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sujet; Kirill Moltchaline - "Les plus grands philosophes n'ont-ils pas dit que la morale était l'invention des faibles?"

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Kirill Moltchaline - "Les plus grands philosophes n'ont-ils pas dit que la morale était l'invention des faibles?" Empty
KirillIvanovitch MoltchalineI am a god in my own universe
❝ We're running in circles again ❞War Criminal ; Inventé

☇ pseudo complet & surnom(s) ;Kirill Moltchaline - Kirioucha pour les intimes, ce qui se résume à son frère - "La Murène", surnom employé par ses collègues et fréquentations professionnelles.
☇ naissance ; 16 Octobre 1972, Saint Petersbourg
☇ ascendance; sang pur. Aîné de la prestigieuse et ancienne famille Moltchaline et lié à la dynastie anglaise des Selwyn par sa tante, anciennement mariée à Ekkehardt Selwyn
☇ métier ; Chercheur au service des expérimentations magiques du département des mystères, Ministère de la magie. Formation extrêmement poussée en médicomagie, chirurgie et biologie ainsi qu'en alchimie.
☇ camp ; Au service du gouvernement anglais et plus encore, au service de son clan et de ses propres intérêts.
☇ réputation ;  Kirill fait peur. Kirill inquiète. Kirill fascine. Ses cheveux semblent aussi pâles que son âme est sombre, ses yeux aussi limpides que son esprit est trouble. Amoral, cyniquement détaché et aussi impitoyable qu'un démon de marbre, il trace son chemin à coups de scalpel, toujours précis, toujours méthodique.
☇ état civil ; Célibataire. Esthète dans l'âme, Kirill aime les hommes tout autant que les femmes, mais peu sont ceux qui retiennent son attention plus d'une poignée de secondes et s'il s'intéresse à vous...demandez vous pourquoi...
☇ rang social ; mangemort: renvoyé de l’hôpital de Moscou pour y avoir pratiqué des expériences aussi immorales qu'horrifiques sur des cadavres et des patients encore bien vivants, Kirill a fuit les autorités et sa mère patrie avant de demander l'asile politique au Magister, dans les thèses duquel il se reconnaît. Acceptant de prendre la marque en échange d'un titre de séjour, il a mis son imagination débridée et malsaine au service du  seigneur des ténèbres. Après tout cet homme apprécie son "art"...et tout artiste aime avoir un public de bon goût.
☇ baguette ;  Bois d'ébène, 36 cm, crin de licorne, extrêmement précise mais tout à fait capricieuse si mise entre d'autres mains que les siennes.
☇ épouvantard ; Lui même, ses mains de chirurgiens tranchées et son si beau cerveau incapable de fonctionner: un état suintant l'indignité et signifiant la mort de tout ce qui le caractérise.
☇ risèd ;Une création parfaite, fruit de son génie, fruit de toute une vie.
☇ particularités ; aucune
☇ miroir ; aucun
.
☇ Avis sur la situation actuelle :
Avoir un avis sur un sujet suppose que l'on s'y intéresse. Or, Kirill s'intéresse très peu aux sujets qui font vibrer ou bouillir ses contemporains. Les moldus ont de tout temps été inférieurs aux sorciers de sang pur: fait. Leur asservissement est inéluctable: fait. Voldemort semble le plus à même sinon d'y parvenir, du moins d'allumer au sein du monde sorcier les flammes de l'expansionnisme: fait. Tout le reste de cet incroyable imbroglio, qu'il s'agisse des idéaux ou de la morale, ne sont pour Kirill que de sinistres farces: les idées sont des masques placés devant des instincts, la morale l'arme des faibles pour empêcher les forts de les dévorer d'un coup vorace de crocs. Il ne suit pour sa part qu'un code de conduite, le sien, et ne prête allégeance qu'aux siens. Que l'Angleterre se déchire, qu'elle se vide de ses tripes dans cette guerre intestines. Là où il y a des cadavres, il y a des opportunités...et le Magister a le don de combler tous ses désirs en ce domaine.

☇ Infos complémentaires ; Le patronus de Kirill était autrefois, dans ce qui semble aujourd'hui ressembler à une autre vie, une Murène grimaçante. Son âme s'étant au fil des années obscurcie, il est aujourd'hui incapable d'en produire un. mais le surnom est resté. Kirill est comme tous les membres de sa famille, un excellent gymnaste mais il est en outre, un redoutable escrimeur. Gracieux, élégants, il manie les lames comme d'autres les pinceaux ou les archets. L'escrime lui a appris à dompter son corps aussi bien que son esprit et soyez sur que lorsqu'il frappe, il vise les yeux / Polyglotte: il parle couramment l'anglais (bien que son accent se fasse quelque peu sentir) , le français et l'italien. Kirill est tatoué: sur son corps se promène une murène, perpétuellement en mouvement et à l’affût du danger, qui ne ferme les yeux que lorsqu'il se sent parfaitement en confiance. le reste du temps, l'attitude de l'animal, inscrit sous la peau à l'encre magique, est en résonance avec l'humeur de son maître.  Kirill a l'habitude aussi dérangeante qu'ancienne de lentement faire tourner ses scalpels entre ses doigts dès qu'il se trouve absorbé par une pensée. Dur de savoir si ce geste est un simple réflexe ou une menace voilée. C'est un créatif. Son imagination  est peut être malsaine, mais elle n'en est pas moins florissante. Si vous pensez un jour à une abomination de la nature, une malformation quelconque, ou si vos cauchemars se peuplent de créatures difformes, il est probable que toutes ces images aient hanté l'esprit du jeune chirurgien bien avant le vôtre. atrocement snob. Kirill considère le monde comme un vaste ramassis d'abrutis et a la mauvaise habitude de le faire froidement savoir à quiconque s'attire ses foudres, ce qui au vu de son caractère, n'est pas éminemment compliqué. Entendre sa voix laconique et monocorde vous détailler toutes les raisons faisant de vous une erreur tragique de Mère Nature n'est pas une expérience agréable, loin de là. certains disent de Kirill qu'il est ce que les moldus nomment un sociopathe. Un homme incapable d'aimer, incapable de ressentir quoi que ce soit. Kirill considère cette rumeur avec désintérêt. Peu lui importent les ragots des commères anglaises. Seul compte l'avis de ses rares proches. Kirill est un amant aussi passionné qu'il est un chirurgien méthodique. Une fois son dévolu jeté sur u compagnon ou une compagne il se montre avide, insatiable et étonnamment tendre. Les histoires sont peu nombreuses, elles durent aussi longtemps qu'un feu de paille, mais elle sont toujours intenses, toujours brûlantes. Kirill a besoin de ressentir, de sentir le frisson du plaisir sur sa peau, le désir au creux de son ventre et l'excitation dans ses veines. L'amour physique, tout comme la découverte et la science, sont pour lui des moyens d'y parvenir.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

Appelez-moi Juju la berlu! ou Moody!. J'ai 22 ans, je viens de Bretagne mon cher! là où ça fleure bon les embruns et où le mois d'Août ressemble à la Toussaint! et j'ai connu le forum via Pansy! merci à elle. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) EVERYDAY I'M RPING! Un dernier mot ? Moody, out!

