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sujet; le carnaval des monstres. (maxime) |
| Maxime Jorah Travers feat jim sturgess • crédit shiya
| Mangemort • Inventé
• nom complet ; Maxime, un prénom basique aux consonances plutôt françaises et qui a eu tendance à faire plutôt jaser. Cela dit, Maxime l'apprécie pour sa simplicité sans fioritures, sans -us ou autres terminaisons étranges et vieillottes. Jorah, un prénom qu'il n'utilise jamais. Peu nombreux sont les personnes en ayant connaissance puisqu'il apparaît simplement sur ses papiers. Parfois, rarement, Maxime l'emploie pour des missions d'espionnage mais cela reste anecdotique. Et enfin Travers, le nom des dégénérés, des étranges, des fous, le nom au coeur de toutes les pires rumeurs. Aucune n'a jamais pu être prouvée mais Maxime vénère et déteste ce nom de famille parfois lourd, écrasé sous les sous-entendus et les suppositions. (Fondées.) • surnom(s) ; Curieusement, personne n'a jamais cherché à émettre le moindre surnom. • naissance ; 31 Octobre 1975, à Londres. • ascendance ; Pure, il semblerait. On peut reprocher à la famille tous les travers possibles et inimaginables, mais ils gardent un point d'honneur à préserver la pureté et la suprématie de leur sang... quoi qu'il arrive, et quelles qu'en soit les moyens. • camp ; Il s'est imposé de lui-même, les mangemorts. Cela dit, Maxime a reçu la marque des ténèbres il y a peu. • métier ; Chercheur pour Ste-Mangouste au deuxième étage (virus et microbes magiques), il exerce aussi la profession de soigneur pour les créatures magiques à son domicile. • réputation ; Curieusement, Maxime jouit d'une réputation des plus honorables au sein de l'élite sorcière. Envers le reste du peuple, c'est une autre histoire bien sûr, mais lui et sa soeur parviendraient presque à faire remonter l'estime qu'ont les gens envers les Travers et oublier la peurque peut inspirer leur nom détraqué, sali. • état civil ; Célibataire, il n'a toujours pas été fiancé à qui que ce soit. Pas même une fois. • rang social ; Mangemort, Maxime joue à la fois le rôle d'homme de terrain et d'effaceur. • particularité(s) ; Aucune de notable. • patronus ; Autrefois l'un de ses sortilèges préférés, Maxime le voyait prendre la forme d'un petit renard. L'apparition argenté est aujourd'hui beaucoup plus rare, Maxime rencontrant de grandes difficultés à l'employer désormais. • épouvantard ; La cécité, perdre la vue et rester indéfiniment plonger dans un univers de noirceur et d'ignorance. Sa peur panique du noir a lentement évolué vers une terreur envers l'idée de perdre la vue. • risèd ; Sa création, son oeuvre quasi-divine exclusivement réalisé par lui-même, vivante et en bonne santé. • animaux ; Docker, un vieux Gecko, et un aquarium logeant trois poissons, Fiz, Wiz et Biz. • baguette ; Sa baguette se trouve être en bois de cerisier renfermant un ventricule de coeur de dragon, et mesure vingt-neuf centimètres sept. Maxime n'a jamais changé de baguette et conserve celle qu'il avait en arrivant à Poudlard. • miroir à double sens; - |
The stars have faded away ► Ce qui arrive au monde sorcier britannique, Maxime l'accepte. Totalement. Peut-être grâce à son caractère, peut-être grâce à son héritage, son éducation... Une chose est sûre, il ne trouve absolument rien à y redire. Être un sang-pur et se comporter comme tel, voilà quelque chose de parfaitement dans ses cordes. Et puis de toute façon, la suprématie des sorciers au sang pur est une évidence, c'est physique, c'est génétique, c'est ainsi. Le nouveau gouvernement ne fait que remettre les choses dans le droit chemin en restaurant l'ordre naturel. Les actions des insurgés sont vaines et inutiles et si Maxime n'a longtemps pas su vraiment quoi penser d'eux - se rebeller contre l'ordre des choses reste une marque de courage qu'il sait reconnaître à sa juste valeur - il s'est