sujet; You first forget it, now you can remember. (Ysolde)

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Poudlard. La simple idée d’y remettre les pieds enchantait Vyk. Six longues années s’étaient écoulées depuis qu’il avait quitté les bancs de l’école, pour entrer dans la vie active parmi les sorciers. A la fin de sa scolarité, il était d’abord passé par une formation pour en savoir plus sur le comportement à adopter en présence des dragons, puis, petit à petit, il était parvenu à se faire une place dans le domaine de la recherche et du contrôle de ces bêtes mystiques si fascinantes. Et aujourd’hui, il retournait donc à Poudlard en tant que ‘professeur’. En effet, il présenterait lors d’un cours sur les créatures magiques sa passion : son métier, ses risques, ses avantages, et les différents types de dragons existants. Pour le coup, le ministère de l’éducation avait même donné le feu vert à Poudlard pour la présentation d’un Vert Gallois (feu vert -> vert gallois, haha, j’suis fier), l’un des dragons les moins agressifs et les plus faciles à dresser. Ce cours ne serait présenté qu’aux élèves de dernière année, les autres étant jugés pas assez matures et trop peu expérimentés pour tenir un cours en présence d’une bête dangereuse comme un dragon. En attendant le début de la séance, Vyk se tenait dans le grand parc de Poudlard, en retrait, pas loin de la forêt interdite, occupé à se familiariser avec le Vert Gallois. Par mesure de précaution, la bête était attachée, mais Vyk comptait bien la libérer à un moment donné pour montrer aux élèves la majesté de l’animal lorsque celle-ci s’élevait dans les airs pour prendre son envol. Une poignée de minutes plus tard, un groupe d’élèves arriva, en chahutant un peu. Ils devaient tous être âgés de dix-sept, dix-huit ans maximum. Vyk eut un sourire : il n’y avait pas si longtemps que ça, il avait été à leur place, dans cet uniforme, portant fièrement les couleurs des rouges et ors. Le professeur des cours sur les créatures magiques fit un instant son apparition pour donner à Vyk quelques directives, tout en précisant de l’appeler si jamais il rencontrait un problème avec les élèves. Il s’éclipsa ensuite, et Vyk fut alors livré à lui-même, en compagnie d’une dizaine de jeunes et d’un dragon. Honnêtement, il n’aurait pas su dire qui des deux était le plus effrayant ! Il était nettement plus à l’aise auprès de ce dragon, qu’avec ces adolescents ! Occuper la place d’un professeur lorsqu’on n’en était pas un s’avérait être légèrement stressant. Vyk opta finalement pour le caractère cool, tout en misant sur son regard sois-disant froid pour maintenir l’autorité et avertir les élèves les plus perturbateurs. Il dégageait tout de même un certain charisme. Il était passé par la case élèves lui aussi, et il savait mieux que quiconque que se montrer déraisonnablement sévère n’aidait en rien les jeunes. Mieux valait qu’il agisse comme eux, comme un de leurs amis, tout en veillant aux écarts de conduites. Après avoir mis en ordre les quelques règles à respecter –à savoir, ne pas s’approcher du dragon sans sa permission, et ne pas le provoquer-, Vyk commença le cours. Il décrivit son métier, les yeux pétillants d’intérêt, vantant chaque avantage,  avant de passer à la partie moins drôle. Les inconvénients. Sa petite assemblée laissa échapper quelques ‘Oh !’ de stupéfactions, lorsque Vyk désigna son avant-bras, marqué d’une brûlure qui était en voie de cicatrisation. Il se rattrapa alors en affichant son plus sourire, en expliquant que ça faisait partie du métier. « Bon, alors, qui voudrait s’approcher de notre ami le Vert Gallois ? » Visiblement, ils étaient tous refroidis, après avoir vu la marque d’Hawkstone. Comme pour les encourager, le blondinet fit quelques pas vers l’animal, assuré et sûr de lui, avant de lever une main pour en caresser l’écaille. Attaché et démuni de tous ses moyens, la créature ne chercha même pas à se débattre. Pour autant, ça ne rassura pas les élèves. « N’ayez pas peur ! Tiens, toi. Approche. » Vyk s’écarta du dragon, pour aller à la rencontre d’une blondinette, qu’il avait remarqué de par son calme. Elle n’avait ni chahuté, ni bavardé. Elle semblait l’avoir écouté jusqu’au bout. « Vas-y doucement, et surtout, ne t’inquiètes pas. »
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Cours de soin aux créatures magiques. Ysolde avait toujours aimé ce cours, ce depuis sa première année. Les différentes espèces présentées dans ce cours ne cessaient d'impressionner la petite blonde. Depuis le début de l'année, sa dernière année, Ysolde commençait sincèrement à se questionner sur son avenir et son cœur balançait sérieusement entre le soin aux sorciers ou aux créatures magiques. C'était peut-être stupide mais elle se sentait presque plus à l'aise avec certaines espèces qu'avec ces propres camarades. Il faut dire qu'Ysolde Yaxley n'avait pas toujours eu la vie facile. Draco Malfoy et sa clique prenaient un malin plaisir à lui en faire voir de toutes les couleurs lors des premières années d'études. Depuis, les Serpentard s'étaient assagis, pour autant, la jeune blonde gardait de mauvais souvenirs de son arrivée à Poudlard.

Elle avait toujours le sourire en allant dans ce cours qu'elle affectionnait particulièrement. Comme les cours de potions et de botanique d'ailleurs. Elle était perdue dans ses pensées en faisant le chemin jusqu'au grand parc de l'école, là où avaient lieu les cours d'habitude. Elle précédait un groupe d'étudiants assez bruyants qui ne cessaient de chahuter. Un des garçons bousculait gentiment sa camarade qui portait les couleurs des rouges et or. Derrière Ysolde se faisaient entendre d'autres élèves, un autre groupe, des serpentard cette fois. La jeune Yaxley n'avait pas attendu ses camarades de Serdaigle qui n'étaient pas encore prêtes à partir, la jeune femme avait donc quitté la Grande Salle seule et avait fait le chemin sans compagnie. Ce qui ne la dérangeait pas, Ysolde appréciait de pouvoir être seule de temps en temps. Elle ne fit pas attention, en arrivant, elle se plaça comme à son habitude, sur le côté afin d'être devant mais pas sous le nez du professeur. Quand elle remarqua enfin qui se tenait à la place de l'enseignant, avec, derrière lui, un dragon attaché, elle s'empourpra. Elle jeta un coup d’œil autour d'elle et fut soulagée de constater que personne ne semblait avoir remarqué son malaise.

