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sujet; Ginny "Scar" Weasley - Burn after reading

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Ginevra Molly Weasley
feat Kat McNamara • crédit mimi
❝ We're running in circles again ❞Insurgés ; PV

☇ pseudo complet & surnom(s) ; Ginevra Molly Weasley, surnommée Gin' ou Ginny. Elle se fait nommer Scar au sein des insurgés.
☇ naissance ; 11 août 1981 à Ste-Mangouste.
☇ ascendance; sang pur.
☇ métier ; Autrefois rebut, elle était chargée des plus basses besognes. Aujourd'hui, sa situation ne lui permet tout simplement pas de travailler.
☇ camp ; insurgés.
☇ réputation ; Comme tous les Weasley, Ginny est affublée du qualificatif de traître à son sang. Les mangemorts et les sorciers qui cautionnent le système que Voldemort a mis en place la considèrent comme une paria, une moins que rien, une créature qui mérite une mort implacable. Chez les insurgés, elle appartient presque au folklore. Elle est la sorcière qui n'a pas voulu fuir avec Harry mais a fait front, et a subi les conséquences désastreuses de son courage inébranlable. Elle est la personnification de la résistance, malgré tous les maux infligés, elle est toujours debout, et prête à en découdre.
☇ état civil ; Avant la Guerre, elle était en couple avec Harry. Mais ses années de captivité l'ont diminuée autant physiquement que mentalement. Elle est incapable de se donner un autre état que libre, enfin.
☇ rang social ; insurgé.
☇ baguette ; S'étant vue confisquer sa baguette il y a plusieurs années, Ginny se retrouve aujourd'hui avec une baguette qui ne l'a pas choisie et qu'elle peine à utiliser selon ses désirs, sans en comprendre réellement la raison. En bois d'acacia, très exigent et délicat à utiliser, cette baguette a été taillée pour un sorcier parmi les plus doués. Elle possède en son cœur un crin de sombral. C'est une baguette plutôt flexible, qui mesure 28cm. Il ne s'agit donc pas d'une baguette commune, ce qui la rend difficile à maîtriser pour une âme meurtrie.
☇ épouvantard ; Elle a déjà tout perdu, et ignore si un épouvantard pourrait encore prendre la moindre forme face à elle.
☇ risèd ; Revenir en arrière, et échapper à cette guerre, la ruine de sa famille, l'éloignement de Harry, devenu un parfait inconnu. Ou plus simplement devenir quelqu'un d'autre, une personne que la vie aurait épargnée, immaculée, encore capable de rêver et de s'évader.
☇ patronus ; Lorsqu'elle faisait partie de l'AD, son patronus était un cheval. Mais elle n'a pas eu à le produire depuis longtemps et doute d'en être encore capable. La forme qu'il prendrait, si d'aventure elle réussissait, est on ne peut plus incertaine.
☇ particularités ; Ginny ne possède pas de particularités magiques.
☇ animaux ; En souvenir du passé, Fred et Percy ont capturé pour elle un Boursouflet rouge vif. Ils s'imaginaient lui apporter un certain réconfort, en lui remémorant son ancien animal, Arnold, auquel les Carrow ont réservé un destin funeste. Celui-ci n'a pas de nom, pas encore. Mais à sa façon il aide Ginny, se faisant le témoin des instants où la douleur reprend le dessus sur sa volonté. Son duvet soyeux et son humeur câline sont pour l'instant les seuls à la consoler, même brièvement.
☇ miroir ; Le miroir que Ginny a choisi a désormais une forme triangulaire, il est relativement petit, plusieurs miroirs à double sens ont certainement été produits par le même miroir d'origine. Il brille d'un reflet violet.

☇ Avis sur la situation actuelle ;

Parce qu'elle en a vu les travers les plus sombres et les plus cruels, Ginny s'oppose profondément au système actuel. Les mangemorts sont un fléau, et les sorciers qui agissent sous leur couvert sans en avoir l'air sont la pire de toutes les engeances. Ginny a connu la rébellion à Poudlard, alors que le château était aux mains des sbires de Voldemort, puis elle a connu l'emprisonnement à Azkaban, et enfin le quotidien misérable et abject des rebuts. La jeune femme a traversé la guerre civile par le chemin le plus sinueux et le plus violent. Elle exècre les partisans de Voldemort, cette guerre et cette société sorcière incapable de s'organiser pour mettre une bande de tordus psychotiques derrière les barreaux. Durant sa captivité, elle peinait à comprendre pourquoi les insurgés ne venaient pas libérer les rebuts, et elle a encore du mal à assimiler qu'il ait fallu qu'ils soient au pied du mur pour qu'une poignée des siens tente un ultime sauvetage. Mais face aux morcellement de la rébellion, elle constate le gâchis et s'agace de voir les mangemorts gagner toujours plus d'autorité et de partisans, tandis que les insurgés s'enlisent dans des confrontations stériles. Elle peine encore à quitter le lieu où elle lutte contre ses démons et se remet, petit à petit, des souffrances qu'elle a enduré. Elle ignore encore tout de l'allégeance soudaine à Voldemort de sorciers qui pourtant ne le portaient pas dans leur cœur, et était à deux doigts de rejoindre le camp des insurgés.

