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sujet; a soldier, an army of one
MessageSujet: a soldier, an army of one   a soldier, an army of one EmptyVen 22 Mai 2015 - 23:14

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Le 17 mai 2002

Davius chez les Audacieux. C'est un fait assez rare pour être noté. Il est allé chez les Pacifistes, jadis, lors de son coma, pas du tout de son plein gré. Il va chez lez Aliénés, parfois, surtout pour se faire rabibocher par Julian, lors de ses petites expéditions (comme celle de son anniversaire, qui le fait encore boiter – ce Mangemort n'a pas raté son genou et a bien faillit remporter son mollet contre victoire de leur bataille). Mais même lorsqu'il a besoin de parler à Hank, de joindre Fred ou Vincianne, ou qu'importe, jamais il ne met les pieds chez les Audacieux. Il préfère la forêt. Il forêt son campement. Il préfère les Audacieux loin de lui, surtout en masse.
Surtout mêlés aux Pacifistes.

C'est d'ailleurs le Sgt Pepper qui l'a fait entrer dans le campement, vu qu'il ne connaît pas le code d'entrée. Le toit de chez Mme Guipure n'a pas été visité assez souvent de sa part pour qu'il sache y accéder de lui-même. C'est la première fois qu'il jette un œil sur le campement des Silencieux, depuis qu'il a été envahi par tous les autres insurgés, et il se garde bien de passer des commentaires. Ce qui est étrange, le connaissant. Ses mains sont enfouies dans ses poches et sa démarche se fait pensive, alors qu'il évalue les installations et la surpopulation nette des lieux. Il se mord la langue pour ne rien dire, pour ne pas critiquer. Il est plus paisible, depuis quelques jours – moins agité, la colère moins vive. Il a expié, disons. Expié quelques émotions... négatives.
Même s'il a bien envie de rappeler aux Métamorphes et aux Nocturnes qu'ils se sont fait avoir comme des bleus par les Mangemorts et que Saint Specs a bien eu sa part de responsabilité dans cette connerie. Et qu'avoir les Pacifistes aussi près n'est clairement pas une bonne idée. Répartir les forces et les ressources ne leur vient manifestement pas à l'idée.

Cela dit, il a beau chercher, il a beau regarder de tous les côtés, il ne trouve pas la personne qu'il désire. Et pour ce qu'il compte faire, il ne peut absolument pas confier la tâche à un quelconque intermédiaire en qui il n'aurait absolument aucune confiance.

La tignasse blond cendré de Finley Hughes attire son œil et il lui fait un signe de la main, faisant bouger l'homme jusqu'à lui. Son expression est déjà méfiante. « Je cherche ta sœur. Cameron n'est pas là, elle est en train de - Non. Blair. » La précision fige Finley – en même temps qu'elle fait grandement sourire Davius, d'un sourire amusé qui est peut-être plus inquiétant qu'autre chose finalement. Ce n'est peut-être pas bon signe. C'est ce que le Médicomage semble se dire, alors qu'il croise les bras sur son torse et prend tout de suite un ton exaspéré, quoiqu'un peu sur la défensive : « Qu'est-ce qu'elle a fait encore ? Rien du tout. Encore plus louche. Les yeux du Hughes se plissent, jusqu'à devenir des fentes inquisitrices. Il ne le croit manifestement pas et cela l'amuse d'autant plus. J'ai à faire à elle. Maintenant. » Et comme sa patience n'est pas sa qualité la plus reconnue... ce serait pas mal qu'il se fasse obéir tout de suite. Avant qu'il retourne le camp de fond en comble, en bon bourrin qu'il est, pour trouver la rouquine, et qu'il laisse ensuite tout en chantier, histoire de leur faire comprendre qu'il n'aime pas attendre. Un sous-entendu subtil, donc, dans ce maintenant sérieux, toujours assorti de ce drôle de sourire. Sa main se serre sur la baguette dans sa poche. Celle qui n'est pas la sienne, bien qu'il en soit le maître. Celle qui ne sera définitivement pas la sienne bientôt.
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MessageSujet: Re: a soldier, an army of one   a soldier, an army of one EmptyMar 26 Mai 2015 - 2:17

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seele

17 MAI 2002 ; Davius Llewellyn #1







Finley et Cameron exagèrent. La punir aussi longtemps pour si peu ? Ca ne peut s'appeller que de l'abus d'autorité. Certes elle s'est enfuie et a menti pour participer à la fête de Beltane (et l'orgueilleuse ne le nie même pas), mais il ne lui est rien arrivé, elle n'a pas dérangé les insurgés qui avaient des missions. Il ne s'est rien passé. A part le fait qu'elle a perdu misérablement son premier baiser pour Lancelot. Lancelot qu'elle n'a pas revu depuis (parce que mille pixies, elle n'a aucune idée de la façon dont elle devrait l'aborder) (c'était tellement gênant comme moment !).

Mais bien sûr, ça, tout le monde s'en fiche et personne ne compatit une seule seconde à son malheur !
Les gens ont vraiment un sens des priorités totalement détraqué à force de faire la guerre.

« Blair, ne lambine pas. » Rappelle Susan pour la ... au moins centième fois depuis ce matin. D'un autre côté, si on lui donnait de vrais trucs à faire (et pas la vaisselle), elle râlerait sûrement moins. Mais Blair est punie. Na na na. Blair soupire. Bruyamment et lourdement. Ca lui plaît de leur montrer qu'elle ne cautionne pas du tout leur comportement injuste (comme elle dit, elle a désobéi mais elle a perdu son précieux premier baiser - on devrait la plaindre au lieu de la punir !). « On pourrait demander ça à n'importe qui. » Grommelle-t-elle en faisant claquer un verre contre un autre. « Les autres sont tous occupés et c'est une des tâches qu'on peut accomplir sans baguette. » Et tu n'as pas de baguette. Susan ne le dit pas, mais Blair l'entend parfaitement son sous-entendu stupide. Et c'est blessant. Douloureux. Elle a perdu sa première baguette quand les autorités l'ont arrêtée et en plusieurs mois chez les insurgés, elle attend toujours. Elle est jeune, elle ne peut pas combattre alors n'est pas prioritaire. La rouquine l'accepte. C'est logique. Mais elle finit par se dire qu'elle est condamnée à être privée de magie pour le reste de sa vie. Pas vraiment une perspective qui la réjouit. « Je te déteste et dès que j'aurais ma majorité, j'irais rejoindre les Audacieux parce que tu es stupide. » Grince-t-elle en faisant tomber les couverts. On l'engueule, elle fait trop de bruit. Mais Blair s'en fout, elle s'est déjà enfuie en se mordant la lèvre. Elle ne va pas pleurer, elle a déjà trop pleuré ces dernières années.

