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sujet; Crystal ◊ A pretty face for a dark soul |
| Crystal Nora Travers feat Eliza Taylor Cotter • crédit tumblr | ❝ We're running in circles again ❞Wizards ; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Crystal Nora Travers, ni plus, ni moins. Certains l’appellent juste Crys. D’autres juste Nora. Elle n’en a cure en vérité. Elle connaît son identité, peu importe le nom qu’on lui donnera, elle sait qui elle est. Elle sait que son sang est pur et que rien ne pourra jamais changer cela. ☇ naissance ; 24 octobre 1978 à Ste Mangouste. ☇ ascendance; Sang-pur, évidemment. Elle est une Travers, que peut-on espérer d’autre d’une telle famille ? Elle tire une profonde fierté de la pureté de son sang et ne l’a jamais caché. ☇ métier ; Créatrice de cosmétiques, de nombreuses sorcières se tournent peu à peu vers elle pour trouver leurs produits de beauté car Crystal prend toujours soin de ses clientes, leur créant parfois des produit unique leur correspondant au mieux. Il lui arrive d’en créer des « améliorés » dans lesquels elle s’amuse à dissimuler potions, poisons et drogues. ☇ camp ; Le gouvernement, évidemment. Pour elle, rien n’est plus logique. Il était tant que l’Angleterre se réveille et replace la pureté du sang à la tête du pays. ☇ réputation ; Elle est une travailleuse acharnée. Cette réputation lui colle au train depuis ses années à Poudlard et même après qu’elle en soit sortie avec tous les honneurs qu’on peut avoir. Tant qu’elle n’a pas atteint l’objectif qu’elle s’est fixée, on sait très bien qu’elle peut rester muette pendant des jours. Même si elle se montre aux soirées mondaines, chacun hésite à comment l’aborder. Ils ont peur qu’elle se mette à déblatérer un langage trop poussé pour leur compréhension… et ils ne comprennent pas comment une jeune femme de si bonne famille n’a pas encore trouvé de fiancé. ☇ état civil ; Célibataire, endurcie dirait-on, comme on ne la voit jamais flirter avec quiconque, elle toujours le nez dans ses flacons, fioles et autres béchers. On la dit parfois homosexuelle ou asexuelle, comme elle a déjà repoussé plusieurs avances. ☇ rang social ; Adhérente depuis qu’elle est assez âgée pour prendre des décisions et se faire des opinions toute seule. Elle attend néanmoins de pouvoir faire ses preuves au sein d’une mission pour recevoir sa marque et ainsi devenir une vraie Mangemorte. ☇ baguette ; La baguette de Crystal est en bois d’ébène, avec un cheveu de Vélane en son cœur et elle fait 23 cm. ☇ épouvantard ; La plus grande peur de Crystal est certainement de se faire emprisonner dans un mariage forcé, de se faire lier à un homme qu’elle n’aimerait pas et qui lui volerait son indépendance tellement chérie. Ainsi, quand elle croise un épouvantard, ce dernier prend la forme de la jeune femme, dans une tenue guindée et sage, soumise et faible, au regard énamouré et subjugué par son mari. ☇ risèd ; Actuellement, le désir le plus cher de Crystal serait de recevoir la marque des Ténèbres et ainsi devenir une vraie mangemorte digne de ce nom. Elle se voit victorieuse d’une bataille sanglante, sourire aux lèvres d’avoir vaincu. ☇ patronus ; Crystal n’en a pas et n’a même jamais essayé d’en former un. ☇ particularités ; Aucune. Pas besoin d’avoir un don magique quand on est déjà un petit génie, voyons. ☇ animaux ; Aucun, si ce n’est quelques personnes sous Imperium qu’elle utilise pour tester ses produits. Contrairement à d’autres membres de sa famille, il se trouve qu’elle rechigne à faire ses tests sur les animaux. C’est aussi la raison pour laquelle elle n’en possède pas : elle aurait trop peur qu’on le lui vole pour faire des expériences dessus. ☇ miroir ; Aucun, bien évidemment.
