☇ Avis sur la situation actuelle ; Elle dit ne pas avoir d’avis. Elle dit que tout est normal ou, qu’au moins, il faut s’y habituer, parce que c’est comme ça, parce que la société ne changera sans doute plus. Elle a tout l’air de la citoyenne modèle, Jules, avec son poste au sein du Ministère à pas même vingt ans, avec son besoin de rester du « bon côté » qui est donc celui du Lord et de ses sbires, du régime, du gouvernement. Mais au-delà de son apparence de jeune sorcière pro-régime, la brunette sait où elle se range : de son propre côté. Pas le gouvernement, qui tue sans répugne, qui assassine des innocents dès qu’il en a l’occasion – Jules n’a jamais tenu de préjugés envers les nés-Moldus malgré une mère à tendance puriste, alors elle trouve chaque massacre révoltant, tout en se taisant et en laissant faire. Et puis, il faut dire que les Insurgés ne sont pas mieux, à mettre le pays à feu et à sang de la sorte ; Jules est une partisane de la diplomatie, des débats à voix haute, et très peu de toute cette violence gratuite qui détruit plus qu’elle n’arrange la Communauté. Alors, s’il faut choisir, Jules choisit elle-même et le plus offrant, qui reste encore et toujours le gouvernement. Du reste, elle est méfiante, et le sera sûrement toujours ; toute cette propagande anti-« sang de bourbe », anti-insurrection, toutes ces affiches et spots radios et autres en faveur des Mangemorts, elle dit non mais elle le dit dans sa tête et à personne autour d’elle.

☇ Infos complémentaires ; sa mère est une Macmillan qui prône la suprématie des Sang-pur (sans pour autant être extrémiste), des valeurs que Jules n’a pas gardée. • a vécu toute son enfance chez ses parents, dans la campagne perdue autour de Londres, jusqu’à se dégotté directement son propre appartement, un loft plutôt luxueux sur le Chemin de Traverse, après ses études à Poudlard. La destruction de celui-ci lors des émeutes de fin janvier 2002 l’a forcée à retourner chez ses parents. • répartie chez Serpentard, elle partage également les valeurs de Serdaigle voire de Poufsouffle. • faisait partie des élèves populaires de sa promotion, la fille soi-disant parfaite que tout le monde voulait être, sportive, brillante, jolie (et le sachant) et tournée vers les autres, avec un tempérament à la fois placide et sarcastique. • sportive, apprécie tous les sports que ce soit en le regardant ou en le pratiquement, et a d’ailleurs fait partie de l’équipe de Quidditch de sa maison en tant que poursuiveuse. • ambitieuse et sûre d’elle, elle regarde le monde droit dans les yeux et attrape la première opportunité, n’ayant pas froid aux yeux. • ne supporte pas l’inactivité et la paresse. • respectueuse de la hiérarchie. • responsable, volontaire et appliquée, c’est une bosseuse ; elle veut réussir et fera tout pour ça, bien que freinée par son propre instinct compétitif et parfois envieux. • de signe Poisson. • habituée à la pression du Ministère, Jules est une tête froide qui, si elle s’énerve, le fait par pic, excès bref de colère ou de frustration. • est toujours élégante, tirée à quatre épingles, dans son temps, bien coiffée, mais apprécie, lorsqu’elle ne travaille pas, des vêtements plus simples, plus colorés, plus typés moldus diront certains, quitte à passer pour une toute autre personne. • ordonnée, pratique, organisée et patiente, mais aussi entêtée et vindicative. • mesure 1m65. • touche-à-tout en matière de magie (et d’un peu de tout, certes) mais a une bonne préférence pour les Sortilèges et la Métamorphose. • sorcière brillante, mais a rarement l’occasion de pratiquer la magie. • adore lire les magazines, les potins du jour et les gros titres de la presse. • curieuse voire même fouineuse, elle aime tout savoir. • préfère de loin le concret à l’abstrait. • affirme bien sa féminité, et sa sexualité aussi. Attirée par