☇ Infos complémentaires ;Il a commencé la
danse très jeune, à la demande de son père. Clairement, ça ne lui a pas
plu et il s'est prêté à l'exercice de mauvais gré. Il a longtemps dansé sans âme, avant d'apprendre à 13 ans à s'exprimer par le biais de l'Art.
••• Le
skate s'est ajouté à l'équation aux environs de ses 9 ans, après qu'il ait observé des plus grands manier habilement la planche en rentrant de cours un jour. Il pratiquait seul au début, mais c'est vite devenu une obsession et, alors qu'il s'entrainait sur de bêtes planches de bois ensorcelées pour léviter, durant les pauses qu'il partageait avec Rhee Min Ki, le fait de réussir à tenir sur ce support instable ou de sauter en le faisant tournant tourner avant de réussir à se réceptionner est devenu un défi entre eux deux. Depuis lors ils ont bien évolué.
••• Le
dessin lui est venu avec le skate, lorsque Minki lui a soufflé l'idée d'élborer des designs pour leurs fausses planches. C'est lui qui lui a montré les bases, d'ailleurs. Et ensuite, Even s'est intéressé à la
photo. Après avoir acquis de vrais skateboards pour pratiquer non plus durant quelques minutes grapillées à l'arrâche, mais pendant des heures, ils ont eu besoin de décortiquer leurs mouvements et ceux des autres pour améliorer leur technique. Immortaliser les tricks sur une photo s'est imposé comme la méthode idéale pour cela, et Even s'y est attelé. Mais très vite le seul fait de prendre un cliché au hasard n'a plus semblé suffisant. Il voulait retransposer les mouvements sous des angles particuliers, les mettre en scène au coeur d'un décor, jusqu'à ce que les essais tournent en véritables shootings.
••• il est sorti avec un mec pour la première fois lorsqu'il était encore au Japon, étudiant à Mahoutokoro. Sale histoire, le mec l'avait sous son emprise et l'a accusé de l'avoir "détourné du droit chemin" lorsqu'ils se sont fait chopper. les relations entre hommes n'étaient pas franchement bien vues là-bas.
••• Puisque le skate n'avait pas sa place au Royaume-Uni,
Shape the Future s'est intéressé à l'objet pour offrir à la jeunesse une version sorcière : le
hoverboard, version privée de roues du skateboard de base, ensorcelée pour flotter en sustentation au-dessus du sol. Les garçons s'en sont contentés tant qu'a duré la guerre, mais pour Even, rien ne remplace les sensations offertes par une planche moldue qui rape et claque et vibre au contact du sol et de sa variété de surfaces.
••• Even n'aime pas particulièrement se retrouver sous les feux des projecteurs. S'il a l'esprit de compétition et est aussi talentueux qu'acharné, il n'en reste pas moins nettement
plus à l'aise de l'autre côté de l'objectif : à capturer les prestations d'un autre ou la beauté d'un visage, d'un corps, d'un objet, d'un paysage.
••• Il est un peu
awkward au premier abord, lorsque confronté à un étranger. Crispé et relativement fermé. Mais une fois la glace brisée, les limites de l'autre testée, il se
lâche et redevient lui-même : insolent sur les bords parce qu'aimant taquiner ses aînés,
cocky lorsqu'il prend ses aises et savoure ses victoires, mais surtout
dork à ses heures, à envoyer des photos de grimaces à tout va.
••• Even a trop d'envies pour se faire tatouer sans risquer d'en être entièrement couvert à la fin — mais le
bodypainting est l'une de ses passions et lorsqu'il ne colore pas ses propres bras, le dos de Mickey est sa toile préférée.
••• Il est en
colocation avec Mickey dans un vaste
appart de Sawl Yard, mais rentre chez ses parents environ un week-end sur deux.
