► Avis sur la situation actuelle : Satisfaite ? Pas entièrement. Aliénor n’a jamais vraiment apprécié les moldus et leurs rejetons magiques. Les moldus lui faisaient pitié avec leurs mythes ridicules sur la magie et, invariablement, elle se sentait supérieur à eux. Pour leurs enfants magiques, elle ne ressentait qu’indifférence, mépris au mieux pour leur comportement si loin d’être celui d’un digne sorcier. Lorsque le Lord a réapparu et a recommencé les massacres, elle a souri avec approbation mais ne s’est pas tout de suite joint à lui, elle pensait que ce serait rapide. Mais tout a dégénéré et elle a rapidement fait le choix de rejoindre ses rangs.
La guerre a duré beaucoup plus longtemps que prévu et doucement les nerfs et la patience – pourtant immense – de la jeune rousse ont commencé à s’user. Elle n’a pourtant rien contre la traque des Insurgés, ils avaient tous choisi un camp ils devaient tous en assumer leurs conséquences respectives. A vrai dire, c’était la vente des Rebuts qu’elle avait le plus de mal à digérer. Aliénor, contrairement à certains mangemorts, s’était mise des limites à ne pas franchir. Et l’esclavage – parce que c’était de ça dont il était question – est bien au-delà desdites limites.

► Infos en vrac : Serpentard de son état, Aliénor était fière de sa maison et n’hésitait pas à la défendre en quelques arguments bien placés contre les mauvaises langues. Pas de duels pour la jeune Abbot, ou pas souvent, elle était douée pourtant mais elle préférait s’économiser. Et surtout cacher son potentiel dans l’éventuel cas où il faudrait y recourir. Sa matière préférée était sans conteste les potions. Non pas parce que le professeur les favorisait mais parce que les potions étaient tout aussi efficaces que les sorts mais plus sécuritaires. On pouvait remonter les pistes des sorts, pas des potions. D’une certaine manière, cette matière représentait son état d’esprit quant aux affrontements. Et lorsqu’elle était d’humeur à inventer, elle combinait potions et botaniques, souvent les plantes qu’elle obtenait pouvait être un réel avantage dans les « disparitions mystérieuses » qu’elle effectuait en tant qu’Effaceur. Un accident était si vite arrivé…  • Plus jeune Aliénor avait tendance à se mordiller la lèvre lorsqu’elle était gênée ou concentrée, mais plusieurs années sont passées et elle se contente d’hausser un sourcil lorsqu’elle est intriguée. Les seuls moments où son masque d’impassibilité est brisé c’est lorsqu’elle est avec l’Elite ou les autres Mangemorts, moments où elle est dans l’obligation de manier hypocrisie et sourires faux. • Elle est observatrice, depuis toute petite, elle remarque les petits détails qui font tout. Lorsqu’elle est entrée dans les rangs du Seigneur des Ténèbres, Aliénor a rapidement su mettre cette qualité en pratique lors de ses missions en tant qu’Informatrice. • Elle est trop secrète. Depuis qu’elle est toute petite elle remballait les gens qui lui posaient des questions sur sa vie. Avec le temps, Allie n’est plus aussi virulente qu’étant petite mais il est clair que sa vie privée est définitivement privée. De plus les sorciers ayant un penchant naturel pour les ragots, elle en est d’autant plus prudente, ne voulant pas qu’ils s’imaginent qu’elle cache quelque chose d’énorme derrière tous ces mystères. La rouquine n’est juste pas quelqu’un d’expansif, c’est le moins qu’on puisse dire. • Présentement Aliénor est une experte ès espionnage mais pour y arriver elle a dû apprendre sur le terrain. Ça lui a laissé des marques. La plus importante était une cicatrice partant de sa hanche gauche jusqu’à l’omoplate droit. Un sort qu’elle ne connaissait pas, un sort qui l’a marqué à vie et l’a fait hériter d’une cicatrice qui lui fait encore mal à certains moments car magique. • Les rumeurs sont une chose que la jeune Abbott voit comme un pouvoir certain mais peu fiable. Et elle méprise ceux qui les manipulent mais elle méprise beaucoup de monde la Abbott. Sur elle, les rumeurs disent qu’elle est trop froide, trop hautaine, ou qu’elle aurait encore des contacts avec son traître et insurgé de frère, Alexander ou sa cousine qui avait toujours soutenu Potter, Hannah. De telles bêtises ne devraient même pas être pensées de l’avis d’Aliénor mais elle n’a jamais eu de goût pour les potins de toutes manières. Elle, elle ne fait confiance qu’aux informations prouvées. Mais il fallait avouer que les ragots lui facilitent souvent la tâche lors de ses missions au sein du petit peuple.