tous les genres, toutes les personnalités, elle a cela dit une préférence pour les coffres de Gringotts bien remplis ou les gros noms de la société. • pense que sa survie dépend de sa capacité à faire tomber les gens sous son charme, et pense ainsi que quiconque peut être manipulé. • aime beaucoup le thé et croit à ses vertus purifiants... mais croit aussi aux vertus purifiants du whisky pur-feu, alors bon… • fidèle à ses principes. • a un tatouage sur le haut du bras, fait juste après ses études par un tatoueur sorcier (évidemment). • a toujours été très consciente d’elle-même et du monde autour d’elle ; c’est un caméléon, et surtout une bonne comédienne, s’adaptant à (presque) toutes situations. • personnalité ESTJ. • apprécie les animaux, à condition qu’ils n’aient pas l’intention de la dévorer toute crue. • à l’aise dans la société, la foule, avec les gens, et cela malgré un côté individualiste plutôt prononcé. • sous ses airs dignes et durs (et même stoïques), elle reste fragile et sensible, un peu « seule ». • prône la diplomatie plutôt que la violence, raison pour laquelle elle n’apprécie guère les méthodes des Insurgés et même du gouvernement.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi Elo’. J'ai 19 ans, je viens de Belgique et j'ai connu le forum via moi-même ; j’étais Nathaniel Auderic et j’ai décidé de revenir avec un personnage que je prendrai plus plaisir à jouer. Si tout va bien vous me verrez connectée 3 ou 4 jours sur 7. Je veux bénéficier de l'aide d'un parrain ou d'une marraine : [] oui / [x] non. Un dernier mot ? ♥.

❝ I'm a princess cut from marble
smoother than a storm ❞été 1991, alentours de Londres
Elle aurait tout donné pour avoir déjà deux ans de plus. Pourquoi ? Parce qu’elle serait en âge d’entrer à Poudlard, comme sa cousine qui, elle, rentrait dans à peine un mois, ce qui provoquait une certaine jalousie de la part de Jules. Poudlard, quoi… Elle admettait en avoir un peu marre de toujours voir la même chose, ici, au manoir de ses parents, perdu dans la campagne environnante de Londres. Écoutant ses parents discuter avec son grand frère, également déjà élève à Poudlard, la fillette faisait tourner sa fourchette entre ses doigts. Pensant échapper à la vigilance de sa mère, ce ne toutefois fut pas le cas. « Artemisia, tes couverts. » Et elle reposa aussitôt la fourchette sur la table, obéissant sans se poser de questions. Pourquoi faire une scène lorsqu’elle pouvait s’en tirer en reposant sagement le couvert, après tout ? De toute façon, elle n’avait jamais été le genre de fillette à piquer une crise pour un oui ou pour un non ; elle n’en avait pas besoin, jusqu’ici, elle avait toujours eu tout ce qu’elle voulait et, si jamais elle ne l’obtenait pas, elle faisait tout pour que ça arrive. En battant des cils, par exemple, ça marchait souvent. Pourtant, sa grand-mère du côté Macmillan, jadis lignée de Mme Abbott, s’évertuait à souffler pendant les repas de famille qu’elle n’était pas si jolie que ça pour une enfant, mais Mme Abbott, elle, n’était pas du genre à dénigrer sa propre fille. Son mari, et père de Jules, était plus discret et c’était peut-être pour ça que la branche secondaire des Abbott n’était pas aussi… populaire que la première, déjà qu’en terme général, la lignée ne faisait pas partie des Sang-pur très reconnus dans la société. Mais ça, Jules le comprenait un minimum et elle rêvait de participer aux grandes fêtes et cérémonies, aux banquets, à toutes les soirées mondaines organisées dans le milieu et auxquelles ses parents n’étaient forcément jamais invités, à moins que… Mais faute de pouvoir s’habiller avec des robes de princesse et boire du champagne ou elle ne savait ce qui se trouvait dans les verres et flûtes, elle prenait son mal en patience et enviait son frère et sa cousine d’être déjà plus grands qu’elle.