Approuvé par le Ministère de la Magie


Dernière édition par Kirill Moltchaline le Mar 20 Déc 2016 - 21:26, édité 14 fois
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He’s a Cold hearted snake Look into his eyes…
❝ White lips pale face breathing in snowflakes ❞20 Décembre 1978, Saint Petersbourg



Il ne sait pas depuis combien de temps il regarde la pauvre créature devant lui. Il l'a trouvée dans la neige, devant le manoir familial et il est légèrement intrigué par le fait que les molosses du maître de maison ne l'aient pas dévoré avant qu'il ne mette la main dessus.

L'enfant cligne des yeux. Le chaton qu'il a posé sur le bureau de son immense chambre au parquet noir, dont les fenêtres donnent sur le lac gelé de la propriété, est à peine sevré. Sa fourrure est aussi blanche que les cheveux du petit garçon, ses yeux aux pupilles fendues aussi pâles que ceux du jeune Kirill Moltchaline.

Ce dernier ne dit rien, alors que le chaton miaule faiblement sur son bureau, étalé sur le côté, tremblotant. Kirill parle peu. Kirill réfléchit. Kirill habite le palais de son esprit plus que le monde réel et il est ardu de l'en déloger, il en a toujours été ainsi depuis le moment où ses yeux couleur de glace ont jeté leur premier regard sur le monde. C'est un enfant particulier, étrange, inhabituel, qui intrigue les visiteurs, met mal à l'aise les relations de la famille et terrorise les précepteurs. Comment en effet apprendre quoi que ce soit à un petit garçon de dix ans déjà assez cultivé pour vous contredire et trop froid pour éprouver le moindre remord lorsqu'une réflexion acide de sa part vient écorcher votre ego en profondeur?
Kirill Moltchaline est différent.
Et à ce moment précis, ce jour de décembre glacial durant lequel la neige tombe sur Saint Petersbourg comme une offrande à cet enfant si amoureux du froid, Kirill est intrigué, curieux, comme à son habitude, une curiosité silencieuse mais invasive et incontrôlable.

La petite créature en face de lui semble si fragile. Si aucun soin ne lui est prodigué, elle mourra. Rapidement. Probablement dans son sommeil. Kirill est tenté d'attendre que cette vie s'éteigne devant lui. Il est même tenté d’accélérer le processus, afin de sentir le dernier souffle de l'animal. Il n'a jamais tenu au creux de ses mains la vie et la mort d'un autre être vivant et le sentiment est grisant. Il décide, possède le contrôle, tire les manettes. Si nombre enfants pensent que le monde ne tourne que pour eux, n'existent que par eux et en tirent tout naturellement un terrible complexe de Dieu, le processus est chez Kirill plus complexe et tortueux au moment où son beau visage aux traits déjà acérés et prédateurs se fixent sur le chaton.
Il n'a pas la naïveté de ses congénères.
Il n'a pas leur joie sadique et incontrôlable, susceptible d'exploser à tout instant. Ni leur excitation.
Tout au plus le petit garçon ressent-il des papillons dans l'estomac alors qu'il avise le coussin posé sur son lit et imagine avec précision le processus qui ôterait la vie au petit chat. L'étouffement a l'avantage d'être propre, précis, silencieux, trois qualités qu'il apprécie déjà au plus haut point.

Mais alors qu'un faible miaulement vient brièvement perturber sa concentration, l'enfant change d'idée. La créature est certes imparfaite, certes faiblarde et ses miaulements sont tout bonnement insupportable. Mais quel ennui cela serait de la laisser en l'état, de la laisser s'éteindre quand elle peut être améliorée. Ce pelage blanc soyeux, ces yeux bleus...ces griffes bientôt acérées, il existe des moyens d'en faire quelque chose, quelque chose de mieux que la mort, de mieux que la simple vie. Ce greffier de malheur n'est aux yeux de Kirill pas meilleur mort que vif, et pas mieux vif que mort. Il n'est rien de plus qu'une créature banale s'étant trouvée au mauvais endroit au mauvais moment et devant désormais remettre son destin entre les mains du jeune Moltchaline. Il est un être imparfait dont le statut présent importe en fait assez peu. Car à  compter de cet instant il devient un être en devenir. Kirill sait quoi modifier et redessiner chez cette boule de poils neigeuse afin de pallier sa faiblesse, sait quoi lui donner pour la rendre forte, efficiente, belle à ses yeux.

Car il veut garder l'animal. Cette version en est bien évidemment relativement grossière mais le petit à des idées. De grandes idées. Il ne lui manque plus pour les accomplir qu'une baguette...et cette dernière arrivera entre ses doigts bien assez tôt.

Alors Kirill se lève et va chercher de quoi nourrir l'animal, de quoi le réchauffer et en profite pour ramener jusqu'au bureau son crayon le plus pointu, ainsi que son fameux carnet de notes. Cadeau paternel, recouvert de cuir de dragon, il abrite les idées, pensées, croquis déjà précis et autres observations du petit Moltchaline.
Dessins de coléoptères y côtoient des notes sur le règne animal, des photographies mouvantes de créatures marines collées avec soin, des schémas anatomiques. Le point d'interrogation y règne en maître et le trait qui marque les pages est assuré, tranchant, à l'image de son propriétaire.
Kirill n'a jamais partagé avec quiconque le contenu de ce journal, lui qui le possède depuis bientôt deux ans. Il sait que ces écrits sont le plus pur produit de son intellect, de son imagination, de son âme, et quoi de plus atroce que de laisser quelqu'un lire votre âme.

Patiemment, il enveloppe le petit chat dans une couverture,pose devant lui une minuscule coupelle de lait tiède et se met à le dessiner tandis que le chaton lape doucement. Il sourit à demi et tend l'index avant de gratter son nouveau compagnon derrière l'oreille. D'ici quelques années, il sera parfait.

❝ Blood Brothers ❞1989, école de Koldovstoretz, Russie

Montage créé avec bloggif

La voix est sèche, implacable et impitoyable. Deux jeunes hommes se font face au milieu d'une vaste salle parquetée, dont les hautes fenêtres donnent sur de formidables jardins à la française, recouverts de neige par cette froide soirée d'hiver. Au dehors, des lampadaires magiques brûlent d'eux même toute la nuit, éclairant les chemins menant aux différentes ailes de l'école de magie de Koldovstoretz, lieu d'étude de l'élite sorcière russe. On raconte que l'école ne reste jamais plus de six mois au même endroit, mais que sa magnificience demeure, imitant avec perfection l'architecture du palais d'Hiver Romanov, et lançant du côté de l'aile Ouest ses dômes colorés vers le ciel. Elle est la quintessence du raffinement slave, de la rigueur russe, de la beauté et du messianisme de la Sainte Russie.

