lit.

Tu te réveillais au lendemain avec cet odeur partout sur toi, la sienne. Celle qui avait un jour été réconfortante, qui te donnait aujourd'hui envie de vomir, qui t'étouffais, tu t'extirpais de la couverture, la tirant jusqu'au dehors, le jetant sur la pelouse devant ta demeure, lui foutant le feu. Tu regardais ton ouvrage un moment avant de tourner les talons, partant pour prendre ta douche. Arracher cette odeur de sur toi, de dans ta demeure, une bonne fois pour toute. Tu n'avais même pas appétit après. Tu filais au boulot, espérant qu'à ce moment, au moins, tu ne penserais pas à lui. Tu te trouvais pathétique et tu te gardais bien de dire à tout le monde que la perte de ton rebut ressemblait davantage a une peine d'amour pour toi, encore une autre. Plus jamais, hein Lola ?

Ton ventre grognais. Toi aussi, alors que Aramis entrait sans te verser un seul regard. Tu ne savais pas ce qu'il avait depuis un moment. Peut-être qu'il n'allait pas bien, peut-être que tu aurais dû t'en ficher, probablement même, mais ce n'était pas le cas. Tu tentais de te concentrer de nouveau sur la montagne de paperasse devant toi. Finalement, non, tu t'en étais pas sortie. Tu en étais à décrire la fuite de ton rebut, qu'il fallait que tu rapporte au ministère, aux autorités et comme tu n'avais pas envie que personne ne prenne ta déposition, tu le faisais toi-même. Puis sa voix résonnait au bout du couloir. Saluant tout le monde, distribuant ses habituels cafés à la ronde. Tu ravalais le semblant de sourire qui c'était installé à ton visage, te concentrant de nouveau alors qu'il entrait dans la pièce.

« J'suis pas d'humeur. Mon connard de rebut a pris la fuite hier, là je remplis la paperasse, ma maison est un bordel et en prime j'ai pas déjeuner, parce que je sais pas cuisiner. Donc fait pas chier, sinon j'te bouffe. Genre, cannibalisme, c'est bon ? » Grognes-tu, sans même te tourner de face à lui, sans lui faire le moindre petit sourire ou le saluer, sans le regarder. Tu t'acharne déjà à relire ta déclaration jusqu'à maintenant, t'assurant qu'il n'y a rien de sentimental là dedans. Tu n'as plus envie de pleurer, de toutes façons, t'as juste envie de frapper, de mordre, de manger, aussi, éventuellement. Tes poings sont déjà trop abîmés, tes bras aussi, mais si tu as des questions là dessus, tu n'hésitera pas à les écorchés de nouveau. Merde, t'es vraiment la pire collègue, et tu n'en es même pas désolée.


Dernière édition par Loletina M. Bulstrode le Lun 29 Juin 2015 - 17:51, édité 2 fois
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Loletina & Felix
all you need is love a coffee
He offered her the world. She said she had her own. She held the world upon
a string, Spun the stars on her fingernails but it never made her happy.
When I look in her eyes Well I, just see the sky.


Les yeux levés vers le ciel, je chantonne un air joyeux. Parce que je suis joyeux. Parce que j’adore l’air frais du matin. Parce que je suis un bout en train. J’ouvre même la porte du café, où j’ai pris un abonnement, à une femme pour la laisser passer. Bon, son copain n’est pas aussi emballé, lui, mais l’œillade intéressé que je lui lance suffit à lui faire oublier que mon regard c’est attardé sur le décolleté de sa chère tendre moitié. Oui, j’adore les matins ! Même quand je fais la file, je suis joyeux, je me dandine un peu au rythme de la radio qui joue. Les anglais, les sorciers surtout, ont des goûts particulier. Je n’irais pas jusqu’à dire que je les rejoins, que je les apprécie, ni même que je vais m’y habituer mais, c’est intéressant. Personne ne peut le nier. Surtout pas moi, qui manque de faire quelques pas de danse. Mais non, il ne faut pas. Les anglais se méfient bien assez, pas la peine de leur faire croire que je suis bel et bien fou. Mais c’est long et histoire de me changer les idées, de me dégourdir les pattes en quelque sorte, j’abaisse un peu la barrière. L’empathe en moi a toujours été curieux, ce qui est normal hein ! Sérieusement, si vous aviez une vue a rayon x, vous n’hésiteriez assurément pas à reluquer les charmants spécimens. C’est la même chose pour moi. Ne pas utiliser mon don d’empathe lorsque je me trouve dans une foule de gens, tous plus différents les uns que les autres, c’est un peu comme nier ce que je suis. Oh, je ne suis pas complètement dingue hein, je ne compte pas ouvrir la brèche toute grande et encaisser les émotions de tout ce beau monde. Enfin beau, surtout le couple devant moi. Le type à un derrière plus qu’appétissant et voilà, il me lance un coup d’œil méfiant. Un avertissement ? Je souris simplement. Aimable. Adorable. Incapable du moindre mal. Ça se saurait sinon. Ha ha !

Bon aller, il ne m’accorde bientôt plus aucune attention et je me permets de prendre la température du groupe : fatigue générale. Je me trouve dans une ruche, en plein mois de février, les abeilles sont vivantes, mais elles marchent au ralentit. Assez peu divertissant donc. Vivement mon tour, qui vient enfin. Ma commande ? Un café noir pour Lola, ma partenaire principale, un latté pour moi et pour Aramis, l’autre membre de la brigade magique, aussi amusant qu’un enterrement ce mec, je demande un spécial. Un truc infect, la serveuse me dévisage même derrière le comptoir. « Du vinaigre… vraiment ? » Je lui balance mon plus beau sourire et incline la tête. Oui, évidemment, du vinaigre. De toute façon, Aramis ne boiras pas non plus ce café. Il ne les boit jamais. Probablement sa manière, bien à lui, de me faire comprendre qu’il ne compte pas pactiser avec moi. Je suis trop bruyant. Je suis trop souriant. Je suis trop différent. Tant pis. Je devrais arrêter de lui apporter du café, je sais bien, mais ça ficherait un peu en l’air mon karma. Et moi j’y tiens. Il faut être gentil avec les autres, et puis ça fait joli auprès des autres sorciers du coin. Bon, j’en prends aussi pour tout le bureau de détection et confiscation, les pauvres bougres. Ils s’entassent dans un placard à balais. Et pour les raffleurs ? J’hésite, mais je penche pour des fonds de cafetières pour eux. Je le spécifie évidemment, sinon ce ne serait pas drôle. La serveuse est maintenant franchement mal à l’aise, ça suinte de partout. Il est donc temps pour moi de filer, les bras chargé de carton de café. Je suis coffeeman, je suis super chaud.

Bon, évidemment prendre une cheminée avec autant de café, c’est risqué mais j’aime vivre dangereusement. Parce que oui, je me suis brûlé à quelques reprises. Il suffit de mal tenir son café et voilà, on s’en met plein la main. Plein la chemise aussi. De sacré dégât ! Enfin, je ne vais pas me plaindre, et Lola non plus d’ailleurs. Il y a deux semaines quand je me suis renversé tous les cafés dessus, elle n’a pas détesté ma petite séance de striptease. Même qu’en sortant de la cheminée, je me demande si je ne ferais pas mieux de me renverser un peu de café dessus avant de rejoindre notre étage, histoire d’égayer sa journée. Rien de mieux qu’un peu de fanservice de bon matin, pour rendre une mignonne petite oursonne anglaise heureuse. Évidemment, elle le nierait, mais j’ai mon don et ça, elle n’en a aucune idée. Tant mieux tant mieux. Dans l’ascenseur, je me questionne encore un instant. Café sur la chemise ou pas ? Mais j’aime cette chemise, l’une de mes sœurs cadettes me l’a offert. Bon, tant pis, ce sera pour demain ! Je redresse un peu mon carton et descend à mon étage. Déjà, mon sourire brille plus fort, alors que je lève ma main libre pour saluer les sorciers qui trainent hors des bureaux. « God morgen ! » Rien de mieux qu’un bonjour dans ma langue d’origine et déjà je distribue les cafés. En même temps, j’en profite pour effleurer les mains, pour tapoter les épaules, les joues même à certains qui sont plus ouvert devant moi. Je tâte le terrain. Comment se sentent les raffleurs ce matin hein ? Bien. Bien. Oh tien, la petite Beatrix tire la gueule il semblerait, alors je lui fourre deux sachet de sucre en plus, le tout saupoudré d’un clin d’œil. « Là, un peu de sucre pour toi, ma mignonne. Et si jamais tu as besoin de retrouver la civilisation, passe à côté. » Je passe ensuite rapidement au placard à balais, me trompe même de porte, salue la vadrouille, puis prend juste à côté pour offrir des lattés aux quelques sorciers déjà présent. « N’oubliez pas les gars, vous êtes des nimbus ! Des nimbus !! » Un petit mot d’encouragement, accompagné de mon poing levé, puis je recule de deux pas, histoire de sortir de là.