aujourd'hui rangé au point de vu du Magister et son admiration pour les insurgés ne rentre plus en compte. Mais si Maxime conserve une estime certaine pour les insurgés, ce n'est absolument pas le cas en ce qui concerne les Rebuts. Les Rebuts, ce sont le signe d'une nouvelle ère, la source d'un plaisir absolu et non-coupable. D'ailleurs, les rebuts ont eux-même fait le choix de le devenir plutôt que d'affronter la solitude et la terreur la plus extrême à Azkaban. Fuir ses crimes, chercher à se racheter par n'importe quel moyen... La maltraitance des Rebuts est méritée, puisqu'il s'agit de lâches. Et si Maxime salue le courage, la lâcheté résonne étrangement en lui. Cependant, les Rebuts appartiennent visiblement à l'histoire ancienne. Maxime était là, sur la place publique, lui aussi. Il n'aurait pas pu ne pas y être, il le savait, et il a assisté à l'exécution - peut-on appeler ça comme ça ? - de tous ceux qui avaient choisi de servir plutôt que d'affronter leurs erreurs. À vouloir fuir leur crime, ils avaient écopé de quelque chose de bien pire qu'Azkaban, et Maxime ne leur aurait presque pas souhaité cela. Le baiser du détraqueur est une chose ignoble qui récompensa fort bien leur lâcheté. (Cela dit, Maxime éprouve cependant une pointe de déception puisqu'un Rebut aurait pu être fort utile pour ses travaux.) ► Infos en vrac : Maxime a été élevé dans la tradition des sorciers au sang-pur, suivant avec assiduité tous les préceptes possibles et imaginables. Pourtant, d'autres valeurs comme le courage entrent en compte dans la valeur d'une personne pour lui, vision qui n'a jamais plu à ses proches. Maxime applique cependant tout ce qu'on lui a inculqué à la lettre. • Grand amoureux de l'anatomie humaine et animale, magique et moldue, Maxime a commencé très tôt à lire de véritables libres de médecine. Cette passion dévorante l'a d'ailleurs forcé à apprendre à lire en autodidacte et l'a conduit à devenir chercheur à sa sortie de Poudlard. Ses découvertes et recherches ne suivent clairement pas un quelconque code de conduite, mais rares sont les personnes à avoir fouiné dans ce sens-là. • Les rumeurs étant légion autour de la famille Travers, de nouvelles courent évidemment autour de lui et de cette passion qu'il n'a jamais cherché à dissimuler. Pourtant, Maxime reste en société un jeune homme quasiment irréprochable et loin de correspondre aux images déviantes que l'on peut avoir d'un Travers. • Monsieur Travers, médicomage de génie à Ste-Mangouste, méprise en revanche le goût de son fils pour les valeurs nobles comme le courage et la loyauté et aimerait qu'il se concentre davantage sur ce qui importe vraiment. À l'image de sa jeune soeur, par exemple. • Comme sa soeur, et poussé par son amour pour l'anatomie et l'évolution animale, l'attrait de la perfection d'un corps, Maxime a la tête remplie de chimères merveilleuses depuis sa plus tendre enfance et rêve de la créature parfaite, sa création comme il se plaît à l'appeler en pensées. • Ses traits doux suffisent régulièrement à faire oublier son ascendance Travers et beaucoup lui donneraient le bon dieu sans confession sur un simple regard. Maxime n'est pas un grand spécialiste des sourires et garde une expression généralement neutre mais beaucoup voient en lui un garçon aimable et bien élevé. • Curieusement, Maxime a été envoyé à Gryffondor lors de sa scolarité à Poudlard. Cet état de fait a suffi à lancer quelques rumeurs supplémentaires - et fait grincer des dents les parents Travers - mais étant rester le garçon que l'on attendait de lui qu'il soit, ce détail a eu tôt fait d'être oublié. Le Choixpeau a d'ailleurs mis plus d'un quart d'heure à se décider, hésitant profondément entre Serdaigle et Gryffondor. Beaucoup ont cru qu'il se tâtait entre Gryffondor et Serpentard et Maxime n'a jamais démenti cette rumeur, estimant qu'elle lui était plutôt