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sujet; (Event 5 ; groupe #4) there's only power and those too weak to seek it |
| La douleur était vive mais Garden ne s’en plaignait pas. Elle prenait sur elle, sachant que gémir ne lui apporterait rien. Elle était en mission, et même si elle ne voulait pas l’accomplir, et qu’elle se retrouvait avec une personne de confiance connaissant son secret et sa véritable allégeance, elle devait se montrer forte. Plus forte qu’elle ne l’avait jamais été. Plus encore que lorsqu’ils s’étaient retrouvés capturer par les centaures. Adam, lui, ne perdit pas de temps. Il l’attrapa et l’aida à marcher afin qu’ils se retrouvent le plus vite possible à l’abri. Elle fit de son mieux pour ne pas ralentir ses pas et bientôt ils se retrouvèrent dans une échoppe fermée au vu de l’heure tardive. Elle se laissa glisser contre un mur, la douleur descendant dans ses jambes. L’idée fut mauvaise car la cloison solide râpa son dos meurtrit. « Je t'ai choisi pour me couvrir en cas de pépin, mais pas de cette manière. » Un fin sourire étira le coin de ses lèvres. Elle se doutait bien qu’il ne souhaitait pas qu’elle paie de sa personne afin de le couvrir, mais comment aurait-elle pu le laisser prendre un sortilège quel qu’il soit sans rien faire ? Son instinct avait parlé. Protéger Adam avait été plus important que n’importe quelle répercussion sur elle.
Il releva son maque, mais elle ne pu voir son visage puisqu’il examinait sa blessure. Il lui prodigua des soins avant de la rassurer. « C'est superficiel, ta chair devrait cicatriser rapidement. » « Ce n’est pas la médicomage ? » Nargua-t-elle plus pour détendre l’atmosphère que par esprit de contradiction. Quelques instants de répit puis Adam remis son masque sur son visage et baissa celui de Garden par la suite. Il l’aida à se relever et tenta de la rassurer. « Si tu souffres, je ralentirais, mais on ne peut pas rester ici. On ferait des cibles trop faciles. » Elle hocha simplement la tête de haut en bas mais elle ne ralentirait pas, elle ne le forcerait pas à réduire l’allure de ses pas, elle ne serait pas un fardeau, un handicape pouvant le mener au danger. La douleur était supportable, elle pouvait bouger plus aisément grâce à Adam. Ce dernier agrippa la main de l’ancienne Poufsouffle puis l’amena jusqu’à la porte, mais avant de la passer, il mis les choses au clair afin d’être sûr qu’elle savait où elle avait mit les pieds. « Ils savent que nous sommes là. Ne fais surtout pas preuve de clémence, ils n'en auront pas pour toi. » Elle se mordit la lèvre : inquiète, nerveuse. Oui, ils n’auraient pas de pitié pour un mangemort envahissant ce village cher à leur cœur et menaçant de les exterminer. Sauf qu’elle ne voulait pas leur faire de mal. Elle cherchait encore une idée afin de pouvoir sauver le plus de monde possible, même si elle savait parfaitement que cela relevait du fantasme. Elle allait devoir commettre des choses qu’elle ne pouvait imaginer. Peut-être était-ce le bon moment pour prendre la potion ? Elle était sur le point de le faire lorsque Adam laissa sa main. Elle se rendit alors compte des légers bruits de pas qu’il avait probablement perçu. Il avançait lentement et elle en fit autant, sa baguette en main, ses doigts serrés dessus à lui en faire mal. Elle suivit le mangemort et elle tomba presque ne même temps que lui sur les insurgés qui se trouvaient là, avec un enfant. Le rire d’Adam lui glaça le sang. Elle ne le lui connaissait pas et franchement, elle aurait préféré ne jamais l’entendre. « Qui êtes-vous? » « Alec… » Laissa-t-elle échapper dans un murmure qu’elle espéra passé inaperçu. Difficile de cacher sa surprise… Alec n’était pas n’importe qui : il avait été une personne importante dans sa vie à Poudlard, presque comme un frère, puis ils se voyaient parfois pour des questions d’affaires. Elle gardait cette affection pour lui et se retrouver dans cette situation était tout simplement impossible pour elle.