Elle se souvenait très bien de l'homme blond, charmant, qui était sur le point de jouer les profs pour sa classe. Il s’appelait Vyk, elle l'avait rencontré lors de sa première année à Poudlard. Ysolde baissa la tête et tenta de se faire la plus discrète possible mais alors qu'elle essayait de se reculer pour se fondre dans la masse d'élèves, Vyk commença sa présentation des dragons. Il n'avait pas beaucoup changé, dans les souvenirs d'Ysolde, il était le même, un peu plus petit et avec un peu moins de carrure. Mais son visage n'avait quasiment pas bougé. En revanche, la jeune Yaxley, de son côté, avait grandi, mûri et elle n'était plus cette gamine geignarde qu'il avait trouvé, un jour, assise dans l'herbe à pester contre les leçons de vol de madame Bibine. Elle avait toujours refusé de monter sur un balai pendant les cours, beaucoup trop effrayé par la hauteur que l'on pouvait prendre. Elle avait toujours boycotté les matchs de quidditch, refusant de venir voir ce sport qu'elle jugeait trop dangereux. La vérité, c'était qu'elle avait le vertige, rien qu'en voyant ses camarades prendre de l'altitude. Vyk entama son cours sans la remarquer. Il avait l'air passionné et Ysolde reprit facilement le fil de ses propos. Ils avaient en face d'eux un Vert Gallois, l'une des espèces les plus dociles du monde des dragons, malgré tout, l'ensemble de la classe était abasourdie de voir un tel animal. Ysolde avait fini par lâcher Vyk des yeux et elle s'était alors concentrée sur le monstre qu'elle avait sous le nez. Le dragon avait beau être attaché et inoffensif, la blondinette n'en menait pas large, bien que la majesté et la grandeur du reptile suscita chez elle une véritable admiration. La créature posa son regard froid sur la jeune femme à plusieurs reprises et Ysolde s'imagina tisser un lien visuel avec la bête. L'ensemble des étudiants fut surpris et apeuré en voyant les cicatrices sur le bras de Vyk. Ysolde fronça les sourcils pour se retenir de ne pas aller soigner l'apprenti professeur. Vu l'état de son avant-bras, il ne semblait pas prendre grand soin de lui. « Bon, alors, qui voudrait s’approcher de notre ami le Vert Gallois ? » Ysolde qui n'écoutait que d'une oreille distraite, ne releva pas la question de Vyk, trop absorbée par le regard que le dragon posait à nouveau sur elle.

« Tiens, toi. Approche. » Cette phrase fit l'effet d'une douche froide à Ysolde lorsqu'elle comprit qu'il s'agissait d'elle. Elle ouvrit des yeux comme des soucoupes, pointa un index vers sa propre poitrine dans un geste interrogateur mais indéniablement, il s'agissait bien d'elle. Elle secoua la tête vigoureusement, sans ouvrir la bouche de peur que sa voix ne trahisse l'anxiété qui commençait à la gagner. Vyk fit un pas vers elle et comprenant qu'elle était coincée, elle ferma les yeux en le rejoignant. « Vas-y doucement, et surtout, ne t’inquiètes pas. » Elle rouvrit les yeux et fit à nouveau un pas vers la créature, toujours enchainée et visiblement calme. Malgré la quiétude de la bête, Ysolde ne fut absolument pas rassurée en parcourant à pas de loup, le chemin qui la séparait du Vert Gallois. Elle resta à bonne distance de l'animal et se contenta de le fixer pendant quelques instants. Ce fut court mais Ysolde sut, au regard du dragon, qu'elle avait eu raison de ne pas le brusquer. Ce fut lui, ce monstre de près de six mètres de long, qui approcha sa tête pour la renifler. La chevelure blonde de l'étudiante volèrent dans tous les sens puis, comme comprenant qu'il n'avait rien à craindre, le dragon avait simplement posé sa tête sur le sol, en un geste presque doux. La Serdaigle n'avait alors pas osé tourné la tête, elle avait tendu son bras pour venir toucher le museau rocailleux du monstre. Si elle ne menait pas large, Ysolde s'était toutefois détendue et en voyant que le dragon ne bronchait pas, elle approcha encore un peu, jusqu'à être capable de pouvoir lui caresser la tête. L'animal ferma les yeux, tel un chat ronronnant, et Ysolde afficha un sourire satisfait en regardant à la fois le reste du groupe d'élèves et professeur Vyk, auprès de qui elle espérait secrètement regagner des points pour compenser le comportement grognon qu'elle avait eu lors de leur première rencontre.

