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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | Children of the great empire ,
some dance to remember, some dance to forget ( wild young and free ) 20 MAI 2002 & RP DE GROUPE Malfoy sortit la tête de l’âtre et tourna ses pupilles dilatées vers Nott. En se relevant, il épousseta négligemment la cendre qui s’était accrochée à son pantalon, au niveau des genoux. « C’était Eris Burke », annonça-t-il, tentant de rassembler ses pensées. « Une vraie cruche, mais elle n’a pas sa pareille pour dégoter les bons plans. Ça te dirait qu’on fuie tout ça – » Il désigna d’un geste ample et blasé les montagnes de cartons et de malles amoncelées dans l’appartement tout neuf. Ils avaient autant d’affaires que d’espace, soit énormément. « – quelques heures de plus ? Apparemment, y’a une petite sauterie organisée au Pont des Soupirs et les invitations se font par le bouche à oreille. » Traduction : elle l’avait prévenu lui et il comptait bien y trainer Nott, puisqu’il avait le droit. Mais pas que. Son attention se tourna vers l’autre occupant de la pièce, qui effectuait une retraite stratégique en affichant un air digne et particulièrement mécontent. D’un mouvement du menton, Draco désigné à Theodore le fils Lestrange et une entente silencieuse passa dans leurs rictus espiègles : lui aussi, on l’embarque. Aramis était seulement passé voir l’appartement, prendre des nouvelles de l’installation, et il s’était renfrogné en voyant l’Orviétan et les cadavres de bouteilles d’alcool qui ornaient la table basse du salon et la terrasse. Ce n’était pas non plus comme s’ils étaient des ivrognes or something – ils avaient juste eu besoin de se changer les idées. Damn, quel rabat-joie il faisait. En tout cas, le timing était idéal : il y avait souvent plus de représentantes de la gent masculine que de mâles, aux soirées, ces derniers temps. D’aucun dirait que ce n’était pas une si mauvaise chose, mais Draco était un fervent défenseur de la supériorité du sexe fort. Les anciens serpentard agirent d’un même mouvement : un sort de Nott pour que le brun ne pèse pas plus qu’une plume, un de Malfoy pour l’immobiliser, puis le blond se chargea de le hisser sur son épaule comme un sac (ça se paierait assurément, mais ça ne comptait pas, pour l’heure) tandis que son colocataire faisait léviter jusqu’à eux quelques bouteilles ( leur contribution pour la fête, il en fallait toujours quand ça se passait à l’extérieur) et réserves de psychotropes (qui furent fourrées dans leurs poches pour être discrètement passées aux participants une fois sur place). « Off we go ! » Décision prise, paquet matériels et humain embarqués, ils fermèrent l’appart et replacèrent les sorts de protections sur lesquels ils avaient travaillé ces dernières semaines – certainement pas assez shootés pour oublier ce détail. Malfoy grimaça. « Ne nous force pas à te lancer un sort de mutisme, mate. » ( Le rôle d’emmerdeur était celui de Blaise autrefois, et celui de râleur était endossé par Draco ; il enterra cette idée aussitôt qu’elle s’éveilla). Les substances consommées faisaient taire un peu trop efficacement sa consciente et son bon sens, sans doute. Pas question de transplaner dans cet état, cela dit, et il utilisèrent leurs baguettes pour appeler le Magicobus, qui pila net à quelques centimètres à peine de leurs nez en soulevant un nuage de poussière. Stan Rocade n’était plus contrôleur depuis longtemps, mais la femme qui le remplaçait était tout aussi perchée. « Montez vite vilains crapauds, un baiser de moi et vous vous transformerez en beaux