Et c'est dans une des immenses salles de gymnastiques aux lustres de cristal, alors que le froid et la nuit ont depuis longtemps englouti les alentours que s'affrontent les frères Moltchaline.

Sur la gauche se trouve Sergueï, le plus jeune. Âgé de tout juste 14 ans, il est déjà svelte, élancé, son corps a perdu les rondeurs de l'enfance et ses muscles sont apparents, fruits d'un entraînement presque militaire aux côtés de ses congénères. Ses yeux sont d'un bleu presque douloureux à force d'être intense, ses cheveux dorés et bouclés, ses traits fins et frôlant la perfection. Seule ombre à ce tableau de maître: l'estafilade rouge qui marque sa pommette gonflée. Elle a beau dater maintenant, elle cicatrise mal, trop lentement et ne s'effacera probablement jamais, demeurant une marque irisée sur sa peau. Elle ajoute à son air dur, si caractéristique de la grande famille à laquelle il appartient.

Et face à lui se tient Kirill.
Grand, athlétique, droit comme un "i" mais souple comme un félin. Tout chez lui est plus pâle que chez son cadet: sa peau, ses yeux, ses cheveux. Sergueï représente la beauté slave telle que les poètes la décrive, cette esthétique soignée, froide mais mélancolique, dorée et bleutée. Son visage évoque les neiges de l'hiver sibérien tout autant que les pleurs des violons.
Le visage de Kirill n'a pas cette douce poésie, cette profondeur dans l'expression. Cette délicatesse givrée. Kirill a les iris d'un bleu quasiment dérangeant tant il est clair, les traits acérés, le corps sculpté à la perfection mais le visage figé dans une expression de froideur nonchalante. Certes, ses pommettes sont hautes, son nez droit, ses lèvres fines et les mèches de sa chevelure fascinantes de pureté. Mais à chaque expiration du jeune homme, il semble que de la buée s'échappe de ses lèvres. Chacune de ses paroles est une stalactite, chacun de ses regards un blizzard mordant et sa beauté en devient empoisonnée. Cryogénique.
Le jeune homme ne se donne même pas la peine d'essayer de se montrer sous un jour pareil. Ni désagréable, ni hargneux, il transpire néanmoins le froid et n'a jamais considéré la possibilité d'un autre mode de fonctionnement.

Ses seules parcelles de chaleur et de spontanéité vont à son frère Sergueï. Son petit frère. Sa responsabilité. Celui pour qui Kirill a juré de donner sa vie à la seconde où il l'a tenu dans ses bras, le jour de sa naissance. Celui qu'il s'est promis de toujours le garder dans sa ligne de vision, prêt à intervenir en cas de besoin.  Il aime son frère, l'a toujours aimé, avec tout l'amour franc et parfois rude propre à son clan, avec toute la prévenance de sa mère, toute la justesse de son père, toute la fermeté et la sévérité de son grand père. Sergueï a beau ne lui ressembler que très peu, Kirill a toujours pensé qu'ils se complètaient comme les pièces d'une formidable mosaïque.
Tous deux sont le feu sous la glace, deux êtres opiniâtres aux passions brûlantes ayant appris à se parer d'un vernis gelé pour cacher au monde le fond de leur pensée.
Sergueï n'a pas encore parfait ce vernis. Leur famille travaille à sa solidification, l'école s'emploie également à le parfaire, mais c'est Kirill qui s'applique le plus activement à guider son frère vers l'âge d'Homme.
Enfant n'en ayant jamais été un puis adolescent aux paroles d'adultes et au regard d'oiseau de proie, Kirill, implacable, apprends à Sergueï à marcher dans ses pas pour qu'un jour les frères se tiennent droits tous les deux, lions blancs sur leur promontoire, l'oeil fixé sur la ligne d'horizon, sur les marches de leur domaine, de  leur royaume, de leur Mère Patrie.

L'escrime fait partie de cet enseignement et en a fait partie dès lors que Sergueï a pu tenir une épée. Dompter le corps pour discipliner l'esprit: un concept apprécié au sein de la famille Moltchaline tout comme en celui de l'école de Koldo. Mais si Sergueï s'est toujours distingué au travers de la gymnastique jusqu'à être réputé imbattable aux anneaux, Kirill ne s'est jamais satisfait de cette approche pour lui trop étroite de la discipline sportive.
La gymnastique lui apparaît trop viscérale. Précise, exigeante. Mais viscérale. Il manque encore à Sergueï cette concentration, cette maîtrise patiente qu'entraîne une discipline où le corps se trouve prolongé d'un accessoire et en l'occurrence, d'un outil de mort. L'escrime est une danse tout autant qu'un calcul ou une partie d'échec: elle enseigne tout et en cela, Kirill l'apprécie.

C'est pour cette raison que contre vents et marées, il affronte son frère presque quotidiennement, tantôt en extérieur, tantôt comme ce soir là, dans un des gymnases de l'école.

-Tu offres trop de prises sur ton flanc gauche, tiens toi droit.

Rien en Kirill n'offre aucune place à la contestation. Et Sergueï s'éxécute, jeune garçon discipliné qu'il est.

-C'est mieux.

L'attaque vient immédiatement après. Kirill ne se presse jamais mais vise toujours juste, souvent d'estoc. Sa lame est comme une aiguille, rapide, précise, semblable à un fer de lance. Il ne cherche pas à blesser Sergueï mais la peur est un outil dont jamais il n'hésite à se servir. Une pointe passée à quelques milimètres de son oeil, le sifflement de l'épée près de sa gorge, sont de puissants motivateurs, la preuve implacable que la mort peut frapper et qu'en dehors de cette école voire même entre ses murs, elle le fera. Kirill frappe, son cadet pare et esquive jusqu'à ce qu'enfin sonne l'heure du repos.

Kirill ouvre une fenêtre, se moquant du froid qui règne à l'extérieur. Tout comme son frère, il a cette volonté de défier les éléments même au péril de sa santé, il apprécie le mordant de la neige. Elle sèche la sueur qui s'étale sur son torse, tonifie sa peau, fait pomper son coeur plus vite et le garde en alerte. Il ne faut que quelques minutes à Sergueï pour venir le rejoindre. Ensembles, les deux jeunes hommes observent l'école millénaire de Koldo, immaculée, ses dômes pointant vers le ciel, les lumières des dortoirs perçant la nuit comme de minuscules lucioles.

-Tu n'y es pas allé de main morte, fait remarquer Sergueï avec un sourire presque imperceptible.
-Y aller de main morte n'a pas le moindre intérêt, répond Kirill de sa voix nonchalante et froide, si je ne te poussais pas dans tes retranchements tu n'apprendrais pas.