secourable. • Aussi charmant et irréprochable soit-il en société, beaucoup disent qu'il est étrange, obsessionnel et qu'il dispose d'un don certain de mettre mal à l'aise. Comme un doux dingue, gentil mais trop insaisissable pour vous être réellement sympathique. • Tout cela, Maxime le sait et il s'en fout. Il est un Travers, il est un sang-pur et il est un mangemort. Il le sait, il en abuse et il s'en fendrait presque d'un sourire. • Si certains traits comme le courage peuvent largement influencer Maxime dans le jugement d'une personne, d'autres peuvent également faire pencher la balance du mauvais côté. Les lâches, les faibles et autres misérables n'ont à ses yeux pas de place sur Terre et remplir ses devoirs de mangemort ne l'indispose alors absolument pas. Son attitude glaciale est un sujet de grande fierté pour ses parents à ces occasions, bien qu'elle ait été jugée assez bizarre par d'autres. • Maya Travers est à ses yeux la plus belle créature sur Terre, et il tient à elle comme à la prunelle de ses yeux. Nothing compares to you • pseudo & âge ; .ipar haizea (Tao), dix-huit ans. • comment as-tu trouvé le forum ? via Bazzart, il traînait dans mes favoris depuis un bout de temps. • ton avis, tes suggestions ; Mais il est... SPLENDIDE. • connexion ; régulière. • quelque chose à ajouter ?
Dernière édition par Maxime J. Travers le Mer 5 Aoû 2015 - 23:50, édité 8 fois |
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| Here comes the hurricane minuit se lève en haut des tours.
« We're all mad. Le manoir Travers. Petite silhouette perdue au creux d'une vallée, à proximité de Londres, il ne prenait le nom de manoir que parce que les gens du coin l'appelaient ainsi. Les rares personnes ayant eu l'honneur d'y pénétrer décrivaient de hauts murs en pierre sale, mangés par endroit par le lierre, et un escalier, probablement splendide dans sa jeunesse. Les marches usées s'élançaient vers une grande porte d'entrée portant le blason des Travers, rappelant discrètement que cette maison avait été bâtie pour et par eux, abritant des générations et des générations d'enfants. L'endroit avait vraiment dû être beau dans le temps, plein de charme et presque majestueux malgré l'ombre permanente des arbres sur la vallée. Mais l'étang qui s'étendait dans un coin du domaine s'était terni, se remplissant de vase, de grenouilles et de moustiques. Les arbres laissé à l'abandon avaient repris leurs droits, comme les mauvaises herbes, et les murs s'étaient lentement noircis. Aujourd'hui, ceux qui entraient à l'intérieur même du manoir ne décrivaient plus que des tapis et des moquettes usées, vaguement ternies, et des tapisseries d'une autre époque. La porte d'entrée s'ouvrait sur un grand vestibule où la lumière peinait à entrer, uniquement éclairé par quelques lampes diffusant une lumière tremblotante. Deux escaliers se jetaient vers l'étage de part et d'autre du hall.« Qu'est-ce que tu fais ? » Madame Travers passa un bras sur l'épaule de son fils, sagement assis devant son petit bureau, et réprima un sursaut en avisant son activité. « Mais que fais-tu ! » Elle emprisonna vivement la main de son garçon, incapable de détourner le regard. « C'est... » « Oscar. » Le ton posé du petit Travers la dérangea. « Oscar, mais... » « Il ne bougeait plus ce matin, je voulais juste qu'il aille mieux. » L'attitude sérieuse de Maxime se fissura et il fondit en larmes. Madame Travers se hâta se rassembler les morceaux éparses du lézard, réprimant un frisson de dégoût. « Mais enfin Maxime... » Jeanne Travers était française. Elle était arrivée à Londres lors de ses fiançailles avec celui qui allait devenir son époux et le père de ses enfants, et sa vie se résumait plus ou moins à errer entre les murs du manoirs depuis. Oswald était un homme curieux. Il avait toujours été relativement correct avec elle, quoi qu'éventuellement violent à