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sujet; █ Et tombent et tombent les Domino(s)... |
| Domino Cresswell feat Sarah Gadon • crédit Hollow Bastion | Mangemort • Inventé
• nom complet ; Domino Cresswell. • surnom(s) ; Domi, principalement. • naissance ; 19.03.1969 à Manchester. • ascendance ; sang mêlée. • camp ; celui de la libération des sorciers. • métier ; Effaceuse • réputation ; sa maîtrise des sortilèges d'amnésie lui attirerait l'admiration des autres si elle n'était tournée en ridicule par sa condition d'amnésique qui s'ignore • état civil ; célibataire. • rang social ; mangemort. • particularité(s) ; none. • patronus ; elle n'en a pas. • épouvantard ; de la neige qui tombe en lourds flocons, bien qu'elle aie oublié la source de cette peur • risèd ; être entourée, dans une communauté, et en jouissant d'une magie puissante et libre. • animaux ; son chien. • baguette ; 29.8cm, en bois de chêne, ventricule de cœur de dragon. | The stars have faded away ► Avis sur la situation actuelle : Elle accepte tout. Le régime en place est le signe que les sorciers sont un peuple puissant, organisé. Elle est heureuse d'y jouer un rôle, son rôle. Quant aux Insurgés, les idéaux pour lesquels ils se battent sont corrompus, ils méritent donc d'être traqués. Le système des Rebuts est une occasion pour ces ennemis du régime de rembourser leur dette. Domino ne voit pas les nés-moldus différemment de ce que la propagande d’État dit sur eux, elle les considère dès lors comme inférieurs puisque détenteurs illégitimes de pouvoirs magiques. Que la guerre s'éternise la laisse indifférente. Pour elle, les remous qui secouent le régime et la société ne sont qu'un prélude à une potentielle guerre ouverte contre les Moldus, pour la suppression du Code du Secret magique. Elle ne se projette pas, et n'aspire pas à une période de paix. ► Infos en vrac : très bonne maîtrise des sorts d'amnésie • mémoire extrêmement défaillante, ce dont elle n'a pas conscience. • une bonne humeur persistante • superficielle & superstitieuse • des yeux parfois vitreux, marque de son amnésie. • les mots "Magic is Might" tournent en boucle sur les murs de son appartement. • elle apprécie le wizard rock. • la dernière personne qui a essayé de lui parler de son amnésie aurait perdu l'usage de sa bouche. • elle est méconnaissable comparée à la personne qu'elle était à 20 ans. • franche & patiente. • son chien s'est habitué à répondre à n'importe quel nom. • volontaire & optimiste, trop pour certains. Nothing compares to you • pseudo & âge ; GEM, 19 ans. • comment as-tu trouvé le forum ? Bazzart, I think ? Ou bien un partenariat d'un forum référencé sur Bazzart ? En tout cas, je cherchais un forum HP, et le votre m'a tapé dans l'oeil • ton avis, tes suggestions ; magnifique design, bonne ambiance, tout est bon pour l'instant . • connexion ; tous les jours, ou presque, normalement. • quelque chose à ajouter ? je ne crois pas, mais cette question me stresse, j'ai l'impression qu'il y a un mot de passe attendu, une clef cachée dans la charte que je suis donc allée revoir pour l'occasion, mais je ne trouve rien, donc j'étale mes bétises .
Dernière édition par Domino Cresswell le Mar 14 Juil 2015 - 23:30, édité 14 fois |
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| Je suis néant & chaos ; je suis oubli. « L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. » – SARTRE Découvertes Souvenir #44 – 1975 – Manchester Fais attention. Ne touche à rien. Surveille tes paroles. Baisse les yeux. Refrain incessant de recommandations pour la protéger, pour les protéger. Elle ne comprenait pas tout mais s'efforçait malgré tout d'obéir. C'était important pour sa mère. Chaque fois qu'elles allaient en ville pour aller voir Granny, elle se penchait vers Domino, alors âgée de sept ans à peine, pour lui dire de faire attention. Car Granny avait beau savoir que la magie existait – avoir un fils sorcier avait précipité la nouvelle sur elle et son mari –, ce n'était pas le cas de ses voisins. "Ce sont des Moldus, Domino. Tu ne dois pas parler de magie devant eux, encore moins en faire, tu comprends ? Tu dois te contrôler." La mission hebdomadaire pour rendre visite à sa belle-mère s'était considérablement complexifiée dès lors que le pouvoir de Domino avait commencé à se manifester. La nervosité de Mrs. Cresswell atteignait désormais des sommets à chaque nouvelle sortie en territoire moldu. Si seulement son mari était à ses côtés, au lieu de courir le monde à la demande du ministère... "Je vais essayer, Maman, je te promets. Pas de magie," répondit Domino. Et, pour accompagner ses paroles, elle ferma ostensiblement la bouche et noua ses mains dans son dos. Sa mère soupira puis passa une main dans les cheveux de sa fille, un sourire attendri sur le visage. Souvenir #657 – Mai 1983 – Poudlard Finir ce chapitre. Ne pas s'endormir. Encore quelques pages. Ne pas... "Domi ? Me dis pas que tu dors ?" L'intéressée sursauta à l'appel de son nom. Il était minuit, et la salle commune des Poufsouffle résonnait encore