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sujet; LOUIS WERNER / beaux esprits mangeurs de coeurs

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Louis Werner
feat charlie cox • juice

   
Death Eaters • Inventé
• nom complet ; Louis Werner, sans autre fioriture. • surnom ; Il n'en a pas, si ce n'est son nom de famille, parfois. • naissance ; 5 juin 1970, Sainte-Mangouste. • ascendance ; Sang-mêlé purifié. Il n'y a pas eu de moldus, ou de nés-moldus, dans l'arbre généalogique depuis longtemps, mais la renommée d'un peintre moldu portant le même nom a remis en doute cette question et les Werner n'ont pas accédé à la liste des Vingt-huit Sacrées. • camp ; Celui du Magister, celui des gagnants. • métier ; Louis est un musicomage, soit plus précisément un violoniste membre du très célèbre Orchestre Symphonique Sorcier d'Angleterre. Il y est premier violon depuis deux ans, après la mort mystérieuse de son prédécesseur. • réputation ; Insaissable Werner, très bon chic bon genre, toujours à la pointe de la mode, des tendances, toujours la it girl à son bras, toujours un sourire aux lèvres. Un homme qui n'a l'air de rien, qui cache bien son jeu. • état civil ; Fiancé pour la, oh, cinquième, sixième fois ? À une femme quelconque, magnifique évidemment, mais qui ne fait jamais long feu à son bras. Quoique celle-ci semble avoir du potentiel. • rang social ; Mangemort, à titre d'informateur. C'est un sorcier de salon, mais il a son utilité et ses contacts. • particularité ; Aucune qui soit magique. • patronus ; Jadis, son patronus était un majestueux toucan, mais depuis que la Marque a été apposée sur son bras, plus une trace de l'oiseau. • épouvantard ; Des mains tranchées, les siennes. Les doigts brisés, chaque articulation soigneusement cassée, le tout coupé aux poignets. • risèd ; Une renommée mondiale, ce qui se concrétise peu à peu, laissant le Risèd montrer l'image de l'homme qu'il est en ce moment, celui qu'il a désiré être. • animaux ; Il a possédé une rebut, malheureusement échappée depuis la chasse d'Halloween. Outre ça, aucun animal : il n'a pas de temps pour cela. • baguette ; Bois d'acacia, 26.7 centimètres et crin de licorne. La baguette est têtue, mais subtile, s'adaptant au caractère obstiné de son propriétaire et à sa force tranquille. Le crin de licorne original a d'ailleurs été remplacé par un nouveau, puisque mort, épuisé; ce cœur est difficile à soumettre à ce que l'on appelle trivialement les Forces du Mal. Elle est mince et élégante, courbée et plutôt souple.

   
The stars have faded away
► Avis sur la situation actuelle : Les Werner ont attendu cette situation pendant si longtemps que Louis ne peut qu'être très satisfait de la victoire du Magister – et encore plus qu'il est dans ses rangs, malgré tout le terrible poids que cela met sur les épaules du violoniste. C'est un cadeau, un privilège, que d'être un Mangemort. Sa famille a toujours été obsédé par la purification du sang, surtout depuis l'affront fait lors de la parution de la liste officielle des Vingt-huit sacrées, et cette éducation a laissé des traces indélébiles dans son esprit. Il est dans le camp des gagnants et la jubilation est au rendez-vous, même si les menées des insurgés sont agaçantes et qu'il est bien temps de mettre un terme à leurs idioties. Il n'est pas pour jouer leur jeu de bombes et d'explosions, c'est un partisan de la finesse, mais ça lui va bien de prétendre cela alors qu'il est un simple informateur. Quant aux rebuts, il s'est porté acquéreur d'une jolie fleur aux doigts agiles, mais la garce a réussi à fuir lors de la chasse d'Halloween et il en est fortement agacé. Tout juste quand il arrivait enfin à quelque chose avec elle...