Elle eut l'impression qu'il était impressionné par ses gestes. Elle caressa une dernière fois le dragon, apaisé, avant de repartir avec des gestes délicats, jusqu'à sa place, soulagé de s'en être sortie face à une créature de cette ampleur. Elle réalisa seulement après, que d'un souffle, le dragon aurait pu la brûler irrémédiablement, il aurait même pu la carboniser. Ysolde repoussa très fort cette pensée, ne souhaitant pas gâcher le bon moment qu'elle venait de vivre par une phobie à laquelle elle avait échappée.
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Vyk promena son regard parmi la troupe d’élèves présents, à la recherche de celui ou celle qui s’approcherait du Vert Gallois. C’était terriblement inconscient de sa part et si le ministère l’apprenait, Vyk risquait le licenciement. Mais les prises de risque, ça faisait partie du jeu. Durant ses années d’études, à Poudlard, il s’était montré beaucoup trop sérieux. Et même si ça lui avait plutôt bien réussi, vu son poste actuel et sa position dans la vie active sorcière, il regrettait de ne pas s’être laissé aller un peu plus souvent. Ca aurait pu lui faire du bien. Lui procurer cette dose d’adrénaline, qu’il souhaitait aujourd’hui transmettre à un élève. Ses yeux verts, semblables à des sondes sur le moment se posèrent alors sur une blondinette. En première file, parmi les autres, mais malgré ça, elle semblait être assez en retrait. Vyk avait pu voir des élèves se mettre à bavarder, à chuchoter et même à rêvasser pendant son cours. Mais pas elle. Elle avait bu toutes ses paroles, du début à la fin, sérieuse et attentive. Hawkstone eut un sourire en remarquant les couleurs de son écharpe : une Serdaigle, évidemment. Elle ferait parfaitement l’affaire pour la démonstration. D’une interpellation et d’un mouvement de la tête, il la désigna. Elle sembla un instant surprise, puis, d’un geste vif, elle fit ‘non’ de la tête. Peine perdue cocotte… Vyk s’approchait déjà d’elle de son pas sûr, puis, une main posée sur son épaule, il la guida jusqu’au dragon. « Ne t’inquiètes pas. » murmura-t-il d'un ton se voulant bienveillant et rassurant. Sans vouloir s’en vanter, il restait tout de même un professionnel et il saurait réagir, si jamais le dragon adoptait un comportement agressif. Et puis, elle se souviendrait sûrement de cette fois où il l'avait aidé à franchir sa peur du vertige en la faisant monter sur un balai. Il lui avait balancé ces mêmes mots, sur ce même ton. Rien n'avait changé. Alors que la jeune fille parcourait les quelques mètres qui la séparaient de la bête immense, quelques ricanements se firent entendre du côté d’un groupe de garçons. Vyk les fusilla du regard, blasé de constater qu’à leur âge, ils ne cessaient toujours pas de se moquer et de ricaner bêtement comme ça. Et dire qu’ils étaient censés faire preuve de maturé… Vyk se tourna à nouveau vers la désignée. Cette fois-ci, elle maintenait le contact visuel avec l’animal, preuve qu’elle avait écouté tous les conseils de Vyk. Il se félicitait d’avoir tiré une bonne pioche : envoyer un élève qui l’avait à peine écouté aurait constitué un trop grand risque. Cette Serdaigle s’en tirait plutôt bien. Peut-être même trop bien. Vyk en fut impressionné. Toucher le flanc écailleux d’un dragon était une chose, mais le voir incliner sa tête de cette façon, comme s’il était à la recherche de caresses, c’était une toute autre histoire. Pour que Hawkstone y parvienne, il lui avait fallu de nombreux mois de practice intense. Et cette jeune élève y parvenait, sans rencontrer le moindre obstacle. Elle regagna sa place parmi les rangs, un sourire fier scotché aux lèvres. Ca pour être fière… Elle avait de quoi l’être, sincèrement ! « Je crois que vous pouvez féliciter votre camarade. » Honnêtement, Vyk se serait même permis de l’applaudir, mais en présence du reptile, ce n’était pas une très bonne idée. Le bruit aurait facilement pu l’irriter. En tout cas, les garçons qui avaient pu se moquer d’elle auparavant en étaient restés bouche bée. Ce qui amusait beaucoup Vyk, il fallait bien l’avouer. « Les dragons sont des créatures incroyablement fières et têtues à la fois. Pour qu’elles s’inclinent de la sorte, c’est qu’il faut vraiment être parvenu à les mettre en confiance avec l’homme. A l’aise même, je dirais. » Chose qui s’avérait être très rare. Ces bêtes étaient si intelligentes qu’elles savaient très bien que la race humaine pouvait avoir des desseins machiavéliques envers leurs espèces. Elles se savaient chassées pour leurs ressources : leurs écailles, leurs ventricules, leurs cœurs ou leurs cornes. C’était bien pour cette raison qu’elles se montraient toujours hostiles : uniquement parce qu’elles se sentaient mises en danger par l’homme. Et pourtant, ce Vert Gallois s’était littéralement plié face à cette élève qu’il rencontrait pour la première fois. Ce n’était pas possible. Il devait y’avoir quelque chose. Oui, il y’avait bel et bien dragon sous roche ! Et Vyk était déterminé à savoir de quoi il en retournait. Mais pour ça, il dut attendre la fin de l’heure de cours.  Exprimer une trop grande curiosité et fascination à l’égard de cette élève aurait été tout, sauf professionnel. Pire même : ça aurait pu être mal interprété des autres jeunes, qui avaient souvent un esprit tordu à cet âge-là de leurs vies. « Excuse-moi ? Je peux te retenir un instant ? Rien de grave, ne t'en fais pas. » souffla Vyk, en interrompant la mystérieuse élève, qui était occupée à remettre ses affaires en ordre dans son sac. Il attendit que les autres élèves se dispersent, pour pouvoir entretenir une conversation privée avec elle. A son grand soulagement, personne n’attendit la blonde, et bientôt, ils se retrouvèrent seuls. Toujours en compagnie de ce Vert Gallois, qui scrutait Ysolde, dressé de toute sa hauteur. « Ta prestation a été époustouflante. Tu peux me croire. Même moi, qui suis dans le métier, il me faut un temps fou avant de parvenir à faire s’incliner un dragon face à moi. Et encore, je n’y arrive pas toujours. » Allez tenter de faire s’incliner un Magyar à Pointes face à vous… c’était tout, sauf du tout cuit ! Vyk se tourna vers le Vert Gallois, pour l’observer de ce coup d’œil si admiratif et passionné à la fois. Il enfonça ses mains dans ses poches, parcouru d’un frissons lorsque le puissant dragon lui rendit son regard. « Il doit forcément y’avoir un truc. Quel est ton secret ? » Il tourna la tête vers elle, affichant un sourire mi-amusé, mi-sérieux. Avait-elle un lien particulier avec les dragons ? Une parente auparavant dresseur de dragons ? Si c’était le cas, alors elle intéressait sérieusement Vyk, qui était toujours curieux et partant pour en savoir plus au sujet de ces fantastiques créatures. « Au fait, quel est ton nom ? » demanda-t-il tout naturellement, sans savoir que cette question ferait l’effet d’une bombe chez la blondinette. Elle ne s’attendait peut-être pas à ce que Vyk l’ait oublié. Et pourtant…
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« Je crois que vous pouvez féliciter votre camarade. » Une bouffée de fierté avait envahi Ysolde lorsque le jeune professeur avait prononcé ces mots. Les ricanements habituels de ses camarades de Serpentard s'étaient tue tandis que Vyk Hawkstone reprenait ses explications. Il avait paru décontenancé quelques instants mais il s'était visiblement repris. Ysolde regardait encore le somptueux dragon qui se dressait face à elle. C'était une créature magnifique et très impressionnante, avec des crocs acérés, une musculature extrêmement développée et une taille immense. Et c'était cette même créature qu'elle venait d'approcher pour la caresser. Malgré son exploit, Ysolde garda la tête froide, les professionnels comme Vyk devaient faire ce genre de choses tous les jours sans aucune difficulté. Pourtant, dans la suite de ses explications, le jeune prof sembla sceptique, curieux même. « Les dragons sont des créatures incroyablement fières et têtues à la fois. Pour qu’elles s’inclinent de la sorte, c’est qu’il faut vraiment être parvenu à les mettre en confiance avec l’homme. A l’aise même, je dirais. » A l'aise, ce n'est pas vraiment l'expression qu'Ysolde aurait employée.

