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sujet; (goyle) when the world comes crashing in |
| Gregory Goyle feat jack o'connell • crédit tumblr | ❝ We're running in circles again ❞wizards ; scénario☇ pseudo complet & surnom(s) ; Gargoyle. L'avantage d'avoir une base de fans qui devient de plus en plus importante : un surnom carrément badass. Gargoyle, ça peut pas être le sous-fifre de qui que ce soit, n'est-ce pas ? Gregory, sinon, et puis, sans trop de conviction, parfois Greg. Rarement. Goyle, le nom de famille, de génération en génération, le nom qui colle à la peau. Il n'en fait pas grand chose, de ce Goyle. Pas aussi renommé qu'un Black, un Lestrange ou un Malfoy, tout juste assez prestigieux pour que les gosses, à l'époque, baissent les yeux. Mais peut-être que c'était plutôt dû à son comportement légèrement belliqueux. ☇ naissance ; Le 9 août '80, un peu en avance - on l'attendait pour septembre. Il a poussé son premier cri, et puis il a plus arrêté, pendant un temps. Gamin pas très facile, élevé à la dure, pourtant, au Pays de Galles, pas loin de Cardiff, mais loin de tout quand même. La demeure familiale, d'une taille heureusement bien plus honorable que le taudis des Weasley, était trop petite pour lui : il rebondissait contre les murs et aurait bien pu finir par les briser s'il ne s'était pas finalement calmé. Calmé parce qu'envoyé à Poudlard ou parce qu'enfin lassé, l'histoire ne le dit pas. ☇ ascendance; Sang-pur, parce que Goyle, encore une fois. Il ne dira pas qu'il s'en fout, ce serait mentir. Un bel atout : il est né homme, blanc, riche et clairement dans le camp des dominants. Pas vraiment de raison de se plaindre. Jusqu'à ce qu'on détecte une faille dans son crâne et qu'on décide de lui laver le cerveau, évidemment. ☇ métier ; Soyons francs : à un moment donné, il a bien cru qu'il n'allait pas en sortir, de Poudlard. Déjà parce que c'était un peu le foutoir, globalement, mais aussi parce que les ASPIC, la réussite, la gloire éternelle et le boulot qui en impose, personne n'y croyait vraiment. Même pas lui, en fait. C'est dire. Bon, finalement, il l'a fait. Ensuite, l'Academy of Broom Flying - et on aurait pu dire que le paternel était fier, ce jour-là, s'il n'était pas décédé deux ans plus tôt -, un poste de remplaçant, et enfin, batteur titulaire des Faucons de Falmouth. Et il est plutôt doué. ☇ camp ; Il fut un temps où Gregory Goyle avait ses tickets d'entrée auprès de Vous-Savez-Qui. Plutôt sûr de la voie à suivre, du coup. C'était ce à quoi il était destiné depuis toujours - parce que Goyle, encore. Et puis il y a eu Vincent. Et Potter. Et peut-être lui, aussi, un peu. Qui n'y voyait plus trop d'intérêt. Pas vraiment touché par ce qui se passait, d'un côté comme de l'autre. Il y a assisté, à l'exécution. Et si leurs morts lui ont paru aussi vaines que pathétiques, il n'en était pas non plus ravi. Il aurait dû faire attention, mais Gregory Goyle n'était pas réputé pour savoir filtrer ses pensées. Parfois, elles traversaient même son esprit sans qu'il s'en aperçoive. Sûrement que l'une d'entre elles n'a pas plu aux bourreaux, parce qu'il a gentiment été convié à un lavage de cerveau en règle. Et maintenant, son camp, c'est celui qu'on lui a enfoncé dans le crâne. S'il s'en rendait compte, il ne serait sans doute pas ravi non plus. ☇ réputation ; Brutal, c'est le mot qui résume la situation. Pourtant, il a pas tant l'impression, lui. Bien sûr, au Quidditch, il a tendance à se laisser un peu emporter. Bien sûr, il a un jour éclaté le tibia d'un satané Gardien qui se trouvait sur sa route. Avec son cognard. Mais franchement, qui a dit que le Quidditch, c'était pour les boursoufs ? Certainement pas lui. Mais brutal, au fond, au moins, ça reste une constante rassurante. Depuis tout petit, c'est comme ça. Le reste, ça change pas mal. Les gens le regardent différemment, maintenant qu'il est célèbre, un soupçon de respect au fond de la pupille qui ne s'y trouvait pas avant. De l'envie aussi, l'envie d'apparaître à côté de lui, surtout. Ça le fait sourire, doucement. Certains de ceux qui l'acclament aujourd'hui tentaient de lui marcher dessus hier. C'est agréable, et assez drôle, cette hypocrisie, ces oh Greg comme tu as changé ! Greg, comme s'ils étaient amis. Agréable, mais vite lassant. Drôle, mais vachement triste. Vermines. ☇ état civil ; Encore l'une de ces choses qui ne changent pas, tiens. Jamais été franchement populaire à Poudlard. Pas très intéressé non plus, ceci dit, ça ne l'a pas vraiment marqué. Il préférait échanger des coups, des sorts, il préférait terrifier les gosses, les sang-de-bourbes et les têtes à claques, il préférait une soirée dans la salle commune avec Malfoy, Crabbe ou encore Nott. Les filles, c'était pas son truc - les gars non plus. Quand ça l'est devenu, il avait d'autres chats à fouetter, comme faire le deuil de Vince, par exemple. Et de toute façon, il n'y avait toujours personne à sa porte. Un désert total. Puis, du jour au lendemain, ça a changé. Des hordes de fans pour Gargoyle. Il n'a pas trop apprécié. Dire qu'il n'en a pas profité, un peu, au tout début, ce serait mentir. Il l'a fait. Mais c'était toujours pas trop dans ses priorités, finalement : profiter