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sujet; Les liens du sang ~ Dorian/Caleb
MessageSujet: Les liens du sang ~ Dorian/Caleb   Les liens du sang ~ Dorian/Caleb EmptyMer 2 Déc 2015 - 16:44

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Caleb adorait les réunions de famille. Celles exclusivement réservées aux porteurs du nom Selwyn encore plus que les autres. Les Sewlyn était un groupe, une famille unie, fière, pleine de noblesse et dont le sang était non seulement l'un des plus purs, mais aussi le plus royal. Tous se félicitaient d'avoir dans leur veine le bleu qui faisait d'eux des hommes et des femmes exceptionnels. C'est tout du moins ainsi que son père lui avait décrit la chose et aussi ainsi que son grand père les voyait très certainement.

Cependant, comme toute bonne famille, les Selwyn n'étaient pas de ceux qui en parlaient ouvertement pour se vanter ou pour asseoir leur supériorité, mais plutôt de ceux qui faisaient de légères allusions. « cette tapisserie ? Oui, elle est dans la famille depuis que notre ancêtre le Duc untel s'est illustré à tel moment fabuleusement historique. » « Ah je vois que vous appréciez l'argenterie ? Saviez-vous qu'elle nous provenait directement du XVIe siècle, c'était le service de la reine voyez-vous ? » De telles simagrées n'étaient bien sûr pas utiles dans la famille, mais on ne manquait tout de même pas une occasion de rappeler aux jeunes comme lui à quel point le sang était important.

Quand les discussions ne tournaient pas autour de la politique du Magister ou des derniers événements survenus dans les familles de chacun, le père de Caleb trouvait le moyen d'orienter la conversation vers sa passion et le métier qu'il faisait dans ses jeunes années, à savoir le Quidditch. Son frère était plus que ravi de participer à la conversation et Caleb s'y prêtait à cœur joie tandis que les autres étaient ravis de voir que le nom de Selwyn continuait d'avoir une glorieuse réputation. Vu de l'extérieur, ils avaient sans doute l'air d'une famille unie.

Cependant il y avait une personne dans cette famille qui entachait cette image de famille parfaite au sang pur. Quelqu'un qui était ignoré des autres, négligés par ses frères et qui pourtant était présent aujourd'hui. Caleb n'avait jamais vraiment eu l'occasion de se rendre compte par lui-même de la raison pour laquelle Dorian Selwyn était si méprisé par ses frères, mais son père l'avait tellement influencé dans ce sens qu'il en était venu à se comporter avec lui tout comme le reste de la famille. Plus Caleb y pensait et plus il trouvait ça dommage. Il appréciait la petite dernière de Dorian et s'arrangeait pour venir lui tenir compagnie quand ce genre d'occasion se profilait.

Cependant aujourd'hui, il se décida à aller parler à son oncle, plus par curiosité qu'autre chose. S'il avait bien apprit quelque chose ces dernières années était que peu importe qui était son interlocuteur, il y avait forcément quelque chose à en tirer pour son profit. Alors que la soirée partait en conversation un peu plus animée, Caleb se leva de sa place et alla se placer derrière une chaise vacante à côté de son oncle, posant une main sur le dossier pour montrer qu'il souhaitait s'y asseoir.

-Mon oncle, vous me permettez ?

Il ne s'assit pas, attendant que Dorian lui donne sa permission ou au contraire, qu'il lui fasse comprendre que sa présence à ses côtés était malvenue. Peut-être l'était-elle. Caleb avait été jeune et idiot, comme tous les sang-pur de sa génération et avait déjà témoigné un certain manque de respect envers lui. L'influence néfaste de son père, sans doute. Il avait pourtant des points communs avec son oncle. Il adorait les potions par exemple et avait toujours été bon pour en réaliser, bien qu'il n'aie définitivement pas la touche de génie de Dorian. Il jeta un coup d’œil à sa fille qui semblait pour le moment assez sage pour ne pas faire de vagues.

-Les enfants grandissent vite, remarqua-t-il. Elle va bientôt rentrer à Poudlard n'est-ce pas ?