Perdu dans la contemplation et le choc de voir son ami en ce lieu, elle ne retrouva ses esprits que lorsqu’un couteau frôla Adam de justesse. Elle avait baissé sa garde et Adam aurait pu être blessé ou pire. La fille et l’enfant s’échappèrent alors et poussée par elle ne su quoi, Garden se mit à courir après eux. Elle voulait les rattraper, elle ne savait pas pourquoi, ses sentiments étaient confus, mais elle avait besoin de le faire. Elle arriva malgré sa blessure à les retrouver. Ils avaient dû s’arrêter : l’enfant était par terre et pleurait. L’insurgé était accroupie près de lui cherchant à le motiver afin de continuer. Les larmes du garçon firent voler en éclat toute sa colère. Elle s’avança doucement et se douta que la rebelle allait bondir alors elle anticipa : « Pas de faux pas. Si j’avais voulu vous tuer, se serait déjà fait. » La jeune femme n’avait pas de baguette en main, elle était une proie facile, tout comme l’enfant. Un autre mangemort les aurait éliminé en moins d’une seconde, mais elle n’était pas n’importe quel mangemort. Ses pas se firent léger afin de ne pas effrayer l’enfant sur lequel elle se pencha. Elle pris son menton entre ses doigts fins afin d’inspecter sa blessure au front. « Je m’appelle Rosa. » Mentit-elle en conservant son masque, bien consciente qu’il devait effrayer l’enfant, mais qu’elle ne pouvait pas dévoiler son visage. « On v soigner cette vilaine blessure, d’accord ? » Sa voix était douce et elle avait conscience que l’insurgé ne devait plus savoir quoi penser. Elle espérait simplement qu’elle ne lui mettrait pas un couteau sous la gorge, profitant du fait qu’elle s’occupait de l’enfant. Un simple sortilège et la blessure se résorba. Elle fit de même pour ses genoux et sourit sous son masque lorsqu’elle eut fini. « Te voilà tout neuf. » Elle tourna un regard grave vers la rebelle et lui lança : « Partez ! Vite ! Des dispositifs vont être mis en place, l’air va se raréfier. Il faut que vous quittiez le village le plus vite possible. » Elle savait qu’elle prenait des risques en leur indiquant les plans des mangemorts mais si elle pouvait sauver ne serait-ce que deux personnes, elle n’aurait pas été inutile. Mais les pas se rapprochant d’eux l’inquiétèrent…
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| Rodolphus mourrait d’envie de savoir ce que son neveu avait bien pu chuchoter à l’oreille de son père. La question lui brûlait les lèvres, lui irradiait la langue. Cependant il savait très bien qu’Aramis n’était pas du genre à se confier. La curiosité le démangeait mais il garda le silence sachant qu’il se heurterait à un mur si jamais il venait à demander quelle était la nature des propos qu’il avait soufflé à Rabastan. Son frère lui dirait probablement par la suite. Il était moins têtu que son fils et il savait qu’il pouvait parler à Rodolphus. Il ne pouvait pas s’empêcher de penser que cela était important. Aramis ne se perdait jamais en paroles inutiles, alors dans la situation dans laquelle ils se retrouvaient en cet instant, il avait encore moins de choses futiles à laisser échapper. Rodophus avait du mal à ne pas y penser, même lorsque son filleul l’agrippa afin de l’emmener au lieu qu’il avait mentionné. « Nous nous sommes suffisamment attardés. Allons y… » Ses sourcils se levèrent. Il paraissait contrarié. Mais pourquoi ? Ce gamin avait décidément bien des problèmes avec ses humeurs. Rodolphus n’imagina pas une seconde qu’il était concerné, jusqu’à ce que Aramis ne lui fasse des reproches : « Qu'est-ce qui vous a pris ? Ce ne sont sûrement pas les ordres du Magister. Réfléchissez, par l'amour de Rowena, mon oncle. Nous avons eu suffisamment de soucis pendant l'exécution. Ne laissez pas votre langue aller plus vite que votre pensée. »
Pense-t-il réellement avoir toutes les réponses ? Connaître tous les ordres du Maître ? Rodophus était prêt à lui répondre à ce petit insolent qui aimait pourtant mais un sort frôla son neveu, le faisant bondir et son cœur également. « Vraiment? On s'est donnés le mot pour la veille de mon anniversaire ou quoi ? Une idée ? » Ses yeux pénètrent son regard. Rodolphus n’est jamais plus sérieux que lors d’une mission. « Nous sommes des Mangemorts. Nous ne craignons pas les opposants du Magister. Nous avançons et nous éliminons tout ce qui se trouve sur notre passage. » Sa voix était sèche et n’appelait à aucune réponse. Il n’allait pas foncer dans le tas. Ils allaient avancer pas à pas et ôter la vie à tous ceux qui ne faisaient pas partie de leur groupe. Bien entendu, on savait qu’ils étaient là, le sortilège le prouvait, mais cela ne devait pas les empêcher d’avancer. Peut-être que le traître ayant visé Aramis était seul. Il suffisait d’être prudent et discret – si Aramis n’haussait plus le ton. « Essayons de placer les trucs de la petite blonde et laissons les mourir lentement, agonisant, c’est tout ce qu’ils méritent. » Le sadisme de Rodolphus brillait dans ses prunelles et il se mit à avancer doucement, ne doutant pas un instant qu’Aramis ne le suivrait pas. A voix basse il se permis de répondre à son neveu tout en gardant son attention sur ce qui les entourait. « Le Maître n’a pas besoin de donné l’ordre de débusquer les traîtres pour que nous le fassions. C’est pour éviter les problèmes de l’exécution que j’ai tenu ces propos. La peur limite les actes. » Il s’interrompit soudainement, et stoppa Aramis dans sa progression en levant le bras. Il avait entendu quelque chose. Un bruit léger, presque inaudible. Un novice ne lui aurait prêté attention, mais Rodolphus n’en était plus là depuis bien longtemps, de plis ils étaient en guerre et il fallait savoir agir en tant que tel.