de gamines qui lui couraient après pour la célébrité, c'était un peu glauque. On a bien essayé de le caser, mais ça ne lui a pas trop plu - à ses fans, surnommé.e.s Gorrillaz, non plus. ☇ rang social ; Sans surprise, l'élite sorcière. Une évidence lié à son sang, pur, évidence qu'il n'a jamais remise en question ; et n'est-ce pas là le privilège de l'élite ? Savoir que tout leur est dû, sans aucun doute. Pour Gregory, la supériorité des sang-purs coule de source. Dans toute société, il faut un dominant. Dans certains endroits, c'est la famille royale que l'on se doit d'acclamer, ainsi que les nombreux barons, comtesses et autres titres de noblesse dépassés. Chez les sorciers, la royauté, c'est lui. Bon, royauté du Pays de Galle, ce qui ne casse pas trois pattes à une acromentula - en même temps, vous avez déjà vu la taille de cette bestiole ? -, mais royauté quand même. On ne crache pas dans le Whisky Pur Feu, même s'il a l'air un peu pourri. ☇ baguette ; Des heures passées chez Ollivander, il s'en souvient encore. Envoyé seul pendant que ses parents sociabilisaient un peu plus loin - grand bien leur fasse -, il est arrivé en fanfaron, certain de trouver la baguette en deux temps trois mouvements. Aucun foutu bout de bois ne voulait de lui. Explosions, décharges électriques dans l'avant-bras, rejets cruels se succédèrent. Certains vous raconteront que le gamin de onze ans qu'il était alors en a même pleuré, mais ce sont bien sûr des mensonges éhontés. L'une d'entre elle l'a carrément envoyé valser à l'autre bout de la pièce ; et là, là, ce cinglé d'Ollivander lui a assuré qu'il avait trouvé la perle rare. Les fesses encore vissées au sol, Gregory s'est mis à vociférer des insultes qu'on ne répétera pas ici, par soucis de censure. Le fabricant ne sembla pas s'en offusquer, et lui rapporta la baguette. Qui refusa toujours de lui céder. Cette fois-ci, il le prit comme une offense personnelle et s'en saisit à nouveau. Une fois, deux fois, trois fois. Jusqu'à ce qu'elle l'adopte. Le bois de frêne est quelque peu borné ; le ventricule de dragon est pour sa part terriblement capricieux. Le mélange des deux faisait des étincelles, au sens propre comme au figuré. C'est meurtri mais victorieux que Gregory Goyle ressortit ce jour-là avec un bout de bois étonnamment épais, de 29 honorables centimètres. ☇ épouvantard ; Le feudeymon, qui lèche sa peau, sa peau qui n'est pas la sienne, finalement, et le corps trop lourd qui tombe. Disparaît. Englouti, dévoré par les flammes rouges sang. L'avait-il seulement entendu hurler ? Il n'en est plus trop sûr, à force d'en rêver. Toutes les nuits, au début. Le feudeymon, jaillissant de la baguette de son ami. Le feudeymon, incontrôlable, la gueule béante, prêt à les engloutir, les uns après les autres. La peur au ventre, la mort au bout des doigts. Il se demande ce qu'il a pensé, au dernier moment. Une main qu'on lâche, et le feu qui le rattrape. Abandonné. Voilà ce qu'il a dû penser. Comme un goût de trahison au fond de la gorge. Le feudeymon, pervers et destructeur ; l'amitié, traître et tellement fragile. ☇ risèd ; La salle commune des Serpentard, parée de couleurs vertes chatoyantes. Certains la disaient austère, mais il s'y sentait bien - peut-être ne s'est-il même jamais senti aussi bien ailleurs. La scène qui se déroulerait devant ses yeux, s'il était confronté à un miroir du risèd, varierait sans doute selon les jours et son humeur, mais une chose est sûre : Vincent Crabbe serait à ses côtés. Bon, et sûrement qu'ils seraient en train de martyriser un sale gosse de première année. Mais on peut pas vraiment savoir, hein ? ☇ patronus ; On aurait pu croire que, son père étant décédé par le baiser d'un détraqueur cinq ans plus tôt, il se serait dit que c'était peut-être bien, finalement, de savoir maîtriser un patronus. On aurait pu le croire, oui. On aurait eu tort : il sait toujours pas en faire, et n'y a jamais décelé le moindre intérêt. ☇ particularités ; On disait de lui qu'il avait la particularité très appréciée de savoir fermer sa gueule pendant plus de deux heures. Donnait l'impression d'écouter religieusement les plaintes de ses camarades les plus proches, une oreille dévouée et muette : du pain béni. En fait, c'est qu'il s'en foutait, concrètement. À part ça, pas grand chose à signaler, malheureusement. ☇ animaux ; Arès, un Grand Duc qui a tendance à se prendre pour le prince de la maison. Un sale caractère qui l'avait séduit à la base, mais qui l'a rapidement agacé : parfois, si l'oiseau de malheur est de mauvaise humeur, il refuse tout bonnement d'aller délivrer une missive ô combien urgente - ce qu'il sait, évidemment, il le sait très bien. Témoin de ses plus grands monologues qu'il écoute d'un air blasé, il donne l'impression à Gregory de se foutre complètement de sa gueule. Néanmoins, malgré la négligence dont le jeune homme fait preuve à son égard, il l'aime d'un amour sans faille et ne l'enferme en cage que lorsqu'il n'a pas le choix. Du coup, il est souvent réveillé par des coups de bec plus vengeurs que tendres. Certes, il oublie parfois de le nourrir, mais cet ingrat commence même à voler son Pur Feu. ☇ miroir ; Pas besoin : lui, il parle à personne. Plus simple.
