sujet; HARMONY ✧ black hole
MessageSujet: HARMONY ✧ black hole   HARMONY ✧ black hole EmptyMar 4 Aoû 2015 - 0:42

HERO • we saved the world
Harry Potter
Harry Potter
‹ inscription : 04/06/2015
‹ messages : 4243
‹ crédits : killer from a gang (avatar) ; anaëlle (sign).
‹ dialogues : indianred
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‹ âge : vingt-trois (31/07/80)
‹ occupation : décédé depuis le 24/08/03.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1991 et 1997.
‹ baguette : en bois d'aubépine, mesure 30 cm et a en son cœur un crin de licorne (anciennement à Draco Malfoy) ; je suis également le maître de la baguette de Sureau.
‹ gallions (ʛ) : 8283
‹ réputation : je suis un dude très cool maintenant que j'ai tué Voldemort (rip).
‹ particularité : Fourchelang.
‹ faits : j'ai beaucoup changé, je suis devenu froid et maîtrisé, prudent et confiant ; les foutues répercussions de la guerre qui m'ont fracassé la gueule. Parmi les Insurgés, je suis Specs, anciennement parmi l'un des leaders des Audacieux. Membre du conseil de la RDP – les seuls étant au courant que je suis en vie. J'ai passé un marché avec Drow : 80 années de ma vie en échange d'un talisman prévu pour détruire l'horcruxe en moi.
‹ résidence : au 12 Grimmauld Place (Sirius m'a désigné comme étant son héritier pour reprendre la demeure familiale des Black).
‹ patronus : un cerf
‹ épouvantard : un détraqueur (la peur elle-même).
‹ risèd : mes parents, une femme et des enfants - une famille complète.
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HERMIONE & HARRY

let's cause a little trouble ✻✻✻ L’horreur du monde et l’horreur dans sa caboche sont similaires, insatiables et pernicieuses, fades et maudites, et surtout… elles sont éternelles. Sans fin, sans répit, uniquement du dépit teinté de colère. Harry a crucifié son cœur. Remplacé ses émotions. Tout, tout, tout a été remplacé. Par des fantômes. Ses fantômes, ce sont sa culpabilité et sa douleur. Et ses fantômes sont beaucoup trop nombreux, ils le suivent et le poursuivent. Dans les pupilles même les plus éloignées, il les voit… ses fantômes sont toujours là. Parfois terrés dans un compartiment de son cerveau, parfois complètement relâchés. Ils se baladent entre les humains, entre le sombre et l’étincelant. Mais tout n’est qu’un morbide clair-obscur aux contours étiolés et écorchés, les éraflures du tableau remplissent entièrement le cadre et dissimulent Harry. Lui et ses foutues réflexions, ses soupirs de lassitude, sa détermination renforcée ; juste Harry. Après tout, il a perdu la flamme, cette étincelle dans ses yeux verts, transformés en fentes dangereuses par le sel de ses sanglots enfantins. L’enfant n’est plus, l’homme ne pleure plus. Reste stoïque, de marbre, encaisse. Mais cet homme a la rage dans les entrailles et dans son cœur crucifié, la rage contre cette guerre interminable dont les morts ne cessent de s’accumuler sur ses cornées. Cette colère, il l’a transformée en arme même si le prix qu’il a payé a été une part de son humanité. Une part insipide mais pourtant importante. Une petite part qui l’a rendu robotique, presque insensible et beaucoup trop détaché. De tout, des émotions, des chaînes. Rien ne semble lui faire changer d’avis et rien ne pourra le faire tant que cette guerre sévit. Tant que les vices et les morts s’égrènent, il n’y aura pas de répit. Pas de répit pour les soldats, ceux qu’on envoie à l’abattoir au moment venu. Ceux qui sont nés pour crever la gueule ouverte. Aujourd’hui, nous sommes des pions à genoux. Demain, nous serons des fous. Des fous qui ne verront sans doute pas le jour se lever, qui ont creusé leurs propres tombes. C’est le foutu destin des héros, ceux qui ont égaré sourire et sympathie pour l’angoisse et la mine renfrognée. Les traits tirés, Harry balaye de sa main gauche ses fantômes dans le miroir. Il aimerait bien les sceller dans la glace pour qu’ils affrontent l’étain et s’écrasent contre la boiserie du cadre. Qu’ils restent là, loin de lui, loin de ses pensées maudites qui ternissent ses yeux, les jettent dans le noir. C’est pathétique de se rendre dans cet état, d’être diminué, de n'être rien. C’est pathétique, oui, il est pathétique. Pathétique et toujours aussi aveugle. Aveuglé par l'envie d’y mettre un terme pour de bon, oui, aveuglé par l’envie de voir de jolis sourires sur ses proches. Sa mémoire tire dans les décombres une image d’Hermione qu’il tourne et retourne dans son esprit, cherchant les sourires les plus anciens pour se les greffer sur les rétines. Même les plus enfantins, ceux de leur première année, cette enfant aux yeux bruns dans lesquels il a vu de l’or. Il secoue sa tête, la tourne à gauche et à droite, sans voir personne aux alentours. Personne à côté. Mais l’envie est là, l’envie de la voir, l’envie de lui parler, de mettre de côté les recherches et se laisser aller à la douceur et la tendresse. Mais à cette pensée, il ne peut retenir le rictus acide. Tellement longtemps qu’ils n’ont pas eu ce genre de moments, tellement longtemps qu’ils sont enfermés dans ce cercle vicieux, dans ce tunnel noir dans lequel il n’y a pas de sortie, hormis un gouffre inextricable. C’est la bêtise qu’incombe la guerre, la bêtise qu’incombe l’abominable. Les mains dans les poches, la nonchalance se gravant sur son corps, il prend la direction de la tente d’Hermione. Mais son pas ralentit lorsqu’il la voit, derrière lui, à quelques mètres, se dirigeant probablement vers sa tente. Le chemin qu’elle emprunte semble tellement familier qu’elle se permet même de garder ses yeux fixés sur le grimoire dans ses mains, sans même faire attention à Harry. Ce dernier ne peut empêcher les traits de son visage, d’habitude durs, se détendre et s’étirer en un sourire sincère. Un peu timide, un peu faible, mais pourtant bien présent. « Hermione. » souffle-t-il en la faisant sursauter, à un mètre de lui à présent. Le sourire du Survivant s’élargit malgré lui, fier intérieurement de l’avoir surprise. Un peu de légèreté pour reposer les esprits et oublier un instant cette atmosphère tendue. Un peu de douceur, quelques rires, un peu d’amitié. Juste un peu, juste entre eux. « Tu me laisses entrer ? » demande-t-il en faisant un geste vers la tente de sa meilleure amie, même s’il sait que sa question est inutile. Il y a longtemps qu’ils ont égaré la gêne et les questions futiles dans les égouts, se contentant de plonger entièrement dans cette chose précieuse qu’on appelle l’amitié. Qui est si peu différente de l’amour mais également tellement similaire. Son sourire ne quitte toujours pas son visage, mince, ce petit moment de légèreté a réussi à éloigner les pensées moroses de sa caboche. Même les fantômes semblent être ailleurs, comme soufflés dans le vent par la simple présence d’Hermione.

✻✻✻
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