l'occasion, et s'appliquait à la laisser tranquille. Médicomage reconnu pour son talent, il n'en demeurait pas moins qu'il restait quelqu'un de mal vu, de sinistre et sans doute d'un peu effrayant. L'anatomie, l'évolution, le savoir... Trois mots qui caractérisaient parfaitement Oswald Travers, nourrissant ses rêves et transformant ses aspirations. Jeanne avait conscience que sans cet amour pour la science, son époux ne serait pas devenu un médicomage de génie mais... « J'ai lu les livres de papa, je voulais bien faire les choses. » Maxime avait repris son sang-froid et Jeanne le serra brièvement contre elle. Cet enfant, elle l'aimait. Profondément. Mais il lui arrivait aussi d'en avoir un peu peur aussi. « Tu sais, Oscar n'était pas immortel. S'il était fatigué de vivre, tu aurais dû le laisser tranquille. » « Mais non, je suis sûr qu'il aimerait continuer à vivre. » « C'est impossible. » Jeanne se demandait souvent comment elle avait pu rester saine d'esprit ici. « Et avec un nouveau cœur ? » La jeune mère n'eut pas le cœur à poursuivre la conversation, et se leva, emportant les restes du reptile. « Je ne sais pas, mais je ne crois pas, mon chéri. » « Mais il serait parfait, et... » « Cela suffit, Maxime. » Some are simply not mad enough... « Gryffondor ! » Un silence de plomb s'abattit sur la Grande Salle. Le Choixpeau hésitait depuis de nombreuses minutes, conduisant l'auditoire à se lasser, mais la maison criée venait clairement de réveiller les plus endormis. « Gryffondor ? Il a dit Gryffondor ? » Le professeur en charge de la cérémonie de répartition ne put s'empêcher de jeter un nouveau coup d’œil à sa liste, puis de lever le regard sur l'enfant assis sur le tabouret. Maxime Travers, pas de doute, il s'agissait bien de lui. Le Choixpeau ne se serait jamais laissé berner par un usurpateur et d'ailleurs, le gamin semblait à peu près aussi étonné que ses camarades. Les applaudissements mirent du temps à venir, s'élevant lentement et sans réel enthousiasme de la table des Gryffondors d'abord. Les habitudes avaient la vie dure, les préjugés aussi. Préjugés souvent fondés par ailleurs, Maxime Travers ne faisant point exception à la règle. Le garçon descendit du tabouret, reposant le Choixpeau derrière lui, et s'en fut à sa nouvelle table, les joues rougissant légèrement. « Eh Travers ! » Un élève de Serpentard s'assit lourdement aux côtés de Maxime, près d'une armure du couloir du troisième étage. Le jeune Travers plissa les yeux, peinant à l'identifier et remit tant bien que mal un nom sur son – beau – visage. « Marcus. » Être envoyé à Gryffondor avait été une sorte d'épreuve, un façon de le décrédibiliser auprès de sa famille, de sa sœur, des autres. Mais l'affaire avait fini par se tasser tranquillement, ne laissant derrière elle qu'un léger goût d'amertume sur la langue d'Oswald Travers – sa femme ayant été éduquée dans la plus pure tradition française, les maisons de Poudlard la laissaient quelque peu... indifférente. Mais si monsieur Travers avait renoncé à dire quoi que ce soit en voyant que son fils aîné ne traînait pas avec de la vermine, rien ne s'était pour autant arrangé au sein même du château. Fidèle à ses valeurs, Maxime n'avait jamais franchement cherché à se rapprocher des autres Gryffondors, se contentant de relations cordiales. Et puisque la moitié des élèves chuchotaient dans son dos dans la salle commune (était-il si bizarre d'imaginer un Travers lire un livre de sortilège au coin du feu ?), les choses n'avaient jamais évolué. Marcus posa une main lourde sur son épaule, jetant un coup d’œil sur sa planche à dessins. « T'es toujours en train de griffonner dans ton coin, t'es trop bizarre comme gars. » Maxime se contenta d'un regard perplexe. « C'est très aimable à toi de t'être déplacé pour m'annoncer ça, Marcus. » En dehors de ses parents, somme toute pas si concernés que