des plumes qui grattent et des parchemins froissés. "Moi, dormir ? Jamais ! Tu sais bien que j'ai encore trop à faire..." Elle esquissa un sourire, mais l'énergie n'y était pas. Les examens de fin d'année commenceraient la semaine prochaine et il y avait tant de matières à réviser... Cela faisait des semaines qu'elle se préparait, mais rien à faire. Le manuel de botanique ouvert devant elle restait impénétrable. Trois ans qu'elle était à Poudlard, et elle ne comprenait toujours rien à ces végétaux insipides. Elle s'affaissa brutalement sur la table, découragée. "Non non non, pas question de renoncer... Voyons, laissons ça de côté, veux-tu ?" Avec précaution, Lucia fit glisser le manuel jusqu'à elle, le referma, et le reposa à l'autre bout de la table. "Aide-moi plutôt avec ça." Depuis son entrée à Poudlard, Domino avait tellement appris, autant académiquement qu'humainement. Elle réalisait dans quel cocon elle avait jusqu'alors évolué, et ne rêvait que d'une chose : prendre son envol. Lucia lui chatouilla la main à l'aide de sa plume pour attirer son attention et lui faire redresser la tête. A la vue de ce qui ennuyait son amie, le visage de Domino s'anima soudain. Des sortilèges ! Voilà qui était infiniment plus intéressant que les propriétés de la Mandragore... "Oui ! Alors, où est-ce que tu bloques ?"Souvenir #804 – Janvier 1984 – PoudlardDoute. Questionnement. Confusion. Le vent soufflait fort, et les élèves, en parcourant le château, se frottaient les mains pour lutter contre le froid de ce mois de janvier. Domino ne faisait pas exception, mais alors que les pensées de ses camarades étaient focalisées sur le travail en retard accumulé au cours des vacances, les siennes ne quittaient pas les deux objets qu'elle emmenait partout avec elle : un rappeltout et un stylo plume. C'était là les deux cadeaux qu'elle avait reçus pour Noël, le premier de sa mère, et le second de sa grand-mère paternelle, une Moldue. La réunion de ses deux objets lui semblait représentative d'une différence flagrante entre les deux mondes, et il lui semblait avoir mis le doigt sur quelque chose d'essentiel, du mois pour elle. Sans qu'elle s'en soit rendu compte, Domino avait traversé tout le château, et atteint la porte donnant sur son prochain cours : études des Moldus. Seule une petite dizaine d'élèves suivait cette option, mais c'était déjà davantage que quelques années plus tôt. Aussi Domino n'eut aucun scrupule à lever la main dès que tout le monde se fut installé. "Bonjour à tous, aujourd'hui nous... Oui Miss Cresswell ?" Surprise, Ms. Highbury levait un sourire interrogateur devant la main levée de sa jeune élève. "Excusez-moi Madame, mais je voulais vous poser une question... Pourquoi respectons-nous le Code du secret magique ?" Les autres élèves rejoignirent leur professeure dans sa confusion. "Eh bien, voyons, Miss, vous n'étudiez pas cela en Histoire de la Magie ? A moins que ce ne soit au programme de Sixième année..." Domino attendit qu'elle ait terminé avant de répondre. "Si si, bien sûr, mais je voulais dire... Pourquoi le respectons-nous toujours ? Nous ne sommes plus au XVIIe siècle, les Moldus sont bien plus civilisés, vous insistez vous-même là-dessus, et nous sorciers ne sommes plus quelques groupes isolés... Il n'est plus vraiment question de survie, alors pourquoi continuer de suivre ce Code ?" Les élèves échangeaient entre eux des regards gênés, tandis que Ms. Highbury semblait en manque de mots. "Mais enfin, depuis des siècles nous nourrissons leur imaginaire, leurs légendes... Pensez au chaos qui se déchainerait si du jour au lendemain les Moldus apprenaient notre existence." Cette fois, c'était au tour de Domino de hausser les sourcils. "Donc si je comprends bien, nous nous cachons toute notre vie... Pour épargner la pauvre sensibilité des Moldus ?" Elle n'avait pu retenir l'ironie de colorer ses propos. Le silence qui suivit lui fit comprendre qu'elle avait bel et bien franchi une ligne invisible. Mais il était trop tard désormais pour faire machine arrière. "Pourquoi est-ce à nous de prendre sur nous ? Nous sommes réunis, organisés, puissants. On n'a plus besoin de se cacher pour survivre et prospérer, alors pourquoi payer ce prix ?" Un long silence suivit ses paroles. Enfin, Ms. Highbury reprit la parole. "Je crois que vous feriez mieux de sortir. Allez à la bibliothèque, aérez-vous l'esprit, et réfléchissez aux inepties que vous venez de proférer. Je ne veux pas vous revoir la semaine prochaine si c'est pour vous entendre prononcer un tel discours." Frustrée, déçue, Domino prit ses affaires et quitta la salle. Après ce jour, elle n'y retourna plus. Souvenir #1140 – Mars 1986 – PoudlardLucia. Lucia. Où es-tu ? Quand Anselme était venu la chercher dans son coin de la salle commune, elle savait déjà qu'il y avait un problème. Depuis deux semaines, depuis qu'elle avait reçu cette satanée lettre, elle s'était coupée des autres, et passait la majeure partie de ses journées à travailler seule. Domino ne pouvait même plus réviser au côté de Lucia, pas depuis