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sujet; Un bon ami est difficile à trouver, difficile à perdre et impossible à oublier. |
| En retard, comme toujours. Voilà plus d’une demi-heure que je patientais sur ce banc dans l’infime espoir de voir un jour Gregory Goyle être à l’heure à l’un de nos rendez-vous. Pas en pleine ville pour ne pas être “déranger” par ses fans hystériques, pas en pleine campagne parce que je m’y refusais mais juste là. Nous avions trouvé cet endroit complètement par hasard, notre petit coin rien qu’à nous, près de ce saule sur un banc peint en blanc avec une petite auberge à moins de 10 minutes à pied ou nous déjeunions très bien. En fait, ce petit coin de paradis était d’avantage devenue le mien que le nôtre puisque je finissais toujours par devoir aller le chercher chez lui... Aujourd’hui ne faisait donc pas exception. Sauf que ne comptant pas revenir sur mes pas j’avais fait emballé notre repas que nous prendrions chez lui, dans son appartement de la Bran Tower. J’avais transplané jusqu’à l’entrée de la tour. Le passage par le gardien était obligatoire, question de sécurité depuis les attaques dans Londres. Même si je trouvais toujours idiot de me présenter je le faisais de bonne grâce et sur un ton parfaitement poli. Guenièvre Lestrange, je suis attendue chez Gregory Goyle. Bien sur que je n’étais pas attendu, connaissant mon ami, il devait encore dormir d’un sommeil de plomb alors que je l’attendais et que mon estomac criait famine. Quoi? Je ne me répéterai pas, vous savez qui je suis et j’ai été très clair sur mes intentions. Miss Lestrange nous n’avons... Aucune raison de m’empêcher de monter, c’est le cas en effet. Passez une bonne après-midi. Je me moquais comme de mon premier chaudron de sa mine déconfite et de son geste bref mais bien visible vers sa baguette comme s’il allait réellement l’utiliser contre moi. Je connaissais tous les habitants ou presque de cette tour. Tous des amis, connaissances, famille rassemblé ici et ça n’était pas la première fois que je pénétrais chez Greg sans son accord. Pour le réveiller, m’assurer qu’il respirait toujours après une longue période sans nouvelle, qu’il ait de quoi se nourrir et nourrir son hiboux afin qu’il ne finisse pas par le dévorer bref... tout un tas de raisons. Aujourd’hui je comptais bien lui sonner les cloches et rien ni personne ne m’en empêcherait. Une fois arrivée à son étage, j’ouvrais donc la porte découvrant l’étendu des dégâts. Dès l’entrée je retrouvais divers ustensiles de cuisines, quelques restes de nourritures et d’autres objets non identifiables. Je secouais la tête avant de lancer quelques sorts pour avancer sereinement vers la cuisine. Même un elfe ne suffirait pas... Soupirais-je en rendant accessible le salon puis la cuisine ou je déposais notre repas. Je baissais la tête au moment même ou une boule de plume se jeta sur moi. La pauvre créature ne devait pas avoir été nourri depuis des lunes. J’ouvrais une des fenêtre du salon afin qu’elle puisse s’envoler et aller chasser. Je me dirigeais enfin vers la chambre de mon ami. Je découvrais une “forme” en plein milieu du lit... il respirait. Gregory ! Debout ! J’ouvrais les rideaux puis la fenêtre laissant le soleil pénétré dans la pièce. Gregory Goyle ! Tu m’as ENCORE oublié !!! Sincèrement je connaissais des femmes qui le prendrait moins bien, beaucoup moins bien ! Je tirais sur la couette découvrant l’homme de néandertal complètement. Remue- toi non d’un troll !! J’attrapais un verre qui trainait sur une table de chevet et vidais son contenue quel qu’il soit, même si ça ressemblait beaucoup a une bierreaubeurre oubliée là depuis quelques jours, sur sa tête. Il devait être réveillé là non? |
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| La porte claque. Il l’entend, de façon confuse, et ne s’en inquiète pas vraiment, encore blotti dans ses couvertures, une migraine lui vrillant la tête. Peut-être pas l’attitude la plus prudente, par les temps qui courent, de laisser la porte déverrouillée en rentrant – d’un autre côté, il a un portier, justement pour ce genre de cas. Décide que ce n’est que son imagination (ou peut-être est-ce Arès qui a fini par réussir à ouvrir la porte, et qui s’enfuit pour une vie plus agréable, ailleurs). Goyle se retourne lourdement, les yeux toujours clos, la tête enfouie dans son oreiller. La nuit a été longue, ou peut-être un peu trop courte, ça dépend de quel angle on l’observe, évidemment. Debout ! Un rayon de soleil s’infiltre vicieusement sous ses paupières, et il grogne douloureusement. Essaie de se protéger en laissant tomber son bras sur son visage, tentative vaine alors qu’une voix l’enjoint à se lever. Deux secondes plus tard, on lui arrache sa couverture. Il ouvre un œil, prêt à gueuler sur l’intrus agaçant, quand une substance qui fut sans doute fraiche un jour se déverse sur son visage. Ca colle. Première réelle pensée de la journée, et ce n’est pas la plus agréable. Il se redresse d’un bond, la marque de son coussin encore imprimée sur sa joue, et sent l’odeur de la