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☇ Avis sur la situation actuelle ; La plupart du temps, Crystal est enfermée dans son laboratoire pour travailler. Elle ne s’inquiète de l’actualité qu’entre deux conceptions, durant ces moments qu’elle s’octroie pour manger et pour prendre un bon bain bien chaud, ou quand elle est obligée de se rendre à des soirées mondaines pour se montrer et discuter avec ses clientes. Du coup, il lui arrive souvent d’avoir les informations sur le monde plusieurs jours après que les événements aient eu lieu. Ça ne l’empêche pas de s’en faire sa propre opinion, bien au contraire. Elle a trouvé bien dommage que les rebuts soient exécutés, surtout parce qu’elle aurait pu en récupérer quelques uns pour faire ses expérimentations. Des rats de laboratoire exterminés alors qu’ils auraient encore pu avoir une quelconque utilité pour elle et son œil acerbe et critique, détaché de l’humanité par des heures de recherche. Et si elle a un goût amer au fond de la gorge quand elle lit les journaux et leurs nouvelles, c’est souvent parce qu’elle voit la victoire des siens, de ceux qu’elle admire, sans avoir pu être à leur côté. Dualité constante en son être qu’est celle de vouloir aller faire ses preuves sur le terrain et de rester dans son laboratoire pour créer toujours de nouvelles merveilles. Crystal est loin d’être idiote, elle sait parfaitement que la plupart de ce qu’elle lit contre les Insurgés est en grande partie une propagande du gouvernement, mais elle n’a aucune empathie pour ces êtres plus bas que terre. Ils n’ont ce qu’ils méritent. Et elle ne voit pas pourquoi le Magister et ses plus proches serviteurs n’auraient pas le droit de profiter de la bêtise du prolétariat pour asseoir un peu plus la suprématie des sang-purs. Tous les moyens sont bons, dans une guerre, pour la remporter. Que ce soit sur le champ de bataille ou dans la manipulation des foules.
☇ Infos complémentaires ; Une des meilleures en potions de sa promotion à Poudlard • Ne pas parler pendant des jours tant qu’elle n’a pas fini le travail qu’elle avait commencé • Persévérante • Têtue • Changer de couleur de cheveux quand ça lui chante • Elle serait homosexuelle • Sait jouer la comédie à la perfection quand elle est en présence de la haute société • Mâchouiller une mèche de cheveux quand elle réfléchit • Drôle (enfin, si on veut) • Irascible • Ne porte que très peu de maquillage, elle n’aime pas ça • Elle serait peut-être même asexuelle, vu le peu d’intérêt qu’elle porte à la chose • Sait vendre comme personne ses produits, malgré son côté taciturne • Mâchouiller ses cuticules • Loyale • Impatiente pour certaines choses • Elle fait assez peu attention à son apparence, sauf quand elle doit se montrer en public • Contrairement au reste de sa famille, elle ne supporterait pas d’expérimenter sur les animaux • Fine observatrice, elle peut cerner les gens très vite • Se réfugier dans son laboratoire quand sa famille commence à trop lui parler mariage • Assidue • Jalouse • Elle a un certain sens de la mode et de l’esthétique pourtant • La concurrence l’accuserait de mettre un addictif dans ses produits, pour que ses clientes n’aillent pas voir ailleurs • ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi Azra. J'ai 25 ans, je viens du Pas de Calais et j'ai connu le forum via top site si je me souviens bien. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé" . Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? Je vous aime .
Dernière édition par Crystal N. Travers le Ven 12 Fév 2016 - 18:39, édité 6 fois |
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| You can’t understand the beauty of a glorious potion never trust the beauty of the face because a dark soul can hide beneath ❝ You can’t be one of these badgers ❞1989 & Londres Les vacances de Noël. Crystal les redoutait. Ces premières vacances après son entrée à Poudlard. Elle craignait la réaction de ses parents. Elle n’avait pas reçu de beuglante à l’école, mais ça ne voulait pas dire qu’elle n’aurait pas droit à une dispute à la maison. Les Travers avaient peut-être une sombre réputation, mais ils faisaient attention à l’étiquette. Et il était hors de question d’assommer leur précieuse fille d’une beuglante en plein milieu de la Grande Salle. Même si tous savaient certainement qu’elle aurait à faire la prochaine fois qu’elle verrait ses parents. Elle avait été répartie à Poufsouffle. Elle, une Travers. Elle avait bien vu le regard déçu de son grand-frère, à la table des vert et argent. Elle avait vu la surprise d’autres assis à côté de lui sur le banc. Tous s’attendaient que la très jolie Crystal rejoigne leurs rangs. Ou à