qu'elle avait osé lui asséner que tout irait bien, que ce n'était pas parce qu'ils n'avaient plus de nouvelles que le pire était arrivé. Elle avait eu tord. Car le pire était bel et bien arrivé. Son père... son père était mort en mission. Mission secrète en Scandinavie, d'après la lettre. Domino s'était laissé bercer par les paroles de son amie, avant que la dure réalité ne la rattrape. Elle n'avait plus pu regarder Lucia dans les yeux après ça. Pourquoi chercher à rassurer avec des paroles creuses, avec des mensonge ? Pourquoi ne pas s'avouer la vérité, cette vérité crue mais pure ? Domino savait que ce n'était pas la faute de Lucia, mais il lui avait fallu un exutoire. Et maintenant, par sa négligence, Lucia était en danger. "Je l'ai vue partir avec Sylvain et sa bande. Il lui tenait le bras, sa baguette dans l'autre main. Je pensais que tu devrais le savoir..." Voilà ce que Anselme lui avait dit, et ce qui l'avait fait bondir de sa chaise. Sylvain... Lucia avait mis fin à leur relation quelques semaines plus tôt, mais il refusait de l'accepter. Jusque là, Domino avait fait en sorte que Lucia ne se déplace jamais seule, mais au vu des circonstances... Elle se rattraperait. Elle ferait payer à Sylvain. Autour d'elle, fenêtres et tapisseries se succédaient sans qu'elle les regarde. Anselme lui avait indiqué où est-ce qu'il les avait vu, mais Domino ne les trouvait nulle part. Elle débouchait sur une cour déserte quand enfin elle les distingua, derrière un muret. Sylvain avait du disposer de ses acolytes, car il était désormais seul, plaquant Lucia d'une main de fer contre le mur. Domino sentait la rage gronder en elle mais elle se força à rester calme. Persuadé d'être seul, Sylvain tournait le dos au château, et donc à elle. Lentement, elle s'approcha de lui. Elle n'était plus qu'à trois mètres lorsque Lucia la vit. Son sursaut attira l'attention de son ravisseur qui se retourna et fit passer Lucia devant lui avant de pointer sa baguette vers l'avant. "Oh tiens, mais ne serait-ce pas ta petite garde du corps ? Allez Blondie, range-moi cette baguette et retourne d'où tu vi..." "INCARCEREM !" Sylvain aurait peut-être pu contrer le sort, si le pied de Lucia ne s'était écrasé sur le sien au même instant. Le maléfice le frappa de plein fouet, et des cordes surgirent du néant pour le ligoter, le faisant basculer par terre. Un pas après l'autre, Domino s'approcha de sa victime, et s'accroupit auprès de lui. "Ne t'approche plus jamais de Lucia. C'est clair ?" lui dit-elle en détachant bien les mots. Pour appuyer ses paroles, elle pressa le bout de sa baguette contre les liens qui entravaient Sylvain. Sous l'injonction muette, ceux-ci se contractèrent. Leur prisonnier se cambra sous la pression, sa respiration devint haletante, son visage, bleu. Lucia observait la scène, sous le choc. Quand elle comprit que Domino ne s'arrêterait peut-être pas, elle appela son nom. D'abord doucement, puis avec une conviction nouvelle. Comme sortant d'une transe, Domino s'ébroua, puis libéra sa victime. Lucia s'apprêtait à commenter lorsqu'elle remarqua les tremblements qui secouaient le bras de son amie. Elle lui prit alors la main, et lui murmura, les yeux dans les yeux : "Tout va bien maintenant, n'est-ce pas ?". Domino ne répondit pas. Son amie se méprenait sur elle. Elle n'avait pas eu peur, loin de là. Elle aurait voulu continuer. Souvenir #1289 – Juin 1987 – Pré-au-lardÉmotion. Joie. Tristesse. Enthousiasme. Nostalgie. Angoisse. Une tornade d'émotion l'assaille alors qu'elle monte dans le Poudlard Express pour la dernière fois. Elle n'est pas la seule dans cet état, tous les Septième année semblent ailleurs, passé ou avenir, souvent les deux. Domino laisse son regard s'attarder sur le château qu'elle aperçoit toujours, dominant le paysage. "C'est bel et bien fini." La remarque ramène à la réalité les occupants du compartiment. L'attention générale glisse du paysage vers leur groupe. Lucia, qui vient de parler. Anselme à côté d'elle, face à Domino. Et à côté d'elle, Iule et Renée. Tout ce petit monde n'a plus de secrets pour elle. En sept ans, les gens grandissent, évoluent, se rapprochent. La vie se tisse de réalisations, de découvertes. "Tout commence maintenant," ne peut s'empêcher de répondre Domino. Les autres la regardent, mais elle se détourne. Nul ne sait moins qu'elle la couleur qu'aura l'avenir, mais, d'eux tous, c'est elle qui guette le plus la rupture. Que sa vie cesse d'être en ligne droite, qu'elle aille de l'avant, dans la direction de son choix. Elle veut suivre son instinct de jeune adulte naïve en mal de vivre. Elle veut agir. Elle veut vivre. Peu importe que le choc soit rude, tant qu'il est réel. Rupture Souvenir #1324 – Septembre 1987 – Chemin de Traverse "C'est une très mauvaise idée, désolé si je me répète..." "Tu as raison." Anselme leva brusquement les yeux de la caisse qu'il tenait dans ses bras et la dévisagea, surpris de la voir enfin admettre... "C'est vrai que tu te répètes" reprit-elle avec un sourire. Il soupira. "Tu ne pourrais pas rester