Pour la suite du cours, la jeune Serdaigle s'appliqua à prendre des notes précises sur les propos de l'expert en dragons. Elle jeta quelques regards tendres au Vert Gallois de temps à autre et fut ravie les fois où l'animal lui rendit son regard complice. Du moins, Ysolde se sentit proche de la créature, considérant qu'un lien s'était tissé au moment où elle s'était approchée de lui. Le temps passa ainsi à une vitesse fulgurante, et déjà la fin du cours sonnait. Tous les élèves se hâtèrent de déguerpir et alors que la jeune Yaxley s'apprêtait à en faire autant, Vyk s'approcha d'elle. Elle ne le vit pas arriver, trop occupée à ranger correctement ses affaires dans son sac, l'esprit encore focalisé sur l'instant qu'elle avait passé avec le dragon. « Excuse-moi ? Ysolde sursauta en remarquant sa présence. Je peux te retenir un instant ? Rien de grave, ne t'en fais pas. »

Une fois que le reste de la classe eut quitté le terrain, Ysolde resta plantée là, droite comme un i, attendant avec une certaine appréhension de voir ce que voulait Vyk. Il se tenait face à elle les bras croisés sur la poitrine, tandis que derrière lui se dressait le dragon. Le jeune expert ne semblait pas particulièrement mécontent malgré tout, Ysolde ne put s'empêcher de craindre les propos qui allaient suivre. « Ta prestation a été époustouflante. Tu peux me croire. Même moi, qui suis dans le métier, il me faut un temps fou avant de parvenir à faire s’incliner un dragon face à moi. Et encore, je n’y arrive pas toujours. » L'étudiante fut sincèrement surprise de l'entendre dire ça. Elle releva les sourcils, ne sachant comment réagir. Vyk se tourna vers le Vert Gallois pour lui jeter un regard rempli d'admiration. Il le contempla plusieurs instants durant lesquels il sembla réfléchir. Puis, mettant les mains dans ses poches il se retourna vers Ysolde avec un sourire étrange aux lèvres. « Il doit forcément y avoir un truc. Quel est ton secret ? » L'élève fut étonnée de sa question. « Mon secret ? Je n'en ai aucun, j'ai simplement suivi vos consignes. » Il insista du regard, ce qui mit Ysolde particulièrement mal à l'aise. « Je vous assure. Je n'avais jamais vu d dragon avant aujourd'hui ! » Il n'allait quand même pas la garder là, simplement parce qu'il avait des soupçons. Elle n'avait rien à lui dire, surtout pas qu'elle pensait avoir réussi l'exploit d'approcher un dragon grâce à son pouvoir de soigneuse. C'était la seule explication et Ysolde pensait que grâce à cette capacité bienveillante qu'elle avait en elle, le dragon l'avait laissée approcher sans broncher. C'était le seul moyen auquel pensait la Serdaigle, la seule chose qui pouvait justifier l'attitude docile de la bête.

« Au fait, quel est ton nom ? » Cette question fit l'effet d'une gifle à Ysolde. Elle fit de son mieux pour ne rien laisser paraître mais elle venait de comprendre que Vyk Hawkstone, celui qui l'avait pourtant aidée lors de sa première année, ne se souvenait absolument pas d'elle. Sans réellement savoir pourquoi, Ysolde se sentait déçue. Elle avait donc été si insignifiante pour lui. Elle s'était toujours félicitée de ne pas avoir parler à Vyk de ce béguin qui était né chez elle lorsqu'elle l'avait rencontré et aujourd'hui encore, elle se sentait satisfaite de ne lui avoir rien dit à l'époque. Elle prit un moment pour réfléchir mais décida que donner un faux nom n'apporterait rien. « Je m'appelle Ysolde. Et je n'ai absolument aucun secret. » précisa-t-elle. Pourtant, elle en avait bien un : celui d'avoir craqué autrefois pour un garçon qui ne se souvenait même pas de son prénom.
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Cette jeune fille n’était pas ordinaire. Les sorciers devaient s’entraîner très dur avant de parvenir à maîtriser des bêtes comme les dragons. Les faire s’incliner s’avérait être une tâche extrêmement difficile et compliquée à réaliser, tant ces reptiles pouvaient se montrer fiers. Et pourtant, Ysolde y était parvenue. Jeune élève de Serdaigle, suffisamment curieuse pour écouter son cours et attentive jusqu’au bout, avait pu caresser la tête du Vert Gallois, sans rencontrer le moindre problème ou obstacle. Alors que pour sa part, Hawkstone, la première fois qu’il avait tenté un coup pareil, s’était pris un majestueux coup de patte dans l’abdomen. La marque des griffes était encore empreinte à l’heure actuelle, incrustée à jamais sur son corps. Par apprentissage de ses cours, Vyk savait que par le passé, certains sorciers dotés d’un don naturel étaient parvenus à faire plier un dragon face à eux, de façon toute aussi naturelle, et ce, dès la première rencontre avec l’animal. Il s’agissait de puissants mages, exceptionnels, et vraiment rares. Ils n’étaient qu’une toute petite poignée dans ce monde. Mais ils étaient bel et bien présents. Ysolde serait-elle une sorcière d’exception elle aussi ? Vyk en était convaincu. « Vraiment ? » insista-t-il, tandis que son regard se faisait un peu plus appuyé sur elle. La belle semblait gênée, et le jeune homme ne parvenait pas à saisir l’origine de son malaise. Etait-ce parce qu’il était intimidant ? Il s’était pourtant montré poli, courtois, et certainement pas sévère. Cachait-elle un trop lourd secret qu’elle ne souhaitait pas lui confier ? En général, les sorciers considéraient les dons comme de véritables cadeaux des cieux, alors elle n’avait aucune raison de se sentir gênée de ses capacités. « Je veux bien te croire, que c’était la première fois. Et c’est justement ça qui est intriguant. Tu t’es montrée définitivement trop à l’aise. » Son but n’était pas d’agrandir son malaise, encore et encore. Il était juste poussé par la curiosité, et la détermination d’apprendre la vérité. De toute façon, ce n’était pas comme s’ils se connaissaient… L’un envers l’autre, ils étaient de parfaits inconnus, qui le demeureraient jusqu’à la fin de leurs vies. Elle ne perdrait rien à tout lui avouer : au contraire, elle ne gagnerait qu’un peu plus de son admiration et de sa fascination. Mais la blondinette restait campée sur ses positions, bien décidée à ne rien dire. Vyk n’apprendrait donc pas quel était son pouvoir. Au lieu de quoi, il apprit son prénom. Ysolde. Un très beau blaze, assez réputé dans le domaine du monde magique. Un nom plutôt commun, qui ne lui disait donc rien. Pour le moment, cette petite fille amoureuse de lui à l’époque était effacée de sa mémoire. Si elle lui avait dit son nom de famille, il se serait instantanément souvenu d’elle. Malheureux quiproquo... ! Enfin, Vyk lâcha un soupir, avant de reprendre : « Tu t’appelles Ysolde. Et tu es une plus mauvaise menteuse qu’il n’y paraît. Si je devais te noter, ce serait un 2 sur 10. Pour l’effort et la tentative. » Vyk avait finalement pris son rôle de professeur très à cœur… Le ton restait léger cependant. Il ne faisait que la charrier un peu, dans une tentative pour détendre l’atmosphère. Il tourna le dos à Ysolde, pour franchir les derniers mètres qui le séparaient du Vert Gallois. Au passage, il n’hésita pas à proposer : « Si tu veux t’en approcher à nouveau, n’hésite pas. Mais garde bien en tête mes conseils. Même s’il ne t’a pas oublié, il est plus prudent que tu y ailles doucement avec lui. » Quelque part, il espérait qu’elle accepte de lui faire à nouveau cette démonstration si époustouflante. Il savait d’avance qu’elle ne refuserait pas. Ysolde était elle-même aussi émerveillée que Vyk Hawkstone face à ce dragon. Elle se sentait proche de la bête depuis qu’elle l’avait approché, et l’expert en dragons savait qu’elle mourrait d’envie de renouveler l’expérience. A la fois poussée par l’adrénaline, mais aussi par une certaine forme de crainte et de terreur. Vaincre ses peurs, c’était une expérience tellement enrichissante qu’elle ne donnait qu’une envie en retour : celle de recommencer, encore et encore. Vyk lui offrait donc cette possibilité une deuxième fois. Il se terra dans un silence presque religieux, trop impatient de la voir à l’œuvre. Et puis… pour être tout à fait honnête, elle était même plutôt jolie à regarder, alors c’était une sorte de bonus !
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Il semblait si déterminé. Ses sourcils trahissaient une avide curiosité. Et il n'était clairement pas satisfait de la réponse d'Ysolde. Et selon elle, ce n'était pas vraiment un point positif, de ne pas répondre sincèrement à un professeur. Est-ce qu'il allait la sanctionner sur sa note ? L'idée d'une telle punition fit réfléchir Ysolde. Elle dut reconnaitre qu'il s'agissait là d'une hypothèse un poil paranoïaque, Vyk n'était professeur que pour un temps, il allait surement rapporter le déroulement du cours aux autres enseignants mais il était peu probable qu'il aille jusqu'à donner une note sur cette séance. Ysolde fut quelque peu rassurée d'arriver à cette conclusion. De toute façon, il n'était pas question qu'elle reconnaisse quoi que ce soit. Quel secret avait-elle à avouer ? Qu'elle se sentait à l'aise avec la plupart des créatures qu'elles soient du monde sorcier ou non, parce qu'elle dégageait une sorte d'aura bienveillante liée à son don de soigneur ? Ça ne semblait absolument pas crédible, dit de la sorte. « Je veux bien te croire, que c’était la première fois. » Ysolde fut soulagée de l'entendre dire ça. Mais ce fut de courte durée quand il ajouta : « Et c’est justement ça qui est intriguant. Tu t’es montrée définitivement trop à l’aise. »

