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sujet; i'm not broken, just bent (TORI) |
| Astoria Thalie Greengrass feat Frida Gustavsson • crédit Alaska
| Wizards • Scenario
• nom complet ; Astoria Thalie Greengrass, ni une fierté ni un fardeau. • surnom(s) ; Tori, la plupart du temps, mais il varie selon les époques et les fréquentations... (Inutile de s'attarder sur Ass, par exemple). • naissance ; 13 aout 1982, en Angleterre, plus exactement à Herpo Creek, dans le Manoir familial. • ascendance ; Mon sang est tout ce qu'il y a de plus pur et j'ai grandi dans l'idée que cela me donnait un certain rang et un certain prestige. • camp ; Je ne veux plus entendre parler de camp ou de guerre, j'en ai assez, je veux qu'on me laisse en paix. • métier ; j'ai toujours aimé les beaux vêtements et j'ai appris très tôt à coudre. Mais il y a quelques mois seulement que je me suis découvert une vraie passion pour ça, la confection de vêtement de luxe. C'est une des rares choses qui me distrait encore. Je n'ose pas le dire à voix haute, mais j'aimerai créer ma propre boutique de luxe. Impossible à avouer, je n'ose même pas imaginer les réactions, les rires et le mépris que cela susciterait. • réputation ; Ancienne captive des insurgents, notamment sous l'égide de ma soeur, aujourd'hui, je consacre toute mon énergie à faire comme si les quatre dernières années n'avaient jamais existées et à retrouver ma placer d'enfant chérie de la haute société. • état civil ; Inexistant. Anciennement fiancée à Draco Malfoy, mère de notre petit garçon. • rang social ; Membre de l'élite depuis toujours malgré quatre année passé comme captive des Insurgents. • patronus ; Une biche. Normalement, c'est une biche. J'ai pourtant de plus en plus de mal à faire apparaître autre chose qu'une vague forme argentée indéfinie. • épouvantard ; Me retrouver à nouveau kidnappée, enfermée. Je revois sans cesse dans mes cauchemars les terribles moments vécus durant mes années de captivité. • risèd ; Voir enfin ma famille unie, pas seulement en façade mais aussi véritablement, ce que, curieusement, nous sommes aujourd'hui. • animaux ; Aucun, les animaux ne m'aiment pas. • baguette ; Ma baguette, d'une longueur de 25,5 centimètres, est en bois de noyer et elle renferme une plume de phénix. La baguette des gens brillants, des battants. J'y vois un véritable symbole. Je renaîtrais de mes cendres. Confisqué lors de mon enlèvement, miraculeusement retrouvée à ma libération, elle m'a enfin était restitué, après quatre ans. |
The stars have faded away ► Avis sur la situation actuelle : Mes parents nous ont élevés, Daphne et moi, selon des préceptes d'un autre âge, ou un sang pur donne un rang quasiment royal. Je n'ai jamais contrarié mon père à ce sujet, je me suis pliée à toutes ces règles, c'était le meilleur moyen pour avoir la paix et gagner enfin un peu de liberté. Je prenais pour acquis tout ce qui m'était raconté. Oui, les nés moldus avaient volés la magie, oui, les moldus nous avaient contraint à la clandestinité des siècles plus tôt. Au fond, je ne me suis jamais vraiment penchée sur toutes ces questions. Aujourd'hui, je ne veux plus penser à tout ça, je ne veux plus me poser ces questions que j'aurais peut être du me poser des années auparavant. Depuis ma libération, tous les médias se disputent pour obtenir des interviews, que nous refusons sans cesse. L'histoire des soeurs Greengrass déchaîne les passions. Mais je voudrais qu'on me laisse tranquille. Je ne veux plus entendre parler de la guerre, de toutes ces dissensions, je veux qu'on me laisse vivre ma vie en paix, loin de tout ça. Le traumatisme de quatre ans d'enfermement reste ancré en moi, et bien que j'affirme le contraire, les nuits sans dormir ou peuplées de cauchemars ne peuvent pas mentir. ► Infos en vrac : violoniste prodige. • sale manie : se tordre les mains. • érudite, déterminé, ambitieuse, rusée, attentionnée, passionée. • orgueilleuse, jalouse, fleur bleue, suspicieuse. • caractéristique : en dehors des yeux verts couleur menthe ? une fine cicatrice qui barre tout le flanc gauche, résultat de sa