We are friends for life, Hold that deep inside. Let this be your drive to survive. We'll always be together, Don't you worry. I'll always be by your side. The circle will never end.
Don't walk behind me; I may not lead. Don't walk in front of me; I may not follow. Just walk beside me and be my friend.
MI-JUIN 2002 ; Multi
Les dernières semaines ont été épuisantes. Il a fallu jongler entre l'angoisse de ne plus jamais revoir son amie, la rancune d'Eris concernant Aramis et la colère constante de Jeremiah qui la déteste pour l'avoir acheté (et qu'aurait-elle pu faire d'autre pour le sauver ? hein ? rien. mais cet idiot ne le voit pas et préfère l'assaillir avec ses émotions délétères). Heureusement, Sue est revenue, apportant avec elle une accalmie qu'elle a assassiné de ses refus de visite. Avec Eris et Gwen, elles se sont toutes inquiétées de l'état de leur amie, incapables de se figurer ce qui lui est arrivé ou ce qu'elle a vécu (et comment elle a survécu). Nyssandra n'a pas voulu être trop intrusive, pas trop envahissante. Ce qui ne l'a pas empêchée de faire envoyer de petites attentions à Sue tous les jours. Un mot gentil, son chocolat préféré, des fleurs - toujours accompagnés d'une invitation à la rejoindre n'importe quand à Lake District. A sa surprise, ce soir, Sue a accepté l'invitation et il n'a pas fallu longtemps pour que Nyssandra envoie trois hiboux : deux pour prévenir Eris et Gwen - et l'autre pour assurer Sue qu'elle a hâte de la revoir (et c'est un peu égoïste, elle doit l'avouer - mais elle a tellement besoin de sentir que Sue est vivante et entière, et en bonne santé) et que les deux autres brunes seraient là.
De retour chez elle, Nyssandra a chassé Jeremiah en transplanant avec lui dans la chambre d'hôtel qu'elle loue depuis les émeutes de Londres. Quand elle lui a dit qu'il passerait la nuit ici parce qu'elle avait des invités, le rebut a protesté, parce que c'est comme ça qu'est Jeremiah depuis qu'elle l'a revu : sauvage, réactionnaire, buté. Il l'a vulgairement accusée d'ouvrir ses cuisses à un autre mangemort (de revoir Aramis), d'être la même Nyssandra de ses débuts à Boston (frivole, inutile et égocentrique) et elle l'a giflé quand elle a senti la déception poindre dans le coeur de l'américain révolté. « Ian serait écoeuré de te voir maintenant. » A-t-il dit. Dans la chambre, un verre posé sur le bar a explosé sous l'accès de magie incontrôlé et Nyssandra a vraiment eu envie de l'étrangler. Il n'avait pas le droit de jouer cette carte ! « Va te faire foutre, Anderson. Je t'ai sauvé la vie. Si tu te permets de me juger, alors n'oublie pas ça, connard. » a-t-elle sifflé, furieuse contre lui et contre elle (parce qu'un bien ou deux, ça ne rattrape pas une vie centrée sur son nombril insignifiant - elle le sait bien). « Et Ian est mort. Il est temps que tu t'en rendes compte. » C'était un geste bas, puéril. Ce n'était même pas juste parce que c'était elle qui entreposait les affaires de Ian dans sa maison de campagne et avait du mal à s'en séparer.
Seulement, il n'avait pas le droit, putain.
Alors Nyssandra a transplané sans lui laisser le temps de répondre ou de la blesser encore. Elle n'a pas le temps pour être blessée ou en colère. Pas le temps de gérer Jermiah. Parce que Sue va venir ce soir. Elle l'a dit, elle ne ment jamais. Nyssandra lui fait confiance, alors Sue va venir. C'est certain, se répète-t-elle une fois de plus en choisissant ses ingrédients. Pas de traiteur aujourd'hui. Ce soir, la chroniqueuse cuisine. Ce n'est pas souvent qu'elle le fait (et l'Ollivander ne sait pas faire grand chose pour être honnête), mais c'est pour le retour de Sue. Comme convenu, Eris se chargera des amuses-gueules pour l'apéritif et Gwen s'occupera du dessert, on peut faire confiance à la benjamine des Lestrange et son goût pour les douceurs.
