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La mécanique sans coeur

(Sénèque) ▽ « La colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu'elle brise.  »
Tu toques à la porte du bureau. Directeur de la section des rafleurs, rien que ça. Tes longs cheveux blonds tombent sur tes épaules en une cascade d’or tandis que tes yeux bicolores scrutaient le couloir. Tu n’étais pas de cet étage et si tu rendais parfois service en traquant quelques fuyards contrariants, tu demeurais chercheuse de mystères avant tout. Et reine des neiges parmi les tiens, ne tolérant que peu de compagnie, sans doute parce que passer pour une personne ouverte, sociable, n’était pas ton passe temps favoris. Oui, tu pouvais être une bonne compagne de sarcasme, d’ironie, d’humour noir, mais les babillages des femmes sur leurs bambins ou les contrariétés des mâles insatisfaits te rendaient folle. Tu n’avais pas digéré ta fausse couche, bien que tu laisses paraître le contraire. Roman Travers t’avait ramassée, il t’avait sortie de ton inconscience. La traque, ça t’occupait l’esprit, elle te libérait il y a quelques mois de cette existence un peu morne, peut-être trop. Tu n’avais pas fait grand cas de ton état ; le feotus en était mort. Surmenage ou simple incapacité à procréer, tu n’avais pas cherché à comprendre et dés l’accord d’un médicomage obtenu, tu étais repartie travailler.

« Monsieur Travers ? Mon petit doigt me dit que votre humeur est digne de celle d’un hippogriffe. » Ton petit doigt et ton cobra, surtout. Daeva se glisse près de la porte, ses 4,6 mètres l’empêchant de passer dessous. Il a cependant entr’aperçu, un peu plus tôt, une jeune femme auprès dudit directeur. « Je ne vous ai jamais vraiment remercié, pour… » Ta phrase avortée, tu soupires. Non, tu n’es pas douée pour les remerciements et toutes les gentillesses de ce genre. Toi tu dis merci avec le regard, tu aimes en silence et tu tais tes faiblesses. La douceur, c’est une faiblesse. Qui t’a vu douce, un jour ? Qui pourrait s’en vanter, mh ? Ta mère, à qui tu fais peur. Ton père, longtemps déçu par certaines de tes failles. Ton serpent, avant les autres, si l’on voulait être honnête. « Un homme n’a peut-être pas besoin de distraction, qu’en pense-tu, Daeva ? » Et tes mots sont aussitôt devenus sifflement presque agréable, quand on y est habitué. Tu ignores si Travers voit d’un bon oeil cette sorte de différence qui avait même fait fuir l’instinct maternel de ton foyer. Tu en étais venue à te dire que vieille fille, ce serait pas si mal, au fond. Pourtant tu étais peut-être une de ces rares créatures qui consentiraient sans mal à signer un contrat n’impliquant aucun sentiment, seulement la bonne continuité d’une lignée et quelqu’un auprès de qui passer les vieux jours. Enfin vieux jours.. c’était la guerre, et tenter de nier ta potentielle mort prématurée serait vain. La bague en forme de serpent à ton annulaire droit n’était qu’une fantaisie, un écho à ce que tu étais. Pas le symbole d’un mariage à venir. « J’imagine qu’il veut être seul. Viens. » Et déjà tes pas entament le retour vers ton étage, ta paperasse. Le serpent, lui, s’obstine à attendre, te poussant à t’arrêter pour te retourner et lui lancer un regard sévère.
532 mots.
Fourchelangue ; italique.
(c) AMIANTE



Dernière édition par Lucrezia Rowle le Mar 23 Sep 2014 - 20:23, édité 1 fois
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Les yeux fermés. Scellés. Cousus. Le souffle court. Haletant. Palpitant. Tu t'enfermes dans ta propre obscurité, tentant de nier ce parfum qui flotte encore dans l'air. Son parfum. Sans que tu comprennes pourquoi il te rend extatique, rappelant à toi des souvenirs bien meilleurs, de ceux qui appartiennent à un temps désormais révolu. Les illusions s'effacent, il n'est plus temps de rêver. Il faut s'éveiller, et la lumière passe déjà entre tes sombres cils, éblouissant ta vie sans pour autant effacer les noires pensées qui t'habitent. Machinalement tu tires de la poche de ton pantalon cette vieille montre à gousset pour en observer le cadran, le tic-tac ronronnant te berce et tu la range sans avoir vraiment vraiment pu voir l'heure que les accusatrices aiguilles désignées. Les secondes, les minutes, les heures, ou bien même les jours, plus rien n'avait de sens pour le sorcier furieux que tu étais.