••• Lazy ass lorsqu'il est question de
ménage et de nettoyage, Even est toujours prompt à rappeler à sa mère qu'il est désormais un
homme mais compte toujours sur elle pour lui fournir un stock de caleçons propres ou changer ses draps de temps à autres. Raison pour laquelle elle fait irruption à l'appart pour récupérer leur linge sale à Mickey et lui et s'assurer qu'ils aient quelques aliments sains dans leur kitchenette ("ça vous arrive d'avaler des légumes ?" "Des léquoi ?" "La pomme de terre ça compte ?" "Je n'en vois nulle part" "Regarde parmi les surgelés, silly !" "... non les garçons, les frites ne comptent pas."). En général elle se résout plutôt à leur emmener des barquettes de plats faits maison, parce qu'ils laissent tout gâter,
infoutus de cuisiner quoi que ce soit de décent et préférant largement squatter des fast-food moldus ou manger chinois en chillant sur leurs Pow.
••• Ironie des choses, lorsqu'il rentre chez eux Even écope toujours de la corvée
courses et ça implique tous les arrêts ou achats gênants que sa mère et ses quatre soeurs peuvent imaginer. Oui le pq et les ingrédients de potion puants sont pour sa pomme, à tous les coups.
••• Even est un grand consommateur de
boissons énergisantes, il
revit à présent que la fin de la guerre lui permet d'en acheter chez les moldus. Au moins a-t-il découvert un véritable trésor à l'époque où la communauté sœur était proscrite : les
décoctions de Murtagh Scamander sont absolument dingues. Il en boit tellement en période d'examens qu'une fois les épreuves achevées, il dort pendant deux jours d'affilé au moins.
••• Il a probablement les trois quarts des torts imputables à la
jeunesse insouciante : mange tantôt énormément et n'importe quoi, tantôt rien du tout ; fête trop, boit trop, jure trop, consomme occasionnellement de la drogue, procrastine, se couche au petit matin et sèche les cours dont l'horaire entre en conflit avec son horloge interne.
••• Sa consommation de
psychotropes se limite aux fêtes — l'une de ses sœurs a failli mourir d'une overdose et il fait très attention à la fois à ne pas dépasser les limites et à ne pas mentionner les drogues sorcières en sa présence.
••• Ses sœurs et lui s'envoient souvent sur les roses, mais il respecte beaucoup ses aînées (même quand elles pourrissent ses rancards) et est très (trop) protecteur envers ses cadettes (enfin l'occasion de pourrir les rancards de quelqu'un d'autre).
• Le réveiller est un sacré calvaire. Quand il dort il ne bouge pas, ne fait pas de bruit, semble à peine respirer. Il a carrément l'air mort, en fait, et il n'entend tellement rien qu'il est difficile de lui arracher une réaction (à moins de lui attaquer les tétons en fait — mais
chut).
••• Il a une collection de t-shirts blancs ("wtf ils sont pas
blancs, c'est albâtre, argile, céruse, (...)"), mais croire qu'il ne fait pas attention à son apparence serait une erreur
fatale. Even est absolument, physiquement, incapable d'être
à l'heure, à la fois parce qu'il se bouge trop tard et parce qu'il prend un temps fou à se préparer. Pire qu'une nana, et bon sang, en cas de voyage il ne sait pas se limiter à une valise. Il en faut une pour son lot monstre de chaussures et au moins deux ou trois pour le reste.
• Il a du mal à se concentrer sur les activités purement théoriques, raison pour laquelle il peine tant sur les révisions et galère à maintenir ses notes dans les matières n'impliquant ni créativité ni mouvements ou, tout simplement, lorsqu'il n'est pas suffisamment passionné pour s'imprégner du sujet. Résultat, il finit souvent tête en bas sur son canapé, à contempler le plafond en posant des questions existentielles loufoques. Pas pour rien que Mickey Rhee est son bff.
••• A contrario, son acharnement lorsqu'il
aime ce qu'il fait est assez fou.
••• Il jobbe en dehors des cours ; c'est quasiment une tradition dans sa famille. A l'heure actuelle, il intervient en tant qu'animateur au CEPAS, où il initie les plus jeunes à l'art. Il a eu une passe de flou total, durant laquelle il n'avait aucune idée de ce qu'il comptait faire de son avenir ; son stage d'AO l'a aidé à retrouver sa volonté de
partager sa passion avec autrui. C'est ce qui a inspiré son choix d'emploi. Avec Minki, il cherche d'ailleurs un endroit où prévoir un atelier les samedi — il paraît qu'un café ouvrira bientôt et ils songent à tenter leur chance là-bas : après tout, ce sera un moyen d'attirer de la clientèle (les parents) alors c'est potentiellement rentable.