Avant l'arrivée de Sue, tout en préparant le risotto aux asperges, Nyssandra échange avec Gwen sur ses recherches sur l'animagie, évitant soigneusement de mentionner les difficultés qu'elle a avec Jeremiah. Puis Eris arrive, et elles sirotent une liqueur légère en déviant sur des sujets moins graves, comme le voisin danois de la cadette Burke et de l'invitation qu'il essaie de lui arracher. Et Nyssandra se laisse contaminer avec plaisir par la bonne humeur d'Eris. C'est d'ailleurs pour qu'elle rit à pleine gorge, en annonçant qu'on devrait caser Sue et Gwen pour se faire un dîner à quatre couples. Ce serait marrant, non ? En tous cas, éloigner la guerre, ça leur ferait du bien à toutes.
Avec ses barrières abaissées, Nyssandra sent l'hésitation de Sue avant de l'entendre frapper à la porte. Rapidement, le verre rejoint la table basse autour de laquelle elles sont toutes installées, le cuir blanc crisse un peu quand elle se lève pour se hâter jusqu'à la minuscule entrée et ouvrir. « Bonsoir Nyss .... » L'inquiétude de Sue est palpable, entremêlée avec la joie de les voir. Alors la petite brune relève instinctivement ses barrières, juste assez pour ne pas se faire parasiter les émotions, pas assez pour ne plus sentir Sue. C'est un peu voyeur, un peu indiscret. Ce n'est pas vraiment loyal mais, ce soir, elles s'occupent de Sue. Nyssandra veut s'assurer qu'elle passera une bonne soirée et sera la plus à l'aise possible.
Ses mains se referment doucement sur le bras de son amie et elle l'entraîne à l'intérieur sans lui laisser le temps de se déchausser, trop pressée de l'enfermer dans une étreinte et de lui souffler à l'oreille qu'elle lui a manqué, qu'elle est contente (tellement contente) de la revoir. Puis de céder la place aux deux autres. « Bonsoir à vous deux aussi, Eris et Gwen. » Nyssandra sourit, satisfaite et heureuse d'avoir ses trois meilleures amies réunies ici (bien là, bien vivantes). Leur simple présence lui met du baume au coeur. « Je- j’ai apporté du vin. Du blanc, mais j’ai totalement oublié d’apporter un dessert. Ça ira quand même ? » Gentiment, son épaule vient cogner contre le bras de Sue, en un geste affectueux et un clin d'oeil complice ponctue le tout. « Ca ira parfaitement avec le poisson, c'est parfait. Et puis, on a laissé Gwen choisir le dessert, ne t'en fais pas. » Puis les mains se referment sur les anses du sac dont elle débarrasse la Carrow : « Je vais ranger ça et allez vous installer dans la cuisine. Il faut encore faire les ravioles, mais on peut prendre l'apéritif pendant que je finis. Qu'est-ce que tu veux boire ? »
Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Dim 9 Aoû 2015 - 16:06, édité 2 fois
Eris a une façon bien à elle de gérer la nervosité et l’angoisse. En magasinant. Et en oubliant.
Ce n’est pas qu’elle n’a pas pensé à Susanna, ces derniers mois. Elles sont amies, mais elles ne sont pas aussi proches que la Serpentard l’est de Nyssandra, par exemple. Quand les invitations à sortir restent sans réponse, elle ne s’en formalise pas, accusant la surcharge de travail de la Carrow, ou son engouement curieux pour son jardin (que Sue accepte de se salir les ongles a toujours été une grande source de fascination et de respect, pour elle). Elle-même a eu du travail, d’autres choses à réfléchir – les tourments amoureux des sorciers ainsi que les siens, qui lui donnent de délicieuses nuits blanches. C’est seulement il y a peu qu’elle s’est inquiétée de ce silence, confirmé avec Guenièvre et Nyssandra, puis avec les Carrow eux-mêmes. Disparue, Susanna.
Alors elle a magasiné.
Pour ne pas réfléchir, pour ne pas y penser, sachant qu’elle n’est pas la personne capable de la retrouver. Pour ne pas s’inquiéter, pour ne pas se dire que le pire pouvait être arrivé. Quand la brunette est revenue, il y a de cela une semaine, elle en a été heureuse – une place du casse-tête se replaçait, une partie de son monde revenait.
Et ce soir, elles oublient. Toutes ensembles. Elles méritent bien cela.
Elle a touuuuut préparé, de délicieux canapés au saumon fumé, et d’autres végétariens, enfin, elle ne les a pas préparés, elle est allée les chercher chez le traiteur, mais c’est tout comme. Elle est allée assister elle-même les cuisiniers, intraitable sur les aliments et les arrangements, jusqu’à sortir du Natalie’s les bras chargés d’amuses-gueule, et un autre (son frère Seth, en vérité, qui a ronchonné sans fin et a salué les filles en bougonnant) de bouteilles et d’ingrédients nécessaires pour faire des cocktails. Une belle soirée, oui – une belle soirée dès le moment où elle arrive, accompagnée de ses histoires, troisième comparse de leur quatuor encore incomplet. Elles parlent et passent le temps, pour ne pas montrer leur inquiétude et leur appréhension. La quatrième manque à l’appel.
