☇ Infos complémentaires ; À l’image des siens, elle porte un tatouage à la base de la nuque, représentant le symbole que son clan a choisi. Elle possède toutefois un autre tatouage, la rune de l’hydre, qu’elle porte à la base du pouce. ▲ Elle fut une excellente chevaucheuse de Gronian, ces chevaux ailés particulièrement rapides, lorsqu’elle avait encore le temps pour une telle activité. ▲ Amoureuse du chocolat noir, Ladáh peut assouvir sa gourmandise tout en lisant un livre, sans même s’en rendre compte. Pêché mignon dont ses frères abusent pour obtenir ses bonnes grâces. ▲ Polyglotte, Elle parle couramment plusieurs langues, dont sa langue natale, l’anglais, le français et le sumérien. Peu utile, mais amusant. Elle parle aussi les langues aquatiques, ce qui lui a permit une fois de converser avec  un Triton lorsqu'elle se baignait dans la Neva. ▲ Une peur bleue des lutins de Cornouaille, créatures indociles dont elle fut victime bien trop jeune, immigrés clandestin d’un voisin trop taquin. Elle hurle, injure, pleure sitôt qu’elle en voit un, pour mieux se faufiler sous une chaise, une table, s’enfermer dans un placard là où aucun d’entre eux ne la trouvera. ▲ Depuis sa fort peu tendre enfance, elle n’a cessé de rêver, d’entreprendre d’être la reine d’un monde de beauté et de douleur. DANSEUSE ÉTOILE fut un beau rêve, mais jamais atteint. Elle s’attelle encore pourtant à enfiler les pointes pour mieux se briser les métatarsiens. ▲ Elle aime les orages, et reste souvent fascinée devant les zébrures qui déchirent le ciel. Fascinée ou hypnotisée. ▲ Ambidextre, elle n’en voyait pas l’utilité autrefois, jusqu’à ce que l’âge de tenir une baguette ne frappe à la porte de sa demeure. Dès lors, elle s’est toujours appliquée à étudier la sorcellerie par les deux mains, bien qu’elle préfère amplement la main gauche. Fait étrange, elle n’écrit qu’avec la main droite, mais signe toujours de la main opposée, comme si l’allégeance par l’encre provenait du cœur. ▲ Sous ses beaux sourires candides, Ladáh peut se montrer cruelle. C’est toute la beauté des femmes Zaïtseva, délicieuses, toutefois capables d’atrocités diverses. L’ignominie sous un air charmant, les mots venimeux glissés sous un masque impassible. Elle déteste pourtant être ce monstre, s’enferme dans une tour d’ivoire pour mieux se persuader que ce n’est pas de sa faute. ▲ Cela fait des années qu’elle étudie la nécromancie, différents niveaux pour chaque palier d’âge. Elle étudie sans relâche, relit encore et toujours les mêmes lignes sans jamais se lasser. La théorie, Ladáh la connaît sur le bout de la langue, gravée sur chaque millimètre carré de celle-ci. La pratique lui demeure inaccessible, comme un cran d’arrêt qu’elle ne parvient à abaisser. ▲ Elle est, semblerait-il, pas trop mauvaise avec les couteaux. Dessiner sur les tables est une de ses petites passions… la peau, ça marche aussi. ▲ Comme la majorité de sa fratrie, Ladáh a très vite été conditionnée à reconnaitre un sort de magie noire et à le reproduire, voire s'en débarrasser. Elle excelle dans les petites malédictions sur quelques jours au minimum, trois mois au maximum. ▲ Catégorisée méfiante, elle tente au maximum de ne rien boire ou manger ce qui n'a pas été préparé par sa main. Paranoïa temporaire.▲ Enceinte de trois mois, pratiquement quatre d'u insurgé dont elle ignore le prénom, mais dont elle connait les traits par cœur

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi smoke&mirrors / Dine. J'ai la vingtaine passée, je viens de France et j'ai connu le forum via bazzart. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 4 jours sur 7 Un dernier mot ? j'vous z'eme les keupains    

