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sujet; can you read my poker face ? (pv sur invitation only) |
| Tu l’attendais depuis longtemps celle-là. Un an, pour être exact.
Ça faisait cinq ans déjà. Cinq ans que tu avais décidé de renouveler les soirées que vous organisiez, toi et Simon, lorsque vous étiez élèves à Poudlard. Bien sûr, à cette époque, c’était autre chose, une autre ambiance. Vous vous cachiez des professeurs, puisque les soirées étaient alors complètement à l’encontre du règlement intérieur, en pleine nuit, dans la Salle sur Demande. Et puis les jeux d’argents, dans une école, c’est pas trop apprécié (pour une raison que tu ignores d'ailleurs, c'est assez rentable comme histoire !).
Mais là, c’était différent. Vous n’aviez plus à vous cacher, pas vraiment. Les invitations étaient distribuées sur le volet, aux personnes les plus méritantes selon vous –les plus doués, ou simplement les plus riches, facilement plumables. Certains essayaient de s’acheter leur place à la soirée, mais vous aviez décidé de refuser, pour la forme. Par hibou, tu envoyais aux quelques personnes choisies par vos soins une invitation, rédigée par ta main, leur indiquant le lieu, la date, et l’heure de la rencontre. A force de publicité innocente, vous étiez devenus une sorte d’institution. Et tu n’en étais pas peu fier. Les questions sur cette soirée revenaient de plus en plus régulièrement dans les quelques interviews que tu donnais, et, comme toujours, tu faisais en sorte de rester le plus vague possible, ce qui ne faisait bien sûr qu’attiser l’attention autour de l’évènement. Tout était calculé pour faire le buzz, comme ça l’était toujours avec toi.
Cette année, vous aviez décidé de faire ça chez toi, dans ton manoir. Tes elfes de maison avaient travaillé d’arrache-pied pour rendre la salle de réception à la hauteur de cet évènement. C’était une nouveauté pour toi d’organiser cette soirée chez toi. Les lieux étaient généralement beaucoup plus neutres, question de sécurité, mais puisque Simon n’était pas là en ce moment pour t’aider à tout organiser –un énième voyage en Russie, ou quelque chose du genre il te semblait- tu avais dû te débrouiller seul. Tu détestais déléguer pour ce genre de soirée, c’était bien trop privé à ton gout. Ton bébé, on pourrait même dire.
Une table de poker avait remplacé l’usuelle piste de danse. Le bar était pour une fois vide – tu ne faisais assez confiance à personne que tu engageais habituellement pour ce soir, tu voulais que le secret reste bien gardé. Le staff était alors au minimum, seul tes elfes de maison restaient. Alors, pour commander des boissons –s’ils voulaient autre chose que du scotch, les invités devraient simplement penser à ce qui leur ferait plaisir, et leur verre apparaitrait devant eux. Tes elfes te l’avaient assuré. Et pour garder le secret au maximum, la soirée était protégée par un sortilège de Fidelitias, la protégeant donc totalement. En tant que Gardien du Secret, tu étais le seul à pouvoir divulguer le lieu dans lequel se tenait l’évènement – raison pour laquelle tu écrivais les invitations toi-même.
La mise d’entrée avait été fixée à 500 gallions, une broutille pour certains, une somme un peu plus importante pour d’autre, mais c’était essentiel à la bonne tenue du jeu. D’un coup de baguette, tu fais apparaître des jetons de jeu sur la table. Un coup d’œil sur ta montre à gousset t’indique que tes invités ne devraient pas tarder, et tu regrettes un peu que Simon ne soit pas avec toi pour cette soirée. Maksim aussi, serait bien intéressé. Mais bien sûr, il avait fallu que tu te débrouilles pour te trouver des amis encore plus occupés que toi – et il fallait le faire ! Ta baguette rangée dans la poche intérieure de ta veste de costume, tu profites de tes mains libre pour réajuster ton nœud papillon, un geste on ne peut plus normal pour toi.