Il lui manquait encore quelques années avant ça, trois ou quatre s'il se souvenait bien. La question n'avait que peu d'intérêt en elle-même, elle servait simplement à engager la conversation avec lui. Après tout il ne savait pas encore de quoi il pourrait discuter avec un homme qu'il ne connaissait pas.
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Le  malaise court, sourd & indolore, inodore. Du bout de tes doigts, il danse, toxique & famélique présence dans l'absence de raisonnement, de questionnement. Et les yeux te suivent, te poursuivent. Un bleu noir qui te noie de désespoir. Les rides de son visage creusent d'autres ravages, d'autres naufrages. Et pourtant, tu dois rester calme.  Tu ne dois pas initier de drames. « Avez-vous penser un remariage, fils ? La langue claque & la main se resserre sur la canne. Du coin d'un œil bleu, tu vois ton frère se redresse, intéressé. J-Je. La voix est un peu sèche, un peu amère. Et l'image de  Kirill s'immisce, se glisse. Les lèvres entrelacées, les cœurs enlacés, élancés. Il faudrait peut-être trouver une mère pour Madelyn. Ce n'est pas bon de grandir sans figure féminine. Elle a Saskiasanna et Adénéryssa, rétorques-tu, provoques-tu. Des serviteurs. Ssssans-écaille veut que je le mords ? Ne remplacent pas une mère. ». Une connasse castratrice & surprotectrice, penses-tu amèrement, durement. « Vous devriez y penser. », derrière la lenteur du ton, tu sens l'autorité, la sévérité. Tu sens tous les ordres, tous les désordres. Et les yeux clairs se choquent, s'entrechoquent. Tu obéiras ou tu souffriras.

Mais bien vite, la conversation prend des autres atours, des autres tours. Et tu fuis vers ton assiette, de la pointe de ta fourchette, demandant à Madelyn si elle veut que tu coupes sa viande ou que tu lui resserves du jus de fruit. D'une moue boudeuse, la petite t'assure qu'elle peut se débrouiller, te brouiller. Et tu souris, la main caressant ses boucles brunes, descendant lentement, doucement dans sa nuque. Réservé avec Tobias, il n'en va pas de même avec ta petite princesse. Tendre & doux, tu restes le père rêvé, idéalisé. Elle pourtant, sait, connaît. Elle n'est pas dupe, l'enfant sage. Elle comprend bien. En souffrance, tu acceptes tous les coups pour la protéger, pour la sauvegarder.  « Je peux aller jouer avec Saskia, Papa ? ».  Tu fais « non » de la tête, tu ne veux pas la voir s'éloigner, t'abandonner.  Et dans un sourire & un dans le froissement de tissu de sa robe bleu, Madelyn lisse les pans de tissus de sa robe bleu. « On ira visiter le manoir après, mon ange. Même la partie interdite ? Les yeux clairs flamboient d'une excitation douce enrobé de passion d'enfance, d'innocence. Même celle- Mon oncle, vous me permettez ? ».  En douceur, en lenteur, tu te tournes vers le jeune homme. Les cheveux bruns, le regard bleu te fait brutalement mordre dans ta lèvre inférieur ; C'est  son fils. « Pardon ? », tu murmures, susurres. Il veut ta place, n'est-ce pas ? Tu n'es pas sûr de comprendre. L'insolence a tant caressé la langue de son père, t'a traîné en enfer que fatalement, brutalement, tu les as tous mis dans le même panier. Tu préfères la défiance, l'indifférence aux coups, aux moqueries, aux rires qui s'égrainent en supplices, en suppliques. « Les enfants grandissent vite.  Tellement vite, tellement douloureusement, brutalement.  Elle va bientôt rentrer à Poudlard n'est-ce pas ? Pas avant cinq ans, tonton Caleb, souffles la gamine les yeux pétillant de malice, de délice. Et elle montre sur ses petits doigts les années restantes, fuyantes. Quand j'aurai douze ans, parce que je suis née en Octobre. D'ailleurs, tu ne m'as pas donné de cadeau pour mon anniversaire. Saskia semble dodeliner dans un « oui » de la tête, ressortant du col de l'enfant en tirant la langue dans un rire, dans un semblant de sourire. Gwen m'a dit que tu lui offrais des cadeaux à elle, je vais être très jalouse. ». Le  rouge te monte aux joues  & tu souffles, choqué, interloqué, « Madelyn, s'il te plaît. Mais je n'ai pas eu de cadeau. ». Oh Merlin.