Cameron est ignorée quand elles se croisent. Blair ne veut pas lui parler à cette soeur trop prudente (trop lâche) qui peut faire ce qu'elle veut sans que personne ne lui dise rien. La blonde essaie de l'arrêter mais la benjamine dégage son épaule d'un mouvement sec avant de gagner la tente de fortune qui sert d'infirmerie aux habitants du toit. Blair s'apprête à hurler à propos de Susan et de sa stupidité pathologique que son médicomage de frère ferait bien d'aller examiner (parce que Blair est presque certaine que c'est contagieux) quand elle remarque la présence d'une autre personne. Monsieur Davius, rien que ça. Elle s'en fige de surprise, la bouche encore ouverte, avant de s'exclamer : « Monsieur Davius ! » et de s'avancer pour l'étreindre. Blair est toujours contente de le voir (même si, en secret, elle l'appelle Monsieur Grincheux avec Lancelot). « Vous allez bien ? Vous pouvez dire à mon frère que je n'ai gêné personne pendant Beltane ? » Elle jette un regard vers Finley qui fronce les sourcils et elle met son agacement sur le compte de sa remarque. Bien sûr, elle n'a pas vu Davius pendant les festivités du changement de saison. Mais ce n'est pas important ! S'ils ne se sont pas croisés, c'est qu'elle ne l'a pas gêné, point. « C'est vrai ! » La grande rousse gonfle les joues et plante ses poings sur les hanches quand elle entend le reniflement sarcastique de son frère. « J'ai même aidé Lancelot et Vincent ! Je ne mérite pas d'être punie. » Du moins, elle l'aurait fait s'ils ne s'étaient pas embrassés et qu'elle n'avait pas passé le reste de sa soirée à pleurer son innocence perdue dans les jupes d'une inconnue. « Vous êtes là pour quoi au fait ? » En dehors de sa blessure, elle ne se souvient pas avoir vu Davius mettre les pieds dans leur campement. « Vous êtes souffrant ? Vous avez encore mal ? » Avant de lui laisser le temps de répondre, elle s'élance vers la pharmacie avant que Finley ne la stoppe brusquement et ne la ramène à ses côtés. Contre son épaule, la grande main de son frère est lourde, autoritaire. Avec une moue, elle consent à s'arrêter. « Davius est venu parce qu'il veut te parler. » Et visiblement, Finley refuse de la laisser seule avec le Belliqueux. Blair est un peu agacée (et elle ne se gêne pas pour le montrer en secouant la tête et en levant les yeux vers le plafond d'une façon très théâtrale). Puis finalement la curiosité l'emporte : « Vous venez m'entraîner, c'est ça ? » Après tout, c'est injuste que Lancelot ait droit à des leçons privées avec Vincent pendant qu'elle est bloquée avec Susan la Très Chiante.


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MessageSujet: Re: a soldier, an army of one   a soldier, an army of one EmptyMar 26 Mai 2015 - 3:11

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Le Médicomage n'a pas le temps de s'exécuter et d'aller chercher sa sœur que celle-ci arrive, s'annonçant d'un « Monsieur Davius ! » joyeux. L'étreinte le surprend un peu, mais ce n'est pas désagréable et il la rend à la jeune fille, soutenant le regard méfiant de Finley pendant le geste, jusqu'à ce qu'ils se séparent. « Vous allez bien ? Vous pouvez dire à mon frère que je n'ai gêné personne pendant Beltane ? Je vais bien... et je ne savais même pas que tu étais à la fête. » Il hausse un sourcil, curieux, surtout quand elle mentionne avoir aidé Lancelot et Vincianne. Il savait que le petit avait eu une mission à réaliser, réussie a priori, mais il n'en a pas entendu parler plus que cela... et depuis que la Française et lui ont failli se battre en duel, ils se sont évités. Juste le temps que la tension redescende, retombe.

(il n'a pas envie de parler de Beltane, ni de Vincianne, ni de rien, de rien qui se soit passé depuis le début de mai)

Puis, franchement, punir Blair pour son initiative... même lui, qui râle sans cesse contre les adolescents des campements, ne peut être entièrement fâché quand ceux-ci mettent du cœur au ventre et désirent faire une différence. Si, au final, rien de dommageable n'est arrivé... lui  fait bien pire, donc il n'a rien à dire. La petite n'est cela dit pas sous sa responsabilité et il ne peut rien y faire. « Vous êtes là pour quoi au fait ? Vous êtes souffrant ? Vous avez encore mal ? Un mouvement vague de la main. Non, merci. C'est plutôt... instable, ces jours-ci, mais ce l'est depuis Beltane. » Il hausse une épaule avec nonchalance. Sa magie a quelques ratés, en effet, depuis (la mort de Burke) Beltane, mais ce n'est rien de grave. Rien qui ne se règle pas. Ça se calme déjà. Julian a dit qu'il était simplement fatigué et qu'il devrait penser à dormir la nuit (après l'avoir menacé de lui couper la jambe, quand il est arrivé avec le mollet presque entièrement sectionné de son genou – le transplanage n'a pas aidé son état post-combat avec le Burke décédé). Elle lui a refilé un nouveau somnifère, qu'il n'a pas encore essayé. Il tentera, ce soir. Peut-être. « Davius est venu parce qu'il veut te parler. »
Ma foi, dit ainsi... ça a l'air extrêmement sérieux. Ne l'est-ce pas ?
« Vous venez m'entraîner, c'est ça ? » Lui, entraîner Blair ? Il essaie d'imaginer la chose. Bon sang, il la briserait en mille morceaux. Elle est bien trop jeune. S'entraîner avec Vincianne est un plaisir, elle est expérimentée, une bonne adversaire. Avec Fred, c'est un défi supplémentaire, puisqu'il n'est pas rodé à l'art du duel autant que lui, mais c'est un adulte en pleine possession de sa magie. Chose que Blair n'est pas. Enfin... « Pas... tout de suite. » Il vient peut-être de s'embourber, mais tant qu'il ne promet rien, ce n'est pas grave. Le Pacifiste a retenu son souffle, il l'a entendu, et bon sang qu'il est satisfait de cet effet. Ses yeux pâles se reportent d'ailleurs sur l'autre homme, se détachant du visage frondeur de la jeune fille. « Doc, c'est pas possible de lui parler en privé ? Négation, mouvement de la tête. Je suis son tuteur et je ne vois p - Ça va, j'ai compris. Fais-toi plaisir, alors. » Commentaire acide, peu aimable, la parole encore coupée au jeune homme. Merde, c'est pas comme s'il allait l'abuser, lui couper la tête, ou Merlin sait quoi. Et dire qu'il paraît que c'est lui, le paranoïaque...

