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sujet; Owen •• do you still believe in one another ? |
| Owen Lovett feat Grant Gustin • forevertry | ❝ hey brother ❞Hunted ; SC☇ pseudo complet & surnom(s) ; Owen Lovett, ce n'est pas assez original pour vous ? S'il faut vraiment un surnom, appelez-le Lovett. Il insiste. Pas Love. Le premier qui dit Love se mange un Furunculus. Dans son métier il s'appelait Leo, soit le diminutif de Fabuleo, la drogue qu'il vendait le plus – et consommait le plus. Il l'a gardé dans sa fuite. Dommage qu'il soit à sec, les petites pilules seraient bien utiles pour échapper au gouvernement. ☇ naissance ; 14 octobre 1979 à Sainte-Mangouste, il est originaire de Liverpool. Donc 23 ans actuellement (2002). ☇ ascendance; sorcier au sang mêlé, sa mère est née-moldue et son père sorcier de sang-mêlé. ☇ métier ; En cavale. Un peu SDF sur les bords, quoi. Anciennement serveur au Squinting Crow de jour – bar miteux de l'Allée des Embrumes, tant mieux pour toi si t'en a jamais entendu parler, ça veut dire que t'es un type bien – Marchand de rêves la nuit. Et plutôt doué avec ça. Dommage qu'il soit recherché. ☇ camp ; Neutre ! Il choisit le camp de lui-même, le camp des gens raisonnables qui veulent pas d'ennuis, juste survivre. ☇ réputation ; Le genre ombrageux, ce qui est un mot très sexy pour dire que c'est un mec nerveux, qui se méfie de tout et se sent facilement menacé (pas sexy). Nan, il est pas parano. Chut, tu sais pas ce que c'est que de courir sans cesse pour sauver ta peau. On lui reconnaît aussi une grande ponctualité – ça sert à rien mais laissez-le rêver – et une bonne éducation. Il a du respect pour ceux dont il comprend et reconnaît l'autorité. Les autres par contre faut voir parce que comme disait un grand homme, "Vigilance constante !". Ajoutez à cela un instinct de survie sur-développé. C'est un peu son super-pouvoir, à Owen. ☇ état civil ; célibataire. Et il a pas trop le temps pour y remédier en ce moment, m'voyez. ☇ rang social ; chat de gouttière, rat d’égout ? On fait ce qu'on peut, hein. ☇ baguette ; elle est en bois de cèdre, plutôt flexible, mesure 29 cm et contient un crin de licorne. Lente mais parfaite pour l'exécution de potions ou de charmes qui demandent de la patience et du temps. ☇ épouvantard ; juste le corps sans vie de son père, de sa mère et de son petit frère, qu'il sait morts bien qu'il n'en ait jamais eu la preuve physique, et ça l'angoisse. Il y a aussi celui de ce crétin de Kay, l'aîné, même s'il est en vie et sûrement très bien portant, lui. ☇ risèd ; il se voit avec ses deux frères, chacun pose une main sur son épaule et il y a de l'admiration dans leurs regards. ☇ patronus ; c'est pour les faibles. Nan en fait il sait pas faire. À quoi ça sert ? Il a pas peur des Détraqueurs. ☇ particularités ; Aucune. ☇ animaux ; un rat qui ressemble physiquement à Croûtard, voyez le genre ? Une vieille boule de poils gris et hirsutes qui court se planquer sous son t-shirt au moindre bruit suspect – et ça fait mal. Le reste du temps elle est dans la poche intérieure de sa veste. C'est une femelle, au fait. Elle s'appelle Grizzli. Chut. Ne remettez pas en cause les goûts douteux d'Owen en matière de surnoms. ☇ miroir ; Aucun.
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☇ Avis sur la situation actuelle ; C'est. la. bouse. Pour faire simple, Owen pense que toute la situation actuelle craint, des Insurgés au gouvernement en passant par les collabos. Il se demande pourquoi personne n'a arrêté Vous-savez-qui avant qu'il ne revienne en force, pourquoi tout reposait sur les épaules d'un gamin de Poudlard à l'époque, pourquoi tout le monde se planque au lieu de ne pas détruire une fois pour toutes ce facho. Pas lui évidemment, lui il resterait planqué, mais les héros auraient tout son soutien mental. Il se tient régulièrement au courant de l'évolution de la situation, même s'il n'a parfois pas le temps – survie oblige – de lire les journaux et s'amuser à trouver le mot de passe de Potterveille. Cela dit son opinion reste très vague et très catégorisée : le Ministère est pourri jusqu'à l'os, les Insurgés veulent sauver le monde mais ne font qu'empirer la situation... Il ne connaît bien ni un camp ni l'autre. Et il ne tient pas à y remédier. Pour lui, c'est juste un chaos généralisé auquel il essaye de faire face jour après jour, petit à petit, à son niveau.