bièraubeurre qui dégouline à présent sur ses épaules. Haut le cœur. Et la silhouette droite de Guenièvre, devant lui. S’extirpant de son lit, la nausée au bord des lèvres, il lui adresse un regard noir (pas très crédible, avec sa tête de chien mouillé). « T’étais pas obligée de faire ça » lâche-t-il, bougon. Pourrait peut-être lui dire bonjour, et s’excuser du retard, mais il a d’abord besoin de virer la substance visqueuse qu’elle lui a injustement versé sur la tête. Il s’éloigne donc en quelques enjambées, direction la salle de bain. Remarque que la fenêtre est ouverte, et Arès n’est nulle part. « ‘Fallait pas le laisser sortir, il était puni ! » Hausse la voix, pour se faire entendre, et le regrette directement après : vibrations désagréables dans son crâne. Ingrat, sans doute. N'empêche qu'Arès était effectivement puni, pour l'avoir fait chier pendant la nuit. Toujours à venir le tourmenter alors qu'il essaie de dormir, il a ça en commun avec la jeune femme. Arrivé dans la pièce, il fout sa tête sous la douche, essayant de garder son corps à l’extérieur (position ridicule, merci Gwen). Quelques secondes, comme ça, avant d’en émerger, dégoulinant encore plus. Greg se saisit d’une serviette et se sèche rapidement. Au moins, ça l’a réveillé pour de bon. Il en ressort aussi vite qu’il est rentré, l’humeur déjà plus radieuse qu’un peu plus tôt. L’aperçoit dans le salon, et lui adresse un large sourire – foutu lunatique. « Voilà, j'suis là. T’as ramené à manger ? » Autant se préoccuper directement du sujet le plus important : son estomac crie famine, maintenant. Sans attendre sa réponse, il continue son périple à travers son appartement pour rejoindre la cuisine, où il aperçoit le repas, trônant fièrement sur le plan de travail. Il s’en saisit rapidement, attrapant au passage deux assiettes et des couverts, et retourne dans le salon, où il s’affale en face de la table. Des œufs et du bacon, elle le connait bien. « On avait rendez-vous ? » Il lui demande, l’air dégagé, la bouche déjà pleine. Sans gêne, bien sûr. ‘Faut pas trop lui en demander, si tôt dans la journée. « Prochaine fois, on devrait directement se rejoindre ici, ce s’rait plus simple pour toi, hein ? » Il ricane, comme pour pardonner sa bévue, son énième oubli. Plus simple pour lui, surtout. Fouillant dans le sac tout en avalant bruyamment sa bouchée, il fronce légèrement les sourcils, avant de jeter un regard éploré à son amie. « T’as pas pris de dessert ? » Bonjour Gwen, désolé de pas m’être réveillé, merci d’être venue quand même.
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| Il ouvre un œil, le referme presque aussitôt agressé par la lumière du jour… a moins que ce ne soit ma douce voix. Peu m’importe, il se lèvera d’une façon ou d’une autre même si je dois user de ma baguette ! Le pire, dans tout ça, c’est que j’ai l’habitude de jouer le rôle de sa mère ou de sa grande sœur… et que je le fais plutôt naturellement. J’aurai pu simplement abandonner, déjeuner seule puis rentrée au manoir. Depuis le temps qu’il me pose des lapins, je suis habituée… et apprécie toujours autant nos petits moments entre amis. Mon sourire s’élargi en l’entendant maugréer puis fuir vers la salle de bain pour retirer le liquide ambré. C’est vrai mais c’était tentant ! Tu me connais j’ai du mal à résister à mes pulsions. Faux, complétement faux et il le savait mais s’il y a bien une chose à laquelle je ne résistais jamais c’était l’ennuyé, lui. Presque un sport national entre nous, nous titiller, nous disputer avec le sourire. D’un coup de baguette j’envoyais ses draps se rafraichir près de la fenêtre que je laissais ouverte afin d’aérer la grotte d’ours de mon ami. Je levais les yeux au ciel en entendant son commentaire sur ce pauvre Arès. Si tu le nourrissais plus régulièrement il ne tenterait pas de te dévorer durant ton sommeil ! Les créatures n’étaient pourtant pas bien compliqué ! Du moment qu’on les nourrissait, dans l’absolu, elles n’étaient pas vraiment très embêtantes après je connaissais assez Greg pour savoir que même s’il appréciait sa boule de plume il oubliait fréquemment que la bête avait des besoins primaires à assouvir. Je rejoignais le salon faisant disparaitre ce qui n’avait aucune raison de se trouver dans cette pièce. Il fut assez prompt à me rejoindre, il avait pris une douche sommaire mais qui l’avait visiblement assez réveillé pour poser les bonnes questions directement sans passer par la case politesse et sans toucher le bisou du jour. Bonjour à toi aussi. J’esquissais un sourire amusée malgré tout de retrouver mon ami comme il avait toujours été. Je prenais deux verres alors qu’il rapportait les assiettes, couverts et plat sur la table. Bien sûr que j’ai ramené à manger, je ne vais pas jeuner parce que Môssieur est incapable de lever les fesses de son lit à l’heure ! Non mais ! Il savait que j’étais gourmande et qu’il pouvait donc compter sur moi côté nourriture. J’espère que tu as encore quelque chose à boire… Non parce que j’étais passé il n’y avait pas si longtemps en remplissant ses armoires de vivres