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sujet; DAVIAN ⊹ feel like a failure |
| feel like a failure, cause I know that I failed you I should've done you better Cause you don't want a liar
« Héhéhéhé, on a du whisky-pur-feu », hurle un poufsouffle excité par la fin des examens. Tu soupires, affichant tout de même un sourire. Les heures se faisaient studieuses, peu orageuses dans la salle commune. On n'entendait que le grattement de la plume sur les parchemins. C'était presque trop ennuyeux. « Hé ! Si on jouait ? », une fille allumée fixe l'assemblée de poufsouffle en liesse, en ivresse. La pression se suicide dans les passions de fête qui flirtent sous les têtes. « A quoi ? » « A la bouteille ! », les rires s'étouffent, l'humour caresse en tendresse sous la finesse. Les jeux de cons, ça vous connaît, tu reconnais. « Mais on a pas de bouteille. ». Et le jeune avale & fait passer la bouteille de whisky-pur-feu. Les pommettes se colorent, les regards s'endorment. Le poison dévore, et tes yeux se posent sur Davius. Les cheveux sont ébouriffés, l'uniforme largement défait. « T-Tu t'en es sorti ? », timidité glisse, s’immisce sur le bord de ta langue. Parler est toujours un peu difficile, un peu pénible. Tu n'oses pas mettre des mots lorsque ton cœur loupe le battement de trop. « En potion. », murmures-tu, en clignant des yeux, en les détournant, en rougissant. « T-Tu n'as pas fait exploser ton chaudron, j'ai remarqué. », un sourire trahit la pointe d'humour, de douceur, de douleur. Au final, tu n'as sûrement aucune chances. Tu n'en as jamais eu aucune. « Tu vas pouvoir devenir Auror. », au final, tant qu'il est heureux, tout va pour le mieux.
Tu n'as jamais été trop gourmand, trop envahissant. Là où d'autres exigent, toi, tu n'as jamais désiré que les bonheurs, le manque de douleurs. Si tu peux un peu rester & les voir avancer, ça doit suffire, ça doit te suffire, non ? L'acidité ne te rend pas lucide, tu es trop sensible. Tu n'es pas vraiment, pas tellement intelligent quand ton cœur s'assassine, se suicide. « Davius ! Dorian ! Vous voulez jouer avec nous ? », de tes yeux clairs, tu observes le petit groupe assis en tailleur. « Je – Non, je vais passer mon tour. », tu fais non de la tête, tu n'es pas de ceux à te prêter à la fête. Au fond, tu voulais juste admirer, (aimer) un peu Davius de loin, le frôler du bout de tes doigts. « Oh allez viens ! », tu souris. Et si pour une fois, tu faisais une folie ?
Tu t'avances & pénètres le cercle de jeunes, t'asseyant avec eux. La bouteille d'alcool échoue entre tes mains. Pour une fois, tu peux, hein ? Tu hausses les épaules. Ni Charles, ni Père ne sont là pour te fusiller du regard, te mutiler de leur égards. Ta bouche épouse le goulot & tu bois un peu. Dégueulasse. le goût se fait acre, te coupant la respiration & l'inspiration. Tu grimaces sous les rires & les sourires. « Tu vas pas vomir sur les chaussures du premier venu, cette fois, hein ? », lance un plaisantin, te faisant rougir. « N-Non, je crois que ça va aller. », les yeux clairs brillent pourtant, & la bouteille passe. Les lèvres se posent voraces & tenaces. « On va commencer, huh. », souffle une fille blonde, amusée de sa propre bêtise, sottise. Et la bouteille vide glisse au milieu du cercle. « Bon, on va dire que celui que la bouteille pointe devra se faire embrasser par Davius. ». Tu rougis, tu te trahis.
Par pitié, pas toi. Jamais toi.
Tu ne veux pas qu'il te voit, qu'il comprenne, qu'il apprenne. Et pourtant, les yeux clignent & tu ne peux que le regarder, le contempler. Tu n'es pas vraiment attiré. Tu n'en as pas tellement envie, si ? Si. Tu veux ses lèvres, la rudesse de ses doigts sur tes hanches. Le souffle coupé, avorté, tu as envie de ce baiser, de ces instants volés. « Oh Dorian, c'est ton soir de chance. Q-Quoi ? », les yeux se posent sur la bouteille & tu blêmis, palis. Putain, c'est toi. « Da-Davius, tu … Tu n'es pas obligé. Ce n'est qu'un jeu stupide. ». Stupide, oui, c'est ça & tu ne ressens rien. Tu n'as jamais eu besoin de ses bras. La panique se dessine, se devine, & tu fais non de la tête. « Tu – On est pas obligé. Enfin, pas que ça me dérange, si, mais non. Oh par Merlin.J-Je .. Tu ne veux pas m'embrasser. ». Personne ne veut t'embrasser. Et surtout pas lui.
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Juin 1996 Vous le voyez comme si vous y étiez. Les cheveux ébouriffés, l'uniforme défait, la cravate de Poufsouffle pendant sur une chemise qui a connu des états moins fripés. La voix déjà grave, qui a déjà mué, les traits fatigués de l'étudiant qui a étudié jusqu'au milieu de la nuit depuis des mois. Un sourire de soulagement, pourtant, dans les notes éraillées des mots qui répondent avec distraction aux questions d'un camarade de dortoir : « T'as eu qui, pour Potions ? Marchbanks. J'avais l'impression qu'elle pouvait lire dans mon esprit. Je comprends; je l'ai eu pour l'épreuve de Métamorphose. » Le BUSE est exténuant et vu les hauts objectifs qu'il vise, il donne tout ce qu'il pouvait pour avoir les notes nécessaires à son avenir. Sur le visage juvénile, les cernes, déjà sombres, qui ne feront que s'accentuer avec les années et les insomnies à répétition. Le jeune homme ajoute quelques mots qu'il ne comprend pas, puis laisse Davius assis sur le bras du fauteuil, les yeux fixés sur l'âtre éteint de la cheminée. Il a besoin de dormir, mais ils ont presque fini les examens et pour la première fois depuis le début du BUSE, la salle commune semble revivre (c'est dire à quel point cette foutue épreuve de potions a généré le malheur chez Poufsouffle).