la limite ceux des Serdaigle. Mais Poufsouffle. Ça non. Personne ne s’y était attendu. Pas même elle. Elle était descendue de l’estrade, triturant le bord de sa robe de sorcière, les yeux sur le sol pour ne pas croiser ceux des autres. Elle ne se sentait pas gagnée par l’euphorie de ceux qui étaient maintenant sa maison, sa seconde famille. Tout comme son frère, et ses parents dès qu’ils l’eurent su, Crystal se demandait pourquoi le Choixpeau avait fait ce choix pour elle. Puis les semaines étaient passées. Elle avait appris ce que cela voulait être d’être une Poufsouffle. Elle avait appris que, même si la plupart de ses camarades ne partageaient pas les valeurs qu’on lui avait enseignées depuis toute petite, les jaune et noir n’en restaient pas moins les plus fidèles, loyaux, et avec un savoir incommensurable. Peut-être même plus encore que ces Serdaigle qui s’attribuaient cette qualité bien à tord, d’après elle. Crystal avait appris à aimer cette seconde demeure. A se placer au coin de la cheminée ronde dans un fauteuil douillet pour étudier. Pour toujours en apprendre plus. Elle s’était vite découverte une passion pour les plantes — ce qui semblait normal dans sa maison — mais aussi pour les potions. Après tout, peut-être n’était-elle pas si éloignée que cela de la maison de Salazar Serpentard. Pourtant, à mesure qu’elle voyait l’herbe se geler de l’autre côté de la fenêtre de sa salle commune à ras du sol, Crystal avait une boule dans le ventre. Les entrailles nouées. Elle savait que ses parents ne partageraient pas sa vision, ne pourraient pas comprendre qu’elle pouvait être une Travers sans avoir été répartie à Serpentard. Elle brisait la longue lignée avant elle. Une Travers à Poufsouffle. Elle était la risée de certains, ceux qui n’avaient pas peur des foudres de son grand-frère. Car lui restait à ses côtés malgré tout, la soutenant dans les jours difficiles et cognant le premier qui oserait s’en prendre à elle. Elle était une Travers. Qu’ils ne l’oublient jamais. Poufsouffle ou Serpentard, ça n’avait aucune importance. Seul son sang comptait. Et Crystal s’était jurée de le leur prouver à tous. Elle était peut-être un blaireau, mais elle ne ferait qu’une bouchée de ces serpents vantards. Elle descendit du Poudlard Express. Elle savait que leurs parents les attendraient un peu plus loin. Loin dans cette foule compacte de sang-mêlés et de né-moldus qui se pressaient au devant de leurs enfants. Ils ne se mélangeaient pas à ces gens-là. Elle resta sur le bord du quai un instant et son frère vint passer un bras autour de ses épaules. Il la secoua gentiment avec ce sourire qui faisait tant craquer les filles. — Tu verras, Crys, ça va aller. C’est juste un mauvais moment à passer. Mais je sais qu’à la fin, tu les rendras fiers. Tu les as toujours rendus fiers. — La petite lui répondit avec un sourire faible. Elle savait qu’elle avait été une enfant douée dans son apprentissage pré-Poudlard… mais elle savait aussi que sa répartition était une déception pour sa famille. Elle craignait même que ses parents ne la chassent, ne la renient. Peut-être avait-elle trop peur. Mais comment ne le pourrait-elle pas ? Elle aimait tellement ses parents et son frère… elle serait détruite sans eux à ses côtés. Pourtant, elle inspira une bouffée d’air saturé par les odeurs de la foule et redressa l’échine. Elle ne courberait pas le dos face à ce qu’elle était. Elle était une Travers. Poufsouffle ou pas. Et elle saurait le leur prouver. Finalement, après sa traversée de la foule, Crystal repéra ses parents à l’écart. Ils se tenaient proches l’un de l’autre, sans se toucher néanmoins, le dos très droit. Son père regardait au loin, derrière ses lunettes rectangulaires. Sa mère balayait les passants des yeux, sans jamais se fixer sur l’un ou l’autre. Puis, finalement, ses iris clairs croisèrent ceux de sa fille et ses prunelles se voilèrent de déception. Crystal pinça les lèvres et s’avança malgré tout, son frère la suivant comme son ombre. Ils rejoignirent leurs parents et, sans un mot, ils repartirent pour le manoir familial. Le voyage rapide s’était fait en silence et Crystal n’osait pas ouvrir la bouche malgré toute son envie de se défendre d’un