Quand Susanna arrive, enfin, elles forment un bloc, un ensemble de mains, de rires, de voix, de baisers appliqués sur des joues déjà bronzées, de parfums emmêlés. Nyssandra la première, puis Eris et Guenièvre – cette première étreignant chaleureusement la Carrow. « Ca ira parfaitement avec le poisson, c'est parfait. Et puis, on a laissé Gwen choisir le dessert, ne t'en fais pas. Elle hoche vigoureusement la tête : poisson et vin blanc, c’est idéal. Je vais ranger ça et allez vous installer dans la cuisine. Il faut encore faire les ravioles, mais on peut prendre l'apéritif pendant que je finis. Qu'est-ce que tu veux boire ? » Boire ? On l’appelle ? On parle d’elle ? La Poufsouffle tourne son visage vers Susanna. « On buvait une liqueur de framboises, allongée au tonique, avec du citron et de la menthe. Je peux t’en faire une en deux minutes, ce n’est rien, très léger, et je vais servir les canapés, ça va parfaitement s’accorder avec ceux-ci, sans en cacher le goût. Mixologue parfaite, la Burke, comme toujours, son sourire haussant des pommettes ravies sur son visage. Elle chipe le sac contenant la bouteille de vin des mains de la Ollivander, sortant l’alcool pour mieux évaluer ce qu’elles vont boire ce soir. Elle laisse échapper un petit éclat de rire, collant la bouteille sous le nez de Gwen et de Nyssandra, triomphante. Ha ! C’est exactement le vin que j’ai servi à Felix ! Mon voisin Danois teeeeeeeeellement sexy, précise-t-elle à Susanna, ignorante (pour le moment) de l’histoire digne d’un conte (plutôt chaud) qu’elle vit actuellement. Il est délicieux. Le vin, pas le voisin. » Un clin d’œil, un autre rire, alors qu’elle va déposer la bouteille au frais, précédant Nyssandra dans sa propre cuisine.
En un tour de main (deux, disons), elle sort des assiettes bien chargées de victuailles. Elles ont toutes un bon appétit, après tout, et au pire, ça leur fera des restes à déguster le lendemain, au lieu de faire la cuisine (ce qu’elles ne font jamais). Ses doigts élégamment manucurés pointent chacun des canapés, alors que la voix enthousiaste décline le menu de l’apéritif : « Canapés au saumon fumé et au fromage frais, bouchées aux framboises et au balsamique, bâtonnets fromagés avec sauce douce aux tomates, et quelques crudités avec leurs trempettes, concombres, tomates cerise, fraises… j’ai bien fait attention à vos allergies, tout devrait être consommable. Avec cela, j’ai un cidre, assez doux, ou je peux vous refaire une liqueur de framboises. » La voix est honnête, aimable, les yeux scrutateurs. Elle ne veut pas penser à autre chose. Penser à autre chose qu’aux chaussures, aux vêtements, aux canapés, aux verres à servir. Pas s’attarder aux choses sérieuses. C’est là qu’elle pourrait se faire mal.