☇ Infos complémentaires ;

Sportive et combative, Ginny adorait le Quidditch, et regrette d'en être privée par les circonstances. La sorcière a très tôt ressenti le besoin de plaire, besoin qui ne fut totalement comblé que lorsqu'elle parvint à attirer l'attention de Harry. Les années de torture et de captivité n'ont pas ôté à Ginny sa franchise et sa bravoure, mais en ont transformé les manifestations. Elle n'en a jamais voulu à Harry de n'être pas venu la sauver, sachant qu'il avait un dessein plus grand à accomplir. Ses frères, en revanche, ne bénéficient pas de la même tolérance. Le dos de la rouquine porte encore les stigmates des séances de torture des Carrow. Ses bras, ses jambes et sa nuque sont parcellées de minuscules coupures qui n'ont pas vocation à jamais cicatriser, souvenirs laissés par la Parkinson en échange de ses loyaux services. Plus récemment, Ginny a subi les sortilèges douloureux et cuisants de Owen Avery, et ses cheveux ainsi qu'une partie de son dos ont brûlés à cause d'une poudre déposée sur elle par Darja Valkov. Les sortilèges, empreints de magie noire, qui se sont infiltrés dans sa chair l'empêchent de guérir, d'avancer, de laisser derrière elle ce passé qui l'a détruite. Les cheveux de Ginny ont été raccourcis par les flammes. Récemment, June Winchester lui a appris, à force de patience, comment les allonger de manière éphémère. Le sort ne dure pas plus d'1 heure, lorsque la sorcière trouve seulement la force de refluer ses émotions et de le lancer, mais c'est déjà une petite victoire.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

Appelez-moi Criquy. J'ai 24 ans, je viens de Rhône-Alpes et j'ai connu le forum via une amie. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Je veux bénéficier de l'aide d'un parrain ou d'une marraine : [x] oui / [] non. Pour les scénarii uniquement[/i] : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [x] oui / [] non. Un dernier mot ? Quel plaisir de pouvoir rejouer la Weasley sur ce forum, avec cette nuance torturée qui me sied si bien **

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Burn after reading
La ruine de l'âme


   
Dear Diary5 juillet 1993


Tout le monde était si heureux lorsque le fantôme de Tom Jedusor a été vaincu, chacun est retourné à son quotidien et tous ont fait mine de ne pas discerner l'ombre qui s'élève.

Je ne pouvais pas être dupe. Poudlard était mon rêve. Après Bill, Charlie, Percy, Fred et George, puis Ron un an seulement avant, j'avais enfin l'opportunité de comprendre toutes ces histoires qu'ils racontaient ; les match de Quidditch qui opposaient les maisons, les Grands escaliers indomptables et sauvages, les passages secrets. Il y avait tant à découvrir !

Mais ma première année ne ressembla en rien à ce que j'avais imaginé. Une montagne de soucis, un journal auquel je croyais pouvoir me confier mais qui m'a siphonné le cerveau avec application, un monstre géant, le Basilic, et Harry Potter en personne qui vient sauver la gamine stupide que je suis.

Ma mère s'est beaucoup inquiétée après mon retour au Terrier. Mes frères ont fait comme si de rien n'était, sauf Ron peut-être, qui avait également vécu une première année riche en rebondissements.

On m'a offert ce journal, pour que j'y écrive ce que je ressens. Ils pensent sans doute que tout cela ne me serait pas arrivé si j'avais pris l'habitude de parler systématiquement de ce qui me trouble, me met en colère mais aussi de ce que j'aime. Parler de soi n'est pas évident lorsqu'on est la dernière d'une fratrie de sept enfants. Et j'ai beau être l'unique fille, je n'en ai jamais profité pour me plaindre ou fondre en larme. Broyer du noir, ça n'est pas une habitude chez les Weasley. L'auto apitoiement n'est pas apprécié chez nous. Si quelque chose nous tracasse, on n'hésite pas à se faire entendre. Et ce n'est pas parce que je suis la petite dernière et la seule fille au milieu d'une bande de garçons braillards que je me laisse marcher sur les pieds. Mes frères savent très exactement ce qu'ils peuvent se permettre ou non. J'ai posé les limites il y a longtemps, et si l'un d'eux trouve encore une nouvelle façon de m’asticoter, je saurais le recevoir, à grand renfort de sortilèges de chauve-furie si nécessaire !

Mais après l'histoire du journal de Jedusor, maman a cru bon de m'offrir en secret ce journal. Il ne paie pas de mine, mais elle pense que ça pourra m'apporter le réconfort dont toutes les filles ont besoin. Pouvoir écrire à l'encre noire sur le papier ce qui me touche réellement, et tout ce que je n'ai jamais eu l'habitude de partager, entourée sans cesse de garçons. Elle a jeté un sort sur le journal et l'a enfermé dans un médaillon, que je peux porter assez discrètement autour du cou, et dissimuler sous mes vêtements. Ce sera mon jardin secret en quelque sorte. Une assurance que je ne serais plus tentée de me confier aux mauvaises personnes, et que je saurais à terme parvenir à m'ouvrir suffisamment aux autres pour ne plus en avoir besoin.

Car un jour, journal, je n'aurais plus besoin de toi !




Dumbledore's ArmyPâques 1996

L'élu grandit et avec lui ses doutes. A force de patience, j'ai obtenu qu'il se confie à moi. La présence de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom dans sa tête le perturbe. Il a oublié ce que j'ai vécu, oublié qu'il n'était pas seul dans son combat contre son ennemi de toujours. Nous sommes ou serons tous les victimes et les ennemis de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.