captivité. ainsi que d'autres séquelles physiques qui s'estompent peu à peu • d'après la rumeur, plutôt du genre libertine, ce qui est complètement faux. • consommatrice d'Orvietan depuis des années, notamment de Fictio. • ne peut pas résister à l'envie d'ouvrir n'importe quelle livre qui lui tombe sous la main. • a quitté Poudlard au cours de sa cinquième année (en février 1998) et à terminé sa scolarité par correspondance avec Vitmagic à cause de sa grossesse. • enrôlée dans les Adhérents en avril 1998 quelques mois avant ses 16 ans et 2 semaines après la naissance de son fils, elle est kidnappée par les insurgés au cours d'une opération orchestrée par sa grande soeur Daphne. • elle restera prisonnière pendant 4 ans jusqu’à l'attaque du camp qui la retenait le 14 avril 2002. • une fois libérée, elle reconnait la maternité de Scorpius. • elle ignore que sa soeur est en mission d'infiltration et veut croire que son retour parmi eux est réel et que sa soeur ne l'a pas volontairement enlevée, qu'elle agissait sous la contrainte. Nothing compares to you • pseudo & âge ; trouble. 22 ans les gars... • comment as-tu trouvé le forum ? alors là... peut-être sur bazzart ! • ton avis, tes suggestions ; il tue hyper complet, j'adore ! et puis le design les enfants... • connexion ; pour l'instant tous les jours, quand la fac reprendra au moins tous les deux jours ! (petit point bonus pour les smiley rangés par couleurs, on aime, et on apprécie ! • quelque chose à ajouter ? quelqu'un veux m'épouser ? oui, toi au premier rang ? • souhaites-tu être parrainé par un membre ? ; [x] oui / [] non - Ron Weasley, Luna Lovegood ou Draco Malfoy, ou qui voudra bien de moi • pour les scénarii uniquement ; as-tu l'aval du créateur concernant ta fiche [x] oui / [] non ? (le créateur du scénario est à contacter par mp, merci de remplir cette case uniquement lorsque ta fiche est terminée et prête à être validée).
Dernière édition par Astoria Greengrass² le Ven 21 Aoû 2015 - 13:34, édité 9 fois |
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| Here comes the hurricane DAMAGED PEOPLE ARE DANGEROUS, THEY KNOW THEY CAN SURVIVE.
Go tell my baby sister « never do what I've done » J'étais une enfant vive, plus vive que ne pouvait le tolérer mes parents. J'étais pourtant parfaitement obéissante, jouant à merveille le rôle de poupée que l'on m'avait attribué dès ma naissance. Daphne était l'enfant rebelle, celle qui questionnait. J'avais toujours admiré, et même envié, sa force de caractère, son désir furieux de ne pas se plier aux conventions, d'être qui elle était réellement. Moi je me contentais d'obéir. J'étais, en réalité, dans un état de soumission total par rapport à mon père. Il était le patriarche, la voix dirigeante de la noble famille Greengrass. En public nous affichions un air de famille parfaite, unie, heureuse et aimante. En privé, mon père était un homme dur, distant, exigeant et froid comme la glace. Son regard a toujours eu un étrange pouvoir, ce regard gris acier qui faisait s'assécher ma bouche et accélérer les battements de mon cœur sous l'effet de la tension. Mon père me faisait peur. Je le compris très vite, il serait le monstre de mon enfance. Wyatt Greengrass n'était pas le genre d'homme auquel on s'opposait. Il ne demandait rien, il prenait. Je ne me suis jamais opposée à mon père, parce que je l'ai toujours redouté. Il joue au bon père de famille pour le reste du monde, pour nous, il est un sorcier redoutable, terriblement manipulateur et qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins, aucun obstacle ne devra se mettre en travers de sa route. Nous l'avions toujours senti, mais l'avenir ne fera que nous prouver à quel point nous avions raison. Ma propre vie ne valait pas grand chose à côté de l'importance de rester une famille influente et surtout une famille qui ne connaisse jamais la honte. J'ai donc très vite accepté docilement le rôle qui devait être le mien et je me suis appliquée à être une enfant modèle, à ne jamais faire de vague. J'étais heureuse de cette situation, c'était bien plus simple de seulement obéir, de faire ce qu'on