► Infos en vrac : Il a fait ses classes à Serpentard et a fait partie, bien évidemment, de l'orchestre de l'école. Violoniste et donc œuvrant de ses mains, il s'est toujours retrouvé très dédaigneux de tous les travaux manuels. Il a eu, en conséquences, des notes atroces en Botanique et en Potions, ce qui l'a discriminé d'office pour la place de préfet qu'il aurait bien voulu avoir. Sans parler des devoirs à moitié complétés, pour ne pas avoir d'ampoule aux doigts à écrire trop longtemps. Comprenez qu'en additionnant tout cela, son bulletin n'a jamais eu rien de glorieux. Il possède l'oreille absolue, active, un grand atout pour sa profession. Le bavardage inutile l'agace et il impose donc le silence à ses compagnes, autant que possible, comme il l'a fait à sa rebut, quand elle était encore sous ses ordres. Louis a eu un nombre plutôt impressionnant de fiancées et de conquêtes, choisissant chaque fois les heureuses élues dans un bassin de jolies jeunes femmes qui lui servent seulement d'objet à exhiber en société. Des propriétés à laisser tomber dès qu'elles deviennent trop exigeantes, ou trop ennuyantes. S'il croit bien en voir eu cinq, le nombre exact serait plutôt neuf, en comptant celles à qui il s'est lié à l'étranger. La mémoire oublie si rapidement. Exigeant et perfectionniste, il ne tolère pas l'échec, ni l'erreur. Fils unique, enfant chéri de ses parents, il a grandi dans la bourgeoisie sorcière et avec des moyens financiers conséquents. Sa famille verse dans l'art, le mécénat, les grandes collections. Fraîchement diplômé de Poudlard, il a été repéré par un orchestre étranger jeune et contemporain – le Swiss Nothing – qui l'a fait voyager et se construire une réputation de violoniste aussi terrible que virtuose. S'il accepte parfois de se produire en solo, il préfère nettement faire partie de ce tout qu'est un orchestre. Pas de désordre dans sa vie, ni dans quoi que ce soit : tout doit être soigneusement fait, placé, rangé, ordonné. Louis vit pour la musique et considère donc bien d'autres choses comme étant inutiles et futiles. Bien habillé, bien coiffé, la barbe bien taillée, il accorde un grand soin à son apparence, en toute sobriété toutefois. Offre majoritairement une façade souriante, blagueuse, plus légère, correspondant à l'image qu'on veut bien avoir de lui. Il se révèle, en privé, plutôt ombrageux et cassant. Moins cruel que ses congénères, le Mangemort a tout de même eu de quoi torturer efficacement sa rebut, lorsque celle-ci se montrait récalcitrante. Moins cruel, mais plus insidieux. Rapidement ennuyé et blasé. L'ambition est une mauvaise maîtresse, mais à son sens, tous ceux qui tombent le font parce qu'ils tentent de grimper les échelons trop rapidement : il faut plus de finesse. Hautain et supérieur, il respecte et considère à peine une poignée de personnes. Ne porte aucun bijou. Considère son sang mêlé comme son seul réel défaut. Bon acteur, menteur sans difficulté, bel hypocrite. La compétition sort le pire de lui et il est prêt à tuer ses rivaux si la situation l'exige. Curieux de connaître ce qui se fait en musique, il écoute de tout et se présente à plusieurs concerts, des plus trash aux plus classiques. Rares sont ses crises de colère, mais elles sont fulgurantes. Il ne se prétend pas séduisant, mais il a un certain charisme, couplé à une voix paisible et rassurante, chaude. Pour quelqu'un qui peut être aussi antipathique, c'est un avantage. La musique a fait de lui un homme patient. Toute activité qui le fait suer – excluant le sexe, disons – ne trouve pas grâce à ses yeux. Le sport, l'activité physique, c'est pour lui aussi trivial qu'inutile et réservé à la plèbe.


   
Nothing compares to you
• pseudo & âge ; deadpool, 24 ans. • comment as-tu trouvé le forum ? J'y suis déjà, avec trois crétins. • ton avis, tes suggestions ; plus de rhum ! • connexion ; Je passe ma vie ici. • quelque chose à ajouter ?:russe:.