••• Vindicatif, Even s'échauffe et s'emporte assez vite, trop parfois. Le fait qu'il soit buté n'aide clairement pas : il peut nourrir griefs et rancune pendant un moment. Quand il se lance dans une guérilla d'ailleurs, il se montre
petty, d'une mauvaise foi confondante et ne lésine pas sur les
coups-bas. Le fait qu'il se soit procuré le numéro de Pow du fils Chang et ait noté à l'arrière de sièges de magicobus
"call nao chang 4 a BJ" en témoigne.
#1. Maîtres de la Terre / Maître du feu ; La communauté de sorciers Pangcah (aborigènes taïwanais) dont sont issus les Li vit depuis toujours sur le territoire ensorcelé de la forêt Taipingshan, connue et appréciée de moldus n'ayant aucune idée de la magie qui en entretiennent la beauté. Le mode de vie au sein de ce microcosme est relativement archaïque. Parmi eux, pas de place pour le modernisme caractérisant les grandes villes. Une part importante de leur économie repose sur la chasse et leur culture implique bien des danses et arts (poterie, sculpture...) tous très liés à la nature : ils travaillent
en accord avec elle. Les femmes sont gardiennes des traditions séculaires, organisant les rites et orchestrant les activités du groupe. Les hommes y ont une place certaine, un rôle précis, mais se plient au règles de la matriarchie en place. La famille d'Even s'est toutefois arrachée à ce cadre pour embrasser pleinement le modernisme, tout en restant attachée aux valeurs ancestrales. Mère Pangcah, père japonais, tous deux appartenant à la tribu de la terre et la plupart de leurs enfants ayant hérité de la même affinité, ils font une fois par an le trajet jusqu'à la
grotte Phraya Nakhon (en Thaïlande) et se rendent plusieurs fois au cours de ces douze mois à
Snowdonia (RU) pour entretenir le flux magique entre ces sources d'énergie et les réceptacles que sont leurs propres corps. Avec la guerre cependant, seule la source secondaire a été visité de façon régulière, pour un cérémonial impliquant chants, danses, jeûne et quête de visions.
Even, lui, a manifesté une affinité différente de celle du reste de ses proches : il est né
maître du feu. Du fait de leur rôle à Taipingshan, les femmes pangcah choisissent leurs époux avec soin : la maîtrise de la terre doit demeurer leur élément dominant. Selon les vieilles croyances, des
éléments complémentaires (feu et eau) sont
acceptables, puisqu'ils renouvellent et renforcent le patrimoine génétique. L'air est, lui, est inacceptable : étant le strict opposé de la Terre, il menacerait l'équilibre de la magie. L'autre critère pris en compte par quelques familles conservatrice, mais non scientifiquement prouvé, est la théorie des
éléments ataviques. Un enfant né d'une union terre (issu d'une longue lignée) + feu a, par exemple, presque toutes les chances de naître
terre à son tour, et de ne voir le
feu se manifester qu'à l'occasion, chez un descendant. Ainsi, bien que l'idéal reste de choisir un partenaire maîtrisant la Terre, les maîtres du feu comptent parmi les choix de prédilection des Pangcah. C'est d'un tel ancêtre qu'Even a hérité sa particularité. A l'occasion des rituels, il délaisse donc sa famille pour se joindre à des maîtres du feu à destination de l'
l'île de Barren ou d'
Arthur's Seat.
#2. Portrait de famille ; installés en Angleterre en
1991 pour le travail ainsi que l'entrée de l'une de leurs filles à Poudlard, Li Daxia et son époux, Kyohei, prospèrent en cette période de
reconstruction du monde sorcier anglais, comme bien des ressortissants étrangers installés pour affaires. Opportunité que le gouvernement accepte, bon gré mal gré : ce sont autant d'entreprises permettant de relancer l'économie, d'offrir du
travail en plein cœur de la crise, de moderniser le Royaume-Uni. Le portrait des Li n'est toutefois idéal que sous sa forme de clichés animés : l'intérieur est moins glorieux, les enfants étant aussi soudés et proches de leur mère (quoique Even ait avec elle une relation conflictuelle) que le couple parental s'avère désuni.