choix qui avait été fait à sa place. Si on lui avait posé la question, elle aurait choisi Serpentard, bien évidemment. Elle ne comprenait pas plus que le reste de sa famille pourquoi le Choixpeau avait dérogé à la règle qui envoyait les Travers à Serpentard. Tout le monde enleva son manteau, son couvre-chef, ses gants. Pas une parole n’était prononcée. Crystal était un peu à l’arrière du groupe et les syllabes mouraient sur ses lèvres à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Son frère lui envoya un coup d’œil désolé et un sourire encourageant avant de disparaitre dans les escaliers qui menaient à l’étage et à sa chambre. Elle était seule avec ses parents. Elle sentait la tension dans l’air, presque palpable. Elle enroula une mèche de ses cheveux blonds autour de son index avant de se mettre à la mâchouiller distraitement. Qui allait parler en premier ? Qui ouvrirait les hostilités ? Devait-elle s’excuser, se défendre d’un choix qui n’avait pas été le sien ? Elle n’y était pour rien. Enfin, peut-être que si, en vérité, comme le Choixpeau lisait dans la tête des élèves quelle maison leur conviendrait le mieux. Elle déglutit et sortit la mèche de sa bouche. - Je ne voulais pas aller à Poufsouffle non plus… – commença-t-elle et l’attention de sa mère se focalisa directement sur elle. Elle aurait voulu se faire toute petite, se tasser dans les ombres et disparaitre, mais à la place, elle redressa l’échine et leva le menton. Elle n’avait rien perdu de la fierté qu’elle possédait autrefois, de cette arrogance qui brillait parfois dans les prunelles de son paternel. Elle tourna d’ailleurs la tête vers lui, mais il évitait de regarder les deux femmes de sa vie, se contentant d’observer le sol ou le mur. - Tu aurais pu dire au Choixpeau de te répartir à Serpentard ! Quelle honte sur notre famille à cause de toi ! Qu’est-ce que les autres vont dire de nous ! Une Travers à Poufsouffle ! Qu’est-ce que je vais dire aux autres quand je vais les voir à la prochaine soirée ?! A quoi as-tu pensé, Crystal ?! – La jeune fille resta un moment silencieuse. Elle sentait les larmes picoter à l’arrière de ses yeux, prêtes à se déverser sur ses joues. Elle détestait décevoir sa famille, sa mère, et encore plus son père, qui restait en retrait sans prendre part à la remontrance, si ce n’est par sa présence austère. - Peut-être que j’ai été répartie à Poufsouffle parce que je suis fidèle et digne de confiance, Maman ! Peut-être parce que je ne me vante pas de mon intelligence comparé à ces crétins de Serdaigles ! Parce que je vous aime, Papa, Jason et toi et que je me battrais vaillamment pour vous défendre ! Parce que je préfère la persévérance et la discrétion que la vantardise et la tricherie ! Poufsouffle est peut-être l’une des maisons à accueillir le plus de sang-de-bourbes mais y appartenir ne m’en fait pas devenir une, Maman ! – Elle jeta un coup d’œil à son père, toujours en retrait. Les larmes brillaient dans les yeux de la jeune sorcière alors que leurs regards se croisèrent. - Vous verrez, je vous rendrais fiers, tous les deux. Plus encore que si j’avais été répartie à Serpentard ! – Elle soutint le regard de son père encore un moment. - Maintenant, si vous permettez, je vais monter dans ma chambre pour faire les devoirs supplémentaires que le Professeur Chourave m’a donnés parce qu’elle estimait que j’étais capable de faire plus que les autres. – Sans même attendre que sa mère ne prenne la parole après avoir ouvert la bouche, Crystal la contourna et disparut dans les escaliers, à la suite de son frère. La porte refermée derrière elle, la jeune fille s’allongea sur son lit, où se trouvait l’un des deux chats de son père et glissa son visage dans sa fourrure, en sanglotant. Au moins n’avaient-ils pas vu ses larmes. Mais elle le jurait. Elle serait bien meilleure que tout ces pompeux de Serpentard et de Serdaigle. Elle leur montrerait. ❝ I told you I’d be better than that bunch of snakes ❞1996 & Poudlard — Je t’avais bien dit qu’on arriverait à faire mieux que ces serpents ! — lança Crystal dans un éclat de rire en levant son verre. Le liquide aux couleurs acidulées à l’intérieur lécha dangereusement les bords mais ne se renversa