Maintenant, direction le mini bureau de la brigade magique. Ma bande quoi. Enfin, je ne sais pas si trois personnes peuvent former une bande, mais c’est plus ou moins ça. Bon, Aramis, comme toujours, traine tout seul de son côté. Il a l’air sérieux, comme toujours, et nullement intéressé par ce qui l’entoure, nous, aka le reste de sa bande. Tout le contraire de Loletina, qui s’adresse à moi alors que je n’ai pas encore fait deux pas dans la petite pièce : « J'suis pas d'humeur. Mon connard de rebut a pris la fuite hier, là je remplis la paperasse, ma maison est un bordel et en prime j'ai pas déjeuner, parce que je sais pas cuisiner. Donc fait pas chier, sinon j'te bouffe. Genre, cannibalisme, c'est bon ? » C’est qu’elle sait parler beaucoup sans respirer Lola. Elle est douée. Vraiment. Je souris aussitôt, pas le choix quand même. Surtout quand elle-même sourit. Fait rare, mais pas tellement avec moi. Je suis l’exception. Je suis l’étranger oui. Suffit de jeter un coup d’œil à Aramis pour m’en rappeler. Je lui pose quand même son café sur le bout du bureau, le lui indique, mais il s’en fiche. Bah, c’est son choix. Le vinaigre ça dégage les bronches, j’en suis convaincu. Puis, je me pose près de la jolie brune. L’une de mes fascinations actuelles, enfin ça dure déjà depuis quelques mois mais le temps file vite. Tout comme ses mots. Aller, je dois imprimer ce qu’elle vient de me balancer. Elle est de mauvais poil qu’elle dit, mais elle sourit. Or, si je sais quelque chose au sujet de la brune, c’est qu’entre ce qu’elle dit et ce qu’elle ressent il y a une énorme marge. Grande comme l’océan disons. Presque rien en somme. Donc si elle sourit, c’est que c’est vrai. Elle est d’une humeur massacrante et je cale alors mon menton sur le dossier de ma chaise, parce que j’adore avoir le dossier dans la gueule moi. J’aime y poser la tête, lui faire des câlins, c’est très sain tout ça. Juré.

Elle avait donc un rebut hein ? Non parce que je n’en savais rien, elle a toujours refusé de me voir après le boulot. Pas de verre entre pote. Pas de visite nocturne. Pas même un petit roulage de pelle. Tant de déception. Lola, tu me brises le cœur. Mais elle rétorquerait assurément que moi, je lui casse les pieds. Nous sommes quittes. Enfin, sa maison est dans un bordel pas possible il semblerait et elle a l’estomac vide. Je pousse doucement son café, noir comme ses cheveux, vers elle, la tête inclinée sur la droite. Adorable petit chiot. Adorable petit idiot. « Là, avale un peu de café kaereste, tout va toujours mieux après un café. » Et puis, ça lui retirera peut-être l’envie de te bouffer. Quoi que, voilà, tu souris avec amusement, le regard pétillant, « mais si tu veux, il reste un placard de vide à côté du DC, je veux bien me sacrifier pour toi… » Eh oui, j’ose et tant pis si les jeux de charme un peu con ne fonctionne pas avec elle, je bats quand même des cils, avant de rire de ma voix rauque. Puis je tire sur quelques feuilles, celles qui se trouvent devant elle. Celles qu’elle a terminé de remplir, dérangeant sa plume sur celle qu’elle noircit actuellement de son encre. Et là, c’est plus fort que moi, je baisse la barrière. Tout de suite, je sens l’agacement d’Aramis. Il ne m’aime pas, ça je le sais. Ce serait chouette qu’il arrête de lancer des ondes négatives dans ma direction, depuis le temps j’ai compris hein ! Je lui lance donc une œillade exaspéré. Sérieux vieux ? Ont es dans la même bande ! Enfin, c’est Lola qui m’intéresse et ma main effleure son bras, alors que je fais mine de m’intéresser à ses feuilles. C’est pourtant elle que je sonde. Elle est en colère. Elle est perdue. Elle est blessée. Elle me fait l’effet d’un ouragan, des larmes et de la violence, un déluge imminent. Pas étonnant qu’elle se sente cannibale, un peu de sexe ne lui ferait pas de mal. Là, tout de suite, sur la table, Aramis dans le décor à reluquer. Nah, impossible. Il pourrait participer cela dit ? Merde.

Elle ne va pas bien et je dois prendre ça au sérieux. Alors j’inspire un bon coup et pose ma main contre le haut de son bras. Je suis sérieux là, enfin j’en ai l’air, je ne souris pas, je la sonde du regard. Mais en fait, je la fouille surtout avec mon don. Elle est sens dessus dessous, la perte de son rebut lui a ouvert la poitrine. Ok ok. « Bon d’accord, tu termines de remplir tes papiers kaereste, puis tu décides de la suite. A, on se lance à la recherche de ton rebut, la chasse ça me branche et y’a pas que les raffleurs qui peuvent s’éclater ici, foi d’Hvedrung. B, on va déjeuner, histoire que tu ne me bouffes pas le bras d’ici quelques heures. » Et voilà, je lui offre un petit sourire, de quoi la consoler un peu. Je m’avance même un peu et parle plus bas, parce que bon c’est marrant d’imaginer Aramis qui nous mate en plein ébat, mais dans les faits, il est un peu la troisième roue du carrosse là. Dommage d’ailleurs, parce qu’il est bien foutu aussi. Pas autant que les grands yeux ombrageux de la Bulstrode, qui possède aussi une moue vexée adorable, sans parler de sa façon de plissé les yeux. Je la boufferais toute crue et elle en redemanderait. Enfin bref, non, là je ne m’adresse qu’à elle : « Non pas que l’idée d’être dévoré par toi me soit désagréable, min lille blomst, mais comme je doute fortement que tu me laisses choisir les régions à opérer… je préfère avoir une assurance vie ? » Aller, elle ne va pas me résister hein ? Pas quand elle est triste comme ça ! Je peux la consoler moi. Je veux la consoler même. Elle ne le regrettera pas.
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Tu souris pas, pas entièrement, pas à en faire éclater le soleil, jamais. T'as qu'un coin de lèvre relevé, ça pourrait être un mal de coeur, une envie d'éternué, que tu tentes de chasser avec violence. Il est tellement con Felix. Ça transpire par tous les pores de sa peau, ça vient t'infecter, tellement que tu crains la contagion, tu la veux pas sa peste de sourire solaire. Ça aveugle tout le monde, bordel. Tu dois noyer tout cela, t’immuniser alors qu'il gruge ton espace vital, te rend plus à cran, comme si t'en avais besoin, que ta nuque soit plus raide, ton dos plus tiré. Il fait un mouvement, poussant ton café vers toi, une invitation, un piège. Un jour il va te foutre du philtre d'amour dedans et après, tu vas lui arracher les yeux. « Là, avale un peu de café kaereste, tout va toujours mieux après un café. »  Ton regard glissant furtivement sur lui, dans sa position ridicule, avec ses yeux adorables, ce regard, t'as envie de lui cracher dessus pour lui faire payer de vouloir jouer au mignon avec toi, mais tu te transformes de nouveau en glace, roulant des yeux avant de ne finalement prendre son café, en avalant une vague qui tombe dans ton ventre creuse qui grogne, le reposant sans un merci. C'est déjà pas mal comme effort que tu ne lui verse pas dessus, comme tu l'as déjà fait. Ses lèvres s'ouvrant encore, bourrées de ce délicieux accent que tu jour dédaigner autant que les champignons. « mais si tu veux, il reste un placard de vide à côté du DC, je veux bien me sacrifier pour toi… » Tu lèves un regard assassin vers lui, qui bat des cils comme la princesse danoise qu'il est. Qu'il aille ailleurs jouer de ses charmes, toi, tu n'as pas le temps d'être amoureuse, pas l'envie non plus. Tu aurais bien aimé être de ses filles au coeur bien croquant, croquable, il t'aurait retournée dans des draps, te cuisant des deux côtés, puis t'aurais foutu la paix. Non. Plus tu refusais et plus il revenait te torturer.

Tu es celle qui claque sa langue contre son palais alors qu'il tire sur tes feuilles, que tu te retiens de l'y étouffer, lui déchirant le visage au passage. Celle qui reste froide devant ce sourire qui te fou un rat-de-marée dans l'estomac. Cherchant l'air comme au sommet d'un mont alors que la main de Felix gravis ton bras. Un contact qui t'étouffe, mais qui t'anime pourtant, te fais passer des cendres a flammes. Il n'as rien de la glace poigne des inferis, l'armée des mort. Il a la chaleur du café, la tendresse d'une prostituée, qui donnerait la même à tout le monde. Un tsunami remonte dans ta gorge ; tu n'es pas spéciale, ravalant ton envie d'hurler, de foutre vos bureaux sans dessus, dessous.  Ton regard ondulant jusqu'à Aramis avant un geste vif pour éloigné ton bras de la sale patte de Felix don le contact te brûle l’épiderme.