Culture oblige, des
termes spécifiques sont employés pour désigner chaque membre de la famille. La tâche s'avère d'autant plus compliqué avec des parents d'origines différentes et tenant tous deux à leurs traditions, mais l'habitude est si ancrée qu'Even est moins familier avec leurs véritables prénoms qu'avec leurs dénominations. Du côté paternel, ils utilisent les titres et suffixes japonais, habitude que les années passées à Mahoutokoro ont consolidée. Even se refuse à employer
otōsan vis-à-vis de son père, mais ne fait pas l'impasse sur le reste : Yuu Matsuoka, son grand-père, est
ojīsan ; Yuri, sa grand-mère,
obāsan ; son oncle Hiroto,
ojisan ; sa grand-tante Mei aurait été
ōobasan si elle était en vie et sa fille, Ren, Akiyama est techniquement une cousine, mais il la considère plutôt comme une tante,
obasan, puisqu'elle a été adoptée par les Matsuoka ; raison pour laquelle il appelle la fille de Ren, Akane, cousine, soit
itoko.
Pour ce qui est du reste de la famille et du côté maternel, c'est encore une autre histoire. Sa mère, Daxia, est
ma ou
mama au quotidien et, quand il se sent d'humeur affectueuse ou tente de la soudoyer,
ama ; l'aînée de ses sœurs, Fei,
da jie ; sa grande sœur, Su,
jiejie ; sa petite sœur, Lily,
meimei ; et la dernière de la famille, Dylan,
xiao mei.
Quant à lui, ses aînées l'appellent
dìdi, pour
petit frère, et les plus jeunes
gege, pour grand-frère. Mais avec les années passées à l'étranger, ils s'habituent de plus en plus à employer les prénoms plutôt que les titres.
Néanmoins, Even utilise
toutes sortes de termes de respect, qu'ils soient japonais, coréens, chinois ou autres, s'adaptant aux origines de la personne qui lui fait face. Habitude prise à Mahoutokoro, où se mêlaient énormément d'origines.
#3. Lien conflictuel ; Even est le fils du directeur de la WADA. Bien qu'il y étudie lui-même,
leur lien de parenté n'est pas vraiment connu, l'homme se présentant sous son nom de naissance dans le cadre du travail et le fils portant quant à lui le patronyme de sa mère. Even limite autant que possible les contacts avec ce géniteur qui a plus, envers lui, l'attitude d'un
manager, désireux de le voir
exploiter ses talents et évoluer sous les feux des projecteurs. C'est un
"Matsuoka sensei" aigre mais froidement poli qui franchit les lèvres du jeune Li lorsqu'ils sont confrontés l'un à l'autre entre les murs de la WADA, tandis qu'il opte pour un formel
"Matsuoka-san" (équivalant de
monsieur) en privé. Il déteste être convoqué à son bureau ou pire, avoir à lui
demander quoi que ce soit. Quand on le questionne au hasard sur son père, à demander comment il est, s'ils s'entendent, Even se contente d'un haussement d'épaules, mimant le détachement et s'enfonçant dans son déni. Le fait est que ce n'est pas un
père — pas à ses yeux : et il s'est habilement convaincu qu'ils sont parfaitement indifférents l'un à l'autre, parce que ce qu'on refuse ne peut pas nous
manquer, n'est-ce pas ?