Il sort de la poche de son pardessus une baguette. Pas la sienne. L'autre. Souple en main, légère, d'un noir d'encre qui luit légèrement dans les lueurs de la soirée. Longue, presque trop, plus que la sienne – mais la gamin est grande, donc peut-être que ce ne sera pas trop encombrant. Assez mince malgré tout. Il la tend à la rouquine. Cette fois, Finley semble carrément s'étouffer et il le voit bouger, mais Davius pointe sur le Médicomage sa propre baguette, menace silencieuse au cas où il oserait s'interposer.

« Essaie-la. »
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MessageSujet: Re: a soldier, an army of one   a soldier, an army of one EmptyMar 26 Mai 2015 - 4:03

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seele

17 MAI 2002 ; Davius Llewellyn #1







Blair prend des libertés. Depuis qu'elle a été débarassée de ses chaînes (pour de vrai, pour de bon), elle ne fait que ça. Prendre des libertés. Se donner le droit. On l'en a trop privée, elle rattrape un peu le temps perdu, les occasions manquées. Alors elle se permet des mots et des gestes. Prendre le redoutable et redouté Davius Llewellyn dans ses bras en est. Dans son dos, il y a bien le regard de Finley qui lui troue la peau (et la rouquine se rappelle que ces rumeurs de bras coupés et de colères brûlantes qui parsèment la réputation de l'homme). Mais elle s'en fout. Davius râle toujours de son bavardage, mais il n'a jamais eu de mauvais gestes avec elle. Ca lui suffit. Il peut bien frapper les autres s'ils l'emmerdent. Blair aussi, elle voudrait pouvoir être assez forte pour faire comme lui. Pff.

« Je vais bien... et je ne savais même pas que tu étais à la fête. » Oh. Elle a pensé que Vincent lui dirait - ils traînent toujours ensemble. Peut-être qu'ils n'ont pas eu le temps de se croiser. « Alors c'est que j'étais discrète. » Dans ses mots résonne encore la dernière dispute avec Cameron qui a dit qu'elle était trop remarquable pour s'esquiver dans le Chemin de Traverse en pleine journée (seulement sa soeur ne comprend pas qu'elle étouffe sur ce toit trop peuplé) (et c'est facile à dire pour Cam' - elle a le droit d'aller et venir comme elle veut). « Les Nocturnes m'ont amenée. » explique-t-elle doctement. « Tu as menti aux Nocturnes. » Blair souffle très fort à la précision de Finley et quand elle secoue la tête, ça lui envoie plein de boucles rousses devant le visage : « S'ils sont assez stupides pour me croire, alors c'est que le problème est chez eux. De toute façon, ils suivent Specs qui est aveugle comme un dragon avec une conjonctivite. » Son frère secoue la main et refuse de se laisser entraîner dans le débat stérile. Il n'est même pas drôle - Blair est un peu contrariée, elle a beaucoup parlé de Potter avec Davius (critiquer serait plus juste) et elle est certaine que le soutien de l'ancien Auror lui aurait été d'un grand secours. (Pas que Finley apprécie Potter per se, mais Finley croit en ces histoires d'Elu).

Quand son frère l'arrête et la ramène vers lui par le poignet, Blair veut lui échapper mais la jeune fille a beau être plus grande, il reste plus fort et elle n'arrive pas à dégager son épaule de sa poigne. Alors à la place, son attention se tourne vers Davius dont la visite l'intrigue (après tout, il est venu la chercher en citant son nom - autant pour les tu ne sers pas à grand chose qui se glissent entre les mots de Susan, hein !). Peut-être qu'il vient pour une mission importante ? Ou pour l'entraîner ? (oh, elle sait parfaitement que Finley n'est pas un admirateur de Davius - et peut-être que c'est aussi un peu pour ça qu'elle a posé sa question) « Pas... tout de suite. » Oh. Son sourire s'affaisse un peu, il se transforme presque en moue déçue. Sur sa langue, un mais pourquoi ? fait du trampoline et Blair a bien envie de le laisser prendre l'air. « Doc, c'est pas possible de lui parler en privé ? » Les doigts de Finley se resserrent sur son épaule. C'est encore léger et c'est un réflexe nerveux, elle le sait bien, mais Blair ne peut pas s'empêcher de grimacer, peu ravie. « Je suis son tuteur et je ne vois p - » « Ça va, j'ai compris. Fais-toi plaisir, alors. »

Et si ça ne fait pas plaisir à Finley, ce n'est pas le cas de Blair qui fixe l'objet dévoilé avec avidité et envie. Une baguette par tous les Enchanteurs. Elle aimerait tellement qu'elle soit pour elle. « Essaie-la. » Elle lève les yeux vers Davius, incertaine. Elle a peur d'avoir mal compris. Que ce soit encore un espoir qu'on va lui arracher. « C'est pour moi ? Pour de vrai ? » Derrière elle, impossible de manquer la contrariété de Finley et sa colère. Ses doigts font mal contre la chair tendre. « Il y a des gens qui ont plus besoin de cette baguette que Blair, Rook. » Subtil rappel à la réalité. Il y a d'autres insurgés qui ont besoin de baguettes et elle n'en a pas touché une depuis si longtemps qu'elle a probablement oublié tous les sorts appris pendant sa seule année d'études. Mais elle est une sorcière ! Alors elle a le droit d'avoir une baguette, elle aussi. « Aie ! Tu me fais mal, Finley. Idiot. » Ses mots sifflent, alors qu'elle se tord le cou pour fusiller son frère du regard. Sa main vient claquer les doigts crispés de Finley. « Ce n'est pas un jeu, c'est dangereux dehors. Tu n'as pas besoin d'avoir une baguette. Il veut t'envoyer sur le terrain, Blair. Pas vrai, Rook ? » Elle sait qu'il ne veut pas qu'elle aille faire des missions dehors, qu'il a peur qu'elle finisse comme Cameron. Mais la rousse s'est débrouillée sans lui pendant plus de quatre ans. Elle est grande maintenant. « Il a dit que c'était pour moi ! Ce n'est pas à toi de décider ! » La protestation est vive, c'est qu'elle en mordrait, la gamine. « Dites-lui, s'il vous plaît, dites-lui - et s'il le faut, elle suppliera : Moi aussi, je suis une sorcière ! »