Sorciers Charmants. » Malfoy grimaça et l’écarta de son bras libre (les lèvres déjà tendues de la vieille s’écrasèrent dans la porte ouverte et elle lança une flopée de jurons étouffés) et s’installa à l’intérieur, lançant à Nott le soin de préciser leur destination. Il lâcha Lestrange sur l’une des banquettes (bien assez grandes pour trois), mais garda une main sur son épaule pour qu’il ne soit pas expédié au plafond par la violente embardée que fit le bus en démarrant. « Si je lève les sorts, tu promets de ne pas transplaner ? » Il ne lui prendrait tout de même pas sa baguette, il y avait des limites – en ce qui le concernait, il remercierait sans doute par un coup de poing quiconque envisagerait une telle solution pour l’entraîner où que ce soit. « Allez va, déride-toi, je suis sûr que ça va te plaire… Dis-lui Nott ! » Mais peut-être que la situation l’amusait un peu trop (et de façon trop évidente) pour que son plaidoyer rassure Aramis… « Le chat est entré dans la cage aux lutins ? » Lança une voix au-dessus d’eux. Malfoy leva la tête pour voir un type appuyé sur le haut de son siège. « On ne peut plus y faire entrer un Fléreur », répondit-il, et ils échangèrent des sourires de connivence. C’était le mot de passe des fêtards qui pullulaient au sein de l’Elite (celui qu'il fallait donner pour pouvoir passer, une fois arrivé sur place, ou pour se reconnaître entre compagnons nocturnes) – visiblement, le Magicobus était plein de jeunes dont la destination s’avérait être la même que la leur.
limite de mots : 300 minimum.
nb : pensez à mettre en couleur les pseudo des personnages joués que vous citerez, c'est plus pratique ! + vos perso doivent arriver avec une contribution (boissons, jeux, etc).
mdp à fournir à l'arrivée : on ne peut plus y faire entrer un Fléreur (en réponse à la question des jeunes chargés de surveiller les environs : Le chat est entré dans la cage aux lutins ?) |
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WIZARD • always the first casuality Nephtys Shafiq ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5442
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
| Children of the great empire ,
alors on va danser, faire semblant d'être heureux, pour aller gentiment se coucher mais demain rien ira mieux
D'ordinaire, Nepthys ne se faisait pas traîner à une fête, elle y allait en courant, mais ce soir, elle était fatiguée et l'idée de sortir la faisait râler, tandis qu'elle maudissait quiconque avait pu prendre l'initiative.
Elle avait cédé, pourtant, parce que Cersei avait insisté comme une enfant trop enthousiaste, avec ses grands yeux éclairés par cette lubie et que, en toute honnêteté, la brune s'avérait un peu faible, craquant vite sous la pression des caprices innocents de la jeune chanteuse. La blonde l'avait forcé à se bouger et avait décrété qu'elles prendraient le magicobus, filant jusqu'à la rue tandis qu'absente, la brune avait tiré sur une cigarette, fumant une dernière latte avant de s'en débarrasser dans un caniveaux, hésitant à coller un coup de semelle dessus, pour faire bonne mesure. Le véhicule était arrivé trop vite et avait manqué de lui filer une attaque, la poussant à sauter en arrière pour éviter l'impact, le mégot finissant sous les pneus, là où elle aurait dû se trouver. Elle feula, ne retenant même pas un commentaire acerbe mais alors qu'elle se plaignait à nouveau, elle se fit couper la parole. « En route mesdemoiselles, fausses sirènes au faciès de harpie à côté de mes traits vélaniens ! » et inspira profondément, un juron lui échappant sans discrétion tandis qu'elle montait à bord.