Le temps s'écoule désormais anarchiquement sans que tu n'arrives à te raccrocher à la réalité, tu t'enfonces lentement dans tes pensées, jouant avec la barbe de celles-ci en en faisant rouler les vibrisses sous tes doigts ravageurs. La colère est toujours là, toujours enfermée derrière cette porte, barricadée dans ton esprit, comme pour en endiguer les vagues dévastatrices. Tu la maudis. Tu te maudis. Et finis par te lever comme pour t'extirper de ce marasme qui t'étouffe. Le pas vif, tu fais un tour, puis deux tours de ton bureau avant de t’arrêter tout contre la grande fenêtre qui embrasse la vue de Londres.

Les gouttes de la pluie Londonienne s'écrasent tout contre la vitre, brouillant la vue qui s'offre à toi, te cachant presque la valse des parapluies noirs qui ont fleuri sous l'averse qui se déverse. Pensif, tu prends appuis contre le verre glacial, faisant ainsi retomber cet enfièvrement qui te gagne et t'étouffe. De l'air. De l'air. Il te faut de l'air, mais tout ce que tu as pour toi ce ne sont que des soupirs ennuyés et presque maladifs que tu ne peux manifester autrement que dans le silence. Offrir tes états d'âmes en pâture au reste de la société sorcière n'est pas dans tes habitudes, et tu n'as certainement pas envie de que cela fasse les affaires d'une rumeur bien trop souvent dévastatrice.

La porte s'ouvre dans un léger grincement te sortant de ta torpeur, te faisant reprendre tes airs sérieux. Toi qui a l'air de ne jamais être pris au dépourvu, tu es en ce jour bien surpris par les événements qui viennent cogner à ta porte autant qu'à ta vie. Tu te redresses alors, quittant la vue captivante de la ville en ébullition pour suivre les ondulations reptiliennes du serpent qui rampe sur le parquet de ton bureau. Les serpents ne t’effraient pas. Aucun mangemort digne de ce nom n'est effrayé par les serpents, ceux-ci étant le symbole du pouvoir qui est désormais en place. S'en suit le claquement de petits talons sur le sol, annonçant l'entrée d'une blonde sculpturale.

Ce n'est pas une inconnue à tes yeux, mais tu te demandes ce qui l’amène en ces lieux quand sa voix vient trahir se silence persifleur à peine troublé par le rampement de l'énorme animal qui se fraye un chemin dans ce bureau. Tu refuses de répondre à cette question implicite au sujet de ton humeur, ou de ce qui a impliqué cette chute brutale de ce piédestal sur lequel tu étais confortablement installé. Les sifflements redoublent, et le regard méchant tu juges la situation. Si la maîtrise du fourchelangue ne t'a jamais posé le moindre problème, tu en trouves l'usage public très impolis, et ainsi usité dans ton propre bureau, tu te sens comme dépossédé des lieux.

Lentement alors, étranger à cette discussion qui de toute façon ne t'inclue pas et dont tu ne comprends rien, tu viens prendre position derrière ton bureau. Tu jettes la plume que tu as rendu inutilisable à force de ces caresses brutales, et en sort une autre encore plus sombre du tiroir de ton bureau pour mieux reprendre l'étude de ses rapports qui s'étalent devant toi. « Si vous voulez rester il faudra faire en sorte que je comprenne tout ce que vous pouvez dire. », finis tu par lâcher de fort méchante humeur, le ton mordant, en te rendant compte qu'elle n'a pas encore refermé la porte derrière elle et son reptile. « Je ne fais pas grand cas des gens qui m'ignorent volontairement en parlant une autre langue. », la pointe de la plume crisse sur le parchemin alors que tu signes de son nom un énième dossier que tu refermes et viens placer sur une pile encore bien maigre.

Tes yeux bleus se défont de toute cette paperasserie qui s'étale sous tes yeux, et tu viens chercher ceux de l’intrus qui te fait face. Immobile, elle ne semble pas pouvoir bouger alors qu'elle lance des regards courroucés vers le sol, vers ce que tu imagines être l'énorme serpent qui se prélasse sur le sol de ton bureau. « Quelque chose à me dire peut être ? », volontairement outrageant, tu te laisses tomber au fond de ton fauteuil, croisant les mains devant toi, attendant qu'elle reprenne la parole.
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La mécanique sans coeur