• pseudo & âge ; Nyx & 16 ans • comment as-tu trouvé le forum ? Par PRD, je suis tombée sur un scénario et même si je n’ai pas accroché, j’ai adoré votre forum ! • ton avis, tes suggestions ; • connexion ; Normalement régulière mais généralement pendant les vacances je suis totalement (ou presque) absente ^^ Je pourrais éventuellement passer en flood et en cb mais pas rp :/ • quelque chose à ajouter ? Vous avez l'air extra

(mars 1978) Il y a 24 années de cela, un bébé venait de pousser son premier cri dans le célèbre hôpital de Ste-Mangouste, section maternité. Rien de bien extraordinaire pour une maternité, rien qui n’émeut vraiment les infirmières et médicomages, mais un miracle de la vie pour les jeunes parents. Leur fille aînée était enfin née, ils savaient qu’ils étaient jeunes pour être parents par rapport à la moyenne mais ils étaient certains d’être prêt à élever leurs descendants.

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(avril 1983) Une petite fille déboula dans le salon en criant, un petit garçon la poursuivant en riant, ses mains pleines de terre en avant. La jolie rousse aux yeux clairs se réfugia derrière un fauteuil alors que son petit frère de deux ans de moins qu’elle et aux yeux noirs imitait le rugissement d’un dragon.

— Alex ! Laisse-moi tranquille !
— Sinon quoi ? la nargua-t-il.
— Sinon je… je… je vais le dire maman !

Le garçon lui tira la langue et s’exclama :

— Allie tu n'es qu'une rapporteuse !
— Je m’en fiche ! hurla-t-elle. Ne me touche pas !
— Qu’est-ce qu’il se passe ici ? gronda une voix d’homme.

La fillette risqua un œil derrière le fauteuil et grimaça de plus belle. Leur père était ici et ce n’était pas bon pour eux, ils n’aimaient pas qu’ils se disputent. En revanche, elle vit avec plaisir que son frère se tortillait en essayant de cacher ses mains sales. Elle sortit de sa cachette la tête basse et pria intérieurement pour que leur mère intervienne. Henry Abbott se montrait souvent plus doux avec ses enfants lorsqu’elle était là.

— Vous êtes tous les deux consignés dans vos chambres jusqu’au dîner, intervint leur mère d’une voix fâchée.

Allie glissa un regard à ses parents et fit la moue. Ils n’avaient pas l’air content. C’est vrai qu’ils étaient en train de salir le salon des invités mais ils ne faisaient que jouer… Et puis l’elfe de maison allait s’ennuyer si personne ne salissait rien.

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(novembre 1987) La jolie rouquine au centre de la pièce regardait son professeur discourir sur ses ancêtres et sur sa famille. Il avait pour mission de lui apprendre l’histoire de sa famille mais ce n’était pas facile. Aliénor était vraiment intéressée par la généalogie, ce n’était pas ça le problème. Le problème c’était qu’elle n’arrivait pas à retenir son attention sur un professeur aussi… fade. Il n’expliquait pas sa matière d’une voix morne mais on ne pouvait quand même pas dire que c’était la passion qui l’étouffait.

Un soupir. Encore. Ce devait être la vingtième fois qu’elle soupirait en une demi-heure.  Au moins. Ses yeux bleus clair dérivèrent vers la pendule avant de revenir rapidement vers le professeur. Ses doigts pianotaient sur sa table et sa jambe tressautait. Autant d’indices sur son ennui.

— Mademoiselle Abbott !