Se faufillant entre les sièges et les fous qui voulaient de rester debout, elle se laissa tomber sur une banquette, ramenant son sac sur ses genoux et sentant la bouteille de Whisky Pur Feu peser sur ses cuisses. A cet instant seulement, elle releva le nez, retenant une nouvelle vulgarité. Il y avait Lestrange , évidemment, toujours, partout, enfoiré qu'il était. Déglutissant, cherchant une issue, elle vit que Théo était là et léger nœud se forma dans son estomac alors qu'elle lui adressait un signe de tête assez maladroit. Elle ne savait pas comment se comporter avec lui, comment l'appréhender, les fiançailles la faisaient chier, le fait qu'il soit mangemort la terrifiait mais au final, lui n'était pas si atroce. L'union restait arrangée, forcée et rendant le tout tellement... awkward, trop pour qu'elle puisse gérer ça correctement, clairement. Il y avait aussi une tête blonde familière installée à côté de Lestrange . Filant un cou de menton en direction d'Aramis , elle lança à son cousin « C'est bien de l'avoir amené, au moins ça ne va pas déraper s'il est dans les parages, impossible de s'amuser avec un Lestrange qui vous souffle dans le cou... » siffla-t-elle, passive-agressive tirant sur l'offensive tandis qu'elle ouvrait son sac, d'une main, relevant le col de la bouteille pour montrer le liquide ambré bloblotant suite aux mouvements. Forçant un sourire bravache, de quoi donner le change et cacher l'épuisement, elle releva les jambes pour poser ses pieds sur le rebord de l'assise de la banquette des garçons, entre Aramis et Draco et déjà, ses doigts frappaient un rythme imaginaire, tic le plus agaçant du monde selon certains.
( nb : oui, blobloter est un vrai mot, je suis surprise aussi ) |
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| Toute cette histoire était une très mauvaise idée. Tu n'as pas fait attention, tu as refusé de te poser question, posant une confiance inébranlable en ton cousin par alliance. Tu es conscient des vices, des caresses agressives de la drogue & de l'alcool. Sans accord, tu n'as jamais eu ton mot à dire, te contentant des piques, des regards consternés, gâchés. De tes bras croisés, tu n'avais eu que la désapprobation au bord de tes lèvres. Tu n'as jamais eu d'adoration pour les extrêmes, te noyant dans un contrôle de glace & de menace. Tu ne te perds pas. Tu ne trembles pas. Jamais. Draco en avait décidé autrement, armé de son compère. Ils savent tes désaccords, ton manque d'accord avec eux. Alors ni lui, ni Nott n'ont hésité, ne t'ont laissés tangué.
Les sorts te frappent sans même te laisser le temps de tirer ta baguette. Immobile, figé dans une position de défense, la main sur la baguette, tu pleures déjà le début de ta ruine. On t'assassine d'une legerté tremblante, vacillante. Chargé comme un sac à patate sur l'épaule du blond, tu grondes, passablement agacé. Tu vas les tuer. « Draco. », tu commences dans la douceur, camouflant toute la douleur dont tu vas les avaler. Tu les détestes, bordel. Tu les hais tellement. « Ne nous force pas à te lancer un sort de mutisme, mate. » , ta langue claque. « Tu sais très bien qu'une fois libéré, tu vas me le payer. », ronronnes-tu d'une étrange franchise, cachant sans doute un mal pire que le maître en colère. Il ne t'a jamais vu dangereux. Il n'a jamais réalisé les horreurs qui dormaient sous ta peau, sous tes mots. Même Nyssandra ne suffirait pas à les sauver. « Toi aussi, Nott . », tu le vrilles de tes yeux polaires, murmurant des airs glaciaires dans des royaumes dont tu as le secret. Qu'ils se préparent à fuir l'Angleterre, rien sur terre ne les gardera.
Le magicobus s'arrête brutalement sous le sort. Tu entends les voix, les rires, tes lèvres se tordent dans une grimace. Tu vas leur en faire bouffer des crache-limaces. Foi de Lestrange, si tu mens, tu mangeras Nagini. Le paquet de cartes de tarot sorcier glisse, lourd dans ta poche. La banquette s'écrase dans ton dos, tu grondes d'une douleur sourde. « Tu es trop shooté pour connaître la délicatesse, Malfoy ? », tes yeux clairs le dardent d'un naufrage alors qu'il s'écrase à tes côtés, posant ses doigts sur ton épaule. Un frisson court, ta bouche se tord encore. Les contacts te débectent, même si tu sais que c'est pour éviter de te faire voler au plafond. « Si je lève les sorts, tu promets de ne pas transplaner ? » , tu vas le tuer ou le torturer. Ou bien les deux, tiens. Désagréable au possible, tu siffles ; « Transplaner ? C'est mal me connaître & il y a des choses bien plus amusantes à faire. ». Tu aurais pu être serpent vicieux au lieu de la sagesse des aigles. Tu n'es pas dans la tendresse, ton nom te précède. « Tellement plus amusantes. », lâches-tu. « Libère-moi. », sous ta voix clame un ordre en douceur, en lenteur. A deux doigts de perdre ton masque, tu vas goûter à la fureur froide, laide & trop cruelle.