(Sénèque) ▽ « La colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu'elle brise.  »
« Si vous voulez rester il faudra faire en sorte que je comprenne tout ce que vous pouvez dire. » Tu lèves ton regard bicolore vers le visage du directeur. Ton habitude est sans doute agaçante, tu le concèdes, et le flegme de Daeva sur le sol du bureau n’arrange pas ta manière de communiquer avec lui comme on communique avec un enfant capricieux. Le serpent te contrôle. a longtemps dit ton père. Peut-être était-il ta seule accroche stable en ce bas monde, le seul être à ne pas désirer te trahir ou te jeter au cachot des indignes.. tes complexes pas tout à fait envolés se rappelaient à ton bon souvenir. Et tu n’en laissais rien paraître, froidement distante, dignement silencieuse. « Je ne fais pas grand cas des gens qui m'ignorent volontairement en parlant une autre langue. » Une esquisse de sourire en coin naît sur ta bouche mutine, malgré toi, et tu lui dis, de ta voix de miel si différente de la glace que ton attitude laisse paraître : « Je ne vous ignore pas, monsieur. » Mille justifications ? Pas ton genre. Trop franche, trop directe, manquant cruellement de tact. « Je m’interrogeais simplement sur votre contrariété. » Ca n’était pas comme si tu faisais souvent preuve d’un grand intérêt pour autrui ; mais lui, c’était une autre paire de chaudrons, à la fois parce que tu lui devais la vie et parce qu’il était sans doute l’un des rares hommes dont le sort te préoccupait. Ton père aurait adoré te voir fréquenter une personne si proche de ses idéaux. Tu n’étais toutefois pas certaine de pouvoir regarder quelqu’un avec d’autres yeux que ceux de la méfiance. L’abandon ne t’effrayait pas, tu t’y étais faite ; recommencer ne te tentait en rien, cependant.

« Quelque chose à me dire peut être ? » « Vous m’avez sortie d’une bien mauvaise situation et je n’ai jamais pris le temps de vous remercier comme il se doit. » Du temps, tu en avais toujours trop que tu remplissais par toutes les activités possibles et imaginables, de la traque à la recherche en passant par la couture - bien que tu n’ai pas vraiment de talent pour cette dernière ; sans succès. Le sablier des semaines tournait sans que tu ne puisses te sortir de la tête les évènements récents et la lancinante douleur de l’adhésion aux Mangemorts. Tu étais déjà une jeune femme dont on disait que le coeur était gelé, aussi froid qu’un hiver éternel.. la déchirure ressentie couplée à la perte de l’enfant avait troublé aussi bien tes sens que ta volonté. Une année que tu étais marquée, une année que le serpent et le crâne trônaient sur ton avant-bras, et quelques mois que tu vivais avec l’idée que, peut-être, tu ne pourrais contribuer à la survie de ta lignée. Ton père en serait si déçu. Le Ministère, c’était ton moyen de te racheter, ton billet d’entrée pour un pardon auquel tu n’étais plus sûre d’aspirer. Tes intenses paradoxes n’avaient d’égaux que ta maladresse à tenter la gentillesse. « Pour être honnête, je ne sais comment vous rendre la pareille. » Une mèche blonde glisse sur ta joue, frôlant ta bouche rouge. Tes angoisses ne devaient pas resurgir, elles ne devaient pas te gâcher ce moment ou mettre en danger ta place. Parfois, tu parvenais à oublier. Parfois, tu savais effacer comme d’un revers de la manche toutes tes faiblesses. Là, devant lui, tu n’étais qu’une Rowle un peu imparfaite dont on n’avait jamais fini l’éducation émotionnelle ; une bonne servante du Lord au don envahissant mais qui agissait quand on le lui demandait. La fille complexée ? Il ne pouvait la connaître tant tu t’obstinais à paraître assurée depuis tes dix-huit ans. « Daeva. » Ta main a à peine bougé que l’animal revient vers toi, s’installe à tes pieds, plus docile, peut-être un peu moqueur à te voir t’empêtrer dans tes incertitudes. Là, au moins, il est visible du propriétaire des lieux et tu n’as plus la sensation que la créature joue au voyeur.
662 mots.
Fourchelang ; italique.
(c) AMIANTE