Celle-ci sursauta puis adressa un regard désolé au professeur. Elle fit un sourire, enroula une mèche autour de son doigt avec une moue contrit et répondit :

— Oui professeur ?
— Qu’est-ce que je viens de dire ?

Aliénor chercha rapidement dans son esprit mais se contenta de grimacer de dépit avant d’admettre.

— Je ne sais pas.
— Pourquoi donc ?
— Parce que je n’écoutais pas, soupira-t-elle.

C’était toujours la même chose. Elle pouvait même dire de mémoire ce qu’il allait dire ensuite. « Vous savez mademoiselle, vous êtes de l’aristocratie depuis peu. Vous vous devez de faire vos preuves dans la haute société et donc connaître tous les membres de votre illustre famille et ce qu’ils ont fait. » Et bla, et bla, et bla. Elle décrocha du discours et jeta un coup d’œil à l’heure avant de soupirer de nouveau. Vingt minutes c’est long.

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(mars 1989) Allie se réveilla survoltée et courut dans la chambre de ses parents en prenant bien garde à faire le silence en passant devant la chambre de son petit frère. Alexander était une teigne au réveil. Un réveil forcé serait pire encore. Elle ouvrit délicatement la porte de la chambre de ses parents et se glissa au bas de leur lit silencieusement, un sourire malicieux sur les lèvres. Puis elle leur sauta dessus en riant. Sa mère cria, son père hurla son nom et tout ce qu’elle trouva à faire c’est repartir à toute vitesse vers la cuisine en se tordant de rire. Au point où elle en était, elle se fichait comme de sa première couche qu’Alex soit réveillé ou non. C’était son anniversaire, il n’avait pas le droit de se venger aujourd’hui et comme il avait une mémoire de poisson rouge demain il aurait oublié.

Etant un peu plus calme, la rouquine alla chercher le courrier et trouva une lettre étrange. Une lettre qu’elle avait attendue depuis ses premiers signes de magie. Une lettre qui l’informait qu’elle était inscrite à la plus grande école de magie du Royaume-Uni, Poudlard. Le rêve de tout enfant sorcier digne de ce nom.
Toute la journée, elle fut euphorique, sautillant d’excitation en attente de la très attendue sortie au Chemin de Traverse pour les courses de la rentrée.

(septembre 1989) La petite rousse regardait la grande salle avec des yeux émerveillés et un grand sourire sur les lèvres. Le plafond était absolument merveilleux, magique ! Elle regarda les autres premières années et découvrit qu’ils étaient assez mal à l’aise, voire au bord de l’évanouissement pour certains. Pourquoi ? Elle n’en savait rien, peut-être avaient-ils peur de décevoir leurs parents. Les siens lui avaient bien fait comprendre qu’importe la maison dans laquelle elle était, elle serait toujours leur bébé. Et même si elle avait peur de ce qu’ils allaient penser de sa maison, elle était plus émerveillée qu’effrayée par cette salle et le Choixpeau qui chantait.

Son nom commençait par A, elle passa donc la première. Lorsque son nom retentit, Allie déglutit et s’avança d’un pas tremblotant vers le tabouret. Elle avait peut-être un peu peur quand même, et puis elle n’aimait pas passer en première aussi.

— Abbott Aliénor !

Elle s’avança, un peu mal à l’aise sous tous ces regards mais pas au point de faire de l’hyperventilation comme le garçon qui était à côté d’elle. Elle s’assit et posa le Choixpeau sur sa tête. Il prit son temps mais ne lui parlait pas, elle était plus anxieuse de minute en minute. Et s’il décidait qu’elle n’était pas une vraie sorcière finalement ? Elle se ravisa rapidement. Impossible ! Elle avait fait de la magie, elle avait sa place ici. Ele dût s’inquiéter encore quelques secondes dans le silence assourdissant de la Grande Salle lorsque le Choixpeau cria :

— SERPENTARD !

Serpentard ? Elle était ambitieuse oui mais rusée ? Retorse ? Elle ne le pensait pas. Mais qu’à cela ne tienne, elle essaierait de se faire une place dans cette maison.