« Allez va, déride-toi, je suis sûr que ça va te plaire… Dis-lui Nott ! » . Du tac au tac, tu reprends. « Oh, je n'en doute pas le moins du monde, Nott. ». Ils n'ont pas conscience, ils n'ont jamais eu conscience que derrière l'enfant dort des ouragans. Nott , de politesses aimables en hypocrisie détestable, tu sais ce qui vous tire, vous étire. Tu feras l'effort. Tu ne t'enfuiras pas mais tu ne les laisseras pas filer, s'en tirer comme ça. Dans ton ventre gronde une colère amère, éclaire. Elle te griffe les entrailles, vomissant les cauchemars que divulguent chaque entailles.
Ça ne pouvait pas être pire. Ou pas.
Nephtys s'engage, laissant la rage couler, t'armer. Du saut sur la banquette, elle te détaille avec une moue dégoûtée. Tu vas vraiment tous les buter. Cette soirée s'annonçait en dégâts, en gravas. Tu vas finir par tous les détester. Tu roules des yeux à ses mots, susceptible. « Je croyais que c'était ta sale gueule qui pourrissait l'ambiance. », tu dardes du bout de ta langue, sentant l’électricité vous soulever, vous berner. La tension s'accélère, la haine se déplace, te crevasse.
Par Merlin, tu promets, tu vas tous les tuer.
nb : aramis pourra éventuellement prédire l'avenir de certains avec son jeu de tarot pas sûre que tout soit à croire par contre |
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| Le moment avec Gwen a été plus que plaisant – Eris est sortie de sa visite de Barjow & Burke ravie et pleine de questionnements, et surtout, d'une mission future. Tout pour la satisfaire ! Elle est le genre de fille qu'il faut occuper, pour ne pas l'avoir trop dans les pattes.
Ceci dit, quand elle a reçu un hibou avec comme seules indications les coordonnées d'une fête se donnant le soir même, ainsi que la façon d'y accéder... franchement, elle n'a pas pu y résister et a aussitôt contacté d'un côté Daphne Greengrass , dont elle tente de se rapprocher pour en apprendre plus sur elle, et de l'autre Draco Malfoy , avec qui l'échange de bons procédés lui sera sans aucun doute un jour utile. Le blond la méprise et elle est loin de l'ignorer, mais elle préfère jouer l'idiote sur le sujet. C'est plus facile. C'est surtout moins facile de la soupçonner. Puis, une soirée au Pont des Soupirs. Ça peut seulement être intéressant. Elle est déjà installée dans le Magicobus, en grande conversation avec une autre sorcière, quand ses compagnons de soirée arrivent. Elle repère rapidement les hautes silhouettes de Draco et Nott , suivies, surprise!, de celle d'Aramis , qu'elle ne pensait certainement pas voir. Disons que ce n'est pas son type de soirée.