Il sent son frère sourire à ses côtés. Il sait que Sergueï comprend. Qu'il voit l'intérêt de tout cela. Peut-être se moque-t-il parfois un peu du rôle fraternel que Kirill prend tant à coeur, mais ce dernier n'a aucun doute sur sa mission:veiller sur son frère. Lui apprendre ce qu'il sait déjà, le pousser vers ce qui leur est encore inconnu. Kirill n'a rien d'un jeune homme, son esprit est aussi affûté que peut l'être celui d'une personne ayant vécu nombre d'années. Il est une anomalie, tout comme l'est son sens presque inexistant de la morale. Mais il ne se préoccupe que très peu de ces questions existentielles. Le doute ne s'inscrit pas dans ses gênes.

-A propos de retranchements...Le professeur Aslanov compte écrire à Père et Mère à ton sujet. Tu le sais?
-Oui.
-Il paraîtrait que tu as eu des propos "inconvenants" sur la position des moldus dans la société actuelle. Il s'inquiète de tes "positions politiques".

Bruit de mépris. Kirill ramène ses cheveux blancs en arrière, son regard à demi clos se perd sur les jardins givrés.

-Aslanov est un imbécile. Tu le sais tout aussi bien que moi. Qu'il écrive donc au manoir, je me ferai un plaisir d'avoir une discussion avec cet incompétent.
-Parfois je me dis que tu es suicidaire.
-Je ne me laisserai pas dicter ma conduite par un populiste aux vélléités égalitaristes. Cet homme ne tient son poste ici qu'en raison de la popularité du courant pro-moldu. Il est un épouvantail, rien de plus. Et il faut plus qu'un titre de professeur pour faire un homme respectable. Pourquoi devrais-je craindre sa colère? Il n'est rien et jamais je ne serai exclu, fit Kirill d'un ton calme et paisible.
-Doit-on s'attendre à une démission précoce du pauvre camarade Aslanov? plaisante Sergueï en buvant une gorgée d'eau.
-Tout dépendra de l'ardeur qu'il mettra à persister dans son ignorance. Errare humanum est sed perserverare diabolicum.

Sergueï et Kirill se regardent avec des sourires complices et carnassiers. Les frères Moltchaline ne craignent personne. Ensembles, ils sont invincibles.

-A la guerre dans ce cas, dit Sergueï en donnant à son aîné une frappe amicale dans le dos.
-A la guerre, en effet, approuve Kirill avec une ombre de sourire en rentrant à l'intérieur du gymnase.


❝ Au nom de dieu nous demandons l’Exil 2000, Londres, Ministère de la Magie

Montage créé avec bloggif

Ils ont laissé Kirill allumer une cigarette et il se doit bien d'avouer qu'il leur en est gré. Il n'a pas eu l'occasion de fumer paisiblement depuis un moment et trouver un fonctionnaire du ministère assez ouvert d'esprit pour le laisser s'adonner à ce plaisir coupable est une bénédiction.
Assis dans le bureau déjà passablement enfumé du responsable des visas et autres cartes de séjour, Kirill regarde autour de lui de son regard toujours fixe, toujours indéchiffrable. L'adolescent a laissé place à un homme vêtu de noir, élégant et majestueux, dont seule une chevalière d'argent et de saphir vient perturber l'uniformité sombre de la tenue. Ses cheveux sont toujours aussi pâles, toujours aussi nettement coiffés, son visage toujours aussi superbement sculpté mais si cela est possible il s'est encore durci.
Il jauge le fonctionnaire en face de lui tout en portant parfois sa longue cigarette à ses lèvres.
Voilà près d'un mois qu'il attends ce rendez-vous et supporte mal qu'on le fasse attendre mais il n'en montre rien. L'individu en face tient après tout entre ses mains son avenir. Les clés de sa terre d'asile.
Kirill est calme, il attends les questions qui ne vont pas tarder. L'homme en face est ce que l'on nomme un mangemort et un sans-faute est nécéssaire mais le jeune homme de désormais vingt-neuf ans n'a pas le moindre doute sur ses capacités.

-Monsieur Moltchaline...j'ai attentivement étudié votre demande d'asile et je me dois de vous avouer que je suis impressionné. Ainsi que légèrement surpris. Vous conviendrez que votre situation est relativement inhabituelle.
-C'est un point de vue.

La syntaxe est parfaite, le vocabulaire irréprochable. Seule une certaine lenteur dans l'élocution, une profondeur dans les voyelles et un roulement de "r" impossible à ignorer trahissent l'origine de Kirill. il a toujours été un véritable polyglotte. Si l'anglais ne lui inspire aucune affection particulière il le parle toutefois extrêmement bien. Car si le langage le trahit, ses idées le trahiront et rien n'est plus précieux au monde que ses idées.

-Ce document indique que vous avez été pendant une période de presque dix ans le plus jeune médicomage de l'hôpital impérial de Moscou. Entrée en tant qu'interne au service de chirurgie à l'âge de dix-huit ans...chef de service à vingt-quatre ans. Un parcours exceptionnel.
-Merrci.

Le remerciement n'est qu'une convention. Kirill se moque bien de l'approbation et de l'estime des néophytes. Il n'a pas besoin qu'on mette son talent en exergue, que l'on jette de la poudre d'or sur ses accomplissements. Il connait sa force, connait son génie et ne travaille que pour sa propre fierté et à la rigueur, pour impressionner Sergueï. A la rigueur.

-Renvoyé de l'établissement, radié de l'ordre des médicomages et recherché pour..."expérimentations illégales et entorses à l'éthique". J'ai vu les images de vos "créations" monsieur Moltchaline. Impressionnant. Et quelque peu dérangeant. Le Magister a lui même accordé de son temps personnel pour considérer votre entrée sur notre territoire et vous comprendrez que votre asile politique ne pourra se faire sans certaines conditions.
-Bien évidemment.
-Je suis ravi que nous soyons sur la même longueur d'ondes. Le Seigneur des ténèbres est un fervent...admirateur de votre art, sachez le. La chimère bicéphale que vous avez créée l'a particulièrement enthousiasmé...un travail si précis à partir d'un corps si endommagé...vous avez sans le moindre doute un véritable don pour ce type de manipulation, mais nous voulons être surs que vous le mettrez à notre service plutôt qu'à celui de personnes belliqueuses et instables.

Ces tournures de phrases l'agacent au plus haut point mais il se contente de tirer sur sa cigarette en regardant son interlocuteur, qui a lui opté pour un cigare brun à l'odeur piquante. Le Seigneur des ténèbres veut son talent pour lui seul, en bon égoïste qu'il représente et bien que Kirill rechigne à donner son allégeance à qui que ce soit d'autre que lui même, il comprend la logique, il comprend le marché qui lui est offert. Son art, comme celui des anciens peintres, sera sponsorisé par un puissant en échange de commandes. Il servira une gloire, un régime. Et grâce à ce soutient, son temps libre pourra être dévolu à des études plus profondes, à la recherche d'une vérité plus sombre. Le principe est ancien. Kirill l'accepte. Il ne peut de toute manière plus faire marche arrière, sa mère la Sainte Russie l'ayant jugé indigne de fouler son sol. Laisser en arrière sa famille, sa fierté, son empire, a été une épreuve mais il ne doute pas.
Il ne doute jamais.
Il suit sa route.