L'Armée de Dumbledore a été créée pour cette raison, et aussi parce que le Ministère, pourtant sensé être composé d'adultes responsables, ferme les yeux sur la menace grandissante qui plane au dessus de nous. Son ombre croit à mesure que nous sommes cantonnés à des séances de récitation. Apprendre par nous même était une nécessité, et qui mieux que Harry pouvait nous préparer à affronter les forces obscures qu'il a déjà, malheureusement, maintes foi combattues.

Avec les années, j'ai pu mettre derrière moi les doutes et le remord. De mon affinité avec Tom Jedusor, je ne garde plus qu'une hargne féroce et une détermination sans faille. Personne ne joue avec les émotions et les faiblesses d'une enfant Weasley sans s'exposer un jour aux foudres d'une sorcière redoutable.

Il me paraissait important de ramener le plus de monde possible. A mon sens, faire partie de l'AD ne devait pas être à la seule portée des amis de Harry. Parler du rassemblement à La Tête de Sanglier à Michael n'a pas été un choix facile à faire. Ron a douté de moi et de mes capacités de discernement. Mais la jalousie et son caractère possessif et surprotecteur parlait pour lui. Jamais je n'aurais mis Michael dans la confidence si je n'avais pas été sûre de la confiance que je pouvais placer en lui. Contrairement à ce que mes frères semblent imaginer, je ne choisis pas mes petits amis comme on fait ses achats sur le Chemin de Traverse à la veille d'une rentrée à Poudlard. La loyauté est l'une des qualités les plus précieuses à mes yeux. Manquer à sa parole revient à se trahir soit même. Et Michael possède l'ensemble des qualités que j'apprécie de voir chez les autres, et auxquelles je m'astreins également.

Devoir créer cette Armée, c'était déjà le constat d'un échec, car nous réalisions tous que le Mal était à nos portes, et que nous serions impuissants s'il venait à approcher davantage. L'Armée de Dumbledore était un pied de nez au Ministère, et elle nous a donné le sentiment d'avoir une prise sur la situation qui nous entourait. Mais c'était aussi reconnaître que cette dernière avait vocation à empirer. Et malgré tout, l'Armée de Dumbledore nous a apporté à tous un réconfort, le sentiment de faire partie de quelque chose de plus grand que nous même. Pour moi, c'était la possibilité de déployer certaines affinités dont je me doutais mais que les cours à Poudlard ne m'avaient jamais complètement permis d'exprimer. Quelle fierté de pouvoir produire un patronus complètement formé, de faire fonctionner ses muscles en dehors des seuls match de Quidditch, et d'extérioriser tout simplement sa force et son courage. De n'être plus limitée par des règles poussiéreuses et inadaptées à l'assombrissement du Monde des sorciers.

En même temps, l'Armée de Dumbledore nous permet de nous accrocher encore à notre insouciance. Qui sait réellement comment ça sera dehors ? Harry est-il réellement prêt à affronter  celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ? Pouvons-nous seulement l'aider, et former une force d'opposition digne de ce nom ?

Je ne suis pas la seule à me poser ces questions. Je sais que Neville réfléchit beaucoup également. Il nous arrive de discuter, de tout, de rien, de ce que Poudlard et le Monde des Sorciers deviendrait si les Mangemorts revenaient sur le devant de la scène. De nous demander également ce que nous deviendrons, nous, les épris de justice et de liberté, si jamais celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom recouvrait ses pouvoirs d'antan...

Nous ne connaîtrons sans doute les réponses à ces questions qu'une fois face à la dure réalité, au pied du mur. Mais il nous faut croire en notre bonne étoile, croire en Harry, et au soutien que nous pouvons représenter ainsi qu'à l'Ordre du Phoenix.


14 février 1998 :

Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom manipule le Ministère sans prendre vraiment la peine de rester dans l'ombre. Il a placé ses sbires à la tête de Poudlard. Et le trio partit, il ne reste plus que les membres constitutifs de l'AD pour s'opposer encore à la main-mise des Mangemorts sur le château. Le nom de notre mouvement est devenu plus symbolique que jamais, après la mort de l'illustre Albus Dumbledore. Il n'aurait pas souhaité que nous abandonnions le combat. Il ne considérait pas seulement Harry comme un joyau, mais chacun d'entre nous. Il était capable de voir de la beauté dans la manifestation la plus anodine ; de la bonté d'âme dans un sourire, de la loyauté dans une poignée de main, le sens du devoir dans un regard, et le courage dans un poing qui se sert sur une baguette pour s'opposer à la tyrannie. Dumbledore n'aurait pas voulu nous voir perdre pieds à peine le Sauveur partit. Et c'est donc en portant fièrement notre nom d'Armée de Dumbledore que nous continuons à nous battre, chaque jour, contre la direction étroite de Rogue et la folie dévastatrice des Carrow.

Ils peuvent me fustiger, déployer des trésors d'ingéniosité pour trouver des punitions toujours plus humiliantes et violentes, je ne plierais pas.