y compris thé, café, alcool… et je n’avais donc rien ramené pour ce midi ! Je m’installe lui faisant face et soupire en entendant sa question. Non, tu sais bien que je passe, toujours, à l’improviste juste pour le plaisir de te réveiller. FAUX ! Complétement faux, les jours ou je passe à l’improviste je dépose ce que je suis venue amener et repars bien souvent sans le voir. Oui… a bien y réfléchir j’étais sa mère aucun doute là-dessus. Je me servais à mon tour avant qu’il n’ingurgite la totalité du repas. J’avais, heureusement, pris bien assez pour deux. Plus facile pour toi surtout. Qu’est-ce que t’as fait hier soir encore ? Tu n’avais pas de match pourtant… Un entrainement qui avait fini tard peut-être ? Ou alors avait-il tout simplement fait la fête… Je faisais venir à moi le second sac, le déposant assez loin de ses mains pour qu’il n’y touche pas tout de suite. Bien sûr que si, pour qui tu me prends ! Moi, Guenièvre Lestrange, rater le dessert ? Impossible, ou alors j’étais malade et alitée et encore même dans cet état j’avais toujours envie d’un bon coulant au chocolat. Ils sont là, bien au chaud pour que le fondant reste fondant et le coulant coulant. Un vrai délice rien qu’en y pensant. Alors quel est ton excuse pour cette fois ? Sois inventif s’il te plait. Je mordais dans un bout de bacon tout en l’observant. Non, parce que tu as une chance insolente que je sois encore ton amie… Entre les lapins et la façon ours mal léché avec laquelle il me parlait, n’importe quelle fille de l’élite aurait pris ses jambes à son cou et se serait enfuie vite et loin ! |
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| « C’est vrai mais c’était tentant ! Tu me connais j’ai du mal à résister à mes pulsions. » Grognements dans sa barbe, en guise de réponse, alors qu’il sort en trombe de sa chambre, dégoulinant. Mensonges éhontés, qu’elle lui balance sans hésiter, et il imagine son sourire amusé. Ça l’irrite, vu l’humeur du jour. Pourtant, il devrait être habitué à sa façon de le réveiller : ce n’est pas la première fois qu’elle utilise tout ce qu’elle a sous la main pour le tirer de ses draps. P’tête que ça arriverait moins s’il daignait se lever à temps et la rejoindre à leur point de rendez-vous, certes. N’empêche qu’il espère qu’elle se tiendra différemment avec ses gosses, ou les pauvres seront traumatisés avant même d’avoir eu le temps de s’enfuir à Hogwarts. Au moins, il aura des alliés. À moins qu’elle parvienne à les dresser (et c’est l’image d’un futur peu éclatant qui surgit dans son crâne, canne à la main, entouré par la progéniture de Gwen qui tente de lui retirer sa bièraubeurre – un vieil homme qui ne pourra même plus profiter des plaisirs de la vie !). Vaincu par une armée menaçante et moraliste, c’est sans doute ce qui l’attend, ouais. Il en est là dans ses pensées délirantes, quand il remarque la fenêtre ouverte et se plaint pour la seconde fois en deux minutes et demie. « Si tu le nourrissais plus régulièrement il ne tenterait pas de te dévorer durant ton sommeil ! » Gnagnagna. Là non plus, il ne prend pas la peine de répondre, probablement parce qu’il n’a jamais été doté d’une répartie terriblement brillante. Quitte à être ridicule, noyé sous l’alcool sorcier tiède qui dégage une odeur aussi avenante que celle de sa grande tante hongroise, autant s’accrocher aux restes de sa dignité. Le silence, c’est sa manière à lui de gérer ce genre de situation déplaisante. Ça, ou les coups. Mais heureusement, le jour où il lèvera la main sur Guenièvre Lestrange n’est pas arrivé – mais c’est pas comme si elle ne lui avait jamais offert de raisons, plateau d’argent et cuillère en option. Pas comme si, non plus, il répugnait à frapper une femme. Elles ont voulu l’égalité, qu’elles encaissent donc les coups comme un homme, n’est-ce pas ? Non, simplement, il ne toucherait jamais à son amie. Après tout, se serait se tirer un sort dans le pied que de s’en prendre à celle qui s’occupe de sa survie depuis des années. Parfois, quand il prend le temps d’y penser, il s’en veut un peu : il n’a pas fait la moitié de ce qu’elle a fait pour lui. Il en oublie même de lui servir les politesses de base, comme elle le lui fait remarquer, sourire aux lèvres. « Bonjour à toi aussi. » Éclair de culpabilité sur son visage, bien vite effacé par la satisfaction du repas chaud, qui l’attend tranquillement. Ce n’est pas qu’il s’en fout, concrètement, il s’agit juste d’une certaine tendance à oublier tout ce qui ne se rapporte pas à la nourriture, quand son estomac crie famine. Elle le connait assez bien pour le savoir, et il se complait dans cette routine solidement établie. « J’espère que tu as encore quelque chose à boire… » Le plat à peine déposé sur la table, qu’elle lui pose la question qui fâche. Quelque chose d’alcoolisé, oui. Et si ça ne le dérange pas de commencer sa journée par quelque chose d’assez corsé (sauf si c’est pour que l’on lui renverse sur la tête, qu’on s’entende), il n’est pas sûr qu’elle soit du même avis. Il grimace pour lui-même tout en s’installant. « Ça dépend c'que tu