La légende urbaine entourant les Coffin est ce qu'elle a toujours été : une légende. Lorsque j'étais jeune ces histoires de nécromancie perdaient déjà de leurs saveurs, uniquement racontées au coin du feu ou pour faire de bonnes blagues à Halloween. Le faible nombre des Coffin et le profond désintérêt de ces derniers pour ces fables expliquant cela. Désormais ce n'est plus vrai. Du mythe ressurgira la vérité. • Je suis un nécromancien. Je suis un serviteur de l'Ordre des manzazzu -sans doute le dernier. Un groupuscule pluricentenaire de sorciers ayant voués leur vie entière aux arts sombres. Très secret, très restreint. Lentement, il reprend des forces grâce à moi. • Je ne suis pas uniquement ce que je laisse paraître. Mais si, vous savez, le vagabond qui amuse les enfants avec ses marionnettes sur la place du marché ! Celui a qui vous jetez un quignon de pain et deux noises. Celui dont vous rapportez la présence aux raffleurs.  Celui dont vous devriez vous méfier... • J'ai été initié. Je sais franchir la porte des limbes. La corneille m'a rapporté vos pleurs. Oui, elle était belle votre dulcinée ; mais elle est morte. Cela dit, contre un gallion je peux faire le voyage. Mais serez-vous capable de supporter le poids de ses mots sur votre conscience ? Telle est la question. • En vérité, je me fiche de vous. A mes yeux vous n'avez aucune importance. Ne prenez pas ça personnellement, je me fiche de tout. De mon existence, de cette époque, de ces mages noirs... De Voldemort, aussi. Oh ! Je vais peut-être faire un effort pour me pencher sur son cas. Quelle impudence, quand on y pense ! Faire appel aux arts sombres pour ça. • Venez avec moi... Ou pas. Ça n'a pas d'importance. Faites quelque chose ou restez sur la touche. D'ici un demi-siècle vous finirez piqués par les vers de toute façon. Moi ? Disons que ce que j'ai à faire ici bas prendra le temps qu'il faudra.