sérieuse deux minutes ?" L'agacement avait remplacé l'inquiétude dans sa voix. Domino se redressa et, les mains sur les hanches, attendit qu'il poursuive. "Comment tu peux être aussi désinvolte ? C'est de ton futur dont il est question... Et pas seulement le tien... Par Merlin, je ne comprends pas comment tu peux être aussi aveugle, aussi... aussi immature !" Sous le choc, Domino mit un moment à retrouver ses mots. "Wahou..." Un rire nerveux lui échappa, tandis qu'elle se passait une main tremblante derrière la nuque. "Je ne te connaissais pas aussi dur... Ni aussi fermé d'esprit." Elle inspira un bon coup pour retrouver une partie de son calme. "C'est ma vie, Anselme. Ma vie, mes choix, mes conneries. Je sais que ça vient d'une bonne intention mais... Mais non, tu ne peux pas me dire ça." Elle saisit une caisse qui trainait à ses pieds et la transporta de l'autre côté de la pièce, en passant devant Anselme qui, les bras ballants, ne semblait pas prêt à reprendre le travail. "Et ta mère alors ?" demanda-t-il soudain. Son ton s'était néanmoins adouci, et Domino, bien qu'ennuyée devant sa tentative de manipulation, fut heureuse que leur conversation ne s'envenime pas. "Elle est à Sainte-Mangouste, il n'y a rien que je puisse faire." "Tu pourrais être là pour elle." "Ça ne servirait à rien, elle n'est plus tout à fait elle-même. Ma présence ne change rien, je le sens. Alors autant chercher des réponses pour moi-même." Anselme soupira. "Écoute, je vous suis extrêmement reconnaissante, à toi et à ton père, pour l'aide que vous m'avez apportée ces derniers mois. Mais je ne peux pas aider à la boutique toute ma vie. Ni même – je te vois venir – me trouver un boulot moi-même. Mon père a disparu en Scandinavie, je veux en savoir plus, donc je pars en Scandinavie. Un point c'est tout." "Tu es folle." "Je sais. Mais laisse-moi te rappeler que ce n'était pas mon plan à l'origine de partir seule, mais qu'un charmant – bien qu'un peu trop protecteur – jeune homme m'a éconduite." Elle lui adressa son plus grand sourire. Gêné, Anselme détourna le regard. "Finissons de ranger tout ça, veux-tu ?" lança-t-il, dans une tentative de détourner la conversation. Domino sourit. C'était elle qui devrait être mal à l'aise, non lui, mais s'il tenait à jouer les preux chevaliers, qu'il le fasse, tant qu'il n'en profitait pas pour lui faire la morale et lui dicter sa vie. Souvenir #1400 – Janvier 1988 – Skatval, NorvègeFroid. Fatigue. Doute. Elle ne savait plus où elle était, plus où elle allait. Ses jambes la portaient à peine. Des mois en solitaire, à remonter la piste de son père jusqu'à ce village perdu en Norvège, Skatval... A quelques centaines de mètres devant elle, elle en apercevait les maisons, rouges dans cet océan de gris. Quelques personnes circulaient entre elles, mais aucune ne semblait avoir remarqué la silhouette voutée qui les observait depuis les hauteurs. Domino tenta quelques pas en avant, mais sa faiblesse la rattrapa, et elle tomba à genoux dans la neige. Une main se posa alors sur son épaule. Souvenir #???? – Janvier 1988 – Skatval, NorvègeChants. Énergie. Magie. Volontés qui se combinent et frappent. Douleur. Contorsion. Une deuxième frappe. Souffrance de l'esprit qui fléchit. Souffrance d'une essence qu'on aspire. Souffrance du vide. Tourbillons de sensations qui s'échappent. Tourbillon de souvenirs éphémères. Oubli. Souvenir #1400 – Mars 1988 – Skatval, NorvègeFroid. Impuissance. Découragement. Elle ne savait plus où elle était, plus où elle allait. Ses jambes ne la portaient. Des mois en solitaire, à remonter la piste de son père jusqu'à ce village perdu en Norvège, Skatval... Avancer, elle savait qu'elle devait avancer. Domino tenta un pas vers l'avant, mais l'épuisement la rattrapa. Elle s'effondra dans la neige. Une main se posa alors sur son épaule. "C'est fini, ma petite."Souvenir #526 – Juillet 1988 – Skatval, NorvègeApprentissage. Patience. Ordre. Chaque jour qu'elle passait en compagnie de ces sorciers était d'une richesse incroyable. Elle les observait vaquer à leurs occupations en journée avec une rigueur exemplaire, et se sentait ridicule et inexpérimentée à côté d'eux. Pourtant, quand le soir venait, ils l'invitaient dans leur cercle, et la cérémonie démarrait. Autour d'une souche d'arbre blanchie par le temps, les mains dans les mains, ils psalmodiaient en chœur, les yeux fermés. Une fois le lien formé, ils se taisaient. Et l'Oubli commençait. Les impressions fortuites, souvenirs éphémères, sentiments inutiles, tout s'envolait sous le poids de la communauté. Eliska, la doyenne, le plus avait expliqué le premier jour. "C'est comme ça que se font les choses depuis toujours ici. Pour survivre, il faut rester solidaire et efficace. Pas de place pour le superflu." Au début, Domino avait émis quelques réserves, mais peu à peu, celles-ci s'était perdues face à la beauté du phénomène. Pour apprendre, il faut d'abord oublier. Sa propre expérience était une parfaite illustration de cette maxime qui régissait cette communauté. En prenant part à la vie du