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☇ Avis sur la situation actuelle ; 5 juillet. Les voir tous là, comme ça, ça lui faisait ni chaud ni froid, bizarrement. Au fond de lui, il aurait pensé être un minimum affecté. Mais non. Rien du tout. Aucun sursaut d'empathie, pas de coeur qui déraille, aucune vague nausée. Pas grand chose de vivant à l'intérieur, 'faut croire. Stoïque, il observait. Il observait la misère, il observait la faiblesse de ces corps brisés, malmenés et finalement annihilés. L'excitation, dans la foule, était palpable. C'était un spectacle auquel tous étaient conviés. Et ils aimaient ça. Ça, ça le dégoûtait. Sans trop savoir pourquoi, non plus. Longtemps qu'il s'était mis en retrait, qu'il ne se préoccupait plus de ce qui se passait. Les premiers noms - pardon, numéros - furent appelés, et il sentit l'atmosphère changer. Les gens aimaient les sensations fortes, mais face à l'horreur, nombreux étaient ceux qui ne pouvaient le supporter. Il crut entendre quelqu'un vomir, alors que les premiers corps s'effondraient. Putain de gâchis, il marmonna pour lui-même. Stupide jeu de pouvoir, quand les rebuts sont remplacés par les rachetés sympathisants. La grande cause, celle en laquelle il avait tant cru, fut un temps, lui semblait à présent ridicule. C'était ça, la toute puissance du Seigneur des Ténèbres ? Une paranoïa tellement aiguisée qu'il ressentait le besoin d'anéantir toute forme d'opposition réelle ou imaginée ? Un léger sourire, amer, se creusa sur ses lèvres. Peut-être que si Vince était toujours en vie, il ne serait pas là, droit comme un i, le regard vide. Peut-être qu'il ferait partie des bourreaux, lui qui était tellement doué pour ça. Peut-être. Mais l'idée de baiser les pieds de celui qui se servait de ses partisans comme des pions sur un échiquier lui donnait à présent vaguement la nausée. Il en avait assez vu. Il reculait d'un pas lorsque la situation dégénéra. Sorts, hurlements, lumières aveuglantes : insurgés révoltés, tentant de sauver les âmes déjà perdues des rebuts sacrifiés. La foule se fit grondante, un instant, puis disparut comme un seul homme, happée par les portoloins d'urgence. Il la suivit, jetant un dernier regard en arrière. Ce n'était pas son combat. Et s'il avait dû souhaiter à l'un des deux la victoire, il n'aurait sans doute pas été capable de choisir - la peste ou le choléra, très cher ?
10 juillet. Un bruit le fit tressaillir, et il se redressa dans son lit d'un air hagard. Une seconde plus tard, il enfouissait à nouveau sa tête sous les couvertures en poussant un grognement. La nuit avait été longue. Après un match des Faucons, qu'ils avaient remporté, l'équipe était allée célébrer leur victoire, savourant l'euphorie du moment. L'ambiance était bonne, comme d'habitude : ils étaient soudés, bien que les piques fusent de temps à autres, ils étaient terriblement solidaires, malgré des prises de bec parfois inutiles. Il les appréciait tous, d'une façon ou d'une autre, et leur dynamique lui rappelait ses années à Serpentard. Hier soir, pourtant, ça s'était mal passé. L'alcool aidant, les langues se déliaient, comme d'habitude. Anecdotes allant du franchement drôle au tristement pathétique, déclarations enflammées entre coéquipiers, et imprudence quant aux opinions qu'il aurait mieux valu préserver. D'habitude, il était l'un des seuls à se tenir un peu en dehors des débats qui pouvaient surgir, se contentant de glisser quelques mots ici et là. Hier soir, l'une de ses coéquipières avait lancé un commentaire franchement déplaisant à l'égard du gouvernement. Il n'avait pas du tout apprécié. À la surprise générale, il s'était levé, lui demandant de retirer tout de suite ses propos. Des rires, vaguement gênés, vaguement amusés, avaient fusé de tous les côtés, chacun pensant que Gregory Goyle faisait encore l'une de ses tentatives d'humour étrange. Mais il ne s'était pas calmé. Hier soir, il avait menacé une jeune femme de la dénoncer. Hier soir, il avait sorti sa baguette, tremblant de rage, jusqu'à ce qu'elle change d'avis. Dans son lit, il se rappelait vaguement les yeux écarquillés qui l'avaient observé, l'étincelle de peur dans leur regard. Gargoyle ne plaisantait pas, ils le savaient. Le jeune homme s'étira lentement, tiraillé entre un étrange sentiment de culpabilité et une sereine satisfaction. Il avait fait ce qu'il fallait, hier soir. Personne n'était autorisé à proférer de telles injures à l'égard du Seigneur des Ténèbres. Personne.
☇ Infos complémentaires ; un maître de violence, une capacité à encaisser les coups qui étonne. Un corps de pierre, un mental de fer. Il ne les rend pas toujours directement, il attend le moment propice pour frapper. Vicieux, assuré. C'est lui qui mettra le dernier, même s'il faut attendre des années. • lèvres arrachées, mâchées par un sourire carnassier. Jusqu'au sang, souvent. Il ne s'en rend même plus compte, à force. Une façon comme une autre de passer ses nerfs, sans faire payer quelqu'un d'autre - Greg, au service de la communauté. • loyauté qu'on confond toutefois avec soumission, souvent avec raison. Il rentre dans le rang, comme un parfait petit soldat, pantin à ses dépens, parfois. Il suivrait ses proches jusqu'en enfer, il cramerait dans les flammes, un large sourire sur les lèvres. Convaincu de faire ce qui devait être fait. Peut-être une légère propension au sacrifice, qui lui a fait défaut le jour où il aurait pu lâcher pour en sauver un autre. • une certaine tendance à l'impulsivité, quand ses comparses préfèrent réfléchir à deux fois avant de faire un pas. Goyle, le premier dans la mêlée, les points serrés, une excitation malsaine qui enserre l'âme. Pas le temps de réfléchir, pas l'envie, non plus. Il préfère faire ce qui doit être fait, sans tergiverser. • le corps ravagé, comme un ancien combattant de guerre. Le Quidditch, c'est un peu ça, surtout lorsqu'on s'appelle Gargoyle. Cicatrices par cicatrices, on retrace sa ligne de vie, les éclats, les coups durs, les combats. Sur sa peau pâle, elles luisent, triomphantes et fières : chacune d'entre elles raconte une histoire. Elles ne le dérangent pas, au contraire. • on ne parlait pas beaucoup de lui, à Poudlard, sans doute parce qu'il n'y avait pas grand chose d'intéressant à dire sur son cas : garde du corps de Malfoy, taciturne, premier à dégainer sa baguette dans les bons jours, les poings dans les mauvais. La donne a changé depuis que son nom est associé au titre honorable de batteur d'exception. Rumeurs qui mentent, se tordent, s'entremêlent. La plus drôle : il aurait tué le précédent batteur, pour ne plus être que simple remplaçant. • il ne parle pas beaucoup. Il n'en voit pas l'intérêt. Restant parfois silencieux pendant plusieurs heures, c'est toujours avec beaucoup de surprise qu'on l'entend faire un commentaire, de la voix rauque de celui qui ne l'utilise que rarement. Si la répartie n'est pas son point fort, il est celui dont les remarques font mouche. Étrange maîtrise des mots pour quelqu'un qui pense plus souvent avec ses poings. Il est même plutôt drôle, dans le genre visage inexpressif et paroles acides. C'est un style qu'il faut savoir apprécier, bien sûr. • la célébrité, ce n'est pas son truc. Il le savait déjà du temps de Poudlard, et il en a eu la confirmation depuis que sa vie est placée sous les projecteurs et que des inconnus hurlent son nom avec enthousiasme. Certains le prenaient en pitié, quand il n'était que le garde du corps, le larbin de service, l'homme de l'ombre. Lui, il aimait bien son rôle. Recevoir des cadeaux, des faveurs pour faire du mal aux autres en toute impunité, c'était le paradis. Jamais vraiment compris pourquoi on le plaignait, exactement. • abruti, c'était ce qu'on disait de lui. S'il n'est effectivement ni doué d'une intelligence sociale, ni d'une intelligence purement scolaire, ce serait réducteur de s'arrêter à ça. Sans être le meilleur, il est doué en duel, d'où il ressort généralement vainqueur - même si pour ça, il doit abandonner sa baguette et se servir de moyens plus directs. Terriblement rapide, ce qui surprend de la part d'un molosse dans son genre, et n'hésitant pas à user de sorts que d'autres trouveraient peu fair-play, il gagne par la force brute et impitoyable. Mais il gagne, c'est ce qui compte. • sa méfiance naturelle le pousse souvent à analyser ceux qui l'entourent, et son instinct n'a presque jamais tort. N'étant pas doté d'une logique particulièrement efficace, il a tendance à se reposer sur ses sentiments plutôt que sur son intellect. Et il s'en sort assez bien de cette façon : il est celui qui perçoit les faces cachées, les mensonges et les intentions inavouées. • il valorise plus que tout la force de caractère, et n'a que faire de ceux qui sont assez faibles pour se contenter d'une existence qui ne leur sied pas. Il n'a donc aucune empathie pour les victimes, et estime qu'il incombe à tout un chacun de se sortir de son propre merdier. S'ils n'y arrivent pas, 'faut pas s'étonner de se faire piétiner. Il sera sans doute le premier à les écraser. • relations familiales perturbées, trop de pression posée sur épaules alors qu'elles étaient encore bien trop frêles pour le supporter. Ses parents le voyaient comme un moyen de s'élever encore davantage dans la société sorcière, ce dont Greg n'avait personnellement rien à faire. La mort du paternel l'a néanmoins chamboulé, et l'a conforté dans l'idée qu'il devait reprendre le flambeau et s'engager auprès des Mangemorts, comme pour s'excuser de ne pas avoir été à la hauteur. L'histoire en décida autrement, bien sûr. • fumeur depuis la mort de Vince, il tente d'arrêter tous les deux mois, à chaque fois que son entraîneur lui dit que cela joue sur ses performances. Néanmoins, les mauvaises habitudes ont la vie dure et il sait très bien qu'il n'y arrivera pas de sitôt. Son hygiène de vie, de manière générale, n'a jamais été terriblement saine : il mange trop, fume trop, boit beaucoup trop et ne dort pas. Cela contribue sans doute à son teint blafard ainsi qu'aux cernes qui bouffent son visage. Au moins, il ne se drogue pas. • il lisait beaucoup, à un moment. Petit, sa mère l'a poussé à s'y mettre, se disant sans doute que ça permettrait de le calmer un minimum. Ça a marché, pendant un temps : équipé de lunettes pas franchement esthétiques, il dévorait des bouquins, bien qu'il ait parfois besoin d'une éternité pour en terminer un. À Poudlard, ça s'est compliqué, il n'en avait plus trop le temps et certains de ses amis ne se priaient pas pour se moquer de lui. L'envie a fini par lui passer, même s'il a encore quelques vieilles reliques chez lui, qu'il feuillette de temps en temps avant de se lasser. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi jane doe. J'ai 22 ans, je viens de Bruxelles et j'ai connu le forum via bazzart, il y a longtemps. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7 (mais je déteste répondre à cette question, parce que la vie tout ça). Je veux bénéficier de l'aide d'un parrain ou d'une marraine : [x] oui / [] non. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? je voulais mettre un smiley mais si j'en mets un ça déforme tout l'encadré donc bon voilà y'a pas
Dernière édition par Gregory Goyle le Dim 25 Oct 2015 - 21:12, édité 41 fois |
