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sujet; SUSID ⊹ bandaids don't fix bullet holes

HERO • we saved the world
'Kid' T. O'Faoláin
'Kid' T. O'Faoláin
‹ disponibilité : dispo as fuck
‹ inscription : 04/09/2015
‹ messages : 2131
‹ crédits : shiranui
‹ dialogues : 'firebrick' / #B22222
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : 25
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5966
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
http://www.smoking-ruins.com/t2948-kid-blurryface#80706
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⊹ BANDAIDS DON'T FIX BULLET HOLES ⊹

Can you hear the silence ? Can you see the dark ? Can you fix the broken ? Can you feel my heart ? Can you help the hopeless ? Well, I'm begging on my knees, can you save my bastard soul ?

Il avait trébuché et s'était vautré, tout seule, comme un idiot, sans l'aide de personne. Trop occupé à regarder devant lui pour faire mine de ne pas sentir les regards inquisiteurs et méfiants qu'on lui jetait – encore et toujours – il n'avait pas regardé où il foutait les pieds et il s'était pris une racine protubérante. Il avait essayé de sauver les meubles, d'éviter le pire, aggravant sûrement la situation et au détour d'un arbre, il avait terminé sa course titubante dans une ravine peu profonde mais bien réelle. Son seul salut, c'était sans doute de réaliser que l'absence de rires cruels signifiait que personne ne l'avait vu se ramasser. Une chance, il ne pouvait pas en plus être taclé de maladroit, il avait un semblant de réputation à entretenir.

Soufflant longuement, il resta un moment allongé là, la tête dans les feuilles dorées, oranges, rouges et puis finalement la douleur s'installa, s'ajoutant aux courbatures et à la fatigue et surtout, surtout, venant se loger à l'endroit exacte où il s'était blessé quelques jours plus tôt, plaie mal refermée puisque constamment sollicité, atteinte bardant son coude. Il soupira un peu plus et se redressa en position assise, tendant une main prudente – mais sale – jusqu'à l'endroit qui le faisait souffrir. Doucement, peu sûr de lui, il alla tâter la zone concernée. La chute avait déchiré son pull, offrant un accès immédiat à son épiderme et à peine commença-t-il à toucher, une vive douleur se propagea jusqu'à son épaule. Sous la pulpe de ses doigts, il pouvait sentir un certain relief et il ne fallut pas longtemps pour qu'il comprenne que du gravier s'était logé là dedans. Sa peau était probablement échauffée, aussi, brûlure légère provoquée par le frottement de la chute. Quel idiot. Il jura d'un air blasé et en cherchant à ne pas tomber à nouveau, il se redressa sur ses jambes. Une main tâchée de sang devant lui, attrapant une autre racine que celle sur laquelle il avait trébuché, évitant de s'appuyer sur son bras à présent abîmé, il entreprit de sortir de la ravine, espérant qu'on ne le voit pas et qu'on ne questionne pas son apparence. Il devait avoir l'air particulièrement con. Machinalement, il passa une main derrière son crâne une fois hors du biaou, essayant de retirer les brindilles – et branches ? - qui maculaient ses cheveux, mais il abandonna bien vite, tentant de rajuster sa mise, de déplier son bras meurtri.

En vain.


Il avait besoin d'être soigné, désinfecté au moins. Il préférait se pendre plutôt que de songer au regard qu'on lui jetterai lorsqu'il annoncerai qu'il s'était fait ça tout seul, ceci dit. Il était connu pour son caractère, les rixes dans lesquelles il se retrouvait, les bagarres incessantes qu'il provoquait... Clairement, il allait perdre quelques points de respect si ça se savait. Alors il devait se débrouiller. Alors il devait trouver une solution, et vite, avant que quelqu'un ne remarque. Ils n'étaient pas nombreux, installés temporairement là, le temps de récupérer quelques réfugiés et tout le monde vaquait à ses occupations. Il songea un instant à utiliser la baguette qu'il avait, cachée dans son sac, mais l'idée de perdre un bras dans la manœuvre ne lui plaisait que moyennement. A la place, il réalisa que la petite soigneuse à laquelle il avait amené Blair, des mois plus tôt, était plongée dans un conciliabule et donc, ailleurs. Elle lui tournait le dos et tournait le dos à ses affaires, ce qui était parfait. Sans plus attendre, essayant de ne pas sembler trop suspicieux, il s'approcha du paquetage qu'elle avait embarqué, sans doute pour pouvoir s'occuper des gens qu'ils devaient ramasser et mettre en sécurité et il continua son chemin jusqu'à trouver refuge derrière un rocher, cachette minérale devant faire une fois et demi sa taille. Sans perdre de temps, à genoux dans la terre de la forêt, il commença à fouiller, estimant que peu importe ce qu'elle trimballait là-dedans, il avait des droits sur une partie. Combien de fioles et de paquets de mouchoirs moldus et de potions avait-il laissé par 'inadvertance' dans les poches de blessés qu'il posait sous les soins de la brune, sans un mot, sans un regard ? Clairement, il pouvait se servir. C'était ce qu'il se répétait, du moins, plongeant son bras valide encore et encore, extirpant le contenu du sac en fouinant à la recherche de quelque chose d'utile, de quoi retirer le gravier, arrêter le saignement et réparer la vieille blessure.