« T-Tu t'en es sorti ? Sa tête se tourne et il croise le regard de Dorian. En potions. » Il rêve potions, il mange potions, il vit potions, depuis des semaines, et son hochement de tête vague est sa première réponse au Selwyn, dont il ne remarque même pas le rougissement intempestif. « T-Tu n'as pas fait exploser ton chaudron, j'ai remarqué. C'est que tu ris de moi, dis donc. Remarque amusée, réponse à l'humour de son camarade. Humour bien rare. Dorian n'est pas un type bien bavard, ni très porté sur l'humour, ou même la rigolade. Ouais, ça a bien été. Ma potion était vert pomme au lieu de vert tendre, mais ses effets étaient bons, donc je pense pouvoir m'en sortir avec un E. La note minimale pour être accepté dans les cours de Slughorn, pour la sixième et la septième année. Tu vas pouvoir devenir Auror. Un haussement d'une épaule. Un sourire. J'espère. Grâce à toi. » On les appelle : « Davius ! Dorian ! Vous voulez jouer avec nous ? » Même mouvement de la part des deux Poufsouffle : ils regardent les autres, assis en tailleur, camarades de maison, de dortoir, et la bouteille au centre. Hank qui regarde la scène avec intérêt, Jillian qui est assise sur le tapis, les joues rosies par l'alcool. Son cœur à lui qui bondit, légèrement, qui détourne le regard pour ne pas croiser celui de l'Irlandaise. « Je – Non, je vais passer mon tour. Signe négatif de la tête. Passe aussi. » À la bouteille. Merlin, vraiment ? Enfin, il comprend que l'épuisement compromet gravement la réflexion de tout le monde, mais tout de même... « Oh allez viens ! »
Si Dorian bouge, Davius reste à sa place, sur l'accoudoir, le cercle s'ouvrant pour englober le jeune homme – son attention est reportée sur la cheminée, se déplace sur le BUSE d'Histoire de la magie pour lequel il devrait relire ses notes sur les guerres gobelines (il confond toujours les noms des gobelins, c'est chronique). « [...] Bon, on va dire que celui que la bouteille pointe devra se faire embrasser par Davius. Quoi ? Pourquoi moi ? C'est toi qui tourne la bouteille. » Sa plainte n'est pas entendue – sourde oreille de tous les côtés et dans un soupir d'exaspération, il consent à suivre la partie de bouteille et à s'insérer dans le cercle, à côté du Selwyn. Ce n'est pas la mer à boire, après tout, d'embrasser quelqu'un. Surtout s'il peut glaner une gorgée de whisky au passage. La bouteille tourne, encore et encore, semble hésiter sur une ou deux jeunes filles avant de s'arrêter sur son voisin. La voix surexcitée de Fiona annonce le résultat, l'évidence : « Oh Dorian, c'est ton soir de chance. Q-Quoi ? »
Incompréhension. Des deux côtés. Comme si personne n'avait jamais pensé que deux hommes pouvaient s'embrasser, à ce jeu. « Da-Davius, tu … Tu n'es pas obligé. Ce n'est qu'un jeu stupide. Oui, un jeu stupide. Tu – On est pas obligé. Enfin, pas que ça me dérange, si, mais non. Oh par Merlin.J-Je .. Tu ne veux pas m'embrasser. » Il y a un flottement, un silence, quelque chose qui semble attendre – attendre qu'un Gallois un peu sonné réagisse, fasse quelque chose. Que sa voix, finalement, s'élève, dans un commentaire malicieux : « C'est quoi, Dorian ? Je ne te plais pas ? »
C'est un jeu stupide. Et lui aussi l'est, de stupide.
C'est que tout le monde sait, se doute, sauf lui. Tout le monde a remarqué, a vu, mais lui reste aveugle. Alors tout le monde rit, un peu, commente, rit encore. Il empoigne la bouteille de whisky et en avale une gorgée, frissonnant sous le goût fort et amer auquel il ne s'habitue pas, pas encore. Les commentaires, les rires, les paroles, les encouragements. Il a été désigné. Il doit le faire, n'est-ce pas ? Ne serait-ce que pour se débarrasser de ce jeu. « Je pensais que j'étais le seul homme de ta vie, Davy. Tu me brises le cœur. Hank se plaque la main sur le cœur, faussement blessé, une expression tragique sur ses traits. Appelle-moi encore "Davy", Hank, et ce ne sera pas que ton cœur, qui sera brisé, menace-t-il. Et pas un petit baiser ridicule de Cocatris mouillé, hein ! La totale ! Ça va, Fiona, on a bien compris que t'étais en chaleur. » Sa voix paisible tranche, fait furieusement rougir la jeune femme, qui cache son visage entre ses mains en étouffant un rire, alors que ceux des autres explosent, en gloussements, en caquètements, basse-cour d'adolescents enivrés par leurs hormones et à peine quelques gorgées de whisky. Il échange une œillade avec Jillian, furtivement, que pour admirer son visage rond aux mille taches de rousseur, que pour capter son regard malicieux. Avide. Tous attendent. Il se fait exaspéré, subitement, sur la défensive. « Vous êtes tous débiles. Je ne vais pas embrasser Dorian s'il ne veut pas. Mais bien sûr qu'il veut. Le ton est péremptoire, autoritaire. Ça va, la dictature du french kiss. Il a dit que ça le dérangeait. Et toi, ça te dérange ? Bien sûr que n-non. » Il a légèrement hésité, bégayé, regardant Dorian du coin de l’œil, ne captant que des boucles en bataille et une joue marbrée de rouge. Il n'aurait jamais pensé devoir être confronté à ce genre de décision.
Il n'est pas la première personne qu'il embrasse. Il a embrassé Jillian, il y a quelques semaines, alors qu'ils étudiaient, une soirée, seuls dans la salle commune, Hank déjà endormi dans son fauteuil, enseveli sous les parchemins. Potions. Ils étudiaient Potions (encore, toujours). Ils n'en ont pas reparlé et il ne l'a même pas dit à Hank, mais il y a quelque chose qui a indéniablement changé entre eux. Puis, c'est juste un baiser. C'est juste pour rire. C'est juste Dorian. Il n'imagine pas, jamais, ce que cela peut représenter pour l'autre jeune homme. Il met le pâlissement, le rougissement, sur la nervosité, sur la pudeur. C'est Dorian, après tout. Il croise ses bras sur son torse, mal à l'aise.
« C'est Dorian qui décide. »
Cruel. C'est un jeu stupide. Tout comme lui-même.
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Tu ne veux pas l'embrasser. Tu ne peux pas l'embrasser. Le cœur déraille, bataille. Et tes sens virevoltent, décollent. La brûlure de l'alcool se propage sur tes joues, sur ta peau pâle. Elle picore ton cou de tâches de gênes. Tu n'aurais jamais dû accepter, vouloir t'intégrer au petit cercle d'adolescents frustré, enivré. Par habitude, tu gardais tes distances face à ces fêtes adolescentes, assommantes & dérangeantes. Après tout, à quoi bon insister, s'infliger les tortures, les blessures de l'absence de regard, d'égard ? Il est faux de dire que tu ne voulais rien, que tu ne pensais rien. Il est faux de dire que tu as vraiment tout fait pour te faire remarquer, regarder.
C'est un homme & on ne s'aime pas entre hommes. « C'est quoi, Dorian ? Je ne te plais pas ? ». L'accent ravage, annonce les naufrages de ton cœur. Et dans son attitude débraillée, dans ses manières d'ours mal léché, les odeurs te donnent envie de toutes les erreurs. Tu couines, un peu facile, un peu imbécile, te sentant brûler, tanguer, « Cen'estpasça. ». Il faut être aveugle ( ou s'appeler Davius ) pour ne rien voir, ne pas croire à l'évidence sans patience, sans indifférence. Tu n'as jamais été très discret dans tes soupirs amourachés, dans les heures perdues en salle de duels, bouleversé par chaque mouvement, trahi par chaque frémissements. « C'est ... », le désir qui s’enchevêtre, la tête qui roule sous les pensées immondes, fécondes, la sensation d'avoir une chance, une toute petite & si fragile chance.