Dernière édition par Blair Hughes le Ven 18 Sep 2015 - 15:41, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: a soldier, an army of one   a soldier, an army of one EmptyMar 26 Mai 2015 - 5:19

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Les petites affaires des Audacieux ne le regardent pas, ni la gestion des Pacifistes mélangés à ceux-ci. La chamaille entre les Hughes lui confirme seulement que c'est un immense foutoir et que personne est capable de s'y retrouver. De quoi le conforter dans son opinion de la chose, surtout lorsqu'appuyée par le commentaire de Blair sur Specs – il n'a pas pu retenir un bref sourire sardonique, se rappelant de tous ses doux commentaires au sujet du meneur de la résistance, ceux dont elle lui a fait part lors de leur cohabitation temporaire au sein des Pacifistes.

Le regard incertain qu'elle lui jette a de quoi briser son cœur. « C'est pour moi ? Pour de vrai ? » Il hoche doucement la tête, positivement, mais pas même le temps de confirmer la chose verbalement que ce rabat-joie de Finley s'y met : « Il y a des gens qui ont plus besoin de cette baguette que Blair, Rook. » Ses dents grincent. Il les entend distinctement frotter entre elles, se retenant de (mordre) laisser échapper bien des choses. Il tente d'être diplomate, encore, mais tout comme la patience, la diplomatie n'est pas sa première qualité. Certainement pas la plus reconnue. Puis, cet idiot fait mal à sa sœur – « Aie ! Tu me fais mal, Finley. Idiot. Ce n'est pas un jeu, c'est dangereux dehors. Tu n'as pas besoin d'avoir une baguette. Il veut t'envoyer sur le terrain, Blair. Pas vrai, Rook ? » Cette insistance va le rendre dingue. La tension est vive. Palpable. Mordre. « Il a dit que c'était pour moi ! Ce n'est pas à toi de décider ! Dites-lui, s'il vous plaît. Moi aussi, je suis une sorcière ! »

Par un miracle quelconque, il garde son calme. Il soutient le regard de la rouquine, avant de le reporter sur Finn, qui brûle d'une colère qui ne lui est certainement pas commune. « Bien sûr que je veux l'envoyer sur le terrain. Elle veut y aller. Il détache nettement ses mots, comme s'il parlait à un enfant particulièrement lent, ou idiot. Pas toute seule. Pas sans baguette. Pas sans entraînement. Même si c'est seulement faire des duels avec Love. » Il n'est si inconscient que cela. Pas si irresponsable. Il sait bien qu'envoyer Blair seule sur le terrain, avec son manque d'expérience, c'est l'envoyer au suicide. Qu'elle ait tué un Rafleur sans baguette est déjà un miracle en soi, il ne va pas lui demander la lune non plus. Davius est encore calme, posé, mais sa voix est dure, terriblement sèche. Il a vu les gens s'éloigner du trio qu'ils forment, quand il a sorti sa baguette pour en menacer silencieusement le Médicomage. « Des baguettes neuves. J'en ai rapporté, il y a pas longtemps. Pour ceux qui en avaient le plus besoin. » Tous le savent. Ça a fait un grand bruit, les baguettes neuves rapportées par le Llewellyn, le tout sans vol déclaré par les Ollivander et sans aucun mort à déplorer (ou à applaudir). Il n'a rien dit, a gardé sa bouche cousue. Les Belliqueux en ont eu, deux Audacieux, trois Pacifistes. Il a été clément. Il a partagé. Des baguettes qui n'ont jamais connu de maître. Pas comme celle-ci. « Alors elle va essayer cette putain de baguette. Sa propre baguette se lève, se pointe très précisément sur la gorge de l'homme devant lui. Tu l'en empêches et je te jure que tu pourras plus te servir de la tienne pour le prochain mois, Doc. » Au cas où la menace ne soit pas assez claire.
À nouveau, il fixe son attention sur Blair. Il s'est durci, s'est crispé, mais sa voix est moins aride quand il s'adresse à elle, lui tendant la baguette noire plus fermement, attendant qu'elle la prenne en main. « 32,7 centimètres. Saule, ventricule de cœur de dragon. C'est une foutue matraque, j'suis désolé, mais elle se manie plutôt bien. Assez souple. Je l'ai purifiée cette nuit. » Purifiée de la magie noire qui l'imprégnait, purifiée du plus grand mal. Elle est plus stable, déjà. Plus prompte à se plier à celle qui sera, il l'espère, sa nouvelle maîtresse. Si elle lui va, tant mieux. Si on lui pose des questions sur l'obtention de cette baguette, il lui dira de référer les curieux et les mécontents à lui.


Dernière édition par Davius Llewellyn le Mer 27 Mai 2015 - 4:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: a soldier, an army of one   a soldier, an army of one EmptyMer 27 Mai 2015 - 4:36