Les mangemorts entendent faire de Poudlard une antichambre du Ministère, tombé sous leur contrôle. Parce que je suis la dernière Weasley encore présente au sein de ces murs, je me dois de leur donner du fils à retordre. Neville et Seamus sont organisés et minutieux. Petit à petit, l'AD a mis en place un réseau de rébellion interne à Poudlard. Il est difficile d'obtenir des informations de l'extérieur, de savoir comment s'organise l'Ordre, et s'il va un jour tenter de reprendre le château où toute la jeunesses sorcière se trouve à la merci des plus abjects énergumènes. Alors, avec les filets d'information qui nous parviennent, nous tenons bon, et nous restons coûte que coûte vigilants, prêts à se mobiliser à chaque instant, au cas où l'Ordre prendrait une décision. Personne ne s'attend à revoir Harry. Revenir à Poudlard, ce serait se jeter droit dans la gueule du loup. Sa meilleure chance est de rester dissimulé, et d'agir dans l'ombre à laquelle a été relégué Voldemort, tant d'années durant, alors que tous les croyaient disparu. Le silence de Harry est la seule nouvelle que je peux attendre. Car si son nom venait à être prononcé, ou celui de Ron ou d'Hermione, alors cela signifierait qu'un mal leur est arrivé.

C'est stupide. Nous ne sommes plus un couple aujourd'hui, les circonstances rendraient une telle relation dangereuse et égoïste. La priorité va à la mobilisation contre les mangemorts, et notamment les Carrow et leur emprise malsaine.

Et pourtant, je ne peux pas m'empêcher de songer que c'est la Saint Valentin aujourd'hui.


31 décembre 1998 :

Ron est revenu, il avait l'air effroyablement fatigué. Hermione était plus nerveuse que jamais. Et le regard de Harry s'était voilé.

Nous pensions qu'ils venaient pour nous. La dernière fois, la Bataille de Poudlard a causé de lourdes pertes. Et depuis, l’étau des mangemorts se resserre toujours plus sur les élèves qui demeurent encore entre ces murs. Quand je pensais que les Carrow ne pouvaient plus rien inventés, ils ont commencés à nous jeter aux cachots et à nous faire subir des tortures dignes des plus grands criminels. Il ne sont que haine. Je vois leur lèvres se retrousser avant qu'ils ne lèvent leur baguette. Ils prennent un plaisir pervers à creuser dans nos chairs les stigmates de brûlures, morsures, coupures, qui ne disparaîtront jamais complètement. Je m'accroche à mon pendentif, avec l'illusion absurde qu'il renferme la mémoire de tous les moments de bonheur intense que j'ai pu vivre. Ils ne l'ont pas encore découvert. Je prend soin de le cacher, mais mon esprit est parfois embrumé, après plusieurs jours et nuits de cachots. Mais Alecto Carrow voue une dépendance profonde à la souffrance humaine. Il suffit de feindre la frayeur, la douleur, ou l'impuissance, pour qu'elle ne se concentre plus que sur les sévices qu'elle souhaite infliger. J'ai ainsi réussi à dissimuler in extremis plusieurs fois mon pendentif de cette manière. Que valent une ou deux heures de torture supplémentaires ? Le pire serait de perdre cette mémoire portative, qui m'aide à conserver mon courage.

Ce courage qui m'a permit d'assister le trio, malgré la déception d'apprendre qu'ils étaient venus pour mener à bien une quête sibylline. Mais la souffrance d'une poignée pouvait bien être endurée, s'il s'agissait de libérer le monde des sorciers des ténèbres.

Je leur ai fait confiance. Encore une fois, j'ai remis ma vie entre leurs mains. Les membres de l'AD les ont soutenus, assistés, couverts. Ils ont obtenus ce qu'ils étaient venus chercher. Mais l'alerte a été donnée, et Harry a dû fuir.

Impuissante à l'aider davantage, je l'ai regardé partir. Nous savions que nous autres, membres de l'AD serions soupçonnés, et lourdement sanctionnés.

Janvier 1999 :

J'ai perdu le compte. Incapable de déterminer le jour exact où j'écris. Ceux qui se font appelés les insurgés se sont frayés un chemin à Poudlard. Ça ressemblait davantage à une mission suicide qu'à un sauvetage en bonne et due forme. Ils ne pouvaient pas libérer tous les élèves enfermés dans les cachots du château. J'étais sur leur liste. Je n'ai pas pu déterminer sur quelle base avait été construite cette liste pour décréter tel ou tel élève prioritaire ou non. Certains méritaient-il d'être sauvés plus que d'autres ? Méritais-je réellement ma place sur la liste, ou était-ce mon nom qui avait présidé ce choix ? Les châtiments corporels ne m'ont pas encore arrachés tout sens de la justice et de l'équité. Je suis capable de subir quelques jours ou semaines de plus. Dans l'urgence, j'ai préféré qu'une poufsouffle de 3ème année soit emmenée avant moi. Ils reviendront, mieux organisés, équipés, ils reviendront et nous pourrons tous tirer un trait sur le lamentable enfermement que nous subissons depuis que nous avons aidé l'Elu à fuir.



AzkabanFévrier-mars 2001 

Il faut écrire, il faut que je les écrive, ces conditions dans lesquelles nous sommes parqués comme des animaux, dans des geôles trop petites pour accueillir tout ceux d'entre nous qu'ils entassent ensemble. Je me suis cachée au fond, derrière d'autres prisonniers. J'ai le sentiment de perdre la tête, je m'accroche à la raison, j'essaye de trouver une explication logique à ma situation, mais aucune réponse ne trouve grâce à mes yeux. Écrire, ça me permet de le dire, tout ça, tout ce que j'ai sur la conscience.

Le jour où je suis arrivée ici il y a des années, il y a eu une attaque des insurgés, sur le convoi qui nous emmenait, moi et ceux de mes camarades qui étaient également emprisonnés depuis des semaines, voire des mois, dans les cachots. De la même façon dont mon nom avait du me privilégier lorsque les insurgés ont tenté de nous délivrer la première fois, être une Weasley m'a cette fois-ci apporté le luxe d'une protection rapprochée de la part des mangemorts.