« Oh, come on, for fuck's sake » siffla-t-il entre ses dents alors qu'il extirpait une énième fiole vide, trop pressé pour surveiller ses arrières. Avec un peu de chance, ils continueraient à discuter sans se soucier de lui et elle n'aurait pas à le prendre la main dans le sac, littéralement.
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Bandaids don't fix bullet holes.
“By judging others we blind ourselves to our own evil and to the grace which others are just as entitled to as we are.”
(play)


À bout de souffle, les âmes en fuite s’étouffent. Elles s’inclinent sous le grondement sanguinaire des éclairs menaçant. Camouflés par la pénombre de la forêt enchantée, vous n’êtes que des papillons insignifiants. Un mouvement et les conséquences s’enchaînent. Un battement d’aile, et une tempête se déchaine. Si seulement vous n’aviez peur de rien, invincibles martyrs. Craintes assassines. Assoiffées de paix, vos convictions se cabrent face aux orgueilleux. Et toi au milieu de cela, tu t’étonnes à regretter. À quoi bon continuer dans la disparité ? Vous êtes risibles comparé à Lui, fâchés sur de simples idioties. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Pas mal, en théorie. Nombreux sont ceux qui, biaisés par un jugement hâtif, pensèrent que l’on dépasserait ce mépris. Ne le nions pas, Sue, tu y as cru aussi. Bouffés par la guerre, vous n’êtes que des monstres apathiques, pathétiques, pollués par votre fierté. Pacifistes, Belliqueux, Audacieux, aucun n’est mieux. Au fond, penses-tu, alors qu’une nouvelle crise plane sur vos têtes, vous ne gagnez jamais la guerre ainsi.
Un soupir franchit l’orée de tes lèvres. Exténuée, tu t’assures inlassablement que personne ne manque à l’appel. Depuis leur arrivée, les animosités s’enfiellent. La brutalité des yeux t’agresse, mais la compassion te raisonne. Sans approuver, tu comprends le désir de vengeance. Pourtant, dissimulée derrières tes sourires d’ange, tu évolues avec raideur, méfiante, prudente. Au final, leurs opinions ne t’importent guère. Tu n’aspires qu’à les sauver ; ces âmes en peine que les orgueilleux répugnent à épargner. D’un regard appuyé, tu rappelles à tes semblables que l’objectif ne doit pas être oublié. Levés depuis l’aube, vous avez organisé cette expédition dans la précipitation. On te reproche encore de ne former aucun résistant. Parfois, tu te dis que les orgueilleux sont bien ignorants. Tu ne le penses pas en mal. La haine est un trait avare chez les Dillinger. Plutôt que de les mépriser, tu éprouves une pitié inavouable. Furtifs, tes yeux balayent les frimousses meurtries. Le temps trompe les traits juvéniles. Ils ont quoi ? Seize ans pour la plupart ? Ce n’est pas un hasard si tu as choisi de les épargner. La guerre n’est pas pour eux. Elle a déjà fait trop de victimes innocente pour que tu lui offres des martyrs en plus.