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seele

17 MAI 2002 ; Davius Llewellyn #1







« Bien sûr que je veux l'envoyer sur le terrain. Elle veut y aller. Pas toute seule. Pas sans baguette. Pas sans entraînement. Même si c'est seulement faire des duels avec Love. » Blair approuve. Vivement. Elle veut le verbaliser, le clamer et l'assumer mais Finley suinte la colère par tous les pores de sa peau. De là où elle est, il est impossible de manquer la crispation de sa mâchoire, ou le regard qui fixe, suspicieux et furieux, l'ancien Auror. Et la rouquine est presque certaine de l'avoir entendu grogner alors les mots ont été ravalés. Et si elle doit dire la vérité, il lui fait un peu peur là. La cadette n'a pas l'habitude de voir son frère dans cet état. Elle ignore que le Médicomage se sent coupable et qu'il a peur de perdre plus que ce qu'il a déjà perdu. Elle ignore le poids que son don appose sur sa conscience. La gamine est égoïste, la gamine est capricieuse. Elle n'entend rien des angoisses de sa fratie, ça fait trop longtemps qu'elle n'entend plus rien, sinon les partitions de Werner. Et les ordres d'un blanc effrayant de Werner. « Des baguettes neuves. J'en ai rapporté, il y a pas longtemps. Pour ceux qui en avaient le plus besoin. » Sous l'agacement rougeoyant du Belliqueux, les paroles se teintent d'un peu du jaune patient de Poufsouffle. Blair se souvient qu'elle n'a rien dit à l'époque. Elle a fait comme si ça ne lui importait pas. Comme si la sensation contre ses doigts ne lui manquait pas. Mais parfois, elle se surprend à essayer de faire tourner un stylo entre ses doigts comme elle le faisait avant avec sa baguette. Elle veut une baguette, elle veut cette baguette. Sa bouche est déjà ouverte quand Davius la coupe : « Alors elle va essayer cette putain de baguette. » La poigne de Finley ne desserre toujours pas et ça va finir par lui marquer la peau d'un violet dégoûtant s'il continue. « Tu l'en empêches et je te jure que tu pourras plus te servir de la tienne pour le prochain mois, Doc. » Elle remarque enfin la menace, son regard inquiet voyage entre Davius et Finley. Puis Finley et Davius. Finn peut être aussi obstiné qu'un Poufsouffle, disait tout le temps Maman en riant. Sauf que la situation n'a rien de drôle et les deux sorciers sont même mortellement sérieux. Ses doigts s'agrippent frénétiquement à ceux de Finley, cherchent à défaire l'étreinte. Elle ne veut pas abandonner la baguette, mais elle ne veut quand même pas qu'une bagarre se déclenche entre eux. Merlin, Finley n'a aucune chance face à Davius. (oui, elle sait qu'elle devrait avoir plus de confiance en son frère, mais Monsieur Davius s'est battu contre le Magister en personne, mille pixies ! comment est-ce que son Médicomage de frère peut-il bien faire le poids ?!)

« 32,7 centimètres. Saule, ventricule de cœur de dragon. C'est une foutue matraque, j'suis désolé, mais elle se manie plutôt bien. Assez souple. Je l'ai purifiée cette nuit. » Annonce-t-il brusquement, et son regard fauve se reporte sur le visage de Davius de tomber en ligne droite jusqu'à la main de l'homme. La baguette lui est offerte, à elle. Personne d'autre qu'elle. « Purifiée ? » Finley vient de froncer les sourcils, s'avançant d'un pas pour passer devant elle, indifférent à la baguette qu'on pointe sur lui. Cet instant d'inattention, c'est bien assez pour que Blair en profite pour s'avancer jusqu'à Davius, tendre le bras et s'emparer de la baguette comme si elle avait peur qu'on la lui retire. Contre sa paume, l'objet chauffe doucement. C'est tellement agréable de sentir à nouveau le bois magique qu'elle pourrait en pleurer de joie.

Elle veut faire le geste. Sentir la magie courir sous ses doigts. Mais la main de Finley s'est refermée sur son poignet de Blair pour l'en empêcher. « Finn ! » Les mots dansent sur sa langue, elle ne sait pas lesquels choisir pour convaincre son frère. Elle ne connait que les éclats de colère, la persuasion par le matraquage. Elle veut juste essayer. Est-ce qu'il ne peut pas au moins lui laisser ça ? Mais son frère ignore sa plainte. A nouveau, il attaque Davius de ses suspicions. « Qu'est-ce que ça veut dire ? A qui était cette baguette, Llewellyn ? » Quelque chose échappe à Blair, elle ne comprend pas ce qu'il veut dire. « Je ne vais pas te laisser donner une baguette teintée de Magie Noire à ma soeur, Llewellyn. » On va lui enlever sa baguette. C'est tout ce qu'elle comprend. Son instinct jappe et mord, tire sur toutes les sonnettes d'alarme qu'il trouve. Alors, d'un geste brusque et violent, elle arrive enfin à s'échapper. Dans sa panique, elle en est tombée par terre, trop occupée à garder la baguette en main. « Monsieur Davius a dit que c'était pour moi ! C'est mon tour ! J'ai attendu des mois. C'est mon tour ! » Aboie-t-elle, paniquée. Que fera-t-elle si Monsieur Davius perd patience et décide d'aller donner sa baguette à quelqu'un d'autre ? Ca va lui déchirer le coeur, la jeune Hughes en est sûre. Instinctivement, elle glisse vers l'ancien Auror, cherche sa protection et ignore l'éclat blessé dans les yeux de son aîné. « C'est ma baguette ! »


Dernière édition par Blair Hughes le Ven 18 Sep 2015 - 15:42, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: a soldier, an army of one   a soldier, an army of one EmptyMer 27 Mai 2015 - 23:35

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« Purifiée ? » Évidemment. L'autre relève le mot qu'il aurait dû taire, mais qu'il ne peut pas reprendre. Il ignore donc le ton suspicieux pour regarder Blair, qui a enfin pris la baguette de sa main, son visage prenant une expression de joie. Rapidement interrompue, cela dit, quand son poignet est agrippé par son aîné, l'empêchant de bouger. « Finn ! » Il ne peut pas la laisser deux minutes ? Le Médicomage s'est rapproché de lui, faisant fi de sa baguette levée, maintenant abaissée pour le laisser venir aussi proche qu'il le désire. C'est à lui de gronder, d'un bruit sourd d'animal, encaissant les accusations sans broncher : « Qu'est-ce que ça veut dire ? A qui était cette baguette, Llewellyn ? Lâche-la, tu lui fais mal. Je ne vais pas te laisser donner une baguette teintée de Magie Noire à ma soeur, Llewellyn. » La petite réussit à se libérer, avant qu'il le fasse lui-même, tombant au sol dans le mouvement, surprenant les deux hommes. L'action entre les trois est trop évidente et le silence s'est fait, dans le campement, laissant leurs seules trois voix s'élever, tour à tour, se coupant, se complétant, s'enflammant. « Monsieur Davius a dit que c'était pour moi ! C'est mon tour ! J'ai attendu des mois. C'est mon tour ! » Elle glisse vers lui, légèrement, la main serrée sur la baguette comme si sa vie en dépendait.

« C'est ma baguette ! »

Le silence.