☇ Infos complémentaires ; Lovett a un talent pour la survie ; fouiller les poubelles de chez MacDo, estimer la date de péremption des restes du supermarché, chourer des gallions dans les poches des passants... Il a aussi ce qu'il appelle un "détecteur à emmerdes", qui lui permet selon lui de jauger de la dangerosité d'une personne dès qu'il la rencontre. Mais c'est peut-être que dans sa tête. Ancien barman, il sait jongler avec les cocktails, les verres, les bouteilles... plutôt adroit et doué de ses petites mimines, donc. Aime mélanger tout ce qui se boit et ce qui ne se boit pas, bonnes connaissances en mixologie et par extension en potions ; sait préparer le Polynectar. Connaît très bien les différents alcools, tient bien la boisson, fait attention à tout ce qu'il boit et détecte facilement les boissons bizarres à l'odeur. Sinon, dans une autre vie, il faisait du piano. C'était même un sacré pianiste. Mais ça ne sert plus à rien maintenant. Ça ne permet pas de survivre. • Fume de façon compulsive, même les mégots à moitié morts qui traînent par terre. Ne se soucie pas trop de la crasse ambiante, pas du genre délicat le mec. A un rat d'égout pour animal de compagnie, ça veut tout dire. Consommait régulièrement du Fabuleo avant, subit actuellement un sevrage forcé et c’est pas facile. Déteste l’odeur et le goût de la clope en vrai, mais la nicotine lui permet de compenser un peu son manque. • Owen n’a pas été réparti à Serpentard pour rien. Malgré une volonté assez claire d’éviter les ennuis il a toujours su se faire accepter des groupes influents, sûrement parce qu’il est discret et passe-partout, dans son genre. Manière polie de dire qu’il sait fermer sa gueule quand il faut et suivre le groupe. C’est aussi quelqu’un de rusé, et très curieux. Pas très intellectuel mais créatif de ses mains, il est aussi très imaginatif, surtout quand il s'agit de fuir ou se planquer. Comme le serpent, Owen se faufile partout et s’adapte à son environnement. Par exemple, il est très à l’aise avec les Moldus. Débrouillard et indépendant, il en a pas l’air avec sa carrure de crevette sous-alimentée mais c'est le genre de types dont on dit qu’il « réussit toujours à s’en sortir ». Même s’il vous gueulera probablement de dire ça à ses bleus, ses écorchures ou la côte qu’il s’est fêlée la dernière fois qu’il s’est retrouvé pris dans une course-poursuite. Bavard avec ses proches, adore parler de tout et de rien, écouter les gens... un peu moins raconter sa vie. C'est quelqu'un de pudique sous une enveloppe brutasse. Plaisante facilement, a un grand passé de blagueur à l'humour douteux, demandez à ses frères. Trouve des petits noms ridicules pour ceux qu'il l'aime. • Pas foncièrement méchant mais c’est pas pour autant qu’on aura envie de le qualifier de « gentil ». Fait partie de ces gens qui vous bousculent et vous lancent un « excuse-toi ! » sonore avant de continuer leur route. Nerveux, méfiant à l'extrême, devient agressif dès qu'il se sent menacé. Il faut toujours respecter une distance de sécurité sinon il se sent envahi dans sa sphère privée ; raison pour laquelle il déteste les gens naturellement tactiles ou envahissants. « Je te connais pas, d’où t’as cru que tu pouvais me tapoter l’épaule comme ça ? » Lui-même n'est pas très délicat dans sa façon d'aborder les gens et d'interagir avec eux ; il balance facilement des moqueries, parfois sans même s'en rendre compte, et sans penser que tout le monde n'a pas la même sensibilité que lui. A un humour assez pince sans rire, est capable de balancer les pires atrocités avec un air très sérieux – ça l’amuse beaucoup. Pas asocial mais distant et