La vérité, c'est qu'Even n'a pas assez de
finesse pour cerner le fond du problème. Il en faudrait, pour comprendre combien la femme de Kyohei
l'a asphyxié des années durant — il a tout cédé, jusqu'à ne plus savoir
qui il était. Tant, qu'il a littéralement dû
s'amputer du business familial et des tâches qu'il partageait avec sa femme pour s'offrir un nouveau départ : lui cédant tout cet espace et partant s'accomplir
ailleurs. La WADA est sa source d'oxygène : son succès
personnel et à défaut d'avoir une autorité au sein de sa famille, un réel
droit à la parole, Kyohei a tout donné à son travail. Pendant tout ce temps, il n'a que trop bien perçu l'hostilité de son fils à son égard et s'est appliqué à lui donner de l'espace, espérant l'apaiser et le voir revenir vers lui quand il s'en sentirait prêt. Sans s'apercevoir que plus il s'éloignait, plus la sensation d'abandon se faisait cuisante, oppressante. Que plus il autorisait le gouffre à se creuser, plus Even lui reprochait silencieusement de ne pas se battre pour lui, de n'en avoir
rien à faire. Even a tort, lorsqu'il se convainc que la volonté de ses parents de le voir percer dans la musique, qu'il s'agisse de danse ou de chant, est une basique quête d'un peu plus de notoriété. Kyohei voit dans le penchant de son fils pour l'Art leur unique point commun, pont potentiel grâce auquel établir le lien qui n'a jamais existé entre eux. C'est sa façon d'être encore présent dans la vie d'Even en dépit des tensions qui ont toujours régné entre eux et sans doute qu'égoïstement, une part de lui voudrait participer par ses conseils et contacts au succès professionnel de son fils. Comprenant ce besoin, Daxia tente de son mieux de pousser Even dans cette direction afin que père et fils se
trouvent enfin. Le problème, c'est qu'elle n'aide pas : la pression qu'elle exerce le braque et plus elle insiste, moins il veut
céder.
#4. Fratrie ; fils unique, père absent, Even a toujours été en
infériorité numérique parmi les femmes de la maison, qui s'en sont tout à fait amusées. Il a eu droit à son lot de
requêtes mortifiantes ; refaire les stocks de potions pour douleurs menstruelles de ses sœurs en faisait partie. Et bien sûr, elles avaient
toujours raison. Position complexe que la sienne : à la fois tête de turc et petit trésor de la famille, agacé au quotidien mais beaucoup trop chouchouté. Son éducation ne l'a vraiment pas rendu délicat (il ajouterait que ses
brutes de sœurs en sont la cause), mais elle l'a par contre rendu assez immature. On voit à son côté capricieux et possessif qu'il n'a jamais vraiment été privé de rien, à sa volonté de profiter des plaisirs plutôt que d'assumer des devoirs qu'il n'a pas tout à fait le sens des réalités de la vraie vie. Mais il y a eu de quoi compenser : devenir grand frère l'a rendu plus responsable. Voir sa mère si ambitieuse, si implacable et acharnée, si
respectée, lui a valu d'estimer le dur labeur. Elle a d'ailleurs déteint sur lui, mais en le rendant compétitif au point d'en devenir mauvais perdant. Du haut de ses 18 ans, Even oscille entre l'homme et l'enfant, tantôt sérieux, tantôt irrécupérable. Tantôt mauvais modèle, tantôt fils ou frère attentionné. Majeur et désireux de voler de ses propres ailes, mais gardant inconsciemment un pied dans l'enfance, avec ses pyjamas de gosse et sa manie de toujours compter sur sa mère pour les besognes moins drôles — même alors qu'il ne vit pratiquement plus chez elle. Il est attachant d'une étrange façon. D'une façon
frustrante, irritante, à vrai dire, parce qu'emmerdeur, avec son tempérament trop enflammé et on goût pour la contradiction, mais attachant, avec son sourire de gosse
et ses dents de lapin.