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La nuit est tombée vite, si vite qu'ils n'ont pas eu le temps de fuir face à la menace grandissante. Les lumières des réverbères se sont alors éteintes, l'une après l'autre, plongeant la rue dans une obscurité à peine baignée par la lune à son apogée. Dans le voile de cette obscurité satinée se dessine alors les rangs de ces silhouettes encapuchonnées sur lesquelles reposent le masque blanc de la mort. Ils marchent vers le destin, ils dévastent les espoirs vains alors qu'ils lèvent leurs baguettes qui s'illuminent en choeurs comme des lucioles dans un ciel de plomb. Ils avancent et la charge est menée dans un silence à peine troublée par le bruit de leurs bottes sur les pavés londoniens, puis les cris se font entendre, lamentation suppliante d'une victime qui succombe face à la peur. Les sorts fusent, la mort embaume les lieux, et déjà le sang vient couler le long des caniveaux pour noyer les égout de son flot carmin. Ce n'est pourtant pas dans ce décors qu'il évolue, bien avant il a fait cesser sa course, intrigué par une forme incertaine affaissée sur le sol. D'une voix tonitruante il hurle ses ordres avant de sortir du rang, s'avançant lentement à pas calculé vers le corps gisant sur le sol dans une marre de sang. Il reste un instant debout à l'observer avec cette curieuse impression qu'il a de se trouver en présence d'une fausse ingénue qui paye la tragédie d'une faute inavouée. Il regarde ses cheveux blonds se teinter du pourpre de son sang déversé avant d'enfin plier le genoux pour venir prendre le pouls de cette pauvre créature en train de s'effacer. Elle respire, mais son corps enfiévré se secoue davantage chaque secondes durant de spasmes, expulsant le mal de son corps dans un marée sanguine. Il se demande si cela faut vraiment la peine, si elle mérite vraiment d'être sauvée, si elle a plus besoin de son aide que quiconque autre, et dans un soupire d'agonie elle vient heurter sa médiocre sympathie. Sans parole et sans aucun mot de plus, il vient se saisir de cette dépouille ensanglanté qu'il emporte dans la nuit, souillant son long manteau naguère sombre d'une teinte écarlate. Elle se meurt et lui devient son sauveur.

Le souvenir s'éveille ainsi dans ton esprit, il naît de ce regard qu'elle porte sur toi dont la couleur mixte t'intrigue. Ce n'est pas la première fois que tu les croises ces deux billes aux couleurs claires et irisées, mais c'est bien la seule personne que tu connaisses qui ai cette étrange caractéristiques. Tu ne peux t'empêcher de penser que cela la rend davantage mystérieuses mais cela ne t'émeut pas pour autant, et au fond de ton fauteuil tu attends un bouleversement notoire de cette situation, comme un retournement soudain qui s'effectue alors qu'un sourire nez sur ses lèvres carmins. « Je ne vous ignore pas, monsieur.  Je m’interrogeais simplement sur votre contrariété. » , la voix est douce bien que teinté d'une gravité que l'on ne saurait soupçonner chez une femme aussi fluette.  « Vous m’avez sortie d’une bien mauvaise situation et je n’ai jamais pris le temps de vous remercier comme il se doit. », tu te permets un sourire, ou tout du moins ce qui ressemble plus à un rictus d'approbation au sujet de cette soudaine prise de conscience. Il était vrai que tu étais resté longtemps à ses cotés, plus longtemps que tu n'étais jamais resté au chevet de quiconque, tu lui avais même tenu la main avec une certaine affliction, néanmoins tu t'étais éclipsé avant même que ses deux yeux verrons ne se rouvrent de son coma maladif.

« Pour être honnête, je ne sais comment vous rendre la pareille. », un air circonspect passe sur ton visage d'ordinaire si impassible, et tes sourcils circonflexes n'ont d'égale que la surprise qui t'incombe. Tu n'attends rien d'elle, tu n'as même jamais rien attendu d'elle en guise de remerciement, et ce n'était pas maintenant que tu allais en quémander un. Tu te redressais alors davantage dans ce fauteuil de cuir qui trônait juste derrière ton bureau, cherchant des yeux le serpent qui rampait sur le seul, et semblant capter ta curiosité, elle rappelait sa bête vers elle. Obéissant au doigt comme à l’œil, l'animal qui semblait aussi docile avec sa maîtresse qu'indocile avec les étrangers revenez entourer les pieds de ses cerneaux d’écailles.

D'une main tu embrassais alors la pièce, retrouvant soudainement tes accès de politesse et tu lui désignais le siège si souvent inoccupé qu'il en paraissait neuf. Si elle tenait à discuter, alors il valait mieux pour elle qu'elle prenne place et non qu'elle reste ainsi debout l'air mal à l'aise ou profondément gêné qu'elle pouvait avoir par delà l'air plein de certitudes qu'elle arborait. « Si cela vous travaille tant, je suppose qu'il est temps que nous ayons une petite discussion. », tu repoussais les documents qui te faisaient face, rangeant les parchemins dans leurs chemises cartonnées avant d'empiler ces mêmes chemises sur un coin de ton bureau. Une fois le tout ranger dans une maniaquerie qui était toujours de rigueur quand il s'agissait de ton travail, tu croisais les bras sur ton bureau faisant racler les pieds de ta chaise sur le vieux parquet de la petite pièce assombri par le temps gris de Londres. « Pour dire vrai je n'attends pas grand chose de vous. Je n'ai même jamais attendu que vous me remerciez d'une façon où d'une autre. », tu viens chasser une courte boucle noir qui te tombe sur le front et te dérange dans un chatouillis désagréable. « Mais je suppose que si vous vouliez quitter votre service pour vous mettre sous mes ordres ce serait un moyen fort apprécié de me remercier. », et tu te disais sans la moindre innocence qu'il s'agissait là d'un moyen fort facile d'emmerder ce cher Rookwood qui lorgnait un peu trop souvent dans tes propres rangs. « Votre directeur vous apprécie-t-il à votre juste valeur ?!  Ou croit-il que vous n’êtes qu'une jolie plante à laisser dans un coin ?! », un sourire à couper au couteau, fier de cette trouvaille, tu fouillais dans le tiroir de ton bureau et en sortait quelques bonbons à la menthe et tu lui en offrais un dans un signe de sympathie à peine feint.