solitaire par nécessité, n'aime pas qu'on s'immisce dans ses affaires. A du mal avec ceux qui se prennent pour de bons samaritains, ce qu'il n'est assurément pas ; supporte mal les justiciers, la notion de justice en général. Pessimiste, lâche et défaitiste, ou plutôt « lucide », aime-t-il à dire. Hyper-sensible face à la réalité, regrette de ne plus pouvoir se payer d'Orviétan pour s'en échapper. Même s'il est tout à fait conscient des risques : « rien n'est trop beau pour durer ». Observateur mais distrait, se laisse facilement embarquer dans des réflexions ou dans l'analyse de son environnement, ce qui l’amène ironiquement à ne pas remarquer ce qui est parfois juste sous son nez. A tendance à râler pas mal intérieurement, balancer des insultes fleuries et blâmer la Terre entière pour chaque problème qui lui arrive. Préfère nier les problèmes des autres, a beaucoup de mal à assumer les conséquences de ses actes et à reconnaître ses torts, même s’il sait qu’il en a... Ce n’est pas de la fierté, il est plus à ça près. C’est juste de la lâcheté. • Physiquement mince, maigre même depuis qu'il ne mange plus tous les jours – il a l'habitude. Quelques cicatrices ça et là, vestiges de ses fuites, rien de bien grave. Pas de tatouage ou de piercing, trop sage pour ça. Ses mains tremblent toujours légèrement. Plus violemment quand il est nerveux. La drogue c'est mal m'voyez. • Y'a pas de rumeur sur Owen. Il ne laisse pas les gens le remarquer, parler de lui, c'est le coup à se faire choper par la Brigade ça ! Ça a été un Marchand de rêves convaincant, un barman maussade, un élève discret, moyen, attentif en cours mais pas spécialement bosseur, celui qui évitait les emmerdes. Il essaye juste de continuer. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi Polly Lobster. J'ai 26 ans (chut), je viens de là où y'a du chocolat et des montagnes et j'ai connu le forum via euh... me rappelle pas, sûrement un top ?. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 4-5 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [xxxxxx] oui / [] non. Un dernier mot ? Potatoes. aand molasses. (J'vous fais des bisous si vous connaissez la référence.)
Dernière édition par Owen Lovett le Lun 26 Oct 2015 - 2:40, édité 3 fois |
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| My mind is a warrior my heart is a foreigner ♪
❝ Prologue ❞Owen Owen, c’était le gosse assis au fond de la classe qui jouait nerveusement avec sa plume en écoutant davantage les élèves que le professeur, le barman qui nettoyait des verres déjà bien propres en fixant les clients d’un air méfiant puis le jeune homme au regard fiévreux assis au fond d’une ruelle, qui essayait d’allumer sa clope mais s’y reprenait à chaque fois, les mains tremblantes. Il avait toujours été observateur. Mais d’attentif, il était devenu méfiant, puis aux aguets, sensible au moindre bruit, à la moindre perturbation dans un quotidien déjà mouvementé. Il avait toujours l’air de regarder autour de lui, comme s’il n’était pas à sa place. C’était peut-être le cas. Owen avait grandi dans une famille banale de sang-mêlés, entre ce monde et l’autre. Une famille sans histoire, des parents aimants qui l’avaient bien élevé. Personne ne l’avait préparé à la guerre, mais quel parent préparerait son enfant pour de telles horreurs ? C’était ça, le problème d’Owen. C’était pour ça qu’il se sentait toujours décalé. Il ne se sentait pas à la hauteur. Il n’était pas prêt. Le serait-il jamais ? Il ne savait pas. Il attendait. Comme si les choses pouvaient changer d’elles-même. Comme s’il y avait une bonne façon de s’y préparer. Comme si ça ne dépendait pas de lui.