Pensaient t'ils que je représentais un danger ? Ont-ils encore peur de ne m'avoir pas suffisamment diminué ? Craignent-ils ma vengeance ? Ma famille ? La réaction de l'Elu s'il voyait les lacérations qui m'ont été infligées ? Les imbéciles. S'ils pensent encore que je compte pour Harry, ils se trompent lourdement. Les premiers temps, j'ai espéré que des sorciers viendraient tous nous libérer. J'ai rêvé que toute cette guerre prendrait fin. Mais ça a continué. Les prisonniers trop fatigués, usés par la captivité, qui cessaient de se battre, ne pouvant tout simplement plus lutter contre la fatalité, étaient à chaque fois remplacés par deux ou trois nouveaux captifs. Au départ, c'était surtout des fugitifs, des sorciers qui avaient pris part à la première attaque de Poudlard ou qui avaient été identifiés parmi les insurgés ayant tenté de faire libérer les innocents traités comme des criminels par ceux là même dont le crime est le métier. Mais au fur et à mesure, le profil des prisonniers a évolué. Des sorciers soupçonnés de près ou de loin de soutenir les insurgés furent emprisonnés, sans procès préalable ou sur la base d'une parodie de procès qui ne valait guère mieux. Puis toutes sortes de sorciers accusés pour les motifs de trahison les plus larges et variés vinrent grossir nos rangs ou prendre la place des plus anciens prisonniers, que la folie, la fin ou la fatigue emportaient régulièrement.

Je vis partir l'un de mes camarades de cellule, l'un de ceux qui avait partagé mes tourments, dès l'origine, dans l'Armée de Dumbledore. Un serdaigle, un ancien ami de Mickael. Son décès, dans les conditions les plus sordides, me pesa lourdement sur la conscience. Il se passa des jours, interminables, avant que son corps inerte ne soit retiré de la cellule. La pourriture et les bêtes avaient commencé à gagner ses organes. Nous pouvions tous observer, silencieux et vaincus, le drame qui nous attendait, comme de vulgaires animaux qui attendent d'être guidés à l’abattoir. Une mort lente, douloureuse, dans la plus complète indifférence.

Sans moi, il serait peut-être encore en vie. Je ne peux m'empêcher de ressasser. J'avais guidé Michael et ses amis vers l'AD afin qu'ils vivent et se battent. Mais seule la mort les attendait au bout du chemin.

Harry apprécierait-il l'ironie en me voyant dans cet état ? Il avait mis fin à notre relation pour me protéger. Ah moins que ce ne soit pour se protéger lui.


La faim, la fatigue et le froid me font délirer. Je devais la noter, la proposition. C'est une échappatoire. Je n'ose plus vraiment espérer que ma situation s'arrange. Mais je ne veux pas mourir, comme lui, emporté par le temps et l'indifférence. La souffrance physique, au fond, est sans doute préférable.

La proposition. Un sorcier du Ministère est venu. Il nous a proposé de nous faire quitter Azkaban. Il nous a prévenu, notre quotidien ne serait guère plus enviable. Nous devrions nous mettre au service d'un sorcier de sang pur, fidèle au Seigneur des Ténèbres et aux mangemorts. Selon les cas, les années de service public, comme il les désignait, nous permettraient de purger notre peine. A ce stade, quitter Azkaban était déjà une délivrance. Je sais qu'il ne faut pas attendre de bonté des sangs purs fidèles à celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Je le sais, et pourtant, la souffrance qu'ils pourront nous infliger sera plus douce que cet enfermement vide de sens...



Be your pets15 mai 2001

Le quotidien d'un elfe de maison est loin d'être enviable. Je suis réduite aux tâches les plus ingrates, fastidieuses et parfois clairement inutiles. Elle s'arrange pour saper mon travail, il lui arrive de m'assigner une corvée pour le simple plaisir de me voir prisonnière de son bon vouloir, elle recommence à salir, ou m'empêche tout simplement d'atteindre l'objectif. Elle déploie une énergie monstre à faire de ma vie une gigantesque épreuve. Je m’exécute docilement. Qu'y'a t'il à faire de plus ? Que pourrais-je dire ? Contester ? Auprès de qui ? Des mois de préparation à ce quotidien de misère m'ont fait prendre conscience de la précarité de ma situation. Qui, dans ce monde hostile, entendra la parole d'une rebut, d'une traître à son sang, d'une ancienne prisonnière, cassée par les mauvais traitements et l'enfermement ? Personne ne lève sur moi autre chose qu'un regard répugné ou une main revêche. J'ai troqué une prison contre une autre, plus douce, certes, mais également plus insidieuse. Ce n'est pas seulement ma liberté qui m'a été arrachée, mais mon identité. Sa marque parasite ma peau, juste sous la poitrine. Un matin, alors que je faisais les draps, j'ai vu un miroir dans l'une des chambres. Curieuse, je me suis aventurée face à lui. C'était la première fois que je me voyais, depuis décembre 1998. Plus de deux ans s'étaient écoulés. Mon visage était émacié, livide, et mes lèvres, étirées par la stupeur, étaient sèches et pâles. Doucement, j'ai fait glissé le pagne sale et minimaliste qui me servait de vêtement. Il est tombé au sol dans un léger bruissement. Alors quasiment nue, un tissu de fortune pour préserver mon intimité, je me suis observée, longuement. Décharnée, la peau marquée par les tortures et la misère d'Azkaban. J'ai porté les doigts, interdite, au tatouage qu'elle a fait apposer sous mon sein gauche. Je suis à elle, sa propriété. Les larmes m'ont submergées, elles ont coulées en silence contre mes joues, sont tombées sur la pointe de mes seins, se sont accrochées aux courbes devenues anguleuses de mon corps squelettique.