La répartition avançant doucement, Aliénor n’y fit plus attention et en profita pour détailler la Grande Salle et observer les réactions de chaque maison lors de la répartition d’un nouvel élève. Sans aucun doute, les Gryffondor étaient la maison la plus bruyante mais toutes les maisons applaudissaient à tout rompre lors d’une nouvelle répartition.

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(octobre 1990) Deux fillettes marchaient côte à côte en bavardant, leurs livres dans leurs bras et leur cheveux nattés en d’impeccables nattes. Une rouquine flamboyante au rare sourire et une blondinette au rire cristallin, deux petites filles aux visages encore ronds de l’enfance et aux yeux innocents. Yeux qui se teintèrent d’agacement lorsqu’un garçon de leur âge les bouscula et fit tomber les livres d’Aliénor.

— Tu pourrais faire attention Avery ! lança la petite blonde avec une grimace.
— Laisse tomber Ellie, ça ne sert à rien de discuter avec un garçon comme lui, murmura Aliénor en baissant les yeux.

Elle avait l’habitude d’être « bousculée », souvent c’était à cause de sa famille et de leur statut de sang. Certains disait que les Abbott ne méritaient pas de faire partie des « 28 familles sacrées », d’autres se moquaient simplement de ses cheveux roux qui rappelaient terriblement la couleur des Gryffondors. Toujours était-il que non seulement elle avait l’habitude mais n’y faisait même plus attention avec le temps.

— Non ! Il doit s’excuser, tu n’es pas un punchingball !

Allie fit un faible sourire tandis qu’Avery regardait la fille qui lui tenait tête avec surprise. Il l’avait déjà vu en cours mais n’avait pas tellement fait attention à elle, ni à sa copine à côté. Il ne se rappelait même plus leurs noms, si tant est qu’il les ait su un jour.

— Et vous êtes qui vous ?
— Je suis Aliénor Abbott et elle s’est Elisabeth Dostoïevskaïa.
— Un nom russe et un prénom anglais ?

Ellie haussa les épaules.

— Ma mère est anglaise.
— Ah. Moi je suis Aaron Avery mais vous avez déjà dû entendre mon nom, se vanta-t-il.

Elisabeth leva les yeux au ciel, Aliénor se mordit la lèvre pour ne pas glousser. Oh, elle n’était pas une de ces poules qui glousse pour un rien mais il fallait avouer que les prochaines discussions entre Avery et Ellie promettaient d’être intéressantes s’il était toujours aussi vantard.

Ellie le remballa sèchement pendant qu’Allie se baissait pour ramasser ses livres. Ca allait virer en dispute d’une minute à l’autre avant que la rouquine ne se racle la gorge pour les interrompre.

— Ellie, il faut qu’on aille à la bibliothèque. Une pensée lui traversa l’esprit et elle sourit à Avery. Tu veux venir avec nous ?

Il grimaça, regarda Ellie, puis Allie et haussa finalement les épaules.

— Okay mais c’est parce que Dostoeï… Dosteï… Elisabeth est plutôt amusante, c’est pas pour toi la nouvelle.

Aliénor haussa les épaules, elle n’avait pas le respect qui était dû à son rang certes. Elle pouvait toujours le forcer, le respect. Et puis c’était parce qu’ils l’amusaient qu’elle l’avait invité, elle ne l’aimait pas particulièrement non plus.

— On peut faire un deal ? Du style, tu restes avec nous de temps en temps comme ça tu pourras parler avec Elisabeth et en plus ça me permettra de m’amuser. Vous êtes drôles, se défendit-elle en haussant les épaules devant leurs regards étonnés.

Il réfléchit un instant puis lui serra la main, tous deux ignorant Elisabeth qui protestait qu’elle n’était pas un spectacle ni un moyen quelconque de divertissement.

— Ca marche. Mais ne t’imagine que je vais devenir votre ami.
— Bien sûr que non.

