Vivre. Un mot qui qui avait désormais une connotation douloureuse pour la plupart des gens. Mais Diogene Rowle, comme à son habitude, faisait partie des exceptions. Vivre ne lui était pas aussi pénible qu'il y a quelques années, sinon qu'il se sentait terriblement seul. Enfin, « seul »... Il y avait bien sûr sa filleule, Ilaria, ainsi que sa sœur Eleandra qu'il gardait sous sa protection depuis l'arrestation de leur père, Saevus, qui était aussi son ami le plus proche. Son meilleur ami. Mais Diogene n'osait pas passer beaucoup de temps avec elles, ou du moins pas autant qu'il ne le faisait auparavant, quand tout allait bien. Il avait peur de les mettre en danger, mais c'était aussi pour le simple raison qu'il était incapable de répondre aux questions qu'elles lui posaient à chaque fois. « Où est papa ? », « Pourquoi il n'est pas là ? » Toutes ces questions lui faisaient presque peur. Il adorait ces gamines, et la façon qu'il avait de se sentir responsable d'elles l'inquiétait presque, parfois. Presque. Il aurait pu leur dire que leur père était un héros, qu'il avait sauvé des tas et des tas de gens, mais sans doute n'auraient-elles pas compris. Sans doute. Elles étaient encore jeunes. Il pouvait encore leur épargner ça.
Mais Diogene devait vivre pour assurer la sécurité des petites, et pour vivre, il lui fallait ce qui se faisait si rare ces derniers temps, surtout pour un Insurgé tel que lui : de l'argent. Il n'avait alors pas d'autres choix que de vendre ce qu'il défendait si précieusement, à savoir les sortilèges qu'il avait lui-même créés. Et quitte à les vendre, il ne les vendait jamais à n'importe quoi. Diogene était un opportuniste qui ne faisait jamais les choses à moitié. Aussi avait-il eu l'habitude ces derniers temps de se rendre chez certains mangemorts, pour à la fois attiser leur curiosité et, s'il le pouvait, alléger leur porte-monnaie. Ils les connaissaient tous. Ces sorciers de sang-pur, comme lui. Il n'hésitait pas à venir les voir comme eux venaient régulièrement lui rendre des petites visite au manoir. Les menaces n'étaient cependant pas les mêmes. Diogene n'était pas encore assez fou pour oser se rendre chez un serviteur de Mage Noir pour profaner des insultes. Non. Il préférait la jouer finement.
Il quitta le manoir des Rowle ce jour-là avec l'intention de rendre une petite visite aux Carrow. Les Carrow. Le frère et la sœur. Qui n'avaient jamais fait dans la dentelle, et qui ne le feraient sans doute jamais. Voilà pourquoi Diogene décida d'emporter avec lui les secrets de trois sortilèges dont il n'était pas peu fier, et qu'il avait bien l'intention de vendre une petite fortune. Abandonner Ilaria et Eleandra lui laissait toujours un pincement au cœur, même s'il ne s'agissait que de quelques heures. Il s'arrangeait toujours pour ensorceler d'autres armures afin qu'elles gardent l'entrée du souterrain le temps de son absence. On était jamais trop prudent. Diogene transplana aussi son enchantement lancé, et se retrouva en plein Londres. La demeure des Carrow n'était plus loin, à présent. Il n'aurait qu'à marcher. En chemin, il se mit à penser à Saevus. À ce qu'il devait endurer, à Azkaban. À son geste, aussi. À ce qu'il avait fait pour mettre sa carrière et la vie de ses proches en périls. Le fait qu'il ne lui ait jamais parlé de son entreprise le froissait toujours, depuis tout ce temps. Il se sentait trahi, il se sentait trompé. Saevus aurait dû lui en parler. Il aurait pu empêcher ça. Il aurait pu l'aider, par la barbe de Merlin !
Ce fut quelque peu contrarié qu'il gagna la maison des Carrow. Il frappa, et attendit qu'on lui ouvre en essayant toutefois de se rappeler les leçons d'occlumancie de son meilleur ami. Il ne pouvait pas se permettre de laisser échapper des informations qui pourraient compromettre sa sécurité et celles de ses protégées. Aussi prit-il le temps de se concentrer le temps qu'on l'invite à entrer.