Davius déglutit bruyamment. Il doit garder son calme. Le garder. Il tend sa main à la jeune fille pour l'aider à se relever du sol, la chute n'a pas été assez forte pour qu'elle soit vraiment blessée, se plaçant un peu devant elle ensuite. Il voit bien que le regard du Hughes passer par-dessus son épaule pour se fixer sur le visage de sa sœur, avant de revenir vers lui.

Il ne doit pas frapper Finley. Pas devant sa sœur. Il voit Cameron, également, plus loin, un éclat doré, mais sa vision semble rétrécir, son champ de vision se concentrer uniquement sur le Médicomage. Il ne doit pas le frapper. Ses poings sont crispés, pourtant, prêts à se lever. « À un Mangemort. Que j'ai tué. La voix est tendue, râpeuse, rauque. Les membres tendus. Tué. Il a tué un Mangemort. Un autre. Il tourne légèrement la tête pour regarder brièvement Blair et lui adresser un clin d’œil, bref, de connivence. Horrible, peut-être, avec ce qu'il ajoute. Pas Werner. Celui-là, je te le laisse. Un souffle qui se coupe, le ton de Fin qui monte. Tu penses vraiment que je vais laisser une espèce de malade comme toi la dresser à tuer ? Avec cette baguette... Qui n'a plus de traces de magie noire, je l'ai purifiée. Un rire méprisant du Serpentard. Oh, Merlin, fais pas l'idiot encore plus que tu l'es, tu sais bien que cette magie laisse des traces plus profondes.  Ne pas le frapper. Il avance d'un pas, pourtant, refusant de laisser du terrain, de laisser l'autre croire qu'il peut avoir gagné un point. Je sais très bien, et j'crois que Cameron aussi. C'est un coup bas. Davius est quelqu'un de fair-play, mais la situation ne demande pas cela. Finley serre les dents. C'est à lui de serrer les poings. Il faut qu'elle ait une baguette. Blair en a besoin. »
L'envie de le frapper ne s'est pas estompée, très loin de là, mais pour le moment, le Serpentard semble en avoir assez. Peut-être que tous deux mesurent également que se battre n'est pas judicieux. Il en a envie, pourtant. « À qui appartenait cette baguette ? Fin est revenu au front. Un faux espoir de dissipé. Davius grince des dents en éludant la question. Il est mort. À qui ? IL EST MORT, MERDE ! » Un cri. Chez les Silencieux. Heureusement sans autre répercussion. Juste cette déclaration, cet aveu, encore plus fort, encore plus net. Que Blair essaie cette baguette. Qu'elle lui aille correctement – peut-être pas parfaitement, mais au moins assez pour qu'elle puisse s'exercer. Qu'il foute le camp d'ici.
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MessageSujet: Re: a soldier, an army of one   a soldier, an army of one EmptyMer 3 Juin 2015 - 13:16

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seele

17 MAI 2002 ; Davius Llewellyn #1







« À un Mangemort. Que j'ai tué. Pas Werner. Celui-là, je te le laisse. » Devant la remarque de l'Auror, un sourire content s'esquisse, large de contentement et de complicité, entre les taches de rousseur. Les limites de la morale sont encore floues, terriblement élastiques. Sous les sourires pétillantes et les superficialités sucrées, Blair ne connait que la Loi du Talion. Elle n'est pas comme les adultes responsables, elle ne sait pas passer par-dessus une offense, elle ne sait pas pardonner les cicatrices. Parce que Werner lui a retiré la musique, elle compte bien faire pareil quand ils auront gagné la guerre. Œil pour œil, dent pour dent. « Tu penses vraiment que je vais laisser une espèce de malade comme toi la dresser à tuer ? » Tuer ? Malgré elle, les yeux s'écarquillent, la panique y luit l'espace d'un instant à l'idée de prendre la vie. (encore. et le sang. partout. poisseux. chaud. vivant.) Instinctivement, les doigts se serrent sur la baguette, le bois chauffe, distille un peu de courage dans ses veines. Oui, d'abord, elle peut bien faire ce qu'elle veut. Parce qu'au fond, Finley n'a pas à autoriser quoi que ce soit ! Elle s'est bien débrouillée seule pendant quatre fichues années ! Qu'il retourne donc s'occuper de Cameron et qu'il la laisse tranquille, elle peut s'en sortir sans lui. Elle est grande, elle n'a plus besoin de lui. (il n'était pas là quand elle avait besoin de lui)

« Il faut qu'elle ait une baguette. Blair en a besoin. » Insiste l'Auror et cachée derrière Davius, elle ne peut qu'acquiescer. Mais son frère n'est pas convaincu, il insiste, réplique avec une colère qu'elle ne lui a jamais connu. Qu'elle ne comprend pas. Peu, voire pas, instruite, la rousse ne comprend rien à ces histoires de purification et de magie laissant des traces. Les mots sont familiers, connus, mais assemblés ensemble, ils ne font pas vraiment sens. A ses oreilles, ce n'est que du bla bla inutile de gens trop prudents (comme Finn). Et, bien sûr, elle sait que Cameron est allergique à la Magie Noire maintenant. Mais c'est comme son allergie à la mandragore - elle ne sait pas comment c'est arrivé là, elle sait juste que c'est là (et au fond, ça lui suffit, elle n'a pas besoin d'en savoir plus). Une baguette est une baguette, pas vrai ? Ce qui compte, c'est d'en avoir une qui la choisit. Tant qu'elle peut de nouveau être une vraie sorcière. Le reste importe peu finalement.

« IL EST MORT, MERDE ! »
« Tu l'as tué, tu veux dire. Et tu voudrais que je laisse Blair faire comme toi ? Tu cherches à la faire tuer ou quoi ? »

« Ca suffit ! » La magie incontrôlée, naturelle, passe d'elle à la baguette et une gerbe bleue en sort, expulsant le Médicomage trop surpris pour se défendre. « Je n'ai pas besoin de toi, Finn ! » Hoquet de surprise choquée. Plus que la magie, c'est sa pensée qui lui a échappé contre sa volonté, passant du cœur à la langue sans prendre le temps d'un détour vers sa cervelle. Aussitôt sa main se porte à sa bouche, cherchant à la rattraper. Mais c'est trop tard. Les mots tranchants sont déjà tombés droit dans le cœur de Finley. « Je ... » ... suis désolée. Elle hésite, parce que ce n'est pas vraiment la vérité. Sa main se tend vers son frère mais n'attrape que le vide alors que le blond, blessé, s'éloigne déjà d'un pas rageur. « Fuck. » Finley crache le mot en brisant le cercle de curieux autour d'eux, et c'est étrange de l'entendre jurer. C'est assez rare pour agiter comme un malaise en Blair. « Faites comme vous voulez. » La jeune fille se mord la lèvre, fort, pour retenir les larmes. Elle a promis de ne plus pleurer. C'est pour les enfants, ça. Elle n'est plus une enfant, elle est grande.