Et de la courbe de ses yeux, elle fait inlassablement, tendrement le tour de ton cœur, de tes erreurs. « Ça ne se fait pas de réclamer, princesse. Pourquoi ? Ce n'est pas  très poli. Donc je dois dire s'il te plaît ? Mai- S'il te plait, tonton Caleb », avec un sourire charmant, envoûtant.  Comment lui en vouloir ?  « Tu veux bien aller jouer ? », et comme in chat, l'enfant rieuse, peu peureuse semble ronronner en s'enfuyant sous les rires, les sourires. « Je suis désolé. », lentement tu passes une main sur ton visage pour essuyer l'inquiétude, le manque de quiétude. « Je crois qu'elle vous aime beaucoup. A tord ou a raison ? Tu ne saurais dire. Tu as toujours peur qu'il la brise aussi. Gwen & vous. Un sourire un peu timide, un peu fragile. Lentement, tu fais glisser entre tes mains usées, abîmées par les travaux, la pomme. En douceur, tu la fais glisser contre le couteau pour l'éplucher, t'occuper. Souvent, tu refuses d'user de ta  baguette. Souvent, tu refuses d'être vraiment sorcier. Vous pouvez. », mais tu n'en vois pas l'intérêt.

Et tu sens déjà le regard du père & du frère te bousiller, te tuer. Tu ne dois rien montrer. Tout est secret, bien gardé. Et les quartiers de pomme cèdent sous tes doigts, tes lois. Doucement tu lui demandes ; « Vous en voulez ? ». Les quartiers ou être comme tous les autres ?  
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Caleb adressa un sourire à sa cousine lorsqu'elle prit la parole pour lui répondre par elle-même. Une jeune fille de caractère, si tôt. Elle donnerait certainement une femme inarrêtable en grandissant, mais une grande dame, il en était sûr. Son insistance l'amusait à vrai dire et il ne pu s'empêcher de remarquer qu'elle avait raison, il faisait plus de cadeaux à Gwen qu'à sa propre cousine, c'était une honte, vraiment. Il ne pu s'empêcher d'intervenir auprès de son oncle pour répondre à la jeune Madelyn.

-Laissez, mon oncle. Elle a entièrement raison. Il se pencha vers elle et prit le ton de la confidence. Je me rattraperais à ton prochain anniversaire, je te le promets, parce que je ne peux pas résister à ce sourire.

Caleb considérait ça comme normal de savoir ce que l'on voulait, surtout chez les sang pur. Ils avaient le pouvoir, ils avaient l'argent, ils avaient la supériorité magique, il paraissait donc parfaitement logique qu'ils puissent se permettre de demander directement ce qu'ils voulaient quand ils le voulaient. Bien entendu, un sourire et un « s'il te plaît » n'étaient pas à exclure. Caleb avait apprit grâce à Gwen qu'on pouvait obtenir beaucoup de chose avec un simple sourire. Il se redressa lorsqu'elle partit, mais attendit d'avoir la permission de Dorian pour s'asseoir, voulant lui témoigner une marque de respect.

-Qui n'aimerait pas Gwen ? Répondit-il simplement.

Oh bien sûr tout le monde avait des ennemis, en particulier parmi les sang pur malgré l'apparence qu'ils s'efforçaient de donner au reste de la plèbe, mais Gwen faisait partie de ceux qu'il était le plus difficile de détester. D'ailleurs lui-même l'adorait, mais là n'était pas le sujet de la conversation. Il remarqua que Dorian épluchait sa pomme à la main, c'était bien plus grossier que d'utiliser sa baguette pour le faire, mais Caleb avait vu des choses plus étranges, surtout lorsqu'il avait dû apprendre les us et coutumes des pays avec lesquels l'Angleterre avait des relations.

Il se fit proposer un quartier de pomme et l'accepta avec un sourire et un remerciement. Il avait toujours aimé les pommes et que celle-ci soit coupée à la main ou non ne changerait rien à son goût. Il ne regardait pas en direction de son père, ni de son grand-père. Aucun des deux ne saurait lui en vouloir d'être venu parler à son oncle, il en était sûr. Il avait beau être le second, il avait lui-même sa part de réussite dans la vie, une part dont il était fier et dont les hommes Selwyn étaient fiers aussi. Comme il s'en était douté, la pomme était aussi bonne que si la magie s'en était occupée.

-Et c'est réciproque. J'aime beaucoup Madelyn, c'est une jeune fille très vive.