veux. » Peut-être qu’il lui reste encore un peu de thé… Il se souvient vaguement en avoir offert à Arès pour l’éloigner de son Whisky Pur Feu, deux trois jours auparavant. Le hibou avait apprécié, aux dernières nouvelles, mais pas son estomac. Souvenirs amers, qui lui couperaient presque l’envie de manger. Presque, bien sûr, ‘faut pas exagérer. Il commence à dévorer ses œufs avec entrain, ne s’interrompant que pour lui demander la raison de sa venue. « Non, tu sais bien que je passe, toujours, à l’improviste juste pour le plaisir de te réveiller. » La fourchette suspendue dans l’air, il s’interrompt un moment, cherchant à savoir s’il s’agit d’une blague (il est encore mal réveillé, ‘faut pas lui en vouloir) ou pas. Se décide pour la plaisanterie, et lui lance un regard faussement irrité. Pas certain d’apprécier qu’elle se moque de lui dès le matin, mais ce ne serait pas Gwen si elle se mettait à être trop agréable. « Plus facile pour toi surtout. Qu’est-ce que t’as fait hier soir encore ? Tu n’avais pas de match pourtant… » Encore. Le reproche derrière la phrase anodine, ou c’est peut-être ce qu’il imagine. L’allusion maternelle, cette fille qui prend bien trop de temps à s’occuper de lui ; il ne le mérite pas. Prenant à peine le temps de mâcher, il déglutit difficilement son énorme bouchée et hausse les épaules. « Entraînement, puis on a décidé d’aller – » Petite pause, durant laquelle il cherche le mot adéquat. « célébrer, un peu en avance, la prochaine victoire. » Sourire de requin qui se dessine sur son visage pâle, où les cernes finissent par prendre plus de place que ses yeux fatigués. Il passe parfois plus de temps à fêter ce qui n’est pas encore arrivé qu’à chercher à atteindre les objectifs déposés. Festivités éternelles, dans cette routine bien instaurée où ce qu’il ingurgite en premier a des allures de débauche. Sa comparse sort un deuxième sac de nulle part (pourquoi, par Salazar, ne l’avait-il pas repéré ?) et il tend la main, réflexe incorrigible, pour s’en saisir. Trop lent pourtant, déjà elle le tient hors de sa portée. L’assiette pas encore terminée, c’est le reflet râleur de l’enfant pourri gâté dans ses pupilles sombres. « Ils sont là, bien au chaud pour que le fondant reste fondant et le coulant coulant. » Il s’agite un peu, se dépêche presque de finir son repas. Le bacon, c’est bon ; le fondant au chocolat, c’est mieux. « J’savais que tu m’décevrais pas ! » lance-t-il, ravi et définitivement ragaillardi, l’épisode du réveil difficile loin derrière lui. Elle, par contre, avait toutes les raisons du monde d’être déçue. « Alors quel est ton excuse pour cette fois ? Sois inventif s’il te plait. » Ses yeux s’écarquillent quelque peu, encore occupé à mâcher difficilement la trop grosse portion qu’il a fourrée dans sa bouche, tout à sa joie de voir un dessert arrivé. L’inventivité, ça a jamais été son fort. Elle le sait. Vicieuse. « Non, parce que tu as une chance insolente que je sois encore ton amie… » P’tête bien qu’il se fait plus petit, avachi sur le canapé. C’est subtil, mais les épaules rentrent un peu vers l’avant, et il a l’air, un instant, de vachement se concentrer sur le contenu de l’assiette. Gamin pris en flagrant délit, sur le fait ; y’a qu’elle qui arrive à le culpabiliser de cette façon. « La nuit a été longue. L’entraînement, c’était fatigant. » Lourdeur, sur chacun des mots qu’il prononce, comme pour rendre l’événement beaucoup plus dramatique qu’il ne l’était. Évite de parler des tournées lancées par Selwyn, particulièrement motivé la veille. Il réussit enfin à avaler, constate que l’assiette de Gwen a à peine été entamée quand la sienne est quasiment terminée. Pourquoi les autres mangent toujours si lentement ? Après, il doit attendre pour commencer le dessert. « Du thé, ça te va ? » Subtile tentative de diversion – aucune subtilité, en vrai, sa façon de rebondir sur un sujet déjà enterré. « J’crois qu’il m’en reste. » Cherche sa baguette, gardée dans la poche de son pantalon. D’un coup de main, il fait parvenir à lui les restes de la boisson, ceux qu’Arès n’a pas avalés. Peut-être pas lui dire qui en a profité avant elle. Sourire triomphant, quand ça atterrit avec plus ou moins de grâce sur la table. Jamais été très doué pour les sortilèges informulés, mais la bouche pleine, c’est plus compliqué. La laisse se servir, par contre, pas gentleman à ce point (pas gentleman du tout, on lui a appris à tenir les portes, et c’était à peu près tout). Rattrapant sa fourchette, il enterre définitivement la thématique de l’excuse inventive, dont il n’aurait de toute façon pas su que faire. « Et toi, comment tu vas ? » Question banale, masquant l’inquiétude. Attaques au musée, il en a entendu parler, vaguement. Il se tient peu au courant, ça ne l’intéresse – intéressait ? – pas vraiment. A bien vu son nom, dans les journaux, pourtant. Derrière la tactique de changement de sujet, la sollicitude sincère, si souvent étrangère au jeune homme, habituellement. Relation qui change du reste, de toute façon, des années qu’ils évoluent ensemble, il ne crachera pas dessus.