❝ I like to think that we had it all ❞Londres, septembre 2002. Il y avait un toit très confortable, à Soho. Owen y avait élu domicile quand il n’était pas ailleurs. L’ambiance animée et excentrique du quartier lui rappelait le monde des sorciers. Mais le Londres moldu lui permettait de se cacher plus aisément et ici, il craignait moins de se faire attraper. Il pouvait dormir à la belle étoile sans risquer de se réveiller une baguette sous le nez. Ou dans le nez, c’était déjà arrivé. Mais c’était une autre histoire. Parfois, Owen s’asseyait sur ce toit et regardait les lumières de la ville vibrer. Il regrettait de n’être pas né complètement moldu, ignorant du monde magique. Il avait grandi entre les deux mondes, avec un père sorcier qui écoutait les Bizarr’ Sisters d'un côté et une mère plus attachée aux Beatles de ses parents moldus de l'autre. Il n'aimait pas se rappeler de ces souvenirs. Sa famille lui manquait. Ses parents lui manquaient. Mais ici, son ascendance partagée était devenue essentielle : assumer pleinement son héritage moldu lui permettait de se fondre dans la masse. Il avait une identité moldue officielle qui facilitait certaines choses, parce qu'ici au moins il n'était pas encore en cavale. « Hé, frangin. »Owen regardait la seule photo qu’il possédait encore : ses frères et lui, immortalisés avant la rentrée scolaire sur le Chemin de Traverse quand il était encore en deuxième année. Dans le fond de la poche intérieure de son blouson, la petite boule de poil qui lui servait d’animal de compagnie dormait contre lui, réchauffant un peu son cœur. « Est-ce que c’est mieux là où tu es ? »Il avait probablement souffert, mais c’était fini maintenant. Le pauvre gosse n’aurait pas vu les suites de la guerre. Il ne se serait pas battu pour une cause perdue, n’aurait pas perdu l’espoir, ne serait pas mort en vain après avoir tout tenté. C’est bien son genre, à ce satané Gryffondor refoulé. Croire aux gens et aux causes perdues ! Owen ne le comprenait déjà pas à l’époque mais depuis sa mort il en était certain. Les gens ne valaient pas la peine que l’on se batte pour eux, s’ils n’étaient capables de le faire pour eux-même. Son frère était mort sans savoir cela. C’était sûrement pour le mieux. Owen voulait croire qu’il était heureux. Ça lui permettait d’oublier quel frère raté il avait été. « Hé, frangin... »Avant, quand il se faisait Dreamer, il se prenait à imaginer que c’était ça, le monde d’après. Un endroit onirique où la douleur n’existait pas. Mais ce n’était que le temps d'un rêve. La mort était plus définitive. Owen n’avait jamais eu le courage d’y penser davantage. « P’têt que dans ton monde, Kay est pas un crétin fini et que j’ai réussi ma vie. »Il sourit. Il espérait qu'il n’était pas seul. Peut-être ses parents lui tenaient-ils compagnie. Il les imagina tous les trois, Sarah, Jeremy et Lancelot Lovett. Lancelot. Il lâcha un bruit qui pouvait très bien être un rire ou un sanglot. « Quel nom pourri quand même. »
❝ In our family portrait ❞Liverpool, Noël 1995.« Lottie Love Lovett ! Kay, on devrait l’accrocher à la cheminée avec les chaussettes. Peut-être que l’Père Noël le prendra pour un cadeau raté et nous l’échangera avec un hibou Grand Duc !– Je vaux pas un hibou ! – Chut Lancelottie, tu vas faire tomber la déco !– Laisse-moi ! – Owen, lâche ton frère et cette couronne et viens ici pour la photo ! – Attends maman, je le fais tout beau. Enfin, beau quoi. Je fais de mon mieux !– Owen... – C’est pas grave, je sais bien que t’as mieux réussi les deux premiers, tu pouvais pas faire un sans faute maman ! Oooh allez, j’rigole. Viens là pour la photo, Lottie-love ! T’es chou avec ce houx dans les cheveux.– Mais... mais lâches-moi ! » Sarah fronçait les sourcils, Kay levait les yeux au ciel, Lancelot avait l’air sur le point de pleurer ou de frapper son frère à un endroit peu recommandé, au choix, Jeremy piquait des gâteaux et Owen secouait le gui au-dessus de la tête de son cadet, mais au moment où le photographe demanda un « cheese ! » toute la famille s’anima dans une seule direction, une même expression, des visages radieux et contents d’être là. Owen posa le gui sur la tête de Lancelot et l’embrassa sur la joue : « C’est parce que t’as été sage, Lottie !