Non loin d’où ils se trouvaient quelques instants plus tôt, alors que la route pavée bifurquait, Rodolphus fit deux pas silencieux puis bondit et lança le sortilège de la mort presque instantanément. Un sorcier armé de sa baguette tomba raide. Il n’était pas qu’un simple sorcier, sinon sa baguette n’aurait pas été sortie. Pour autant, Rodolphus ne le reconnu pas comme un des insurgés recherché. Il avisa le cadavre avec une expression de dégoût et donna un coup de pied dans sa jambe. « On en s’en prend pas à un Lestrange sans en payer de sa vie. » Il ne pouvait pas tolérer qu’on s’en soit pris à son neveu. Il se tourna d’ailleurs vers ce dernier, un regard plus amusé se posant sur lui. « Tu t’inquiète de ton anniversaire ? Tu veux donc le fêter ? Je vais t’organiser une soirée digne de toi mon neveu. » L’idée ne devait pas l’enchanter, Rodolphus en avait conscience mais il s’en moquait, il lui avait tendu une bien trop belle perche pour qu’il ne s’en saisisse pas. « Mais pour le moment, restons sur nos gardes. Ce n’est peut-être pas celui-là qui t’as visé. » Autant ne pas prendre de risque inutiles.
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| « Il faut que j’aille le protéger. Il faut que je le mette en sécurité, que j’essaie de le faire passer par le passage secret. Il retrouvera peut-être Bludgers et Erin de l’autre côté… Il faut que j’essaie. » Les paroles de la Gryffondor glacent la Serpentard en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Mettre le gosse en sureté est louable, mais Sansa n’a pas tellement l’intention de risquer sa vie de nouveau pour un simple marmot. Elle n’oublie pas que la raison pour laquelle elle est au beau milieu de la place, totalement à découvert, réside déjà dans ce petit garçon dont elle ne connait même pas le prénom. « Par Merlin, non ! » répond la sang-pur, dont l’instinct maternel est décidément bien proche de zéro, et dont l’instinct de survie est de toute évidence largement plus développé. Elle n’y peut rien : elle est taillée pour s’en sortir, habituée à se débrouiller en laissant ses états d’âme sur le bord de la route. Mais bien évidemment, pour la énième fois de la journée, Emily ne se montre pas du même avis et ne prend pas en compte les conseils avisés (bien qu’immoraux, comme souvent) de la blonde : « Couvre-moi ! ». Si Sansa se fiche plus ou moins du gosse inconnu, il n’en est pas de même de l’amie qu’elle a juré de protéger. Elle s’apprête alors à la suivre, laissant le soin à Morgana et à sa troupe d’insurgés de venir à bout des deux Mangemorts trônant sur la place (Darja et Rabastan). Le tout avec un petit pincement au coeur, forcément, puisque la Rosier n’est pas tellement réputée pour son dégout de l’action, des combats et du sang, bien au contraire. Heureusement, ses plans sont une nouvelle fois contrecarrés : un sort la frôle, l’oblige à se retourner et à plonger de nouveau corps et âme dans la mêlée. Il lui en aura fallu peu pour abandonner ses bonnes résolutions : une simple provocation et la voilà qui perd la trace d’Emily à coup sur pour plonger dans l’enfer des affrontements.