Cela ne l'empêche pas de revenir à la charge, sa paume contre le haut de ton bras, comme un étaux, une prison, qui te tire vers le bas, vers la mort, ta mâchoire se serre assez pour se fracasser, grave maladie qu'est la tienne.  « Bon d’accord, tu termines de remplir tes papiers kaereste, puis tu décides de la suite. A, on se lance à la recherche de ton rebut, la chasse ça me branche et y’a pas que les raffleurs qui peuvent s’éclater ici, foi d’Hvedrung. B, on va déjeuner, histoire que tu ne me bouffes pas le bras d’ici quelques heures. » Il a quoi ce putain de Danois ? Il tue tous tes instincts de survie. Tu restes à le fixer, ta moue boudeuse et rageuse pour seul masque. Aramis n'aurait jamais osé entrer de la sorte dans ta boule et heureusement, parce que tomber amoureuse de Lestrange aurait été comme se lancer un Avada Kedavra dans le ventre. Tu lui en veux, de ne plus t'adresser la parole, de faire comme si tu n'étais qu'un fantôme, alors tu lui donnes de sa médecine. Tes yeux perdus dans ceux de Felix, avalant ton souffle comme le ferait la mort tandis que ton ventre manifeste son mécontentement. Il s'avance, réduit encore ton apport en air, t'embaumant de son parfum, il ne reste plus qu'à te foutre dans un cercueil et t'enterrer dans une pyramide. « Non pas que l’idée d’être dévoré par toi me soit désagréable, min lille blomst, mais comme je doute fortement que tu me laisses choisir les régions à opérer… je préfère avoir une assurance vie ? » Un flux d'images envahissent tes pensées, les chassant à coups de batte de quidditch, cherchant l'air qui vient à manquer. Rompant tout contact physique et visuel avec lui, pour ta survie, pour éviter l'évanouissement. L'air retrouvant tes poumons te fait légèrement tourner la tête, papillonnant des cils alors que tu relis le dernière ligne de ton rapport d'évasion. T'en a marre de penser à lui et de te poignarder sans cesse le ventre, c'est du masochisme et s'en est assez pour aujourd'hui.

« Speak english for Merlin's shake, Hvedrung. » Tu poses ta plume, fou tes papiers dans un dossier sur ton bureaux, en sécurité, jetant un autre coup d'oeil à Lestrange qui continue à se ficher de ton existence. Ta langue claque contre ton palais, te levant brusquement, petite tornade. « J'ai faim. »  Clames-tu, aussi claquante que ta langue. Tu en as également marre de la tensions et de la guerre qui a court dans ce bureau. Tu attrapes ton manteaux noir, ton arme magique, en plus de ta baguette qui est toujours sur toi en permanence, et ton café noir, poussant ta chaise qui va frapper ton bureau alors que tu sors à la volée, probablement Felix sur les talons. Qu'il te rattrape, il aime ça te courir après, non ? Après qui n'aime-t-il pas courir, de toutes façon ? Tu t'enfouis dans l’ascenseur, ne retenant même pas la porte pour lui.  « Où est-ce qu'on va ? » Tu n'as pas particulièrement envie de t'asseoir pendant des heures à bavasser et te faire tenir en otage par ses grands yeux de danois. Déjà que tu refusais d'aller prendre un verre avec lui, un déjeuner c'était encore pire. Tu voulais juste un petit truc à emporter, qui calmerait ton ventre et qui vous permettrais de fuir à la chasse au rebut par la suite, même si tu doutais de vos chances de réussite.
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Si j’ai appris un truc à force de côtoyer Lola, c’est que lorsqu’elle est agacée, elle est dans son élément naturel. Une Loletina trop silencieuse, c’est mauvais signe, idem si elle parle sans arrêt. Le mieux, c’est la petite brune qui m’envoie chier a tout va, c’est ça, son attitude normale. Alors quand elle me balance ses grands yeux agacés, pour ne pas dire assassin, que je sens même la colère reflué, ensevelir la douleur, je me dis que je m’en tire relativement bien. Mais après tout, c’est ça le charme danois ! Je lui balance un adorable sourire en échange et vas-y que je lui propose deux solutions. Bon, je pourrais inclure Aramis, mais soyons honnête, il n’en a rien à barré. Il préfère ignorer mon existence et celle de Lola, par le même coup. Bien, bien. Tant pis pour lui, il n’y aura pas de petite sauterie à trois. C’est lui qui perd au change. Moi, je garde espoir. Toujours ! Et quand elle se secoue, qu’elle se libère de ma main, je comprends par là qu’elle a pris sa décision, on va bouger. Je préférerais quand même aller manger un truc, ce matin j’ai été trop pris par ma séance de reluquage avec ma voisine de palier, pour manger correctement. Un petit machin me ferait du bien.

« Speak english for Merlin's shake, Hvedrung. » J’éclate de rire sous sa remarque. J’adore son accent anglais. J’adore quand elle râle. Je l’adore en colère quoi et déjà je me redresse. « Oui chef ! » Elle a même droit à un petit salut militaire de ma part, le regard pétillant de malice. Et voilà, elle se lève aussi, non pas sans envoyer tout valdinguer. Cette femme est une force de la nature, j’adore. En fait, il y a peu de chose que je n’aime pas chez Lola. Enfin, je trouverais surement un jour, là je patauge encore dans la recherche. Non pas que j’y ai mis un max de temps, mais hey, chacun ses priorités ! Et voilà, elle s’exprime, comme une petite fille : « J'ai faim. » C’est mignon dans sa bouche, c’est presque mélodieux et déjà je la poursuis. Sagement. Docilement. Loyal toutou que je suis. Elle a le temps d’attraper son manteau que je suis déjà prêt à quitter la pièce, mon café en main, un dernier regard pour Arami, à qui j’envoie un signe de la main. Ah bah non, il ne regarde pas. Tsk. Si on ne peut même plus dire au revoir hein ! Ah le balai anal anglais, qu’elle drôle de mode. Je secoue la tête et je suis Lola, qui ne fait rien pour s’assurer que je la suis. Elle sait que je le fais. Ce qui est probablement pire, mais ça va, je suis un mec moi. Un  vrai. Je m’assume. Même quand je me replace les bijoux de famille, je m’assume. Tout est cool Raoul. J’ai tout juste le temps de poser une épaule contre l’ascenseur qu’il se referme dans mon dos, m’arrachant un sourire de petit garçon, alors que Lola pose sa question. « Où est-ce qu'on va ? » J’hausse les épaules, content. « On s’en fiche, tu vas déjeuner avec moi. C’est mieux qu’un verre, tu le sais hein ? Je savais que tu finiras par céder. » Bon d’accord, ce n’est franchement pas le moment, mais merde, je devais le dire ! C’est déjà bien que je ne me mette pas à faire ma danse de la victoire, faut pas pousser mémé dans les orties. Surtout qu’elle est morte. Ça abimerait le bosquet d’ortie.

Bon d’accord, elle va me tuer avant qu’on arrive au premier à ce rythme, alors je calme ma joie et j’appuie le côté de ma tête contre la cabine, tout en cherchant à ravaler mon sourire. Aller un effort Felix ! « Ok ok, y’a un café pas loin. On peut se poser, prendre un beignet, mais sinon, je connais mieux. Meilleur que le café. Meilleur que le restau des joues ! » Bon okay, c’est D’Anjou, mais je ne suis pas doué avec mon accent. Pas toujours du moins. Je souris quand même à Lola, adorable petit chien inoffensif. « On peut faire un saut à mon appartement… c’est calme et pis on pourra mettre au point notre plan de recherche. » Et avant qu’elle ne me fasse taire, qu’elle jette mon idée, parce que je la sens déjà paniqué, là en face de moi, je m’empresse de reprendre la parole. « On va pas s’envoyer en l’air ! Je vais te faire à déjeuner, j’suis pas mal en cuistot, juré ! Je fais des œufs à mourir ! Et puis attend de goûter mon bacon, tu vas te mettre à courser les cochons la prochaine fois que tu vas en voir, en rêvant que je te les cuisine ! » Bon okay, j’exagère un peu. Mais juste un peu. Je m’approche un peu d’elle, charmant, mais pas trop excité. Sinon elle va fuir. Elle fuit toujours. Elle s’inquiète déjà. Et si elle me cédait, qu’est-ce qui se passerait hein ? Elle pourrait s’éclater ? Envoyer en l’air sa frustration sexuelle ? La pauvre, bouhou. « Aller, c’est jamais qu’un déjeuner et après, je serais moins chiant ? Faut voir le positif, kaereste. »
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Ça met ta peau à vif à chaque fois qu'un sale mot danois sort de ses lèvres, celles que tu te défend de regarder, pour votre bien, à tous les trois. Tu râles, le faisant rire, c'est pire encore, comment peut-il être si cruel envers toi ? « Oui chef ! » Sale danois, sale petit con. Ille fjord, la source brûlante de toutes ses explosions avec Aramis, le cœur du volcan, celui que t'as embrassé, qui s'est déversé en dégoût, raz-de-marée sur le seul, que tu veux blesser par vengeance, vendetta, vendetta. Désormais, c'était pour lui que tu te laissais apprivoiser, laissant une main caresser ton bras malgré tout ce que cela peut déclencher comme incendies, souvenirs lugubres chez-toi. Acceptant un déjeuner avec Felix, évitant de le mordre, de le remballer, lui crier dessus et le rejeter. Comme tu l'avais toujours fait, comme tu aurais dû répéter la chanson. Tu aurais dû, te protéger, l'empêcher de s'approcher de toi, te préserver d'un autre tremblement, une autre overdose. Non, tu fonces, tête baissée avec cet idiot au salut militaire, avec ses yeux de bébé chien auxquelles tu as toujours su résister, avant cet instant. La faim et la colère nichée au creux de ton ventre, tu t'éclipses déjà du bureau sans un regard pour l'autre inferi qui s'y trouve. Fonçant dans l'ascenseur qui manque de se refermer sur Felix, vous y enfermant plutôt tous les deux, son odeur envahissant déjà tout ton espace vital. Ça t'enrage, il ne pourrait pas aller sentir bon ailleurs, pour quelqu'un d'autre ? Il bat de la queue, content le bébé chien, ça t'exaspère qu'il marque ainsi le million de points qu'il vient de faire alors que tu demandes des informations sur votre destination, un haussement d'épaules en réponse. « On s’en fiche, tu vas déjeuner avec moi. C’est mieux qu’un verre, tu le sais hein ? Je savais que tu finiras par céder. » Ta langue claque contre ton palais, tes yeux roulant vers le plafond, croisant tes bras sur ta poitrine. Il fallait qu'il le souligne, en plus, à voix haute. Non, ce n’était pas mieux qu'un verre. Au moins, pendant un déjeuner, tu aurais toute ta tête.