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| stuck in ways of sadistic joy too messed up to sit and settle down ❝ scream your head off at the day you were born ❞'85 & manoir des goyleL’humeur massacrante, le regard mauvais et la démarche chancelante, il avait poussé la porte dans un grognement injurieux. Il s’était affalé dans le canapé, à ses côtés, et n’avait plus rien dit depuis. Le gamin retenait son souffle. Un mouvement brusque, un geste de travers pouvait tout gâcher. C’était souvent comme ça. Une mauvaise passe, lui soufflait la voix rassurante mais éreintée de la mère. Il n’y comprenait pas grand-chose, à cette mauvaise passe, à part qu’ils avaient dû renvoyer le précepteur qui s’occupait de lui depuis déjà quelques années. En attendant, c’était sa mère qui lui enseignait les rudiments de lecture, de géographie, de mathématique et d’histoire. Elle s’y prenait mal – et il ne s’était pas fait prier pour le lui faire savoir. Sa joue avait gardé l’empreinte des doigts maternels pendant plus d’une heure. Il avait compris que ça aussi, ça faisait partie de la mauvaise passe. Et il s’était tu. Tension électrique, tous les soirs. Il se tendit en sentant la main de l’homme se poser lourdement sur son épaule. Coup d’œil vers la droite, pour ne pas croiser son regard gorgé de sang. Après la main, ce fut tout son corps qui se pencha vers lui, et il ne pouvait plus y échapper. Il gigota, mal à l’aise, se mordit la lèvre, ne voulant pas alerter la mère. Pas encore. « Tu sais, Greg, c’est pas facile pour le moment. Oh non, c’est pas facile. Depuis un moment… Depuis ta naissance, en fait, c’est drôle hein ? Enfin pas ta naissance à proprement parler, non, toi, t’étais pas assez important pour ça, mais… C’est pas facile. Il s’interrompitt, s’écrasant à nouveau contre le dossier du fauteuil. Tu vois, avant, on était assez bien placés, on avait de l’espoir, en tant que famille. Notre nom, il était reconnu. On inspirait le respect. Et maintenant ? Maintenant, on nous traite… On me traite comme un bon-à-rien. On est les perdants d’un immense jeu auquel on a même pas été conviés, tu comprends ? Il ne comprenait pas. Le regard le transperçait pourtant, de toute part, alors il hocha la tête, les larmes aux yeux. Peut-être devrait-il appeler sa mère, maintenant ? Le comble, tu devines ? On m’a viré de mon boulot. Moi ! J’ai jamais rien fait d’autre, tu sais, et on me vire, comme ça, sans mot d’au revoir, rien du tout. Comme un bon à rien. Il se répétait, la voix augmentant de quelques décibels. Il ne lui parlait plus vraiment, à lui, il fixait la table en face d’eux, l’air songeur. On va peut-être devoir revendre la maison. Vivre dans la rue, ça te plairait, à toi, Greg ? » Il se mit à pleurer, doucement, en silence. L’homme le remarqua cependant, et éclata d’un grand rire, méprisant. Il lui ébouriffa les cheveux et se leva, se dirigeant vers la chambre à coucher. « Et comme tu viens de le prouver, c'est pas sur toi que je pourrai compter pour redresser tout ça. » L’enfant restera seul à pleurer, jusqu’à ce que la mère le trouve. Elle appellera son mari, ulcérée, et les éclats de voix commenceront. Lâche. Bon qu’à courber l'échine et à servir un fantôme. Le père enchaînera en redoublant d’insultes. À un moment donné, ils insonoriseront la pièce, et Gregory Goyle ira se coucher bien avant l’heure, pour ne plus se sentir seul. ❝ and my talent only goes as far as to annoy ❞'89 & manoir des goyle Des problèmes de comportement. C’était ce que son dernier précepteur en date lui avait dit, avant de démissionner sans plus de procédure. Ca l’avait fait rire, au début, vachement moins quand il avait croisé le regard furieux de la mère supérieure. C’était le troisième en un an qu’il faisait fuir, et d’après ce qu’il avait compris, elle préfèrerait le laisser se débrouiller, en parfait imbécile, plutôt que devoir en financer un autre. Ca ne le dérangeait pas vraiment : il avait mieux à faire que de rester assis sur une chaise à apprendre ce qui s’était passé le 3 juillet 1152 – qui avait le temps pour ça ? Bien sûr, son enthousiasme dévoilé, la punition était tombée. Il allait être confiné dans sa chambre toute la journée, un supplice pour le gamin de neuf ans, vaguement hyperactif, qu’il était alors. Il montait les escaliers d’un pas lourd lorsque la voix du père l’interpella. « Tu vas où, Greg ? L’enfant se retourna, mine boudeuse, tête un peu baissée. Pas franchement envie de subir une deuxième tournée de remontrances. Il eut l’audace d’hausser les épaules, et désigna sa chambre. Tu peux répondre, quand je te parle, aussi. Je ne vais pas te manger. » Voix rieuse, calme et chaleureuse. Ces derniers temps, ça allait mieux. Il avait récupéré un boulot, haut placé, et il ne rentrait presque plus jamais de mauvaise humeur. Qu’importe, cela faisait longtemps que Gregory ne lui faisait plus confiance. Trop tard. « Mon professeur ne veut plus me donner de cours. Maman m’a dit d’aller dans ma chambre. » Il avait marmonné, rapidement, fixant le paternel dans les yeux pourtant, défiant mais pas trop, prêt à tourner les talons en courant s’il le fallait. À sa grande surprise, l’homme éclata de rire et appela sa femme. « Qu’est-ce qu’il a fait, cette fois ? » Aucune froideur dans sa voix, quand il s’adresse à elle. Comme si il ne lui en voulait pas. Les yeux du gamin s’écarquillèrent un peu, alors qu’il se demandait s’il allait prendre sa défense. Une première, si c’était le cas : avant, c’était toujours lui qui le terrifiait, tandis que sa mère était cantonnée au rôle de celle qui consolait. Puis elle avait changé de camp, et il s’était retrouvé cerné de toutes parts. Si maintenant, il se mettait à jouer le médiateur, ça allait devenir compliqué. « Il lui a volé sa baguette pour essayer de la lui planter dans la main ! » Il baissa une nouvelle fois la tête, sentant le regard de sa mère le fusiller. D’accord, il avait peut-être un peu exagéré. Mais tout était question de contexte, et si personne ne le laissait s’expliquer, évidemment… « Il m’a dit que j’étais stupide et que je n’arriverai jamais à rien ! » Il le glissa précipitamment, d’une voix aigüe, tout en remontant d’un pas sur les escaliers, se rapprochant de sa chambre – on était jamais assez prudent. Pour la deuxième fois de la journée, son père le surprit en souriant. « Il a fait ce qu’il fallait. Cet homme n’avait pas à lui parler comme ça, et si j’avais été là, j’aurais fait bien pire. J'en trouverai un autre demain. S’apprêtant à renchérir pour se défendre, Greg resta muet, bouche bée. Il le défendait vraiment. Allez, je t’emmène manger une crêpe. Dépêche-toi ! » Un instant d’hésitation, un regard à l’expression ulcérée de sa mère, et il dévala les escaliers comme s’il avait le feu aux trousses. En quelques secondes, il avait rejoint la porte, chaussures aux pieds, sourire extatique illuminant son visage. Il sentit le bras du paternel entourer