Dire qu’elle ne s’inquiète pas pour l’Audacieuse serait mentir. Elle implore intérieurement que cette dernière soit en mesure de se frayer de nouveau un chemin jusqu’à la maison, puis jusqu’au passage secret et enfin jusqu’à l’extérieur de ce village maudit, le tout pour ne jamais revenir sur ses pas. Oui, elle prie pour qu’Emily soit indemne, et le mioche aussi, pendant qu’elle y est, qu’ils reçoivent une aide insoupçonnée, peut-être, ou peu importe. Mais elle noie ses émotions sous la rage qui est sienne chaque fois que, baguette en main, elle doit penser stratégie de combat et sorts efficaces. Elle rend coup pour coup, ou tout du moins s’y efforce au maximum. Est touchée à la cuisse gauche et vacille, manque de perdre l’équilibre sous la surprise et la pointe de douleur, mais parvient à rester debout tant bien que vaille en s’appuyant plus amplement sur la jambe qu’il lui reste. La blessure ne doit pas être si profonde que ça, la situation est soutenable. Elle pense avoir localisé d’où le sort avait été lancé et riposte ; mais déjà le Mangemort (Rabastan) lève de nouveau la main et s’apprête à enchainer. C’est à ce moment que le corps d’un homme se glisse devant la blonde et encaisse le coup à sa place, avant de s’effondrer, l’air mort sur le coup. Putain. Elle ne le connait pas et devine que son acte n’était probablement pas intentionnel ; le pauvre a du passer au milieu d’un conflit qui n’était pas spécialement le sien, obnubilé par un autre adversaire. Qui voudrait sauver un déchet comme Rosier, au demeurant ? Elle est efficace, sur ; pas fondamentalement mauvaise, peut-être, mais une mauvaise réputation ayant la peau dure la précède.
Avec un regard d’excuse au cadavre, l’animagus file sans demander son reste, consciente que rester statique au milieu de ce capharnaüm lui vaudrait certainement une mort bien sentie. Elle se rapproche de Morgana, résidant au noyau de la bataille, plus par réflexe et par désir de combattre aux côtés d’une figure familière qu’en l’honneur d’une amitié quelconque. Les deux filles ne se portent pas tellement dans leurs coeurs respectifs ; et pour cause, la plus jeune est animée d’une insolence et d’une défiance qui ne plaisent pas à la seconde, certaine d’avoir le droit de donner des ordres à tout va en sa qualité de leader Belliqueuse. Qu’importe les rangs ; Sansa n’a jamais tellement appris à se soumettre et n’est pas refroidie le moins du monde par l’idée d’être l’élément incontrôlable du groupe. Pourtant, malgré toutes les réserves qu’elle émet régulièrement sur la capacité de Morgana à être un bon chef, voir la brune s’effondrer subitement lui retourne l’estomac. Au moment où ses genoux touchent le sol, la Rosier ne peut s’empêcher de lui saisir un bras dans l’espoir de la relever, en vain. Elle lève alors ses yeux trop bleus et trop jeunes vers la source du malheur, Mangemort dont elle croise le regard pour la seconde fois de la journée, deux fois de trop. |
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« Do what I do. Hold tight and pretend it’s a plan! » - The Doctor La jeune femme s'interpose subtilement entre l'enfant et lui. Voilà qui est rassurant. Il n'y a pas songé immédiatement. Pour lui, c'est tout simplement impensable de s'en prendre à un enfant. C'est un conflit d'adulte, livré entre adultes. C'est oublier, pourtant, que ses ennemis sont des monstres sans scrupules. Ses propos sont hésitants, au début, mais une phrase le frappe tout particulièrement « Je ne vous connais pas, vous n’êtes pas un insurgé ! » Sa seule réaction visible, pourtant, est un « Discutable. à peine murmuré. Car, au fond, qu'est-ce qu'un insurgé ? Quelqu'un qui s'oppose au Magister ? À sa politique ? À ses agents ? Si c'est de cela qu'il s'agit, alors il est indéniablement insurgé. Je suis... » La suite ne vient pas, elle s'est déjà tournée vers l'enfant et tout ce qu'il parvient à capter c'est un nom. Dora. Un diminutif ou, plus probablement, un surnom. Aucun rapport avec l'exploratrice qui fascine ses petits-cousins, en tout cas. Le danger ne disparaît jamais complètement, surtout dans ce genre de situation. Sitôt sa vigilance relâchée, des pas se dirigeant dans leur direction le mettent de nouveau sur le qui-vive. Les mots ne franchissent pas ses lèvres, il se contente de hocher brièvement la tête. Oui, il la couvrira. Pour le gosse. Peut-être un peu pour elle, aussi. De près, elle a l'air plutôt jolie.
Les voilà face à eux, silhouettes dont les masques dissimulent probablement des visages déformés par le désir de tuer. La situation n'était pas terrible, mais elle tournerait presque à l'ingérable. Enfin, si les mots passant les lèvres du premier mangemort n'avaient pas été « Qui êtes-vous? » Une simple question qui le laisse hébété l'espace d'une seconde. Mais cette seconde suffit à l'insurgée lancer quelques vives paroles, suivies de près par une lame... et, accessoirement, pour s'éclipser avec le gamin, la partenaire du curieux sur ses talons.