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La mécanique sans coeur

(Sénèque) ▽ « La colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu'elle brise.  »
Le siège aux airs de neuf. Ce siège qui soufflait solitude. Ce siège qui collait si bien à l’image que tu avais de cet homme un brin angoissant pour quiconque ne serait pas de son camp. De son geste, il semblait t’inviter à prendre place mais tu osais à peine imaginer prendre tes aises avec un supérieur, sans doute parce que tu avais depuis longtemps appris à te faire discrète, à glisser dans l’ombre telle le serpent auquel ta mère t’avait assimilé. Un monstre parmi le bon goût de cette femme que tu ne parvenais pourtant pas vraiment à détester ; c’était l’indifférence crasse de ton manque de coeur qui dominait ton univers. Tu étais cette créature blonde et parfois envoûtante de froideur. Un paradoxe. Pourquoi Roman Travers t’avait-il sauvé la vie ? Pourquoi tolérait-il ce manque de tact évident dont tu venais de faire preuve ? Tu t’assieds finalement tandis qu’il classe ses dossiers avec autant de minutie qu’un croquemort moldu goûterait des orteils figés par la finitude. Il est manique. Et tu aimes cette idée. Daeva se glisse sur tes genoux, se fond presque sur le noir un peu plus clair de ta jupe, à l’instar du plus banal des animaux de compagnie. A la différence qu’il a des crocs. « Pour dire vrai je n'attends pas grand chose de vous. Je n'ai même jamais attendu que vous me remerciez d'une façon où d'une autre. » Voilà qui arrangeait tes affaires, non pas que cela te gêne de rendre ce que l’on t’accordait, toutefois devoir retourner l’équivalent d’une vie pouvait sonner comme un piège. Et rampants n’aiment pas les cages. Tu ne les aimais pas plus qu’eux. Aucune expression sur ton visage de porcelaine, cependant. Tu l’observes avec attention, consciente qu’en des temps pareils, on ne puisse s’attendre à autre chose qu’un joli « mais » enrobé .. à la menthe, apparemment. « Mais je suppose que si vous vouliez quitter votre service pour vous mettre sous mes ordres ce serait un moyen fort apprécié de me remercier. » Tu penches la tête, hausse légèrement un sourcil, et bien que tu paraisses trop souvent hors des champs de l’humanité parmi laquelle tu marchais comme un fantôme trop vite oublié, tu semblais gagner en vie bien réelle sous la surprise d’une telle proposition. « Votre directeur vous apprécie-t-il à votre juste valeur ?!  Ou croit-il que vous n’êtes qu'une jolie plante à laisser dans un coin ?! »

Un rire. Il a la douceur du miel, le tintement du cristal. « Je suis une jolie plante, monsieur Travers. » Le rire s’est arrêté. Tu as regagné le calme parfait lisible dans tes yeux clairs. Tu es aussi sérieuse que possible, consciente de ce que sous-entend le fait d’être une plante, remarque un peu sexiste qui irait peut-être à l’idée que pouvait se faire de toi ton directeur. Tu t’en fichais, tu ne faisais pas ce job pour l’argent. « Une carnivore. » souffles-tu, un sourire un peu plus inquiétant accroché aux lèvres, qui s’estompe presque aussitôt, charmant mirage. « Et les considération de mon directeur m’importent peu. Je suis dans ce département par passion, non par dépit ou par peur de ne pas être intégrée au pouvoir en place. » La Marque témoignait de ton intégration, n’est-ce pas ? Oui, peut-être. Mais ton job, c’était ta chasse gardée, ta liberté, pouvoir goûter à tous ces mystères qui vous dépassent tous autant que vous êtes. Glisser dans les méandres de théories noires qui excitent ton imagination aussi étrangement fertile que ton coeur pouvait s’avérer stérile.