Et tes yeux ne le quittent pas, le liquide coulant contre ses lèvres, rencontrant tes rêves. Et tu rougis, tu t'interdis. Et les tourbillons de la fête emporte les rires, les sourires, les applaudissements & les pansements sur ton cœur. Tu t'étais habitué. Tu avais bien compris, bien appris. Ce n'était qu'une erreur & tu penses encore que ça passera, que ça s'en ira. « Je pensais que j'étais le seul homme de ta vie, Davy. Tu me brises le cœur. Et de tes yeux clairs, tu percutes Hank, pendant un instant de flottement, un moment de tendresse. Tu veux embrasser Davius ?, interroges-tu, naïf, innocent, déconcertant. Mais on s'embrasse tous les soirs dans le dortoir, Dorian. Oh, souffles-tu, vaincu, perdu. N'est-ce pas, Davy ? Tu baisses les yeux dépassé par l'enseignement qui te brûle les doigts, marqué au fer rouge sur toi. Est-ce bien normal, bien banal ? Appelle-moi encore "Davy", Hank, et ce ne sera pas que ton cœur, qui sera brisé, l'accent se fait plus rêche sur la langue, libérant des vagues sur ta peau. Et pas un petit baiser ridicule de Cocatris mouillé, hein ! La totale ! La To-Quoi ? Tu blêmis, pâlis. Tu te souviens des récits de Séphir sur les bouches qui s'avalent, les langues qui tournent & la bave qui coule de la commissure des lèvres. Tu te souviens du sifflement amusé quand ils s'enfuyaient alors qu'il s'approchait pour contempler le spectacle. Ça va, Fiona, on a bien compris que t'étais en chaleur. ». La jeune fille cache son visage dans ses mains & pourtant le gloussement est irrésistible, risible. Les rires graissent, t'agressent & renversent. Et tu restes les lèvres closes, les sentiments bousculés en overdoses. Tu peux, non ? Tu veux, non ? Pas comme ça. Et tu ne perçois pas vraiment, pas tellement les yeux bleus du gallois glisser sur la rousse incendiaire. Parfois tu l'écoutes, elle est douée avec les potions, elle sait reconnaître tes poisons. De sa douceur, tu n'as jamais perçu aucune rancœur, aucune douleur, juste une étrange langueur quand vos yeux s'écrasent, se crevassent sur le même homme. « Vous êtes tous débiles. Je ne vais pas embrasser Dorian s'il ne veut pas. Mais bien sûr qu'il veut. J-Je, souffles-tu, tremblant, agonisant. Et tu ne parviens pas à parler, à t'exprimer. Il a dit que ça le dérangeait. Et toi, ça te dérange ? Bien sûr que n-non. » . Ah non, ça ne le dérange pas ? Tu redresses les yeux, faisant vaciller tes boucles, les yeux clairs remplis d'une lueur tendre, caressante. Et il croise les bras, il se redresse & jette, brutal, animal ; « C'est Dorian qui décide. » . Quoi ?
« Maintenant, c'est sûr qu'il va se défiler si tu lui laisses le choix, râle Fiona, allumée, embrassée par l’alcool. Les flammèches dans ton ventre te brûlent les entrailles, entament toutes les entailles. Et tu ne sens que la cruauté de l'adolescence, des indécences & des chances manquées, avortées. La bouteille revient vers toi & tu tournes le liquide contre le verre, gêné, interrogé. Et tu ne veux pas, ne peux pas parler, avouer. Au fond, c'est sûr que ça te gratte le cœur, que ça te brûle à chaque erreur. Il n'est pas obligé, murmures-tu, faiblement, doucement. Tu es habitué. Même au bal, c'est toujours toi qu'on laisse de côté, de l'autre côté. Il a dit que ça ne le dérangeait pas, Dorian ! Pour une fois dans ta vie, agis ! ». Et c'est comme un électrochoc, un choc. Doucement, prudemment la vague monte, remonte. Elle avale, te rend coupable, condamnable. On ne t'a pas habitué à désirer, à exiger, à réclamer. Non, tu dois juste obéir & ne pas trahir. Les doigts sont tendus, les ongles trop long griffent le verre. Merde. Toi aussi, tu veux tout. Mais tu ne peux pas, tu n'en as pas le droit. « Prends sssce qui te revient, œuf. », le sifflement est doux, lent, et d'un coup d'oeil, tu perçois l'oeil luisant, dérangeant de Séphir. Gardien silencieux, il tire la langue en douceur, en lenteur. Toi aussi, tu peux désirer, t'approprier tout. « Il ne le sssaura pas. ». Il ne saura jamais rien.
Et les doigts défont le bouchon & tu avales une autre gorgée assassine, divine. Il y a toujours du courage dans la chaleur de l'alcool qui te brûle, t'allume. Prince, tu laisses tes doigts rugueux tomber sur la nuque, presser la chevelure brune. « J-Juste un baiser & on en parle plus, d'accord ? ». Le cœur jaillit, gémit, s'écrasant à tes pieds, alors que tu attrapes la bouche. Les lèvres ont le goût de l'alcool mélangé à quelque chose de plus subtile, de plus débile. Timide, tu pousses le vice, caressant de ta langue la bouche pour tout voler, tout t'approprier. Les mains tombent dans le dos, et tu oses l'approcher, le rapprocher, croyant en ta chance alors que les langues se mêlent, se démêlent. Et que tu mords, brutal, cruel, rebelle la lèvre inférieure, reprenant une gorgée devant le silence de l'assemblée. « C-C'est fait. ». Et un rire sonne, résonne, Fiona est hilare, soufflée, balayée. « C'était lui qui devait t'embrasser, Dorian. Oh ? Donc ça ne compte pas, chéri. ». Oh Merlin, tu enfouis ton visage dans tes mains.
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| Il s'y attendait : sa décision crée un brouhaha, principalement chez les instigateurs du jeu – Fiona, donc, qui proteste avec véhémence : « Maintenant, c'est sûr qu'il va se défiler si tu lui laisses le choix. Il hausse les épaules une nouvelle fois, la moue convaincue, presque boudeuse. On ne le forcera pas à embrasser quelqu'un qui ne le veut pas : ce n'est pas lui. Tous les commentaires et toute la pression ne changeront absolument rien à ce fait – et surtout pas les pitreries de Hank, auxquelles il a préféré faire la sourde oreille (mais ce diable d'Irlandais va se récolter quelques bons coups d'oreiller dans la figure, comme doux réveil au BUSE d'Histoire de la Magie, qu'il n'en doute pas une seconde). Il n'est pas obligé. Il a dit que ça ne le dérangeait pas, Dorian ! Pour une fois dans ta vie, agis ! » Le Llewellyn est presque choqué du ton de la jeune femme, sans comprendre tout ce qu'elle sous-entend, tout ce que cette discussion sous-tend (qu'il est idiot, qu'il est aveugle). Il sait seulement que c'est peut-être tout ce que le Selwyn avait besoin d'entendre. De se faire dire, une fois dans sa vie, au moins, qu'il a le droit de prendre, lui aussi. Tous le pensent, à Poufsouffle, mais personne ne l'a jamais dit avec autant de franchise. Les meilleures choses viennent parfois des endroits les plus inattendus.