cela par leurs enfants, et les Gryffondors, il y avait les Serpentards. À croire que la répartition d'un Travers à Gryffondor était resté comme une trahison envers la maison de Salazar Serpentard, comme s'il avait failli. Quelque part, c'était le sentiment qu'avait Maxime, certes. « Maintenant, si ça ne t'ennuie pas, tu pourrais t'en aller ? » « Bien sûr monsieur Travers, tout de suite monsieur Travers. » La naïveté du garçon le conduisit un bref instant à penser que le vert et argent allait vraiment déguerpir. « Tapette. » Le poing partit tout seul, émettant un bruit curieux en rencontrant les dents de Marcus. Le Serpentard dégringola du pied de la statue, heurtant le sol de plein fouet et manquant de se faire piétiner par un quatuor de troisièmes années. « Pardon, la tapette a tapé. » « Serpentard ! » Assis à la table des rouges et or, Maxime regarda la foule des premières années diminuer lentement au fur et à mesure que le Choixpeau les répartissait. Sans trop de surprise, Maya s'était retrouvée ailleurs, dans leur maison légitime et ancestrale. Franchement, qu'est-ce qui lui manquait à lui ? Aller à Gryffondor ne l'avait pas spécialement ennuyé, toutes les maisons se valaient plus ou moins et ne changeaient pas grand chose à la scolarité mais... Qu'est-ce qui lui manquait en tant que Travers ? En tant qu'héritier ? Il serra les poings, sentant ses ongles se ficher les uns après les autres dans sa chaire. Dans son sang ? Maya s'installa à sa nouvelle table, loin de lui. « Qu'est-ce que tu fais ? » La fille qui se retrouvait souvent en binôme avec lui s'installa sur le canapé, à distance respectueuse. Sophia était une fille un peu bizarre, gentille mais distante et introvertie. « Je dessine. » De l'intérêt se peignit sur les traits de la jeune fille se se pencha un peu vers lui, juste histoire d'apercevoir le bloc de feuille. « C'est... » L'hésitation se sentit à peine dans sa voix. « Assez beau, en fait. » Elle se pencha encore un peu. « Et bizarre. » « Ce sont des corps. » « Oui, j'avais bien vu. C'est ça qui est effrayant. Je peux voir ? » Le jeune Travers lui tendit son bloc sans trop rechigné. Sophia était une jolie fille, dans une style très différent de Maya. Elle n'atteignait pas la même perfection mais son caractère était des plus intéressants. « Tu ne dessines que ça ? » La demoiselle passait en revue les pages les unes après les autres, s'arrêtant un bref instant sur chaque croquis. « J'aime ça. » « Le cheval est magnifique. » Les doigts fins de la jeune fille effleurèrent les muscles de l'encolure de l'animal, retraçant la courbe légère des vertèbres. « Merci. » ... to admit it. » Madame Travers était assise sur le large canapé, dans le grand salon du manoir. La pluie battait les carreaux avec un bruit sec, plongeant la pièce dans une atmosphère lugubre qui s'accordait à merveille avec la bâtisse. Les traces des gouttes de pluie sur les vitres renvoyaient des reflets étranges sur le visage usé de la femme, dessinant presque de fausses larmes sur ses joues. « On dirait que tu pleures. » Jeanne Travers quitta son observation de l'extérieur pour revenir à son fils, assis juste en face d'elle. Maxime Travers avait bien grandi depuis l'époque où il vivait en permanence à la maison. En sept années à Poudlard, sa carrure s'était étoffé jusqu'à faire de lui un homme. Et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de voir encore son petit garçon. Qu'il ait dix ou vingt-et-un ans, Maxime avait conservé cet air doux et tranquille qui inspirait confiance au premier coup d’œil et ça faisait plaisir à Jeanne. Ses enfants grandissaient, et chaque année le poids des années l'écrasait un peu plus. Un nouveau nuage noir s'accumula entre le Soleil et la Terre, plongeant un peu plus la pièce dans l'obscurité. « Je vais chercher une bougie. » Il était grand et beau, son garçon, elle en était fière. Et