   
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Here comes the hurricane
where the devil hides

   
dead from the inside
(mai 2002) Il s'assit à la table. Y est menotté un homme, frêle, les yeux farouches pourtant. Il arbore une large blessure au front, dont le saignement a cessé. Louis est impassible, son visage ne laissant pas même paraître un soupçon d'intérêt pour la personne devant lui. Il a ses lunettes, son élégant complet bleu, un parchemin et une plume autoencrée, vibrant contre le parchemin, attendant les ordres. « 22 mai 2002, 11 heures, Azkaban. Interrogatoire avec la personne de Vincent Parasco. Responsable, Louis Werner. » La plume inscrit tout sur le parchemin, rapidement, le satisfaisant tout à fait. Azkaban n'est pas son lien préféré, mais le criminel n'est pas assez important pour se mériter un interrogatoire au Ministère, ni avec un autre homme que lui. C'est de toute façon ce à quoi il sert. Carrow a torturé Parasco quelque peu avant de le lui laisser, dans un état plutôt positif d'ailleurs. Le bougre se ramollit. Son poste risque bientôt d'être vacant, si cela continue.
Impénétrable, il fixe l'autre homme sans ajouter quoi que ce soit. Le laissant mijoter. Moisir, même. Un insurgé. Caoturé lors de la rafle des campements Audacieux. Un ancien Serdaigle. Il a craché au visage des Mangemorts. Une teigne. Il ne le connaît pas. Plus vieux que lui, un peu, de quelques années.
« Tu comptes me regarder jusqu'à ce que je meure ? » L'exclamation de l'insurgé lui fait étirer un fin sourire appréciateur. Il voit bien pourquoi Carrow le lui a laissé aussi vif, finalement. Un cadeau. Un plaisir à venir. Il savait qu'il s'amuserait bien avec cet homme à la langue apparemment bien pendue. « Mort, vous serez encore plus inutile que vous l'êtes déjà. C'est la seule explication qu'il consent à lui donner. Louis Werner est un homme patient. Très patient. C'est pour cela qu'il est doué. En musique comme en interrogatoire. Commençons. »

Le sort est informulé et aussitôt, Vincent hurle - hurle et hurle encore, jusqu'à perdre la voix, jusqu'à ce que le sang coule sur son menton.

Merlin, qu'il hurle.


(novembre 2000) Il a mal. Tellement mal. Il est recroquevillé devant le Maître, tenant son bras dans sa main, la mâchoire tellement crispée qu'il en a mal à la tête, aux dents, à la nuque. La peau est encore vierge, encore lisse, mais il sait que ce ne sera bientôt plus le cas. N'est-ce pas ce qu'il voulait ? Oui. Il le veut encore. Il l'a voulu et il l'aura. « Regarde-moi dans les yeux. » Louis desserre ses dents, sa mâchoire s'engourdissant trop, et ose relever ses yeux sombres des pieds du Lord jusqu'à ses genoux. Jusqu'à ses cuisses. Jusqu'à son ventre. Jusqu'à son cou. Jusqu'à son visage. Inspiration. Expiration. Jusqu'à ses yeux. Le regard noir qui sonde le fond de son âme, qui réveille toutes les peurs qui s'y terrent. Il tremble, il ne respire plus, sa gorge est serrée, ses poumons le brûlent. Lord Voldemort éclate subitement d'un long rire qui le glace jusqu'aux os et lui fait fermer les yeux. Le Werner est loin de sa superbe, en cet instant, sanglant, tremblotant, la peau froide comme la pierre.
Il a travaillé longtemps. Il a servi les Mangemorts en affichant clairement son but. Son ambition. Il a baissé la tête, enduré les commentaires, les coups, les sorts, rendu chacun d'entre eux aux envoyeurs. S'est fait un nom. Still waters run deep, dit-on, et il en est le parfait exemple. Personne n'a jamais eu vent de ses capacités, de ses connaissances, de ce qu'il a pu apprendre lors de ses voyages avec le Swiss Nothing, de quoi sa musique peut être faite.
La baguette de l'homme se lève. « Montre-moi ton bras. » Le violoniste réussit à se redresser. À se lever du sol, même, malgré sa tête qui tourne, et à exposer la chair nue et pâle de son bras à Voldemort. Il fixe la baguette, L'anxiété mordant ses organes comme un animal vorace. L'anxiété. La peur. Il est prêt, pourtant. C'est ce en quoi il croit. C'est un pas de plus vers la pureté, vers l'absolution, vers cette reconnaissance si longuement recherchée par sa famille et par lui-même. C'est ce qu'il veut.

Le sort est jeté.
La noir couvre ses yeux.