Elle fut légèrement agacée. Agacée parce qu'elle se sentait prise au piège. Vyk ne semblait vraiment pas décidé à laisser son élève tranquille. Elle se contenta de hausser les sourcils, comme pour le pousser à continuer sa théorie du "tu étais trop à l'aise" mais il n'alla pas plus loin sur cette voie. Il préféra opter pour la menace. « Tu t’appelles Ysolde. Et tu es une plus mauvaise menteuse qu’il n’y paraît. Si je devais te noter, ce serait un 2 sur 10. Pour l’effort et la tentative. » Les propos de l'apprenti professeur firent l'effet d'une douche froide à Ysolde qui douta sérieusement de la théorie des notes à laquelle elle avait réfléchi précédemment. Elle se braqua malgré le léger sourire sur les lèvres du professeur Vyk et protesta d'une petite voix : « Vous n'allez pas faire ça. Je n'ai rien fait de mal après tout ! » Elle-même ne fut pas convaincue par son intervention.

Alors qu'un flottement s'installait entre les deux, Vyk changea à nouveau de tactique pour arracher les vers du nez d'Ysolde. « Si tu veux t’en approcher à nouveau, n’hésite pas. » Bien sûr qu'elle voulait approcher la bête de nouveau ! Elle posa son regard sur l'animal, plein d'émerveillement. Il tourna sa large tête vers elle au même instant, ce qu'elle prit pour un signal. Laissant son sac par terre, elle fit de légers pas, discrets, pour rejoindre le dragon. Elle en oublia totalement la présence de Vyk et elle se focalisa uniquement sur le Vert Gallois qui restait attentif au moindre de ses gestes. Elle fut rapidement à côté de lui et elle n'eut pas besoin de tendre complètement le bras pour que la bête vienne coller son museau contre la paume de sa main. La jeune Serdaigle fut émerveillée de voir à quel point la créature était proche d'elle. Elle ne fut absolument pas apeurée, au contraire, un sentiment plutôt agréable, de confiance l'avait envahie. Elle afficha un large sourire avant de se tourner vers Vyk, toujours aussi fière de sa prestation. Elle le fixa un moment puis tourna à nouveau son attention vers le majestueux dragon. L'étudiante en profita pour le caresser délicatement et elle jugea bon de chuchoter assez fort pour qu'il puisse entendre : « Et je n'ai rien fait du tout. »
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Oh non, Vyk n’avait pas à distribuer des notes aux élèves suite à cette prestation. Il n’était là uniquement que pour parler de son métier et des formidables bêtes qu’étaient les dragons. Ysolde se méprenait donc : elle avait compris tout autre chose. Ce que Vyk qualifiait de deux sur vingt n’était pas une note potentielle de cours pour les soins aux créatures magiques qui figurerait parmi ses autres notes à Poudlard (de toute façon, le système de notation à Poudlard est différent de la façon de noter des moldus, puisque les notes attribuées sont des lettres plutôt que des chiffres). Non, il critiquait simplement sa tentative de mensonge, dans l’espoir de crever l’abcès et de la détendre un peu. Ce qui ne marcha pas, l’effet contraire se produisit plutôt. « Eh doucement, relax. Je ne parlais pas d’une note concernant le cours. Je commentais plutôt ton jeu d’actrice. Qui est médiocre, je te le répète. » répondit Vyk d’une voix posée, en affichant cette fois un plus large sourire. Histoire qu’elle comprenne bien qu’à nouveau, il jouait sur la légèreté pour essayer de la détendre, et de la mettre à l’aise face à lui. Après tout, il n’était pas à proprement parler son professeur. Il n’était qu’un simple intervenant, à peine plus âgé qu’elle, qui avait été à sa place il y’avait quelques années de cela maintenant. Quoiqu’il en soit, Vyk était déterminé à trouver cette particularité chez son élève du jour. Cette particularité, ou ce pouvoir plutôt, qui faisait qu’elle était capable d’approcher le Vert Gallois aussi facilement. Une fois de plus, il se félicita de l’avoir choisi elle, et non un autre élève qui aurait à peine surmonté l’épreuve, tétanisé de peur face à l’aura menaçante que dégageait le dragon. Ysolde était donc imperméable à ce pouvoir-là, puisqu’elle avançait sans aucune peine, mais néanmoins prudemment, pour franchir les derniers mètres qui la séparaient du reptile. Vyk ne la lâchait pas du regard. C’était peut-être sa dernière chance de déceler le moindre indice qui lui prouverait qu’il avait eu raison depuis le début : Ysolde, possédant un don. Bien sûr, il aurait pu faire des recherches de son côté : interroger son professeur des cours de soins pour les créatures magiques histoire de vérifier si elle était à l’aise avec tous les animaux, fouiller dans ses antécédents et j’en passe. Mais cette méthode de faire ne plaisait pas à Vyk. Quitte à obtenir une information, il voulait que cela provienne d’Ysolde en personne. Pourquoi s’acharner autant sur elle ? Pour rien, en fait. C’était simplement parce que Vyk était quelqu’un d’extrêmement têtu et d’incroyablement buté. Quand il a une idée, c’est bien en tête, et nulle part ailleurs. Il le prouvait une fois de plus aujourd’hui. « Tu me nargues en plus. » chuchota le jeune homme, en croisant le regard vert d’Ysolde. Effectivement, elle l’observait, tout en caressant du bout de ses doigts le museau du