pas. Elle lança un sourire réjoui à sa meilleure amie. Elle avait réussi. Elle avait obtenu ses ASPIC avec des Optimal à presque toutes les matières, sauf peut-être dans les matières les plus physiques comme vol sur un balai où elle avait eu un Acceptable, mais elle s’en réjouissait malgré tout. Quelle tête n’avait pas du faire le professeur Rogue en mettant un optimal à pas une, mais deux Poufsouffle cette année-là ! Car Garden n’avait pas moins bien fait qu’elle et elles se disputaient souvent la première fois parmi les Poufsouffle de leur année. Crystal n’arrivait pas à se départir de son sourire. La musique était presque assourdissante dans la salle commune des blaireaux. Elle porta son verre à ses lèvres. La boisson était pétillante, comme une explosion de feux d’artifices sucrés contre son palais. Elle n’avait cependant qu’une hâte : rentrer chez elle et montrer ses résultats à ses parents. Elle avait envoyé un hibou rapide à Jason avec un récapitulatif de ses notes, mais elle ne pensait pas qu’il aurait transmis le message. Il savait à quel point c’était important pour elle de prouver à ses parents qu’elle n’était pas moins bonne parce qu’elle avait été répartie à Poufsouffle. Un garçon se glissa dans son dos alors qu’elle remuait au rythme de la musique, légèrement engourdie par les cocktails qu’elle s’enfilait les uns derrière les autres. Elle se laissa aller contre lui avec un sourire. Elle le reconnut. Il était dans la même promotion qu’elle. Une quiche en potion, moyen en herbologie et presque désastreux en étude des runes, mais tellement exemplaire en vol sur un balai qu’il faisait partie de l’équipe de Quidditch de leur maison au poste de poursuiveur. Il avait tenté de la séduire depuis plusieurs années maintenant, mais elle avait toujours repoussé ses avances. Elle n’avait pas besoin d’être distraite par un étudiant alors qu’elle avait tant à faire. Oh, il lui arrivait bien évidemment de rejoindre la couche d’un garçon ou deux de temps en temps, mais rien de sérieux. Et certainement pas avec lui qui avait plus de sang de moldu dans les veines que de sang de sorcier. Il posa ses mains sur ses hanches, accompagnant son mouvement, et se pencha à son oreille. Son haleine sentait légèrement l’alcool, mais pas plus que celle de Crystal. C’était peut-être la raison pour laquelle la jeune sorcière l’autorisait à une telle proximité. — Alors, tu as prévu quoi après Poudlard ? — lui demanda-t-il. Avait-il dans l’espoir qu’elle s’intéresserait finalement à lui maintenant qu’elle n’avait plus tout ces cours à potasser ? Peut-être. Elle se retourna dans son étreinte, posa sa main libre sur son torse et laissa échapper un rire cristallin. Elle avala une nouvelle gorgée de cocktail pétillant et acidulé. Ses yeux clairs tombèrent dans les siens assombris par le désir et un sourire malicieux dansa sur les lèvres de Crystal. — Je vais me lancer dans la création de produits de beauté. — Ça aurait pu paraître stupide. Crystal était plus qu’intelligente, et loin d’être superficielle. Mais elle s’était découvert un certain talent pour la chose alors qu’elle testait des mélanges pour améliorer son quotidien et celui des autres à Poudlard… L’améliorer ou le détériorer, ça dépendait qui lui demandait ce service. Et si ça finissait mal, elle n’avait qu’à dire qu’elle n’était qu’au début de ses recherches et que les produits n’étaient pas au point. Elle l’avait d’ailleurs souvent répété, sans que ça ne décourage ses « clientes ». — Tu ne penses toujours qu’au boulot, hein ? — La voix du Poufsouffle la ramena à la réalité alors que son esprit vagabondait. Sa main s’était posée au creux de ses reins. Elle aurait aimé qu’il arrête de la toucher. Elle haussa les épaules. Elle n’avait aucune raison de penser à autre chose. — Pour l’instant, je veux juste m’amuser et fêter mon triomphe. — Elle le repoussa gentiment de sa main posée sur son torse et le contourna. — Bouge pas, je reviens. — Et elle s’éclipsa rapidement jusque dans le dortoir des filles. Elle tira sa malle déjà prête de sous son lit et en sortit une fiole contenant un fluide d’un rouge tellement sombre qu’il paraissait pourpre. Elle l’observa à la lumière d’une bougie avant de rejoindre