La sorcière, bien court vêtue et pour une fois en talons plats et non pas hauts (le meilleur moyen de se casser une cheville, sinon), laisse sa compagne pour se rapprocher des jeunes hommes et, du même fait, de Nephtys et Cersei , qu'elle connaît surtout de loin (quoique la première vient de se fiancer : elle va devoir l'aborder pour en savoir plus). « Oh, Aramis , si j'avais su que tu venais, j'aurais emmené quelque chose sans alcool pour toi. » Et elle est sincère. Elle a prévenu ses amies, sans réponse de leur part, et s'est donc contentée d'emmener deux shakers de ses célèbres mojitos, sans penser à une alternative non alcoolisée. Son sourire est joyeux, rassurant, et son visage souriant se tourne vers les autres jeunes hommes. « Draco , as-tu vu Daphne ? Elle doit venir, mais... » … pas de rouquine en vue. |
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| « C'était Eris Burke. » L'information mit un certain temps à atteindre le cerveau embrumé de Theodore tandis que la voix de Draco continuait à claironner. Le brun cligna des yeux deux, trois fois avant de hocher la tête en comprenant que son colocataire avait trouvé un plan bien plus intéressant que défaire des cartons. Theo n'était pas ce qu'on pouvait appeler un fêtard, il n'aimait pas forcément les fêtes, surtout pas celles organisées par les familles de l'élite, et évitait au possible les mondanités. Cependant, la drogue aidait à supporter ce genre de soirées et à cet instant précis, tout valait mieux que le déballage de ses affaires.
Son regard brun fixé sur Draco, le jeune Nott tentait tant bien que mal de faire un tri dans ses idées, de rester lucide malgré la substance qui avait envahit ses veines plus tôt. Il savait que Malfoy n'avait pas l'esprit totalement clair lui non plus mais il ne fit aucune remarque. Il avait l'impression d'être comme ces moldus qui boivent de l'alcool à outrance et tentent ensuite de garder la face en prétendant être tout à fait sobre. Il ne prétendait rien, c'était de toute évidence inutile de faire semblant mais il ne cessait de se répéter intérieurement qu'il fallait rester lucide. Il était hors de question qu'il se laisse aller à agir comme un idiot face aux autres qu'ils allaient retrouvé. Nott était quasiment certain que la majorité de ses camarades étaient au courant de sa consommation d'orviétan, néanmoins, il était inenvisageable pour lui de perdre le contrôle en public, surtout devant ces comparses dont Theodore se méfiait indubitablement. Puis, Draco fit un léger mouvement de tête vers un coin de la pièce où se trouvait le fils Lestrange que Theo avait presque oublié entre temps. Il vit un sourire espiègle se dessiner sur les lèvres de son colocataire et alors il comprit ce qu'il avait en tête. Aramis Lestrange allait les suivre, de gré ou de force. Theo se contenta d'un léger hochement de tête, pas exactement ravi de devoir jouer les hypocrites plus longtemps. Il ne prononça pas un mot et se contenta de suivre Draco presque instinctivement, il n'aimait pas particulièrement faire les suiveurs auprès de Malfoy mais dans le cas présent, il souhaitait plus que tout garder les apparences sauves : impossible de laisser paraître la méfiance qu'il ressentait pour Aramis.
Tout se déroula très vite, Theodore, l'esprit toujours ailleurs ne se rendit compte de rien jusqu'à ce qu'il n'entende Draco prononcer le mot de passe. Il crut entendre Aramis et Draco négocier mais le brun ne répondit pas même lorsqu'il entendit son nom. Le moment d'après, Nephtys accompagnée de Cersei s'installèrent à leurs côtés, provoquant ainsi un retour brutal à la réalité chez Theo. Sa fiancée est juste à côté mais pas une parole ni un geste n'est échangé. Theodore ne put s'empêcher toutefois de la contempler, peut-être avec un peu trop d'insistance puisqu'il ne remarqua pas l'arrivée d'Eris jusqu'à ce qu'elle n’interpelle Draco. Soudainement, d'un ton qu'il ne se connaissait pas, Theo lâcha : « Quoi ? Daphne Greengrass doit venir ? » Surpris d'entendre que la rousse anciennement insurgée soit conviée, la question était sortie toute seule. Lorsqu'il vit les visages des autres convives se tourner vers lui, Theo comprit qu'il avait certainement été un peu agressif, ce qui n'était pas tout à fait son intention. « Je demande simplement. » se justifia-t-il avant de finalement, s'enfoncer dans les fauteuils peu confortables du magicobus, ignorant les regards des autres. |
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| Children of the great empire ,
We all have a million bad habbits to kick, not sleeping is one.