« Je m’étonne d’une telle proposition. C’est bien lors d’une traque que vous m’avez ramassé, je ne semble pas une carte idéale à votre jeu bien fourni. » Après tout, qui ferait confiance à cette sorcière qui tombe comme une peluche abandonnée ? Tu n’étais pas faible, certes, mais comment pouvait-il en être sûr ? Ta faille ne résidait à l’origine pas en un aspect biologique, c’était dans un gouffre psychique qu’il fallait chercher le problème. Le gouffre de toutes ces années à te voir comme une anomalie. Tu n’en étais plus une, car ce don, le Magister l’avait. Et ça faisait désormais une belle chose que tes parents pouvaient raconter à ton sujet, quand bien même tu n’avais que cet atout, quand bien même ton incompréhension de la moralité frisait parfois des sommets. « Je suis fidèle à ma parole, de fait, je ne peux que vous proposer de vous aider. Bénévolement. Pour le plaisir. » Le plaisir ? Y avait-il quelque chose de plaisant au département des rafleurs ? C’était peut-être aussi bien-vu aujourd’hui que les aurors en leur temps. Mais pour toi, y avait-il une certaine jouissance à faire cela ? Sans doute en ta part la moins recommandable, traquer, filer, débusquer, pouvait t’apporter quelque chose. Oui, mais une fois que le regard innocent de la proie se posait sur toi, tu pouvais faiblir, fait que tous ignoraient. Tous hormis les Greengrass. Daeva relève la tête, plantant son regard tranchant sur ce Travers. Intérêt ou reproche ? Nul n’aurait su le dire. Toi, tu avais conscience de l’attrait de cette proposition : de l’exercice, du jeu, de la chasse. Parfois la mort au bout du compte. Daeva, en sommes, la plus sombre partie de toi. « Au moins jusqu’à ce que mes travaux actuels soient terminés. Ensuite, si ma façon d’agir ne vous hérisse pas les cheveux sur le haut du crâne, je pourrais revoir mon contrat. » Et ton patron, accessoirement. Au fond, tu étais si mobile que la plupart de tes collègues ne s’en plaindraient pas. Quoi ? Travailler avec une femme qui porte plus d’estime à ses reptiles qu’aux sorciers, ça ne peut pas être apprécié par tous. Encore moins quand lesdits serpents pouvaient soit servir d’espions, soit sournoisement projeter de vous tuer. « Merci pour les bonbons, je ne suis pas gourmande. » Non. Ni très encline à te forcer à avaler un truc mentholé pour le moment.

978 mots.
Fourchelang ; italique.
(c) AMIANTE

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Le parfum. Son parfum vient embaumer le moindre centimètre cube de ton bureau, c'est une fragrance sophistiquée. Une de ces effluves que l'on imagine difficilement sur la peau d'une jeune femme, elle est trop entêtante, manque de cette fraîcheur que l'on prête volontiers à la jeunesse, et pourtant cela ne semble pas si dérangeant sur la fausse ingénue qui te fait fasse. Car elle est bien là la différence, résident dans cette fausse candeur qu'elle présente avec son visage de poupée de porcelaines aux joues roses et aux lèvres carmins, avec cette mine de poupin caressée par ses boucles blondes. « Je suis une jolie plante, monsieur Travers. Une carnivore. », énonce-t-elle dans une rire aux accents sardoniques faisant ressortir d'avantage le contraste entre l'image et la réalité. Elle n'est pas comme toi, elle ne porte pas sur son visage toute la cruauté de son esprit, elle n'a pas l'obscurité attaché à son pied comme le boulet qu'est le tien. Il y a plus de finesse dans sa façon d'agir, bien plus charme dans le moindre de ses gestes, c'est un tout qui t'échappe sans pour autant t'émouvoir. «  Et les considération de mon directeur m’importent peu. Je suis dans ce département par passion, non par dépit ou par peur de ne pas être intégrée au pouvoir en place. », tu juges durement ce qu'elle te dit, pensant sans aucun détours que les passions ne sont pas l'apanage du travail, si cela avait été le cas tu n'aurais jamais été rafleurs mais un expérimage parmi tant d'autre. Une passion n'est pas pour toi quelque chose pour laquelle tu peux être doué sans pour autant l'aimer, une passion est une chose te permettant de sortir de la société pour rentrer dans un monde propre à chacun. Elle ne sait pas faire cette différence. Tu ne peux pas la faire pour elle.