sa proie de la soirée. Elle l’attrapa par sa cravate à moitié défaite et l’entraina vers la sortie de la salle commune, là, entre les larges tonneaux. Elle le poussa entre deux d’entre eux, jusque dans le fond de la pièce. — Qu’est-ce que c’est ? — demanda le Poufsouffle dont elle ne se souvenait même pas le nom. — Ça améliore l’haleine. Certains de mes clients ont même dit qu’après l’avoir pris, leur amie était très… satisfaite de leurs prouesses. — Elle lui plaqua le flacon contre le torse et il le rattrapa juste avant qu’il ne tombe. — Avale-moi ça, je ne sais pas quel cocktails tu as bu, mais t’as une haleine de troll ! — Il ne se fit pas prié et descendit la fiole d’un trait ou presque. Crystal haussa un sourcil. Peut-être aurait-elle dû lui dire de ne pas tout prendre d’un coup. Il toussa avec ardeur. — T’es sûre que c’est sensé arranger les choses, ça a un goût infâme ton truc-là. — Si je te le dis. C’est toi ou c’est moi qui a eu une des meilleures notes en potion, hein ? — répondit-elle avec les poings sur les hanches. — C’est vraiment dégueulasse en tout cas. — La jeune sorcière haussa les épaules et finit par s’approcher du garçon. Elle orna son visage d’un sourire qu’elle voulait sincère alors qu’il était parfaitement faux et posa ses mains sur son torse pour le pousser contre le mur. Le moment de surprise s’estompa vite du visage du Poufsouffle et, bien assuré de son pouvoir de séduction, échangea leurs places pour bloquer Crystal de son corps contre la pierre froide. Elle tressaillit légèrement, plus de sentir ses doigts remonter sur sa cuisse et ses lèvres se perdre dans son cou, que de la température du mur. Elle l’accorda une grimace dégoûtée et roula des yeux vers le plafond bas de la pièce. Elle glissa néanmoins ses mains sous la chemise de l’étudiant. Sa peau était chaude. Peut-être un peu trop. Son dos, son ventre. Elle s’amusa à glisser le bord de ses phalanges sous la ceinture de son pantalon et l’autre se détacha légèrement d’elle, pantelant. — Il faut chaud tout d’un coup, non ? — Mmmh ? — se contenta-t-elle de répondre. D’une main, il s’appuya contre le mur derrière elle. Oh non, il n’allait pas lui vomir ou lui tomber dessus quand même ?! — Ça va ? — demanda-t-elle, faussement inquiète. — J’ai la tête qui tourne… — On dit que les garçons n’ont assez de sang pour n’irriguer qu’un seul de leurs cerveaux, c’est peut-être ça ? — Elle haussa un sourcil et braqua son regard sur le pantalon tendu de son camarade de maison. — T’aurais peut-être pas dû siffler toute la fiole d’un coup comme ça. — C’est maintenant que tu le dis ? — Bah écoute, j’ai jamais eu de mauvais retours sur le produit. — Elle le repoussa un peu et il heurta l’un des gros tonneaux derrière lesquels ils étaient cachés. — Tu devrais peut-être regarder. — D’un regard équivoque, elle désigna à nouveau son entrejambe. Il hocha la tête vigoureusement et entreprit de déboutonner son pantalon. Elle eut à peine le temps de se détourner pour ne pas avoir à contempler son intimité. Elle n’avait jamais eu l’intention de coucher avec lui, encore moins d’observer son pénis. Elle fit un pas sur le côté, juste au cas où il se passerait quelque chose de désobligeant. Elle ne voudrait pas être éclaboussée de… quoi que ce soit. — Alors, qu’est-ce que ça dit ? — fit-elle en croisant les bras, un brin agacé en apparence. En vérité, la curiosité scientifique reprenait le dessus. C’était toujours intéressant d’avoir des informations sur les effets secondaires de ses produits. — Il est tout rouge et hyper-sensible. La moindre caresse et je sens que… Tu veux pas aider ? — Cette fois-ci, elle lui fit face et lui lança un regard appuyé. — T’es sérieux ? — Bah quoi, c’est pas pour ça à la base que tu m’as amené ici ? Tu peux bien faire ça, non ? C’est un peu ta faute. — Va donc demander à un elfe de maison. Je te touche pas alors que t’es… dans cet état. — Elle baissa les yeux et manqua d’avoir un haut-le-cœur. L’engin du Poufsouffle avait pris une teinte similaire à la lotion qu’il avait ingurgitée… et s’il était bien bâti, pour rien au monde Crystal n’aurait accédé à sa demande. — Aller quoi ! — Va te faire voir ! Si ça s’trouve, c’est même pas la faute de ma