#5. Initiation ; accepté à Mahoutoukoro l'année de ses 7 ans, il a fait sa rentrée en avril, comme le veut la coutume, tandis que fleurissaient les cerisiers. Sa famille restée à Taïwan, Even logeait dans une pension extérieure à l'école et les trajets jusqu'à l'école ou pour en revenir se faisaient, comme pour tous les plus jeunes, à dos de
pétrels-tempête géants. C'est là que les ennuis ont commencé, qu'Even a subi ses premiers passages à tabac. Dynamique freinée par le premier ami qui se soit imposé à lui : Min Ki Rhee (Mika ou
Mickey pour les intimes). Dès que le plus âgé est entré à l'internat de l'école magique, les coups ont repris, en pire, sans qu'Even n'ose rien lui avouer. A 11 ans il a à son tour intégré l'internat, mais même alors, les violences scolaires et incitations au suicide ont perduré. S'il n'était plus seul cette fois, c'est uniquement parce que ses détracteurs aimaient lui soutirer de l'argent — ou le trainer avec eux pour le ridiculiser. Oh comme il s'est senti faible,
minable,
moins que rien, incapable de se confier à quiconque, en venant à
se blâmer pour tout. Mika s'est aperçu de la situation et s'est à nouveau fait un devoir de lui coller aux basques ou, quand il ne pouvait pas le faire lui même, de le faire trainer avec un autre de ses amis. Forçant Even à sociabiliser et surtout, à ne jamais rester seul. Prenant parfois les coups à sa place aussi, et pas qu'une fois. C'est d'ailleurs l'un des potes de Mika qui lui a confié avoir subi la même chose, qui lui a permis de s'arracher à tout ça — et Even le voulait d'autant plus qu'il ne supportait pas de voir sourire Mika à travers un patchwork d'ecchymoses et de cocards matchant les siens. Ce gosse l'a aidé à comprendre qu'il ne pouvait pas laisser ses bourreaux dicter ses
pensées, tant lorsqu'ils étaient présents que lorsqu'il était hanté par leurs mots, leurs voix. Qu'il avait le droit de se
défendre, de
dénoncer. Que ça ne faisait pas de lui quelqu'un de mauvais. Les mauvais traitements ont duré de ses 7 à ses 13 ans environ et à vrai dire, bien qu'il s'en soit tiré, il lutte encore contre les séquelles qu'il en a gardées.
#6. Métamorphose ; Fasciné par l'assurance des plus forts, des plus populaires, de ces garçons capables de s'
imposer, Even a connu son premier
crush masculin à ses 15 ans. Ce n'était pas juste physique, pas comme les hormones le torturant face aux courbes généreuses des filles, c'était une bonne part d'idéalisation, de
haine de lui-même. Ce type était juste
tout ce que lui n'était pas... Even l'admirait pour ça. Il s'est passé
quelque chose entre eux et ça ne s'est pas très bien terminé. L'ironie est que bien qu'ayant un certain dédain pour les
fuckboys, Even... en est devenu un, par mimétisme. Il a fini par se construire une nouvelle carapace pour se prouver à lui-même qu'il valait mieux qu'avant, qu'il était différent, qu'il ne serait
plus jamais faible, façade masquant un déséquilibre, une carence. Au fond, le manque de confiance et d'estime de soi perdure, poison latent. Et s'il a appris à se servir de ses poings ou de sa baguette, le garçon au fond de lui continue d'avoir
peur. Peur de recroiser celui qui lui a brisé le cœur pour la première fois, peut d'être à nouveau rabaissé, ridiculisé, peur de ne pas être à la hauteur. Alors pour se défaire de cette compagne qui le talonne plus fidèlement que son ombre et l'étrangle, il se fixe des défis, parfois judicieux, parfois incroyablement stupides. Chaque jour est un nouveau défi.
#7. Party boy ; Mickey et lui semblent tellement
cool le jour, avec leurs vestes en cuir, pantalons déchirés âr des heures à skater, piercings assumés et sur les bras, des arabesques colorés peintes à même leur corps. Tellement
intenables dans leurs nuits de débauche, à écumer les clubs, à embrasser des inconnus comme s'il n'y avait pas de lendemain, pour se retrouver à naviguer à travers leur journée de cours avec une gueule de bois monumentale le lendemain, accumulant les retards.