village, elle s'était elle-même prise au jeu de ces séances d'oubli collectives. Leur violence l'avait tout d'abord éprouvée ; à plusieurs reprises elle s'était évanouie au milieu de la cérémonie. Mais le temps aidant, elle s'était mise à apprécier la régularité des chocs, ainsi que l'engourdissement qui l'inondait une fois la cérémonie terminée, avant de laisser la place à la sérénité. Les semaines passaient, et elle se sentait entièrement maîtresse d'elle-même. Vivacité d'esprit, vivacité de corps. Domino se complaisait dans l'exercice de tâches simples, qu'elle effectuait au côté des autres habitants. Nulle parole échangée, mais un sentiment de faire partie d'un tout les faisait se sentir aussi proche que des frères et sœurs. De sa vie passée, elle gardait bien entendu quelques souvenirs. Sa mère d'abord, malade, mais en voie de guérison à l'hôpital Sainte-Mangouste. Quelques noms et visages de ses camarades de Poudlard. Certains moments de sa vie où elle s'était affirmée. Une soif de vivre insatiable, liée désormais à sa place dans la communauté. Et c'était tout. Seul l'essentiel subsistait. Tout le reste – pourquoi elle était venue ici, que ferait-elle après, ... – était constamment éliminé le soir venu. Souvenir #530 – Août 1988 – Skatval, NorvègeCette fois, la cérémonie était un peu différente. Sur la souche, au centre du cercle, était assise Eliska. Mais personne ne semblait s'en formaliser. Domino repoussa alors la question qui s'était formée dans son esprit. Après plusieurs mois de cure d'oubli quotidienne, la magie n'était plus nécessaire, c'était devenu un réflexe. Elle s'assit donc à sa place, et prit les mains de ses voisins. Ils commencèrent à chanter, et, si les paroles et le ton étaient le même, l'énergie qui circulaient entre eux était différente de celle des autres soirs. La magie n'était non plus dirigée vers le groupe, mais vers Eliska. En se concentrant, Domino commença à comprendre ce qui était en train de se passer. C'est alors que Eliska commença à convulser. La magie était tout entière focalisée sur elle, s'appliquant, non plus à filtrer ses souvenirs, mais à les briser. Vider Eliska de tout son passé, de toute sa personnalité, tel était l'objectif de la réunion de ce soir. Vider Eliska de tout ce qui l'empêcherait d'atteindre les cieux. Car, et cela, Domino le perçut au même instant, il ne s'agissait pas de la punir, mais de la remercier, en la libérant de tout ce qui la rattachait au monde. Les larmes aux yeux, Domino se lança dans le sortilège. Elle ne considérait plus les chocs comme les marques d'une violence nécessaire, mais comme les battement d'un cœur, celui d'une communauté qui se donne corps et âme pour dire adieu à ses plus anciens membres, et faciliter leur passage vers l'au-delà. Deux heures plus tard, le silence retomba sur le cercle. Eliska ne bougeait plus. Allongée par terre, son regard vide dévisageait le ciel que son âme venait de rejoindre. Le temps semblait suspendu. C'est alors que un par un, chaque membre du cercle se tourna vers Domino. La connexion n'était pas encore brisée, et le message, limpide, lui parvint sans qu'aucune parole fût échangée. "Eliska t'a recueillie, nous avons accepté. Eliska est partie. Tu es de trop désormais." Puissant, précis, destructeur, le sort la cueillit au milieu du front. Un trait de feu lui traversa le crâne, brûlant tout sur son passage, ne laissant que des cendres. Elle ouvrit les yeux plusieurs heures plus tard, dans une chambre de Sainte-Mangouste, sans aucun souvenir de l'année écoulée. Accomplissement Souvenir #543 – Août 1995 – Ministère de la Magie, Département des Catastrophes magiquesConfort. Routine. Ennui. Des années qu'elle travaillait ici, elle connaissait les lieux comme sa poche. Peu de nouveauté, rien d'excitant. Elle se sentait néanmoins à l'aise dans son travail d'Oubliator – personne ne lui arrivait à la cheville dans le service –, mais cela ne l'empêchait pas de s'ennuyer. Les Moldus étaient si mous, si manipulables... Aucun challenge. Quelques fois, elle s'était permise d'aller au-delà de sa mission initiale, d'effacer plus qu'elle n'aurait dû, pour tester les limites de ces êtres somme toute plutôt faibles... Mais ils n'opposaient aucune résistance. Et ses collègues appréciaient peu, ce qui expliquait qu'à plusieurs reprises, elle ait failli être licenciée. Heureusement, le directeur du département avait été muté quelques semaines auparavant, si bien que son ardoise était de nouveau vierge. Elle allait de nouveau pouvoir... "Ms. Cresswell, dans mon bureau s'il vous plait," ... ou peut-être pas, finalement. Inquiète, elle se dirigea vers la porte à l'autre bout de la pièce. "Asseyez-vous, je vous prie" lui dicta Mr. Stone, le nouveau directeur. Elle obéit, les traits tendus, et attendit qu'il reprenne. "Domino, je vous présente Titus Pittman." L'intéressée tourna les yeux vers le coin de la pièce que son supérieur lui désignait. Un homme se tenait là, qu'elle n'aurait pas vu s'il n'avait fait un pas dans sa direction. Grand, les cheveux bruns, il la