❝ Look like the innocent flower
but be the serpent underneath ❞septembre 1993, Poudlard
Poudlard, Poudlard, Poudlard. Immense, majestueux, tout ce qu’elle avait attendu pendant deux longues années depuis la rentrée de sa cousine, se trouvait là devant ses yeux. Oh certes, la visite était déjà terminée et tout le monde se trouvait dans la Grande Salle, avec les quatre longues tables correspondant à chacune des maisons, et les anciens élèves prêts à acclamer les petits nouveaux qui allaient être répartis sous peu, mais Jules était aux anges. Et comment ! Le Choixpeau l’attendait. Et elle fut la première appelée, avec un nom commençait par les deux premières lettres de l’alphabet – trop facile… - et elle se dirigea avec un sourire fier, la tête haute, digne, dans sa nouvelle robe de sorcière achetée plus tôt, pour finalement s’asseoir sur le haut tabouret et pour que le chapeau soit posé sur sa tête. Sa cousine avait été répartie chez Poufsouffle, les travailleurs, les loyaux. Jules partageait de telles valeurs, tout comme elle aimait également apprendre et savoir énormément de choses, ou agir avec un minimum de sagesse malgré son jeune âge, jadis comme Serdaigle, c’était certain, mais il y avait une autre maison qui lui ressemblait encore plus que celle des Blaireaux et des Aigles. « Serpentard ! » Pas même trente secondes et le Choixpeau s’était écrié. Serpentard, l’ambition, la fierté. Jules marcha résolument vers ses nouveaux camarades, sa nouvelle famille pourrait-elle-même dire. Les serpents. Elle voyait déjà les yeux fiers de sa mère posés sur elle lorsqu’elle retournerait à Londres pour les vacances, voire même le regard de son père. Certes Serpentard n’avait guère bonne réputation, mais Jules était là pour réussir, et rien d’autre – ou presque.

❝ Saying that I love them
but I know I'm gonna leave them ❞fin août 1997, alentours de Londres
« Moira et Reese ont décidé de fuir. J’crois que c’est la seule chose à faire, t’vois, parce que sinon ils sont foutus. C’est une putain de chasse à l’homme. » Oui, elle voyait mais, passablement agacée, elle se contenta de relever les yeux de son brin d’herbe et de fixer l’adolescent un instant avant de retourner à son occupation. Conan, habitué au silence de sa petite-amie, continua à parler tout seul. « Nous aussi on devrait partir. J’y ai songé, on pourrait aller en France, j’aime bien la France… » Il marqua un temps, attendant sûrement une réponse mais, vu que celle-ci ne vint pas, il reprit, à nouveau. « Ou au Canada. Ou n’importe où tant que ce n’est pas ici, parce que je le vois arriver, ça va mal finir tout ça, ça va mal finir… » Jules eut un faible soupir, concentrée à déchiqueter au maximum son ridicule brin d’herbe. « Sûrement. » Mais malgré l’air blasé sur son visage, elle savait qu’il avait raison. Elle savait que tout ceci – d’abord la chute du Ministère, puis une nouvelle image de Poudlard, et Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom plus au-devant de la scène que jamais – oui, décidemment, ça n’annonçait rien de bon. Reese et Moira avaient bien fait d’anticiper et de fuir le pays tant qu’il en était encore temps – à moins qu’il ne soit déjà trop tard ? En tant que nés-Moldus, ceux qu’on nommait les Rafleurs auraient vite fait de les attraper et de… et de quoi d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’ils leurs faisaient, aux « sangs impurs » ? Ils les tuaient ? Les enfermaient ? Tout cela au nom de la magie, du sang pur comme jadis celui qui coulait dans ses veines à elle, et à moitié dans celle de Conan ? La brunette secoua la tête, tandis qu’Alicia et Tyler revenaient avec de quoi manger et boire pour leur pique-nique improvisé dans le jardin des Abbott. Attrapant les sucreries, Jules tourna la tête vers son amie lorsqu’elle demanda avec ce qui sonnait comme de la méfiance dans sa voix. « Vous retournez à Poudlard, vous ? » « Bien sûr. » Bien sûr qu’elle retournerait à Poudlard, elle. Elle