Cersei avait passé la journée entière et une partie de la nuit précédente à tyranniser Nephtys et Prendahl afin d’enregistrer le morceau qu’elle avait en tête depuis le début de semaine. Les notes l’avaient hantée toute une semaine, allant et venant, comme une migraine, et peu importe les changements de rythme, d’ambiance qu’elle leur avait imposé, ce n’était toujours pas ça. Ce qu’elle entendait à l’intérieur de sa tête ne correspondait jamais à ce qu’ils jouaient. Et puis il avait suffi que Prendahl, sans doute lassé, ne parte avec un temps de retard, et que Nephtys, sans doute à bout de patience, ne batte la mesure un peu trop vite, pour que le tout soit enfin aux dimensions chaotiques correspondant à la chanson qu’elle avait récrite. Le groupe avait aussitôt enregistré le morceau, puis Cersei s’était laissée tomber dans les profondeurs d’un fauteuil, laissant ses grandes jambes dénudées pendre par-dessus l’accoudoir, aussi satisfaite et comblée qu’après une nuit passée dans les bras d’un sorcier. Elle avait dû sombrer dans un semi-rêve peuplé des échos de leurs accords : quand elle rouvrit les yeux, la nuit était tombée, et Prendahl était parti. Nephtys s’était elle aussi endormie, assise sur le canapé voisin du fauteuil de Cersei. La batteuse avait les sourcils froncés et secouait la tête dans son sommeil. Tap. Tap. Tap. Cersei tourna la tête vers la fenêtre, et réalisa ce qui l’avait réveillée : un hibou grand duc, tappant son bec contre la vitre, une lettre attachée à ses serres. C’était Draco Malfoy qui les invitait à une soirée au Pont des Soupirs… Dix minutes plus tard, Cersei avait réveillé une Nephtys furieuse, avait jeté une écharpe sur sa nuque (qui ne pourrait sans doute rien faire pour couvrir son short et son haut noir qui laissait apparaître son nombril) et les deux sorcières étaient descendues accoster le Magicobus, destination le Viaduc Enchanté. Dès qu’elle eût grimpé les marches du Magicobus, Cersei repéra immédiatement les cheveux blonds de Draco , et alla s’asseoir sur la banquette en face de lui, suivie de Nephtys . Aussitôt installée (n’importe comment, comme à son habitude, les genoux repliés contre sa poitrine, ses bottes sur la banquette) Cersei remarqua les voisins de Draco , dont le visage lui disait vaguement quelque chose, mais dont les noms ne lui revenaient pas. Mais à la tension immédiate, Nephtys était bien plus familière avec qu’eux qu’elle. Le premier ne quittait pas la batteuse des yeux, quant à l’autre … « C'est bien de l'avoir amené, au moins ça ne va pas déraper s'il est dans les parages, impossible de s'amuser avec un Lestrange qui vous souffle dans le cou... » Cersei observa le visage du sorcier, impassible, glacial. Un Lestrange . « Je croyais que c'était ta sale gueule qui pourrissait l'ambiance. » Cersei posa un regard étonné vers Draco , lui posant la question silencieuse « On va bien à une fête, non ? Qui tu ramènes, là ? ». Brisant l’échange glacial de Nepthys et Lestrange , une sorcière brune tituba vers eux, réussisant à maintenir son équilibre malgré les embardées du Magicobus. « Oh, Aramis , si j'avais su que tu venais, j'aurais emmené quelque chose sans alcool pour toi. » Maintenant, Cersei connaissait son nom entier… Elle l’aurait sans doute oublié dans les prochaines minutes. « Draco , as-tu vu Daphne ? Elle doit venir, mais... »Cersei était ravie que la sorcière se soit jointe à eux. Elle préférait son sourire jovial aux tronches d’enterrement de Nepthys et des autres sorciers autour d’elle. « Quoi ? Daphne Greengrass doit venir ? ... Je demande simplement. » demanda le voisin de Draco , celui qui avait longuement fixé Nepthys. « Daphné ? Est-ce qu’Astoria va venir avec elle ?..." Et Prendahl ? » s’interrogea Cersei en se tournant vers Nephtys . « On aurait peut-être dû l’avertir, non ? » Cersei savait que leur guitariste ne s’entendait guère avec Draco , mais sans lui, il manquait définitivement quelque chose à la soirée. Peut-être Nephtys aurait-elle une idée pour réparer l’erreur…