« I hope you're aware of how anoying you are ? Don't make me change my mind. » Râles-tu de ton accent anglais encore plus épais que celui du reste de la population anglaise. Sortant de quelques bas-fonds de l'Angleterre, d'amis, de fréquentation que t'as toujours eut, préférant souvent les brigands aux gosses de riches de sang-pur. Il semble se calmer un peu devant la menacer anglaise, la hooligan sorcière. « Ok ok, y’a un café pas loin. On peut se poser, prendre un beignet, mais sinon, je connais mieux. Meilleur que le café. Meilleur que le restau des joues ! » Tu pointes ton regard sur lui, prend un long moment avant de comprendre de quoi il peut parler. Des joues. Desjoues. Quand tu comprends enfin, tu le trouves con, con et adorable avec ce sourire, appelant un tien, qui naît, petit et fragile. Les beignets, c'est pas vraiment trop truc, pas très digne d'une police, peut-être. Tu préférais quand Tim te faisait de ses excellents déjeuners, sa une seule trace de poison. « On peut faire un saut à mon appartement… c’est calme et pis on pourra mettre au point notre plan de recherche. » Tes dents grincent, ce n'est pas la proposition que tu attendais, que tu désirais. T'iras pas chez-lui, c'est hors de question. « On va pas s’envoyer en l’air ! Je vais te faire à déjeuner, j’suis pas mal en cuistot, juré ! Je fais des œufs à mourir ! Et puis attend de goûter mon bacon, tu vas te mettre à courser les cochons la prochaine fois que tu vas en voir, en rêvant que je te les cuisine ! »  Ta langue claque encore contre ton palais, exaspéré. Pourquoi est-ce qu'il a besoin de pointer le fait que vous ne coucherez pas ensemble ? Pour toi c'était clair, écrit dans le ciel ; ça n'arriverait jamais. Tu le supporte difficilement dans la vie, ce ne serait certainement pas mieux au lit. Ton ventre gargouille, pourtant, te laissant plus encline à accepter rapidement. Tu hésites encore, il s'approche, levant ton regard vers lui, ta lèvre pincer entre tes dents. « Aller, c’est jamais qu’un déjeuner et après, je serais moins chiant ? Faut voir le positif, kaereste. » Kaereste. Il t'appelait toujours comme ça. Tu étais pourtant convaincue que tu n'étais pas la seule qu'il charmait avec son accent, ses mots étrangers que personne ne comprenait. « Bloody you. » Rageais-tu, ton regard assassin coulant sur lui. « How many people did you drag in there with those evil words, huh ? »  Tu soupirais. Motherfucker. Il t'avait déjà eu en prononçant le mot bacon, ton ventre toujours plus fort que ta tête. Tu le fixais, luttant contre son regard alors que l'ascenseur s'ouvrait de nouveau, lui adressant un fin sourire. Merde. Il avait encore gagné et toi, tu avais vraiment faim. « Well done, let's go to your place. And if you're thinking about raping me ; i've got a gun and a bulet with your name on it. » Plaisantais-tu dans un sourire complice. Non, sérieusement, s'il approchait ses lèvres des tiennes, tu allais les lui détruire. C'était ton ventre qui t’appelait, ton instinct de survie. Vous sortiez du ministère, attendant d'être éloigné, dans Londres pluvieux, loin de tous potentiels collègues. Lui tendant ta main, pour qu'il l'attrape et t'entraîne chez-lui. Avec un peu de chance, il s'en vanterait à Aramis. Bien fait pour sa gueule.
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Loletina & Felix
all you need is love a coffee
He offered her the world. She said she had her own. She held the world upon
a string, Spun the stars on her fingernails but it never made her happy.
When I look in her eyes Well I, just see the sky.


Là d’où je viens, ma bonne humeur et ma facilité à nouer des liens avec les autres n’ont jamais été des défauts. Au contraire, c’est ce qu’on attendait de moi. Quand on possède un don comme le mien, les gens ont vite tendance à craindre le pire. De ce fait, se montrer agréable en tout temps, joyeux même, disponible et ouvert, a de quoi rassurer les autres. Si je suis un tantinet bête, on ne soupçonne pas que je connais l’état émotionnel de tout ce qui m’entoure et si je suis inoffensif, je suis encore plus dangereux. J’ai appris mes leçons, mon grand-père est toujours de bonne humeur, lui aussi. Mais après tout, les Hvedrung sont rarement de mauvais poil. Pourtant, en terre anglaise, c’est une toute autre paire de manche. Par Loki, les anglais sont tellement compliqué, tellement maniéré, c’est presque ridicule. Enfin, sauf Loletina, qui me fait face et tire la gueule. Enfin, elle s’efforce de continuer. Parce que maintenant que nous avons quitté le bureau, je la sens se détendre un chouia. Je fais toujours cet effet aux femmes. Elles ramollissent des genoux un peu, c’est bon signe. Juré. « I hope you're aware of how anoying you are ? Don't make me change my mind. » Je réponds d’un sourire à sa question. Qui n’en est pas réellement une. Je sais très bien à quel point j’agace le monde anglais, à quel point je suis différent, à quel point je suis étrange et angoissant. C’est quand même chiant par moment hein ! Faut pas croire ! Mais pas avec elle, pas avec cet accent épais comme du beurre d’arachide. Et moi, j’adore le beurre d’arachide, je le boufferais à la cuillère. Je LA boufferais à la cuillère. Nah, même pas. Avec mes doigts. Aller, je me permets même un petit fantasme rapidos dans ma tête, concernant mes doigts et elle. Oh oui bébé.

Aller, je me lance ! Je lui balance mon offre de déjeuner chez moi. Ce genre de chose est courante de nos jours et puis, ce n’est pas parce qu’elle va se glisser dans ma tanière que j’en ferais mon oursonne. Pas tout de suite. La facilité, c’est d’un ennui. Mortel. Bref, non, je veux surtout la nourrir, et flirter, assurément. Briller par mes talents de cuisiniers. Pourquoi pas hein ? Je suis doué, ce serait con de ne pas tenter le coup. Mais ma remarque sur le restaurant français semble toucher quelque chose en elle, je sens l’amusement voleter autour d’elle, même si ça ne dure pas. Cette nana à un sérieux souci avec l’intimité, la mienne surtout je crois. Tsk. Elle ne sait pas ce qu’elle rate. Mais j’insiste, je suis doué dans ça, et je lui balance même une promesse toute pourrie : on ne va pas s’envoyer en l’air. Merde, la dernière fois que j’ai balancé ça, c’est pile ce qui s’est passé. Enfin, espérons que j’ai encore le même talent pour promettre des trucs qui vont se produire. Ça me plairait bien. À elle aussi. Oh oui. Du coup, elle est là devant moi, à hésiter, alors que l’ascenseur va bientôt toucher le sol. Or, si je n’arrive pas à convaincre Lola de m’accompagner et que les portes ouvrent dans mon dos, je sais que j’aurais perdu. Cette femme à une tête aussi dure que le roc. Et des lèvres très appétissantes, surtout quand elle mordille celle du bas comme ça, assez pour que je chuchote tout bas quelques mots : « Ça ou tu me laisses mordre cette lèvre aussi… » Est-ce qu’elle m’a entendu ? « Bloody you. » Peut-être, mais j’adore quand elle jure, alors mon sourire se fait plus langoureux et ma langue passe sur mes lèvres, alors que je souffle quelques mots étrangers : « Gud, jeg ønsker du baby. Stop bitting dine læber eller jeg won't vente før jeg æde dig. » Elle ne comprend rien, mais ça ne fait rien. Absolument rien. Elle voit tout dans mon regard là, l’espace d’un instant. Parce que mon sourire revient à la course et sa voix, aussi. « How many people did you drag in there with those evil words, huh ? »