Pansy Parkinson prend plaisir à me pourrir la vie. Elle ignore que le goût de vivre m'a déjà été arrachés, petit à petit, au fil des ans. Elle ne se rend même pas compte que ses jeux malsains sont presque doux en comparaison du passé.

Reléguée dans une pièce sombre, au rez de chaussée de la demeure, dans l'aile de service, je ne pouvais qu'apprécier le confort sommaire que l'on m'avait accordé. Je n'étais pas idiote, jamais je ne dirais merci ni ne considérerais Pansy comme mon sauveur. Ses intentions étaient toutes sauf pures, même si je ne comprend pas exactement pourquoi son choix s'est arrêté sur moi. Tout ce que je vois, et ce qui m'importe, ce sont ces choses, minuscules, que les Parkinson considèrent comme des conditions de détention abjectes. Mais ces gens là ont toujours vécu dans le luxe, ils ignorent tout de l'emprisonnement à Azkaban, des cachots de Poudlard, aménagés par les Carrow pour arracher toute velléité de contestation aux frondeurs.

Le minimum, à leurs yeux, est déjà tellement aux miens.

Dans la pièce où je dors, et où il m'arrive de vivre, lorsque elle oublie mon existence des journées durant, il y a une fenêtre minuscule. Un mince rayon de lumière s'en échappe. Elle doit imaginer que je vis dans le noir et que l'espoir que cette ouverture de fortune m'inspire est une forme de torture. Elle n'imagine pas à quel point il est bon de bénéficier ne serait-ce que d'un brin de lumière, lorsqu'on a été enfermé, entassé avec d'autres prisonniers crasseux, dans les ténèbres. Pour un premier aperçu de l'état de captivité, nul doute que cette pièce serait un cauchemar. Mais je vis tapie dans le cauchemar depuis si longtemps …

Je sens que les cris que je lui sers ne la convainquent pas vraiment. Ses sortilèges deviennent de plus en plus pervers. Elle se fait la main sur moi. Là où les Carrow savaient très exactement ce qu'ils faisaient, m'infligeant certains sévices pour me briser, avec une application malsaine et calculée, Parkinson n'est qu'une enfant qui joue avec l'arme d'un adulte.

Ses sortilèges ont plus vocation à m'humilier qu'à m'arracher des hurlements torturés. Elle cherche autre chose. Elle n'est pas comme les Carrow. Un jour, je comprendrais sans doute pourquoi elle s'acharne sur moi. Son choix n'était pas anodin, je le sais, je le sens dans la façon qu'elle a de poser les yeux sur moi. Et le jour où je comprendrais ce qu'elle obtient en me gardant sous sa coupe, je tiendrais sans doute ma clé de sortie.



Freedom7 juillet 2002


L'annonce avait été cinglante. Le Ministère avait décidé de faire exécuter l'ensemble des rebuts, dont la captivité n'était plus assurée depuis une vaste opération qui avait réduit à néant l'ascendant des maîtres sur leurs esclaves.

Dire que j'étais résignée n'est pas complètement exact. La mort ne me faisait pas peur. J'ai traversé trop de souffrances, d'humiliation et vu la mort de trop près pour que son approche ne m'inspire davantage qu'un bref frissonnement. Mais je ne souhaitais pas mourir, pas comme ça, pas après des années de captivité, vidée et inutile. Ils nous ont entassé dans des cages, et cette promiscuité m'a rappelé Azkaban. Impuissante, encore, toujours, je ne pouvais que me frayer un chemin parmi les autres rebuts. Tous n'étaient pas aussi sales et décharnés. Tandis que mon regard parcourait les visages, je crus en reconnaître certains, mais les années de captivité nous avaient tous profondément transformés. J'ai regardé vers le ciel, puis vers la foule, et j'ai serré les dents pour ravaler ma peine. Pourrais-je voir une dernière fois les miens avant de mourir ?

Les exécutions ont commencées, froides et macabres. Nous n'étions plus que des numéros. June est venue prendre ma main, mon regard s'est attardé un instant sur elle, puis il s'est accroché à nouveau à la foule. Je n'arrivais pas à croire que c'était la fin. Je n'étais pas prête à ce que ça soit ma fin, notre fin. Pour avoir voulu défendre la justice et la liberté et pour certains, comme moi, pour avoir commis l'erreur de s'acharner, dès l'origine, à l'époque où l'on n'imaginait pas les proportions que cela pouvait prendre.

Puis une voix familière a résonné, amplifiée par un sort, et j'ai presque bousculé les autres rebuts autour de moi pour me précipiter sur la cage. Les poings serrés contre les barreaux durs et froids. Puis tout s'est enchaîné. A nouveau, mon nom fut prononcé, et je redevins la captive à surveiller ou la rebut à délivrer. Lorsque la cage chuta, j'étais trop hébétée pour réaliser ce qui se passait. June était toujours là, à prendre soin de moi, comme si j'étais encore le joyau que j'avais pu être par le passé.