Et insouciante, semblait-il. Comme les enfants peuvent l'être. L'insouciance qui manquait à leur époque semblait-il. Sans doute la retrouveraient-ils lorsqu'ils seraient débarrassés des insurgés qui polluaient leur belle Angleterre. C'était une terre noble. Une terre de magie ancienne. Les gens du commun tels que les fauteurs de troubles qui prétendaient vouloir libérer le pays feraient bien de s'en rappeler et de donner à ceux qui le méritent le respect qui leur est dû.

-Je m'excuse, je ne vous ai pas encore demandé comment vous vous portiez ces derniers temps. Votre affaire est florissante ? Il eut un léger rire. Ça paraît idiot de ne pas connaître à ce point la vie d'une personne de sa propre famille, vous ne pensez pas ?

Caleb ne savait pratiquement rien de Dorian à part qu'il inventait et vendait des potions. Il se doutait bien que la chose était réciproque, à moins que les proches de Dorian ne lui aient parlé de lui, mais il était persuadé du contraire.
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MessageSujet: Re: Les liens du sang ~ Dorian/Caleb   Les liens du sang ~ Dorian/Caleb EmptySam 16 Jan 2016 - 19:58

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« Qui n'aimerait pas Gwen ? » , caresse-t-il de sa voix masculine, empreinte de simplicité, de témérité. Idiot. Sans un bruit, sans un frémissement, tes doigts se crispent sur la pomme. Il ne la connaît pas. Il ne sait pas. Sans doute, ne saura-t-il jamais. Les ennemis de Gwen se cachent dans l'ombre de l'enfance, dans la fin d'une innocence. Les coups redoublent dans les cauchemars, dans ta mémoire. A même la peau, la souffrance se lit, enlisant les cœurs, se murant dans des horreurs silencieuses, peu heureuses. Et la réponse te vient, revient fulgurante & lancinante ; Sa propre mère. Les yeux se posent lentement, doucement sur ton père. La baguette roule encore sur ses doigts, suspendant toutes ses lois. « Bien des personnes. », l'amertume envahit ta bouche, en overdose de maux. « Il ne faut pas être un génie pour voir qui veut la tuer. », du bout de ta langue, tu distilles les secrets, les regrets. « Avez-vous oublié l'entrain des insurgés ? ». De Llewellyn à Weasley, il n'y a qu'un mouvement, qu'un tremblement. Et souvent, on oublie l'évidence. Les monstres sont plus prêt qu'on ne le pense.

La pomme roule, dénudé de sa robe sous tes doigts, puis coupé, éventré. Caleb se sert dans un sourire poli, exquis. Tu lui retournes la politesse délicate, écarlate. Pour des rois, on oublie souvent, évidemment qui fut décapité par le bas peuple. Tu croques dans le quartier lentement, doucement. Entre tes mains usées, abîmées, il y a des poisons, des potions qui s'égarent, s'attardant puissamment entre les lippes de tes victimes. Tu n'es pas si fragile, pas si inutile. « Et c'est réciproque. J'aime beaucoup Madelyn, c'est une jeune fille très vive. » . Un sourire s'attarde, se suspendant à ton cœur. Tu tentes de ne pas refaire les même erreurs. Tu tentes d'être meilleur. « Elle finira peut-être à Serdaigle. Un sourire s'imprime, s'exprime. Serpentard lui irait mieux, cher frère. Les yeux bleus se croisent & s'entrecroisent. Elle est fourchelang. Une hésitation & puis une pulsion. Je le suis aussi & je n'ai pas été à Serpentar- Pour notre plus grand malheur, fils. ». Tu rougis, tu te trahis, en baissant les yeux, en signant tes aveux silencieux. Tu ne veux pas de cette maison pour elle. Un peu naïvement, un peu durement, tu es persuadé que ça l'éloignerait, que ça la tuerait. « Qu'en pensez-vous, Caleb ? », ton père s'exprime doucement, tendrement. Il veut sans doute prouver que rien ne peut lui résister, que tu ne peux pas résister.

