☇ Avis sur la situation actuelle ; Sans doute aurait-elle dû être plus enthousiaste à la prise de pouvoir de Lord Voldemort, sans doute aurait-elle dû montrer la même joie que ses parents à cette nouvelle. Mais ce fut seulement une morne indifférence, une sorte de dépit brusque qui saisit son âme et ses tripes pour finalement faire naître un sourire faux sur ses lèvres. Certes, l’arrivée de Voldemort au Magister fut une chance incroyable pour sa famille qui put ainsi mettre en application tous leurs idéaux de purification du sang sur la région Écossaise. Mais la jeune femme n’éprouve que peu de sympathie pour le nouveau gouvernement en place, tout comme elle n’en éprouve aucune pour les insurgés. Faisant preuve d’une totale neutralité dans ses opinions personnelles, elle a cependant rapidement compris que se rallier au Magister était bien plus prudent et pourrait lui apporter de nombreux avantages. Clamant lors d'événements publics les idéaux prôné par les sang-purs, elle devint petit à petit un relais importants des opinions du gouvernement. La voila donc collaboratrice d'idées qu'elle-même ne partage pas toujours, menteuse et chanteuse professionnelle tout à la fois. Quant aux rebuts, elle ne pourrait souffrir d'en posséder un, pour la simple et bonne raison qu'elle préfère tout faire par elle-même. Et puis, l'idée d'avoir quelqu'un qui pourrait la poignarder dans le dos à tout instant ne parvint pas à la séduire, surtout au vu des derniers événements.

☇ Infos complémentaires ; Elle a grandit dans un manoir en Ecosse, un lieu lugubre dont elle ne garde pas de bons souvenirs. • C'est elle qui a retrouvé le cadavre de sa sœur après qu'elle se soit noyée. Elle en fait encore fréquemment des cauchemars, loin d'être guérie de cet événement • Ce sont ses parents qui lui ont enseigné la musique, d'abord le piano - qu'elle exerce de manière correcte - puis finalement sa voix. • Lors de sa répartition, le Choixpeau a longuement hésité à la placer à Serpentard avant de se décider pour Serdaigle. C'est donc dans la noble maison de Rowena qu'elle a fait ses classes. • Particulièrement douée en métamorphose et en sortilège, elle a cependant toujours eu des notes catastrophiques en histoire de la magie et en potion.   • Travailleuse - en particulier lorsqu'il s'agit de la musique - elle cherche à atteindre la perfection en façonnant sa voix, et en chantant de nouveaux morceaux chaque fois plus complexes.  • Possédant un accent Ecossais prononcé à l'origine, elle a presque réussi à l'effacer à force de travail et de concentration. Celui-ci ne ressort que lors de situations particulièrement stressantes ou lorsqu'il lui arrive de se mettre en colère. • Dès sa sortie de Poudlard, elle fut approchée par le Swiss Nothing, un orchestre sorcier voyageant dans toute l'Europe. Sans demander l'avis de quiconque, elle l'a rejoint, voyant ainsi la possibilité de voir le monde et de se créer des relations. • Fière de sa chevelure rousse, elle l'entretient avec un grand soin, même si certain racontent qu'elle utilise des sortilèges pour la garder toujours aussi flamboyante. • Quittant le Swiss Nothing en 1995, elle rejoint une année après le Blue Velvet où le propriétaire, sous son charme, lui fit une offre plus qu'avantageuse.  • Ambitieuse et rusée, Melusine a rapidement compris comment user de son charme pour obtenir ce qu'elle veut.  • Elle ne fume pas, ne boit presque jamais d'alcool, a éradiqué les produits laitiers de sa vie et porte toujours des écharpes, tout ceci dans le but de protéger sa voix, son seul et unique instrument. • Après la destruction du Blue Velvet, Melusine s'est associé avec le propriétaire afin d'entreprendre une reconstruction du lieu et d'y apporter un embellissement. C'est maintenant une véritable femme d'affaire, qui cache derrière ses sourires une détermination sans égale. • Toujours très élégante, elle porte une grande attention à son apparence. Habillée à la dernière mode, elle porte des talons hauts quasiment tous les jours. • En contact avec sa famille régulièrement, elle ne va pas souvent les voir, toujours très occupée par ses fonctions de chanteuse professionnelle.  • Fiancée à Louis Werner depuis novembre   2001, personne ne sait qu'elle a fait froidement assassiner son ancienne fiancée pour pouvoir prendre sa place.• Elle vit depuis quelques temps avec Louis à Herpo Creek, bien décidée à y rester pour très longtemps. • La jeune femme sait mentir, dissimulant soigneusement chacune de ses pensées pour toujours arriver au but qu'elle s'est fixée. C'est pour cela que peu de personnes se méfient de Melusine qui peut pourtant s'avérer être une dangereuse adversaire.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi cérès/anastasia. J'ai 19 ans, je viens de lorraine et j'ai connu le forum via une gueuse qui me l'a vendu. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Un dernier mot ? bisous les gueux  