potion. T’as peut-être juste déjà une maladie avant. Je sais pas où tu as été te fourrer, je te ferais remarquer. J’ai pas envie de choper une cochonnerie. Je retourne faire la fête. — Elle fut obligée de passer à côté de lui pour retourner à la salle commune et il l’attrapa mollement par le bras. — Me laisse pas là comme ça ! — Et il tomba dans les pommes. Crystal roula des yeux vers le plafond et soupira. — Fallait que m’arrive à moi, ce genre de trucs. — Au lieu de se diriger vers le tonneau qui scellait l’entrée de la salle commune, elle partit dans la direction opposée. Elle avait peut-être espérer à un effet secondaire un peu fâcheux, mais si elle n’allait pas chercher Madame Pomfresh, ça lui retomberait d’autant plus sur la tronche. Là, elle se prendrait peut-être une tape sur les doigts pour avoir utilisé un produit de sa conception… mais elle n’avait pas réellement fait pire que les jumeaux Weasley non plus. ❝ No Mom, I won’t marry this asshole ❞1997 & Londres Elle n’entendit pas la porte du sous-sol s’ouvrir. Elle ne s’en rendit compte que lorsque la musique qui assourdissait tout autre bruit baissa de volume pour en atteindre un raisonnable. Fronçant les sourcils, Crystal leva la tête de ses flacons pour la tourner vers les escaliers dont le sommet échappait à son regard. Elle attendit un moment avant que la voix de sa mère ne se fasse entendre. Elle ne descendait que rarement dans le laboratoire de sa fille, même si elle rendait bien volontiers visite à son père quand il expérimentait lui aussi. Brièvement, Crystal se dit que la maison devait lui paraître bien vide, avec son père et elle toujours le nez dans leurs recherches et Jason parti de la demeure des Travers depuis quelques temps déjà. — Crystal, veux-tu remonter quelques minutes ? — L’intéressée jeta un coup d’œil au cadran accroché dans un coin et fronça un peu plus les sourcils. Ce n’était pas l’heure d’un repas. Il lui arrivait souvent d’oublier de manger, et après quelques repas de sautés, sa mère le lui rappelait. — Et débarbouille-toi avant… — Une pause, comme si sa mère allait refermer la porte, puis s’était ravisée. — Et change-toi peut-être avant aussi. — Cette fois-ci, le battant se referma et le volume de la musique retrouva ses hauteurs vertigineuses. Pourtant, Crystal ne se remit pas au travail. Il était rare que sa mère ne vienne la déranger sans une bonne raison. Peut-être était-ce une cliente. Elle n’avait pourtant pas de livraison prévue. Elle se mit à mâchouiller une mèche de cheveux qui trainait à proximité de sa bouche, détachée de son chignon serré. Son cercle de clientes s’agrandissait peu à peu, notamment grâce à sa mère qui la forçait à se rendre aux soirées huppées, mais son commerce avait encore un peu de mal à décoller. Pourtant, Crystal s’en satisfaisait pour l’instant. Elle commercialisait les produits qu’elle avait créés à Poudlard et avait réussi à améliorer depuis. Il était hors de question que ses premières clientes se retrouvent avec des effets secondaires tels que ceux qui avaient marqué la fin de sa scolarité. Crystal finit par recracher ses cheveux, s’assura que ses mélanges ne risquaient pas d’exploser ou de réagir de façon dangereuse, et transplana au premier étage pour rejoindre sa chambre. Elle s’était débarbouillée rapidement pour enlever le maximum de traces sur son visage et son cou, avait utilisé l’un de ses soins pour cheveux pour les rendre doux, lisses et brillants et avant troqué son vieux t-shirt troué et rapiécé et tâché pour un d’un rouge pâle qui bien qu’un peu large était tout à fait raisonnable dans les standards de sa mère. Après tout, cette dernière ne lui avait pas précisé comment elle devait s’habiller non plus. Si elle l’avait voulu dans une robe de soirée, elle n’aurait eu qu’à le dire. Crystal descendit au rez-de-chaussée en empruntant les escaliers cette fois. Elle se dirigea jusque dans le salon, l’endroit où sa mère était le plus sujette à recevoir quelqu’un. Sur le pas de la porte, elle détailla les invités. Leur teint légèrement olivâtre et leur longue chevelure — même pour les deux hommes — ébène témoignaient d’une origine étrangère et ils venaient probablement d’un pays situé au sud. Crystal