dangereux dragon. Comme si elle cherchait à lui faire passer un message. L’air de dire : ‘regarde donc, Vyk, il n’y a aucun tour de passe-passe, aucun ‘truc’ qui justifie mon aisance avec ce monstre’. Elle avait tout faux cependant. Et elle était bien la première à le savoir. « Tu ne me connais vraiment pas. » Cette fois, c’était lui qui avait tout faux. Ysolde le connaissait. Mais bon, il ne le savait juste pas encore… « Je suis capable de t’harceler, jusqu’à tant que tu me diras ce que tu caches. Que ça te plaise ou non, d’ailleurs. » Il ne la menaçait pas du tout… disons plutôt que c’était une sorte de prévention. Il l’avertissait de ce dont il était capable, tout en espérant sincèrement ne pas devoir en arriver à là. En fait, il ne comprenait toujours pas pourquoi elle lui cachait la vérité. Il fit un pas vers elle, pour se rapprocher de sa personne. Mais ce fut le pas de trop. Une branche sous son pied craqua, ce qui eut pour effet de déplaire instantanément au Vert Gallois. D’un geste vif et incroyablement rapide, la bête souleva sa lourde patte, qu’il envoya dans l’abdomen de Vyk, le percutant de plein fouet. Sous l’ampleur du coup, le jeune homme fut expulsé avant que son dos ne se heurte à un arbre, dans un craquement sinistre. Tout s’était passé très vite pour leurs yeux humains, mais la douleur que Vyk ressentait était belle et bien réelle. « Nom d’un dragon. » jura-t-il, en essayant de se relever. Sa tentative fut vaine : il était encore trop sonné pour retrouver ses capacités. Le dragon s’était de nouveau calmé, fixant la belle Ysolde. A croire qu’il l’avait fait exprès, de rejeter Vyk comme ça… « J’hallucine… Voilà qu’il se met à te protéger. » Même dans un piteux état, il parvenait à faire le pitre. Pourtant, à sa voix, on entendait aisément comme il peinait à prendre la parole, chaque mot étant entrecoupé d’un soupir ou d’un grognement de douleur. La plaie ouverte sur son ventre teintait son Tshirt d’un rouge vif. Vyk y pressa son bras, cherchant à stopper l’hémorragie. Appuyé contre l’arbre qui lui avait probablement brisé une vertèbre ou deux, il reprenait son souffle, sans même penser à ce qu’il ferait pour se guérir. Pour le moment, il était trop occupé à digérer ce qui venait de se produire. Il ne pensait non pas à cette fulgurante douleur, mais plutôt à l’humiliation ressentie de voir un dragon, être qu’il adorait tant, s’en prendre à lui, face à une novice qu’il était censé enseigner. Il éprouvait également un brin de jalousie vis-à-vis d’elle, déçu de ne pas être possesseur de ce don qui l’aurait mis à l’aise en compagnie du Vert Gallois. Et croyez-moi, c’était une souffrance encore plus profonde que la douleur physique.
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« Tu me nargues en plus. » Elle fut à deux doigts de lui tirer la langue, comme pour rentrer dans son jeu. Mais son calme et sa retenue naturelle l'en empêchèrent. Elle avait beau connaître Vyk, du moins, l'avoir connu, elle ne souhaitait pas passer pour une gamine. Elle se contenta donc d'afficher un sourire satisfait. Ysolde continuait de toucher les écailles du dragon du bout des doigts, sa peau était comme aimantée par ce contact si particulier. Elle ne se lassait pas de ce lien si étrange avec l'animal. Elle plongeait son regard dans celui du Vert Gallois et aurait pu se perdre dans ses iris imposants. Sauf qu'il y avait Vyk. « Tu ne me connais vraiment pas. » Il ne le vit pas mais elle leva les yeux au ciel et résista à l'envie de lui répondre. Bien sûr que je te connais. Ysolde réalisa qu'en prononçant ces quelques mots à voix haute, elle était susceptible de le déstabiliser, de le mettre mal à l'aise et d'avoir ainsi l'avantage dans cette conversation. En laissant échapper cette phrase anodine, la Serdaigle pourrait ainsi détourner son attention de ce soit-disant secret qu'il cherchait tant à connaître.

Cependant, pour une raison inconnue, elle garda le silence. Elle opta pour une autre réaction : l'ignorance. Elle se focalisa uniquement sur l'incroyable bête qui se pliait sous ses doigts fins. Ysolde n'aimait pas le vol ni le feu et pourtant, cette créature qui réunissait deux des plus grandes phobies de la jeune femme la fascinait. Elle se demanda s'il était possible de monter à dos de dragon, et qu'elle sensation de liberté cela pouvait-il procurer. Elle ferma les yeux tout en continuant à promener sa main sur le museau du reptile, et commença à s'imaginer dans les airs, assise sur le dos de son nouveau compagnon. Elle n'entendit même pas ce que Vyk disait, trop perdue dans ses rêveries qu'elle était. Elle ne réalisa pas non plus que son charmant professeur s'approchait.

Le chahut la ramena aussitôt à la réalité. Vyk était affalé quelques mètres plus loin le long d'un arbre. Il se tenait fermement l'abdomen où une tâche de sang commençait à imbiber son tee-shirt. Ysolde ouvrit des yeux ronds, réellement surprise par la tournure qu'avaient pris les évènements. Elle regarda le dragon un moment avant de comprendre que c'était lui le responsable. Elle s'éloigna doucement en laissant sa main trainer sur le museau de la créature. En quelques pas, elle fut à côté de Vyk.