Un sourire en coin accompagna ces paroles et elle les entraîna vers la bibliothèque en rigolant d’avance. Elle ne se doutait pas qu’avec ce deal ils venaient de s’engager pour une longue période ensemble. Période qui leur permit à tous trois de devenir un trio inséparable, même si aucun doute ne planait dans leur esprit : ils s’appréciaient mais le trio ne tenait que grâce à Elisabeth sans laquelle Aaron et Aliénor ne se seraient même pas regardés.

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(décembre 1993) Aliénor foudroyait du regard son frère qui riait à s’en tenir les côtes. Ses cheveux roux avaient été récemment coupés en un dégradé lui tombant sur les épaules. Cette coupe lui permettait de faire des coiffures faciles et de ne pas avoir trop chaud en été. Mais, par Merlin, pour quelle raison cet imbécile avait-il décidé que lui lancer une bombabouse dessus était amusant ?!

— Tu trouves ça drôle ? gronda-t-elle dans un style très proche de celui de leur père.

Alex acquiesça en cessant progressivement de rire et fit un sourire effronté.

— Tu crois que tu me fais peur, sœurette ?

Elle plissa le nez avec un soupir résigné. Cela faisait maintenant bien un an qu’elle ne parlait plus à son frère et ses cousins, du moins pas avec sympathie. Elle avait eu du mal à se détacher d’eux mais elle le devait, elle le devait parce que  sinon elle ne se ferait jamais une place dans a société qu’elle avait choisie, la société qui prônait la hiérarchie du Sang-pur. Une société que sa famille ne portait pas dans son cœur, tolérante qu’elle était, à la limite de la traîtrise de sang. C’était aussi pour eux qu’elle choisissait ce camp, pour qu’ils puissent se réfugier derrière elle en cas de danger, qu’ils puissent dire qu’ils avaient envoyé une de leur fille au Magister pour soutenir la politique. Même si c’était une raison minime, c’en était une.

— Vas-t-en Alexander.

A son regard de défi, elle opposa une impassibilité à toute épreuve, un visage si vide d’émotion que quelqu’un la connaissant pouvait deviner la lassitude dans ses yeux. Ils n’étaient même plus allumés par leur habituelle lueur froide qui semblait être devenu la marque de fabrique d’Aliénor.

Il lui tourna le dos et s’en alla sans se retourner. Etrangement se fut à ce moment-là qu’Aliénor mit fin à tout espoir de le voir un jour la rejoindre, elle dit adieu à son petit frère et, étonnée de son soudain sentimentalisme, décida qu’elle devait dormir. Beaucoup. Elle commençait à se ramollir, ça n’allait pas du tout.

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(juin 1995) Aliénor regarda autour d’elle avec ennui. Il y avait quelques mois de nombreux élèves étaient arrivés de Durmstrang et Beauxbâtons pour le célèbre Tournoi des Trois Sorciers. Si elle s’était intéressée de près aux Russes de par leur connaissance de la magie noire qu’elle étudiait depuis peu en compagnie d’Elisabeth et d’Aaron – et par le physique avantageux de certains d’entre eux, il fallait l’avouer –, les filles de Beauxbâtons l’avaient fait grimacer de dépit. Beauxbâtons était une splendide école, il fallait l’avouer et l’éducation des demoiselles était certainement parfaite mais la tolérance y était surtout bien trop exacerbé, encore plus qu’à Poudlard ! De quoi vous faire refuser l’éducation française si utile soit-elle durant les dîners.

Toujours était-il qu’actuellement, elle attendait ses deux meilleurs amis pour aller dîner et qu’elle ne comptait pas les attendre indéfiniment. Surtout s’ils étaient en train de se bécoter dans un coin sombre comme elle le pensait. Non pas qu’elle ait quelque chose contre leur couple – même si elle pensait qu’il ne tiendrait pas bien longtemps – mais elle apprécierait ne pas être oubliée ainsi.

Au bout de cinq autres minutes gâchées et de plusieurs protestations de son estomac, elle finit par se tourner vers la Grande Salle en fronçant les sourcils. Cette soirée commençait bien… En tout cas elle avait hâte d’être le lendemain, la dernière épreuve arriverait enfin. Et elle était curieuse de voir quel spectacle les directeurs et directrice leur avait concocté.  

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