Il hurle.

Merlin, qu'il hurle.

   
bloodflower
(juillet 2001) La sonate s'achève, dans une dernière note douce à son oreille. Quel plaisir d'avoir quelqu'un pour exécuter ses pièces favorites à domicile, sans qu'il ait à se déplacer et sans devoir payer pour cette prestation privée. Dommage que la chose soit encore à perfectionner. Il fait un geste de la main pour ordonner à Blair de recommencer. Il a évacué le bavardage inutile de sa vie et il se contente donc habituellement de signes, de regards, pour se faire comprendre, et la rebut a eu intérêt à en percevoir rapidement les moindres subtilités. Parce que Louis est un homme de retenue, ses réactions sont subtiles. Difficiles à mesurer. Elle tremble. Ça se comprend. Il est 3 heures du matin et cela fait sept heures qu'il la fait jouer sans relâche. Patiemment assis dans son fauteuil. Vera est partie dormir, le laissant à son obsession, seul avec la rebut et le violon. À son mince sourire narquois alors que la jeune fille recommence la même sonate. Elle hésite, pourtant, elle est plus lente, plus que demandé pour cette pièce. Elle ose même s'interrompre, et pire encore, parler : « Monsieur... » Un geste de la main, interrompant tout de suite sa plainte. Pas pour l'écouter, oh non. Les misères d'une rebut ne l'intéressent pas. Il n'y a que la musique qui l'intéresse – que la musique qui justifie qu'elle soit là. Le sorcier retire lentement ses verres fumés, fixant des yeux paisibles sur elle. Un regard brun, à la couleur chaude, mais terriblement froid. « Je ne suis pas encore satisfait, Blair. » La voix également est chaude, mais trompeuse, doucereuse. Sans ses lunettes, il voit bien les doigts enflés de l'adolescente, la peau qui pèle, les ongles brisés, les croûtes des blessures qui se referment à peine, se rouvrant à chaque jour. N'est-ce pas le but ? Il n'avait pas besoin d'un rebut, mais il a choisi Blair. Il a choisi une adolescente douée en musique, presque encore une enfant, pour en faire ce qu'il voulait, pour la blesser, pour la briser. Parce que ça l'amuse. Le même geste de la main, la baguette tournant cette fois entre ses doigts, menace silencieuse. La punir par la magie n'est pas son genre, mais cela a toujours son effet. « Recommence. » C'est le seul mot de plus qu'il lui consent. Il la fera jouer jusqu'à ce que le jour soit levé. Jusqu'à ce que le sang coule une nouvelle fois. Alors, seulement il sera satisfait, pour cette nuit.


(mars 2001) Les enchères n'élèvent pas spécialement de passion en lui, ni d'intérêt. Il est sur place parce qu'il le doit, parce que c'est sa responsabilité. Parce qu'on le lui a demandé. Il est un Mangemort. Un jeune Mangemort, dont la Marque semble encore le brûler jusqu'au fond de ses entrailles (comme il a hurlé, bon sang, il a hurlé). C'est la première fois qu'il se plie à cet exercice mondain, parce qu'on l'exige de lui. Vera est à son bras, rieuse, exhibant l'imposant solitaire qui trône à sa main droite, symbole de victoire, qu'il l'a choisie. Louis a posément répondu aux questions des journalistes, avec toujours ce fin sourire amusé, avant d'aller prendre place dans la salle du Ministère de la Magie. Personne ne sait qui sera mis aux enchères, aujourd'hui, mais on chuchote que ce seront surtout des élèves de Poudlard. Rien de bien intéressant, en somme, mais il devra quand même trouver quelqu'un.

La gracieuse silhouette d'une jeune femme, la fille de Rabastan Lestrange apparemment, s'avance sur l'estrade. Le spectacle commence. Défilent devant les yeux de la petite assemblée des hommes, des femmes, majoritairement des adolescents, oui, mais également des adultes, rapidement achetés. Lui n'est pas encore satisfait. Il est patient. Ses yeux s'attardent sur la prochaine rebut présentée.