regardait curieusement. Ne sachant si elle devait se lever ou non, Domino guetta un soutien auprès du directeur, mais celui-ci semblait considérer le dénommé Pittman avec autant de crainte qu'elle de gêne. Après quelques secondes de malaise, Mr. Stone se reprit, et esquissa un sourire forcé en la regardant de nouveau. "Mr. Pittman souhaiterait vous poser quelques questions." Domino hocha la tête, et avant qu'elle ait compris ce qu'il se passait, Mr. Stone avait transplané. Un air de surprise peint sur le visage, elle se retourna vers le mystérieux inconnu et murmura la seule chose qui lui vint à l'esprit. "Oui ?" Pittman continuait de la jaugeait, comme s'il savourait sa confusion. Enfin, il amorça un mouvement sur le côté, et s'assit dans le fauteuil du directeur. "Ms. Cresswell... J'ai entendu parler de vous." Il la regardait dans les yeux, les coudes posés sur le bureau entre eux. "J'aurais une mission à vous confier, mais d'abord, j'aimerais apprendre quelques petites choses sur vous." "D'accord," répondit-elle à sa question informulée. Mais lui laissait-il finalement le choix ? Elle en doutait. "On m'a dit que vous étiez très douée à manipuler la mémoire des Moldus... Que vous étiez la meilleure même. Qu'en pensez-vous ?" Cette question la surprit, et elle répondit avec une honnêteté la plus totale : par un haussement d'épaule. Pittman ne parut pas s'en formaliser, et passa à une autre question, signe qu'il ne s'agissait que d'une entrée en matière. "Vos compétences sont réelles, à en croire certains. Mais sont-elles justement évaluées, quand on sait qu'elles ne sont employées que contre des Moldus ?" Elle s'étonna de l'entendre prononcer ce mot avec autant de verve, mais c'était sans doute volontaire. Elle lui offrit sa réponse, espérant qu'elle lui convienne. "Il est vrai que leurs défenses sont faiblardes... Leur effacer la mémoire ne présente aucun problème." Pittman sourit alors, satisfait, et sortit une lettre de sa robe noire. "Vous pensez-vous capable de vous mesurer à un sorcier ?" La requête était inhabituelle. Normalement, la mission d'un Oubliator se cantonnait à effacer ponctuellement la mémoire des Moldus, afin de protéger le Secret magique. Ce Secret qu'elle n'avait jamais compris... Elle n'était pas sûre de savoir là où cet homme voulait l'emmener, mais elle était intriguée. Jamais encore ses pouvoirs n'avaient été réellement mis à l'épreuve. Et bien qu'elle ignore d'où lui venait ce talent pour provoquer l'amnésie, elle mourrait d'envie de l'exercer le plus loin possible. "Bien sûr," s'entendit-elle répondre. Souvenir #560 – Septembre 1995 – SouthamptonEntrer dans la boutique, monter à l'étage, effacer les souvenirs, faire disparaître toute preuve matérielle. C'était simple, très simple. Mais en même temps, il aurait été stupide de lui poser une mission qu'elle ne pouvait pas mener à bien. Elle devait se concentrer sur ce qu'on lui avait demandé, et rien d'autre. Le Portoloin l'avait amenée en périphérie de la ville, d'où elle avait marché pour atteindre le lieu indiqué. Face à la porte de la boutique, elle n'hésita qu'un bref instant avant de lancer un discret Alohamora. La lettre précisait que les défenses avaient été brisées, il ne servait à rien de douter maintenant, et l'envoyer en mission suicide avait un intérêt des plus limités. Ainsi, elle pénétra dans la pièce et, après avoir jeté un rapide coup d’œil circulaire, s'engagea dans les escaliers qui montaient vers les appartements du tenancier. Les fenêtres, en laissant passer le clair de lune, lui permettaient de voir où elle allait. La première porte étaient censée ouvrir sur la salle d'eau, aussi poursuivit-elle son chemin de quelques mètres dans le couloir. La chambre se trouvait au bout. Elle en ouvrit la porte à l'aide de sa baguette, et la referma silencieusement une fois à l'intérieur. La pièce, de taille moyenne, comportait un mobilier sommaire qui contrastait avec le rez-de-chaussée. Une armoire contre le mur, un bureau, un lit, et c'était tout. Domino s'avança alors, et déplaça la chaise du bureau jusqu'au bord du lit. En silence toujours, elle s'y assit, et observa l'homme qui était étendu dessus. Maigre, les cheveux grisonnant, son apparence donnait peine à voir. Domino cessa de le regarder quand elle comprit l'inutilité de son observation. Tout ce dont elle avait besoin était dans la tête de cet homme, non sur son visage. Elle pointa alors sa baguette sur sa tempe et murmura, le plus bas qu'elle put, le mot magique. "Oubliettes.". Elle sentit la magie glisser de sa baguette vers l'esprit de l'homme. Oublie ton fils, telle était l'injonction qu'elle lança vers son âme. Domino sentit les bribes de souvenirs s'en détacher et être attirées vers la baguette, mais l'inconnu résistait. Quoi de plus normal, alors que son fils était la chose la plus précieuse à ses yeux ? Un instinct dont elle ne connaissait pas – ou ne se rappelait pas – la source l'encouragea à insister, à marteler l'esprit de sa victime jusqu'à le vider de sa substance. Mais elle écarta cette idée. C'était