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| « Compte sur moi. » avait-elle promis avant s’écrouler dans ses couvertures pour la millième fois de la journée. Ça manquait de vie, dans celle de Daphne, depuis un moment. Plus la faute de Père et Mère, et de leurs nouveaux regard, de leurs nouveaux sourires. Plus la faute d’Astoria, qui semblait lui avoir pardonné déjà totalement ce qu’elle avait du mal à se pardonner à elle-même. Plus la faute des autres, en réalité, puisqu’il était temps, un jour, d’admettre la sienne. Elle n’osait plus trop mettre le pied dehors tant que ce n’était pas une nécessité, et elle se cloîtrait entre les murs de son manoir – ce manoir qu’elle avait tant voulu quitter – comme pour croire qu’elle serait en sécurité ici plus qu’ailleurs ; comme s’il était plus agréable de baigner dans son mensonge chaque heure de sa vie, plutôt que d’aller affronter l’extérieur, quitte à ce qui s’en échappe soit pire que ce qu’elle osait imaginer alors. Daphne avait perdu le sens de l’amusement, et ne côtoyait le monde généralement lorsque les Greengrass hébergeaient des soirées fantaisies, élitiste (à vomir d’hypocrisie) comme ils savaient si bien les faire. Elle se contentait de ces rapports sociaux, ces discussions de canapé, ces rires forcés jusqu’à vingt-trois heures, avant qu’elle ne décide d’aller se coucher. Evidemment, Wyatt entretenait cette étrange phobie naissante de l’extérieur, de la foule : il ne l’obligeait pas à rester. Pas avec des mots, du moins. Mais c’était tout comme. Wyatt Greengrass avait de l’expérience dans la séquestration de ses propres enfants.
Seulement, Daphne avait du en arriver à cette conclusion : elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Une rousse qui attend. Qui attend que la vérité explose, bien qu’elle soit incapable de, ne serait-ce qu’en douter. Pas consciemment. Mais il ne fallait plus attendre. « Il n’arrive jamais rien à ceux qui attendent sagement qu’il leur arrive quelque chose » disait sa mère. Si les mots d’Hortense Greengrass ont souvent sonnés acrimonieux, outrancier et profondément inutiles aux oreilles de Daphne, force était de constater qu’elle savait imprimer les dictons et expressions toute faites, qu’elle lisait dans ses magazines, dans votre crâne pour le restant de vos jours. Pourtant, Daphne se rappelait chaque jour de nouvelles images de sa vie (vraiment ?) qu’elle n’arrivait ni à comprendre ni à resituer, et chaque jour elle s’enfermait un peu plus dans cette angoisse que ce qu’elle voit soit ce qu’elle craigne, et qu’elle doive cesser ce petit jeu dans lequel elle trouvait une quiétude suffisante pour accepter de s’en sentir captive. Ce jour-là, Daphne avait passé sa matinée à réfléchir sur la question, enroulée dans ses grosses couettes de soie. Elle ne s’était pas levée pour manger à midi, ni pour rejoindre le reste de la tribu à l’étage inférieur. Elle n’avait bougé que pour attraper son téléphone lorsqu’Eris l’avait appelée pour lui proposer une soirée au Pont des Soupirs. Dans un premier temps, elle avait pensé à dire non immédiatement. D’abord pour poursuivre sur sa lancée, mais aussi parce qu’elle savait ce que les jeunes téméraires aller y faire, et que ça aurait pu lui plaire fortement à elle aussi si elle avait été en mesure de faire confiance à sa baguette. Baguette qui refusait de fonctionner, ou qui lui jouait des tours sept fois sur dix. Cependant, alors qu’elle écoutait Eris lui annoncer le programme, elle perçut l’opportunité de cette sortie ; la possibilité de récupérer des fragments d’elle-même, éparpillés un peu partout depuis qu’elle n’était plus que la poupée de porcelaine aux longues robes qui ne sortait plus de chez elle. Elle ne pouvait plus s’offrir le luxe d’être passive et de laisser passer la vie ; l’idée la frappa comme un éclair, elle s’embrasa presqu’instantanément, brûlait déjà d’impatience. Comme une maniaco-dépressive qui passe d’un extrême à l’autre pour un rien. Alors elle avait juste répondu « Compte sur moi. » et avait raccroché.