Et tellement
crétins ces soirs où ils enfilent leurs pyjamas surmontés d'oreilles ou de queues de lapins et se roulent sous une couette partagée, leurs membres tellement entremêlés qu'on ne saurait dire où commence l'un et où finit l'autre. Ce qu'on voit d'Even au SAWL Center, cependant, c'est cet invétéré fêtard qui navigue entre deux paires de lèvres sur le rythme d'une musique déjantée, qui consomme de l'alcool ou fume des substances douteuses dans l'une des baignoires de l'étage, qui s'emporte au point d'en venir aux poings lorsqu'on le cherche un peu trop. Alors forcément, comme toutes rumeurs étudiantes, celles courant à son sujet sont assez vite devenues wild. On dit qu'il aurait couché avec une prof pour valider l'un de ses cours, que sa tolérance à l'alcool est sans limite et qu'il boit comme un trou littéralement tous les soirs. Qu'un jour il a atteint sa limite, toutefois, et qu'il était si bourré qu'il a demandé à un policier de le sucer. Exagérations, bien sûr, mais le voir débarquer en retard en cours avec des cernes de dix mètres de long n'arrange pas vraiment sa réputation ; il est ce garçon électrique et irresponsable en soirée, qu'on devrait éviter mais qui charme par ses gestes, et qu'on pense opposé à la seule idée de se caser. A vrai dire, après deux ruptures, Even a juste préféré arrêter de se fourrer tête baissée dans des histoires trop compliquées. Il s'est promis de ne plus se consacrer à quelqu'un qui n'en
valait pas la peine — de réfléchir beaucoup plus sérieusement et de s'assurer que ses raisons soient bonnes, avant de s'engager émotionnellement. ça lui convient tout à fait, de juste
s'amuser. Et puis il est bien plus aisé de sociabiliser quand on est
intoxiqué.
#8. Centre London-II « Wizarding Academy of Dramatic Arts » ; Even a horreur qu'on le dise, mais ceux qui connaissent assez sa famille ne manquent pas de le remarquer : il a hérité du penchant de son père pour
l'Art sous toutes ses formes. Dessin, peinture, danse, chant, mais surtout,
photographie, au grand damne de ses parents. Il a commencé petit, mais s'y est mis vraiment sérieusement lorsqu'il avait 13 ans : exutoire recommandé par la psychomage scolaire. S'il a été tenté de se consacrer exclusivement à sa passion pour la photo, il s'est vite aperçu qu'il se sentirait incomplet s'il n'avait l'occasion de dessiner, de peindre, de créer de ses mains. S'ajoutait également la contrainte de trouver un compromis avec ses parents, qui le voulaient
de l'autre côté de la lentille ; il suit donc un
double cursus Arts visuels / Arts de la scène (options danse et musique/chant).
#9. Kowalski ; c'est son
caméléon de compagnie, confié par Mika
évidemment. D'une espèce sorcière apte à littéralement
disparaître lorsque mécontent ou menacé et de
changer de couleur selon ses humeurs, Kowalski est devenu un peu
particulier après avoir chuté dans le chaudron de Pimentine préparé par Daxia à l'approche de l'épidémie de grippe il y a deux ans. Depuis, de la
fumée lui sort par les narines et la bouche lorsqu'il est en colère et il devient
rouge de la tête à la queue — ce qui lui a valu d'être rebaptisé
Kowalski Express. Très possessif (tel maître tel caméléon, vous diraient les mauvaises langues), il dort dans le lit d'Even, le boude lorsqu'il découche (souvent, donc) ou accorde trop d'attention à quelqu'un d'autre que les personnes ou créatures avec lesquelles il n'est pas habitué à le partager. Even a des discussions très sérieuses avec lui parfois, mais loin des regards il le surnomme Kow, gazouille comme s'il avait à faire à un bébé et fond lorsqu'il le voit devenir
rose de bonheur.
#10. Magie mixte ; comme le reste de sa famille paternelle (Matsuoka), Even est
fasciné par le monde moldu et, plus particulièrement, par ce qui peut être créé en fusionnant la créativité des deux communautés. S'il n'avait eu un tel penchant pour l'Art et n'était si rebuté par l'arithmancie avancée et les langues mortes, sans doute aurait-il opté pour l'ingémagie. En tout cas, il profite pleinement des productions de SF, constamment à l'affut des nouvelles créations, qu'elles soient basiques ou très complexes, d'autant plus maintenant qu'elles peuvent être légalement importées au RU. On ne le voit jamais sans un Pow greffé à une main et, à l'autre, son skate. Difficile de comptabiliser le temps qu'il peut passer à "skater" des rampes, des canalisations, des lits de cours d’eau bétonnés et asséchés, et à enchaîner les figures ou cascades dans les pentes, escaliers ou tout autre type de plateforme existant. Les pistes aménagées à l'étranger lui manquent depuis qu'il se trouve en Angleterre et il s'évade maintenant dès que possible pour squatter les bowls moldus, mais il tire surtout son parti de tout ce qu'offre la rue en terme de perspectives.