Tout a dégénéré si vite que Blair se demande comment ils ont fini dans cette situation. Les insurgés qui les observent encore, interdits (et cette idiote de Susan qui la fixe comme si elle était responsable de tout - Blair déteste d'être mal à l'aise au point d'en détourner le regard). Finley qui s'en va avec Cameron sur ses talons (comme toujours). Du regard, elle cherche Lancelot parmi les curieux.

Mais son meilleur ami n'est pas là .
(Lui aussi, il est parti, non ?)

Sans qu'elle le veuille, les larmes ourlent soudain ses yeux. « Pardon ... s'excuse-t-elle en s'accrochant, un peu honteuse, à la manche de Davius : Vous me rapportez une baguette et, et ça n'aurait pas dû se passer comme ça, non ? Finn et Cameron auraient dû se réjouir, ils auraient dû fêter ça. Je, je. Merci. » Elle le pense. Vraiment. Elle est contente pour la baguette.

C'est juste que ça n'aurait pas dû se passer comme ça.


Dernière édition par Blair Hughes le Ven 18 Sep 2015 - 15:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: a soldier, an army of one   a soldier, an army of one EmptyJeu 4 Juin 2015 - 23:42

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« Tu l'as tué, tu veux dire. Et tu voudrais que je laisse Blair faire comme toi ? Tu cherches à la faire tuer ou quoi ? »

Il n'a même pas le temps de rugir, le temps de s'offusquer, de lancer le sort ou le poing qui le démange, que la voix de Blair jaillit en même temps qu'un sort, passant avec naturel par la baguette, ce nouveau canal – « Ça suffit ! » L'éclair bleu frappe le Médicomage, l'expulsant plus loin, séparant les deux hommes de force. Surprise des deux côtés – surprise et choc, surtout. « Je n'ai pas besoin de toi, Finn ! » Plus fort qu'elle. La jeune fille s'est avancée et Davius a posé une main sur son épaule, par réflexe, ne voulant pas qu'elle parte trop loin – voulant la garder à portée de bras. La protéger. Un contact bref, rapidement interrompu par le regard de Finley qui se pose sur eux. Une accusation. Une blessure. Il n'entend pas les hésitations, le juron, ne capte que le « Faites comme vous voulez » qui souligne sa victoire.
Le cercle des curieux est rompu et c'est seulement là que Davius réalise que plusieurs autres se sont attroupés autour d'eux. Des curieux. Ça l’écœure. Il sait que certains sont là au cas où que tout aurait dégénéré. Au cas où séparer le Hughes du Llewellyn aurait été nécessaire. Une attention qu'il pourrait apprécier, s'il ne savait pas que c'est aussi pour se gargariser du conflit, pour savoir ce qui allait arriver. Peut-être a-t-il eu trop de chaos, trop de feu, trop de sang dernièrement, mais il est incapable de supporter cela. « Dégagez. » Il est sec et aussitôt écouté, même si avec plus de lenteur de la part de Susan, qui laisse bien paraître dans son visage son opinion sur sa gestion de crise. Les Audacieux et les Pacifistes s'éloignent, laissant leurs regards revenir vers eux, attendant une suite qui ne les concerne pas. La distance est mise, aussi minime puisse-t-elle être dans ce camp qui se marche sur les pieds. Il respire déjà mieux. La tension s'est apaisée.

« Pardon ... La main tire légèrement sur sa manche, ramenant son attention. Si vulnérable. Si jeune. Vous me rapportez une baguette et Il voit les larmes dans ses yeux et ça le touche trop, bien trop. Son cœur, qu'il veut de pierre, qu'il veut impassible, fond lentement. Les taches de rousseur. Comme ses filles. Il ne doit pas y penser. Je, je. Merci. » Il sourit. Il met sa main sur son épaule, celle qui n'a pas été malmenée par Finley plus tôt, la serrant légèrement, en un geste de réconfort. « Hé. C'est moi. J'aurais dû... mieux faire ça. Ses épaules se haussent. Trop tard pour réparer cela. Au moins on sait qu'elle fonctionne. » Son sourire est bienveillant. Il cherche un endroit où s'éloigner, où s'isoler, avec la jeune fille. C'est un peu en vain qu'il entraîne Blair vers un des coins du toit, où des caisses de bois sont empilées, vides et remplies, à peine quelques personnes tournant autour. Il se pose sur une des caisses, avec un petit soupir exténué, fatigué, avant de se reprendre et de regarder la baguette entre les mains de la Poufsouffle. Une chance que Blair est grande, franchement. Ça paraît moins déplacé. « Elle risque d'être un peu difficile à manier. Son ancien propriétaire l'a malmenée, alors le temps qu'elle se fasse à ta main, elle devrait être... caractérielle. Le ventricule de cœur de dragon a une allégeance plus souple, donc tu devrais quand même arriver à quelque chose. Il se gratte le menton, la barbe râpant contre ses ongles. On pourrait demander à Bill de te donner quelques cours... Il en donne aux deux autres, si j'me trompe pas. Pas tout de suite avec le Limier, vu l'état dans lequel Lancelot se retrouve après chaque séance, ni avec moi, mais avec Bill... ça t'intéresse ? »

Allez. Il se doute que oui, mais il veut être certain que la rouquine soit prête et le veuille réellement. Ravoir une baguette signifie qu'elle doit dès maintenant se remettre à un entraînement assidu et réapprendre tout ce qu'elle a oublié, se donner corps et âme à la magie. Une baguette. Une arme, une alliée, une amie. Elle en a voulu une, elle en a obtenu une. Pas la plus simple à manier, pas même une baguette neuve, mais une baguette. C'est à elle de faire les bons choix, désormais.
(a-t-il vraiment parlé de cours avec lui, ou l'a-t-il seulement pensé)(il l'a dit, il ne peut pas, pas maintenant)
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MessageSujet: Re: a soldier, an army of one   a soldier, an army of one EmptyJeu 11 Juin 2015 - 18:54

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seele

17 MAI 2002 ; Davius Llewellyn #1







Blair veut courir après Finley.
Le prendre dans ses bras.
Reprendre les mots indociles et tranchants.