Son doigt glisse sur sa gorge, alors qu'il porte le regard sur son Pepper de meilleur ami, qui lui renvoie un regard papillonnant et lui souffle un baiser, gloussant en silence. On s'embrasse tous les soirs dans le dortoir, you wish, Hank Pepper. Il n'est pas sorti d'affaires, avec ça.
« J-Juste un baiser & on en parle plus, d'accord ? » Il veut répondre. D'accord. Il n'a pas le temps. C'est trop rapide. Pas préparé, il est happé par la bouche de Dorian, par le goût d'alcool qu'ils partagent, dans un baiser presque volé, presque terrifié tant il est empressé. Leurs langues se caressent, sans que son esprit le réalise, et son corps se tend presque par réflexe quand il sent la pression des mains du Selwyn contre sa chemise. La morsure finale, le coup fatal, termine cet échange d'où il sort presque essoufflé, ses yeux ouverts bien grands, abasourdis, fixés sur le visage de son camarade, comme s'il le voyait pour la première fois. « C-C'est fait. La chaleur refuse de quitter son visage, ni son dos, où les mains de Dorian ont appuyé. Il n'ose pas non plus regarder les autres. C'était lui qui devait t'embrasser, Dorian. Oh ? Donc ça ne compte pas, chéri. Ses yeux pâles trouvent le visage hilare de Fiona, dont la rougeur n'a certainement rien à envier à la sienne (à la leur). Quoi ? Tu racontes n'importe quoi, tu as dit que la personne pointée devait m'embrasser, pas le contraire. Je ne me rappelle plus, alors dans le doute... », clame la blonde d'un air faussement innocent qui ne le trompe absolument pas. Le silence revient, tendu, quelques secondes. Il déteste sentir tous les regards sur lui. Toute cette pression. Il grince, entre ses dents : « Foutus emmerdeurs. »
Ils veulent un baiser. Ils auront un putain de baiser. Avec une putain de totale.
Davius attrape la bouteille de whisky et en prend une nouvelle gorgée, avant de se retourner vers le Selwyn. De se rapprocher de lui, plus, pour être à son aise. Il prendra son temps, lui. Il n'a pas peur, ne craint rien. Il ne se doute toujours de rien. Les lèvres s'effleurent, soudainement timides après leur première collision inespérée. Celles de Dorian tremblent, d'un tremblement que lui seul peut deviner. Les regards se croisent, encore, Davius ose un demi-sourire, avant de plonger, d'initier le baiser. Une main sur l'épaule du Selwyn, qui le retient fermement quand il le sent reculer légèrement, bête fuyante. Les lèvres qui se touchent, enfin, à nouveau – brûlantes. Qui se caressent, avec la maladresse typique des premiers baisers, avant que l'assurance se prenne, que le rythme s'imprime. Lent, ici, posé, au contraire du réel premier baiser. Pour profiter, savourer, pour prouver, aussi, pour montrer, spectacle de cette jeunesse qui n'a pas froid aux yeux, qui s'amuse. Dorian est tendu, sous ses doigts, tremblant encore, parcouru de frissons quand sa main qui arbore déjà des cals légers de duelliste aguerri effleure son cou, court sur sa nuque. Des boucles souples glissent sous ses doigts et il approfondit le baiser. Ils en auront pour leurs Gallions, pour leur whisky, pour leur curiosité. Une langue furtive, fureteuse, deux langues qui se cherchent, se découvrent, se caressent (il gronde, il ne s'entend pas, un grondement sourd qui vibre au centre de sa poitrine, celui qu'il conservera toute sa vie, le grondement animal, vorace, primal, de bête désireuse). Le Poufsouffle rapproche encore son camarade de dortoir, impérieux; ses mains se crispent et n'en courent ensuite que mieux dans les cheveux, dans le cou, à l'encolure de cet uniforme bien mis, se réchauffant à une peau qu'il découvre douce, encore plus chaude que la sienne. Il mordille, il souffle, il s'entend expirer un grognement de contentement. C'est le souffle perdu qui leur fait rompre le baiser, le souffle coupé, qui fait s'éloigner à peine les deux visages adolescents, aux joues rougies, aux battements de cœur désordonnés. Il sourit, encore. Plus largement. La voix enrouée, trop basse : « Vous êtes contents ? »
Une vague de sifflements accueille l'acte et il se recule tout à fait, reprenant ses mains, son territoire, sa bulle – revenant à l'arrière avec le visage rouge, les yeux brillants, la lèvre inférieure légèrement gonflée de la morsure du premier baiser. On rit, on glousse, on commente, on rougit. Il a chaud, trop chaud. Il voit Jillian, ses mèches blondes, son large sourire, il voit Dorian, il voit Hank, il voit tout le monde, kaléidoscope halluciné. « Et maintenant, si vous permettez... je vais aller me doucher. » Explosion, hurlements de rire, il se lève du plancher et titube hors du cercle pour se diriger vers les dortoirs des garçons, la fraîcheur des escaliers calmant déjà le feu de son visage. Histoire de reprendre une certaine contenance.
Dernière édition par Davius Llewellyn le Jeu 1 Oct 2015 - 18:58, édité 1 fois |
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La honte te dévore l'estomac, le cœur se suicide sous les horreurs, les douleurs. « M-Mais on avait dit un baiser, susurres-tu. Pas deux. Déjà, le souvenir fourmille sous tes doigts. Déjà, il te fait gémir, te trahir. Le goût de l'alcool sur tes lèvres salit tous les rêves. Et dans ton bas-ventre, il y a des monstres d'instincts, souverains. Il y a des envies d'encore. Quoi ? Tu racontes n'importe quoi, tu as dit que la personne pointée devait m'embrasser, pas le contraire. Tes yeux retrouvent le visage rouge ( tellement rouge – c'est toi qui a fait ça?) du gallois. Sa lèvre a légèrement enflé sous la blessure de tes dents, sous la morsure du désir, des plaisirs laissés, délaissés. Et la rougeur se propage sur le cou, dans tes carnages amoureux, malheureux. Je ne me rappelle plus, alors dans le doute... » , la blonde fait la moue chassant toute innocence & toute bienveillance de son cœur. Et tu déglutis, blêmis. Pourquoi tu as dit oui ? « Foutus emmerdeurs. » , tu clignes des yeux, laissant le silence se fendre de sourires, de rires chuchotés, à peine échappés. Égoïste, tu n'as pas voulu le laisser se dérober, s'envoler. Tu as juste voulu une chance.
Et il prend sa revanche.