« Je m'excuse, je ne vous ai pas encore demandé comment vous vous portiez ces derniers temps.  Les yeux se relèvent dans les siens, sereins, certains. Il s'intéresse vraiment à toi ? Peut-être n'est-il pas si obtus & têtu que son propre père. Peut-être n'est-il pas si mauvais, pas si à jeter dans le même panier sans même y regarder de plus près. Je vais bien. Le mécanisme est bien huilé, sans cesse remis en place pour ne pas laisser de trace. Ils y ont veillés. Ils ont bien tout surveillés. Et vous ? Le cœur n'y est pas. Il n'y est jamais. On t'a appris la politesse sans parvenir à t'inculquer, à t'éduquer aux caresses sociales, infernales. Votre affaire est florissante ?  En temps de guerre, tout le monde cherche à s'approvisionner autant en potions qu'en poisons. Les meurtres sont monnaie commune & tu amasses ton pécule sur un commerce aussi déroutants que peu séduisants. Protégé juridiquement, les règles sont précises, exquises. Rien n'est laissé au hasards, aux regards du public. Pourquoi ? Vous avez besoin d'une potion ? Je ne fais pas de prix à ma famille, vous savez. Une note d'humour qui se dilue dans un morceau de pomme avalé, dans un sourire doux.  Ça paraît idiot de ne pas connaître à ce point la vie d'une personne de sa propre famille, vous ne pensez pas ? ». Tu te raidis, tu te trahis un peu plus, toujours plus. Tu dois bien choisir, bien cultiver les mots que tu dissimules, semblant hésiter, tanguer. « Ça arrive souvent. ». Tu ne veux pas les connaître. Tu as suffisamment donné, tu es déjà tellement bousillé, blessé. « Et certaines personnes ne sont pas très … familial. ». Tu ne veux rien à faire avec eux. Tu ne veux plus rien faire pour eux.

« J'ai perdu mon épouse, il y a deux ans. Je suppose que je dois déjà panser mes plaies & que la solitude me va bien depuis. ». Mensonges. Ses mains te brûlent encore, ses lèvres se perdent dans le creux de ta gorge. De ton cœur, tu entends encore le battement, le frémissement. Tu mens sous la rougeur, la peur. Ils ne te pardonnent pas les faux pas. Et Denerys sort le museau du col de ta chemise, dardant ses yeux reptiliens sur Caleb. Elle attend, silencieusement, calmement. Doit-elle le chasser, te protéger ? Doit-elle le tuer ? « Et je suis différent. Je l'accepte. ». Tu ne les aimes pas. Et c'est tant mieux comme ça.
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Son oncle se méprenait sur ce que Caleb avait voulu dire. Ils étaient en période de guerre, évidemment que tout le monde cherchait à faire du mal au camp adverse. Évidemment que Gwen était une cible de choix pour les insurgés. Ceux qui cherchaient la vengeance contre la famille Lestrange, ceux qui voulaient un otage de choix pour faire entendre leurs revendications, ceux qui ne courraient qu'après leur soif de violence et de sang pur versé sur les pavés qui tapissaient le sol de Londres. Tout ces gens là lui voulaient du mal, ou en tout cas ils voulaient du mal à ce que Gwen représentait dans leur imagination. Quoi de mieux que la fragile fille d'une famille monstrueuse pour servir d'exemple ?

-Ne me comprenez pas de travers, mon oncle. Je ne parle que de ceux qui ont réellement pu la connaître, ne serait-ce qu'un instant. Les Insurgés en ont après l'image qu'ils ont d'elle, pas la personne qu'elle est réellement, mais soyez certain que je ne les oublie pas. Ni leur entrain.

Son regard se tourne vers la jeune Madelyn à nouveau lorsque le père de celle-ci exprime ce que Caleb prend comme un espoir. Elle finira peut-être à Serdaigle, en effet. La maison des érudits, mais également la maison des fous, pour ce qu'il en savait. N'était-ce pas dans cette maison que cette cinglée de Lovegood avait fait ces études ? Mais n'était-ce pas également le repère de la femme qui avait inventé le diadème qui confère le savoir absolu ? Les maisons à Poudlard étaient comme des dés. Vu du dessus on pourrait penser qu'il n'y a qu'une seule face, mais il suffisait de se pencher dessus pour en découvre de multiples autres.

Les autres s'en mêlent, déclarant que Serpentard était une maison qui irait mieux à la jeune fille. Caleb se tait en mastiquant lentement le reste de son morceau de pomme. Ce n'est pas sa bataille, tant qu'on ne lui demande pas son avis. Finalement c'est son grand-père qui s'adressa à lui d'une voix douce et Caleb prend le temps de peser ses mots avant d'avaler le morceau de pomme qui se trouvait dans sa bouche.