Pour Saevus, le rebut, pas de sol à briquer ou de cuivre à frotter ! Cette journée avait été entièrement consacrée à une seule et unique chose : l’administration du domaine des Carrow. Amycus était souvent absent, cette tâche revenait à Alecto qui n’éprouvait aucune attirance pour la paperasse.
La maîtresse de maison confia donc cette tâche à son rebut préféré. Pour cela, elle avait obligé Lancaster à revêtir l’un des costumes qu’elle lui avait fait essayer la vieille. Elle tenait à ce que son jouet soit présentable. Saevus Lancaster devait avouer que la soeur Carrow possédait un goût certain en matière d’habillement. La veste et le pantalon lui allaient parfaitement bien et la cravate, sobre sans être ennuyeuse, avait été choisie avec soin.
L’autre rebut de la demeure avait regardé Saevus avec une jalousie non dissimulée quand celui ci était sorti des cachots dans ces nouveaux vêtements. Lancaster éprouvait de plus en plus de difficultés à communiquer avec son camarade de misère. Ce dernier faisait la sourde d’oreille chaque fois que Saevus tentait d’ouvrir le dialogue. L’ancien directeur adjoint ne pouvait lui en vouloir. Le jeune rebut était traité comme un chien par ses maîtres alors que lui jouissait de certains privilèges.
Diviser pour mieux régner... Alecto connaissait bien son affaire.
Bref, Saevus passa sa journée dans les parchemins sur la surveillance et direction de la maîtresse de maison. Elle ne lui confia que des documents de piètres importances mais le simple son de la plume d’oie sur le papier fut pour le rebut une source d’apaisement. Il budgétisa et organisa la rénovation des toits du manoir, mit en place le planning des réparations et écrivit les demandes de devis et d’autorisation de construction. Concentré sur sa tâche, il oublia presque la présence d’Alecto qui buvait tranquillement son thé en caressant paresseusement la tête de Rosemary. Le pitbull ronflait, abandonnée aux attentions de sa maîtresse.
Un signal sonore retentit et Alecto envoya son esclave s’occupait de recevoir leur invité. Elle semblait attendre cette visite et Saevus s’imagina qu’il devait s’agir d’un mangemort. Il quitta le bureau prestement pour rejoindre le hall d’entrée. Il se forma un masque de parfaite indifférence sur le visage avant d’ouvrir la porte.
Le lourd battant pivota et dévoila le visage étonné de.... Diogène !
Saevus avait souvent pensé à son ami ces derniers temps mais jamais il n’aurait pensé le croiser sur le domaine de ses propriétaires ! Sachant qu’Alecto n’était pas très loin et peut être à l’écoute de leur conversation, le rebut conserva une expression neutre.
«Bienvenu au manoir Carrow Monsieur Rowle. Miss Carrow est dans le bureau, elle vous attend» dit poliment l’occlumens.
Pourtant une question lui brûlait alors qu’il s’effaçait pour laisser entrer le sang pur avant de refermer la porte. Profitant de leur proximité, il susurra : «Mes filles ? Elle sont avec toi ?»
Le coeur de Lancaster battit plus vite. Il frappait presque douloureuse contre les côtes du sorcier. Le père des deux fillettes attendit la réponse de Diogène avec une angoisse mêlée d’espérance. Il avait attendu presque deux ans pour ce moment. La vérité était enfin à portée et peut-être le soulagement.
Diogene avait prévenu Alecto de sa venue la veille au soir. Il avait envoyé Jackie, sa vieille chouette effraie. Mais maintenant qu'il se trouvait à la porte de la Mangemort, il sentait une certaine appréhension le gagner. Oh, il connaissait Alecto, ou tout de moins, il l'avait connue. Bien des années auparavant. C'était sa réputation qu'il l'avait tout d'abord attiré, avant son physique. Mais ça n'était resté qu'une aventure sans lendemain. Purement physique. Deux sorciers de sang-pur qui passaient un peu de temps ensemble. Diogene n'était jamais tombé amoureux. Il n'avait que sa passion pour les baguettes magiques et leur puissance, et un certain attrait pour la gente féminine qui n'allait pas plus loin qu'une simple partie de jambes en l'air. Il avait des goûts simples, mais sa passion démesurée pour la magie et les baguettes l'empêchait d'entretenir une véritable relation avec une femme. Ce qu'il ne réussissait pour le moment pas à regretter.