attendait de moi et je n'ai jamais cherché à m'en dérober. Pourquoi l'aurais-je fait ? Mon enfance s'est déroulée sans accro, y compris à Poudlard où j'ai rejoint, de façon parfaitement logique, ma sœur à Serpentard. J'ai toujours été fière d'être une disciple de la noble maison de Salazar Serpentard, je me moquais pas mal de sa mauvaise réputation. Des racontars de bonne femme. Elle me correspondait à la perfection : la ruse, la détermination, l'ambition. J'étais sournoise, c'est vrai, mais juste ce qu'il fallait pour arriver à mes fins, jamais gratuitement. Je n'ai jamais trouvé aucun plaisir à faire souffrir qui que ce soit. Contrairement à mon père, j'en suis sûre. Mais j'avais un sens de la revanche aiguisé qui plaisait à mes pairs. J'ai passé, dans l'école de magie, des années incroyables, les meilleures de ma vie. Une fois évadée de l'oppressante atmosphère du cocon familial, j'étais bien moins sage, bien plus libérée, je voulais m'amuser d'abord. Je n'ai bien sûr jamais négligé mes études, mais je n'ai jamais non plus manqué une occasion de faire la fête et de vivre pleinement. J'avais la terrible sensation de ne pouvoir vivre qu'après avoir échappé à la surveillance de mes parents. Et j'ai mis toute mon énergie à rester pour eux la fille parfaite, afin de conserver cette liberté. Mais de toute évidence, la liberté ne devait pas être ma destiné. Quelques semaines avant mes 15 ans, en juillet 1997, je me retrouvais fiancée à Draco Malfoy. Save our sons from war we pray JUILLET 1997, manoir Greengrass - Herpo Creek. Dans la bibliothèque de l'imposant manoir Greengrass, j'étais, comme d'habitude plongée dans un bouquin. Les vacances m'ennuyaient profondément. J'avais hâte de retourner à Poudlard. Le chat sauta sur la table basse près du fauteuil sur lequel je me pelotonnais pour lire plus confortablement. Machinalement, j'approchais mes doigts de sa tête comme j'avais vu Daphne le faire des centaines de fois. L'animal s'esquiva en feulant d'un air mauvais. Je lui jetais un regard noir. Sale bête, chat stupide. Ce chat ne m'avait jamais aimé, c'était d'ailleurs un sentiment généralisé chez les animaux, les chouettes me pinçaient, les chats me griffaient et les rats me mordaient. Les animaux ne m'aimaient pas. Un elfe de maison entra dans la pièce et s'inclina bien bas. Monsieur attend Miss Astoria dans son bureau. Je sentis mon estomac se contracter. Ça n'annonçait jamais rien de bon. Je remerciais l'elfe d'un signe de tête et me levais sans plus perdre de temps. Faire attendre mon père n'était jamais une bonne idée. Je frappais à la porte du bureau de mon père et entrais. Je pouvais compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où j'y avais mis les pieds. Je me tins droite face à mes parents. Ma mère ne me regardait pas, mais elle fixait un point au-dessus de ma tête. Mon père, comme à son habitude, me cloua sur place d'un regard. Astoria, suite à la récente bévue de Daphne, nous devons renforcer notre position dominante au sein de la communauté magique. Comme d'habitude, mon père ne s’embarrassait pas de propos introductifs. La bévue de Daphne ? Faire échouer, malgré elle, la mission d'un mangemort. Je savais que mon père faisait son possible pour éviter que notre prestige n'en souffre et je lui en étais reconnaissante. Nous allons donc consolider une vieille alliance, les Malfoy sont une famille très influente et respectée, et nos amis et alliés depuis des décennies. Tu épousera leur fils, Draco. Ce n'était pas une demande ou une suggestion, c'était un ordre. A son ton sans appel, je devinais que tout cela avait été réglé sans moi il y a un moment déjà. Sans Draco aussi ? Je n'en avais rien. Je croisais enfin le regard de ma mère, ce regard vert si semblable au mien. Je ne répondis rien. Mon père m'intima d'un regard l'ordre de quitter la pièce, j'obéis sans me faire prier. Je regagnais la bibliothèque. Je m'avançais vers une fenêtre et mon regard absent embrassa les verts paysages du Wiltshire. Apparemment, je ne tarderai pas à devenir Mrs Malfoy. Un mélange d'émotions contraires se disputait en moi. J'allais avoir