Levant se baguette vers ce dernier, pour clairement lui faire comprendre que toute cette histoire n'allait certainement pas se terminer en poursuite à la Benny Hill, il répond :
« Honnêtement, il y a des jours où je me le demande... »
Sa poigne se resserre sur le morceau de noyer, une si petite chose, capable de tant de destruction. Il n'est peut-être pas le plus grand des duellistes, mais s'il y a une chose qu'il sait, c'est que l'avada est long à lancer et qu'il peut sans aucun doute placer un sortilège informulé avant que l'autre n'ait terminé. Il a une solution de secours, un vieux sortilège. Sa première création, en fait. Et quitte à sacrifier quelque chose ce soir, sa rétine semble un meilleur choix que sa vie. Néanmoins, suivant la voie du bon Docteur si cher aux téléphages d'il y a une génération, il tente le dialogue.
« Et sinon, vous savez qui a gagné le match de ce soir ? Je n'ai pas eu le temps d'écouter les résultats avant de partir. »
Quidditch. La solution de secours. Celle qu'il avait sortie pour reconnaître Ronald. Peut-être celle qui le sortirait de ce guêpier. Après tout, n'était-il pas ici en tant que fou du roi rouge ?
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| Pour le moment tout se passait bien.
Certes si l’on évitait de penser au fait qu’il avait frôlé l’arrêt cardiaque en apprenant de manière fort peu conventionnel la prochaine situation marital de son cadet, mais cela ne relevait pas de l’affaire Godric’s Hollow et donc oui, en toute honnêteté, pour le moment, il se trouvait en mesure de dire que tout se passait bien. Ce qui était assez rare ces derniers temps pour être souligné, tout de même. Tout se passe bien, tout se passe bien, en même temps pour le moment tu n’as pas fait grand-chose… Certes mais bon, le plus difficile était de mettre les gens en route, une fois qu’il ne s’agissait plus que de tuer, tout était plus simple. Avec Darja à ses cotés en plus il était certain que si faille il devait y avoir dans le plan, ça ne viendrait pas d’eux ; sans avoir une confiance pleine et entière pour la blondinette, il pensait la connaître assez pour pouvoir se reposer sur elle en cas de besoin. Et puis c’était elle qui avait mis les caillasses au point, donc bon… Ils s’avançaient dans le silence jusqu’à la place centrale du village où ils devaient faire le sale boulot, en en profitant au passage pour gazer une ou deux ruelles, ce sera ça de moins à faire au retour. Si au commencement ils auraient pu croire que tous les gueux du village s’étaient terrés comme des rats dans leur maison dans l’espoir peut être que cela les sauvera, ils déchantèrent assez vite en constatant que non seulement les criminels qu’on était venu réclamer se tenaient dehors et prêt à se battre, mais qu’en plus des renforts étaient apparemment venu à leur secours. Ugh. On ne pouvait jamais exterminer tranquillement.
La façon dont Rabastan découvrit la présence d’Insurgés à l’instinct de survie un peu trop Belliqueux aurait pu être intéressante à représenter en peinture si un artiste avait été présent à ce moment là (ce n’était hélas pas le cas), alors qu’il arrivait sur la place avec Darja ils eurent à peine le temps de s’installer tranquillement qu’un sort fusa et passa entre les deux Mangemorts, manquant de toucher Valkov tout comme il manqua de toucher Rabastan. Le Mangemort attrapa sa collègue par le poignet pour la repousser un peu plus loin, derrière un mur où il la rejoignit vite fait et c’était heureux que son masque étouffe les mots qu’ils proféraient parce que la plupart n’étaient pas de ceux que l’on se permet de dire normalement devant une jeune femme : « … de putain de merde, enfin bon… Je suppose qu’il va falloir les balayer du chemin pour pouvoir ensuite faire notre travail. Ugh… » Il jeta un coup d’œil de derrière le mur pour remarquer que la poignée d’Insurgés qui les avaient pris pour cible s’avançait vers le centre de la place. Il reconnut la silhouette qui les dirigeait, une sale brune folle qui lui rappelait vaguement sa belle-sœur mais sans le nom de famille qui allait avec : « Et évidemment on se coltine Ives, putain ! » Il n’était qu’à moitié agacé de la voir là, même si elle représentait un inconvénient de poids, cela représentait aussi une chance de s’en débarasser… Il fallait savoir se réjouir des petits riens que nous offre la vie. « Bon, quand il faut y aller… » conclut-il alors qu’un sort faisait exploser une partie du mur derrière lequel ils se protégeaient « fais bien gaffe à toi Valkov… Certains Insurgés répugnent peut être à tuer, Ives n’en fait pas partie. Si un de ses sorts te touchent, estime que tu es morte. Sois prudente. » Ça le saoûlerait bien qu’elle ne meure tout de suite maintenant, déjà parce que si deux contre le petit nombre d’Insurgés qui leur faisait face était une combinaison honorable, il aurait déjà un peu plus de mal à résister s’il était seul. Mieux valait donc qu’elle survive histoire de lui apporter un appui.