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| Avec Gregory, rien de plus simple, je savais qu’il grognait même sans l’entendre. Grogner c’était comme dire merci pour un autre être humain. Il grognait le matin au réveil, dans la matinée, le midi, dans l’après-midi, le soir, la nuit, bref il passait sa journée à grogner et cela m’amusait toujours autant. Même après toutes ces années. Parfois je n’y prêtais plus attention, parfois j’attendais juste sagement qu’il le fasse afin de m’assurer qu’il allait bien. J’ignorais pourquoi j’avais toujours été très protectrice envers lui, c’était venue complètement naturellement. C’était sans doute pour cette raison que malgré les grognements, le manque de tact, le manque de nouvelles, parfois de contact nous étions restés proches. Parce que s’il m’oubliait c’est qu’il était lui-même. S’il préférait le petit déjeuner à une longue tirade de remerciement c’était quelque chose de normal pour lui et j’en prenais mon partie. Je ne m’offusquais plus réellement de tout ce qu’il pouvait oublier de dire ou de faire mais je lui faisais toujours la remarque, dans l’espoir qu’un jour, avec quelqu’un d’autre, la bonne sorcière, il s’en souvienne. Qu’il agisse un peu plus en homme civilisé et moins en ours avec elle. Avec moi ce n’était pas important, avec celle qui pouvait le rendre heureux ça en avait à mes yeux. Il suffisait qu’il la trouve mais... il ne sortait clairement pas aux bons endroits... enfin.. Bref. Nous n’en étions pas là et mon ami avait de lourds antécédent concernant les relation de “couple” sur lesquels il fallait travailler. Beaucoup travailler. Nous passions à table et alors que tout était installé ou presque je demandais à boire, chose qui n’aurait paru étrange à personne sauf à mon ami qui semblait vouloir simplement se jeter sur la nourriture sans se soucier un instant de mettre quelque chose de liquide dans sa bouche! J’haussais un sourcil puis me contentais de répondre à sa question avec un certain amusement. Quelque chose de non alcoolisé de préférence, vu l’heure. Même si je connaissais bon nombre de sorcier qui commençait la journée par un bon verre de Whisky pur-feu ça n’était pas mon cas. Et plus “frais” que ce que je t’ai déversé sur la tête il n’y a pas cinq minutes. Oui je voulais, de préférence tremper mes lèvres dans un liquide dans lequel aucun écosystème n’était en développement... Une question de goût sans doute. Je grignote le déjeuner tout en l’écoutant, pourtant déjà certaine de ce qu’il va dire. C’est étrange cette impression de déjà vu, d’avoir déjà vécue cette scène et que Merlin m’en soit témoin, plus d’une fois. Une belle équipe tiens! Tous déjà sûrs de votre prochaine victoire! Ils étaient bons, personne ne pouvait le nier mais n’était il pas présomptueux de fêter une victoire avant même le coup de sifflet final? Avant même que le match ait eu lieu d’ailleurs? Sans doute était il important de s’assurer une bonne cohésion de groupe. Peut-être étais-ce un moyen de conjurer le mauvais sort... Mais personne ne pourrait m’ôter de l’esprit que les joueurs de l’équipe de quidditch de mon ami trouvait n’importe quelle occasion pour aller boire dans un bar et fêter tout et n’importe quoi. Ou alors c’était Greg qui trouvait une raison, juste pour moi.Et c’est quand? Et contre qui? Non pas que j’aimais passionnément ce sport, il le savait mais je manquais rarement une occasion de l’encourager, lui, juste lui. Mon sourire s’agrandit lorsqu’il voit le sac contenant les gâteaux, il les aime presque autant que moi. J’essai... De ne pas te décevoir, d’être l’amie qu’il lui faut même si je suis loin d’être parfaite. C’est presque imperceptible mais je sens mes paroles faire effet sur lui, je sais qu’au fond il doit s’en vouloir mais qu’il n’en dira rien, parce que Gregory Goyle est un garçon fier et fort qui n’exprime pas ou peu ce genre de sentiments. Alors je me contente de hocher la tête pour accepter ses excuses qui n’en sont pas. C’est suffisant pour moi, il est entier, il va bien... je m’en contente. Oui, du thé ça sera parfait, merci. Je l’observe agir, retrouver dans son esprit à la fois ou il a mit sa baguette puis ou est sa théière... Je me sers et observe le liquide un moment. Je n’y toucherai pas, quelque chose d’étrange flotte... dans le doute, toujours s’abstenir. Mais je ne ferai aucun commentaire, il a déjà fait l’effort de se souvenir qu’il avait encore du thé. C’était étrange, je remplissais régulièrement ses placards et bien qu’il soit rarement là aux moments ou je le faisais il finissait, toujours, par tout vider consciencieusement, le moindre grain de sucre y passait comme s’il s’évertuait à vider ses placards jusqu’au bout. Il a presque fini son assiette et je lui tend la mienne. Tiens, aide moi à finir. Parce que j’ignore ce qu’il mangera plus tard mais m’est avis que ce ne sera pas aussi équilibré. Alors je préfère qu’il mange une portion convenable pour passer une bonne journée. J’attendais qu’il attrape mon assiette avant de lui répondre avec un sourire qui se voulait rassurant. ça va. On ne voit presque plus la trace de mes liens... alors je peux dire que ça va. Je frottais doucement de ma main mon poignet droit ou les marques avaient été faites plus profondément et ou elles avaient donc plus de mal à partir. Tu parles d’une protection du magister toi... on a été fait comme des rats sans que personne ne lève le petit doigt. Le musée avait été une preuve flagrante selon moi que le magister n’avait, en effet, pas le contrôle. Bien sur mon frère et ses collègues avaient fini par venir nous sauver mais certains y avait laissé la vie... devant nous. Un vrai bain de sang. |