elle continuait à le craindre. Son air doux, sa tranquillité apparente... Tout était bien réel, Maxime était vraiment un jeune homme charmant. Et dérangeant. « Je suis descendu au sous-sol. » Elle l'avait entendu revenir, elle savait qu'il se tenait juste derrière le canapé. « Ah. » Le sous-entendu ne semblait pas le déranger. « Je cherchais des bougies et je sais que vous en gardez en bas. » « Tu les as trouvé ? » « J'ai trouvé ta sœur. » Cette fois-ci, Maxime ne répondit pas immédiatement. Jeanne Travers regarda son fils contourner prudemment le canapé, une bougie en équilibre dans la main. « Oui, elle travaillait sans doute. » « Elle riait. » Le silence qu'il prenait soin à placer avant chaque réponse la mettait mal à l'aise. « Nous avons des objectifs, mère. » « Nous ? » « Maya et moi. » « J'avais saisi. Dis-moi Maxime, tu ne l'encourage pas dans ses... expériences ? » Jeanne fondit en larmes, s'étonnant elle-même. Ses pleurs résonnèrent dans la pièce quasiment vide, se répercutant le long du grand hall, des escaliers. « On travaille ensemble, si. » Cette famille, sa famille, la rendait folle, l'épuisait au quotidien. Elle aimait Oswald comme un mari et comme le père de ses enfants, mais ses passions la dépassaient. Le voir rentrer tard le soir, s'asseoir sur ce même fauteuil et lui énumérait chacun des cas de la journée en soulignant chaque détail l’écœurait. Voir sa fille s'entraîner l'effrayait. Voir les dessins de son fils, son gentil garçon, la terrorisait. Y avait-il quelque chose qui n'allait pas, quelque part ? En elle ? En son mari plutôt, ses enfants en étaient le portrait presque craché. Maxime se pencha vers elle, la tirant de sa rêverie, et elle recula par réflexe dans un sursaut. « Voilà ce que faisait Maya. » L'esquisse était grossière mais elle faillit bien arracher une nouvelle lamentation à madame Travers. « Je serai ravie de t'aider, Maxime. » Le regard étrange que Maxime lui lança par-dessus son carnet la fit frissonner. Il était son seul ami, elle l'adorait littéralement, mais il lui arrivait de le trouver un peu déstabilisant. « Attends, penche un peu la tête. » La jeune fille s'empressa d'obéir, relevant le menton, penchant légèrement la tête. « Je ne vois même pas pourquoi je continue à poser, tu sais déjà à quoi je ressemble. Et puis j'ai froid. » « Tu es parfaite. » N'importe qui se serait senti flatter, pas Sophia. Chez lui, les phrases restaient souvent très terre à terre. En lui disant qu'elle était parfaite, ce n'était pas réellement un compliment. Il le pensait, elle le savait, mais certainement pas dans le sens qu'une fille aurait apprécié. Il se replongea dans son dessin, inconscient du trouble de son amie. « Maxime, tu aimes ta sœur ? » « Oui bien sûr. Tourne un peu ton coude. » « Tu envisagerais de sortir avec une fille ? » Les questions n'avaient pas franchement de lien logique mais comme elle s'en doutait, son camarade se rembrunit légèrement. « Tu as bougé. » « Pardon. » Elle s'excusait vraiment. « Tu veux vraiment m'aider ? » « Tu me connais Maxime, je serai toujours là pour toi. » L'heure suivante fut incroyablement longue. Le long doigt de madame Travers effleura l'avant-bras de Maxime, descendant lentement jusqu'au poignet. L'hideuse marque tranchait sur la peau clair du jeune homme, symbole macabre de sa nouvelle appartenance. « Je suis fier de toi, Maxime. » Jeanne sentit son époux la frôler quand il se rapprocha de leur fils, lui saisissant le poignet d'un geste vif. « Maya et toi êtes parfaits. » Sans un mot de trop, le père s'éloigna dans le couloir pour regagner son bureau, laissant derrière lui femme et fils. Maxime avait mis du temps à faire ses preuves, à gagner la confiance requise et montrer ce dont il était capable. Il avait fait la chose comme tout le reste, tranquillement, sans se presser le moins du monde. Il ne s'était pas hâté à