Après ces kilomètres de labeur, la compagnie accueille cette trêve avec chaleur. L’œil vif, tu sors une montre cabossée de ta poche. Vous avez de l’avance. Les passeurs étrangers ne seront pas là avant une bonne heure. Tantôt soulagée, tantôt angoissée, tu attends patiemment leur arrivée. Loin de toi de vouloir t’en débarrasser, mais tu sais d’expérience qu’il n’est pas sage de s’éterniser. Il te tarde… Pour dissimuler tes craintes, tu t’arraches des insurgés au profit des réfugiés. Il y a toujours quelque chose ; un gosse terrifié, un bobo à soigner. Il n’y a qu’à leurs côtés que tu te sens concrète. Les insurgés s’entêtent à t’appeler chef, mais la réalité est plus étrange. Vous êtes égaux. Gamins, vieillards, sorciers, que leur sang soit souillé, mêlé, épuré, ça n’a guère d’importance. Chaque vie est un joyau trop précieux pour être négligé. C’est peut-être la raison de tes appréhensions. Tu ne veux pas de dommage collatéral.
Assoiffée de distraction, tu te détaches de l’action. Mais lorsque tu cherches ton sac à tâtons, tu manques l’étoffe, ne trouve que du béton. « What the- » Ta langue fourche dans ta bouche. « Anybody seen my bag? » Demandes-tu à l’attention de tous. Stupeur. Ça ne te plaît pas. Tu ne saisis pas cette folie, ni l’envie de te priver de tes affaires. Il n’y a pas dix milles possibilités. Soit les Belliqueux cherchent à te provoquer, soit quelqu’un parmi vous est trop honteux ou peureux pour te quémander. La frimousse contrariée, tu erres en quête de solution. Il n’y a que ta distraction à blâmer. Après ces années de service, on penserait que tu retiendrais la leçon. Ne jamais laisser ses biens sans surveillance. C’est si frustrant. Tu le sais, au fond. Tu le sens. Quelque chose d’important t’échappe. Les feuilles mortes craquent sous tes pas de velours. Tu te veux discrète, mais ta volonté est vaine. Pestant en douceur, tu suis les traces fraiches qui te mèneront peut-être vers ton voleur. Non pas que le sac ait une vraie valeur. Seule la curiosité naïve t’anime. Au diables les consignes !
Au tournant du sentier, tu aperçois une silhouette recroquevillée. Ni le sac, ni son visage ne te frappent. Fidèle à ta folie, ton regard se braque sur son bras. Après une grimace sympathique, tu te racles la gorge, rapide à saisir l’identité de votre invité – faute de meilleur mot. Sur un ton lent et nonchalant, tu lances : « Do you need help with that, or-- ? » Tes consonnes natives roulent sur le bout de la langue. Elles profitent d’un instant d’évasion. Kid. Un bien curieux personnage. « S’been a while, uh? What kind of mess did you get yourself in, this time ? You could  have asked, y'know. » Tu n’y résistes pas ; à ce sourire qui agrippe tes lèvres. Tes yeux détaillent son visage avec l’attention bienveillante d’une âme dénuée de vices. Votre passé à vous est bien singulier. On ne peut pas parler d’amitié à proprement parler, mais tu le respectes et tu penses que lui aussi. Tu plaides même sa cause à son insu. Quelques paroles enflammées et des menaces surprenantes. Il y a une part en toi qui ne cautionne plus la violence. Prudente et correcte, tu t’approches sans t’imposer. « Mind if I sit here ? » D’un coup de tête, tu désignes un vieux rocher couvert de mousse.
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‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5966
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
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Can you hear the silence ? Can you see the dark ? Can you fix the broken ? Can you feel my heart ? Can you help the hopeless ? Well, I'm begging on my knees, can you save my bastard soul ?

L'échine courbée, la nuque offerte à une attaque, il était penché sur le contenu du sac, s'impatientant assez pour jurer à nouveau, les quelques mots échappés couvrant des bruits de pas qu'il aurait sûrement dû entendre. Le rafleur perdait la main, avec son bras plaqué contre lui, dents serrées pour ne pas gémir de douleur, honteux d'avoir mal pour si peu, pour une simple chute. Râlant tout ce qu'il savait, laissant filer quelques soupirs colorés et incompréhensibles pour quiconque ne parlant pas irlandais, mais dont le ton était au final assez traître pour qu'on en devine le contenu, il ne réalisa pas qu'il avait été suivi, ou retrouvé et qu'on l'observait.

« Do you need help with that, or-- ? »

La voix s'élevant derrière lui, le faisant si violemment sursauter qu'accroupi, il manqua de finir sur les fesses. Il s'était retourné vivement, tentant de planquer ce qu'il avait dans les mains, se redressant au passage, mais il avait su qui se trouvait là avant même de bouger. La propriétaire du sac venait de le prendre sur le fait, ce qui ne lui plaisait guère et n'avait pas du tout été dans ses plans... A vrai dire, il n'avait pas vraiment planifié tout ça, il ne le faisait jamais, mais toujours est-il qu'être coincé comme ça ne lui plaisait pas. Il était en tort et dans les parages, on n'attendait que ça, qu'il soit en tort, pour lui rappeler ce qu'il était et d'où il venait. Furtivement, le souvenir des mauvais traitements s'imposa à lui et il dû discrètement secouer la tête pour chasser les images peu agréables. La voix de Susan termina de l'arracher à ses réminiscences lorsqu'elle demanda, rhétorique d'abord, puis curieuse : « S’been a while, uh? What kind of mess did you get yourself in, this time ? You could  have asked, y'know. »