-Quand puis-je me mettrre au travail? demande-t-il simplement.

Le mangemort sourit. Il a une dentition gâtée qui perturbe le sens raffiné de l'esthétisme propre à Kirill. Aussitôt, des images affluent au sein de son esprit. Faire sauter ces dents et les remplacer par celles d'un animal plus incisif, comme un chien, ou une hyène, améliorerait grandement le physique de cet homme et collerait sans doute infiniment mieux à l'aura qu'il transpire par tous les pors de sa peau. oui, cela constituerait sans le moindre doute un progrès. Il suffirait ensuite de modifier le palais. Le mangemort ne semble pas remarquer l'insistance avec laquelle Kirill observe désormais sa bouche et déclare avec un sourire:

-Dès que vous aurez rempli les détails administratifs de rigueur et que vous aurez...pris vos marques.
-Une seule suffirra, je suppose.
Un rire ébranle la pièce.
-Monsieur Moltchaline, je pense que nous allons nous entendre.

Kirill ne prend même pas la peine de sourire. Il n'y a rien de moins sur que cette dernière affirmation mais alors qu'il prend la plume et signe son pacte avec le diable reptilien, sa main n'hésite pas une seule seconde. Un tatouage est un prix bien faible à payer pour exprimer l'étendue de son imagination. Une marque n'est qu'une marque.

Il a désormais une nouvelle terre. Et ici enfin, il va pouvoir briller..

❝ Such EVIL Little things… ❞2002, Londres

Montage créé avec bloggif

Le laboratoire qu'on lui a attribué est plus que ce qu'il s'était attendu à recevoir et Kirill apprécie le privilège d'avoir son propre espace de travail dans un ministère où l'entassement est souvent de mise. L'ouverture de la porte noire, faîte de fonte et de verrous massifs, se fait par reconnaissance de la baguette et le nombre de personnes ayant enregistré leur arme afin d'avoir accès à ce qui se cache derrière tient sur une seule feuille. Le département des mystères porte bien son nom et Rookwood veille sur cette caverne du ministère comme Cerbère sur les enfers. Avec lui, nulle effraction possible, nulle intrusion envisageable, seulement le "personnel autorisé", et les autres.

Pour accéder au laboratoire, il faut suivre le couloir de marbre noire jusqu'au plus profond de l'obscurité et prendre un escalier éclairé de torches à la leur vacillante, sur la droite, avant de descendre une volée de marches, puis traverser un corridor au parquet sombre et marqueté, percé de portes toutes closes et marquées de numéro jusqu'à déboucher devant une plus récente que les autres et situées en face d'un immense tableau, reproduction d'une scène dantesque ou les corps se tordent de douleur dans une sublime harmonie. Là la plaque est elle aussi neuve et indique "Laboratoire 234 - Accès réservé". Vient alors le moment fatidique de montrer patte blanche afin qu'elle s'ouvre sous l'oeil méfiant des personnage du tableau, tous prêt à hurler à l'intrusion.

Kirill a pris l'habitude de les saluer sans y prêter attention avant d'entrer dans cet espace qu'il occupe plus que son propre appartement. Dès que la porte se referme derrière lui et qu'il sent venir jusqu'à ses narines l'odeur du désinfectant, son esprit s'éveille, s'aiguise, tourne et voyage.

La pièce est spacieuse, bien éclairé et dispose d'une monumentale bibliothèque ainsi que de tables en nombre conséquent. Sur chacune d'elle se tient un assemblement de bocaux, un corps, des plans, des instruments ou parfois, des animaux plongés dans le formol. Les murs sont tapissés de croquis, de notes de travail, parfois écrites en russes, de poèmes, d'extraits de romans, de planches d'anatomie, il règne dans ce lieu d'expérimentation une sorte de désordre ordonné qui n'empêche pas le visiteur de constater à quel point rien ne semble laissé au hasard.
Tout a une place.
Tout y retourne toujours.
Mélange de gallerie d'art et de structure médicale, le laboratoire de Kirill est un mélange unique d'horreur et de beauté, d'art et de science, de délicatesse et de sang. Souvent, alors que le scalpel tranche et que les hurlement s'étouffent dans les baillons, la musique emplit l'air, dispensée par un vieux gramophone placé sur une commode dans le coin le plus éloigné des tables chirurgicales.

Mozart. Edith Piaf. Schumann. Rachmaninov. The Doors.

Tout se succède avec pour seule cohérence une élégance du son et une beauté des textes. Kirill aime la beauté. Il travaille après tout à son épanouissement. La magie est beauté, repousser ses limites ne fait qu'ajouter de nouvelles variétés d'esthétisme aux choses les plus mystérieuses qui soit: la vie. La mort.
On le dit scientifique.
On le dit monstrueux.
Mais il est un artiste.
Un érudit.

Il voit plus loin que la majorité de la population, engoncée dans sa morale, son status quo, son refus de perturber les règles au nom de la préservation d'autrui, un autrui souvent prompt à mourir dès que les bien pensants se trouvent offensés. Triste ironie. Kirill lui se moque des conventions: la morale est l'arme des faibles, tournée contre les forts, les tabous sont des obstacles et la sensiblerie, une faiblesse.
Comment la vie aurait-elle déployé ses ailes si des personnes comme lui n'avaient pas un jour fait le choix conscient de disséquer un homme contre les préceptes de toutes les autorités, de tous les pouvoirs, religieux ou politiques? ou serait le progrès sans des monstres plus tard érigés en génies?
L'humanité sorcière, comme moldue, serait restée plongée dans l'ombre sans des visionnaires tels que lui.
Sans leurs questions, leurs interrogations, leur refus de se plier au conventions et à l'éthique.

C'est ce à quoi il pense alors qu'il enlève son pardessus noir ce matin là. Il balaie son royaume des yeux avant de négligemment ôter sa cravate et de remonter ses manches, la marque noir d'encre se détachant contre l'ivoire de sa peau. Sa blouse est vite enfilée, ses gants claquent quand il les enfile. D'un pas tranquille, il se dirige vers son bureau, seul endroit de la pièce nettoyé si proprement que l'on pourrait se mirer sur la surface boisée, et y prend un calepin. D'un coup de baguette, il fait s'écarter une paire de rideaux qui cachent l'espace de son laboratoire  dévolu à la chirurgie, une partie de la pièce tranchant nettement avec le reste, tant par la décoration que par l'ambiance.

Where the magic happens comme le disent les anglais.