La question est bonne, excellente même. Mais pour une fois, j’ai été sage. Ce n’est pourtant pas les jolies anglaises qui manquent dans le coin. Par Loki non ! Mais voilà, en dehors d’Eris qui est ma voisine, donc ça ne compte pas, personne n’a encore visité mon appartement. Personne ne m’y a suivi. C’est même presque triste ! « Personne pour le moment, juste toi. Ce qui est un bon début et une intéressante fin aussi. » Je hausse les sourcils, pour la convaincre, mais j’ai déjà gagné. « Well done, let's go to your place. And if you're thinking about raping me ; i've got a gun and a bulet with your name on it. » Puis les portes bip derrière moi et je pivotes pour sortir et maintenir la porte ouverte pour elle. Une attention comme ça. De quoi la faire grincer des dents. Encore. Même si elle sourit. Parce que par Loki, elle est bandante quand elle me menace. Bandante à mort même. Merde. Assez pour que je songe à l’idée de peut-être, la forcer un peu. Pas de viol, c’est moche, mais peut-être lui déchirer son chemisier ? Mmmn, à voir. En attendant, vous êtes enfin dehors. Comme toujours, elle mène, droit devant. Mais une fois assez loin, elle se retourne et c’est à moi de guider, ce qui est loin de me déplaire. J’attrape sa main avec un sourire en coin et un scintillement, presque inquiétant, dans le regard. J’habite tout près, ont peux se rendre à pied, alors je l’entraine à ma suite, mais je me gâte aussi, je la garde tout près. Comme des amoureux, nos mains jointes, la mienne réchauffant la sienne, mon corps lui servant de rempart, de quoi écarter le peuple qui hante la route. Je pourrais lui faire la conversation, mais dans la masse de gens qui grouille, alors que je regarde devant, qu’elle se trouve parfois dans mon dos, ça ne sert à rien. Non, je garde ma salive pour le hall de la Bran Tower, où je nous engouffre.

Ici, tout est neuf. Tout est de bon goût et je salue la réceptionniste d’un hochement de tête, avant de tirer doucement sur la main de Loletina, « par ici, kaereste. » Et voilà, encore un ascenseur. C’est loin de l’emballer, mais je souris déjà. J’adore quand elle soupire, quand elle serre les poings, ça me donne envie de me coller à elle. De lui foutre une main au cul et de voir comment elle se débat. Je crois que je fantasme presque sur la gifle qu’elle m’enverrait. De quoi m’arracher quelques dents oui. Brave Loletina. Et déjà la cabine se met en route, alors que j’avance un peu plus, que je la coince presque dans la cabine. Mais on ne coince pas la fille Bulstrode, c’est bien connu. Ce qui ne m’empêche pas de sourire hein. « Alors… avoue tout. » Tien tien, elle devient nerveuse ou c’est moi ? Nah, ce n’est pas moi. Je suis trop détendu là, enfin à moitié, en bas il suffirait de peu ha ah ! C’est bel et bien elle, alors je me penche un peu sur elle, conspirateur. « C’est le bacon qui t’as gagné hein ? » Mon sourire redevient gamin. Fier de mon coup. J’adore faire paniquer les nanas. Je suis cruel, bouhou !

En attendant, les portes ouvrent, encore dans mon dos. Je vais finir par me faire buter, à force de me foutre de dos aux portes. Bah ça va, Bulstrode surveille mes arrières. Ou pas. À voir son regard, je pense que je risque de survivre, mais qui sait. Je pivote à nouveau, mais cette fois, j’attends qu’elle soit à ma hauteur pour lui passer un bras autour du cou, trop amical, trop collant. Tant pis. « Tu ne le regretteras pas, kaereste, juré ! » Et ce, même si je ne tiens pas parole. Une infraction au code Hverdrung, sauf quand on n’a pas eu à certifier la chose, ce qu’elle n’a pas fait. Je suis safe, ha ha ! Je la guide donc jusqu’à ma porte, non pas sans un coup d’œil à celle d’Eris, ma voisine. Personne. Un sort et voilà, la porte s’ouvre, suivit de mon bras, qui invite la brune à entrer. « Soit la bienvenu dans mon antre, Lola. » Je m’incline même un peu, la laisse entrer et referme derrière elle. Les rideaux ont été écarté devant toute les fenêtres, de façon à ce que la lumière de l’extérieure, pourtant diffuse, enveloppe l’appartement. Ici, tout est moderne et sobre. Des tissus riches ornent les meubles, décorent les fenêtres, une décoratrice est passé par là. Ma petite amie ? Nan ! Mes sœurs, bien entendu, mais ça, personne ne le sait.

Je me contente de la laisser regarder, visiter, moi je rejoins la cuisine et salle à manger. Je fouille plutôt le réfrigérateur en quête de tout ce qu’il me faut. Et je reprends la discussion, entièrement dans mon élément, alors que je vire ma veste. « Alors dit moi, que s’est-il passé avec Aramis ? » Ce n’est pas une accusation, par Loki non ! Pas vraiment en tout cas. Quoi que, j’aurais dû le dire autrement, pour l’embêter, pour la voir se fâcher. Elle m’excite quand elle s’emballe, quand elle fronce ses délicats sourcils. Quand elle veut ma peau. Je lui donnerais autre chose moi. Pas que de la peau. Ahem. Ma veste échoue contre le dossier d’une des deux tabourets du plan de travail me servant aussi de comptoir à déjeuner. J’en suis à rouler mes manches sur mes avants bras, quand elle me rejoint. Déjà, elle se mérite un sourire de ma part, ainsi qu’un regard plus intéressé, qui s’attarde sur elle. « Pas que ça me regarde, mais- » je fais mine de réfléchir, surpris, puis je souris, gamin à mort, « oh mais attend ! Bien sûr que si ! Comme je suis votre collègue, l’ambiance du bureau me regarde. C’est tellement bien ! » Aller, je ricane même un peu et alors que je me met à mélanger mes œufs, je la quitte du regard. Amusé. Putain d’amusé oui. « Tu veux qu’on joue aux devinettes ? J’adore ça ! » Là je ramène les yeux sur elle, pétillant de joie. J’adore jouer. Oh ça oui et je sais comment j’aimerais jouer avec elle, mon regard aussi, glissant sur sa poitrine. « Mmn, alors… vous avez baisé ensemble ? » Ça c’est direct, mais provoquer les gens, j’adore ça. Surtout elle. Surtout si elle se fâche. Je rêve de la coincer contre mon comptoir et de lui faire éclater les boutons de son haut.
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Comprend ton danois 101:
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Il marmonne, crache des rires dans sa barbe et tu comprend rien, comme d'habitude. Tu sais jamais trop s'il te siffle pas des trucs en danois ou si c'est juste son accent, se mélangeant au massacre qu'il arrive à faire de l'anglais. Jurant, parce qu'il est en train de gagner. Parce que t'as faim et que t'as besoin de te détendre, peut-être même prendre un café alcoolisé, au final. Sa langue se délit, glissant sur ses lèvres dans un brouhaha exotique qui t'hypnotise sans pour autant que t'y comprenne un seule syllable.  « Gud, jeg ønsker du baby. Stop bitting dine læber eller jeg won't vente før jeg æde dig. » Froncement de sourcils, au centre, dans ton front. Tu ne veux peut-être pas comprendre, ne pas t'enfuir en courant, refusant d'être affamé par quoi que ce soit qui ne serait pas dans ton assiette. Tu bats des cils, papillonnant pour chasser les désastres blessants. Peut-être que c'est qu'un long mot danois pour dire bacon. Tu râles quand même, sur son attitude de vampire, suivant, toi aussi, comme toutes les pauvres victimes qu'il ramenait dans son cercueil. Tu tenais à être différente, pourtant, ce n'était pas son joli sourire qui t'y amenais, mais ton égocentrisme, ta faim, ton désir de fuir une réalité trop vive. Choisissant l'enfer qu'il t'avait désigné comme étant tien. « Personne pour le moment, juste toi. Ce qui est un bon début et une intéressante fin aussi. » Tu haussais tes épaules, pas certaine qu'il te disait la vérité. Tu t'en fichais, ça changeais rien, tu n'avais fait aucun pacte. Tu pouvais tourner tes talons maintenant, le planter, l'abandonner, sans aucunes raison. Tu acceptais finalement de te rendre chez-lui, non sans un menace, pourtant bien réelle, pesant au creux de ta poche arrière, chargée, prête pour lui.