quinze ans dans quelques semaines, et je n'éprouvais aucun désir de renoncer si tôt à la liberté. D'un autre côté, je connaissais Draco Malfoy. Il était beau et issu d'une grande famille. Daphne entra dans la pièce. Elle me jeta un regard rieur. Tu contemples l'horizon pour te donner un air mystérieux ? Je me tournais vers elle et lui rendis un demi sourire, pas encore bien sûre de mes sentiments à propos de cette union. Tu veux dire que je pourrais répondre un truc du genre on regarde pas l'horizon c'est l'horizon qui nous regarde ? Elle rit à ma remarque et se hissa sur la pointe des pieds pour replacer dans un rayonnage en hauteur un épais volume qu'elle tenait à la main. Je vais épouser Draco Malfoy. Puis Daphne laissa tomber le livre dans un bruit mat. Je vis dans son regard briller la lueur d'une peur panique et d'une incommensurable inquiétude. Comme elle avait raison. (…) En quelques semaines seulement j'avais idéalisé Draco Malfoy. Et j'avais fantasmé et imaginé des heures durant une vie rêvée, un couple parfait, glamour à souhait. Je nous voyais au bal ensemble, nous embrasser dans les coins de porte et me blottir dans ses bras les soirs d'hiver dans un coin de la salle commune des Serpentard. Puis un jour un grand mariage, digne de nous et de nos prestigieuses familles. Puis notre chez nous et des enfants. Bref, j'avais rêvé une vie idyllique où tout serait parfait. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévue. Draco se moquait pas mal de mes rêves, de mes espoirs et d'une manière générale, de moi. Je l'ai compris au premier coup d'oeil. Il me voyait comme une enfant, une gamine capricieuse, pourrie gâtée et superficielle. Et je crois qu'il ne m'a jamais vu autrement. Quand je me suis confrontée à ce mur, la chute fut cruellement douloureuse. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'y croire encore, d'espérer, au moins encore un peu, malgré son indifférence. Puis il y a eu la fuite de Daphne. La trahison, l'abandon de ma grande sœur au moment où j'avais le plus besoin d'elle. Et un soir, je m'abandonnais dans les bras de mon fiancé. Un soir qui changea tout pour nous deux et bouleversa nos vies. Quand je découvris ma grossesse, je fus saisit d'une panique incontrôlable. C'était impossible. J'avais un avenir et cet enfant à naître venait le compromettre. Un soir de janvier, dans sa chambre -privilège de préfet en chef- je parlais à Draco. D'une simple phrase, je lui annonçais la terrible nouvelle. Avais-je espérais un soutien ? Je ne m'en souviens plus. Quoi qu'il en soit, je n'avais pas prévu ce qui allait me tomber dessus. Il nia tout. Et affirma même que l'enfant était peut-être d'un autre que lui. C'est donc ainsi qu'il me voyait. J'étais blessée plus que je ne pourrais jamais le dire. Mais un soir, il revint vers moi, promettant qu'il assumerait sa part de responsabilité, qu'il serait le père de l'enfant. Mon père à moi en avait décidé autrement. Un soir de février, je quittais le château en pleine nuit, discrètement. J'ignorais, à ce moment là, que je n'y remettrais plus jamais les pieds, que je ne reverrais plus jamais mes professeurs, ni la majeure partie de mes amis. La version officielle racontait que j'étais très malade. Je rentrais au manoir familial et me confrontais à mes parents. La haute stature de mon père me faisait paraître plus petite que je ne l'étais déjà. Et j'eus le besoin de me justifier. Mais je n'eus pas le temps de prononcer le moindre mot, à peine avais-je ouvert la bouche que mon père m'asséna une claque retentissante. Ma grossesse fut un véritable calvaire, où le seul réconfort étaient les lettres de Draco, celui qui n'était même plus mon fiancé. Curieusement, il devient un pilier, il devient mon seul ami et le seul lien qui me raccrochait encore à la vie et m'empêchait de tomber dans la dépression ou la folie. Je devais supporter la froideur, la colère, presque la haine de mon père, la soumission de ma mère et l'absence de ma sœur. Je voyais mon ventre s'arrondir à vue d'oeil et je haïssais autant que j'aimais cet enfant. Mais le calvaire prit fin prématurément. L'enfant