"rule the world"

Whatever you think you've become, don't worry bout it dear it's where you come from. There's no such thing as living comfortably, there's no such thing as going home. When you think you have me, is when i don't look back ♛ by endlesslove.

(DATE . uc - MINISTERE DE LA MAGIE)

« Monsieur… nous devons… il faut un nouveau directeur pour la recherche » Le dos tourné à celui qui a franchi le bureau, mains jointes dans le dos. Il observe une vision artificielle de Londres, ce qui lui permet d’oublier que le Ministère de la Magie est sous terre, trou à rats qu’il serait si aisé de faire exploser – démantibuler et détruire les rois. Souvent il se demande pourquoi les rebelles n’ont pas essayé, pourquoi quelques-uns ne se sacrifient pas pour démanteler l’organisation à sa source. C’est en tuant les institutions que l’empire s’effondre et pas uniquement en tuant le chef d’orchestre. Lâches. Il y en a dans chaque camp, mais c’est une notion inconnue pour Rookwood, lui qui a passé des années à Azkaban pour défendre une idée, pour défendre un fanatisme grandissant, mordant sur sa raison et peut-être les convictions passées. Si la marque est portée, c’est par corruption de l’esprit. Il n’est pas le cavalier fou, l’âme impétueuse capable de rallier et de combattre sur un champ de bataille. Lui, c’est le Stratège, le retrait, la conception des labyrinthes pour perdre l’ennemi, les pièges. C’est une banque d’informations qu’il possède, des données qui ne sont pas cachées dans son bureau, ni même répertoriées entre les différentes salles du Ministère – tout cela, c’est une illusion. Chaque dossier, chaque détail est enregistré dans sa mémoire, quasi absolue, immense, furieuse et surtout incontrôlable par instant. Ce sont toutes ces informations qui ont failli le perdre à Azkaban, lorsqu’il n’était plus capable de maintenir les barrières, que l’architecture érigé, que la chapelle prenait feu. Combien d’éléments a t-il perdu là-bas ? Et sa mémoire autrefois exceptionnel n’est plus aujourd’hui qu’un tas de cendres qu’il tente de reconstruire. Revenir vers celui qui s’est introduit dans son bureau. Il pivote, gracile, sombre danseur qui ancre son regard dans l’autre, celui qui soutient à peine quelques secondes avant de trouer intéressants les objets qui décorent le bureau. Rictus qui fend les lèvres de l’empereur. Tous baissent les yeux, se courbent et se pétrifient devant le Directeur du département des mystères. La crainte est insufflée. « Le précédent est mort ? » Question qui suinte l’innocence, faussée, comme toujours. Rookwood SAIT pour l’ancien, incapable qu’il a envoyé à Ste-Mangouste, béotien dégénéré qu’il a renvoyé, flammes léchant le corps. L’incompétence ne se pardonne pas. Les échecs s’expliquent, mais l’imbécillité et l’absence de volonté sont ce qu’il puni sans jugement. « Vous… vous l’avez renvoyé. Ste-Mangouste a du vous envoyer un hibou pour vous prévenir de son décès » Mains dans les poches, il arpente la pièce, serpent silencieux qui se glisse, apprécie la peur qui se distille. Ce n’est qu’un gamin qui lui adresse la parole – pas marqué, juste un suiveur ou un survivant. Qu’importe le terme. D’un geste il désigne une pile de dossiers. « Les quelques âmes qui ne m’ont pas intéressées. Les rapports de décès ne m’intéressent pas. Un cadavre ne revient pas à la vie. Donc, il faut trouver un nouveau directeur, c’est bien cela et je suppose qu’il n’y a aucun candidat ? » L’horreur qui s’imprime dans le regard du plus jeune amuse Augustus. Oui, tous ces dossiers sont le résultat de ses colères. « Je… je ne sais pas. Mais certains langue de plomb trouveraient peut-être grâce à vos yeux » Certains, pour ne pas dire aucun. Sa confiance n’est accordée à personne, pas un semblant, RIEN.

Ackerman. Le nom ne lui est pas familier – les petits soldats sous ses ordres ne sont que des numéros, pas des visages et encore moins des prénoms. Leur existence ne tient qu’au travail qu’ils effectuent, en dehors de ça, il ne se soucie pas du reste. Pourtant, il connaît chaque détail – sait qui a femme, enfant, qui est capable de s’enfuir, ou de courir tous les dangers. Prétendre. Des noms lui sont proposés, une liste qui se dresse, et des mots qu’il rature jusqu’à ne laisser que deux candidats. Homme et femme. Le premier tient cinq minutes dans l’arène, n’esquisse pas les questions, ne sait pas manipuler les mots – c’est un perdant. L’autre ? FEMME. Faiblesse assurée, inutilité évidente. Une note vole jusqu’au bureau de la dénommée Jemma, des mots brefs, tranchants, lui intimant de venir à 20h15. Une heure déraisonné. Le temps s’écoule. Sablier qu’il observe la journée – attend de voir si elle sera comme les autres – un fantôme des hommes. Les femmes et leur infériorité. C’est un fait, pas une croyance. « Mademoiselle Ackerman » Une pause alors qu’elle entre, se faufile à l’intérieur d’un vaste bureau écorché de quelques bougies flottantes. Les ombres miroitent.  Les yeux se lèvent à peine pour vérifier l’identité. Impoli ! Pas un seul geste pour lui indiquer si elle peut s’asseoir, ou doit se tenir comme un vulgaire piquet au centre de la pièce. Il veut voir ce qu’elle va faire, voir si les rumeurs à son sujet sont vérités ou d’affables récits. « À quoi êtes-vous prête pour obtenir le poste de Directeur de la Recherche ? » Pas de féminisation du terme, jamais ! Les ambres daignent enfin prendre la mesure de celle dont le visage lui est inconnu. Posément, il détaille les traits.