Vous arrivez enfin à l'extérieur, l'air frais, pluvieux, venant frisotter le bordel de tes cheveux. Ça te fait du bien d'être enfin si loin de Lestrange et de son père, du même coup. Tendant ta main pour qu'il te tire dans les vapes du voyage. Il l'attrape, tu t'y serres, attendant qu'il s'arrête, qu'il t'amènes. Non. Il te tire, t'attire, t'approche. Sa main pleine de ses douleurs, ses déchirures que tu as trop vécues, que tu ne veux plus vivre. Déchirant quelque chose à l'intérieur de toi, brûlant de vieilles blessures. Heureusement, ça ne dure pas trop longtemps. On trouve un hall, tu allais libérer ta main, avant qu'il ne la tire. Tu te sens ridicule, tu te sens comme n'importe qui. Les regards autour de toi te jurant que tu n'es qu'un autre, que ça ne les surprend même pas, même plus.  « par ici, kaereste. », tu files dans l'ascenseur, en profitant pour quitter sa main, t'éloigner de lui, t'enfuir dans le fond de l'ascenseur. Il ne tarde pas à venir t'y rejoindre, près de toi, trop près de toi. Ta main se posant sur son torse pour le repousser alors qu'au même moment il te glisse sa phrase assasine : « Alors… avoue tout. » Tes doigts, forts et prêts à pousser se transforme en sable. Avouer. Merde. Il savait quelque chose. Il détenait quelque chose de compromettant. Tu fondais, de honte, de peur face à cette arme qu'il tenait, brandis contre toi. Il se penche encore, tu reste figée, osant à peine respirer, de peur d'échapper ton secret sur le sol, le cassant comme un pot de porcelaine. « C’est le bacon qui t’as gagné hein ? » Tu souffles, dans un rire, soulagé. Idiot. Ta main reprenant sa contenance, le poussant gentiment, taquine. Il t'as eu. Un autre morceau de baguette pour lui, petit con.

Les portes s'ouvrent, vous laissant sur une arrivée plus légère, effaçant presque ce contact physique trop long, ses contacts trop fréquents qu'il perpétraient contre toi. Sortant du fond de l'ascenseur alors qu'il jettes un bras autour de ton coup, un rire nerveux quittant ta poitrine. « Tu ne le regretteras pas, kaereste, juré ! » Tu grognes, te libérant de son bras avant qu'il n'ouvre la porte, t'y invites à t'y engouffrer. « Soit la bienvenu dans mon antre, Lola. » Tu entres, tes yeux courant partout, légèrement intimidé. Bordel, tu pourras jamais l'inviter chez-toi, c'est trop crade, trop sombre, trop anglais, trop resté dans une époque où tes parents vivaient encore. Beaucoup trop de lumière, tes yeux prenant des teintes verdoyantes, trop charmantes pour ton bien. Ton enlève ta veste, la déposant sur un dossier de chaise.

Il est plus loin, tu ne sais pas si tu dois le suivre. Tes pas se rapprochent de lui, tu es là pour manger, non ? Tu peux bien tenter de l'aider aussi, mais tu doutes fort de ton potentiel. Peut-être qu'il pourrait être ton nouveau rebut, Felix, si ses talents en cuisine se montrent convainquant. « Alors dit moi, que s’est-il passé avec Aramis ? » Tes pas le retrouvent enfin, tes sourcils froncés, ta main rejetant ta crinière vers l'arrière. Pourquoi il faut parler de lui, il pèse déjà assez lourd en toi, il te poursuit, tu en a marre qu'ils jouent dans tes plaies avec leurs doigts sales. Roulant ses manches, t'adressant un sourire qui ne te calme pas. « Pas que ça me regarde, mais- » reprend-il, comme une excuse, une de pacotille, souriant comme un sale gosse, comme Aramis. « oh mais attend ! Bien sûr que si ! Comme je suis votre collègue, l’ambiance du bureau me regarde. C’est tellement bien ! » Tu soupir, ton regard courant derrière toi, vers une fenêtre et des plantes qui y sont posées, le son du silence de des oeufs qui battent. Le son du malaise, de son plaisir. « Tu veux qu’on joue aux devinettes ? J’adore ça ! » Claquement de langue contre ton palais. Il ne trouverait pas, tu n'avais pas envie qu'il trouve. C'était ridicule, tu ne savais toujours pas ce qui avait déclenché la guerre, bien avant les hauts-le-coeur. « Mmn, alors… vous avez baisé ensemble ? » Un rire, puéril, s'échappe de ta poitrine.

« Si seulement, au moins, ça l'aurait achever et il serait sous terre plutôt que de nous faire chier au bureau.» Craches-tu rageusement. Parce que oui, il serait mort si vus aviez baiser ensemble, mort dans le dégoût, la honte et la rage.  Ça te faisait sans doutes particulièrement chier, parce qu'il était pire, encore plus chiant que toi. Bordel. Fallait que t'en parles à quelqu'un. Tu décidais de te faire chez-toi, te levant de tes bras pour t'asseoir sur un comptoir pas trop loin de lui. « On s'est embrassés. Enfin, je l'ai embrassé, je crois.» Te mordant la lèvre, de rage, de frustration, pas de façon sexy, juste, furieusement, soupirant d'un même coup.  Tu l'avais embrassé, mais c'était sa faute. « OI! He pussed me to !, te défends-tu, He provoqued me, complaning about you like a greedy, jealous, little baby wankstain. So I kissed the shit out of him, then I hit him in his bloody little twat's face, then he puked his bollocks on the floor like a motherfucking uphillgardener, we fought and I told him to bloody burn in hell. Then I burned some shit on his desk and here we are. Piss Off !» Rageuse, vidée, tu ne savais pas vraiment si ça t'avais fait du bien. Sa voix venimeuse te revenait en tête, te disant d'aller te plaindre à Felix du méchant Lestrange. Voilà, tu faisais exactement ce qu'il voulait, tu allais avec ton bellâtre étranger , qui n'était pas vraiment à toi. Jouant de tes cheveux, cachant ton visage pour éviter qu'il ne voit trop comment tu te sentais face à tout cela. Ça te faisait du bien, mais tu aurais voulu qu'il te dise que tu avais bien fait, que c'était tout à fait normal, qu'il aurait fait la même chose et que Lestrange avait vraiment un estomac de tapette. Rien que ça, ça et du bacon.
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Loletina & Felix
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Je savais qu’une fois à la maison, Lola se détendrait. Après tout, chez moi, c’est aussi chez elle. Je suis un type chaleureux et je crois que mon appartement le représente bien. En tout cas, elle ne va pas bien loin. Pas de petite exploration en solitaire pour elle, tant mieux, ça me fait de la compagnie. Surtout que je n’ai pas mon pareil pour parler sans arrêt. Je me lave les mains tout en la questionnant et puis, j’y vais franco. Dans la vie, plus on est honnête sur ce qui compte vraiment, plus on risque d’obtenir ce qu’on désir, ou la vérité. Là, en l’occurrence, j’aimerais surtout savoir ce qui se passe entre elle et Lestrange. Parce que normalement, il n’y a que moi qui me fasse chier avec lui, non ? Quoi que, vu son attitude, pas étonnant que je fasse partit d’un club. Mais Lola ? Ils avaient l’air de bien s’entendre avant. Du coup, je ne vois qu’une possibilité : une histoire de cul. Ouaip, c’est la base ça. C’est souvent de là que viennent les merdes chaotiques. Et là, si Loletina ne va pas très bien à cause de son rebut qui c’est enfuit, il y a quand même plus que ça. Il y avait une putain de tension dans le bureau. Mais vu comment elle rigole à ma suggestion, je comprends que non, c’est bon. Aramis n’est pas passé devant moi. Yay ! Quoi qu’au fond, on s’en fou, ce n’est pas le jeu du « le premier qui touche le garde », ont as pas cinq ans. « Si seulement, au moins, ça l'aurait achever et il serait sous terre plutôt que de nous faire chier au bureau. » C’est pire donc ? Je m’essuie les mains, tout en la fixant. Il faut que je mette le four en marche aussi, mais là, je me concentre sur elle. « Mmn, tu as des penchants sadique, kaereste ? Je dois me méfier ? » Ouais j’insinue ouvertement que moi, je veux me la taper. Peut-être pas ce matin, mais un jour. Il faut.