❝ Enfance ❞avant 1991 ; Russie
Lippe insidieuse, moue faussée et jouée, le regard perdu dans les ombres mouvantes et statiques, silencieuses et pourtant à l’écho fracassant. Les gestes sont habiles, graciles, aériens et adroitement calculés. L’enfant entend, ressent la musique délicatement jouée, pourtant, elle n’en est pas l’instigatrice, aussi peu douée pour le piano que pour le déchiffrage de la langue archaïque de la note sur la ligne. Elle est un outrage à l’oreille la plus fine, malgré les efforts provoqués. Elle n’a pas de don inné pour jouer de la musique, seulement pour l’entendre et l’exprimer. Elle n’est pas de ces jeunes filles accomplies capables de jouer d’un instrument, de coudre un coussin et de posséder la plus délicieuse des conversations. Ce n’est pas une héritière comparable. Alexeï, le véritable héritier du clan, n’en démords pas : sa petite sœur est intelligente, mais ni jolie, ni intéressante. De la provocation à l’état pur, l’amer sur la lèvre qui se fendille et laisse le rouge s’évader de sa prison de chair. Son frère, Ladáh le déteste, et pourtant, l’aime de tout son cœur, parce qu’il est intelligent son aîné, parce qu’elle a compris ce qu’il la pousse à faire, ce qu’il met en œuvre pour l’élever au dessus des autres. Il n’empêche qu’elle le hait de toute son âme. Parce qu’elle n’est pas jolie, elle a trouvé une parade, elle représente le beau, le sacré, la grâce. L’adage stipule pourtant « Il faut souffrir pour être belle », petite note en bas du contrat qu’elle n’a pas prit le temps de lire. Et elle souffre la fillette, son âme saigne autant que ses pieds. Elle se sent brisée, mais ses os tiennent bon. La danseuse est pourtant encore loin d’égaler ses pairs, ses modèles de perfection, n’en est qu’au début de sa formation. « C’est une amusante occupation » a soufflé son père, trop peu intéressé par le féminin qu’il a engendré. Peut-être préfèrerait-il qu’elle s’intéresse à des choses moins bruyantes, ou qu’elle lui fasse honneur pour engager une union avantageuse pour la famille. Pourtant, en cette journée enneigée, il est fier de l’enfant engendrée, car il tient sous la main, une chose à faire admirer, à faire pâmer de jalousie les épouses aux enfants ennuyeux. Elle danse, sa petite poupée à la dizaine pas encore écoulée. Elle n’a pas peur du ridicule, parce qu’elle possède ce don d’éveiller l’admiration sous ses pieds élevés, sous ses pas calculés. Pas une fois elle ne se trompe de geste, pas une fois elle ne dérive pour frôler la catastrophe. Ce soir, son père la voit, comme il ne l’a jamais vu. Ce soir, elle trouve enfin grâce à ses yeux d’acier, elle surpasse même l’aîné prodigue.

C’est pourtant éphémère : ne pas en avoir conscience reviendrait à se mentir. Igor n’est pas homme à apprécier la beauté tous les jours. Il n’est pas le genre de père à laisser ses enfants exprimer leurs rêves et les vivre jusqu’au bout. C’est un vieux Russe incapable de formuler ses sentiments autrement que par la colère et le poing qui s’abat sur les côtes ou la gifle au visage. Comme chacun des enfants Zaïtsev, comme les bâtards engendrés, Ladáh a ressenti l’amour de son père, ses phalanges caressant sa peau jusqu’à lui donner cette jolie couleur mauve. Elle ne s’est jamais plainte, la douleur est un quotidien qu’elle a apprit à aimer et à ne plus ressentir, sans jamais faire honneur d’un écho de manifestation. En cela, elle est une autre fierté peut-être. Mais n’en demeure pas moins d’un sexe faible. Zaïtsev aurait aimé n’engendrer que des mâles : que fera t’il d’une fille ? Lui la trouve jolie sa petite poupée, comme il la surnomme a ses heures égarées, mais elle lui prendra son temps, sa fortune, peut-être même sa réputation. Elle n’en a pas encore conscience, voilà tout. Comment le pourrait-elle tandis qu’elle tourbillonne sous ses voiles aériens ? Elle pense à tort gagner le respect des siens, car après tout, elle n’est ni cracmol, ni impure, ni bâtarde, ni inutile finalement. Dans quelques semaines, Koldovstoretz l’accueillera comme elle a accueilli les siens avant elle. Dans quelques semaines, on la formera pour être une véritable sorcière. À ce moment précis, les étoiles s’éteindront, les rêves ne seront plus que des coquilles vides fumées.