naquit en avril, bien avant la date prévue. Ce jour là, je crus y passer plus d'une fois. Mais ma mère, puis les médicomages de Sainte Mangouste me sauvèrent la vie. En fait, ils sauvèrent deux, vie, la mienne et celle de mon fils. Mon fils. Cet enfant minuscule était-il vraiment le mien ? Le nôtre ? Je voulais à la fois le prendre dans mes bras et ne plus jamais le voir de ma vie. Mon père le voulait mort. C'est d'ailleurs l'une des premières choses qu'il tenta de faire, quand il posa les yeux sur lui, le supprimer. Ce fut Draco qui l'en empêcha. Draco qui sauva la vie de notre fils, ce que j'aurais été bien incapable de faire. Puis l'arrangement fut prit, et ce fut la fin de l'amitié entre Malfoy et Greengrass. Scorpius disparaîtrai de ma vie. Je ne protestais pas, incapable de m'affirmer plus, incapable de dire si oui ou non j'aurais voulu avoir une place plus importante dans la vie de mon enfant. Je quittais rapidement la maternité non sans un dernier regard à l'enfant qui dormait et à Draco. Tout cela était un tel gâchis. Sous l'effet des différents psychotropes que me faisait avaler mon père, je flottais pendant deux semaines dans un étrange état d'euphorie et une vitalité peu commune. Les sceptiques renoncèrent vite et il devint évident que je n'avais pas eu d'enfant : j'avais été malade et j'étais aujourd'hui guérie. What is dead may never die but rises again, harder and stronger J'avais la sensation que mon père m'exhibait partout où il pouvait, avec l'air de dire, regardez comme ma fille est en forme, afin de faire taire ces rumeurs d'enfant. Son plan marchait bien. Le tumulte provoqué pas ma soi disant maladie parvenait presque à faire oublier la fuite de Daphne. Mais moi, je n'oubliais pas la trahison de ma sœur. Nous avions toujours eu du mal à nous comprendre, mais jamais je n'aurai cru qu'elle nous poignarderait dans le dos et surtout, qu'elle m'abandonnerait de la sorte. On ne s'associe pas contre la famille. Mais deux semaines à peine après mon accouchement, mon père, toujours plongé dans cette colère froide qui semblait ne jamais devoir le quitter, m'annonça une chose à laquelle je ne m'attendais pas. J'allais devenir une adhérente. J'allais protester, je ne voulais pas me battre. Je n'étais pas vraiment un bon élément sur le terrain. Mes capacités étaient purement intellectuelles, je savais réfléchir. En combat réel, je me ferais assurément tuer. Mais je ne... Je n'eus pas le temps de finir mes pathétiques bégaiements. Il parla d'une voix tranchante, le verdict était sans appel. Ma décision est prise, Astoria. Tu deviendras adhérente. Ne me déçois pas, cette fois. Il me laissa là. La décision était prise. L'entraînement démarra presque aussitôt et je me retrouvais, à 15 ans, à apprendre des sorts qui me permettraient de tuer mes ennemis. Je n'avais rien, absolument rien, d'une tueuse. Je ne voulais pas faire ça. Et le manque de mon fils me rongeait cruellement. J'étais toujours partagée entre l'envie de faire partie de sa vie et l'envie de retourner en arrière, bien avant tout ça. Mais de toute façon, je n'avais pas mon mot à dire dans l'histoire. Et avant que je ne sois prête, je me retrouvais sur le terrain, ma première mission. Et elle aurait difficilement pu plus mal se passer. (…) Je ne me souviens même plus de ce qui s'est vraiment passé. Je me souviens du vacarme, du fracas autour de moi, des traînées lumineuses des sorts qui me frôlaient, d'une douleur cuisante qui taillait une profonde entaille sur ma joue. Puis, quelque part dans l'obscurité, une baguette qui s'abaisse, mes poumons qui se vident d'air et ma bouche qui s'emplit soudain du goût métallique du sang. Puis plus rien, je sombrais. Quand j'ouvrais enfin les yeux, j'étais allongée sur un sol de pierre, dur et froid. La pièce était plongée dans la pénombre et j'avais du mal à voir à deux mètres devant moi. Mon premier réflexe fut de me saisir de ma baguette, mais ma main ne rencontra que le vide. C'était le début de mon calvaire. Quatre années. Quatre années où les caves humides succédaient au cachots moisis. Les premiers mois furent sans doute