Enfin, elle ne m’écoute pas tellement, elle est ailleurs. Elle est dans sa rage, elle suinte partout d’elle. De la colère, de la frustration, elle est vexée. À mort même. Qu’est-ce que Aramis a fait ? Putain, je suis curieux là ! Je veux savoir, et alors qu’elle se hisse sur le plan de travail, à côté de moi et de mes ingrédients, elle se lance à l’eau. « On s'est embrassés. Enfin, je l'ai embrassé, je crois. » Comment ça, elle croit ? Je fronce déjà les sourcils, paumé. Un peu froissé aussi. Pourquoi est-ce qu’elle embrasse Aramis et pas moi ? Sérieux, les nanas ont des goûts bizarres parfois. C’est le sang anglais ça, j’en suis convaincu ! Je veux dire, okay, il est bien foutu Lestrange, mais moi aussi, non ? J’aurais dû me renverser plus de café dessus, merde. « Tu crois ? » Je lui balance un sourire amusé, aller dans les dents quoi. « Il embrasse aussi mal que ça ? Parce que crois-moi, si je décidais de t’embrasser, ont saurais tous les deux de qui ça vient. » Putain ça oui et si elle veut, elle a un échantillon gratuit. Je suis un mec généreux moi. Si si ! « OI! He pussed me to ! » Mais elle n’a pas envie de jouer, non à la place elle se mord la lèvre pour ravaler sa haine. Sauf que c’est raté, je suis empathe, je prends tout dans la gueule moi. Ça vient se glisser dans mon ventre, ça forme une boule dure. Froide même. Merde. C’est mauvais tout ça. Très. J’essaie déjà de me détendre, de battre les œufs avec quelque chose d’apaisant, mais je les massacre oui. Comme elle, elle rêve de massacrer Aramis. Putain…

« He provoqued me, complaning about you like a greedy, jealous, little baby wankstain. So I kissed the shit out of him, then I hit him in his bloody little twat's face, then he puked his bollocks on the floor like a motherfucking uphillgardener, we fought and I told him to bloody burn in hell. Then I burned some shit on his desk and here we are. Piss Off ! » Alors comme ça Aramis se plaint à mon sujet hein ? Tsk. C’est presque mignon. Enfin, ça pourrait même être très drôle, si je n’avais pas cette envie monstrueuse d’aller le cogner. La faute à Loletina, évidemment. Je veux dire, okay, ont es pas encore amis, lui et moi, mais je ne lui en ai jamais voulu. Je me fiche un peu de lui avec mes cafés, okay, mais c’est rien de bien vilain. Rien à voir avec ce que je ressens là. Avec mes envies. Cela dit, j’arrive à trouver l’image d’une certaine brunette enfonçant son poing sur le visage du chieur attitré de la brigade, fort agréable. Ça m’arrache même un sourire mauvais. Sauf que bon, il a vomit et là, je ne sais pas quoi en penser. Enfin, je sais, mais ça ne vient pas de moi. Ça vient d’elle ce dégoût, cette colère. Ce n’est pas moi qui le trouve chochote, mais Lola. Quoi qu’elle n’a pas tort. Vomir à cause d’un baiser ? Putain, ce type est tordu. Ou dingue. Voir les deux. Mais plus que la colère, maintenant je ressens du soulagement. Parler, ça fait toujours du bien, je le sais d’expérience. La plupart des gens se détendent après coup, comme Lola le fait en ce moment. Mais je n’aime pas comment elle cache son visage, pas quand je ne dois pas exposer mon don. Alors j’approche d’elle et je glisse mes mains de chaque côté de son visage, écartant les cheveux, glissant mon corps près du sien. Assez pour l’embêter, assez pour la faire paniquer un peu, assez pour que la colère revienne, le plaisir aussi. Elle aime quand je la touche, même si elle nie.

« Tu sais quoi, j’crois savoir pourquoi il a réagi comme ça. » Je capte son regard, esquisse un sourire et souffle avec amusement « tu l’as retourné sens dessus dessous. » Sauf que quelque part, je n’y crois pas non plus. Pas quand elle est autant agacée par ce qu’il a fait, pas quand c’est aussi tangible. Sauf que moi, je ne suis pas comme elle, moi je déteste ravaler mes sentiments et les nier. C’est malsain de toute manière. Non, moi je les laisses s’écouler, comme de l’eau, sinon tout a tendance à se coincer en moi. Puis à débordé et franchement, on n’y tient pas, ni elle, ni moi. Même si elle ne le sait pas. Mon regard passe donc sur ses lèvres, pincées, rien de sexy, rien de sensuel. Elle ne cherche pas à me séduire. Dommage, mais ça ne change rien. « Promis, moi je ne vomirais pas. » Elle n’a pas le temps de me demander de quoi je parle, ou de me menacer, ce qui me semble plus juste, que déjà ma bouche s’écrase à la sienne. Avec besoin. Avec rage. Quelque chose de presque primitif. Je laisse sa rage s’écouler à travers ce baiser, je laisse la frustration passer de mon ventre au sien, là d’où elle vient de toute manière. Je l’embrasse à lui en remuer le ventre, le cœur, la cervelle même, mes deux mains lui tenant fermement le visage de chaque côté. Et quand elle cherche à m’échapper, je ne me débat pas, je laisse venir le coup, comme j’ai laissé la colère me traverser. Elle cogne sacrément fort pour une fille et je recule de deux pas, une main allant à la rencontre mon nez et de ma bouche. Un peu sonné. Les yeux plissés, mais rivés sur elle. Un sourire en coin, d’où le sang perle déjà. « Aie, sacré droite. » Mais en bas, ça remue seulement plus fort. Une femme qui sait taper, c’est diablement sexy. Elle est loin de m’avoir refroidi. Au contraire. Je me lèche les lèvres sans plus de cérémonie, chassant le sang et la douleur de mon visage, pour y laisser du plaisir. Du désir. Puis j’approche à nouveau, prêt à recommencer, les mains levées dans les airs, en signe de paix. « Et tu vois, pas de vomis. Il faut croire qu’Aramis encaisse moins bien que moi. » Je dis ça avec une once de fierté. Là où Lestrange a fait le con, moi je suis prêt à réparer les pots cassés. J’adore le bricolage d’ailleurs ! Bref, j’approche quand même, indomptable petite bête, animal sauvage qu’on a faussement domestiqué. Cette fois, ma voix est presque rauque quand elle l’atteint : « Hvis du trykker mig igen, jeg ikke længere noget opfylder kaereste. Jeg vil tage dig her, på denne forbandede tæller. » Elle ne comprend peut-être pas ce que je dis, mais la signification brille dans mon regard.

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Tu enrages contre Aramis, c'est devenu ton activité préférée, par ta faute. Tu espères que tous ses enfants seront mutants ou étrangers. Et en parler à Felix ravive toute ta rage, la faire renaître de ses cendres. Tu ne regardes qu'à peine Felix, ne lui répond pas non plus, perdu dans un monologue où ses répliques sont muette. « Mmn, tu as des penchants sadique, kaereste ? Je dois me méfier ? » Oui. Oui tu es sadique, ou bien tu le deviendra pour lui, comme te l'as enseigné son père. Tu lui racontes, avec un début de retenu qui te fait perdre ton anglais, pourtant si bien encré dans ton accent sans gêne. « Tu crois ? » Oui. Tu crois. T'assumes pas, ni que le baiser vienne de toi, ni même que tu ai pensé une seule seconde que c'était une bonne idée, que c'était la solution. « Il embrasse aussi mal que ça ? Parce que crois-moi, si je décidais de t’embrasser, ont saurais tous les deux de qui ça vient. » T'écoutes pas. Tu veux pas écouter, tu veux pas savoir qu'un jour Felix pourrait se décider à t'embrasser. Tu chasses cette idée, ses images de ta tête. Tu continue, tu rages, gueule contre ce connard, maintenant que tu peux.

Trop de rage, trop d'émotions. Après que tout soit sortis, que tu te calmes un peu, serrant tes poings, puis les relâchant dans un soupir. Felix s'approche, se faufile, glissant ses mains sur ton visage, son corps entre tes jambes, ton souffle qui se raccourcis. Tu sursautes, ta peau électrifiée, brûlée par son contact. Comme s'il était un sale inferi qui allait te dévorée. Panique, ratant un battement, attrapant ses mains de tes poignets. Tu lui enlèverais, sans attendre, s'il ne te mettait pas en haleine avec sa déclaration, te faisant doucement desserrer ta prise. « Tu sais quoi, j’crois savoir pourquoi il a réagi comme ça. » Tu arques un sourcil qui reprend sa place alors qu'il vient ceuilir ton regard, faisant éclore ton souffle à son bout. « tu l’as retourné sens dessus dessous. » Ta langue claque contre ton palais. Pour une fois tu pensais qu'il allait dire quelque chose de sensé, d'intelligent, de sage.