❝ Adolescence ❞après 1998 & Koldovstoretz
« Professeur ? J’aimerai revenir avec vous sur un point de votre cours. » La phrase était sortie sans qu’elle ne puisse la retenir, bien vite rectifiée par la coupe de thé venant lui brûler les lèvres. La curiosité, ce vilain défaut, s’était trouvé sur son chemin lorsque le jeune Stanislas Gorotchev avait évoqué un art dérivé de magie noire. Une matière qu’elle semblait apprécier, ou qu’on l’avait incité à aimer tout du moins. À grandir dans une famille aux mœurs douteuses… « Je vous écoute Ladáh Igorovna ? » Sujet délicat, la paume reposant la tasse d’eau chaude parfumée sur le napperon brodé, quand la prunelle givre se détourne un bref instant. « Vous avez évoqué la nécromancie tout à l’heure, mais n’avez pas développé, comptez-vous l’aborder plus tard ? » Retour sur la personne, dont le front s’est déjà plissé, le souci prêt à déborder de ses lèvres sèches. À l’instant même où la question a franchit le gosier, Ladáh sait que son sort est scellé, qu’elle n’aurait pas même du évoquer le sujet. Sa curiosité la fera renvoyer du bureau. On ne parle pas de nécromancie dans les vals de Russie, personne n’aborde le sujet pour le compte du malheur à prévoir. Bien des sorciers ont tenté de jouer avec la faucheuse, le dieu de la mort, la déesse des enfers, le créateur du monde souterrain… et tous ont lamentablement échoué. Ils ont voulu ressembler aux plus grands, Raspoutine en dernière date, mais n’ont connu que l’échec cuisant. « Non, je ne compte pas l’aborder. Vous connaissez aussi bien que moi l’âme de nos confrères, ce serait irréparable que de donner l’envie à quelqu’un de s’initier à cet art. » Inclinaison de menton, accord tacite, pourtant, chacun d’eux sait qu’il est déjà trop tard. Les mots ne sont pas utiles pour le confirmer, seul le langage du corps en dit long, et bien trop. N’est-ce pas la raison pour laquelle le professeur de magie noire s’élève, quitte son trône moelleux pour se diriger vers sa bibliothèque personnelle ? Mais elle n’est qu’une façade, une armure face au véritable secret qui s’y cache derrière. L’étudiante de septième année observe les gestes, respecte le silence, pour finalement froncer les sourcils sous la présentation du secret dévoilé. Un livre de contes. Un livre de contes pour enfants. « Ne jugez jamais un livre à sa couverture. » rétorque t’il pour le lui livrer. « Privilégiez vos A.S.P.I.C avant cela. Et je n’oublie pas votre projet professionnel. » Un vague merci, quand le livre se retrouve glissé dans sa besace. La poupée ne perd pas plus de temps, et au soir à la lumière de la baguette, laisse les ténèbres envelopper son âme.

❝ Adulescence ❞récemment ; Londres
La plume sur le parchemin, griffonne des mots sans lendemain, sans aucun sens, sans jamais renoncer. Ce n’est pas nouveau, mais c’est un langage que seule la demoiselle peut comprendre. Code pour protéger ses secrets, instructions pour son propre esprit, quand les livres sous leur forme arrangée se rendent sagement dans la malle posée à ses côtés. Son poignet la brûle, elle grimace, porte le regard sur la marque qui orne son poignet droit. Un dessin horrifique qu’elle doit à son aîné, une marque d’allégeance pour celle qui n’a de loyauté qu’envers les siens. Un tatouage qui n’a rien à voir avec ceux qu’elle a délibérément choisi, mais pas fait non plus sous contrainte. Pour aider aux projets de son frère, elle a consenti à rejoindre une organisation néfaste, détourne le regard sous l’avilissement, sympathise avec les partisans. Elle s’en souvient comme hier du noir dessein, de cette demande abhorrée. L’arrogante sollicitation sous les désirs assouvis… Une requête pour asseoir son propre destin, sa propre place. Car après tout, n’est-il pas lui même mangemort ? L’un des нечистый de leur père ne l’était-il  aussi ? Assurer au Lord la loyauté du clan russe par son intégration, ce n’est rien, juste un petit service… Un service pourtant, qu’elle n’est pas près d’oublier, se souvenant parfaitement du visage de l’homme prenant ce malin plaisir à la tourmenter pour lui apposer sa marque… Peut-être vaudra t’elle mieux que certains incapables de son entourage. Et pourtant, elle n’a pas même geint lorsque la brûlure a grillé sa peau, seulement mordu ses lèvres à en faire pleurer celles-ci de rubis, avant de s’éloigner rapidement du dit Maitre des Ombres.
Non, elle ne peut se plaindre, quand certaines missions pourraient lui apporter ce qu’elle désire pour mener à bien ses propres projets. Donnant-donnant, un service pour un autre, sans trop de choix cependant. Elle se plie aux désirs du nouveau Magister sans protester, consciente de la punition pour la désobéissance. Elle attend la chute de la plaisanterie. Sans même chercher à apaiser la vive démangeaison, la poupée russe repose sa plume, agite de la main gauche un rapide sortilège pour bloquer sa malle de toute intrusion. Ses secrets, elle les garde sous clé, de ses chaussons de danse à ses livres de nécromancie, ses diamants maudits et ses courriers honnis. Tout cela lui appartient, et dans un même temps, rien n’est à elle, tout à son aîné qu’elle a consenti à suivre ici, avec quelques autres de leur sang. Ce n’est pourtant qu’une question de temps avant que les faits évoluent…