– Berk, t’es dégueu ! – C’est juste un bisou, fais pas ta princesse, chérie.– Maman il a mis sa bave partout sur ma jouuue. – Lottie pourquoi t’es si cruelle avec moi ?– On ne t’a jamais dit que tu devrais faire du théâtre, Owen ? – Euh... ben non.– Tant mieux, n’essaye jamais », plaisanta Kay avec son petit sourire prétentieux. Owen le lui rendit dans une imitation presque parfaite mais ne se vexa pas. Il savait que Kay était content de lui, de son comportement. Il l’avait toujours trouvé trop effacé à Poudlard mais s’il avait été aussi excentrique qu’il l’était dans sa famille, il aurait ruiné sa réputation de parfait préfet. Owen préférait raser les murs et se montrer exubérant avec les seules personnes qui, songeait-il, ne pouvaient pas le juger. Après tout on ne choisit pas sa famille, il faut juste l'assumer ! Il aurait aimé posséder la même confiance que Kay en-dehors du cercle intime, mais il avait toujours peur de le décevoir, de ne pas être à sa hauteur – du moins à son humble niveau. Ils avaient plus de points communs qu’avec Lancelot. Mais Owen savait que c’était en partie car ils étaient proches en âge et surtout, parce qu’il faisait des efforts pour lui ressembler. Des plaisanteries pour Lance – avec l’aide de son aîné aussi, ne nous voilons pas la face – et de l'admiration pour Kay. Il ne le disait pas, Kay n’en avait pas besoin – il ne passerait plus les portes – mais il le savait. Et il savait que Kay le savait. C’était comme un accord tacite entre eux. Kay était le modèle parfait, Owen le cadet parfait, Lancelot le benjamin, cible parfaite. Les trois frères. Et ils pensaient former une famille parfaite.
❝ What if I lose it all ? ❞Poudlard, juin 1997. « Il n'y a pas de doute, la maison qui te conviendra le mieux est... Serpentard ! » Owen se souvenait des mots du Choixpeau comme si c’était hier. Il y avait beaucoup réfléchi le soir de la cérémonie. Il avait rejoint Kay à la table des Serpents et rencontré ceux qui allaient partager toute sa scolarité. Et durant celle-ci encore, il s’était interrogé. Pas de doute ? Comment ? Pourquoi ? Il n’avait ni le charisme ni l’ambition de Kay. Il était plus… sympa, certes. Moins sérieux. Plus abordable. Il s’était fait des amis, certains très précieux, mais aurait-il donné sa vie pour eux ? Il n’était pas un Gryffondor. Il n’était pas comme Potter et sa bande – oh bon sang, comme ils avaient été agaçants. Dans la même classe que lui, en plus. Toujours à faire les malins et s’attirer des ennuis ! Heureusement, il avait aussi fait de belles rencontres. Guenièvre avait été une de ses premières amies, en plus d'être son crush d'adolescent. Comme beaucoup de garçons probablement ! Inatteignable Gwen, pleine de qualités. Le second Lovett était simplement content d'être son ami. Kay aurait sûrement eu plus de cran que lui. Mais Kay était relativement insupportable, déjà à cette époque. Ce n'était pas donné à tout le monde de sympathiser avec l'élite ! Lestrange, Malfoy, Nott... Owen avait évolué dans la maison des Vert et Argent en y croyant à peine parfois. Sans s'imposer mais sans les suivre aveuglément non plus. Juste en suivant le mouvement. Il ne soutenait pas les leaders de sa maison, mais honnêtement il ne soutenait personne en général, à part lui-même. Il n’avait pas regardé son père dans les yeux quand il le lui avait annoncé. « Je ne retournerai pas à Poudlard l’année prochaine. »Il n’avait pas regardé le directeur lorsqu’on l’avait enterré. « Poudlard n’est plus... »Un endroit sûr. Il n'osa pas achever sa phrase, pensant à son petit frère qui y entrait l'année suivante. Qui était Owen pour s’y opposer ? Il aurait peut-être dû. Mais il n’était pas un Gryffondor. Il n’était pas courageux. Juste Serpentard. Du moins, il avait essayé... Il espéra que Kay n’aurait pas honte de lui.