Une adolescente. Trop mince, mais jolie malgré ses traits terreux et ses yeux éteints. De longues mains de musicienne. Des cheveux roux en bataille, emmêlés. Il aime bien les rousses. Il se redresse un peu, vaguement intéressé, à l'écoute des informations distillées par la voix féminine : « Blair Hughes. Sorcière de sang-mêlé, son père était un moldu. Elle a été scolarisée une seule année à Poudlard et était répartie à Poufsouffle. Lors de l'année 1997-1998, elle a aidé l'Indésirable n°1 à infiltrer l'école de sorcellerie Poudlard et a participé aux projets de mutinerie des rebelles connus comme les insurgés. Musicienne, elle est violoniste... » La voix poursuit, mais Louis a entendu ce qu'il attendait sans le savoir – il lève son carton bien haut, à la surprise de Vera, dont il peut voir l'expression interloquée du coin de l’œil. « Nous avons une offre ! Nous rappelons que les enchères débutent à dix Gallions. Dix Gallions. Sa voix toujours mesurée, agréable. Dix Gallions, une fois, qui dit mieux ? Dix Gallions deux fois... Adjugé à Sir Werner pour dix Gallions. Veuillez récupérer votre marchandise et acquitter son prix à la fin de la cérémonie, lors du tatouage. Rebut suivant... » Personne n'a été contre lui. Qui voudrait d'une adolescente de quatorze ans, mal nourrie, maigre comme un clou ? Lui. Lui la veut. Il doit avoir une rebut, parce qu'on le lui demande, parce que c'est son devoir, parce que c'est un privilège. Il n'en a pas besoin. Il n'a pas besoin de Blair Hughes, mais il sait déjà ce qu'il fera d'elle.


to live, to die, to play
(décembre 1992) Ses doigts sont en sang, mais il n'a de cesse de jouer. Ils ont un concert demain, un des plus importants depuis qu'il est entré dans le Swiss Nothing. Il se doit d'être parfait. Il sait que les sorts pourront soigner ses blessures, que le sommeil l'aidera, mais il ne peut pas se soigner, il ne peut pas dormir : il doit jouer. Lui qui pensait entrer dans un petit orchestre bas de gamme, une première marche pour se faire un nom et monter ensuite les échelons, s'est retrouvé pris au piège. Par passion, surtout, par amour également. Louis n'a jamais été plus sociable que nécessaire, mais il aime les autres membres de l'orchestre. Forcément, à force de voyager, orchestre itinérant qu'ils forment, ils se rapprochent, se connaissent, vivent ensembles. Il n'a jamais réussi à être proche de sa famille, n'a jamais eu de frère ou de sœur à qui s'accrocher, et ses contacts avec les autres Serpentard de sa promotion sont ténus, épisodiques, quand il revient en Angleterre plus de deux jours, soit presque jamais.

Ils jouent à Moscou, ce Noël. Les pièces qu'ils doivent jouer sont russes, nouvelles pour eux, durement pratiquées, mais il n'est pas à la hauteur de ce qu'il attend de lui-même. Ce sont des classiques. Ils jouent devant les officiels de la Russie, devant un grand rassemblement de chefs. Ses doigts dérapent sur une corde, brusquement, celle-ci entaille la chair tendre, déjà charcutée, mais il tient sa langue, continuant de jouer de l'archet toujours plus rapidement, plus près, avec frénésie. Il est tard, si tard, le jour devrait bientôt se lever. Il ne cesse pas, pourtant, et quand il pose son violon, enfin, il lui reste à peine deux heures pour se reposer avant la répétition. Tout le monde dort. Il va se glisser dans le lit de Charlotte, la jolie Française qui est voisine de lui côté violons, enfouissant son visage dans son dos, sous la masse de ses épais cheveux bouclés. « Louis ? Un marmonnement incertain, ensommeillé. Shh. » Juste ça, pour la rassurer, pour qu'elle ne parle pas plus, avant de s'endormir comme une bûche, ses mains grossièrement bandées entourées autour d'elle.