« J’hallucine… Voilà qu’il se met à te protéger. » parvint-il à articuler. Ysolde, qui s'était agenouillée près de lui lui intima le silence. Elle se demanda un instant si elle allait réellement soigner un professeur. Puis, elle se focalisa sur le jeune homme pour lequel elle avait craqué, des années plus tôt. C'était le même et il n'était pas vraiment professeur. Les excuses qu'elle se trouvait pour ne pas le toucher tombèrent à l'eau rapidement. En voyant la tâche rouge foncé s'agrandir, Ysolde ne chercha plus à réfléchir. « Il faut que vous arrêtiez de bouger et que vous me laissiez faire maintenant. » Elle le regardait droit dans les yeux, attendant d'être sûre qu'il avait bien compris. Lorsqu'elle eut l'impression qu'il allait effectivement la laisser faire, elle releva son tee-shirt avec une extrême délicatesse. Elle ne prit pas la peine de lui expliquer, elle maintint le vêtement éloigné de la méchante plaie que venait de causer le dragon. Tout d'abord, l'étudiante n'osa pas toucher la peau lisse du jeune homme. Elle sentit son regard sur elle et ses joues s'empourprèrent aussitôt. « Arrêtez de me fixer comme ça. » chuchota-t-elle en remettant une mèche de cheveu derrière son oreille. Elle fit son possible pour l'ignorer et pour se concentrer uniquement sur la blessure sanglante qu'elle avait sous les yeux. Malgré tout, elle ne put s'empêcher d'admirer le ventre parfaitement dessiné de Vyk Hawkstone.

Elle inspira profondément avant de finalement, poser ses mains de part et d'autre de la blessure. Elle ferma les yeux tandis que son esprit se concentrait avec force sur la tache qu'elle était en train d'effectuer. Elle sentit, petit à petit, qu'elle parvenait à concentrer la douleur et bientôt, elle parvint à l'absorber. C'était très difficile à exprimer et Ysolde ne parlait jamais de ce qu'elle ressentait ou de comment elle faisait pour soigner les gens. Elle évitait d'ailleurs de parler de son don. Au fur et à mesure que la douleur disparaissait du corps de Vyk, Ysolde sentait ses forces la quitter. Comme par vagues.

Une fois qu'elle fut certaine d'avoir éradiqué le mal qu'il y avait dans cette vilaine plaie, Ysolde, qui s'était redressée, retomba faiblement sur ses genoux. Elle s'éloigna de Vyk pour s'adosser elle aussi à l'arbre, vidée de son énergie suite au soin qu'elle venait de prodiguer.
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Jusque-là, Ysolde avait surtout adopté un comportement passif. Voilà même qu’elle l’ignorait, ce qui eut pour effet de dérouter quelque peu Vyk. Il ressentit même une pointe de déception, lorsqu’il s’imagina qu’elle ne l’envoya pas balader seulement par pur respect. Parce qu’elle le voyait peut-être encore comme un professeur collant dont elle ne parvenait pas à se débarrasser, et non pas comme… quelqu’un d’égal à elle, avec qui elle aurait pu avoir une conversation honnête, tenir un débat, exposer ses idées, contrer les siennes, confier un secret. Vyk faisait pourtant tout son possible pour la mettre à l’aise. Mais ça ne marchait pas, ses efforts étaient insuffisants. Chacune de ses tentatives restaient vaines, glissant sur elle, comme de l’eau aurait glissé sur une surface lisse. Ysolde était bien trop absorbée et captivée par l’immense dragon qui se dressait sous son nez. C’était indéniable : un certain lien s’était construit entre la bête et elle. Et c’était probablement pour cette raison que la créature repoussa Vyk, de façon bien brutale, lorsque le jeune homme voulut s’approcher. Du point de vue de l’animal, ce n’était qu’une simple pichenette. Mais c’était une petite pichenette qui avait suffit à lui briser une vertèbre et à lui ouvrir une plaie sévère au niveau de l’abdomen. Vyk retint un juron. Son bras restait pressé contre l’ouverture, comme un garrot empêchant une hémorragie. De son autre main, son premier réflexe fut de vérifier si sa baguette magique dans sa poche ne s’était pas brisée, sous le choc du coup. Il poussa un soupir et se détendit légèrement lorsqu’il sentit sous ses doigts le bois intact. Quand enfin il redressa la tête, péniblement, ce fut pour remarquer la présence d’Ysolde, qui s’était rapprochée, ayant enfin délaissé le dragon. Alors que Vyk ouvrait la bouche pour lui demander d’aller prévenir madame Pomfresh de l’incident, Ysolde prit pour la première fois la parole, d’elle-même. Malgré sa posture, l’ex-Gryffondor fut tenté de la taquiner, mais il se ravisa lorsqu’il la vit prendre cet air si sérieux –plus sérieux encore qu’à l’accoutumée. Une certaine forme d’autorité émanait d’elle, tandis que la concentration pouvait se lire sur les traits fins de son beau visage. Beau visage, oui, car jusque-là, Vyk ne s’y était pas vraiment attardé. Il avait bien sûr remarqué sa beauté, du premier coup d’œil, mais maintenant qu’il avait le loisir de pouvoir la détailler du regard… il ne s’en privait pas. A elle-seule, elle était un véritable spectacle époustouflant de beauté. Et son regard d’homme ne se faisait même pas baladeur encore ! Il était juste bloqué sur son visage, analysant le moindre détail de son minois. Vélane ? Etait-ce donc cela son pouvoir si particulier ? Vyk se concentra alors sur le regard vert d’Ysolde. Ses grandes pupilles étaient marquées d’une certaine touche de chocolat également, petit détail qui ne se remarquait pas au premier vague coup d’œil. Soudainement, ses yeux rencontrèrent les siens, et, pris en flagrant délit, Vyk détourna le regard, un poil gêné. Encore plus lorsqu’elle lui demanda d’arrêter de la fixer. « Hm. » Par Merlin, il s’était montré si peu discret ? Il garda la tête tournée sur le côté, n’osant plus poser le regard sur elle. Son côté réservé réapparaissait mais sa curiosité restait plus forte que tout le reste. Du coin de l’œil, il vérifia si Ysolde le captait toujours. Non, il avait bel et bien le champ libre puisque la jeune fille gardait les paupières closes. Il était tout aussi embarrassé qu’elle de cette situation : ces mains fraîches posées sur son ventre chaud, à proximité l’un de l’autre. Mais il prenait sur lui pour ne rien laisser paraître. Il se montra calme, et il évita toute gesticulation. Peu à peu, une sensation inconnue l’enveloppa, comme une étreinte. Vyk était toujours captivé par la belle, mais lorsqu’il s’arracha un instant à sa contemplation, il remarqua que sa plaie se fermait et cicatrisait à vue d’œil. Bientôt, l’étrange sensation se dissipa, ayant emporté avec elle toute la douleur. Quand Ysolde rouvrit les yeux, il y’eut comme un déclic dans la tête de Vyk. Cette expression concentrée. Ses yeux de cette couleur si unique, mêlant le vert et le marron clair. Cet air à peu près familier… « Yaxley ? » souffla Vyk, les sourcils légèrement froncés. Il n’en était pas encore sûr, mais il avait l’impression qu’il ne se trompait pas : il s’agissait bien de cette même petite, à qui il avait donné des leçons de vol. Cette Serdaigle. « Ysolde Yaxley. » L’interrogation n’était plus de mise, il en était à présent persuadé. C’est fou ce qu’elle avait embeilli. En même temps, à l’époque, Vyk ne l’avait pas regardé de… cette façon-là. Il s’agissait encore à l’époque d’une gamine, fraîchement débarquée à Poudlard. Mais aujourd’hui, elle arrivait au terme de sa scolarité, et elle avait incroyablement changé. De façon positive. Physiquement, en tout cas. « Tu m’avais reconnu, n’est-ce pas ? Pourquoi tu ne m’as rien dit ? » Voilà le moment où Vyk se sentait idiot. Il était évident qu’Ysolde l’avait reconnu. Mais lui ? Il l’avait oublié, le souvenir de cette enfant effacé de sa mémoire. Mais maintenant qu’il se concentrait, tout réapparaissait dans sa tête. « En fait, tu ne me cachais pas seulement ton don de guérisseuse. Donc, logiquement, tu m'as menti à deux reprises. » Un sourire amusé trônait sur le visage de Vyk. Prudemment, comme pour vérifier si tous ses réflexes étaient de retour, il se releva. Il fit quelques pas, avant de revenir s’accroupir, juste en face d’Ysolde. « Je te remercie. Sincèrement. C’est fou comme ton pouvoir est efficace, je ne ressens déjà plus rien. »
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Ysolde se sentait désormais incroyablement proche de Vyk. C'était dû à deux choses : il était désormais au courant de son secret mais il y avait également ce contact physique qui avait duré plusieurs minutes. La chaleur qui se dégageait de la peau du jeune homme avait procuré une sensation agréable et Ysolde aurait aimé y laisser trainer ses mains un peu plus longtemps. Alors qu'elle terminait de refermer la plaie de Vyk, en un mot ce doux moment vola en éclats. « Yaxley ? » En entendant ce nom, son propre nom, Ysolde ferma les yeux comme si elle venait d'entendre la pire des insultes. Grillée, démasquée, découverte. Elle laissa échapper un long soupir résigné qui confirma les doutes de Vyk. Elle garda le silence tandis que les dernières minutes qu'ils venaient de vivre ensemble s'éloignaient à une vitesse fulgurante. Ce moment, sanglant mais pourtant complice, commençait de plus en plus à ressembler à un doux rêve, comme ceux qu'avait Ysolde lorsqu'elle avait rencontré Vyk, lors de sa première année à Poudlard.