❝I wanna be drunk when I wake up ❞Allée des Embrumes, janvier 2001. Owen ne savait plus trop quand il avait raté sa vie, mais ça devait être entre le moment où il avait commencé à travailler au « Squinting Crow » et celui où il avait fini de boire les shots qu’il s’était servi à lui-même. Seul. Accoudé au bar. Le pub vide. Ouais. Ça lui paraissait bien, comme fourchette temporelle. Quelques, quoi... trois années ? Peut-être qu’il avait la poisse. Peut-être que c’était juste la guerre qui voulait ça. Et ça aurait pu être pire. Il était pas mort, lui. Il se déchirait juste la gueule dans son propre bar – dont il allait certainement être viré incessamment sous peu – après avoir ingéré le Fabuleo de trop – fallait bien mériter son p’tit nom, hé ! – en fêtant l'anniversaire de la mort de son petit frère. Boaaarf ça n’était jamais pire que le jour où il avait reçu ce hibou de son aîné – un hibou, cette face de scroutt éclatée ! – pour lui annoncer la disparition de leurs parents. Chapeau Kay, vive le tact et la délicatesse, heureusement que tu bosses au Ministère de la Magie, rassures-moi t'es pas au département des diplomates de la Coopération magique, bon dieu ? Il avait remis ça avec le hibou pour Lance, cet enfoiré. « Ma vie c’est d'la bouuuuse », pleurnicha Owen en se resservant un verre. Il n’avait pas passé ses A.S.P.I.C.S., travaillait comme serveur dans un bar minable de l’Allée des Embrumes le jour, vivait dans un studio encore plus minable sur la même allée et était Marchand de rêves la nuit et BORDEL DE MERLIN EN SLIP bénis soient les Russes qui avaient inventé l’Orviétan ! « Toi au moins tu m’aimes, Grizzli ! Je t’aime aussi ! »La ratte émit un couinement. Celle qui servait d’organe interne à Owen aussi, probablement, mais il continua de boire quand même. Contrairement à ce qu’on pouvait penser en la voyant, il n’avait pas trouvé Grizzli dans un égout mais chez lui, dans la pièce minuscule et insalubre qui lui servait de cuisine. Elle était affamée, il était affamé, c’était le début d’une belle amitié. « Te fais pas bouffer par les chats Grizzli. Chuuut », souffla Owen un doigt devant la bouche, les yeux qui partaient en vrille. « Les chats, ch’est... c’est pas gentil du tout ! S’ils te mangent toi aussi, che jsais pas ce que je ferai chans... sans toi... »Sa tête cogna le comptoir, ce qui devait procurer une certaine douleur... mais Owen était déjà ailleurs.
❝ brother love ❞Juin 2002 La soirée était fraîche et les rires montaient des bars, mais à l’intérieur de l'allée l’air était chaud, lourd, étouffant. Owen regarda l'adresse en espérant que c’était la bonne. Cela faisait des années, ses informations n’étaient peut-être pas exactes… C’était un gros risque mais il devait le prendre. Il sortit de l'allée au moment où des nuages grondaient. C’était bien sa veine. À tous les coups il allait être trempé et humilié, en plus d’être recherché. Bonjour la soirée de bouse. Il resserra les pans de son blouson et s’avança sous le porche. C’était un très joli endroit. Très jolies plantes. Très jolie porte. Il espérait qu’elle ne se refermerait pas sur sa tronche. Il frappa. Le visage de son aîné se découpa dans l’entrebâillement, aussi sévère et sérieux qu’au premier jour. Owen se demandait parfois s’il n’était pas né en tirant la gueule. Il tenta un sourire. « Heeeey frangin !– Qu’est-ce que tu fais là ? » Fallait croire qu’ils avaient pas la même définition du mot « frangin ». Owen avait l’impression d’être un espèce de déchet qu’on aurait abandonné sur le pas de la porte du graaaand Kay Lovett, trop bien pour toi, tes bleus et tes chaussures dégueulasses, drapé dans son peignoir qui valait sûrement un mois de ton salaire – oui, tout cela en un seul regard. Le cadet haussa un sourcil. Sérieusement, qui portait encore un peignoir à moins de vivre dans un 5-étoiles ou d’avoir plus de cinquante balais ? « Tu te souviens de moi ? Owen ? Ton frère ? Il se trouve que nous partageons le même sang.