Les doigts sont doux, légers, intrigués contre ta peau. La douceur te fait frissonner, trembler. Tu n'y es pas habitué, on t'a tellement abîmé. Tu sens ton cœur déraper, se vautrer sur le parquet. « Davius, le murmure s'étrangle, s’éventre dans ta gorge. Il s'est rapproché & tu sais bien qu'il est trop prés, si prés. Je … S'il te plait. », tu couines, fragile, imbécile, sans savoir si tu veux continuer ou te défiler. Les lèvres s'effleurent dans les peurs, la tendresse, toute en caresse. Il te frôle à peine & pourtant, tu veux reculer, t'échapper. Bleu contre bleu, tes pupilles se dilatent, ton âme se noie. Le demi-sourire te fait couiner encore, avant de le sentir, le ressentir. Et tu gémis. Les dents s'enfoncent dans ton épaule, et tu viens griffer l'uniforme défait, peu sage, un peu sauvage. Timides, les lèvres ne sont que douceur piétinant ton ventre. Tu soupires une fois & tu lui accordes tout. Tu comprends; Tu ne peux ni résister, ni reculer, il ne te reste qu'à céder, à sauter. Les phalanges du duelliste rencontrent la nuque, savourant l'échange dans le silence. Elles courent en une sotte maladie d'attirance & de différence dans tes boucles, et la langue s’immisce, glisse. Ta main se ferme, se referme sur le tissu, brutaux, animaux paniqués, brusqués. Les langues se cherchent & se trouvent, le cœur vrombit, vomit tes entrailles, les entailles. La danse est sensuelle, cruelle, se mouvant en pluie d'étincelles de désir, de plaisir fleurissant à chacun de ses gestes, à chacune de ses caresses. Il y a l'envie de lui qui s'épanouit, qui te trahit dans un grognement de contentement. Encore, tu veux encore. D'avantage, quand une main trouve sa nuque, qu'elle se perd dans les cheveux. Merlin, ce n'est pas assez. Ce n'est jamais assez. La morsure est brutal, animal, te tirant un bruit de prédateur, de chasseur qu'il te fait rougir. Et tu as l'impression de te salir, de subir, alors que ton visage tombe sur l'épaule du gallois. Tu ne veux pas le regarder, tu ne peux pas le regarder sinon tout va s'effondrer, sinon il va savoir. C'est sûr il va t'en vouloir. Sa voix claque, rauque & basse, jouant encore dans ton ventre dans ce qui t'éventre. « Vous êtes contents ? ». Quoi?
Et la réalité revient, désordonnée. Abîmée.
Les sifflements s'échappent, dérapent sur ta peau. Et tu pars en fumée, tu réalises fatalement, brutalement, que ce n'était qu'un jeu. Tu n'as jamais été qu'un jeu. Doucement, tu te détaches, baissant les yeux, les mains sur les genoux, le cœur au fond du trou. Et on s'amuse, on s'embrume, on s'allume. Et tu ne peux rien dire, tu ne peux pas te trahir. Les fourmis dans ton ventre surgissent, pourtant, t'envahissent. Il y a quelque chose qui s'étrangle. Il y a quelque chose de vain dans tes yeux. « Et maintenant, si vous permettez... je vais aller me doucher. » Et il se lève, se relève sous les rires & les sourires. La porte se ferme & la fête reprend ses doigts, glisse sous toi. « Dorian ? Alors tu es content ? Souffle Fiona, adorable petit diablotin qui pensait te faire sourire, te faire plaisir. Les yeux bleus hésitent, fragiles & sensibles sur le visage de la blonde. J-Je. Il embrasse bien, non ? Jillian rougit légèrement, doucement. Et pfiou il t'a fait gémir à un moment ? Héhéhé, ça, c'est un homme, tu vois. Et puis, tu lui as fait de l'effet, tu sais, aussi, murmure-t-elle, susurre-t-elle. J'en doute. Alors elle hausse les épaules, fière de sa petite supercherie & de sa petite tricherie. Et tu te relèves, te lèves. Tu n'as plus le cœur à la fête. Dorian, ça va ? ». Le dos tourné, tu t'arrêtes un instant, un moment. Oui, ça va, dis-tu dans un hochement de tête. Pourquoi ça n'irait pas ? Tu as eu ce que tu as voulu, ce que tu as pu avoir.
D'une démarche lente, tu t'échappes de la salle commune, te glissant dans les couloirs froids du château. Les pas sonnent, résonnent, et tu n'as pas vraiment conscience de fuir, de t'enfuir. Et tu n'as pas conscience de te détruire. Oui, ça va, te répètes-tu, vaincu, abattu. Et derrière une statue, les larmes tombent & tu t'effondres.
Et ce n'était qu'un jeu stupide. C'est pas de sa faute si tu es trop sensible.
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Chemin de retour du Poudlard Express, juin 1976
Dans le compartiment, un amoncellement de bagages, d'uniformes enlevés à la hâte, de papiers de friandises. Hank, Jillian, Terrence et lui-même – les jambes nues de Jillian étendues sur ses cuisses, l'empêchant de savoir quoi faire avec ses mains pour ne pas les toucher (résultat, il fait tourner sa baguette entre ses doigts, évitant avec un soin ridicule de regarder l'Irlandaise, ou Hank, ou Terrence)(donc il regarde dehors). Son oreille qui traîne, écoutant distraitement les conversation : « ... deux mois pour avoir les notes du BUSE, c'est ridicule. Comment veulent-ils qu'on dorme, pendant ces deux mois ? […] camping avec mon père [...] [...]Harpies contre Tornados ? Un Gallion sur les Harpies, quoique Davy sera sûrement pas d'accord. Davy, t'en penses quoi ? Mm ? Les deux visages de ses amis sont fixés sur lui, attendant son verdict au sujet de leur chaude conversation. J'habite avec les Tornados, Hank. Ses doigts tirent sur son chandail, justement son maillot de la couleur bleu ciel des Tutshill Tornados. Celui marqué au nom et au numéro de son père, le Llewellyn surmontant un 2. Puis, les Harpies n'ont pas eu de recrue intéressante, cette année, elles n'ont aucune surprise en banque. T'es sévère ! » La discussion se poursuit sans lui, encore quelques minutes, jusqu'à ce qu'il se lève de son siège et tape l'épaule de Hank : « Garde ma place, je vais chercher des friandises. Tu me prends des Fondants du Chaudron ? Demande de Jillian, le nez encore enfoui dans un roman d'espionnage moldu, seul son front tavelé de taches de rousseur et quelques mèches blondes dépassant du haut du livre. C'est comme si c'était fait. » Seulement, dès qu'il est sorti du compartiment, il prend tout à fait la direction inverse à celle du chariot de bonbons. Il avait besoin d'une excuse, il en a trouvé une. Il trouvera ces Fondants du Chaudron plus tard. Il parcourt deux wagons et évite un sortilège de Chauve-Furie, lancé à il ne sait qui de la part d'il sait encore moins qui, avant de trouver la personne qui s'intéresse. Seule dans un compartiment, la personne. Évidemment. Dorian a toujours fui les foules, depuis le début de leur scolarité, que ce soit au sein même de leur salle commune, à Poudlard, ou même, dans ce cas-ci, dans le Poudlard Express. Quant à savoir comment il s'est approprié un wagon à lui seul, c'est un mystère. La magie habituelle du Selwyn, sans doute. Il ouvre la porte et cogne des jointures contre le cadre de celle-ci, bien que ce soit inutile, le fait d'ouvrir la porte ayant bien assez signalé son arrivée. « Hé. Un souffle, un instant d'attente. Je peux m'asseoir ? »
Il décide que oui.