(septembre 1998) « Tu quittes l'orchestre ? Je rentre en Angleterre. Mais... le... le Magister... n'es-tu pas plus heureux ici ? Loin de toute cette politique ? Non. » Sa voix est dure, sur ces derniers mots, avant qu'il tourne les talons pour aller ramasser ses dernières affaires, abandonnant Svetlana là, les bras ballants, le visage sillonné de larmes. Il a uniquement prévenu le responsable de l'orchestre et pas ses compagnons, comptant sur la discrétion de ce premier pour filer à l'anglaise en pleine nuit. Il faut croire qu'il a eu trop foi en celui-ci... La harpiste est venue directement le confronter, à peine leur pratique terminée. Maintenant, il est certain que tout le monde va le savoir. Son portoloin est déjà réservé, celui de retour au pays; il va devoir le faire avancer de quelques heures.

Foutus emmerdeurs.

L'homme plie soigneusement ses vêtements dans sa valise, range son violon dans son étui, avec encore plus d'attention. Ses lèvres sont pincées, serrées, ses yeux mobiles, nerveux, sautant d'un objet à l'autre. Il ne veut rien oublier en Suède. Toute sa vie tient dans cette valise et cet étui. Surtout dans l'étui. C'est son billet de retour en Angleterre. Une audition, dans deux jours, pour l'Orchestre Symphonique Sorcier d'Angleterre. Deuxième violon. Ce n'est pas l'idéal, mais c'est tout de même une position prestigieuse, dans un des meilleurs orchestres du monde magique. S'il est retenu, il pourra rester au pays sans crainte.
Revenir, c'est montrer patte blanche. C'est se soumettre à celui qui a réussi à imposer la loi du sang aux sorciers. C'est revenir dans ce monde où il a grandi, où son esprit s'est modelé. A-t-il hâte ? Oui. Non. Il ne sait plus. Il revient parce qu'il doit revenir, parce que c'est le meilleur moment, celui rêvé. Le Serpentard reprend brusquement son souffle, retenu depuis trop longtemps lui semble-t-il, avant de boucler sa valise pour de bon. Il va quitter le Swiss Nothing sans un regard, sans un regret. Il a vécu de belles années, au sein de l'orchestre itinérant. Il s'est fait un nom, une réputation. Il est prêt.


young years
(octobre 1984) Une ombre impérieuse vient obscurcir son champ de vision. Il relève lentement la tête, fixant ses yeux sur la silhouette de Minerva McGonagall, qui le fixe avec son habituelle expression sévère. Il faut dire qu'au lieu de pratiquer le sortilège de Transfert, celui-ci s'applique plutôt à faire tourner sa baguette entre ses doigts et à reproduire les mouvements de son archet avec celle-ci, bien planqué dans son coin. Pas assez discret, apparemment. Ce n'est pourtant pas cela qu'elle vient lui reprocher, laissant tomber un rouleau de parchemin sur sa table : « Werner. Est-ce que je peux savoir pourquoi vous ne m'avez remis que la moitié de votre devoir ? La voix de McGonagall est sèche et il lui offre en retour qu'un regard blasé et une réponse laconique. Je ne voulais pas me faire d'ampoules à trop écrire, surtout que je ne vois pas l'intérêt de ce travail. » Il voit nettement les ailes du nez de la sorcière frémir et son expression se durcir encore plus. Ce n'est pas la première fois qu'il confronte la professeure de Métamorphose – par son complet désintérêt à faire quoi que ce soit en classe, à remettre des devoirs intégralement rédigés, ou son habitude de tout simplement ne pas se présenter, sans aucune autre excuse que je n'en avais pas envie. Cette fois semble pourtant de trop. Sa main reprend le rouleau de parchemin et avant qu'elle retourne à son bureau, la sorcière ajoute, implacable : « Puisque vous êtes tellement au-dessus de tout cela, ainsi que de la nécessité de vous exercer à la métamorphose, vous accepterez bien de passer une retenue, ce soir, avec Mr Filch. Vos précieuses mains seront idéales pour récurer les armures. Je ne peux pas, j'ai une répétition ce soir. Votre horaire ne m'intéresse pas, Werner, 19 heures, ce soir, au bureau de Mr Filch. Si vous ne vous y présentez pas, je retire 20 points à Serpentard et votre prochaine retenue sera avec Mr Slughorn, qui sera très heureux d'avoir quelqu'un pour éviscérer ses crapauds. » Louis en mord sa langue pour ne pas répliquer, son expression devenue furieuse. Il la déteste. Un jour, il se fera un plaisir de faire payer cette vieille harpie.