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| Ses placards ont toujours eu la mauvaise habitude de se vider sans qu’il ne comprenne ce qui s’était passé entre le moment où Gwen était passée les remplir et, une seconde plus tard, l’instant où il se retrouvait à ingurgiter la moitié d’une bouteille de Pur Feu en guise de modeste repas. La tête à l’envers, se traîner jusqu’au lit, l’inexorable solitude qu’il chérit autant qu’il la hait, et ce soutien indéfectible de l’amie qui le tire parfois à bout de bras. Ingrat, Goyle, quand il répond par une grimace alors qu’elle lui demande de se désaltérer, si possible rien d’alcoolisé. Comme si elle s’en doutait déjà. Pas étonnant, pourtant, cette aisance qu’il a, garder les mauvaises habitudes, les exacerber, avec le temps ; enfermé à l’intérieur, ours prêt à grogner si on vient essayer de foutre la merde dans son bordel organisé, sa routine foutrement irritante à laquelle il se raccroche comme à une bouée. Alcool, batte dans le poing fermé, la rage qu’il expulse, les poings qui s’abattent, l’appartement qu’il parcoure comme un lion en cage, et la facilité qu’il a à disparaître de la surface de la terre, quand ça lui chante. « Et quelque chose de plus ‘’frais’’ que ce que je t’ai déversé sur la tête il n’y a pas cinq minutes. » Elle ajoute, taquine et rendant la tache encore plus compliquée qu’auparavant. Pas d’alcool. Frais. Par Merlin, ce qu’elle était compliquée. Il fronce les sourcils, l’air de réfléchir intensément, mais déjà, la discussion reprend son court, et il n’a pas répondu, l’attention détournée par le sujet de prédilection. Elle s’y intéresse pour lui faire plaisir, à n’en pas douter, mais il a jamais vraiment remarqué, un peu persuadé que sa passion à lui était celle de tous les autres aussi, la vision unidimensionnelle qui réduit les gens qu’il aime à de vagues copies de lui-même. Presque nostalgique de la rebut qui partageait pour de vraie l’obsession, ses conseils à la con qu’il n’écoutait pas vraiment, ou faisait semblant de ne pas écouter pour mieux les appliquer discrètement. Gwen, elle, ne pouvait pas le conseiller. « Une belle équipe tiens! Tous déjà sûrs de votre prochaine victoire! » Gregory lui adresse un sourire crâne, ne percevant certainement pas la légère ironie. Ils allaient gagner, bien sûr, ça ne faisait aucun doute. La foi infinie qu’il a dans l’équipe, et le prétexte si facile pour aller traîner dans un bar à la musique bien sûr toujours trop forte, sa seconde maison ; les moments qu’il étire pour ne pas devoir rentrer tout de suite, ils étaient nombreux à faire ça, à grappiller les minutes à moins d’avoir trouvé de quoi rentrer en bonne compagnie. Quand tout ce qu’il a, au fond, c’est ça, évidemment qu’il s’y noie. Il s’en plaint pas, pas vraiment, c’est pas son genre, et la vérité, c’est que ça lui convient très bien comme ça. Il n’a jamais su se dédier à plusieurs taches à la fois, ça lui ferait trop mal au crâne. Mono-tache assumé, jusqu’à l’obsession, une chose à la fois (et s’il avait son mot à dire, une seule chose pour toute la vie). « ‘Faut garder l’moral des troupes. » Les dents toujours apparentes, alors qu’il avale une autre énorme bouchée. « Et c’est quand? Et contre qui? » Il s’anime encore davantage, seul sujet qui est capable de le rendre vraiment bavard. Aurait du mal à tenir une conversation de plus de deux minutes sur n’importe quel sujet. « La s’maine prochaine. » Déglutit, la masse de nourriture qui cale un peu, finit par passer, on a frôlé la catastrophe, trop de précipitation. « Une p’tite équipe. On va les défoncer, leurs poursuiveurs s’amusent toujours à s’foutre dans la trajectoire d’mes cognards. Faut croire qu’ça leur plait, d’finir à l’hôpital. » L’étincelle au fond de l’œil, le plaisir sadique qu’il a toujours eu quand il s’agit de la douleur de l’étranger, de l’inconnu, cette adrénaline qui lui retourne le ventre à la simple idée de causer du tort à autrui quand il serait prêt à se pendre par les tripes pour éviter qu’on touche aux rares élus qu’il protègerait envers et contre tout. Le monstre du dedans se bat avec le cœur tendre qui palpite parfois lamentablement, combat à mort dont aucun des deux ne ressort jamais vraiment vainqueur. « Moi, ça m’va, en tout cas. » Il conclut, gaiement, frétillant presque à l’idée d’être sur le terrain. P’tête que s’il avait su avant la cinquième année que le Quidditch pouvait résoudre ses problèmes de comportement, il s’y serait mis plus tôt.