❝ PORCELAIN ❞1979, Ecosse
Ses doigts volettent sur les touches noires et blanches de l’instrument, jouant une mélodie simple mais non moins harmonieuse. Tous sont présents pour l’écouter, une flopée d’individus dont les traits trahissent l’appartenance à une même famille. Ils jugent d’un regard et d’une oreille intransigeante, les capacités musicales d'une enfant de sept ans qui sait que cette réunion n'a qu'un but : faire honneur à ses parents. Tout se passe bien. La gamine joue à la perfection, jusqu'à ce que soudainement, une note dissonante se fasse entendre. Elle s'est trompée, s'arrête, se tourne vers une femme aux cheveux aussi roux que les siens dont les mâchoires crispées reflète un profond agacement. Elle se lève donc, se dirigeant vers l'enfant avant de la saisir par le bras pour l'entraîner dans une pièce attenante. « Que faites-vous Melusine ? N'avez-vous donc rien appris ou bien est-ce la perspective de nous ridiculiser devant votre tante et votre oncle qui vous réjouit ? » La dite Melusine se contente de baisser les yeux, hésite, mais n’ose pas répondre aux harangues maternelles devenues son quotidien. « Reprenez-vous donc. Votre sœur, elle, a toujours fait honneur à notre branche de la famille. Est-ce que vous voulez que l’on parle de votre échec jusqu’au prochain solstice d’hiver ?  » La petite rouquine secoue légèrement son visage de droite à gauche, ses yeux s’éclairant d’une lueur d’inquiétude alors qu’elle se hâte de répondre « Non mère. Bien sûr que non.» Un simple hochement de tête vint accueillir ses paroles tandis que la grande femme se décide à enfin lâcher son bras, réajustant son tailleur dans un geste parfaitement élégant. « Alors retournez jouer. Et cette fois, vous n'avez pas le droit à l'erreur. »  Elle s'éloigne donc, à grand pas, retrouvant ses invités sûrement déjà partie sur un autre sujet de discussion beaucoup plus important que les premiers pas musicaux de la petite Melusine Rose. Pourtant, l’enfant tarde à arriver. L'ovale parfait de son visage se déforme sous une grimace douloureuse tandis qu'elle commence à frotter ardemment son bras. Nul doute que la poigne de fer de sa mère lui a laissé quelques traces. Ses bleus imperceptibles étaient son quotidien, violence soigneusement dissimulée sous les apparences parfaites d'une famille parfaite. Melusine, pourtant, aime ses parents, d'un amour tout enfantin qu'on ceux qui souhaitent faire honneur aux leurs. Alors elle accepte la dureté, parce-qu'elle sait que finalement, tout ceci est pour son bien.

1981, Ecosse

Trois jours.
Pendant trois jours entiers, Hermine Rose ne donna plus aucun signe de vie. Tous l'avaient cherché. Tous avaient retourné la lande Ecossaise pour retrouver ne serait-ce qu'un indice sur sa mystérieuse disparition. Et pourtant. Personne, au milieu de tous ces grands esprits, n'avait songé à regarder dans le lac à côté du lugubre manoir. Personne, sauf Melusine, la plus jeune, la plus insignifiante. Elle s'était penchée sur les eaux sombres du lac, plissant le nez devant les effluves qu'il dégageait,  priant de toutes ses forces, de toute son âme pour ne pas retrouver sa sœur dans ce bourbier infernal. Mais personne ne répondit à ses prières, tout comme aucune force divine n'était intervenue pour sauver sa sœur des eaux boueuse du lac qu'elles connaissaient toutes deux depuis leur enfance. Le regard vide la fixait, la peau blafarde, bouffie par des heures passées dans l'eau ne ressemblait plus à celle d'Hermine. Ce n'était pas sa sœur qui se trouvait là, juste une coquille vide, une poupée désarticulée qui viendrait la hanter jusque la fin de ses jours. Aucun cri ne passa ses lèvres devant ce lugubre spectacle. Elle se contenta de rester là, sans comprendre, attendant que l'on vienne lui dire que cette vision était belle et bien réelle. Que ce n'était pas un cauchemar, et que sa douce Hermine n'était plus là pour la consoler ou la prendre dans ses bras. Oui. Tout était fini. C'était donc ça, la mort.