prouver ce qu'il valait et tout était venu naturellement. « Sainte-Mangouste m'a employé, mère. » Jeanne Travers s'assit lentement sur le canapé, défaisant son chignon sévère d'un geste lent. « C'est bien. » À vrai dire, elle ne le pensait pas vraiment. « Comme chercheur. » « Ah, la cave va encore servir alors. » Maxime posa sur elle un regard indéchiffrable avant de disparaître dans le couloir. « Et je l'ai vexé en plus ! » Jeanne Travers étouffa un doux rire et souffla la flamme se la bougie, plongeant le salon dans une obscurité bénite. Elle n'en pouvait plus de voir les antiques tapisseries, de voir les portraits de gens qui ressemblaient si peu à ses enfants, des gens qui portaient dans leurs gènes la même passion effrayante. « Maxime ? » Sa sœur apparut dans l'escalier qui menait à la cave, suivie d'un type qu'il n'avait jamais vu. Le jeune chercheur aligna plusieurs instruments pour se donner contenance, le temps de trouver quelque chose d'utile à dire. « Light, je te présente Maxime. » « C'est quoi cet endroit ? » « Notre laboratoire. » Le jeune Travers dévisagea le nouveau venu d'un œil morne. Il était plutôt beau garçon, d'une grande stature, et des lignes élancées. De quoi lui donner envie de griffonner rapidement sa silhouette sur un morceau de parchemin. Maxime cligna des yeux. « De qui s'agit-il ? » D'un dénommé Light, de toute évidence. Le petit mangemort contourna la table qui trônait au centre de la pièce et admira le type de plus près, le regardant de haut en bas. L'autre baissa les yeux, mimant l'esquisse d'un pas en arrière. « Maya, qu'est-ce que je fais là ? » « Une visite médicale ? » Cet homme avait du potentiel, et semblait presque malin. Maxime boutonna sa blouse, se frotta les mains dans un geste presque convulsif. Maya était… surprenante. Inattendue. Pleine de ressources. « J'ai pensé que tu pourrais m'aider, Light. Tu as été si gentil avec moi ces derniers temps... J'ai pensé que tu voudrais encore me faire plaisir. » « Bi-bi-bien sûr. » Maxime haussa un sourcil devant les bégaiements du garçon. « Tu pourrais apprécier des garçons plus courageux, Maya. » « Installe-toi là, sur la table. » Le jeune Travers croisa les bras, Light recula d'un pas. « Où vas-tu ? » Il décampa. « Immobilus. » Une fois le jeune homme couché sur la table, Maxime lui jeta un coup d’œil. « Il vaudrait mieux que vous soyez nu. » Les yeux de Light remuèrent frénétiquement. « C'est pour la science. » Cette précision ne sembla pas spécialement rassurer le sorcier, qui semblait beaucoup plus chétif à présent. « Alors Maxime, des idées ? » Il savait quoi chercher, encore. Les échecs étaient si nombreux, si violents, qu'il n'avait plus qu'à réessayer encore et encore. « Tu sais le croisement dont je t'ai parlé l'autre jour... » « Il en est hors de question, Maya, c'est ridicule. » Lamentable était un autre adjectif qui aurait pu convenir. « D'ailleurs, croisement s'utilise plutôt dans le cadre d'une reproduction, ce qui n'est clairement pas le cas ici. » Il sortit sa baguette magique de la poche de sa blouse. « À moins qu'on ne parle pas de la même chose, bien sûr. » Light émit un gémissement quasi primitif. « Va, va, faisons ce qu'il te chante mon frère. De toute façon, tu décides toujours tout, t'es pas drôle et c'est pas gentil. » Maxime haussa les épaules. « Parfait. » « T'es pas cool. » Maxime haussa de nouveau sourcils devant le langage de sa sœur mais s'abstint du moindre commentaire, se contentant de serrer plus fermement sa baguette. Comme chaque fois, son coeur battait plus vite, plus fort, ses idées étaient plus claires. Quand ses mains arrêtèrent de trembler, il se pencha sur la table, contemplant les traits du dénommé Light. « Votre nom… Ça doit être un signe. » Minute après minute, heure après heure, il dicta soigneusement ses instructions à Maya. « Tu sais que j'adore te regarder quand tu fais ça, Maxime ? » « Concentre-toi Maya ! » L'excitation avait envahi chaque parcelle de son corps, ses doigts tremblaient légèrement, le gênant dans ses gestes. « C'est pas vrai… Maxime… Il est plus là. » Son cœur si heureux manqua un battement, trébuchant lamentablement dans sa poitrine. Figé sur place, il observa sans mot dire sa sœur exploser de rage, se contentant d'écarter les bras. Échec. Échec. Échec. Échec. Échec. Échec. La pénombre envahissait tranquillement le jardin, l'air de rien, et la vallée reprenait ses couleurs déprimantes. 