Mais il y a Cameron qui lui tourne le dos pour rejoindre l'aîné des Hughes. Et le regard de Susan qui tombe sur elle comme le couperet d'une guillotine moldue. Et les murmures des Audacieux et des Pacifistes qui commentent la scène en commères avides. Ça la cloue sur place, botte ses pieds du plomb de la honte et ses épaules s'affaissent sous la présomption de culpabilité qu'on lui jette.
La respiration est difficile, bloquée par les larmes que la gamine cherche à ravaler. Elle étouffe, elle veut de l'air. Ou s'enterrer vivante pour échapper aux regards, aux murmures et aux commentaires. (Elle veut partir d'ici et s'enfuir) Personne ne comprend rien, ils pensent que Blair Hughes a encore piétiné son gentil frère de ses caprices de princesse trop gâtée - mais ils ne voient rien, ils ne comprennent rien avec leurs baguettes et leurs souvenirs d'adolescence. Les adultes sont des idiots. Heureusement, Davius les chasse tous d'un « dégagez » à l'autorité sèche.

Ses doigts s'accrochent à la manche abîmée de l'Auror et tirent dessus - Blair rebascule un peu en enfance, adolescente qui n'a pas pu grandir normalement. La gamine s'excuse, elle remercie. Elle ne sait pas trop. La rouquine vacille entre joie et désolation, incapable de savoir comment réagir, comment improviser un nouveau dialogue pour une scène qu'elle avait espérée différente. Mieux parce que Finley et Cameron se seraient réjouis, Lancelot aurait été impressionné que Monsieur Davius vienne lui donner une baguette, et elle aurait sauté au cou de l'ancien Auror pour le remercier. Puis, elle aurait fait le tour du campement pour se vanter d'avoir la plus merveilleuse baguette du monde.

Ca aurait été la deuxième plus belle journée de sa vie.
Après le jour de son mariage.

Avec un peu de surprise, son regard brun tombe sur la main de Davius qui vient trouver son épaule. « Hé. C'est moi. J'aurais dû... mieux faire ça. » Par mimétisme, la grande rousse hausse aussi une épaule et esquisse un sourire un peu bancal, l'air de s'en foutre quand son regard triste raconte tout le contraire. Ce n'est pas vraiment la faute de Davius. Ni celle de Finley. Blair croit que c'est un peu la sienne à elle. Même si Finley était en colère, elle n'aurait pas dû avoir peur (pas de Finley). Si elle n'avait pas eu peur, peut-être qu'elle aurait su mieux expliquer ? ... si elle n'avait pas eu peur, elle n'aurait sûrement ni paniqué, ni repoussé Finley en craignant qu'il détruise la baguette. Ni dit les fameux mots. Elle les regrette déjà. Demain, elle s'excusera quand Finn viendra la réveiller. « Au moins on sait qu'elle fonctionne. »

Quand il l'entraîne vers les caisses, la benjamine Hughes remarque que ça n'est pas vraiment loin de la cachette où ils échangent leurs ragots et leurs maigres sucreries avec Lancelot. (c'est probablement ici qu'elle l'aurait entraîné pour lui montrer sa nouvelle baguette parce que son meilleur ami doit être le premier à la découvrir de près) Alors mécaniquement, elle se perche sur une des caisses vides, juste à côté du Belliqueux, ses deux mains tripotant la baguette qu'elle n'a pas voulu lâcher. C'est un peu bizarre, entre ses doigts, mais c'est un bizarre bien. C'est comme de redécouvrir une vieille sensation.

Attentive, Blair recueille les paroles de Davius concernant sa nouvelle alliée et acquiesce gravement même si tout n'est pas compris sur le coup. Mais elle aura le temps d'analyser ses mots plus tard. Cette nuit sera blanche, elle le sait déjà. En attendant, une question la tracasse et tourne en rond dans son crâne. « On pourrait demander à Bill de te donner quelques cours... Il en donne aux deux autres, si j'me trompe pas. » Aux deux remarques, l'adolescente répond à l'affirmative d'un hochement de tête.  « Pas tout de suite avec le Limier, vu l'état dans lequel Lancelot se retrouve après chaque séance, ni avec moi, mais avec Bill... ça t'intéresse ? » Avec détermination, les larmes sont chassés des cils clairs par la manche qui vient frotter les yeux. Puis le visage parsemé de tâches de rousseur s'orne d'un sourire, bien plus sincère cette fois, quand elle se tourne vers lui. Bien sûr que ça l'intéresse. De faire de la magie ? Oui, bien sûr ! Parce que ... « Ca veut dire que je peux la garder, pas vrai ? C'est vraiment ma baguette maintenant ? » Suspendue à ses lèvres, elle est littéralement suspendue à ses lèvres. Davius est son héros après tout, alors ce qu'il dit se mue en vérité. « J'en prendrai soin, c'est promis. Et je m'entraînerai dur avec Bill ! » L'épaule fine vient s'appuyer contre le bras, musclé, de Davius avec complicité. Comme pour dire et un jour, on s'entraînera ensemble, pas vrai ? Parce que c'est bien ce qu'il a sous-entendu, non ? Qu'ils s'entraîneront ensemble un jour (ou avec Vincent, mais Blair n'aime moins Vincent - elle trouve Monsieur Davius plus cool, c'était un Auror après tout !). « Merci. » Sans gêne, son bras vient passer sous celui de l'homme, le cerclant comme lorsqu'elle s'apprête à faire une confidence à Lancelot (Lancelot n'est pas là et un modèle, c'est presque aussi bien pour demander conseil qu'un meilleur ami) (et ce serait vraiment bizarre de lui poser cette question au garçon). « Dites ... je peux vous demander quelque chose ? C'est ... c'est personnel. » Puis, avec Davius, il n'y a aucune chance pour que Finley ou Cameron l'apprenne. Alors elle s'approche encore de lui pour atteindre son épaule et demander : « Est-ce que vous, vous avez déjà embrassé quelqu'un par erreur ? » Avant de se rasseoir, rouge comme une Gryffondor.


Dernière édition par Blair Hughes le Ven 18 Sep 2015 - 15:43, édité 2 fois
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