ses épaules, grimaça un peu, pensa aux crêpes et réussit à garder son sourire. Il eut le temps d’entendre sa mère hurler qu’il ne pouvait décemment pas récompenser son fils d’une telle violence, avant que la porte ne se ferme. Ce soir, ses parents se disputeraient encore. Mais ce n’était pas grave, pour l’instant. ❝ i'm not all too sure about what i do ❞'93 & hogwartsVincent courait de façon étrangement rapide. Il l’avait dépassé en deux enjambées, alors que lui était en train de cracher ses poumons. Par Salazar, il courait vraiment vite. Alors qu’ils fonçaient dans le labyrinthe qu’était Hogwarts, c’était tout ce à quoi il pouvait penser. Ainsi qu’au fait que finalement, c’était lui qui allait se faire choper, alors qu’il comptait sur Crabbe pour être suffisamment lent pour faciliter son évasion. Ça lui apprendra à avoir des préjugés, hein ? « Vince, attends-moi ! » Il éructa, difficilement, prêt à se laisser choir contre un mur et attendre l’heure de sa mort. Son ami ralentit un peu, jetant un regard en arrière tout en continuant à avancer – comment faisait-il pour ne pas tomber ?! –, semblant évaluer ses priorités. Il dût décider que l’amitié valait plus qu’échapper à une vie entière de retenues, parce qu’il fit demi-tour d’une pirouette presque gracieuse pour venir l’attraper par le bras. Goyle lui adressa un sourire rassuré, avant d’écarquiller des yeux choqués quand il se mit à être traîné en avant. « Suis le rythme, Greg, suis le rythme ! » Crabbe le tirait à une vitesse effrénée, à un point tel qu’il ne voyait plus rien, et soupçonnait son cœur d’être prêt à le lâcher. Tout ça, c’était à cause de Draco. Bien sûr, ils avaient accepté avec joie. Mais, concrètement, s’il n’avait pas demandé, ils n’en seraient pas là. Bien sûr, ils avaient pu faire un détour par la cuisine au passage, et c’était sans doute ça qui les avait fait perdre un temps précieux. Mais Greg n’en démordrait pas : rien de tout ça n’était de leur faute. Il ne savait même pas si ça avait fonctionné, au final. Ils avaient décidé de foutre le feu à la Grosse Dame – Malfoy leur avait demandé de se venger de Potter, leur laissant, peut-être à tort, le loisir de choisir comment s’y prendre. Ils n’étaient pas restés assez longtemps pour voir si ça avait fonctionné. Peut-être auraient-ils dû, parce que maintenant, en plus d’écoper d’une retenue, c’était un Draco pas franchement ravi qui allait les accueillir quand ils raconteraient l’affaire. Ils lui avaient ramené une part de gâteau, mais le jeune homme n’était pas sûr que ça suffise à régler le problème. Vince, pour sa part, pensait que le chocolat résolvait tous les maux. Et, si pas le chocolat, un bon poing dans la gueule. Il aimerait bien le voir essayer d’en mettre un à Malfoy, tiens, pour l’expérience. Sa naïveté paraissait parfois franchement ridicule, même aux yeux de Goyle. « On va pas y arriver. » Pourtant, ils se rapprochaient de la salle commune. Mais Rusard n’était pas homme à laisser tomber, il serait capable de venir les chercher dans leurs propres lits pour les exécuter. Son ami ne prit pas la peine de répondre, se contentant d’accélérer l’allure tout en le tirant toujours derrière lui. Il ne montrait aucun signe de fatigue. Impressionnant. Après un moment qui lui parut interminable, sans autre bruit que celui de sa respiration saccadée et des pas qui claquaient contre le sol, ils atteignirent l'antre des Slytherin et s’y engouffrèrent sans plus de cérémonie. Vincent arborait un joli teint rouge tomate, mais semblait au sommet de sa forme. Quant à lui, il se traina jusqu’au canapé le plus proche pour s’y laisser tomber. Malfoy était là, les yeux plissés avec l’air de celui qui savait que quelque chose avait foiré. Peut-être qu'ils auraient dû se laisser attraper, finalement. ❝ and you walked all over me ❞'97 & hogwarts Une certaine joie, malsaine, dont il a eu peur, au début. Comme une nouvelle découverte, celle de l’étendue de l’horreur qui sommeille à l’intérieur. Plus personne ne le traite de larbin, à présent. Une revanche malsaine, revanche d’une injustice dont il n’avait même pas conscience jusqu’alors. Gros sujet de conversation entre Crabbe et lui, ces derniers temps : peut-être que finalement, ils avaient bel et bien été utilisés par Malfoy. Comme une évidence qui tombe du ciel. Sensation étrange, cheveu sur la soupe, quelque chose qui cloche. Crabbe est plus remonté que lui, qui pense que, même s’il avait été utilisé, ça lui avait bien plu, durant toutes ces années. Maintenant, évidemment, c’est différent. Hogwarts, c’est plus la même chose. Pour le meilleur comme pour le pire. Lui aurait tendance à penser que c’est bien mieux comme ça. Ceux qui sont coincés en retenue, peut-être pas. Ainsi va la vie. Ce crétin de Longbottom, par exemple, qui semblait se trouver bien mieux que lui, alors qu’il était l’imbécile du village Gryffondor, rit moins depuis que les Carrow ont déposé bagages. Baguette levée, Goyle le regarde avec un air triomphant. Il paiera pour tous les autres, pour tous les regards narquois, pour tous les commentaires qu’il a essuyés depuis des années. Une haine qui est née récemment, qui a rapidement pris de l’ampleur, sans plus jamais s’arrêter de gronder. Haine nourrie par les Carrow, sans doute, qui ont décelé son potentiel et ont décidé de s’en servir. Peut-être qu’il se rendra compte, dans quelques années, qu’il n’était encore une fois qu’un pantin. Là, tout de suite, ça ne compte pas. Plus que jamais décidé à s’engager, depuis la mort du paternel. Déterminé, motivé, et prenant clairement son pied. « Tu sais pourtant bien qu’il ne faut pas contourner le règlement, Longbottom. Il persifle, souriant, ton léger. Il se fait plus grand qu’il ne l’est, plus intelligent, plus vif. Il est doué. Longbottom, pour sa part, n’est que de la vermine à écraser. Ses idées, il n’en a rien à foutre. Qu’il résiste donc au nouveau règlement en vigueur à Hogwarts, grand bien lui fasse. Ça aussi, il s’en fout. Mais qu’il se retrouve ici, encore et encore, témoigne soit d’une stupidité qui dépasse