Le Gallois referme la porte du compartiment derrière lui et s'assit sur la banquette devant Dorian. Le malaise est palpable. C'est la première fois depuis leurs baisers (au pluriel) qu'ils sont ensembles dans la même pièce pour faire autre chose que dormir, manger, ou leurs examens. Ils se sont évités avec une efficacité remarquable, tout comme ils ont évité de répondre aux quolibets et aux commentaires, aux rumeurs qui ont couru dans tout Poudlard et auxquelles il n'a même pas daigné répondre autrement que par un regard hautement désintéressé. Seuls les Poufsouffle ont gardé leurs commentaires pour eux, sachant bien plus que tous les autres ce qui s'est passé. En sachant aussi bien plus que Davius. Il hésite, un peu. À entrer dans le vif du sujet. Volontairement bagarreur, les affaires personnelles sont cela dit son talon d'Achille. Il ne sait pas encore que cela s'amplifiera en vieillissant, qu'il fuira toujours. Et cette affaire, par Merlin... il sait encore moins comment l'aborder. Que dire, que faire. Il hésite, il hasarde, comme sa voix habituellement calme, assurée, qui se fait un peu tremblante, faussement détachée : « T'as... des plans pour cet été ? » Il ne sait pas comment en parler. Que dire, quoi faire. Il a réfléchi, mais rien ne lui semblait convenable. Alors il plongera dans le vide. Il verra bien.
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| feel like a failure, cause I know that I failed you I should've done you better Cause you don't want a liar
Lentement, tes doigts remontent. La cravate se lie dans un souffle sec. La violence du geste n'est pas étrangère, elle est familière. L'uniforme de Poudlard a déserté tes épaules, ne laissant que la vénéneuse élégance d'une royauté sur le déclin, que tu n'as jamais compris, que tu as toujours un peu trahi. Le jaune et noir a fui pour la sobriété d'un bleu qui s'accorde à tes yeux. Et tu étouffes dans le tissu précieux, coûteux. Tu étouffes déjà du poids du carcan de tes obligations, de ton éducation. Prison dorée, ils n'ont aucune idée de ce qui se passe de l'autre côté du miroir, au fond de tes tiroirs. Sans un mot, tu attaches les boutons de manchette détaillant les lettres entrelacées dans une sévérité pressée, calculée. « Sssans-écailles aiment les chossses qui brillent. Tes yeux détaillent Séphir qui vient caresser du bout de son nez les boutons. Il titille, châtie de sa langue. Sssans utilité, il cherche jussste à t'emprisssonner. ». Le bleu se fait un peu triste, il est tellement réaliste, empathique. Les doigts grattent les écailles, faisant se tortiller le serpent qui réclame tes caresses, ta tendresse. « Tout va aller, sss. ».
Et tu veux bien croire aux songes. Tu veux bien te dire des mensonges.
« Daviusss. », siffle-t-il, en se cachant dans l'uniforme de Poudlard. Ton cœur loupe un battement, sentant le frémissement d'une peur, d'une douleur. Et la porte roule, l'horreur s'enroule, pressé sur toi, contre toi. Les yeux baissés, tu n'as pas besoin de le regarder, de le contempler. Tu en as suffisamment fait. Les sanglots sont sec, achevés, déchirés, abandonné derrière une statue. D'un « toc, toc », du dos de sa main, il te force à relever les yeux, à percuter la somme de tes erreurs, de la douceur de ses lèvres. Foutu sourire, il court en frisson, en déraison sur chaque plis de ta peau, sous chaque manque de mots. Débraillé, tu as l'envie de le tirer à toi pour un autre baiser, qui ne viendra jamais.
« Hé, tes yeux clignent, ta voix va trembler, ta gorge est trop nouée. Je peux m'asseoir ? ». Non, tu ne peux pas., voudrais-tu lui lâcher au visage pour le voir détaler comme un mirage. Non, je ne veux pas te voir, aurais-tu dû t'empresser d'aligner, le laissant accuser les coups. Tu ne veux plus te faire avoir, tu ne veux plus y croire. Mais Davius s'en fiche. Davius prend tout sans apprendre, ni rien comprendre. Et la porte claque derrière lui. « T-Tu n'aurais pas dû me demander si tu avais déjà choisi. », acerbe, la remarque glisse, s’immisce en douceur, en lenteur. On ne peut presque pas deviner la peur qui se devine, qui décline. Tu ne veux plus jouer.
Et il s’assoit face à toi, pile sur Séphir. Le sifflement de douleur te prévient, te rend livide. « Davius, murmures-tu, les yeux écarquillés, rivés sur les plis de l'uniforme. L-Lève-toi. La langue claque malgré la tendresse, la caresse. Trop bon, trop con, tu ne seras jamais assez fort pour t'opposer, te relever. Tu n'arriveras jamais à te redresser. T'as … des plans pour cet été ? L'accent roule, timide, fragile. Davius se métamorphose, se transforme. Mais tu n'en as rien faire, tu ne vois que Séphir recroquevillé, courbé sous le poids du brun. Llewellyn, je t'ai dit de te lever. Casses-tu, plus autoritaire, prince de sang-pur, prince des serpents. Maintenant. ». Et tu n'es plus vraiment le même lorsque tu agrippes Davius, le relevant par son haut, brutalement, tu le fais tomber sur la banquette opposé. « Merci. », souffles-tu, un brin ironique, un brin toxique. Et tu t'agenouilles, poussant l'uniforme, observant Séphir blotti sur lui-même. Le cœur à la dérive, tu t’abîmes entre furie & inquiétude. Entre douceur & douleur, tu crains de le perdre, vaincu, abattu. La vipère ondule sous tes doigts, chaude & tu regardes qu'elle n'ait rien de casser, de briser. L'animal vient se réfugier, s'enterrer contre toi. « Je suis là. Pardonne-moi. », siffles-tu, laissant le serpent observer, fixer Davius. « Tu l'as écrasé, soupires-tu. Et je crois qu'il t'en veut légèrement. Sssans-écaille lourd & sssans-ssscerveau, sss. », le reptile mord l'air entre Davius & toi, rancunier, particulièrement sévère, & déjà un peu en guerre. D'une caresse, tu le calmes, tu assagis le drame, les larmes. Et tu te retournes observant Davius. Tu réalises que tu n'en as jamais vraiment parler, que tu leur as tout caché. Aucun d'eux ne sait, ne peuvent savoir, croire. C'est mieux ainsi.