« Je m’étonne d’une telle proposition. C’est bien lors d’une traque que vous m’avez ramassé, je ne semble pas une carte idéale à votre jeu bien fourni.  Je suis fidèle à ma parole, de fait, je ne peux que vous proposer de vous aider. Bénévolement. Pour le plaisir. », tu t'en moques, ce n'est pas ce que tu as demandé, et les autres propositions ne t’intéressent pas sinon tu les aurais toi même faites. Tu es comme ça, intransigeant, infernal, têtu, et si difficile à comprendre que tu sembles échapper au monde entier, même à ceux qui voudraient se rapprocher de toi. « Au moins jusqu’à ce que mes travaux actuels soient terminés. Ensuite, si ma façon d’agir ne vous hérisse pas les cheveux sur le haut du crâne, je pourrais revoir mon contrat. », un sourire né sur tes lèvres alors que tu y poses une de ces sucreries que tu apprécies tant, acceptant le rejet qu'elle en fait.

Le bonbon n'aura pas le temps de fondre déjà il se fait écraser, mâcher, broyer entre tes dents avec une facilité déconcertante. La menthe, fraîche, glaciale, repend ses éclats jusqu'au fond de ta gorge, et c'est avec ce sourire carnassier accompagnant ta voix rauques aux effluves mentholées que tu romps ce silence naguère à peine troublée par une gourmandise étrangement interprétée. « Pour dire vrai je me fiche un peu de vos compétences. », l’aveu et brutal, pas même habillé de quelques fioritures qui permettrait à ton invité de l'accepter sans se voir blesser dans son orgueil. « Tout ce qui m'importe c'est votre patron, il regarde d'un peu trop près mes rangs, alors pourquoi n'en ferais-je pas de même. », oui la voilà la véritable raison. Comme une acceptation douloureuse de la loi du Talion. Œil pour œil, dent pour dent, disaient-ils dans une sagesse infinie que tu prenais comme l'exemple d'un passé bien réfléchi, d'une véritable doctrine par maintes fois oubliées. Il n'est plus le temps du pardon, pas même celui de l'acceptation, la guerre est ouverte entre vous deux, vous le savez tout autant l'un que l'autre, et par-delà vos sourires et vos politesses, il n'est pas question de laisser l'autre vivre. L'un devra périr un jour, et tu préférerais de loin qu'il s'agisse de lui.

Inutile de tergiverser, tu ne cherches même pas à négocier ou à la faire fléchir. Tu ne rentres pas dans le jeu de la négociation, et soudainement bien plus fermé qu'auparavant tu lâches : « Votre refus me fait retirer la proposition. Elle n'est désormais plus d'actualité et ne le sera plus jamais. », ce n'était là qu'une proposition. Une seule et unique sans possibilité de revenir en arrière. Le temps est écoulé, et tu reprends déjà les dossiers que tu venais de ranger, trempant déjà ta plume dans l'encrier pour signer adroitement en bas du parchemin. Ta contrariété ne se voit pas, mais il est vrai que ta froideur est dès plus palpable, et ne voyant pas le moindre mouvement de la part de la jeune femme, tu lèves les yeux de ton parchemin comme pour lui faire comprendre qu'elle n'est plus tellement la bienvenue. « Néanmoins mademoiselle, je vous ferais remarquer qu'il est mal venu de demander à quelqu'un ce qu'il souhaite pour le lui refuser par le suite. Un cruel manque d'éducation ou de reconnaissance ne trouvez-vous pas? », le sourire est poli bien que les paroles soient acerbes, et du même mouvement de la main qui l'avait invité, il lui montre désormais la porte. « Sur ce, je crains que nous n'ayons plus grand chose à nous dire, et vous semblez avoir de nombreux travaux qui vous attendent. », lui rappelles-tu comme elle te la signifier il n'y a pas si longtemps de cela.

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La mécanique sans coeur

(Sénèque) ▽ « La colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu'elle brise.  »

Visage de poupée et esprit torturé ne font pas bon ménage. On te prêterait bien volontiers une certaine candeur, ou au contraire, une sorte de froideur, mais sur tes traits, l'on imaginait mal les traces de la douleur. Cette chose lancinante en ton coeur de jeune femme malmenée par les préjugés, dont les morceaux d'âmes se heurtaient tels des déchirures inordonnées. C'était cette douleur qui t'avait détachée de l'orgueil, la vanité, vices mortels et souvent sous-estimés. Non, tu ne prenais pas mal l'aspect catégorique de Travers, pas plus que tu n'avais de problème avec l'idée de n'être qu'un pion dans un potentiel outil de vengeance. Ca te passait tout bonnement au-dessus de la tête ; tu n'étais pas dans ces heures sombres où le côté obscur ressortait, où tu gagnais en normalité au point de friser les mots angoissants, les réactions excessives. Egale à toi-même, constante aux yeux du monde, tu esquisse un énième sourire. « Vous auriez dû le dire plus tôt, ma réponse aurait été différente. » Une vérité peut-être surprenante, en y réfléchissant. Qui apprécierait la sècheresse de ses mots ? Peu de femmes tolèrent qu'on ne les prenne ni pour leurs compétences ni pour leur beauté mais simplement pour contrarier le voisin. Toi, tu préférais être celle dont on n'attendait rien, ne pas sentir le poids d'attentes que tu ne pourrais pas satisfaire. Du talent, de la franchise et un taux de confiance en l'avenir proche du zéro.