« Whatever Fe... » Rages-tu, ton regard exaspéré retournant dans le sien, trop bleu, comme ce petit con, te faisant oublier qu'il faudrait que tu le repousses, lui enseigne tes limites une bonne fois pour toute. « Promis, moi je ne vomirais pas. » Tu as tout juste le temps de commencer un rire, t'apprêtant à lui dire que tu ne répéterais pas l'expérience. Il te la ferme, ta bouche.  Ses  lèvres s'abattant sur les tiennes dans un soubresaut qui te retourne la peau, te donnant des airs d'inferi, les veines et les tissus à la place de la peau. Tu aurais dû le repousser, mais tes mains sur son t-shirt le tire plus près, à t'en faire défaillir, ta bouche enragée, une louve affamée, au ventre hurlant. Te transperçant le ventre de sa lance empoisonné de désir, luttant, rageant, paniquant. Tu es un amas flou de couleurs qui ne savent plus, qui deviennent noir, tu ressens trop, tout, émotive, fragile entre ses doigts.  Il faut que ça arrête. Tu sens ton souffle te manquer, ta raison s'épuiser. Alors tu fais ce que t'as toujours su faire. Tu le frappes. Un coup qui lui fait enfin libérer tes lèvres, reprenant ton souffle, sortant de son putain d'océan de désir charnel. Il manque plus que du vomis et la scène se répète. Du sang, sur sa bouche, sa belle bouche que tu t'interdis de regarder, ses yeux plissés sous la douleur. « Aie, sacré droite » Il chasse le sang d'un coup de langue, la douleur aussi, chaussant un sourire. Il s'approche encore et tu recules ton poing, en avertissement. Parce que merde, c'était pas sensé arrivé, tu étais perturbé et tu ne savais plus quoi faire à partir de là. Il lève ses mains pourtant, comme celui qui n'as rien fait. « Et tu vois, pas de vomis. Il faut croire qu’Aramis encaisse moins bien que moi. » Tu roules des yeux, baisse ton poing, le regard tout de même guetteur, prête à mordre. Il s'approche, te râle comme le bellâtre étranger qu'il est. « Hvis du trykker mig igen, jeg ikke længere noget opfylder kaereste. Jeg vil tage dig her, på denne forbandede tæller. » Ton regard de feu dans le sien, la tension solide dans l'air qui vous sépare. Sans prévenir, tu attrapes sa lèvre inférieure, celle toute offerte. Tes mains agrippant encore ses vêtements, au niveau de son ventre, prête à y foutre le poing. La serrant férocement, la goûtant en même temps, ce sang coulant lentement dans ta bouche. Tu ne le lâches même pas alors que tu grognes contre lui, articulant lentement chaque mots.

« Kiss me again and I'll fucking tear your mouth appart. »

Tu lui donnes, finalement, ce coup au ventre alors que tu lâche sa lèvre, descend du comptoir pour te diriger vers ses armoires, parce qu'il tarde, merde. Léchant tes lèvres de son sang alors que tu te plains : « I'm still hungry, by the way, i'll be in a bad mood if it don't eat soon. » L'informes-tu, parce que oui, en ce moment, t'étais quand même d'humeur. Autrement, il aurait été en pièces détachés sur son plancher sans que ça n'ai quoi que ce soit de sexy. Tu te hisses sur la pointe des pieds, attrapant un bocal à biscuits, en attrapant un avant de le dévorer. Reposant le pot sur le comptoir, jetant des miettes partout, il l'avait bien mérité, il t'avait donné faim, plus faim.
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Loletina & Felix
all you need is love a coffee
He offered her the world. She said she had her own. She held the world upon
a string, Spun the stars on her fingernails but it never made her happy.
When I look in her eyes Well I, just see the sky.


Je l’ai surprise, c’est le moins qu’on puisse dire. Il faut croire que les baisers et Lola ne font pas bon ménage. Enfin, c’est ce que je me dis alors que je me prends sa rage et son envie de plus, de recommencer oui, directement dans le ventre. Sauf que plutôt que de me cogner à nouveau, elle m’attaque de la plus charmante façon qui soit : à coup de dent. À coup de baiser sanglant. Violent. Je la laisse me marquer, me saigner, non pas sans un frémissement de plaisir. Un soubresaut de contentement, un goût de trop peu se mariant à celui ferreux de ma pureté danoise. Elle sent le dieu vivre dans mon nectar ? Est-ce qu’il l’enivre autant que son baiser, me grise moi ? Je ne crois pas, parce que même pendu à ma lèvre, elle trouve le moyen de parler : « Kiss me again and I'll fucking tear your mouth appart. » Je souris, l’envie me tordant le ventre. M’arracher la bouche ? Mes yeux pétillent presque sous l’impatience de la chose. Je prendrais probablement du plaisir à la sentir me déchirer la bouche, je lui léguerais jusqu’à ma langue si elle le désire. Mais ça n’arrivera pas. Pas tout de suite. Pas quand elle a autant envie de moi, que de me massacrer, que de se venger, que de m’utiliser. La preuve se trouve dans ce coup qu’elle m’envoie en plein ventre. Je gronde tout bas, pas que pour la forme, ça fait mal hein ! Loletina sait cogner, ce qui est une très belle qualité en fait, mais qui s’avère parfois pénible à tolérer. Franchement, je vais finir en petit morceau et je ne suis pas même certain qu’elle finira par me bouffer. Ce qui serait du gaspillage quoi. Je recule de quelques pas, le temps de me redresser, de grimacer aussi. Tsk. Les femmes violents, quelles créatures superbes elles font et à la fois, quelles tortures elles m’infligent. Enfin, pas elles, mais elle. Lola.

Le pire, c’est qu’elle ose se plaindre. « I'm still hungry, by the way, i'll be in a bad mood if it don't eat soon. » Là, impossible de lui résister, tu ris de plus belle, un éclat fracassant, chaleureux. Comme du chocolat chaud, alors que tu retournes auprès de ton four. « Pardon, kaereste, j’ai tardé. » Et là, j’attrape ma baguette pour lancer un sort informulé, histoire que la chaleur soit déjà à la bonne température, mais évidemment, rien ne fonctionne jamais correctement avec cette satanée baguette et alors que je lance mon sort, non seulement le feu s’élève des plaques, mais le bois éclate. Je pousse un jappement de douleur, lâche le bout de bois fendu et fumant, puis fronce les sourcils. Lola ne m’a jamais vu vexé ou frustré, jamais vraiment. C’est bien trop rare chez moi et pourtant. Pourtant je gronde en ce moment, lançant le bois plus loin. La colère virevolte dans mon ventre, celle de Lola lui faisant écho et là, je sens la rage, celle pure, venir. La douleur physique, la vraie, celle imprévue, à cette fâcheuse habitude de tout amplifier. Avant même que mon invitée ne réalise quoi que ce soit, je me tourne vers l’évier et ma tête termine dessous. Le robinet crache à plein régime, engloutissant ma tête et mes pensées, ma colère aussi, mais ça ne suffit pas et je me redresse finalement, semant un chemin liquide derrière moi, alors que je gagne la salle d’eau sans un mot. J’arrache plus que je retire mes vêtements, couche après couche, dans le hall, sur le bord de l’évier, jusqu’à terminer en sous-vêtement sous la douche, que j’actionne. Je ferme les yeux, une fois avalé par les flots, je laisse tout se diluer, comme on me l’a appris, comme je l’ai fait encore et encore. Puis, apaisé, sentant tout juste la curiosité et l’inquiétude, voir l’agacement de Loletina, plus loin, je me décide à émerger.

Lorsque je regagne enfin la cuisine, j’ai enfilé un nouveau pantalon et une serviette trône sur ma tête, pendant jusque sur mes épaules. Je balance aussitôt un petit sourire à Loletina, comme si tout allait pour le mieux. Sauf que c’est le cas. Tout va bien. Tout va mieux. « Pardon, kaereste, une soudaine envie d’eau. Je me mets à ton bacon, avant que tu ne te décides à me massacrer, tant tu es affamé. » Je ris presque alors que je me décide à poser mes poêles sur le feu. Et ma baguette ? Elle attend plus loin, au sol. Je n’ose même pas la regarder, saloperie va. Mais alors que je regarde le bacon se mettre à grillé dans un son familier, j’ose lancer un coup d’œil dans sa direction. « J’aurais dû l’amener aux Ollivander bien avant… elle faisait des siennes depuis un petit moment. » Je tourne la tête vers Loletina et lui souris, comme toujours. « Il faut croire que le bois ne s’adapte pas aussi bien à l’air sec de Londres, que mes poumons. Elle sera plus disposée à m’obéir après une petite révision… » Évidemment hein ! Parce qu’un mangemort sans sa baguette, c’est un peu… non okay c’est vraiment le bordel. Ça m’arrache même un soupire, puis un rire rauque. Putain, le délire quand même ! Je ris tout en retournant le bacon, secouant la tête. « Putain, je ne pensais pas qu’elle exploserait, la gueule que le magister aurait fait en voyant ça, ha ha ha ! » Ah bah oui, moi je préfère en rire, mais je tourne la tête vers elle, encore. « On arrêtera en chemin, à Ollivander j’veux dire. Je verrais s’ils ne peuvent pas me prêter quelque chose en attendant. Quoi que, ça ne peut pas être plus mal… » Je ravale mon envie de rire cette fois et m’occupe plutôt des œufs. J’indique les armoires d’un hochement de tête, « tu mets la table, min elskede ? »
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