Kirill ne lève pas immédiatement les yeux, se contentant de marcher tranquillement vers les tables et les outils soigneusement rangés sous les néons et finit par déclarer:

-Monsieur Arrlington. Comment s'est passée votrre nuit?

Un gémissement lui répond. Kirill continue de griffonner sur son calepin tout en parlant, son intonation détachée et désintéressée tranchant net avec la douleur palpable dans la voix de cet "Arlington", attaché à la table chirurgicale.

-Je crrois que nous pouvons nous accorrder surr le fait que votrre état n'est pas satisfaisant. Vous souffrrez c'est une évidence. C'est pour celà que la derrnièrre étape de l'opérration est nécessairre.

Nouveau gémissement. Kirill roule des yeux. Pourquoi s'évertuer à produire des monosyllables aussi irritantes en plein milieu d'une conversation? c'est tout bonnement incompréhensible.

-Monsieur Arrlington, ne cherrchez pas à tirrer surr vos fils. Et souvenez vous que vous êtes seul rresponsable de votrre situation. Vous commencez à m'agacer et il est pourrtant tôt.

La voix de Kirill glace, congèle, pétrifie et la chose se ratatine autant que faire se peu. Le jeune homme consent alors enfin à lui accorder un coup d'oeil.

Sur le métal froid de la chaise à demi inclinée se trouve ce qui auparavant fut un homme, ce qui auparavant porta le nom de Peter Arlington. Ce qui auparavant possédait une bouche, des yeux, un nez, deux jambes et deux bras. Ce qui auparavant était humain...et ne l'est plus tout à fait. Car là où s'arrête le bassin du patient, là où devraient débuter ses membres inférieurs ne se trouvent pas deux jambes mais quatre, toutes faméliques, toutes démesurées. Deux paires de bras les accompagnent, s'agitant faiblement, s'entortillant dans tous les membres étrangers qui les côtoient. Les membres supérieurs eux aussi ont changé: ils sont plus longs, rallongés au niveau du coude par une extension forcée des os. Le cou a été raccourci, presque cloué aux épaules et le visage n'a plus rien d'humanoïde. La bouche a été cousue, les oreilles ôtées et seuls demeurent les yeux.
Les yeux.
Les grappes d'yeux. qui mangent le front, dévorent la machoire, s'agitent. Certains sont bleus, d'autres verts, d'autres enfin bruns. Ceux du porteur originel pleurent des larmes de terreur: ils sont couleur noisette, une couleur que Kirill n'apprécie pas mais qu'il a compensée par l'ajout dans le tableau de plusieurs autres teintes, plus pures.

Il contemple Arlington, observant, notant. Cela fait trois jours maintenant et les greffes semblent correctement se dérouler. La magie qui coule dans les veines du patient maintiennent ses nouveaux appendices en place. Kirill est frappé de la vitesse à laquelle il a appris à se servir de ses nouveaux membres. Reste à régler le problème de la peur...de la potentielle rébellion.
Une création doit rester un outil. Jamais une créature pensant par elle même.

Sortant sa baguette, Kirill s'approche de celui qu'il a presque affectueusement appelé "l'arachnide". Les sens de cette dernière sont aiguisés, les trous qui lui servent d'oreilles frémissent au moindre pas, ses yeux se dissocient les uns des autres, son nez flaire. Elle fera une chasseuse parfaite. Agile. Destructrice et silencieuse. C'est un succès et peu importe en réalité à Kirill que son maître soit tout à fait satisfait, même s'il sait qu'il le sera. Lui est satisfait.

Alors il pose la touche final. Il sort sa baguette noire à pommeau blanc et la pointe vers le crâne d'Arlington. Arlington qui n'aura bientôt même plus le privilège de se souvenir de son nom.

Un sort informulé et la boîte crânienne se scie, se dévisse. Le cerveau s'expose dans toute sa complexité et Kirill se penche en avant. Désactiver le centre de la mémoire...puis les lobes responsables de la conscience de soi...l'hémisphère droit semble soudain bien accessoire...oui, il est possible d'épurer. Il réfléchit, conçoit, puis soupire avant de lever sa baguette, certain de son dessein.

-Ca ne ferrra pas mal...dit-il poliment,...pas longtemps.  

Le hurlement qui suit transperce l'air à en faire éclater les vitres.

❝ It’s just too little too late2002, Londres, appartement d’Ethan Wild, biomage d’Etat.

Montage créé avec bloggif

Kirill fume, envoie les volutes grises voler vers le plafond. Allongé sur le lit, nu, éclairé seulement par la lumière que laissent percer les persiennes de la chambre, il laisse son corps moite de sueur se reposer après l'éprouvante séance qu'il vient de lui faire subir. C’est toujours violent. Leurs ébats. C’est toujours brutal. Il aime à croire que c’est la manière de son partenaire d’exprimer son désir et son affection, que c’est ce que les anglais appellent « l’amour vache ».
A côté de lui se trouve un autre corps, lui aussi masculin, lui aussi taillé à la perfection. La peau est mate, les cheveux noirs, les yeux grands et mobiles. Il se prélasse et s'étire, satisfait et contenté, sous le regard médecin. Son nom est Ethan. Ethan Wild. Un sang pur, un érudit, membre de la faculté de médecine et chercheur en virologie. Ils se sont croisés pour la première fois au cours d'une exposition spéciale sur le thème de la médicomagie. Ont suivis trois mois de tactique, d'approches diverses, de perches tendues, de mots échangés jusqu'à ce qu'enfin, ils arrachent leurs vêtements dans la pénombre de l'appartement d'Ethan. Kirill ne se soucie pas plus de ses amants que des calendes grecques, telles des ombres ou des émotions, ils vont et viennent, mais Ethan provoque chez lui un sentiment autre que l'indifférence dont il est coutumier.
Il l'intéresse.
Son esprit est agile, son humour tranchant et son oeil aiguisé et tous ces éléments plaisent au jeune homme. Peu nombreux sont les hommes et les femmes qu'il juge digne de partager son lit, moins nombreux encore sont ceux à qui il daigne donner plus que sa chair. Mais Ethan lui donnerait presque envie de parler. Particulièrement à cet instant, alors que la sueur est encore tiède, les cheveux encore collés aux fronts, les poitrines encore agitées de soubresauts, les muscles encore chauds. Kirill est détendu, presque fourbu, les souvenirs de leurs ébats restent suspendus dans l'air et se mélangent au parfum du tabac et du vin qu'ils ont consommé juste avant de se consommer l'un l'autre. Ils couchent ensembles depuis maintenant près de six mois et à chaque fois, c’est le même rituel. Ethan le laisse récupérer. Une quinzaine de minutes, pas plus. Et pendant ce petit quart d’heure, il est plus tendre que jamais. Kirill profite, parce que c’est sans doute le seul moment où Wild se met légèrement à nu, et abandonne ses mesquineries de séducteur, sa violence d’amant, pour devenir…juste…un homme. Juste un homme.