Tu te savais capable de fournir quelques petits mélanges amusants, des informations utiles et une obéissance franche. Tu te savais aussi, en contrepartie, encline à une rébellion froide si un acte te paraissait ahurissant de bêtise alors même que tu n'étais pas une parfaite petite fille sage. Toute en excès dissimulés, tu prenais garde à ne pas ouvertement contrarier tes supérieurs, et quoi de mieux que la recherche, où finalement tu t'effaçais derrière les piles et les nouveautés ? « Votre refus me fait retirer la proposition. Elle n'est désormais plus d'actualité et ne le sera plus jamais. » Tu hoches légèrement la tête, sans une once d'amertume tandis que tes doigts glissent sur les écailles du cobra. L'homme baisse les yeux sur ses dossiers sans que tu ne consentes à bouger, perdue dans une analyse silencieuse que beaucoup ne comprendraient pas. Tu cherches ce qui le rend particulier, ce qui te plaît dans sa présence malgré le peu de personnes aptes à déclamer haut et fort apprécier cet être marquant de complexités tortueuses. Rien de flatteur ou de mielleux, voilà ce que tu aimes chez lui. La flatterie n'est qu'une fioritures de mensonges et d'hypocrisie que tu bannies au sein de tes fonctions. Sauf en cas de manipulation exigées ou de mépris absolu pour la personne, s'entend. « Néanmoins mademoiselle, je vous ferais remarquer qu'il est mal venu de demander à quelqu'un ce qu'il souhaite pour le lui refuser par le suite. Un cruel manque d'éducation ou de reconnaissance ne trouvez-vous pas? »

« Carence éducative, à n'en pas douter. » Certes, la réponse n'était pas pour redorer l'opinion au sujet de tes parents mais tu ne pouvais nier les défauts clairsemant ta jeunesse ; le résultat parlait seul, tu n'étais pas forgée dans les idéaux de la société, dans le souci de l'émotion, de l'apparat ou du mariage. « Toutefois mon manque de reconnaissance me pousse à vous laisser ceci. » De ta robe, tu extirpes une petite fioles au bouchon émeraude cerclé d'un serpent d'argent au contenu translucide que tu déposes devant lui dans un geste délicat. « Je crois savoir que paralysie et la souffrance sont des armes utiles pour faire parler l'ennemi. Quelques gouttes dans un verre ou sur la peau : incolore, inodore mais pas indolore. » Le venin. Tu lui offres un peu du venin mortel de Daeva qui, bien dosé, pouvait troubler les sens, perturber le système nerveux pour empêcher le mouvement ou irriter ; à lier aux potions, tu avais toujours trouvé cela fort amusant et instructif. Le département des rafleurs devait apprécier ces outils, si ça n'était pas grand chose, tu le tenais de l'être qui t'était le plus cher, autant dire que c'était un signe de reconnaissance bien au-dessus de ce que tu montrais habituellement.

« Sur ce, je crains que nous n'ayons plus grand chose à nous dire, et vous semblez avoir de nombreux travaux qui vous attendent. » Tu déposes le serpent sur le sol avec une gestuelle presque maternelle, te relevant et défroissant le bas de ta tenue, calmement. Ca n’est qu’une fois la porte du bureau ouverte que tu reviens sur tes pas, fronçant légèrement les sourcils. « Je n’aime étrangement pas l’idée de vous avoir contrarié. » Inédit pour une demoiselle telle que toi. « Peut-être ne suis-je pas d’une grande utilité dans votre domaine professionnel, cependant je n’oublie jamais une dette, de fait, sachez que je répondrai à n’importe quel appel. » Pour n’importe quelle raison, il pourrait un jour avoir besoin de quelque chose, même d’une broutille, et une vie ne se rembourse que rarement en une seule fois. Ca te dérange, de devoir ouvrir la porte de ces démons intérieurs désormais lisibles dans ton regard : tu n’es pas douée avec les gens et tu as cette même sensation que provoquait la déception de ton père, la peur de ta mère.

992 mots.
Fourchelang ; italique.
(c) AMIANTE



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