Mais la détermination de June à veiller sur moi ne fut pas suffisante. La suite ne fut que douleur. Les sorts me firent tomber au sol ; mes propres hurlements me vrillèrent les tympans. Après des années de torture et de négligence, jamais je n'avais connu de sorts aussi cuisants et traumatisants. Un mangemort s'est fait une joie de me les infliger. Avery. Son sourire hante mes nuits et la journée, lorsque je ferme les yeux, mes paupières reflètent encore son visage et la douleur, cette douleur insoutenable et erratique.

Et même lorsqu'on me mena à Fred. Fred, qui me regarda à peine, et me poussa dans les bras d'un autre insurgé. Mes yeux me piquèrent et je dus les fermer violemment pour chasser les larmes. Même alors, ce ne fut pas terminé. Alors que j'avais retrouvé June, ma chevelure s'enflamma. Partout autour, le feu et les cris, qui se mêlèrent à l'intense détresse que je ressentais. La captivité avait été terrible, et arracher ma liberté semblait l'être plus encore. La poudre à l'origine des flammes avait glissé entre mes omoplates, quelques grains parsemant mon dos, invitant les flammes à m'y lécher la peau.

La douleur est encore bien vive, en deux jours, c'est à peine si j'ai réussi à marcher plus de quelques secondes, quelqu'un me faisant immédiatement rasseoir.

La liberté a un prix, terrible. Et son goût amer me ronge le palais.
Ouvrir les yeux, voir des visages soucieux, sentir des odeurs nouvelles. Après tout ce temps, le délice de cette liberté retrouvée ne peut effacer les années de captivité et de servitude.

Est-ce possible de recommencer à vivre après ça ? Reprendre ma vie d'avant semble illusoire. Tous les insurgés connaissent mon nom, mais ils me sont inconnus. Je n'arrive pas à répondre à leur sourire. Je n'ai plus le cœur à rire, à être reconnaissante, à aimer … à vivre.

Ils auraient dû me laisser mourir, ce 5 juillet 2002. Une partie de moi est restée parmi les corps, inertes, figée comme ils pouvaient l'être dans une position de douleur intense, la dernière des douleurs. Cette partie est morte avec eux, ces inconnus qui, plus que ma propre famille, étaient devenus des frères, des amis, des alliés d'infortune. Nous avons subis pire que la mort ; cette dernière n'était dès lors plus que délivrance.

25 août 2002 :

Je ne veux pas attendre. Trop longtemps, j'ai subi la direction de mes geôliers, il m'est insupportable de m'entendre répondre qu'il est trop tôt. Trop tôt pour se lever, trop tôt pour affronter le regard des autres, trop tôt pour prendre une baguette et aller me battre. Comme si nous étions suffisamment nombreux pour qu'ils puissent négliger deux mains fortes supplémentaires ! Me croient-ils instable au point que je serais un danger pour autrui ou pour moi même sur le champs de bataille ? J'ai vu les regards que les insurgés me jettent. Ils me placent sur un piédestal, se font des idées sur ce que j'ai pu subir, s'imagine qu'ils peuvent comprendre mais ne comprennent rien.

Leur compassion m'étouffe. Tous ces regards plein de pitié. Ils prennent des pincettes lorsqu'ils me parlent, me faisant sentir plus impotente que jamais. J'ai l'impression que le mot d'ordre de leur côté est de me laisser du temps. Ils ont conscience qu'on ne sort pas indemne du périple qui a été le mien. Mais ils n'appliquent ce principe que lorsqu'ils l'arrangent. Ils m'exhortent à la patience et à la prudence dès que je parle d'aller sur le terrain, de mettre à profit mes connaissances, quoique partielles, de l'ennemi. Mais ils trouvent le moyen de me presser dès lors qu'il s'agit d'entamer les confidences. Pourquoi me confierais-je à des gens qui ne me font pas confiance ? Pourquoi m'ouvrirais-je alors que tout ce que je vois autour de moi ce ne sont que des murs. Des murs érigés par l'incompréhension, la prudence et une mascarade que l'on appelle avec hypocrisie « protection ».

Je n'ai pas besoin d'être protégée. J'ai pris soin de moi durant des années, je peux continuer à le faire. Personne n'a à constater l'étendue des blessures physiques et morales que j'ai subi. Chaque jour, je masse mes plaies à l'aide d'un onguent concocté par les meilleurs guérisseurs que nous ayons. Je refuse que quiconque s'en charge pour moi. Ces traces et les souvenirs qu'elles charrient n'appartiennent qu'à moi. Je sais que certaines ne disparaîtront jamais complètement. La marque de Parkinson, sous mon sein gauche, a été partiellement brûlée par le sort qui m'a permis de m'éloigner d'elle. Mais elle est toujours présente. La captivité me hante et, si je n'y prend pas garde, lorsque je m'assoupis ou que la rage m'emporte, je songe que cette période de ma vie n'était pas si terrible, finalement. A cette époque, malgré une certaine résignation, je m'accrochais à l'espoir d'être libre, et je voyais déjà que mon quotidien s'était amélioré en comparaison d'Azkaban.