Se sentant observé avec attention, Kirill daigne tourner franchement la tête, la cigarette toujours entre les lèvres et sent une main la lui prendre, insolente et audacieuse. Il pense un instant à protester: il n'aime pas que l'on touche ce qu'il considère être à lui mais rechigne à gâcher le moment. Après tout...Ethan n'est pas insignifiant. Et ce fait est assez important pour être mentionné. Ce dernier tire une longue bouffée et tend la main. Les doigts effleurent le ventre de Kirill, ses hanches, remontent sur ses côtes et frôlent le tatouage magique qui les orne. Une Murène à l'encre noire, presque toujours en mouvement, qui s'enfuit à peine touchée, avant de se réfugier dans le cou de son propriétaire. Ethan se penche, laisse ses lèvres courir sur la clavicule de Kirill, osant même l'embrasser sur le rond de l'épaule.

Cela non plus ne plait pas à l'héritier des Moltchaline. La passion du moment peut certes le rendre avide, passionné, brûlant, mais une fois ses esprits retrouvés, il rechigne à s'abandonner. Pourtant, il ne dit rien. Il a trouvé en Ethan un compagnon intellectuel et cela vaut bien un baiser aussi intrusif soit-il. En outre, Wild n’aime pas qu’on lui dise non. Ca le met dans des états de contrariété inquiétants et lorsqu’il est contrarié il n’y a qu’un moyen pour lui de régler le différent. Kirill ne proteste pas lorsque cela arrive. Mais c’est toujours douloureux. C’est son corps qui proteste plus que son esprit, parce que son intellect sait la difficulté de garder une personne proche lorsqu’on possède les défauts de Kirill, lorsqu’on est aussi anormal et aussi changeant. Il accepte, comme un compromis, les excès d’Ethan. Et il accepte aussi le regard lubrique qui coule sur lui à ce moment.

-Tu es vraiment bon, sussure le jeune anglais dont les mèches noires retombent en pagaille devant ses yeux.
-Tu en doutais encore? répond doucement Kirill avec cet accent russe omniprésent, traînant, chantant.

Le rire d'Ethan, rauque et grave, résonne dans la chambre. Il touche les cheveux de Kirill du bout de l'index, sans doute fasciné par leur blancheur, et les tire légèrement, juste assez pour que son compagnon soit forcé de tourner la tête vers lui. Ethan aime qu’on le regarde quand il parle à quelqu’un. Une habitude que Kirill a du mal à prendre.

-Non. Tu déclenches sur ton passage bien des fantasmes...et certains sont vrais. Je me dois de le reconnaître
-Des fantasmes?
-Des rumeurs...des bruits de couloir...

La bouche s'égare de nouveau mais Kirill ne se sent plus d'humeur à batifoler. Il est curieux et rien ne peut venir se placer entre sa curiosité et les réponses qu'elle exige.

-Quelles rrrumeurrs?

Ethan le regarde d'un oeil presque moqueur. Comme s'il se sentait en position de force, comme s'il savourait de savoir une chose que Kirill ignore. Sa voix est de plus en plus douce il y a de la jouissance dans son ton alors qu’il lui murmure des mots qui sonnent presque comme des déclarations d’amour.

-Toutes sortes de rumeurs...certains te disent froids...d'autres dépourvu d'émotions...d'autres encore te nomment sociopathe. Tu es connu jusque dans les alcôves de l'Académie de médicomagie. Certaines adoreraient te faire ce que tu fais aux autres…ouvrir ta jolie petite tête et aller chercher ce qu’il y a dedans…te mettre dans un bocal…comme un animal rare…

Kirill le regarde intensément. Une partie de lui se sent presque...touchée qu'Ethan ait choisi de venir le découvrir sans écouter les ragots si prisés de l'élite sorcière anglaise, qu'il ait prit la décision consciente de venir chercher l'homme derrière la réputation, qu'il ait écouté, qu'il se soit intéressé à Kirill, à son art, à ses rêves, à ses ambitions. Ethan comprend. Et cela devrait remplir Kirill de joie, devrait le faire se sentir chanceux, privilégié peut-être. Mais quelque chose dans la voix d'Ethan serpente jusqu'à son esprit, le met en alerte. Sur la peau de Kirill, la murène, méfiante, nage et tournoie comme pour trahir une nervosité dont il n'est pas coutumier. Calculant rapidement comment formuler la question qui lui brûle les lèvres, Kirill finit par se tendre sous les doigts de son amant.

-Je suis connu...et cela ne te fait...pas peurr? Cette rréputation ne t'effrrraie pas?
-6 mois pour en arriver à cette piquante petite discussion…eh bien puisque tu veux le savoir. Non. Tu ne m’effraie pas.

La réponse provoque chez le jeune homme une réaction excessive. Excessive selon ses propres critères. Son coeur accélère, son ventre frémit, son esprit traite et classe des centaines d'informations alors qu'il tente de comprendre toutes les implications de ce simple mot. Ethan Wild n'a pas peur de lui. Ethan Wild le comprend. Et s'il a souvent réussi à s'attirer les foudres ou l'admiration de ceux qui l'entourent, Kirill n'est jamais parvenu à trouver une personne qui le comprenne, hormis Sergueï. Wild a certes quelques réflexes malheureux parfois. Il a la violence rapide, sanguine, il a des désirs impérieux, qu’il n’admet pas qu’on contrarie. Il prend, sans se demander ce qu’il arrache à celui dont il a exigé les faveurs. Mais quelle importance ?! quelle importance s’il le comprend ?!

-Non? demande-t-il d’une voix plus fébrile qu’il ne l’aurait voulu.

Il a besoin d'une confirmation. L'incertitude étant le propre de tout artiste ainsi que de tout scientifique, il veut que l'expérience se répète positivement.

-Non. Je dirais même que c'est ce qui me plaît chez toi...

Le coeur n'en finit plus de battre, c'est une sensation étrangère et agréable mais terrifiante. Kirill veut embrasser cette bouche pleine, il sent le désir monter en lui à chaque mot, il veut le faire sien cet homme qui a croisé sa route et partage avec lui idées, théories et discussions. Ethan sourit, se penche vers lui et en un instants, leurs corps se mêlent de nouveau. La bouche du jeune anglais glisse à son oreille et murmure soudain quelques mots.
Quelques mots qui brisent l'instant, tous les instants passés, et avortent les moments futurs.

-J'ai un faible pour les sociopathes et les tordus...appelle ça comme tu veux...un fantasme...un truc...et je crois que tu es ma plus belle conquête mon beau savant fou.

La phrase est dite sur le ton du jeu, mais pour Kirill, la douche est glacée et le poignard s'enfonce loin. Il sent sa peau se glacer, chaque toucher d'Ethan lui devenant soudainement insupportable. Il bouge, se dégage, le repousse et se dresse.

-Je ne suis pas fou, crache-t-il à voix basse, ne rrrredis jamais ça.