(septembre 1981) Il y a de l'appréhension, dans le visage du jeune Louis Werner, qui sait bien qu'il sera réparti en dernier – après Bill Weasley, même, A venant avant R. Il a toujours su qu'il irait à Poudlard. Il a été un enfant précoce en magie, avide d'en apprendre plus auprès de sa préceptrice, il est un sorcier digne de ce nom, mais être dans l'école, c'est... autre chose. Puis, l'école a bien failli ne pas être ouverte cette année. Lord Voldemort règne, partout, et seule l'école de sorcellerie est un havre de paix. Même ses parents, qui sont tout à fait d'accord avec les politiques du mage noir, ont envoyé leur enfant à Poudlard. Là, il sera en sécurité. Là, il deviendra un sorcier.

Ses cheveux sombres tombent devant ses yeux, ils sont trop longs, il a exigé de les garder ainsi et finalement il regrette amèrement son choix, et ses yeux sont fixés obstinément sur ses pieds. Il ne veut pas regarder les autres, ne veut pas regarder ses futurs camarades, ne veut rien regarder. Il se concentre sur une seule pensée : Serpentard, Serpentard, Serpentard, je veux aller à Serpentard. Oh, pas que les autres maisons soient mauvaises, mais... c'est à Serpentard qu'il veut aller. Comme sa mère, en fait. Son père a été à Serdaigle et en a été très heureux, mais ce n'est pas ça. Ce n'est pas lui. Lui aussi veut être un élève du plus grand des sorciers, être un apprenti de Salazar. Un poids mis sur ses épaules, une idée rentrée dans sa tête dès son plus jeune âge, associée à la force de son sang presque pur, non officiellement pur. Les grands sorciers sortent de Serpentard, se répète-t-il, lui a-t-on répété tant de fois, Merlin était un Serpentard, oui, il l'entend encore, cette phrase quasi magique qui est sortie si souvent de la bouche de sa mère. Dumbledore était à Gryffondor, mais Merlin à Serpentard, et qui donc peut accoter Merlin ? Entrer à Serpentard est casse-cou, ces temps-ci, casse-gueule vu celui qui terrorise le monde magique, mais il n'est pas le seul – déjà un Finley Hughes y a été réparti, une Morgana Ives également. Deux noms avant lui, une Julian Ward. L'angoisse monte. Ses paumes sont humides, il les essuie sur son pantalon. Weasley va à Gryffondor. Quand le « Werner, Louis ! » est prononcé par la directrice des Gryffondor, il va lentement au tabouret, relevant la tête sans toutefois regarder les autres. C'est à peine s'il sent un doux effleurement du tissu contre ses cheveux que le Choixpeau magique ouvre sa bouche et laisse un retentissant « Serpentard ! » clore la Cérémonie de Répartition.

C'était tout.
Il n'y avait rien à craindre.
Il devait aller à Serpentard.

   


Dernière édition par Louis Werner le Mar 30 Juin 2015 - 16:45, édité 15 fois
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toi, t'es moche.



...... nu
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Comme Davius ne viendra pas le dire et qu'il faut lui faire honneur, on va dire que t'es moche, à défaut d'être gros hehe
Serial rpgiste What a Face
Courage pour la fiche, Verdâtre ! What a Face
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bha moi je le trouve sexy trognon kr
re-re-re-rebienvenue perv serial rpgiste kr
on va nourrir le dragon sous cette forme là aussi mdr
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fhjdgudgfhhfjdf Du mangemort qui dépote gangnam !
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il est moche parce que c'est une enflure. kr
(mais on l'aime bien quand même xD)
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Cool, un autre p'tit con arrogant haha
Il me tarde de voir ce que cache ce "uc" !

Puis, bon, je te souhaite pas la bienvenue hein, t'es ici comme chez toi.
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Oh, Faust était pire, Keziah mg Louis a un brin de santé mentale, au contraire du Waltz (et même que le Felker, qui débouchait aussi gravement). Et il sait un peu plus où est sa place.

Quant à vous tous au-dessus : I love you Merciiiiii.
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Quoi ? M'enfin mais non, je n'ai pas DU TOUT pensé à Faust en lisant le début de cette fiche !! Je m'indigne !!!

(Je te love What a Face)

(Falice always in my heart !)
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