Patientant toujours, ses doigts partirent instinctivement à la recherche de sa baguette magique, dans sa poche droite. Ils s'enroulèrent autour d'elle, caressant le chêne rouge dans sa réflexion. Ou plutôt, dans sa concentration. Occulter le moindre souvenir d'Iliria ou Eleandra, tout dissimuler. Les secrets qu'il n'avait pas l'intention de révéler. Alecto était une sorcière étonnamment douée, et cela ne l'aurait pas surpris une seule seconde qu'elle soit une Legilimens.
Il lui semblait être parfaitement concentré lorsque soudain, la porte s'ouvrit, et il se retrouva face à face avec... Saevus. La gorge de Diogene se serra lorsqu'il reconnut son ami, et sa concentration s'effondra telle un château de cartes. Il observa le visage fatigué de Saevus qui contrastait énormément avec les vêtements qu'il portait. Il surprit le regard interrogatif de son ami, avant que ce dernier ne déclare sur un ton neutre qui perturba encore plus Diogene qu'Alecto l'attendait dans son bureau. Saevus s'écarta pour qu'il entre, et Diogene s'exécuta en tentant de balayer la gêne qui s'était emparée de lui. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Surtout pas maintenant que, profitant de leur proximité et de l'absence de personnes autour d'eux, son ami lui demandait des nouvelles de ses filles. Diogene s'éclaircit la gorge avant de répliquer d'une voix si basse qu'il douta même que Saevus l'ait entendu : « Elles vont bien. Je les garde en sécurité. Saevus... » Sa voix se brisa quand il voulut évoquer la situation de son ami. Jamais, au grand jamais il n'aurait imaginé qu'il deviendrait un Rebut. Le Rebut des Carrow encore moins. Mais le réconfort apparut bientôt derrière l'inquiétude : il était en vie. Et bien portant. Et c'était tout ce qui comptait, à présent.
Diogene prit une grande inspiration et, se rappelant ce pourquoi il était là, déclara à l'intention de son ami en essayant de ne pas trop paraître familier dans sa façon de parler : « Ne la faisons pas plus attendre dans ce cas. » Il ne voulait en aucun cas éveiller les soupçons. D'abord pour lui, puis pour Saevus. Alecto devait ignorer qu'ils se connaissent et soient même assez proches, ce n'était pas le moment d'écraser ce mince avantage qu'ils avaient sur elle. Il laissa alors Saevus le guider en se demandant quel pouvait être son quotidien, alors réduit à un moins que rien. Faire les vaisselle ? Nettoyer chaque parcelle du domaine ? Qui sait ce dont Alecto était capable avec ses Rebuts. La femme était connue pour sa cruauté, et savoir Saevus à sa merci ne le rassurait guère, à vrai dire. Et puis, en même temps, il y avait toutes ces questions qui revenaient à la charge, mais qu'il se retint de poser dans un premier temps. Pourquoi m'avoir écarté. Pourquoi ne m'avoir rien dit. Pourquoi ne pas avoir voulu de mon aide. Il en devenait vert de colère, et ce sentiment était tellement plaisant qu'il se décida à le garder.
Arrivés dans le bureau d'Alecto, il n'avait as abandonné cet air revanchard qui lui peignait la figure. Il allait devoir berner une des plus dangereuses adeptes du Lord Noir, et ce chez elle. La compétition avait toujours attiré Diogene. Cette fois, il n'échapperait pas à la règle. Il adopta une attitude qui lui était propre, et teinta son regard d'insolence lorsque ses yeux passèrent sur Saevus, avant de finalement se poser sur Alecto.
« Elles vont bien. Je les garde en sécurité. Saevus... »
Jamais paroles n’avaient eu autant d’effets sur Saevus. Le Rebut prit une forte et puissante inspiration, comme si sa poitrine, maintenue des mois dans un état proche de l’apnée, venait d’être libérée d’un énorme poids. Tout allait bien. Eléandra et Ilaria étaient en sécurité chez Diogène.
Saevus aurait voulu souffler à son ami une pléiade de remerciements mais le sang pur avait déjà pris le chemin menant au bureau des Carrow. Lancaster accompagna donc l’invité de ses maîtres dans le dédales de couloirs. Le manoir, vieille bâtisse sans âge, était un véritable labyrinthe. Saevus s'y était perdu plus d'une fois les premiers temps. Alecto s'était souvent moquée du pitoyable sens de l'orientation de son esclave.