En chemin, la panique la repris quand elle se demanda qui d’autre serait présent. Elle avait oublié de poser la question à Eris. A la réflexion, une soirée seulement avec Eris n’aurait pas été plus mal. Daphne n’était pas dupe, même si elle s’abrutissait sûrement en n’allant plus nager dans les foules : elle savait qu’elle n’était pas la bienvenue partout, et surtout pas auprès de tout le monde. Le sursaut que lui provoqua l’arrivée du magicobus interrompit ses pensées angoissantes, et la fit vaciller au point qu’elle manqua de s’écraser au sol. « Eh là, arrête dont la bièraubeurre et recoiffe ta tignasse de feu, sorcière, la prochaine fois tu n’entres pas dans mon carrosse ! » Daphne fronça les sourcils et lâcha un soupir avant de se décider à monter. Elle se demanda quand même si ce que cette vieille pie avait voulu dire par « sorcière », c’était une drôle d’insulte pour des protagonistes du monde magique. Ce qu’elle remarqua en premier furent les cheveux bruns d’Eris. Merci Merlin ! Immédiatement après, elle aperçut un à un les autres qui étaient déjà là. Aramis, qu’elle connaissait surtout via sa sœur. Nephtys et Cersei qu’elle connaissait surtout de vue et qu’elle espérait ne pas avoir à convaincre de sa bonne fois. Theo qui n’avait sûrement pas du tout envie de la voir. Et Draco… dont la présence évidente se passait de commentaires, et dont elle fut plutôt soulagée d’apercevoir la blondeur. « Draco, as-tu vu Daphne ? Elle doit venir, mais... » Elle se rapprochait doucement de la petite bande qui ne l’avait pas encore discernée. « Quoi ? Daphne Greengrass doit venir ? » Oui, sa présence risquait décidément de jeter un froid. « Daphné ? Est-ce qu’Astoria va venir avec elle ?... Et Prendahl ? » Il est encore temps de faire demi-tour, rouquine… « Le chat est entré dans la cage aux lutins ? » hein quoi. Un type venait de débarquer de nulle part et lui barra la route. Il avait déjà l’air assez entamé, à deviner par la couleur de ses yeux et l’immense impatience avec laquelle il attendait la réponse. Que lui avait dit Eris déjà ? « On ne peut plus y faire entrer un Fléreur ? » Visiblement apaisé, il lui laissa la place de faire un dernier pas avant d’atteindre son groupe. « Les autres, je ne sais pas, mais moi, oui. » Sourire assuré pour ne pas avoir l’air d’un moineau dans la fosse aux lions (elle n’avait néanmoins plus cette prestance qui la rendait intéressante même auprès de ceux qui ne pouvait pas la blairer) « J’ai apporté ça (elle brandit une bouteille de rhum de groseille) et des fioles d’Elixir d’euphorie, faites maison. » c’est-à-dire celles dans lesquelles on rajoute quelques gouttes d’Excess, pour améliorer l'effet. De quoi mettre tout le monde d’accord, non ?
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