-Je pense que Serdaigle, tout comme Serpentard a su accueillir des sorciers de grand talent et dont le nom témoigne d'un sang pur exemplaire. Je pense aussi que Madelyn ira où elle est destinée à aller, voilà tout.

Serdaigle, Serpentard, tant que ça n'était pas dans une maison connu pour sa stupidité telle que Poufsouffle ou Gryffondor, ça ferait l'affaire. Le tout est également d'avoir les fréquentations qui conviennent. Quoi qu'il en soit il était sûr qu'elle saurait faire la part des choses, comme il l'avait dit, elle était vive. Il ne s'inquiétait pas trop pour son avenir à Poudlard. Il sourit à nouveau à son oncle qui répondait à ses questions, puis il se mit à rire légèrement sur sa note d'humour.

-Ne vous inquiétez pas mon oncle, je n'ai certes pas votre talent de potionniste, mais je me débrouille suffisamment bien pour pourvoir à mes besoins si j'en ai l'utilité.

Caleb sentit son oncle se raidir lorsqu'il énonça sa vision des choses sur le fait de connaître les siens. Effectivement, la famille Selwyn n'avait jamais été tendre avec Dorian, ou du moins, aussi loin que Caleb pouvait s'en souvenir. Sans doute était-il trop doux pour eux. Sans doute n'avait-il pas assez de Serpentard en lui pour paraître légitime, puisqu'il n'avait jamais mit les pieds dans le dortoir situé dans les cachots. Caleb se fichait de tout ça. Ses dernières années à Poudlard lui avait apprit que peu importe la maison, le tout était de connaître les individus en eux-même pour savoir ce qu'il y avait de mieux ou de pire à en tirer. En revanche, lorsqu'il se met à parler de sa femme, je ne peux pas vraiment répondre avec désinvolture.

-En effet, je m'en souviens, dit-il d'une voix douce. Je ne peux pas imaginer ce que ça fait de perdre la personne que l'on aime et je ne le souhaite à personne.

Il parlait de penser ses plaies, Caleb avait donc imaginé que Dorian avait vraiment aimé sa femme. Il ne savait même pas à vrai dire si le mariage avait été arrangé ou pas, simplement que la femme devait être suffisamment pure pour pouvoir prétendre épouser publiquement un Selwyn. Les yeux du jeune homme se posent alors sur le serpent, mais il n'a pas un seul mouvement de recul. Il n'a pas peur du serpent, il se sait protégé et dans le cas contraire, il se saura venger par sa famille, quoi qu'il arrive.

-La différence en soit n'est pas une mauvaise chose. Ça fait un long moment que j'ai arrêté d'essayer d'être comme mon frère, malgré toute mon affection pour lui. Son rôle lui va beaucoup mieux qu'à moi.

On pourrait croire que Caleb et Paris n'avait plus rien en commun depuis un certain temps, mais ça n'était pas exactement vrai. Ils étaient très différent dans leur façon de voir le monde et d’interagir avec lui, mais ils embrassaient les mêmes passions et les mêmes causes. On avait arrêté de les confondre il y avait déjà un long moment. Caleb récupéra son verre qu'il bu tranquillement, ayant vaguement l'impression d'être prit entre deux feux malgré tout. La vérité c'était que Dorian était intéressant justement à cause de cette différence flagrante qu'il y avait, presque un décalage entre lui et le reste de leur famille.

-Je me rends compte que je vous importune peut-être avec ma conversation, dit-il alors. N'avait-il pas parlé d'un besoin de solitude ? Si c'est le cas je m'en excuse.
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MessageSujet: Re: Les liens du sang ~ Dorian/Caleb   Les liens du sang ~ Dorian/Caleb EmptyVen 29 Jan 2016 - 19:37

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« Ne me comprenez pas de travers, mon oncle. Je ne parle que de ceux qui ont réellement pu la connaître, ne serait-ce qu'un instant. Les Insurgés en ont après l'image qu'ils ont d'elle, pas la personne qu'elle est réellement, mais soyez certain que je ne les oublie pas. Ni leur entrain. » , au son de sa voix, tu sais qu'il ne connaît rien d'elle, qu'il n'a jamais séché ses larmes, qu'il n'a jamais vu les drames. A cœur perdu, à cœur vaincu, tu sais que dans les silences se drapent les plus grandes souffrances dans l'indifférence fatale, infernal. Et du bout de tes doigts, tu en as chassé des blessures, des morsures d'horreurs, de peur. Tu as promis. Tu t'es sans doute un peu trahi. Et dans la froideur de tes yeux clairs, dans la mer glacée, pressée, un peu salée, tu lâches ; « Vous oubliez que parfois ceux qui la connaissent sont les plus dangereux & les plus à même de la briser. ». De la tuer.