Dès qu’il fut à découvert un sort manqua de lui détacher la tête de son cou et il riposta aussitôt sans vraiment prendre le temps de viser, il n’eut guère le temps de renvoyer un sort offensif, trop occupé à esquiver un nouveau maléfice. Son regard se concentrait sur Ives, mais du coin de l’œil il repère une ouverture chez une petite blonde (Sansa), il envoie un sort, espérant la mettre hors combat : moins il y en aura plus il serait simple d’abattre. Mais plutôt que de la faire chuter au sol, la mioche semble tenir bon. D’accord, s’il fallait employer les grands moyens pour l’achever, ça pouvait se faire. La visant de nouveau il articula la sacro-sainte formule et hausse un sourcil derrière son masque lorsqu’un pauvre bougre se prend le sort à sa place. Bon, de toute manière, toujours un de moins… Son attention se détourne de sa cible pour en revenir à Ives qui semble prête à transformer les deux Mangemorts en brochettes. Il neutralise un de ses sorts, lui en envoie un qu’elle esquive et qui touche un autre Insurgé qui se trouvait dans son dos. Elle se rapproche tandis que lui recule à chaque fois de quelques pas… Mmmh, il n’aime pas ça. Putain juste la toucher, juste la mettre hors combat, lancer un sort de mort n’était pas si anodin que ça pouvait paraître, la dose de concentration que cela demandait était plus intense que pour les autres maléfices, lors d’un combat où la rapidité primait il était parfois plus utile d’en revenir à des sortilèges d’une puissance moindre. Mais elle évitait les raies colorés que sa baguette crachait dans sa direction avec une aisance énervante. Si ça continue tu vas y passer. Achève là. Concentre-toi deux secondes et achève là ! Demeurer statique, même pour deux secondes, face à une troupe d’Insurgés était l’idée même qu’on pouvait se faire du suicide. Elle te tuera si tu n’essayes pas. Il s’immobilisa, sa baguette levée, pointée sur la poitrine de Morgana, inspiration, expiration. C’est toi ou elle. Pas de deuxième chance. Il articule la formule et le rayons vert fuse, heurte l’Insurgée à la poitrine. Il la regarde tomber. Bouge ! Il fait un pas en arrière au moment où un autre gueux le vise. Le revêtement goudronneux à ses pieds implose sous le choc. Il manque de trébucher, prend un moment pour se stabiliser, le même sort cette fois ci frôle son visage, son masque se fissure et vole en éclat. Putain ! Il fait de nouveau un bond en arrière, prend à peine le temps de vérifier comme se débrouille Darja, espérant simplement qu’elle s’en tire bien. D’un mouvement de la main gauche il retire de son visage les fragments restant de son masque. Il n’aime pas vraiment combattre à visage découvert, une vieille habitude, mais après tout… Pourquoi pas ? La gamine (Sansa) de tout à l’heure la regarde, elle se tient près du corps de Morgana, maintenant qu’il y repense son visage lui dit vaguement quelque chose… Pas moyen de se souvenir en revanche d’où il pourrait la connaître (un énième dossier sur son bureau peut-être, une rebut échappée, ou bien une traîtresse, dans tous les cas rien qui ne pouvait être bon pour elle), il esquissa un rictus à son intention : quitte à ce qu’on voit son visage, autant qu’on le voit souriant, n’est-ce pas ? Et baguette levée il lui envoya un sort dans l’espoir de la faire trébucher. Maintenant que Ives était raide morte le reste lui paraissait presqu’être une formalité.
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| Les mangemorts étaient loin d'être aussi bien organisés qu'ils l'avaient souhaité. Se séparer était une solution valable pour couvrir davantage de terrain. Mais avaient-ils prévu la cacophonie, les revers et le chaos généralisé que créerait leur entrée en ville ? L'arrogance était le propre des mangemorts, et encore une fois ils risquaient de se laisser dépasser par une poignée d'insurgés, ridicules en nombre, mais tellement mieux organisés. Contrairement à eux, ils luttaient pour leurs vies, ce qui les rendait hautement redoutables.