« Oui, du thé ça sera parfait, merci. » La théière est là, déjà (enfin). Il a mis un peu de temps à se souvenir de l’endroit exact, et avait peur de découvrir l’état des restes. D’ailleurs, elle n’y touche pas, après s’être servie. Ca l’emmerde un peu, léger sentiment de culpabilité, diffus et fugitif, qu’elle lui ramène tant à bouffer et qu’il soit même pas foutu de – elle lui tend son assiette, lui demandant de l’aider à terminer. Il s’empresse d’obéir, ravi, pour deux raisons distinctes : il a plus à manger, déjà, et ce n’est pas négligeable, et ensuite en finissant son repas à elle, ils seront bien plus vite au dessert. Gamin surexcité qui engloutit tout à une vitesse fulgurante, presque prêt à lever la tête pour demander si maintenant, il peut passer à la suite. « ça va. On ne voit presque plus la trace de mes liens... alors je peux dire que ça va. » Il fronce les sourcils, alerte, soudain. Dépose la fourchette et tend la main pour attraper son poignet, probablement sans douceur aucune, parce qu’il en est incapable, mais c’est l’intention qui compte, right ? Il soulève légèrement sa manche, et son expression se fait sombre en remarquant les traces, légères mais toujours visibles, qui ornent sa peau. « Foutus bande de vermines. » Il siffle, les dents serrées et le poing aussi, il en oublie de continuer à manger. La haine le surprend presque, arrivée par hasard et s’accrochant brutalement à lui. « Tu parles d’une protection du magister toi... on a été fait comme des rats sans que personne ne lève le petit doigt. » Il sursaute, décharge dans la colonne vertébrale, et ses doigts se resserrent sans qu’il ne s’en rende compte autour du poignet de son amie. Redressant la tête, qu’il avait baissée sur les marques, il lui lance une œillade noire. « Le Magister ? » Tension dans la voix qui se crispe, et il la tient toujours, l’inquiétude amicale s’étant transformée en méfiance en quelques fractions de seconde. « Te trompe pas d'cible, Gwen, ce sont ces putains de rebelles qui t’ont fait cette merde. Ils méritent d'crever. » La violence dans les mots, tout le corps tendu, comme prêt à l’attaque. Il devrait s’en charger lui-même, ça lui vient à l’esprit, le regret d’avoir abandonné la formation pour devenir Mangemort, servir la justice et se débarrasser des traitres et des sang-de-bourbes dégueulasses qui hantaient les rues et s’en prenaient à ses proches. Quand la loyauté indéfectible rencontre le monstre et qu’ils trouvent un point d’entente, l’accord facilité par le cerveau abusé. « Le Magister fait ce qu’il peut. » Le voilà bavard, à nouveau, sur un sujet dont il ne parle pourtant jamais, la foutue politique qui le désintéresse et lui donne envie de gerber. « Quand t’as des vermines qui s’reproduisent dans tous les coins et qui s’attaquent à n’importe qui, même aux honnêtes citoyens, ils sont un peu démunis, t’devrais comprendre ça, quand même. » Il se fait accusateur, presque paternaliste, ses doigts toujours appuyés contre la peau de la comparse qu’il cherche tant à protéger, qu’elle le veuille ou non.