son choix d'opérer pendant le sommeil de cet homme. Elle avait choisi la subtilité, à elle d'assumer son choix et de ne pas changer de stratégie. Domino s'obligea donc à respirer calmement, calquant ses inspirations sur celle de sa cible. Doucement, la magie se glissa dans ses rêves, attirant de plus en plus de souvenirs. L'homme se mit à grogner et à s'agiter, comme conscient de l'attaque qu'il subissait. Domino apaisa le flux magique qui s'était emballé. Elle-même avait le sentiment d'être dans un état second. Jamais elle n'avait eu besoin de se donner autant dans un sortilège d'Amnésie. L'expérience était exaltante. Les minutes se changèrent en heures, alors que Domino perdait la notion du temps, toute entière à son sortilège. Ce furent finalement les premiers rayons du soleil qui la ramenèrent à la réalité. Soudain inquiète, elle avisa l'état de l'homme, toujours endormi, et soupira de soulagement en voyant que tous ses souvenirs relatifs à son fils lui avaient été ôtés. Domino pouvait parfaitement se figurer le regard vitreux qu'il poserait désormais sur les choses, inconscient de ce qu'il avait perdu. C'était terrifiant mais fascinant. Les yeux mi-clos, Domino prit conscience de la fatigue qui pesait sur chacun de ses membres, et réalisa qu'il lui fallait s'éclipser au plus vite. D'un coup de baguette, elle remit la chaise à sa place, puis entreprit de modifier ou de faire disparaître les objets qui liaient sa victime à ses souvenirs perdus. Romans pour enfants, photographies, vieux jouets... Elle passa l'appartement au peigne fin, avant de transplaner jusque chez elle et de s'affaler sur son lit. Mission accomplie. Souvenir #545 – Décembre 1997 – LondresMission après mission, elle avance. De plus en plus, les missions se complexifiaient. Il ne s'agissait plus seulement d'ôter la mémoire, mais de falsifier celle-ci. L'exercice, entièrement nouveau, lui avait d'abord posé des difficultés. Elle brillait en matière de disparition de souvenirs, de séduction et de piège de la mémoire. Attirer des fragments de passé n'avait rien à voir avec les reconstruire. Il lui fallait apprendre à connaître sa victime avant toute opération, pour que chaque faux souvenir se greffe du mieux possible dans son esprit, afin que celui-ci se reconstruise autour, complète le souvenir. Elle commençait tout juste à comprendre le principe quand, au milieu de l'exercice, Pittman lui demanda de passer à la torture. "La torture ?" répéta-t-elle, un sourcil levé. Elle avait aussi trouvé cela étrange qu'il l'accompagne pour cette mission. La réponse était donc cela : il était temps de passer au stade supérieur. "Oui, la torture. Rien de mieux pour affaiblir l'esprit et le corps, tu ne trouves pas ? Cesse de me regarder et fais-le. Tu te rappelles au moins de la formule ?" Il avait prononcé ces derniers mots d'un air narquois, auquel Domino répondit en levant les yeux au ciel. "Ça ira." Elle inspira un bon coup, et, sans tergiverser, lança d'une voix forte : "Endoloris !" Un silence suivit son incantation. Une, deux, trois secondes. Rien ne s'était passé. "Pitoyable." Domino ne releva pas. Pourquoi cela n'avait pas marché ? Elle regardait sa baguette, confuse, puis sa cible, une ancienne employée du Ministère, partie se réfugier en France où elle espérait échapper au Seigneur des Ténèbres. Pittman lui avait demandé de falsifier ses souvenirs pour qu'elle les mette sur la trace de son mari, mais ce prétexte avait semblé tordu à Domino. Pourquoi ne pas lui extraire l'information de force ? Eh bien, elle avait eu raison... "Cesse de rêver et mets-toi au travail." Elle hocha la tête et retenta. Sans succès, une fois encore. Elle ne comprenait pas. Derrière elle, Pittman grondait d'agacement. Inspirer, expirer. Elle avait déjà fait pire, qu'est-ce qui coinçait cette fois-ci ? Elle n'était pas familière du sort, ce devait être ça. Et comme toutes les choses qu'elle ne maîtrise pas, il lui fallait prendre son temps. Ragaillardie, elle se tourna vers Pittman. "On a combien de temps ?" Il haussa les épaules en guise de réponse – était-ce elle qui lui avait transmis ce tic ? – et se retrancha à l'arrière de la cabane où ils avaient trouvé refuge. "Je vais prendre ça pour un autant que tu veux." Elle s'accroupit alors et regarda la femme – Miranda ? Ariane ? – dans les yeux. "Je vais vous torturer," lui dit-elle abruptement. Elle préférait toujours être sincère avec ses victimes, si elle en avait la possibilité. Car elle n'était pas là pour jouer avec eux, mais bien pour exécuter une tache, le plus rapidement et efficacement possible. De plus, elle avait remarqué que la franchise chez leurs ravisseurs les perturbaient davantage que toute digressions fantaisistes. Daniella Kingworth ici présente n'échappait pas à la règle. Enchainée, elle s'était mise à s'agiter sous les mots de Domino. Cette dernière, les yeux vides, la regarda faire un moment. Elle savait que tout sortilège requérait l'engagement de son lanceur. Il ne suffisait pas de prononcer l'incantation, mais de la faire naître, de la