1983, Poudlard
Un cri perce le silence de la nuit, glaçant le sang de la petite rousse, maigre et frêle emmitouflée au fond de son lit. Les tentures de ce dernier, argent et bleu, ne semblent pas assez solide pour la protéger de cette manifestation qui l'effraie depuis son arrivée la veille. Les fantômes de Poudlard lui rappelle son propre fantôme. Celui qui hante ses jours et ses nuits depuis maintenant quatre ans, et dont elle avait fini par s’accommoder.
Pourtant, hier, journée de sa répartition, Melusine avait tout oublié.
Absolument tout.
Seul comptait de savoir où le choixpeau allait la mener, ce qu'il pouvait voir en elle. Fermant les yeux dans ce lit inconnu, elle se souvenait furtivement de la panique qui l'avait envahit lorsqu'on avait appelé son nom. Des battements précipités de son coeur tandis qu'elle s'avançait vers le tabouret annonciateur de son destin. Elle avait espéré que cela se ferait vite. Qu'à peine installée on clamerait le nom de sa nouvelle famille. Mais non. Pendant près de trois longues minutes elle avait entendu le choixpeau débattre de ce qu'il serait le mieux pour elle. Le serpent ou l'aigle. Le vert ou le bleu. L'ambition ou la sagesse. La rouquine ne s'était jamais demandé ce qui lui plairait le plus, aussi elle ne fut pas d'une grande aide dans ce choix. Finalement, c'est un retentissant "Serdaigle !" qui résonna dans la salle sous une salve d'applaudissements. Un sourire ravis éclaira son visage à cet instant.
La vie pouvait de nouveau suivre son cours.

❝ TO IVORY❞1991, Londres
« C'est pourquoi nous aimerions que vous rejoigniez  notre orchestre. En tant que chanteuse, bien évidemment. » Les yeux de la jeune femme s'écarquille légèrement, tandis que ses lèvres offrent un léger sourire aux deux hommes chargés de la débaucher. Le Swiss Nothing. Un orchestre reconnu internationalement. Son esprit tourne à milles à l’heure, imaginant toutes les possibilités de carrière qui pourraient s'offrir à elle après avoir saisie cette opportunité. « Et bien, si je m'attendais.» Non, pas du tout, même si elle avait ardemment souhaité une telle proposition depuis son départ de l'école. Le plus grand, certainement pianiste, sort de sa veste un petit papier qu'il lui tend et dont elle ne tarde guère à se saisir « Ceci est le programme de la tournée de cette année. Et nous serions ravis de vous compter parmi nous. Vous, et votre voix en or.» Les yeux de la jeune femme brille d'un tout nouvel éclat, tandis qu'elle sourit une nouvelle fois, observant le papier sur lequel sont inscrites toutes les dates. Paris. Rome. Madrid. Lisbonne. Copenhague. Toutes les villes d'Europe sont entre ses mains. Il ne lui reste plus qu'à les saisir. « Très bien. J'accepte..»


1995, Prague
La musique s'achève dans un dernier accord. Les voix se taisent, dont celle de Melusine. Le silence règne quelques secondes avant qu'un tonnerre d'applaudissements ne résonnent au sein de la salle, arrachant un sourire à la jolie rousse. Elle s'incline, une fois, deux fois, trois fois. C'est son dernier concert au sein du Swiss Nothing, son temps ici est terminé, elle rêve de voir autre chose, de s'installer, et de se constituer une carrière ailleurs que dans un orchestre itinérant. Son regard balaye la salle, scrutant les gens et leurs visages, et pourtant, c'est au sein des musiciens qu'elle cherche l'homme le plus élégant qu'elle n'ait jamais rencontré. Enfin ses yeux s'accroche à son visage, sans qu'il ne la remarque, elle, petite chanteuse insignifiante noyée dans la masse. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle quitte l'orchestre, pour ne plus être une chanteuse parmi d'autres, pour se faire connaître, et reconnaître dans le monde de la musique. Sa voisine, Héléna, une belle ukrainienne lui donne un léger coup de coude dans les côtes « Tu ferais mieux d'arrêter de le regarder comme ça avant de te faire remarquer. » Melusine lui lance un regard furibond, mais elle se contint, pince les lèvres avant de siffler « Mêles toi de tes affaires Héléna. ». Le chef d'orchestre fait un geste, ordonnant à tout le monde de rejoindre leurs loges.
Héléna est toujours là, goguenarde, assise à côté d'elle tandis que Melusine détache ses cheveux roux avec soin. L'ukrainienne se penche soudain, lui souffle à l'oreille « C'est normal. Il ne pourrait pas remarquer une fille comme toi. Ce n'est pas de l'innocence qu'il recherche, tu ne seras jamais rien pour Werner petite Rose. Rien du tout. » Alors soudain, elle se tourne vers elle attrapant une poignée de cheveux en la tirant en arrière avec violence. Sur sa nuque dégagée, elle y plaqua sa baguette, prête à lancer le moindre sort si elle se débat trop. Elle glapit, la suppliant de la lâcher. Mais Melusine la maintiens fermement. Ses traits habituellement doux sont devenus aussi durs que la pierre. Son regard est de glace. Sa voix un couperet, alors qu'elle lâche « Ne m'adresses plus jamais la parole Héléna. Jamais. Cela vaudrait mieux pour toi. » Alors elle la relâche, la repousse hors de la loge avant de claquer la porte. Son souffle se fait court tandis qu'elle ferme les yeux, cherchant à reprendre son calme. Ses colères sont rares, soudaines, mais surtout dévastatrice. La jalousie la ronge de l'intérieur, pourtant, alors qu'elle remet en ordre ses cheveux roux dans un geste plus calme, plus apaisé. Peut-être ne l'avait-il pas remarqué aujourd'hui. Mais un jour il le ferait. Elle  se le jura ce jour-là. Cela arriverait. Ici, ou ailleurs.     