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| Il s’irrite, s’agace tout seul de ma demande qui n’a pourtant rien d’extravagante. Je souri, ne dis rien et ne dirais jamais rien, je le connais trop bien pour ça. J’imagine sans mal le feu lui brûler la tête alors qu’il se demande ce qu’il va bien pouvoir trouver pour me contenter. Tous les placards sont vides, je repasserai cet après-midi avec Chat, mon elfe pour tout remettre en ordre. Rangement, nettoyage, course et câlin pour ce pauvre Arès qui en manquait cruellement –tout comme il manquait de miam-hibou régulièrement- il rentrerait ce soir dans un tout autre appartement. Autant user de mon temps libre pour venir en aide à mes amis. Il retrouve le sourire à la simple évocation d’un sport magique. Le quidditch, son métier, sa passion pas la mienne. Les matchs, en plus d’être plutôt violents étaient à mon sens trop bruyants, trop long, trop trop trop. Mais il y avait lui alors j’y allais, je l’encourageais et applaudissais bien souvent ses prouesses. C’est qu’il était doué, je pouvais le dire sans y connaître grand-chose, sans avoir lu les diverses articles sportif sur lui. Tout n’était pas négatif, il était au cœur d’une équipe, avec des coéquipiers avec qui il passait le plus clair de son temps, il n’était pas seul et cela me semblait important. Je secoue légèrement la tête, amusée de sa réponse. Bien sûr, rien de tel qu’une bonne rasade d’alcool pour fédérer toute une équipe, rassembler les forces de chacun. Les vertus oubliées de l’alcool, je devais pouvoir trouver un livre là-dessus c’était certain ! Ce qui me rassure c’est que tu parviens toujours à retrouver ton lit. J’ignorais comment, j’avais souvent imaginé de multiples scenario, tous plus risible les uns que les autres, mais il parvenait à retrouver son appartement, son lit, parfois seul, parfois non. J’avais déjà assisté à d’étranges réveils avec quelques demoiselles, des fans sans doute qui avaient toutes été surprise de me trouver ici, je n’étais après tout pas lié par le sang avec le jeune homme et n’avait aucune raison « légitime » de me trouver dans cet appartement. Enfin mieux valait ne pas trop y penser cela me ramenait toujours à Lila qui ne partageait plus les murs de cet appartement avec mon ami. Je l’écoute, fronce légèrement les sourcils en m’apercevant qu’il s’étrangle à moitié avec la nourriture, respire mieux, rassurée, quand il parle de nouveau. Je suppose que les paris sont déjà lancés ? Tu veux que je joue pour toi ? Oui, ça m’arrivait, il me le demandait rarement mais il semblait certain de leur victoire –la petite flamme vacillante dans ses yeux ne trompait pas- aussi voulait il peut-être en profiter. Une fois mon assiette vidée de son contenue je la repose devant moi, amusée de le voir engloutir une seconde part. Une question traverse mon esprit, depuis combien de temps n’a-t-il pas fait de « vrai » repas ? J’ouvre le sac contenant les deux gâteaux mais lui répond concernant mon état de santé. Oui j’allais bien, dans l’ensemble, du moins je n’allais pas lui dire l’inverse. Il attrape mon poignet, surprise je laisse échappé un « doucement » alors qu’il remonte ma manche et observe la cicatrice. Je n’aime pas ça, je n’ai jamais aimé montrer mes faiblesse à qui que ce soit et encore moins lorsqu’il s’agit de ce genre de trace mais sa réaction me fait chaud au cœur. Je sais que même si c’était un peu brutal c’était parfaitement sincère venant de sa part. Ses paroles sont cassantes, violente et je ne peux m’empêcher de vouloir le rassurer, c’est automatique chez moi, maladif de vouloir protéger mes proches. Je vais bien. Combien de fois ais-je déjà dis ça? Combien de fois l’ais-je réellement pensé ? Ressentie ? Mais que faire de plus ? Mais ses doigts se resserrent autour de mon poignet, je grimace légèrement, la peau est fine, déjà abîmé par la cicatrice et le contact brûle. Qu’a-t-il ? Je suis surprise de cette réaction, j’ai bien du mal à comprendre son emportement, lui qui ne parle jamais de politique voilà qu’il clame haut et fort son amour pour le gouvernement ? Non, impossible, j’ai du mal comprendre. ça n’est pas ce que j’ai dit Greg, j’ai dit qu’il ne nous avait pas protéger, nous avons été attaqué dans un MUSEE, un lieu soit disant protéger. En pleine rue d’accord on ne pouvait pas protéger tous les sorciers mais dans un musée… un lieu clos, c’était un réel manque d’organisation ! Oui, ben il peut peu. Avais-je laisse échappé plus comme une boutade qu’un réel commentaire désobligeant. Je tente de récupérer mon poignet mais il ne lâche pas prise, tout comme il continu à me dire que je ne comprends pas que le magister fait tout son possible pour aider, protéger la communauté sorcière. Sérieusement ? Greg, ce sont bien deux raffleurs, deux hommes aux ordres du Magister, qui me maintenaient pour que j’observe le massacre des rebuts, c’est bien à cause d’eux que j’ai fini par être la proie des insurgés. Vrai et faux mais je voulais qu’il comprenne ma position sans toutefois me prendre pour une insurgé mes récriminations étaient légitimes. Et je le répète, le musée est sensé être un lieu clos et protéger, il y a eu des morts tu sais... Il devait savoir, il devait comprendre, il ne pouvait pas en être autrement. J’étais bien loin de me douter de ce qu’il avait en tête… |
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| | | | | Un bon ami est difficile à trouver, difficile à perdre et impossible à oublier. | |
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