1994, l'année où le Seigneur des Ténèbres était revenu à la vie. Maxime avait alors quitté Poudlard depuis un an mais il savait que c'était vrai, son père y avait veillé. Éduqué dans la plus stricte tradition sang-pur, le garçon ne s'était pas dit que c'était mal. À vrai dire, rien de tout çà ne lui était venu à l'esprit. On mangeait des vaches car c'était bon, c'était plus faible et soumis. Vaincre des nés-moldus revenait au même, ils étaient plus faibles, moins méritants. Ils détruisaient le patrimoine génétique en incluant des gènes déviants, affaiblis, dangereux. Scientifiquement, c'était une certitude : d'où venait la magie chez les nés-moldus ? La question n'avait pas trouvé de réponse, pas encore. Les premières gouttes de pluie tombèrent dans l'herbe humide du manoir Travers. 1997, le ministère tombait aux mains du Seigneur des Ténèbres, faisant naître une joie contagieuse dans le cœur d'Oswald Travers. Les gouttes se multiplièrent à l'extérieur, frappant avec force le simple vitrage glacial de la bâtisse. Assis sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, Maxime regarda une grenouille se jeter dans l'eau froide de la mare. Après 1998, c'était exactement cela qu'avait fait le monde sorcier : un immense bond en avant. Les décrets s'étaient multipliés, durcissant la loi, rendant légitime la pensée des Mangemorts. Le chant des grenouilles se tue lentement dans le jardin, les gouttes traçant des cercles parfaits dans l'eau, dessinant des larmes sur les vitrages. 2001. La Marque des Ténèbres s'était gravée sur son avant-bras, faisant honneur de son statut de Mangemort. Un Travers, il était un Travers. Maxime Jorah Travers.
Dernière édition par Maxime J. Travers le Lun 3 Aoû 2015 - 13:31, édité 2 fois |
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| Et voilà le fils Travers! J'espère qu'on se trouvera un lien (même si je veux/peux pas faire d'ombre à ta soeur)Soit le bienvenue sur Excidium et bon courage pour la rédaction de ta fiche ! |
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HERO • we saved the world June Winchester | J'approuve le choix de l'avatar bienvenuuuue sur exci charmant jeune homme si tu as des questions n'hésite pas à nous envoyer un mp bon courage pour ta fiche et have fun parmi nous |
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WIZARD • always the first casuality Anna Grimaldi | BIENVENUE JIM STURGEEEEESS J'aime, j'aime, j'aime ! Bon courage pour terminer ta fiche ! |
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| Merci beaucoup, vous trois ! |
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| on attendait le frère, et le voici bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche |
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WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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| Dégénérés, de suite les grands mots... Merci beaucoup pour cet accueil ! |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10433
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| CARNAVAL ? J'AIME LES CARNAVALS, OSEF LES MONSTRES . Welcome here, avec Jim, Darling Bon courage pour la suite |
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| | | | | le carnaval des monstres. (maxime) | |
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