❝ TO STEEL❞1997, Londres
Les deux verres s'entrechoquent légèrement,  tandis qu'un sourire charmeur se dessine sur le visage de Melusine. « A nous. ». Le jeune homme en face d'elle sourit à son tour « A toi surtout. Sans toi, je ne serais rien. » Elle éclate d'un rire mélodieux tandis qu'il la regarde dégager sa nuque, subtilement. Melusine a appris. Elle sait maintenant user de son charme pour obtenir ce qu'elle souhaite. « Tu exagères Mark, vraiment. » Oui. Parce-que sans lui, elle serait certainement encore dans un obscur groupe de musique. Sans lui, elle ne serait pas devenue la vedette d'un cabaret de jazz, brillant par son talent aussi bien que par son physique. Alors, oui, elle lui est reconnaissante. Mark, lui, est sans doute un peu trop amoureux pour remarquer la distance de sa muse et amante lors de leurs brefs joutes amoureuses. Pourtant, Melusine sourit, caresse doucement la main du jeune homme avec une expression espiègle. Oui, elle éprouve une certaine affection pour Mark. Mais son esprit va à un autre, un autre trop loin et trop entouré pour seulement la remarquer. Non. Sans toi je ne serais rien. Mais sans lui, impossible d'envisager quoi que ce soit.


2001, Londres
« Disons que j'aimerai la voir disparaître. Définitivement. » Un regard échangé suffit aux deux interlocuteurs pour se comprendre, tandis qu'elle lui fourre une enveloppe dans la main. Prête à tout. Elle l'est. Sans scrupule ? Également. Cette fille n'est pour elle qu'un obstacle sur son chemin. Un obstacle qu'elle se doit d'éliminer au plus tôt pour pouvoir prendre sa place. « Bien mademoiselle. Je suis votre homme. » Il se lève en silence, dans un geste souple et parfaitement régulier.
Demain, Vera ne serait plus qu'un souvenir.
Demain, Louis Werner sera seul. Seul et libre.
Enfin, elle pourrait entrer en scène pour le plus grand rôle de sa vie.

2002, Blue Velvet
« Ne vous avais-je pas demandé du bois d'acajou pour ces tables ? »  Elle effleure du bout des doigts les différents meubles disposés devant elle, observant son interlocuteur avec une pointe de sévérité. Il la regarde faire sans comprendre avant d'ouvrir la bouche pour tenter de protester « Mais madame… » Melusine lève la main pour le faire taire. Parfois elle se demandait pourquoi elle travaillait avec de tels incompétents. « Je n'ai pas payé pour du bois bon marché. Refaites moi ça ou rendez moi mon argent. »  L'homme la regarde avec surprise avant d'incliner la tête et de se détourner, demandant à certain de ses employés de transporter les tables au passage. « Et la prochaine fois que vous essayer de m'entourlouper de la sorte, ce ne sera pas un simple renvoi qui vous attendra monsieur Eltswood. » Le ton de la rousse ne laisse transparaître aucune plaisanterie, et elle regarde l'artisan disparaître derrière la porte dans un soupire de soulagement. Elle qui pensait que reconstruire le Blue Velvet serait une partie de plaisir. Elle s'était trompée, lourdement. Melusine passe une main sur son front avant de relever la tête pour observer le travail fait sur les murs et l'intérieur du bâtiment. Beaucoup de chemin avait été parcouru depuis l'incendie en octobre 2001. Et elle-même avait vu enfin ses plus grandes aspirations s'accomplirent à force de manipulation, de volonté et de détermination. Enfin fiancée à Louis Werner. Chanteuse. Femme d'affaire. Melusine regardait l'avenir avec un oeil nouveau, malgré la situation actuelle instable où tout pouvait basculer d'un instant à l'autre.