ne risquait rien si on s’en prenait aux nés-Moldus puisqu’elle était de sang-pur, fille de la seconde branche des Abbott. Et puis, elle voulait avoir son diplôme, quitte à devoir étudier sous certaines conditions – l’atmosphère actuelle, entre autres – pour ensuite bosser au Ministère comme elle le « rêvait » depuis gamine. Du reste… elle ne savait guère quoi faire d’autre. Elle tenait à sa vie, à celle de sa famille. Elle verrait bien ce que l’avenir leur réservait. Si leur petit groupe serait toujours au complet d’ici la fin de l’année, si elle se déciderait un jour à laisser tomber Conan, qu’elle n’avait jamais aimé comme il l’aimait elle, si Harry Potter allait sauver le monde, ou pas, si ceci ou si cela…

❝ If there's one thing I know how to be
it's smart ❞2002, alentours de Londres
Cela faisait du bien de retourner, parfois, chez ses parents. Mais, tout de même, la demoiselle aurait aimé que ça se passe sous d’autres circonstances – les fêtes, un anniversaire, n’importe quoi mais pas la destruction de son appartement, bon sang ! Du coup, elle était un peu… blasée et, en même temps, reconnaissante de pouvoir dormir quelque part, au chaud – même si, entre nous, elle se débrouillait bien pour dormir chez un amant ou un ami, quelle importance. « Comment ça se passe, au Ministère ? » « Bien. J’aime beaucoup. » Léger sourire. Peut-être bien qu’elle était une des rares personnes à aimer travailler au Ministère, mais elle assumait pleinement. Être secrétaire de la directrice du Département de Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques était une fierté pour elle, du haut de ses vingt ans fraichement acquis. Et puis, elle n’avait pas passé une scolarité brillante à Poudlard et un an en période d’essai au Ministère pour finir en tant que serveuse ou elle ne savait quoi ! Depuis toute petite, le Ministère l’intéressait et elle ne s’était pas trompée sur sa voie, au contraire. Le stress, la pression, tout cela ne la dérangeait pas ; elle bossait même plutôt bien dans de telles circonstances. Quant au reste, elle l’acceptait, laissait passer comme tout bon employé ou devrait-on dire comme tout bon citoyen. Avec toute la violence permanente, Jules préférait rester loin du conflit. Elle n’était pas un soldat, elle était une diplomate, une ombre. Reprenant un visage sérieux, elle lança finalement à sa génitrice. « Je ne serai pas là demain soir. Si jamais… » Sa mère arqua faiblement un sourcil. « Tu vois toujours ce… » Mais Jules la coupa d’un regard ferme. « Oui, et je suis une grande fille. » Mme Abbott haussa les épaules. « Je disais ça comme ça… Mais, tu sais, fais attention. » Et Jules sut qu’elle n’avait pas droit au sex-talk mais bien à une mise en garde, ce qu’elle comprenait. D’ailleurs, elle ne savait même pas comment sa mère était au courant qu’elle voyait certaines hautes têtes de la société, mais soit. Elle savait ce qu’elle faisait. Et on s’adaptait comme on pouvait dans la société. Lorsque sa mère remettait en doute sa façon de faire, elle répliquait qu’elle aurait pu être Insurgée et que ça aurait été bien pire… mais l’Insurrection n’était pas faite pour elle ; tout ce feu, tout ce sang, cette destruction, non merci. Ils avaient fait exploser son appartement quand même ! Heureusement que Frodo le Chat n’était pas à l’intérieur… Mais quand même ! Son appartement pris à la fin de ses études, et dont il ne restait pas grand-chose aujourd’hui. Et ces morts innocentes, par Merlin ! Cette guerre sans fin, ces conflits, ces ripostes, cette anarchie… Jules aimait l’ordre, le calme. Et voir comment le gouvernement et les Insurgés s’opposaient, ça l’ennuyait franchement, ça la révoltait presque parce que, de cette façon, la guerre n’en finirait jamais. Pas en exécutant des gens, pas en faisant exploser une radio, pas en affichant sur tous les murs que le Magister était la puissance absolue, pas en interrogeant sans arrêt la population… Non, ce n’était pas prêt de finir.