« Tu m’avais reconnu, n’est-ce pas ? Pourquoi tu ne m’as rien dit ? » Elle secoua la tête. Que pouvait-elle bien répondre à cela ? Elle resta dans son coin, adossée à l'arbre sans oser le regarder. Elle soupira à nouveau et décida finalement qu'il était temps d'être un peu honnête avec lui. « Bien sûr que je t'avais reconnu. J'étais soulagée de voir que tu ne te souvenais pas de moi. Ou plutôt de la petite grincheuse qui avait peur de voler que j'étais. » Elle passa les mains dans ses cheveux, mal à l'aise de se retrouver dans une telle situation. Elle était restée persuadée, depuis le début de la leçon, que Vyk ne la reconnaitrait pas. Une fois son regard l'ayant repérée plusieurs fois, elle ne s'était plus inquiétée, ne s'imaginant pas que tout lui reviendrait à un moment ou à un autre.

« En fait, tu ne me cachais pas seulement ton don de guérisseuse. Donc, logiquement, tu m'as menti à deux reprises. » Elle laissa échapper un petit "oui" honteux. Techniquement, elle n'avait pas vraiment menti, elle avait simplement omis de lui dire qui elle était. Le mensonge par omission étant une méthode qu'utilisait souvent Ysolde lorsqu'elle souhaitait éviter de révéler certaines choses. Garder le silence sur certains faits n'était pas aussi grave qu'un vrai mensonge, c'était du moins ce que pensait la jeune Yaxley. Vyk ne semblait pas lui en tenir rigueur, il avait un sourire amusé qui illuminait son visage. Malgré tout, voir qu'il prenait les choses aussi bien fit culpabiliser Ysolde encore plus. « Je ne suis pas fière de t'avoir caché mon identité. Mais je n'avais pas envie que tu te souviennes de moi uniquement comme la gamine peureuse, parce que de ça non plus, je n'en suis pas fière. » Elle se sentait tellement stupide désormais. Avoir été découverte était humiliant, elle aurait tellement aimé que Vyk ne se souvienne pas, qu'il ne la voit uniquement comme cette élève si brillante qui avait approché un dragon sans trembler. Elle aurait aimé qu'il garde à l'esprit uniquement cette Serdaigle qui l'avait soigné. Pour sa part, elle préférait occulter les moments qu'elle avait pu passer avec lui lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant. Garder le meilleur, à savoir, ce moment quasiment intime qu'ils avaient vécu un peu plus tôt.

« Bon, eh bien, maintenant tu sais tout. Je n'ai plus aucun secret pour toi ! » ajouta la blondinette, agacée mais également amusée tout à la fois. Lui qui cherchait tant à savoir ce qu'elle lui cachait, il avait gagné le gros lot ! Elle ne l'entendit pas se lever et elle était trop concentrée sur la colère qu'elle éprouvait contre elle-même de s'être faite démasquer qu'elle ne le vit pas approcher. Pourtant, il était là, soudainement, face à elle, accroupi. Ysolde qui ne se sentait pas forcément bien suite aux soins qu'elle venait de prodiguer à son professeur d'un jour, ne bougea pas d'un poil. Mais Merlin sait qu'elle était déstabilisée par cette proximité inattendue. Il était si près d'elle, leurs visages à quelques dizaines de centimètres l'un de l'autre, seulement. Elle avait beau ne pas le toucher, elle se sentait plus proche encore que lorsqu'elle l'avait soigné. Elle n'osa pas faire le moindre mouvement, trop effrayée à l'idée d'un contact inopiné. Elle sentit son odeur si particulière et tenta de s'en imprégner les narines.

« Je te remercie. Sincèrement. » Elle fut encore plus troublée par ses mots et ses joues devinrent, pour la énième fois, toutes rouges. Elle se concentra quelques secondes pour pouvoir lui répondre. « Ce n'était rien, je n'allais pas te laisser comme ça. Mais je pense qu'il faut que tu revois ta méthode d'approche des dragons. » Un sourire mutin se dessina sur les lèvres de l'étudiante qui décidait d'adopter une autre attitude que la fille désolée et gênée. Il s'était amusée de son comportement ? C'était désormais à elle de se moquer gentiment. Après tout, Vyk ne semblait attendre que ça : qu'elle soit plus à l'aise avec lui. Elle l'avait été avec le Vert Gallois, elle pouvait bien l'être avec Vyk Hawkstone !
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