Avoir peur, être angoissée… des émotions réelles que je devais feindre. Pourtant, parfois, la carapace se craquelle, fendille laissant apparaitre une faille bien plus profonde qu’on pourrait le penser. Avoir du sang sur les mains m’éloignait un peu plus de mes amies. Depuis Poudlard, chaque soirée en leur compagnie ne faisait qu’agrandir le fossé qui nous séparait. Et parfois, les liens de nos passerelles faiblissaient. Susanna avait disparu, longtemps, trop longtemps mais nous ne l’avions pas su immédiatement. Des milliers de questions s’entrechoquaient dans ma tête sans qu’aucune ne franchisse mes lèvres. Nous étions en guerre et la disparition d’un membre de l’élite n’avait rien d’inhabituel c’est vrai mais Sue était mon amie. Une amie d’enfance sur qui je pouvais compter. Non, sur qui Guenièvre pouvait compter. Sa mère était venue me voir, me demander quand j’avais vu sa fille pour la dernière fois. J’avais compris au son de sa voix, à son attitude qu’elle s’inquiétait sincèrement, ce n’était pas le cas de son père ou de son frère, Lazarus et Ulysse ne semblaient pas s’émouvoir de la disparition de Sue, au fond comme si tout cela était prévisible, prévue ? Comment pourrais-je seulement le savoir. Severus m’avait demandé de ne pas m’en préoccuper, que j’avais bien d’autres choses à faire. Bien sûr c’était vrai, au ministère tout partait à volo avec les rebuts mais il s’agissait de Sue. Alors j’avais surveillé Lazarus, le soir sans que cela ne me mène nulle part. Alors comme toujours je me noyais dans le travail, la disparition étrange des rebuts, la libération suspecte d’autres… ce qui me réjouissait intérieurement était une cause d’un travail supplémentaire et surtout d’un renforcement de surveillance de la part de la police magique. Alors quand nous avions appris le retour de Susana chez Constantin mon cœur s’était allégé d’un poids. Je n’avais pas les réponses à mes questions mais elle était vivante. L’organisation de « retrouvailles » étaient tout indiqués du moins pour nous faire oublier à toutes que nous ne vivions pas dans notre bulle de confort, de douceur et d’alcool, juste le temps d’une soirée. Comme souvent j’étais arrivée la première chez Nyssandra, dont la maison éloignée de tout et de tous était le lien de débauche idéal. Un lien paisible, tranquille ou nous étions presque comme chez nous. J’avais apporté le dessert, on me confiait souvent le sucré, j’étais sans doute la plus gourmande de la bande et celle qui dénichait toujours les petits fours les plus exquis. J’en avais apporté trop, beaucoup trop, comme toujours mais avec nous quatre, rien ne se perdait jamais. Alors qu’elle préparait la cuisine nous avions parlé d’animagie avec Nyssandra. Celle-ci ignorait que j’étais moi-même animagus mais je lui avais conseillé quelques ouvrages qui m’avaient été utiles durant mon apprentissage. Eris était arrivée et l’alcool avait commencé à couler dans nos verres. Enfin Susanna fit son apparition. J’esquisse un sourire qui se veut rassurant, elle est là et c’est bien le principal. Un petit signe de la main et je laisse Nyssandra l’étreindre, elle n’a en effet aucune inquiétude à avoir concernant le dessert. Eris prend la parole décrivant ce qu’elle venait de nous servir. Je te conseille ce cocktail, frais et subtil, un vrai délice. Nous rentrons toutes dans le salon ou je me retrouve bientôt nez à nez avec une bouteille de vin blanc. Amusée je la titille un peu. Ne nous mens pas, je suis certaine que les deux sont délicieux. Son voisin, Félix… le collègue de mon frère. Nous allions en entendre parler ce soir ! J’écoute l’annonce des amuse-bouche avec intérêt, tout cela a vraiment l’air délicieux. Tout cela m’a l’air parfait, je reprendrais une liqueur s’il te plait. Je ne voulais pas commencer les mélanges, pas tout de suite. On ne peut pas t’aider Nyss ? À huit mains nous irions plus vite qu’à deux et cela ne nous empêche pas de déguster la liqueur et les canapés. Même si, en réalité à nous quatre nous n’avions pas réellement 4 mains droite et quatre mains gauche… plutôt 6 et deux… mais je ne citerai personne. Une simple soirée entre amie, voilà comment le cloisonnais mes émotions. Ne laisser que la joie et l’allégresse franchir mon esprit et épargner ainsi Nyssandra, Susanna et Eris de tout autre sentiment parasite. Nous devions toutes nous détendre, plus qu’une envie, une nécessité.
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MI-JUIN 2002 ; Multi
C'est comme ça que devrait être leurs vies. Toute de cocktails d'alcool coloré, des coups de foudre romantiques d'Eris, des ironies acidulées de Guenièvre et des douceurs tendres de Susanna. Leurs vies ne devraient se composer que de ça. Pas des drames de la guerre, pas des disparitions angoissantes ou des trahisons secrètes. Elles ne sont pas faites pour ça, pour toute cette bourbe, ce sang, ce chaos. Elles ne doivent pas se laisser prendre dans l'engrenage, pas vrai ?
Le monde peut bien s'effondrer, dehors, Nyssandra s'en fout tant qu'elles sont encore là.
« Ha ! C’est exactement le vin que j’ai servi à Felix ! Mon voisin Danois teeeeeeeeellement sexy. Il est délicieux. Le vin, pas le voisin. » Un sourire indulgent tire sur les coins de sa bouche alors qu'elle secoue la tête, déjà au fait du conte Felix (car Eris ne vit que des contes, jamais des affaires, jamais des histoires) dans les moindres détails puisque la fille des Burke lui tient un journal détaillé de ses romances (sous le fallacieux prétexte de venir demander des avis qu'elle ne suit jamais). « Ne nous mens pas, je suis certaine que les deux sont délicieux. » « Mais alors, Eris à eut le temps de le goûter ? » Les prunelles fauves accrochent le regard de Sue et Nyssandra lui fait non de la tête avec un sourire qui glisse un bientôt entre les lignes.