Lorsque la cloche annonçant l’arrivée proche d’invités retentit, tu finis ton verre de scotch d’un trait, avant de t’en resservir un autre. Le sortilège entourant ta propriété est assez semblable à celui de Poudlard, empêchant quiconque d’autre que toi d’y transplaner. De ce fait, tous tes invités doivent arriver devant le portail gigantesque à l’entrée de ta propriété, avant de marcher quelques peu pour arriver au seuil de la porte. Cette courte distance te donne cependant le temps d’arriver à ta porte et de l’ouvrir d’un coup de main, ton habituel sourire qui vaut un million affiché sur le visage. « Bienvenue à vous, mes chers amis ! »
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| Joli manoir, qu’il se dit en arrivant devant la demeure d’Alastar. Plus grand que sa maison, sans aucun doute – l’héritage Doherty permet des miracles. Jolie et, il n’en doute pas, tout à fait bien meublée. Rares sont ceux qui ont pénétré sur ce domaine, au sein même de l’antre du riche sorcier, et il pourra désormais se targuer d’en avoir fait partie – et ce pour l’une des soirées les plus prisées. Le claquement des hauts talons de Melusine les accompagne, au même rythme que de celui de ses propres chaussures sur les pavés menant à la porte de la demeure, où quelques invités ont déjà pénétré. Il est à l’heure, bien évidemment, il est même inutile de penser qu’il puisse être en retard (et Louis n’a jamais compris l’intérêt du fashionly late).
C’est sa fiancée qui appuie sur la sonnette, faisant résonner une cloche à l’intérieur de la maison et à peu près aussitôt s’ouvrir la porte sur Alastar. Il doit camper là depuis quelques minutes, déjà. « Alastar ! Cela fait déjà bien longtemps, par Salazar. Les mains se serrent, dans une poignée de main un tantinet plus franche que protocolaire, sans non plus tomber dans une amitié décadente. Un sourire amical, affable. Tu connais ma fiancée, Melusine. L’élégante rouquine esquisse un sourire charmeur, son bras toujours glissé autour du sien, et tend une main que l’homme baise avec rigueur. Elle ne compte pas jouer au poker, ce soir, plutôt assurer la partie sociabilité avec les femmes et parfois les enfants à peine adultes des autres (ce qui est une facette tout aussi importante de la soirée, inutile de le nier). Et qui ne connaît pas Alastar Doherty ? J’attends d’ailleurs grandement votre visite au Blue Velvet, vous verrez, vous ne serez pas déçu. » La réouverture du cabaret de jazz, désormais sur l’Allée des Embrumes, a couru comme une traînée de Poudre de Cheminette et les soirées sont plus qu’occupées, pour les deux propriétaires de l’endroit. C’est réellement parce qu’il a été prévenu il y a assez longtemps qu’il peut se présenter accompagné chez Alastar. Ils sont invités à entrer, sans réellement plus attendre, et tandis que Louis aide sa fiancée à se départir de sa cape de velours, révélant une robe bleu nuit, évidemment de couture parfaite, il détaille l’intérieur du hall. La décoration, les tableaux, l’odeur, même, subtile, de tabac, d’alcool, de propreté, du bois noble. Un scotch. Il a bien envie d’un scotch. « Charmante demeure. Il avait bien visé : charmante autant à l’intérieur qu’à l’extérieur et encore plus grande, la magie aidant. Il replace sa cravate, du même bleu que la robe de Melusine, effleure la manche bien boutonnée qui cache son bras marqué, par simple habitude. Par désir de savoir que tout est en place. Votre hall gagnerait, cela dit, à afficher un Sinclair. La malice est là. Ma mère effectue un vernissage, en novembre; je lui rappellerai de vous envoyer une invitation. »
C’est Alastar. Qu’il ne soit pas surpris d’être invité partout, d’être attendu à tous les événements, à toutes les fêtes, de devoir se déplacer sans jamais prendre le temps de respirer, de se reposer. De réfléchir. D’être attendu au Blue Velvet, au prochain vernissage de la peintre reconnue qu’est Lucinda Werner, née Sinclair, à la pendaison de crémaillère de l’une, aux célébrations de fiançailles de l’autre. « Combien d’invités attendons-nous, ce soir ? » Qu’il sache de combien de chanceux il fait partie. De combien de privilégiés. |
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