Je m'égare. Souvent. Il est important que je reste concentrée sur l'instant présent. Je dois me montrer forte, malgré la douleur et les doutes. Il est une chose que je ne me laisserais plus jamais arrachée : ma liberté. Et je sais trop à quel point elle est précieuse pour empêcher quiconque de subir ce dépouillement. Certains comprennent ma rage, ils lisent dans mes yeux cette détermination qui ne saurait m'avoir totalement abandonnée. Mais ce n'est pas à eux de dire si je suis prête ou non. Ni à Harry, dont les seuls contacts sont indirects, distants et froids. D'autres croient savoir ce qui est bon pour moi. Mais plus jamais je ne laisserai mon destin aux mains d'un autre. Malgré les tourments, la douleur et la misère, je resterai forte, car nous sommes encore tous prisonniers des ténèbres.


Dernière édition par Ginny Weasley le Sam 29 Aoû 2015 - 22:18, édité 7 fois
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‹ inscription : 04/06/2015
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‹ âge : vingt-trois (31/07/80)
‹ occupation : décédé depuis le 24/08/03.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1991 et 1997.
‹ baguette : en bois d'aubépine, mesure 30 cm et a en son cœur un crin de licorne (anciennement à Draco Malfoy) ; je suis également le maître de la baguette de Sureau.
‹ gallions (ʛ) : 8300
‹ réputation : je suis un dude très cool maintenant que j'ai tué Voldemort (rip).
‹ particularité : Fourchelang.
‹ faits : j'ai beaucoup changé, je suis devenu froid et maîtrisé, prudent et confiant ; les foutues répercussions de la guerre qui m'ont fracassé la gueule. Parmi les Insurgés, je suis Specs, anciennement parmi l'un des leaders des Audacieux. Membre du conseil de la RDP – les seuls étant au courant que je suis en vie. J'ai passé un marché avec Drow : 80 années de ma vie en échange d'un talisman prévu pour détruire l'horcruxe en moi.
‹ résidence : au 12 Grimmauld Place (Sirius m'a désigné comme étant son héritier pour reprendre la demeure familiale des Black).
‹ patronus : un cerf
‹ épouvantard : un détraqueur (la peur elle-même).
‹ risèd : mes parents, une femme et des enfants - une famille complète.
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PREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEUMS owi owi owi

(re)bienvenue gtrfedrfgthygtr trop heureuse de voir Ginny iiih courage pour ta fiche panic trognon minikr
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‹ inscription : 31/05/2015
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‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10433
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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DOOOOOOS gaah

Même pas tu préviens ta marraine, quoi, mécréante jule . REBIENVENUE LOOOOVE. COURAGE POUR TA FICHETTE, j'te louuuuve (on va être roxxer le dancefloor des bois de Daéva, toi, June et moi, t'inquiètes jule ).

J'PEUX MÊME TE FAIRE UNE PERRUQUE SI TU VEUX AVEC PLEINS DE FEUILLES VENUES DES ÉRABLES yeux
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HARRRRYYYYY !!!! LUUUUUUUNAAAAAA !!!!

J't'ai pas prévenue bichette parce que, tu comprend, j'ai sauté sur déconnexion dès que j'ai vu que la fiche pv de Ginny était postée! J'osais plus l'espérer! L'impatience me rongeait!

Vous, moi, rp !! Vous avez intérêt à terminer pronto vos rps en cours les loulous! Je vais devenir votre piiiire cauchemaaaar !!! fire
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OMFG GINNYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY gaah cute :russe: panic rougit hehe :-^: yeah hinhin potte graouh aaw fire iiih trognon love hug wi minikr kr inlove heho huug brille brille :fleur: craque bave vahine tbe wesh bounce superman :king2: yiih GOSH firework noeil hu lapin poudlard bbmouton bigmouton rainbow trio2
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Emily Callaghan
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‹ dialogues : #ff9966.
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‹ âge : vingt-trois ans
‹ occupation : perdue sans but dans la vie.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : septembre 1992 et mai 1998.
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 4344
‹ réputation : je suis une petite poupée abîmée, malmenée et détruite.
‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
‹ patronus : un panda mais il m'est encore très difficile d'en produire un
‹ épouvantard : l'oubli. Visuellement cela se traduit par un voile noir qui l'enveloppe.
‹ risèd : ma famille réunie autour de moi pour fêter mon diplôme d'auror.
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GINNYYYYYYYYYYY ! Ma keuuuuupine ! Ma POUPETTE d'amouuuur kr Je suis tellement contente que tu aies pu la prendre pompom hug foufou

Moi aussi il me faudra un lien et des rps de fifouuuus !
Steuuuuh plait, steuuuuh plait ! kr kr TE N'AIME GINNY ! kr Oublie pas que j'étais ton premier - ok deuxième après ta marraine - soutien dans ce DC !

chute En plus t'es de Rhone-Alpes kr donc joteeem

En tout cas couuuurage pour ta fiche ! <-- c'était le plus important !!!
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June Winchester
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‹ liens utiles : présentation - reaghan - ronald - daphne - mood - lyanna - lorcàn - remus
‹ âge : trente ans. (01/06/1974)
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7797
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
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I love you GINNY LA PLUS JOLIE gaah (roux en force)
bien contente de la voir prise (et je veux des rps) en tout cas rebienvenuuuuue, tu connais la maison à force alors bon courage pour cette nouvelle fiche ow
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Ooooh une Ginny potte inlove :yiha:

L'évolution du personnage va te donner tellement de possibilités de liens, tu vas t'éclater avec elle ! Et je réserve tout de suite un lien leche

Bon courage pour la rédaction superman
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Ginny ! graouh

On va surement se croiser nous deux ! :-^: Bienvenue et bonne chance pour ta fiche ! minikr
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