Lorsqu'ils marchaient en silence, le rebut interrogea sur les motivations de Rowle à se présenter ainsi chez les Carrow. Saevus savait que Diogène subissait de très fortes pressions par la part des serviteurs des ténèbres Son ami avait-il finalement rejoins les mangemorts ? L'ancien adjoint refusait d'y croire. Rowle n’était pas du genre à accepter de travailler pour un maître. Il aimait trop la liberté. Mais après tout, C'était également le cas de Saevus avant qu'il ne soit rabattu au rang de rebut.
Les deux sorciers arrivèrent finalement dans le vaste bureau. Ce dernier était richement ornementé et chacune des décorations semblaient prôner les mérités et exploits de la très ancienne et pure famille Carrow. Saevus connaissait bien cela. Le vieux manoir Lancaster regorgeaient également de ces vestiges pédants d’une idéologie à bout de souffle. L’ancien patriarche avait toujours venu mettre aux ordures à bons nombres de ces objets qui lui rappelait le passé funeste et honteux de leur famille. Mais la mère de Saevus, une sang pure d’origine française s’y était toujours opposée. Pour elle, c’était un crime au moins aussi grand que de cracher sur les tombes de leurs ancêtres. Priscus, qui aimait tendrement sa femme, avait fini par céder à ce caprice. Et même après la mort de la sorcière, il avait conversé jusqu'au bout la moindre babiole qu’elle eût apprécié et touché.
Voyant que Diagène et la maîtresse de maison étaient sur le point d'engager une conversation, Saevus se dit qu’il était temps pour lui de prendre congés. Jamais il n’avait été autorisé à rester pour assister aux discutions entre les Carrow et leurs invités. Alecto ordonnait à son rebut de rejoindre les cachots et s’y rester. Lancaster ne se faisait pas prié. La plupart des conviés étaient des partisans du Seigneurs des Ténèbres et beaucoup d'entre eux comptait parmi les mangemorts que Saevus avait dupé lorsqu'il travaillait au ministère. Le rebut préférait éviter de se retrouver dans une position délicate. Il lui arrivait de provoquer Alecto pour lui rappeler qu’elle n’était pas tout à fait le maître mais il n’était pas encore assez fou pour prendre le risque d'être torturé par des mages noirs de l'acabit de Rookwood ou Travers. Il avait déjà goûté à leurs sortilèges lorsqu'il était prisonnier à Azkaban et avait presque fini à l'état de légumes à l'image des Longdubat.
Alors qu’il reculait doucement pour prendre le chemin de la sortie, il pensa au magazine sur les sortilèges qui l’attendait, soigneusement caché derrière la table de chevet. Il prendrait beaucoup de plaisir à le lire maintenant qu’il savait que ses filles étaient hors de danger. Il avait presque atteint la porte qu'il entendit la voix d’Alecto s’élevait dans la pièce et lui ordonnait de rester avec eux.
Saevus se figea et resta quelques instants sans bouger, incertain de la marche à suivre. Puis finalement, il décida qu'il était préférable d'obéir et se tourna vers les deux sorciers au milieu de la pièce. Une terrible appréhension lui broya subitement l’estomac. Il regarda un instant son ami et comprit. Diogène était connu pour vendre, contre une forte somme de galions, des sortilèges originaux. Il les proposait généralement aux familles de sang pur car elles étaient les seuls en Angleterre capable de se payer pour ses services. Ce petit commerce permettait à Rowle de vivre confortablement de sa passion.
Lancaster se tourna ensuite vers sa maîtresse. Il se rappela qu’Alecto s’était promis d’améliorer le physique de son rebut dont le corps n’était pas assez meurtri pour la séduire. Saevus s’efforça de rester de marbre. Les mains dans le dos, il garda le tête haut et le corps droit, attendant les directives de la sorcière. Servir de mannequin de démonstration aux inventions de son meilleur ami, voilà quelque chose que Saevus n’aurait jamais imaginé. Il pria mentalement pour que Diagène n’ait pas prévu de vendre des incantations létales ou trop endommageantes. Mais surtout, il espérait que son ami ne refusât pas de lancer les sortilèges et attirer ainsi les soupçons. Non Diogène ne devait même pas hésiter ou s'inquiéter. Saevus saurait encaisser. Il encaisserait. Il encaisserait !