Son accent se fait plus présent et trahit son trouble mais peut-être Ethan a-t-il trop bu. Peut-il ne se rend-il pas compte, cette fois encore de ce qui est en train de se produire et de ce qu’il est en train de lui faire.Toujours est-il qu'il rit. Il rit à gorge déployée, la tête renversée en arrière, le corps agité de soubresauts avant de lâcher:

-Détends toi donc, Moltchaline! tout va bien! On m'avait dit que tu étais chatouilleux là dessus et par Merlin! on ne m'avait pas menti! Respires donc un bon coup. Tu n'as pas besoin de t'inventer des justifications avec moi...la folie n'est après tout jamais bien loin du génie. Et nous sommes tous d'accord sur un point: tu as les deux en grande quanti...

Deux mains le plaquent sur le matelas avant même qu'il ne puisse terminer sa phrase et soudain, son expression passe de l'amusement à la colère. Kirill est au-dessus de lui, son visage figé dans une expression de rage froide, de dégoût. Il le dégoûte. La voix du médecin perce l'air plus efficacement qu'une lame aiguisée:

-C'est pourrr ça que tu es venu hein?! C’est pourr ça que tu rreviens à chaque fois ? pourrrr coucher avec le malade mental? le sociopathe?

Ethan tente de se relever et de le prendre à la gorge, comme à chaque fois. S’il y parvient, il le retournera, lui enfoncera le visage dans le matelas et règlera la question à sa manière. Entre deux coups de bassin, il assènera ses vérités et Kirill aura ensuite une vingtaine de minutes pour se doucher et effacer les traces les plus visibles de sa leçon. Mais pas cette fois. Parce que cette fois, il le blesse non dans son corps, mais dans la seule chose qu’il aime en lui : son intellect. Sa personnalité. Son âme. Furibond, le médecin réagit cette fois, il se révolte sans en prendre lui-même conscience et écrase contre le lit cet homme qui d’ordinaire tient l’avantage dans le creux de sa main. Il a mal. Il a terriblement mal et a peur de ce qui va lui apparaître quand le brouillard de ce qu’il pense être…de…l’attirance, voire pire, va se dissiper. Ca va être terrible.
Absolument terrible.
La voix de Kirill se fait de plus en plus basse. Ses questions de plus en plus réthoriques. Il n'a pas besoin de légilimensie pour savoir ce qui se terre dans l'esprit d'Ethan alors que celui ci perd soudain toute sa superbe, comme s’il comprenait enfin la potentialité de destruction de la machine qu’il venait de lancer.

-Tu voulais jouer avec la morrrrrt? pourrrrr imprrressionner tes camarrrades d'alcôves à l'académie? Pourr pouvoirrr dirrre que tu avais dompté le monstrrre ?! Tu m'as écouté te parrrrler! tu as hoché la tête! tu as écouté et tu m’as dit que j’étais brillant! TU AS DIT QUE TU COMPRRENAIS !

Kirill sent son sang bouillir. Tout est inscrit sur le visage pitoyable en dessous de lui. Il ne le comprend pas. Ne l'a jamais compris. Il n'a fait que jouer en attendant le moment de posséder le corps du "fou", du "psychopathe", du "monstre russe", le corps de la "murène". Kirill le voit. Il le sait. Et les yeux d'Ethan ne parviennent même pas à mentir. Alors il lève le poing et l'abat. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Cinq fois.

Méthodiquement. Froidement.

Puis, lorsque le sang couvre les draps et que les sanglots d'Ethan se mêlent aux gargouillis qu'il produit pour recracher ses dents brisées, Kirill se lève. Il ramasse ses vêtements. Les enfile. Et fouille dans le portefeuille de cette homme qu'il avait un instant cru différent du reste de ses congénères avant d'en sortir une "bourse sans fond". Légère au toucher, mais pleine dès qu'on ose l'ouvrir. Il y en a au moins pour trois centaines de gallions là dedans. Il les observe puis sans un mot, ferme adroitement la bourse avant de la glisser dans sa poche et d'enfiler son pardessus, les couinements d'Ethan lui parvenant toujours depuis le lit.

-Tu dirrras à tes amis...qu'un fantasme n'est jamais grrratuit.
-Passe cette porte, et c’est finit Moltchaline ! finit ! Personne ne t’aimera jamais comme moi ! personne ne t’acceptera jamais comme moi ! tu quittes cet appartement et tu crèveras seul comme le putain de chien taré que tu es ! tu m’entends ?! tu crèveras SEUL ! ESPECE DE MALADE !

Sans un mot, la porte de l'appartement s'ouvre et se referme. Une autre se verrouille dans l'esprit de Kirill.

Certains êtres naissent pour vivre seuls.
Mourir seuls. Dans la gloire ou l'indignité, la fierté ou la honte. Ils sont seuls dans leurs plus belles victoires ou leurs plus atroces défaites. Et alors qu'il marche le long de la Tamise, refusant de penser à ce qui vient de se produire, Kirill réalise que cela a toujours été son cas. Depuis le jour où ses yeux ce sont ouverts sur le monde.

Il a toujours été seul dans son propre univers.

Et si certains posséderont à l'avenir son corps et sa peau pour quelques heures, jamais il ne laissera plus quiconque s'approcher de son âme. Et si qui que ce soit essaie de nouveau...il sera prêt à tuer.




Dernière édition par Kirill Moltchaline le Mer 21 Déc 2016 - 1:52, édité 33 fois
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- Yulia pousse tout le monde & s'installe comme une reine sur les genoux de Kirill kr trognon -
Ce perso bave je crève d'envie de le voir en action perv ça va être tellement, tellement bien trognon
re-bienvenue ma belle & illumine-nous avec cette nouvelle bouille kr
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Privet брат ♥♥♥♥ *roule* IL ENVOIE DÉJÀ DES PASTILLES DE VODKA ♥
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‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10234
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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HECATOMBETTE T'ES A CROQUER COMME ÇA bave .
Re-bienvenuuuuuuuuue perv /high-five, keupineeeee de dédoublement **.
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Mais dis donc, c'est qu'il aurait presque l'air aussi dérangé que Hecate, celui-là. yeah
En tout cas, j'aime beaucoup, beaucoup le concept : Kirill dépote déjà sec, et j'ai hâte de lire la suite. cute
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De l'allure, des expériences malsaines, clairement pas le genre avec lequel on a envie de jouer au docteur :3:

Hâte de lire son histoire et de voir ce qu'il donnera en jeu.
Bon courage pour la suite. Kirill Moltchaline - "Les plus grands philosophes n'ont-ils pas dit que la morale était l'invention des faibles?" Icon_wink
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Youpi un Dr Frankenstein What a Face
Si il a besoin de cobayes il peut me passer un hibou, on s'en occupe (a)
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Babe, t'es époustouflante comme ça !
Rebienvenue avec ce personnage qui en jette ! ♥
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Hahaha, la classe à Vegas maggle !
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