l’entendement, soit d’une faiblesse qui lui est tout bonnement insupportable. Je suis désolé, mais je n’ai pas le choix. Son sourire s’élargit légèrement. Désolé, il ne l’est pas. Au contraire même. Il fixe le jeune homme, ce gamin à qui Malfoy avait un jour volé son Rapeltout. Un instant de doute, une fraction de seconde, et puis... ENDOLORIS ! » ❝ talking with myself ❞31 décembre '98 Alors, ça fait quoi ? Il lève les yeux, sourcils haussés, pas totalement sûr de comprendre. Le regard le sonde, moqueur. Tout ça pour ça, hein ? La voix insiste, susurre et semble l’envelopper d’une douce chaleur réconfortante. Tout ça pour quoi ? Il veut répondre, mais aucun son ne sort de sa bouche. Panique générale. Sa gorge se noue. Le visage en face de lui se précise, se rapproche, familier mais terriblement fuyant. Tout ça pour quoi, putain ? La silhouette s’évanouit, un instant. Comme un mauvais rêve ; elle est toujours là toutefois, rôde et nargue, poussière qui lui file entre les doigts, présente mais déjà plus qu’un souvenir. Des années à être modelé. Comme une putain de chienne. Des années à courber l’échine. On claque des doigts et tu aboies. Pour quoi ? Il déglutit, recule d’un pas. Obscurité qui l’enferme, l’étreint et l’étouffe. La voix revient, le gifle brutalement. « Il nous crache à la gueule, Greg, il nous crache à la gueule. » C’est Vince en face de lui, immense et souriant. Mauvais, pour la première fois, devant lui en tout cas. « Alors ça fait quoi ? Moi, je m’en branle. Mais toi. Dévoué, pour quoi, au final, hein ? » Il attrape sa bièraubeurre, posée sur une table qui semble n’avoir jamais été là auparavant, évite la pupille noire qui le sonde. Aucune réponse. Bien sûr. Crabbe éclate de son rire tonitruant, vient trinquer contre son verre. Il manque de le lâcher, le choc est brutal. Pas trop assuré, bizarrement. Pas comme s’il ne le connaissait pas, pourtant. « J’pensais que t’aurais d’autres choses à me dire. Le sens de la vie, ce genre de conneries. » Il provoque une nouvelle fois son rire. Une gorgée de bièraubeurre, brûlante, du feu dans son gosier. Il recrache, s’essuie la bouche de sa manche. « T’y penses, parfois ? Aux hurlements ? Non. Pas besoin de répondre, cette-fois. Il pose les questions mais connait les réponses. Goyle s’énerve, peu à peu, ça commence à s’agiter dans son ventre, des picotements au bout des doigts. Il a envie de lui dire de se la fermer, mais il sait bien que ça fonctionnera pas. Crabbe peut être sacrément borné. Tout le monde avait raison, pour toi. Une brute. Pliée à la volonté de n’importe qui. Ta gueule. Il ne sait pas s’il le dit ou pas, cette fois, mais ça ne semble pas perturber l’autre outre-mesure : il continue, sans se lasser. Il appuie sur les boutons, il sait exactement où pousser. T’as torturé. T’as blessé. T’aurais même pu tuer, j’pense pas me tromper. Pour quoi ? Pour lui ? Parce que si c’est le cas, tu t’es bien fait baiser : regarde où ça m'a mené. Silence, qui cogne dans son crâne. Le verre serré entre ses doigts se brise. Il ne saigne pas, sans savoir pourquoi. Mais le verre n’est même plus là. Alors, Goyle, réponds-moi. Pour quoi ? » Vincent Crabbe est juste en face de lui, à présent, à quelques centimètres à peine. Il pourrait presque le toucher, s’il tendait la main. Il n’en fait rien. Leurs regards se croisent. Il le soutient, tant bien que mal ; il est face à un miroir. Finalement, il sourit, las, lessivé. « Pour rien. Pour personne. Parce que ça me plaisait. » L’obscurité se fait totale, et il ne distingue plus rien. Il ouvre les yeux pour voir les bouteilles de bièraubeurres aux pieds de son lit, ridicules cadavres, témoins de sa nuit. Comme un putain de cauchemar. ❝ but never trust anyone sober ❞'99 & taverneMort. Sensation étrange, comme le ventre qui se retourne, une vague nausée au bord des lèvres, et l’impression d’une immense chape de plomb qui lui tombe sur la tête. Mort. Assommé, sans but et sans voix pour crier sa haine. Elle le consume de l’intérieur, obsession dévorante, ce corps qui tombe, tombe sans fin dans ses cauchemars. Détruit par les flammes, quelques larmes sur son âme, on tourne la page, on avance, une mort parmi tant d’autres. Pas pour lui. Peut-être pas non plus pour la personne qui est en face de lui, devant un Whisky-Pur-Feu, blafard, presque maladif. Pour l’heure, il n’en a rien à foutre, des états d’âme du petit roi tombé en disgrâce. Il ne sait même pas pourquoi il a accepté de le voir. Des mois qu’il se terre chez lui, ne se déplaçant que pour aller au stade de Quidditch le plus proche. Taper dans du cognard, ça le défoule. Ça évite de sortir la batte et de prendre toute personne humaine dans son champ de vision pour cible. Quoique, maintenant que l’idée lui a traversé l’esprit, ce serait peut-être une bonne solution. Sang-de-bourbes, sang-purs, mangemorts, ou ces insurgés dont on commence à parler : aucune discrimination. Son ami continue à discuter, seul, un léger sourire aux lèvres. Pas encore remarqué que l’humeur du jeune homme a changé. Ne tardera pas à le faire. Les mots, ils restent coincés longtemps dans sa gorge, mais une fois qu’ils sortent, c’est une marée noire qui emporte tout sur son passage. « Je crois que Vince aurait vachement aimé cet endroit. L’atmosphère, chaleureuse et décontractée, chute soudain de quelques degrés, alors qu’un sourire de serpent étire les lèvres de Goyle. C’est le schéma classique. Un verre de trop, et ça dérape. Il dira que c’est pas conscient, mais au fond, y’a une partie de lui qui attend que ça. Retourner le couteau dans la plaie, voir les remords se peindre sur la sale tête du blondinet. Attaquer. Celui qui avait atterri à Slytherin sans qu’on sache trop pourquoi, se révèle de plus en plus virtuose de l’attaque sournoise. La rancœur, ça fait ça. Ça rend mauvais. Comme s’il ne l’était pas déjà. Tu sais comme il appréciait son verre de Pur Feu. On serait sans doute en train d’essayer le réanimer, à cette heure-ci. » Il laisse échapper un rire qui n’a rien de joyeux – Vince n’a jamais été capable de tenir son alcool, ce