« Tout cela m’a l’air parfait, je reprendrais une liqueur s’il te plait. » Demande Gwen après que l'apéritif leur ait été présenté par Eris. La cuisine est un peu insolite pour une de leurs réunions, et elles sont plus habituées au salon, plus confortable pour les soirées entre filles. Mais cuisiner, c'est un peu la seule chose qu'elle peut faire pour Susanna, n'est-ce pas ? (elle ne peut pas la protéger comme il faut, éloigner les blessures que Sue a pris pendant sa disparition - elle peut à peine proposer une épaule amicale et ça n'a rien des solutions miracle dont Sue aurait besoin, n'est-ce pas ? ...) « Je vais suivre Gwen, moi aussi je prendrais une liqueur, peut-être même deux. » « Alors trois liqueurs, mais avec un peu plus de menthe pour moi, s'il te plaît ? » Et elle sourit en sortant du garde-manger enchanté les bols de farce qu'elle a préparée. « On ne peut pas t’aider Nyss ? À huit mains nous irions plus vite qu’à deux et cela ne nous empêche pas de déguster la liqueur et les canapés. » Se tournant vers ses amies, elle fixe Gwen un peu perplexe : « Tu es certaine ? Ca n'est rien de vraiment compliqué, je peux le faire ... » C'est qu'elle a des remords à mettre ses amies à la tâche. Et puis, à part Sue, aucune d'elle ne cuisine vraiment. Il faut dire que manger est une chose dont elle se passe facilement, alors Nyssandra n'apprécie l'exercice que pour en faire profiter les autres. Ses gâteaux aux bords trop cuits en sont le meilleur exemple : elle n'en mange quasiment pas, se faisant un festin du contentement de Scorpius - et d'Aramis maintenant.
C'est Sue d'ailleurs qui chasse ses hésitations en s'approchant d'elle. « Tu as des tabliers ? » Perplexe, Nyssandra la fixe. C'est vrai qu'elle n'y a jamais pensé, jamais songé. Il faut dire qu'elle ne cuisine qu'en compagnie d'enfants (comprendre Scorpius ou Aramis). Les tabliers ne sont jamais d'une grande utilité avec eux. « Ce n’est pas si important, laisse. Je peux t’aider à remplir les ravioles ? » « Bon d'accord. Mais tu es certaine ? » Nyssandra a encore les souvenirs de sa colocataire en Italie qui l'avait obligée à venir cuisiner ce plat avec elle parce que, disait-elle en roulant les r, c'était mauvais de manger au restaurant tous les soirs. C'était amusant, elle avait même regretté que ses meilleures amies ne soient pas là pour en profiter aussi. Alors elle cède et dépose un des bols sur la table où sont installées Eris et Gwen (avec un « Vous n'êtes pas obligées, mh ? », juste pour être certaine) tandis que l'autre est laissé sur le plan de travail, entre elle et Sue. « Mmn ! C’est délicieux Eris ! » Et Nyssandra d'acquiescer tout en continuant sa tâche. Eris n'a pas son pareil pour préparer les cocktails. « Tu n'as pas goûté ses nouveaux mimosas ! On devrait se faire un brunch un Dimanche prochain. Ce serait parfait avec une des frittata du Natalie's. » « Sinon… vous pouvez me briefer sur ce que j’ai raté en juin ? » Machinalement, ses doigts viennent frotter sa nuque et elle noie sa gêne dans une gorgée de liqueur. Elle entend déjà les remarques à la je te l'avais dit de Sue quand elle l'apprendra. Mais sa cadette enchaîne presque aussitôt : « En commençant par ce délicieux voisin, Felix ? » Et l'occasion de noyer le poisson est trop belle pour qu'elle la manque. « C'est son futur mari, glisse-t-elle à Sue : Prions fort pour que ce soit le dernier. N'est-ce pas, Eris ? » L'emphase est pourtant atténuée d'un clin d'oeil complice et d'un rire taquin à Eris. Après tout, elle a bien promis de glisser deux mots (et une invitation à dîner à quatre) au Danois. « Le pauvre bougre lui court après. Il a même écrit au courrier du coeur de Weekly Witch pour lui proposer de prendre un verre ! »
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