What have you become ? Change is the law of life. And those who look only to the past or the present are certain to miss the future.
De la fumée s'échappait de la tasse de thé posée à côté d'Alecto. Elle détestait lorsque ce liquide était trop chaud et ne pouvait supporter l'idée d'avoir à patienter qu'il refroidisse, elle qui détestait ça. Alecto aurait tout simplement pu utiliser la magie pour l'amener à la bonne température, mais cela aurait été bien moins amusant que d'en profiter pour torturer un peu l'autre rebut. Elle lui avait donc intimé de ne pas rester loin comme elle aurait peut-être besoin d'elle plus tard. Après tout... Elle recevait de la visite bientôt. Diogene allait surement arriver sous peu et la mangemort patientait en lisant un journal sorcier indépendant à la recherche d'articles parlant d'elle ou de ses crimes. Rosemary à ses pieds comme d'habitude, elle jetait souvent des regards en direction de son autre rebut, son favoris, en même temps qu'elle caressait son american staff adoré. Elle ne pouvait s'empêcher d'être satisfaite de la façons qu'elle l'avait vêtu. Le travail de son rebut était particulièrement appréciable d'ailleurs suite à cette attention qui en réalité n'en était pas vraiment une et elle comptait bien faire en sorte que cela continue encore et encore... qui a dit que la torture se devait d'être physique ? Le dernier coup assené à Saevus remontait à hier soir ce qui prouvait son statut particulier comme l'autre rebut en avait subi plus d'un depuis le matin.
Le signal l'informant de l'arrivée de son invité attira son attention et elle leva les yeux vers Servus lui faisant un signe de la tête d'aller accueillir son invité. Elle déposa son journal sur la table à côté énervée de voir qu'aucun de ses "exploits" n'y était mentionné et décroisa les jambes avant d'attraper la tasse de thé et de se risquer à prendre une première gorgée. Cette fois-ci le liquide avait une température parfaite. Au bout d'un court moment, elle entendit la porte s'ouvrir et un mince sourire se dessina sur ses lèvres à la vue de l'homme qui était parvenu à la séduire pour l'instant d'une nuit il y a bien des années. Elle avait apprécié ce moment passé avec lui en partie parce qu'il n'y avait eu aucune suite. Elle adorait lorsque ses amants ne se faisaient pas de fausses idées sur ses réelles inttentions et Diogene avait su disparaitre de sa vie à la perfection. C'est sans aucun doute pourquoi elle n'était pas ennuyée de le revoir après toutes ses années, soulagée aussi de voir qu'il n'avait pas changé. Le hibou qu'elle avait reçu de sa part concernant les sortilèges qu'il était parvenu à inventer l'avait grandement intriguée. Ils avaient toujours partagé ce même plaisir qu'était l'invention de sorts.
« Diogene... Je t'en pris, prend place auprès de moi. »
Elle désigna le fauteuil à ses côtés pendant que Rosemary levait le regard vers l'homme s'avançant vers elle, le toisant légèrement du regard. Elle avait toujours détesté les hommes, seul Saevus et Amycus parvenaient réellement à l'approcher. Lorsqu'Alecto remarqua Saevus près à partir comme il avait l'habitude de faire, elle l’appela de sa voix la plus douce et la plus inquiétante.
« Servus... vient ici.. »
Elle délaissa son invité de son attention pour le porter vers son rebut. Lorsqu'il fut à ses côtés elle se tourna vers lui et murmura à son oreille.
« Cet homme est venu me proposer quelques unes de ses créations et il me faut bien les tester avant de les acheter tu comprends... Mais ne t'inquiète pas je ne ferais que celle t'améliorant, les trop destructrices seront réservés à l'autre. »
Elle n'avait même pas prit le temps de trouver un surnom à son autre rebut. Elle la considérait comme une inutilisé à laquelle il ne valait même pas la peine d'accorder réellement son attention. Après un sourire amusée, elle se retourna vers Diogene et prit la parole comme si absolument rien ne s'était passé.
« Alors ! Je suis impatiente de voir ce que tu as préparé pour moi.. »
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