– Ne joue pas à ça, Owen. Tu ne devrais pas être là. – Je sais ! C’est dingue, ça fait longtemps, hein ? »Ta faute, Kay. Ta faute sale petit lâcheur, incapable d’assumer ses origines, incapable d’assumer un frère raté et un autre mort. Et c’est moi le loser ? Mais que te reste-t-il, Kay ? « Sors de chez moi immédiatement. – Je vais pas rester longtemps. J’ai juste besoin... Kay, je suis dans la bouse. Et c’est une très grosse bouse. »Taille XXL. À première vue, je pencherai pour l’hippogriffe ou le dragon. « Je ne veux pas savoir. Débrouilles-toi t- – S’il te plaît, Kay ! J’ai besoin de ton aide ! Tu veux que je me mette à genoux ? Je me mets à genoux si tu veux, regarde ! » Devant l’absence de réaction et le regard froid, il s’agaça : « Sauf si t’as peur de salir ton paillasson ! Je suis pas assez bien pour toi, c’est ça ? J’suis pas assez bien pour être le frère du Ministre Kay Lovett ? »« Tais-toi, Owen. – Quoi, je dérange les voisins peut-être ? Ils se demanderont ce que fait un clodo devant la porte du grand Kay ?– Owen, tais-toi. – Ou sinon quoi ? Tu vas appeler les Mangemorts ? Fous-toi de ma gueule, Kay ! J’ai la Brigade aux trousses ! »De la surprise passa dans le regard de son frère, et quelque chose comme… de la pitié ? Du regret ? Impossible de savoir. Et Owen ne regardait pas. Il avait sorti sa baguette et Kay réagit au quart de tour : « Ne t’avises même pas d’essayer. J’ai toujours été plus doué que toi avec ces choses-là. » La pointe de sa baguette chatouillait la pomme d’Adam d’Owen. « Tu aurais dû suivre mon exemple. Mais il a fallu que tu n’en fasses qu’à ta tête. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même, Owen. Maintenant, va-t’en. Ne reviens plus jamais ici. » Lorsqu’Owen mit les pieds dehors, il tombait des cordes. C’était, comme de juste, une soirée bien pourrie. Et elle ne faisait que commencer.
❝ Epilogue ❞Lovett Si la vie était un bordel sans nom, Owen était un détritus abandonné sur le trottoir. Celui qui tombait toujours à côté de la poubelle. Celui qui s’acharnait à être libre, là. Après avoir trouvé porte close chez la seule famille qu’il lui restait, Owen décida de ne compter que sur lui-même. Si même son frère le reniait, quelle aide espérer des autres ? Il cessa de chercher de l’aide et il cessa d’espérer. Il continuait néanmoins sa route, sans bien savoir pourquoi. Parfois, il se posait sur ce toit à Soho et il trouvait le lever de soleil magnifique. La vie pouvait être merveilleuse. Et à d’autres moments, il se réveillait sur le plancher ou dans la baignoire dégueulasse d’un squat en se demandant pourquoi la ratte avait trouvé un oreiller et pas lui. « Bordel de Merlin en slip. »
Dernière édition par Owen Lovett le Lun 26 Oct 2015 - 16:18, édité 6 fois |
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| OUÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ, FRÉROT J'ai hâte de dévorer tout ça et de découvrir ton interprétation d'Owen |
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| Welcomeeeee Bon courage pour la rédaction de ta fiche, j'ai hâte de concrétiser notre lien par un Rp Encore bienvenue sur Excidium !!!! |
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WIZARD • always the first casuality Anna Grimaldi | bienvenuuuuue sur Excidium ! Hâte de lire toute ta présentation J'espère trouver un p'tit lien avec Owen pour ma petite Emily (mon dc). Je chercherai En attendant, bon courage pour ta fiche ! |
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HERO • we saved the world 'Kid' T. O'Faoláin ‹ disponibilité : dispo as fuck
‹ inscription : 04/09/2015
‹ messages : 2131
‹ crédits : shiranui
‹ dialogues : 'firebrick' / #B22222
‹ âge : 25
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5949
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
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| Merci à vous pour l'accueil ! Je posterai l'histoire demain (enfin ce soir), j'espère que le résultat vous plaira. Et volontiers pour un lien avec ton DC Anna ! - 'Kid' T. O'Faoláin a écrit:
- Owen Lovett a écrit:
- Un dernier mot ? Potatoes. aand molasses. (J'vous fais des bisous si vous connaissez la référence.)
Over the garden wall ?
TOI J'TE FAIS DES BISOUS. PLEINS DE BISOUS ! |
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HERO • we saved the world June Winchester | Un frérot Lowett bienvenuuuue sur exci, Kid a tout dit, n'oublie pas d'aller réserver ton avatar aussi bon courage pour la rédaction de ta fiche et amuse-toi bien parmi nous |
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| Bienvenuuuue bon courage pour la suite de la fiche ! J'aime le point de vue sur la situation actuelle, ça ressemble pas mal à celui de Goyle "c'est la merde, fuyons". Copain |
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