Garden derrière lui, Adam surprit deux fugitifs au coin d'une ruelle. Un gamin chétif se trouvait derrière eux, la femme semblant le protéger de son corps. Le rire froid d'Adam fut suivit d'une question parfaitement rhétorique. Il pouvait lui même s'occuper de la réponse. Des fous. Il fallait être fou pour tenter de fuir le sort qui s'abattait sur Godric's Hollow. La fuite pouvait seulement rendre les choses plus douloureuses. « Alec… » A peine audible, le murmure de Garden attira l'attention d'Adam, qui ne détourna pas pour autant le regard de ses cibles. Il n'eut cependant pas le loisir de demander à sa compagne davantage d'explications, car déjà l'insurgée potentielle rétorquait : « Quel intérêt de savoir qui nous sommes ! » Adam aurait pu glapir d'enthousiasme devant l'audace de l’énergumène aux cheveux clairs, mais elle ne lui laissa pas l'occasion de fonder sa réaction. Un couteau coupa l'air dans sa direction, et passa à une distance dérisoire de sa joue. Il fit plus que le frôler, même si Adam ne sentit à peine plus qu'un picotement sur l'instant, qu'il mit sur le compte de la crispation. Le couteau poursuivit sa course jusqu'à un mur plus loin contre lequel il s’abattit dans un fracas métallique. Adam se laissa surprendre, tourna la tête pour observer la fin de la course du projectile. Garden sauta en avant, attrapant l’œil d'Adam, qui s'aperçut alors que son adversaire avait disparu. Il plissa les yeux, le regard noir. Garden était déjà loin, sur les talons de l'insurgée, dont l'apparence avait certainement été modifiée pour l'occasion. Il ne pouvait que parier sur la blonde, et croire en son jugement. Son plan à lui venait de tomber à l'eau. Il avait espérer pouvoir retenir la main douce de Garden, faire ce qui était nécessaire à sa place pour ne pas la mettre en porte à faux, mais il avait échoué dès l'instant où elle s'était lancée seule à la poursuite de l'inconnue.
Comme si la tournure que prenait la situation n'était pas assez terrible et frustrante pour le mangemort, le sorcier qui lui faisait toujours face leva sa baguette, signe qu'il ne se rendrait pas sans combattre. Adam fronça les sourcils puis fit craquer sa nuque. Soit.
« Honnêtement, il y a des jours où je me le demande... » Nébuleux. Les lèvres d'Adam s'étirèrent dans un sourire cynique. Et ses doigts se promenèrent légèrement sur sa baguette, se plaçant en des points stratégiques pour rendre la manipulation plus rapide, précise, et fatale. Adam était prêt pour le duel. Le souffle raccourci et les iris braqués sur son adversaire. « Et sinon, vous savez qui a gagné le match de ce soir ? Je n'ai pas eu le temps d'écouter les résultats avant de partir. » Sous son masque, il arqua un sourcil. Il ne se laissa pas surprendre, prendre au piège, pas une seconde fois en l'espace de quelques minutes, cela aurait été risible. « Tu te crois malin, Alec ? » Il utilisa le nom chuchoté par Garden, faisant confiance en la mémoire visuelle de sa partenaire. Elle avait du la connaître, dans une autre vie, avant qu'il ne se décide à aider la rébellion. Il réfléchit à vive allure, tentant de retracer toutes les informations qu'il avait eu à connaître sur les insurgés. Il tenta également de savoir où diable Garden avait pu connaître un Alec. Il savait que la donnée était toute proche, dans un recoin de sa mémoire qu'il n'avait qu'à déverrouiller pour atteindre une précision qui se révèlerait capitale. « Aucun Alec n'est enregistré comme insurgé par le gouvernement. » Digne robot, Adam pouvait être effrayant à sa manière de retrouver tout type d'information dans les méandres de sa mémoire. Il rangeait tout dans des cases, peu d'informations lui échappaient. En contrepartie, il avait tendance à négliger tous les détails inutiles que lui livraient les quelques proches qu'il lui restait et avait, de fait, énormément de mal à se sociabiliser efficacement. « Je vais reformuler ma question. » Il leva sensiblement sa baguette, et son timbre devint plus impérieux, plus sombre également. « Qu'es-tu Alec ? » Insurgé ou partisan du gouvernement. Le choix était obligatoire, primordial. Rares étaient ceux à pouvoir progresser sur le fil du rasoir. Les mangemorts ne faisaient pas dans la dentelle. Si un sorcier avait le malheur d'aider ou de faciliter l'action d'un insurgé, il était automatiquement classé comme pro-insurgé et devenait, de facto, un élément gênant, à abattre. « Avec ou sans toi, le sort des insurgés et des citoyens de Godric's Hollow ne changera pas ce soir. Le pas que tu viens de faire vers les insurgés te marque comme l'un des leurs. Ce n'est pas leur rendre service. » Il soupira, mais ne dévoila pas pour autant le fond de sa pensée. Deux alternatives se présentaient à lui. Adam pouvait choisir d'arrêter ce nouvel insurgé, puis de reporter son nom dans les dossiers du ministère. Ou bien, il pouvait le laisser fuir, lui donner l'opportunité de se rendre plus utile aux insurgés, demain, sans registre à son nom dans les banques de données des mangemorts. |