qui était surprenant vu sa constitution. Malfoy se mure dans le silence. Prudent. Au début, il tentait de répliquer, puis de détourner la conversation, et enfin il s’énervait, purement et simplement, et ça frôlait la baston. Il a sûrement fini par comprendre que ça servait à rien. Il attendra que l’autre ait fini de cracher sa haine, s’il finit un jour. La force de l’habitude. Cette fois-ci, pourtant, la colère retombe comme un soufflé. Plutôt une sale envie de chialer. Il déglutit difficilement, gigote. Pas question de montrer cette partie- là de la douleur. « J’me casse. Ça vaut mieux. On se revoit dans quelques mois, si t’es toujours vivant. » Il lâche ça comme s’il s’en foutait, s’éloigne d’un pas chancelant, le regard mauvais, comme son père l’a fait tant d’années auparavant. Mais si Draco venait à l’abandonner, lui aussi, il saurait pas ce qu’il ferait. ❝ wanna be a rockstar ❞'01 & appartement de goyle Le soleil inonde la pièce, sans aucun préavis. Il grogne, se tourne dans son lit, enfouit sa tête dans l’oreiller le plus proche. « Debout ! » L’ordre, quoique proféré d’une voix douce, résonne comme un tambour battant dans son crâne. Un autre gémissement, refus total d’obéir. Il pense qu’elle va lui foutre la paix – mais ce serait mal la connaître. Une minute plus tard, la couverture dans laquelle il se drapait dignement lui est brutalement arrachée. « Greg, tu as quarante minutes de retard à notre rendez-vous. Debout. » La voix ne plaisante plus trop, maintenant. Il consent à se redresser, rien qu’un peu, pour constater qu’il a dormi tout habillé. Plusieurs tâches de sang ornent d’ailleurs son pull, à sa plus grande stupéfaction. Gwen, pour sa part, le regarde d’un air horrifié. Il lui adresse un sourire, vaguement amusé. Juste quelques petites gouttes, pas de quoi s’inquiéter. « Bonjour, Gwenie ! » Il ne la voit pas souvent, et pour le coup, il s’en veut un peu de ne pas s’être levé. Heureusement, elle ne s’est pas gênée pour s’introduire impunément chez lui. Elle ne semble pas partager son enthousiasme, toutefois. En deux enjambées, elle est en face de lui, et enfonce son doigt sur son nez. Il laisse échapper un glapissement, plus surpris que douloureux. « Tu as le nez cassé ! Tu t’es endormi avec le nez cassé. » Il a pas remarqué. Levant la main, il vient effleurer son visage, et sent distinctement sous ses doigts la texture du sang séché, à laquelle il commence à être habitué. Merde. Il se lève d’un bond, malgré les supplications de son cerveau déshydraté, et se traîne jusqu’au miroir le plus proche. Maintenant il comprend mieux son expression, en le voyant. « Il doit pas être si cassé que ça. Sinon j’aurais pas pu dormir, trop mal. » Un long soupir, derrière lui. Il rit un peu, pour deux, vu qu’elle ne semble pas être disposée à s’émerveiller de la situation. Il sait bien qu’elle attend une explication, mais il ne se rappelle de rien, à part qu’il était avec l’équipe et une poignée de fans loyaux, partis noyer leur chagrin après un match qui s'était mal passé, jurant de se venger de leurs adversaires. D'ailleurs, elle était venue le supporter, au match ; il a oublié de la remercier. Il le fera. Plus tard. Il s’observe encore quelques instants puis se retourne, pour faire face à son amie, qui a tout l’air d’être légèrement irritée. Elle sort sa baguette, qu’elle tend vers son visage – il a à peine le temps de songer au fait qu’elle allait certainement se venger, et que ça allait faire mal, plus que son nez, qu’il sent ce dernier se remettre en place. « Va te rafraîchir. Je t’attends dans dix minutes à l’endroit où on avait rendez-vous. Dépêche-toi. Et grandis un peu ! » Sur ces mots, elle disparaît. Il grommelle quelques mots dans la barbe qu’il n’a pas, se rappelant du bon vieux temps, celui où elle pansait ses blessures sans aucun commentaire désobligeant. Et il file sous la douche, histoire de ne pas la mettre davantage en rogne.
Dernière édition par Gregory Goyle le Ven 23 Oct 2015 - 10:44, édité 40 fois |
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| OH PUTÉ TON GOYLE EST MAGNIFIQUE Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche mon cher, nous faudra forcément un lien |
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WIZARD • always the first casuality Anna Grimaldi | OH YEEEEEEEEAAAAH ! Bienvenue sur le forum ! Quel choix de scénario ! Et l'avatar En tout cas bien du courage pour faire ta fiche. |
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| Bienvenue !!
Ta fiche commence bien! Bon courage pour la suite, et au plaisir de te croiser en rp Gargoyle! |
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| GOYLE, c'est si fou comme idée que je meurs d'envie de lire la suite de ta fiche, et je m'apprête à la stalker. Avec Jack O. pour avatar, tu me ferais presque t'aimer. Bonne chance avec la suite, et bienvenue sur Excidium l'ancien vert. |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10433
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| HAN. JE. TU. GOYLEEEEEE J'en connais un qui sera extatique WELCOME CHEZ NOUS, BADASS, bon courage pour la fichette I WANT A LINK /me va lire et repasse quand elle aura fini de tout stalker |
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| bienvenuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuue TU AS FAIT UN CHOIX DU TONNERRE GOSH N'hésite pas si jamais tu as des questions ! On serait ravis d'y répondre Bon courage pour ta fiche ! (Et désolée pour ta cervelle, je crois que je suis un peu fautive Vu que Nyssandra était l'empathe du duo legi/empathe) (Et que Rigel, un de mes comptes, a inventé le traitement ) (Donc tu devras me subir pour un lien ) |
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HERO • we saved the world June Winchester | JACK j'aime tellement ce mec et tu l'as choisi pour Goyle quoi ! La bonne idée bienvenuuuue jeune homme ! Bon courage pour ta fiche et n'oublie pas d'aller réserver l'avatar de ton personnage j'espère que tu vas bien t'amuser parmi nous |
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