Susan était le genre de personne que Kid avait du mal à réellement bousculer, parce qu'il se retrouvait affligé d'un cas de conscience lorsqu'il s'abaissait à ça. Elle représentait un espoir et sa patience avait quelque chose de presque agaçant. Il n'osait pas, mais il avait envie de la secouer, sans doute parce qu'il n'arrivait pas à être aussi calme qu'elle, aussi positif. Une lumière tiède semblait s'échapper de la jeune femme, éclat rassurant coulant de son sourire amusé, de ses traits délicats, doux... Lui tenait plus du coup de tonnerre grognant au fond de la vallée, là où elle ressemblait une journée d'automne incandescente, chaleureuse. Elle était à sa place, ici, à aider les gens, à se rendre utile, à montrer sa bonne volonté...  Et elle lui donnait l'impression de n'être qu'un petit garçon se faisant sermonner après une bêtise, chose qu'il détestait. Se braquant un peu, il la regarda se diriger vers un rocher, sur lequel elle s'installa après avoir demandé : « Mind if I sit here ? » bougeant sans attendre qu'il réponde. Les mains pleines d’objets appartenant à la brune, il haussa simplement les épaules, tentant d'ignorer le fait qu'il devait à présent être écarlate et filant un léger coup de pied dans une pierre – il se jura d'ailleurs immédiatement de ne pas recommencer, car il pouvait sentir qu'il ne lui manquait qu'une paire de culotte courte et des genoux écorchés pour n'être qu'un enfant fautif, ainsi prostré – il répondit : « I don't own the woods »

Sa voix était plus dure que ce qu'elle méritait d'entendre, il le savait. Il était mal à l'aise, un peu rustre à défaut de savoir comment se comporter avec elle. Habitué à autre chose, il ne savait pas naviguer entre la bonté et la force de la brune. Assurément, elle devait être solide, il en avait conscience, il l'avait vu soigner des gens dont les blessures lui avait retourné l'estomac et elle... elle n'avait pas sourcillé. Elle tenait la distance, impliquée depuis longtemps, immanquablement dédiée à la cause, même si elle restait pacifiste. Il pouvait encaisser les brutes, les impatients, les vulgaires, mais il se retrouvait maladroit et silencieux devant Susan, ce qui avait le don de l'exaspérer. Inspirant profondément, songeant à ce qu'il avait entre les doigts, il jeta un rapide coup d'oeil autour de lui et claqua sa langue face au carnage. Il avait éparpillé les affaires de la jeune femme un peu partout en extirpant ce qui le gênait dans ses recherches, donnant l'impression d'avoir éventré son sac. « You seriously need to consider sorting your stuff properly, otherwise how on earth am I supposed to find and take what I need ? » siffla-t-il, décidant de foncer droit dans son propre embarras, d'assumer ses torts également. Elle l'avait pris la main dans le sac, il n'allait pas lui faire l'affront de mentir, en plus.

Il laissa filer un soupir et attrapa le plus gros des affaires, les ramenant devant lui, devant elle aussi, puisqu'elle se tenait à quelques mètres, installée sur son rocher. Il voulait terminer ce qu'il avait commencé, tout ranger rapidement et déguerpir au plus vite, ça semblait être la meilleure solution, quand bien même il envisageait encore de simplement prendre ses jambes à son cou sans demander son reste. Il avait mal cependant, assez pour demander, résigné : « How do you clean that kind of stuff, just slap a plaster on ? » bougeant un peu son bras abîmé dans la chute. Des bouts de tissu et du gravier maculaient la plaie et à chaque fois qu'il remuait, la douleur remontait jusqu'à sa nuque, le tendant assez pour qu'il se sente devenir agressif. On l'avait souvent qualifié de douillet et c'était peut-être un peu vrai, au fond, quand bien même ses plaintes étaient souvent plus là pour le principe qu'autre chose, surtout lorsqu'on le soignait, si bien qu'il n'anticipa pas les gémissements qui lui échappèrent lorsqu'un peu trop vite, il appuya sur la blessure avec le premier truc venu, enfonçant les différents corps étrangers dans la chair meurtrie. « Magarlach !* » lâcha-t-il sans parvenir à retenir le juron obscène gaélique.

* bollocks
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