Il répond, après que bien sûr, le monstre lui ait demandé de te saigner, de te montrer ton inutilité, ta futilité. Les mains tremblent, les ongles griffent la table précieuse. « Je pense que Serdaigle, tout comme Serpentard a su accueillir des sorciers de grand talent et dont le nom témoigne d'un sang pur exemplaire. Je pense aussi que Madelyn ira où elle est destinée à aller, voilà tout. Il y a eu bien plus de sorciers peu doués à Serpentard qu'à Serdaigle. ». Des fous, des lâches, des imposteurs, des tueurs. Ils sont tous autour de cette table. Ils sont tous à se repaître de ton mal être, de tes malaises. Un festin de tes sentiments, de tes ressentiments tel est ton destin assassin, tel sera ta fin. « Je ne retirai pas ce que j'ai dit, vous en déplaise. Sssc'est bien œuf, affirme-toi, sss ». Le serpent siffle à ton oreille, se redressant pour observer la noble assemblée. Et pour une fois, en quarante-deux ans, tu le sens, tu le ressens ; Ils ne peuvent rien quand il y a des témoins. Ils ne peuvent te déchirer de magie noire, ils ne peuvent te briser sous les yeux d'une foule béante, séduisante. Et les yeux clairs s'entrecroisent, s'entrechoquent. Tu n'as pas à plier, tu n'as pas à reculer. « Tu es amusant, fils. », et le sourire s'étire, glacial, brutal. Il ne monte jamais jusqu'à ses yeux. Il ne signe jamais ses horreurs, tes douleurs. Il te laisse crever, trembler. Et dans un silence, tu sais, tu vas payer.

Et bientôt, tu te tournes, te retournes vers Caleb, tes yeux le pressent, l'agressent sans doute. « En effet, je m'en souviens, fait-il d'une voix douce. Je ne peux pas imaginer ce que ça fait de perdre la personne que l'on aime et je ne le souhaite à personne. » . Toi ? Aimer Leona ? Et Dénérys hurle de rire. Le corps écailleux se plie dans un sifflement ; «  Ssss. Aimer prinssscesse pimbêche revêche ? Oeuf de frère ssstupide. ». Tu te retiens de sourire en posant ta main sur le museau de Dénérys pour le fermer en douceur, en lenteur. Là où pour certains, tu poses, imposes la soumission, il n'y a qu'une douce compréhension, une adoration sans limite. La caresse se déplace, paresse le long des écailles & tu l'entends presque siffler de bonheur, de douceur. L'alliance est toujours à ton doigt, elle semble expirer d'une promesse éternelle, cruelle de fidélité, de fragilité. « Je ne vous le souhaite pas non plus. ». Et tes yeux reviennent sur ta princesse, ses cheveux d'ébènes recouvrent la marque du couteau qui a failli lui ôter la vie. « Vous comprendrez quand vous prendrez épouse & aurez des enfants, Caleb. », rajoutes-tu, effaçant les doutes qui planent & se fanent. « La différence en soit n'est pas une mauvaise chose. Ça fait un long moment que j'ai arrêté d'essayer d'être comme mon frère, malgré toute mon affection pour lui. Son rôle lui va beaucoup mieux qu'à moi. » Un sourire. Qui n'a jamais voulu ressembler à son frère, l'égaler, le surpasser ? Qui n'a jamais voulu être aimer comme lui ? Toi « V-Vous avez bien raison. », souffles-tu en douceur, en lenteur.

« Je me rends compte que je vous importune peut-être avec ma conversation, les sourcils se froncent Si c'est le cas je m'en excuse. C'est moi qui vais y aller, j'ai d'autres affaires à régler. Ce fut un plaisir pourtant. » Un pauvre sourire se dessine, s'esquisse sur les lèvres alors que tu te relèves. « N'hésitezpasàvenirmerendrevisitesivousavezbesoind'unpoison. » . Tu plaisantes, bien sûre alors que tu te drapes dans ta cape & que tu récupères ta princesse. Et pour une fois, tu ne fais pas que dans la politesse ; Il est la bienvenue.

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