les plus durs, car en plus de cette nouvelle vie, bien loin du luxe et du faste que j'avais toujours connu, je me retrouvais privé de ce qui me permettait de tenir le coup : l'Orviétan. Un sevrage brutal, qui me rendait invivable. Mais étant donné la solitude, ce n'était pas un problème. Les visites étaient brèves. Et pour la majeure partie, silencieuses. On me donnait un repas immonde que j'avalais à grand renfort d'eau ou pas du tout. Rares étaient ceux qui m'adressaient la parole. Ou bien ce que j'entendais ne me plaisait pas et me donnait une vague envie de leur arracher les yeux à l'aide d'une fourchette rouillée. Et au milieu de tout ça, il y avait Loufoca. Loufoca et son regard rêveur, Loufoca et sa voix douce, Loufoca et ses fleurs. Loufoca que j'envoyais paître sans ménagement. Je lui suggérais d'une voix acide un endroit où elle pouvait mettre ses fleurs. Poétique n'est-ce pas ? Mais qu'attendre d'autre, j'étais prisonnière. Et pourtant, elle continuait, elle venait encore me voir, avec toujours de gentilles attentions. Pourquoi faisait-elle ça ? Nous n'étions pas amies et à Poudlard je ne lui avais jamais adressé la parole, je ne l'avais jamais fréquentée. Peu à peu, mes remarques devenaient plus sarcastiques que méchantes ou grossières, ce qui, en soit, constituait un immense progrès. Quand je lui demandais un bouquin, elle m'en amena un. Quand je lui demandais de dégager, elle promettait qu'elle reviendrait. Et peu à peu, elle devint Luna. Et ma sœur ? Ma grande sœur, Daphne ? Pourquoi ne faisait-elle rien pour moi ? Elle m'avait abandonné. J'étais privée de ma famille, de mon fils, de ma liberté et de tout espoir. Et j'entendais parfois murmurer des promesses d'une mort atroce. Et Daphne n'était pas là. AVRIL 2002, camps d'insurgés. Quatre ans. A quelques jours prêt. Quatre années où les jours se suivaient et se ressemblaient, déprimants. Combien de temps allais-je pourrir ici ? Et pourquoi me garder prisonnière, pourquoi ne pas me tuer, purement et simplement ? Je savais que certains le voulaient. Et un jour, soudainement, tout s'arrêta. J'entendis un nouveau fracas, semblable à celui qui avait précédé ma perte de connaissance, le jour de mon enlèvement. Une nouvelle bataille se déroulait, de toute évidence, le camps dans lequel j'avais atterri y a peu de temps était attaqué. Je m'appuyais au mur pour conserver mon équilibre, affaiblie par l'emprisonnement et par les repas que souvent j'avais boudé, dans un élan d'orgueil mal placé. Puis la porte de ma cellule vola en éclat. Je me protégeais le visage d'une main et battait des yeux dans la poussière pour distinguer une silhouette familière. Je murmurais son nom sans oser y croire. Draco ? J'avais souvent du mal à distinguer la réalité des hallucinations que j'avais parfois, mais quand mon regard se plongea dans le sien, je sus qu'il était bien là. Il me scruta un instant. J'avais maigrie, j'avais pâlie aussi et à plusieurs endroits de mon corps -jambes, bras et ce qu'il ne voyait pas, le dos, la hanche, la poitrine- j'avais des ecchymoses et des entailles superficielles. Je suppose que quatre années de privation et d'un traitement pas toujours délicat devait laisser des marques. Mais il ne dit rien, il s'approcha de moi. L'heure n'était pas aux effusions des retrouvailles et son ton cassant ne laissait aucun doute la dessus. Magnes toi, on a pas toute la journée. Il faut qu'on sorte d'ici, tout va s'effondrer. Lui aussi était plus mince et plus pâle que dans mon souvenir. Plus grand aussi. Je ne lui demandais pas d'être plus poli, ce qui témoignait bien de l'urgence de la situation. Il ne fallait en effet pas traîner, en dehors de la bataille, certains belliqueux auraient été ravis de me régler mon compte et je n'allais pas leur laisser cette opportunité. Je boitais légèrement et Draco s'en aperçut, il passa un bras autour de ma taille ce qui fit diminuer la douleur à ma cheville droite. Autour de nous, les flammes consumaient déjà tout, la fumée me faisait tousser et me piquait les yeux. Mais nous parvînmes à nous éloigner. Et là, parmi les combattants, une haute