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| Elle dût attendre un bon moment avant que son collègue du Ministère ne sorte de sa rêverie, au point qu'elle craignit de ne l'avoir perdu en route. Les yeux fixés sur ce dernier, elle le vit sursauter au son de sa voix, puis prendre le temps de reprendre ses esprits, lui répondre tout bas, l'air ailleurs. Elle fronça vaguement les sourcils, mais il lui semblait qu'ils étaient pressés, et Rabastan agissait toujours pour le mieux... N'est-ce pas ? Elle ne commença donc à s'inquiéter qu'un peu plus tard, quand il saisit son poignet et commença à bafouiller, à divaguer. « Tu es prête ? » Les événements s'enchaînant lui avaient coupé la voix, elle ne savait plus exactement que dire, et voilà que c'était elle qui bafouillait, à son tour. « Mais... Oui, bien sûr que je suis prête, Lestrange. » Elle aurait pu le questionner, le faire douter, mais il était son collègue, son camarade de beuverie, l'un de ses rares repères dans son paysage gris. Et si la virilité et la fierté d'un mec en règle générale étaient déjà plutôt tenaces, allez essayer de braver celle d'un Mangemort... Bon courage. Alors elle ferma les yeux. Une fois de plus, encore une fois. Peut-être était-ce là une grosse erreur. Le genre d'erreurs qu'on ne fait que lorsque l'attachement est mis sur le tapis. Par conséquent, le genre d'erreurs qu'elle ne faisait pas d'habitude. « … Tu es prête Valkov ? » Son regard se fit incisif, une pointe d'agacement commençant à naître en elle. Voilà ce que c'était que de travailler avec les grosses pointures. Toute cette journée avait définitivement mis ses nerfs à vif, et voilà qu'elle se mettait à prier pour un peu d'action, pour un peu de castagne. « Parce que je ne compte pas passez la fin de l’année ici… » Voilà qui tombait merveilleusement bien.
Sa prière sembla bientôt être exaucée. La place eût tôt fait de se faire envahir. Darja plissa les yeux étaient-ils bien plus que prévu, ou s'étaient-ils concentrés sur la place, sur Rabastan et elle ? Le jeu prit vite de l'ampleur, les sorts se mirent à fuser. Rabastan la ramena contre un mur afin de se protéger des attaques qui pleuvaient. Deux contre... Beaucoup trop. « fais bien gaffe à toi Valkov… Certains Insurgés répugnent peut être à tuer, Ives n’en fait pas partie. Si un de ses sorts te touchent, estime que tu es morte. Sois prudente. » Ives... Morgana Ives ? Comme... l'un des leaders des Insurgés ? Son nom n'avait pas été prononcé jusque-là, elle n'était donc pas supposée être ici, ce qui voulait dire que des renforts avaient été envoyés ! Alors que leur planque se met à crouler, se désagréger, elle envoie sort sur sort contre les multiples menaces qui les entourent. Le brouhaha ambiant fait de cette scène de bataille un véritable capharnaüm : des corps tombent à la place des cibles visées, et elle manque deux ou trois fois de finir congelée, saucissonnée ou tout simplement morte. Leur principale ennemie finit par s'écrouler, provoquant un battement de quelques secondes à leur avantage, ceux l'ayant remarqué ne pouvant s'empêcher de s'interrompre, comme cette blondinette, qui darde son regard sur elle... Sansa Rosier, son double inversé, qu'elle a vu évoluer de loin à Poudlard. Sang-pure tombée en disgrâce, traître à son sang, sinueux chemin que Darja avait emprunté avant de revenir sur la grande route, l'autoroute de l'Enfer.
Il était temps de se bouger. Elle commençait à en avoir marre, de ces sorts lancés sans grande consistance, puisqu'on savait que ce n'était pas ça, son point fort, et même qu'elle commençait à ressentir une douleur au poignet pour utilisation prolongée de sa baguette. C'était l'heure des gros dégâts, des boum-boum, des feux d'artifices. Elle se rapprocha de Rabastan tant qu'elle put et l'interpella. « On va faire un triangle, tu peux me couvrir ? » Et elle s'élança afin de poser les deux pierres restantes, tentant tant bien que mal d'esquiver les rais lumineux, puis chercha une planque à égale distance entre les deux afin de les protéger au mieux – il ne fallait pas qu'elles soient déplacées dans la débandade par ces guerriers affolés. En même temps, il lui fallait reprendre son souffle. Quand Lestrange poserait le dernier, le décompte des quinze secondes pourrait commencer, ainsi que le début du show. |
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| | | | | (Event 5 ; groupe #4) there's only power and those too weak to seek it | |
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