produire. C'est ce qui expliquait l'existence des sortilèges informulés. Était-ce la solution ? Lui fallait-il matérialiser l'acte de torture, plutôt que l'attendre ? Domino, toujours accroupie, pointa sa baguette vers Daniella. "Endoloris !" tenta-t-elle à nouveau, sans résultat. Pourtant, elle avait ressenti quelque chose... "Endoloris !" répéta-t-elle, plus fort. Oui, elle sentait son cœur battre plus fort, son bras trembler légèrement. Elle était proche, si proche. Le pouvoir la guettait, il lui suffisait de le déchainer. Le libérer enfin. Elle voulait voir la réalité de cette magie, la voir se répandre telle une traînée de poudre dans les veines de cette femme, voir son visage crier sa souffrance... "ENDOLORIS !" Aucun moment de latence cette fois. Tout s'enchaina très vite. La lumière rouge, le hurlement de douleur de la victime... Domino sursauta et tomba en arrière, mettant ainsi fin au supplice. Le ridicule de la situation lui sauta aux yeux quand le ricanement de Pittman résonna à ses oreilles. Souvenir #536 – Mai 1998 – PoudlardJoie. Crainte. Anticipation. Ce soir, elle atteignait le point de non-retour. Et malgré l'intensité de la situation, malgré les réserves qu'elle avait émis par le passé quant au Seigneur des Ténèbres, elle ne pouvait s'empêcher de rayonner. Ce soir, elle se battrait pour la libération des sorciers. Elle se battrait pour son sang, pour son droit à user de sa magie, pour son droit d'exister en tant que membre d'un groupe puissant. Elle avait trouvé sa place, sa fonction. Une plénitude qu'elle ne pensait pas pouvoir ressentir un jour transcendait en ce moment chaque fibre de son être. Ce soir, ces gens autour d'elle, qu'elle connaissait à peine, seraient ses frères et sœurs d'arme. Ce soir, chaque scrupule qu'elle avait pu ressentir pendant sa vie se dissiperait à mesure qu'elle se donnerait corps et âme dans le combat. Le sang coulerait, un prix élevé mais nécessaire pour amorcer une nouvelle ère. Une ère d'ordre, de liberté, de dignité. Que ceux qui se dressent devant eux meurent ; le monde s'en trouverait purifié. Celui qui se complait dans le secret pour préserver sa vaine tranquillité, celui qui soumet son peuple à l'infériorité ; celui-ci ne mérite pas de vivre. Ces phrases de propagande tournaient et tournaient dans sa tête, répétées, comprises, intériorisées. Elle les avait faites siennes. Ce soir, elle se battrait pour les Ténèbres. Et tuerait par dizaines pour lui s'il le fallait. Souvenir #527 – Janvier 2000 – Manoir MalefoyReconnaissance. Souffrance. Renaissance. L'encre pénètre sa peau et son assurance s'effondre en même temps qu'elle sur le sol dur et froid du manoir. Un feu insatiable a enflammé son bras. Un millier d'aiguilles se sont réfugiées sous sa peau. La douleur du monde s'est infusée dans son bras. Lentement, ses membres tremblants, elle se ramassa et, les genoux repliés sous elle, les bras étendus au sol, s'humilia une nouvelle fois devant son Seigneur. Un sourire se dessina sur ses lèvres en même temps que les larmes inondaient son visage. Le sourire de celle qui ignore sa propre condition d'âme perdue. Le sourire de celle qui s'est oubliée pour avoir une raison de vivre.
Dernière édition par Domino Cresswell le Mar 14 Juil 2015 - 22:55, édité 62 fois |
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WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9003
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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| Merciii C'était un pseudo que je voulais utiliser depuis longtemps ! (Jessie J forever ) Ah d'accord, je ne sais pas s'il fallait réserver avant ou après la fiche, je viens de le faire |
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| bienvenue parmi nous et la miss sur ton avatar est tellement belle, omg sinon, à mon souvenir il n'y a aucun mot de passe à fournir, pas de panique |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| /Luna a des visions : voit Keira Knightley fumer, le V que V a minutieusement monté pour finalement faire chuter tous les dominos juste pour illustrer son concept des idées éternelles .../ Marie : COUCHÉ, LOUFOCA ! . Bienvenue chez nous mademoiselle . Bon courage pour ta fiche, j'ai hâte de voir cette effaceuse en action . |
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WIZARD • always the first casuality Anna Grimaldi | Bienvenue sur EXCIDIUM ! Ton avatar est trouuuup jouli ! Je te souhaite beaucoup de courage pour finir ta fiche ! Et je réserve un petit lien de fifou avec toi, parce qu'avec quasiment le même âge, faut automatiquement que je me jette sur l'occasion, et j'aime bien les Mangemorts (enfin parfois ...) |
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| Merci Sansa, Luna et Anna Anna -> Avec plaisir |
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| l'avatar est vraiment magnifique et ce gif dans ton histoire je m'en remets pas j'ai hâte de voir ce que tu vas faire de ta belle un immense bienvenue dodomino's pizza |
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