silhouette attira mon attention. Mon père. Il s'avança vers moi d'un pas rapide et passa un bras autour de mes épaules, m'attirant loin de Draco. Je lui pressais la main quelques secondes avant d'être séparé de lui et lui adressais un dernier regard, m'efforçant de mettre dans ce simple contact tout ce que je ne lui avais jamais dit. La tendresse que j'avais éprouvé pour lui, et ma gratitude. Il devait encore s'occuper de notre fils. Et il venait de me sauver la vie. Draco tourna les talons dès que je fus passer de ses bras et ceux de mon père. Mon père avait reprit son air paternel, il me serra dans ses bras. Je ne parvins pas à savoir s'il était sincère ou non. Peut-être que oui, après tout. (…) JUILLET 2002, Manoir Greengrass. J'avais retrouvé ma liberté, mes robes, mon maquillage, mon violon, mon confort et ma famille. Je n'avais rien dit à Daphne, nous ne parlions jamais des quatre dernières années et je souhaiterai plus que tous les effacer de ma mémoire. Je n'ai jamais remué la braise sous la cendre concernant son départ des insurgés, me laissant derrière, j'avais accepté sans mal la version de l'imperium qui avait conduit ma propre sœur à fomenter mon enlèvement. Je venais juste de retrouver ma sœur, je n'avais aucun désir de la perdre à nouveau. Je sentais bien à quel point l'équilibre était fragile, j'avais la sensation de marcher sur un fil, mais je m'efforçais de faire comme si rien d'anormal ne s'était passé. Pourtant, je me réveillais souvent en hurlant. Et les mélodies que je jouais au violon étaient empreintes d'un immense chagrin. Ma vie n'avait plus rien de normal. Et l'ombre de Scorpius s'étendait de plus en plus. Je voulais prendre une part plus importante dans sa vie, avoir un vrai rôle de mère, mais je n'y parvenais pas. J'arrivais souvent en retard aux rendez-vous, ou bien je les oubliais. Je voulais vraiment bien faire, je n'y arrivais simplement pas. Parce que je voulais aussi profiter de ma liberté retrouvée, je me découvrais un véritable talent pour la couture, la création, je voulais l'exploiter. On m'avait privé de quatre années de ma vie et ce n'était que justice que je les récupère.
Dernière édition par Astoria Greengrass² le Ven 21 Aoû 2015 - 13:33, édité 10 fois |
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| La belle Astoria. Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche. |
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WIZARD • always the first casuality Nephtys Shafiq ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5426
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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HERO • we saved the world June Winchester | Oh non mais Hermione, j'en peux plus de ton avatar Bref, c'est pas le sujet ASTORIAAAA bienvenuuue jolie poupée Neph a tout dit alors bon courage pour ta fiche et amuse-toi bien parmi nous |
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HERO • we saved the world Harry Potter | - Astoria Greengrass² a écrit:
- trouble.
comme il est trop bien ton pseudo, je suis troublé dans mon dedans par ta beauté (du coup, pour ta question juste après, je veux bien t'épouser si tu recherches une vie de fugitif très palpitante -out-) BIENVENUUUUE sur exci, petit eucalyptus ! le choix de dingue que tu as fait, Tori déchire trop. en plus, ton début de fiche promet, je vais rester dans le coin pour suivre l'évolution courage pour la finir ! |
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| baaahahah vous êtes des fous très jolis vos avatars Harry et Hermione Nephtys se sera avec plaisir pour la mauvaise influence Harry j'accepte, on vivra sous une tente qui sent le vieux chat et on se nourrira de racine merci à tous pour vos gentils petits messages les petites louuuutres vous êtes des coeurs (en plus d'être des fous) |
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WIZARD • always the first casuality Anna Grimaldi | Bienvenue Mam'zelle Astoria ! Ce personnage est délicieux Je te souhaite bien du courage pour ta présentation. FRIDA est trop choupine en plus |
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