Et tu n'as pas compris jusqu'ici. Et le rougissement s'étale, tes doigts brûlent, ton esprit s'embrume. Tu l'as touché, tu lui as mal parlé. Tu t'es condamné & tu dois t'excuser, te faire pardonner, encore. « P-Pardon. J-Je n'aurais pas dû … Les doigts se suspendent sur les écailles. Jesuisdésolédet'avoirparlercommeça. » Si éloigné de ta douceur, de ta timidité, de ta fragilité, tu t'es glissé dans une panique vorace, tenace. Tu ne peux pas laisser mourir Séphir, tu ne peux pas l'abandonner, le délaisser. C'est peut-être ton seul ami.
Et les doigts fourmillent de vieilles sensations, de tendres hésitations. L'envie se camoufle, s'étouffe. Tu ne peux pas, ça ne se fait pas. « Cet été … Tu clignes des yeux. Un voile passe un instant, un moment. Les punitions grattent déjà, le manque d'amour roule, s'écoule. La solitude frappe, la main s'abat, te courbe. Tu n'as pas eu assez, tu ne l'as jamais assez honoré. Tu salis, trahis ton nom rien qu'en inspirant, rien qu'en le fréquentant. Je crois que je vais rencontrer ma fiancée. ». L'idée te faire grincer des dents, jetant ton cœur aux orties, au fond du gouffre. Ton ventre se contracte & s'éventre. « Et sûrement rencontrer le botaniste que Slughorn à mentionner au dernier cours. ». Un murmure, tu essayes de cacher le malaise, ce qui te pèse & t’oppresse.
Au fond, tu aimerais être un peu important pour lui. Juste un peu. Pour qu'il te remarque, pour qu'il efface tes larmes. « E-Et toi ? »
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| Il a ignoré le commentaire de Dorian – oui, il a demandé et a décidé tout à la fois – et du même geste, de la même sourde oreille, a ignoré sa demande qu'il se lève. Non, il ne se lèvera pas, il va parler de ce qui est arrivé, il va crever cette gêne, ce malaise, qui règne entre eux. Il est hors de question qu'il vive avec ça pendant tout le reste de leur scolarité (il sait bien que s'il fait attendre ça à la rentrée, ils n'en parleront jamais). « Llewellyn, je t'ai dit de te lever. Maintenant. Quoi ? » Il veut refuser, protester, s'insurger, mais le Selwyn est déjà sur lui et le soulève de la banquette par le col de son chandail, le remerciant d'un « Merci » acide avant de le balancer sur l'autre banquette. Et de plonger ses mains dans... son uniforme abandonné ? Davius est soufflé, surpris de la force subite exprimée par son camarade de maison (Dorian est si mince, il mange si peu, tout le monde le sait, l'a remarqué, mais personne ne dit rien), et sa réaction est donc absente quand il voit un serpent sortir d'entre les vêtements, blotti sous la cravate d'or et d'onyx de Poufsouffle.
Il se redresse légèrement et tire sur son col, le remettant en place, les yeux fixés sur le garçon, un temps, puis sur l'animal, un autre. Pas de peur. Encore juste cette surprise, celle d'entendre Dorian siffler, d'entendre le serpent lui répondre. « Tu l'as écrasé. Et je crois qu'il t'en veut légèrement. Il ne rit pas. Émet seulement un commentaire un peu faible, gêné. Désolé... c'est de ma faute, je ne savais pas. » Fourchelangue ? C'est particulier. C'est intéressant, aussi. Il a mille questions qui lui brûlent la langue, ses yeux détaillent le serpent furieux qui glisse entre les doigts du Selwyn, mais ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas le moment. Il ne leur a jamais dit. Il ne savait pas.
Il y a un silence. Un long silence, comblé par les sifflements, par les regards qui s'évitent, tous fixés sur l'animal. « P-Pardon. J-Je n'aurais pas dû … Jesuisdésolédet'avoirparlercommeça. » Il s'excuse. La belle affaire. Davius esquisse un signe de main, écarte l'excuse de ce simple geste. « Je me suis assis sur ton serpent, t'as bien fait. » C'est tellement ridicule, énoncé ainsi. Il s'est assis sur le familier de son... ami ? camarade ? collègue ? de Dorian. Il y aurait presque de quoi rire, si l'ambiance était un tant soit peu à la rigolade. S'il n'y avait pas, en plus du malaise, désormais cette blessure. « Cet été… Je crois que je vais rencontrer ma fiancée. Il ne peut éviter son visage d'arborer une moue mi-figue, mi-raisin, mêlant surprise et dégoût. ...oh. Une fiancée. Imposée ? Il n'a jamais vu Dorian avec une fille, à Poudlard, outre sa sœur, quand elle était encore là, donc ce n'est sûrement pas une petite amie. Quoique. Il ne savait pas qu'il était Fourchelang, alors, pourquoi pas une petite copine ? Mais non, il a dit qu'il allait la rencontrer. Et sûrement rencontrer le botaniste que Slughorn à mentionner au dernier cours. E-Et toi ? Il soupire un peu et se renfonce dans la banquette, les yeux brièvement fixés sur la fenêtre et le paysage qui y défile. Les Tornados ont de bonnes chances pour les championnats, je vais suivre leurs matchs. Ça va me permettre d'éviter ma sœur avant qu'elle arrive à Poudlard cet automne et commence à m'emmerder jusqu'en Écosse. Elli à Poudlard. Ça ne le met pas en joie, en effet. Et y'a les résultats des BUSE... si j'ai passé tout ce que je veux... » … il allait devoir commencer tout de suite à lire ce que McGonagall leur avait conseillé (soit chaque manuel de Métamorphose possible : elle connaît ses plans d'avenir, elle ne sera aucunement tendre envers lui).
Le Poufsouffle prend subitement son courage à deux mains – ne laisse même pas un nouveau silence s'installer, encore plus lourd, ne laisse pas le temps à Dorian de fuir, ou à lui-même, pour ce qu'il en est (il se connaît) : « Je voulais te parler de... de l'autre soir. Ils savent lequel. Je suis... désolé. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise, mais les autres m'ont tellement énervé avec leurs idioties, j'ai... tu voulais pas, j'aurais pas dû. » Il est un idiot. Il a agi ainsi. (ça aussi, il ne sait pas, il n'a jamais su) |
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Il t'a toujours attiré. Et tu t'es si rapidement amouraché.
Pourtant, Davius est tellement aveugle. Tellement, tellement, tellement stupide. Tu n'es pourtant pas vraiment, pas tellement subtil. Tu n'as jamais pu l'être. Tu n'as jamais pu apprendre, pu comprendre. Buté, tu l'as toujours admiré, toujours désiré dans sa liberté, dans sa fougue. « Désolé... c'est de ma faute, je ne savais pas. » , oui, il ne savait pas. Il ne sait jamais rien. Séphir sait se faire discret. Blotti dans le calme de ton cartable ou dans ta cape de sorcier, il n'a jamais éveillé aucun soupçon, aucunes questions. « Tu ne pouvais pas savoir », glisses-tu dans ta douceur, dans ta peur. Puisque oui, maintenant, tu as peur de ses mains, de ses baisers, d'espérer. Tu es fatigué de penser, de te questionner. Après tout, ne l'as-tu pas soigneusement évité pour ne pas avoir à faire face ? Pour ne pas entendre ton cœur tomber en morceaux, en lambeaux ?
Doucement, les écailles de Séphir glisse contre tes doigts, corps froid & rassurant, omniprésent. Il est un ami, l'ennemi de tout ceux qui se dressent contre toi, qui se pensent ton roi. « Je me suis assis sur ton serpent, t'as bien fait. » , il balaie l'excuse d'un geste de la main. « Je ne voulais juste pas qu'il te mord pour te faire bouger. Tu laisses le silence planer, s'étioler, vous effacer. Le venin t'aurait tué. ». Les anneaux de la vipère enlacent ton bras, traçant leur contours entre tache noir & écailles verdâtre. « Ou tu aurai perdu ta main. Ça aurait été bête pour ta carrière d'Auror. », tu caresses en douceur le corps souple. « Il ne faut pas que tu parles de Séphir. Tu n'es pas censé l'avoir emmener. Tu n'es pas censé le garder près de toi, dans tes bras. Il n'est normalement pas accepter à Poudlard & il pourrait effrayer certaines personnes. Même si il est très poli. Je dis bonjour, ssss, moi, avant de m'assseoir sur les autres, sss. ». Un sourire & lentement, tu te déplaces vers ton sac pour laisser Séphir s'y glisser. La tête du reptile ressort du sac pour couvrir de ses pupilles Davius en sifflant doucement, lentement.
« ...Oh. » , souffle-t-il pour Leona. Ta réaction a été égale à la sienne. La lettre est restée froisser au fond d'un de tes carnets de dessins pour la botanique. Les traces de larmes ont fait couler l'encre. C'est ton devoir. Il t’incombe. Il te plombe. Le cœur en enclume, tu soignes tes peines pour une chance d'être accepté, une chance d'être aimé. Funambule, tu te pétris de certitudes & d'attitudes qu'on t'ordonne d'avoir, de devoir. Étouffé, les vacances d'été sont tes cauchemars, un retour à la case départ. Derrière son Oh, il y a une foule d'incompréhension, de questions. Derrière ce mot, il y a deux mondes qui se choquent & s'entrechoquent. « Les Tornados ont de bonnes chances pour les championnats, je vais suivre leurs matchs. Ça va me permettre d'éviter ma sœur avant qu'elle arrive à Poudlard cet automne et commence à m'emmerder jusqu'en Écosse . Un sourire & peut-être même l'ombre d'un rire. Tu les imagines se battre, tu l'imagines aussi fougueuse & frondeuse que lui. Est-ce qu'elle sera aussi attirante que lui ? Est-ce qu'elle a ses yeux ? Les questions s'égrainent, se sèment. Elle te ressemble, ta sœur ? Tu t'es toujours intéressé, mais d'un peu loin, sans être vraiment serein, vraiment certain. Tu ne t'es jamais senti à l'aise, tu as toujours palpé le malaise. Et y'a les résultats des BUSE... si j'ai passé tout ce que je veux... Un mouvement & tu lâches avec un trait d'humour un peu timide, un peu intime. Si tu n'as pas un Effort Exceptionnel au moins en potion, je te ré-embrasserai. » . Il y a peut-être une note de séduction dans ta voix. Il y a peut-être une envie au fond de ton regard, des égards qui se suspendent, qui se détendent. Il y a ton cœur qui se serre, qui s'étrangle. Tu te tais, les yeux fuyants, les yeux hésitants. Tu es ridicule, tellement nul. Pas deux fois, tu n'y as plus le droit.
« Je voulais te parler de... de l'autre soir. Et tu te raidis, t'interdis. Il va te dire qu'il a compris ? Il va te dire que c'est fini, non ? Il ne veut plus te voir, t’apercevoir dans ses pas, c'est ça, n'est-ce pas ? Oui, c'est bien ça. Je suis... désolé. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise, mais les autres m'ont tellement énervé avec leurs idioties, j'ai... tu voulais pas, j'aurais pas dû. » . Les yeux se closent, attendant l'inévitable, l'incontournable. Et tu entends un rire. Les yeux se tournent, tombant sur un Séphir hilare, le corps tressautant d'un humour terrible, sensible. « Mais quel ssscentaure déssscérébré courant droit dans un arbre, ce Daviusss. ». Choqué, tes yeux clignent, s'inclinent, se glissant vers Davius. Une pointe de soulagement s'efface sous la crasse d'une horreur, d'une douleur. Tu te revois pleurer, tu te revois t'effondrer, seul. « Et si je le voulais ? », les mots ricochent, s'écorchent à même ton cœur, te cassant de la gueule jusqu'au creux du ventre. Il ne s'est sûrement pas poser la question. Il n'a sûrement pas penser qu'il est le premier. Les lèvres se sont accrochées, ton masque s'est brisé, éventré. Et tes yeux hurlent, bleu sur bleu, dans une tempête glaciale, infernale ; Tu n'y as pas pensé, hein?
Et pourtant, tu restes lâche. « Tu y as cru, hein ? », les lèvres se relèvent, le sourire masque les peines, colmate le débordement. La bombe a explosé en silence, sous toute ton impuissance. Lâche, lâche, lâche. L'insulte tourne, se retourne, déchirant ton ventre, découpant tes émotions. Tu la fermes. Tu n'as pas le droit de parler, d'aimer. Vouloir n'est pas pouvoir. Et les baisers se sont transformés en cendre dans ta bouche. Combien de fois à se laver les dents ? Combien de fois à vouloir enlever le goût de sa bouche sur la tienne, de sa langue, des frissons ? Jusqu'à s'en faire saigner les gencives, jusqu'à en pleurer, jusqu'à préférer le goût de l'hémoglobine sur ta langue. « Tu n'as pas à t'excuser. Ce n'est pas comme si tu t'étais effondré. C'est pas comme si tu y avais cru, comme si tu l'avais voulu. Ce n'était qu'un jeu après tout, non ? ». C'est ce qu'ils disent tous, c'est ce qu'ils pensent tous.
Ce n'était pas un jeu pour toi.
« Je vais bien. Tu mens, tu assaisonnes la vérité pour la rendre moins laide, moins cruel. Ton égoïsme n'est pas permis. On te l'a interdit. Doucement, tu te détournes, attrapant la cravate pour la replier, l'effacer. Les vêtements sombrent dans ta valise. Ce n'était qu'un baiser. C'était ton premier & peut-être ton dernier. Pas de quoi fouetter Helga. Juste de quoi te faire trembler, vaciller. Tu n'as pas à t'inquiéter. ». Personne ne le droit. C'est pas de sa faute si tu es trop fragile, si tu es si inutile. Tu te retournes, un sourire aux lèvres, les yeux clairs percutant les siens. « Vraiment, je vais bien. ». Alors pourquoi tes mains tremblent, ta voix s'étrangle ? « C'est tout ce que tu voulais ? Tu devrais aller te changer & retourner avec Jillian. ». C'est elle qu'il veut, non ?
Alors qu'il te laisse pleurer en paix.
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