se tendit légèrement puis soupira et se força à adopter une attitude plus décontractée. — Mère, vous m’avez fait demander. — fit-elle pour signaler sa présence alors que sa mère lui tournait le dos, installée en face de leurs invités. Son ton était bien plus formel et ses paroles moins farouches qu’à l’accoutumée, lorsque seuls les Travers occupaient la demeure. Sa mère se leva et vint la chercher près de la porte avec un large sourire. Crystal tenta de l’imiter, mais ça sentait l’entourloupe à plein nez. Elle n’avait qu’une envie : faire demi-tour et retourner dans son laboratoire. Sa mère jaugea sa tenue d’un œil critique, mais dû se dire que ça ferait l’affaire pour cette rencontre. Elle glissa son bras sous le sien et l’entraina vers les canapés. — Je vous présente ma fille, Crystal. — Chacune des trois personnes étrangères à la maison Travers posa son regard sur elle. La plus jeune des Travers avait l’habitude de l’attention, mais le climat du salon lui donnait envie de se faire toute petite et de se cacher derrière sa mère. Au lieu de cela, elle releva le menton, redressa l’échine, dans une position pourtant souple et non rigide, comme sa mère le lui avait montré tant de fois. Grandir avec une ancienne ballerine russe n’avait pas que des avantages. Mais au moins, Crystal savait comment présenter en société. Elle s’inclina néanmoins légèrement pour saluer ces gens dont elle ne connaissait pas encore le nom. Elle les étudiait toujours, comme elle l’aurait fait avec le sujet d’une de ses expérimentations. Ils venaient forcément d’un pays au sud. Méditerranée peut-être. Se redressant, elle adressa un sourire faussement timide au garçon. Il avait l’air renfermé, mais ses iris étaient vifs et clairs. Il n’avait rien d’un mollasson fils à papa comme elle avait pu en croiser à Poudlard durant sa scolarité. Il aurait presque pu susciter son intérêt. Presque. Il haussa pourtant un sourcil à son sourire, avant de détailler sa tenue d’un œil aussi critique que celui de sa mère… mais beaucoup moins indulgent. Crystal pinça les lèvres. — Les Stregazza sont venus depuis l’Italie pour te rencontrer, Crystal. — Les parents du garçon se levèrent et la mère de la jeune sorcière la poussa vers le canapé et elle prit docilement place en face de lui. — Nous devrions laisser Crystal et Crispin discuter tous les deux. — fit Monsieur Stregazza, et ils s’éclipsèrent tous du salon. Crispin avait suivi leur sortie des yeux mais Crystal se contentait d’épier la moindre modification de son expression. Il avait l’apparence d’une statue de marbre. Son maintien était exceptionnellement impeccable alors qu’elle ne désirait que s’étaler sur le canapé. Même ses vêtements étaient parfaitement en place, sans l’ombre d’un pli sur le tissu qui devait certainement coûter plus cher que tous les flacons qu’elle possédait. Et son père n’avait pourtant pas regardé à la dépense quand il les lui avait achetés. Elle plissa les lèvres et un sourire suffisant étira celle de l’italien alors qu’il posait à nouveau ses prunelles sombres sur elle. Elle croisa les bras, ne pouvant pas s’en empêcher. Elle n’avait cure, en vérité, de faire bonne impression. Elle avait deviné les intentions de sa mère et des Stregazza : des fiançailles entre leurs deux familles. Et ça ne faisait pas partie de ses plans immédiats. Ni à long terme d’ailleurs. — Est-ce que toutes les Anglaises sont aussi mal vêtues ? — Au lieu de laisser une moue ou une grimace déformer sa bouche, elle lui répondit par un sourire similaire au sien. L’accent chantant du garçon était agréable, malgré les paroles acides qu’il prononçait. Il savait jouer des apparences, on ne pouvait pas lui retirer cela. — Peut-être est-ce parce qu’en Angleterre, nous donnons plus d’importance à l’intelligence qu’à l’apparence. — Il se pencha en avant, son vêtement se plissant élégamment sans s’étirer outre mesure, pour suivre son mouvement alors qu’il posait ses coudes sur ses genoux, mains jointes entre eux. — Pourquoi dans ce cas avoir choisi de faire de l’apparence votre occupation pécuniaire ? — Cette fois-ci, Crystal laissa échapper sa mauvaise humeur. — Pour pouvoir si bien manipuler et tirer de l’argent de ces gens qui sont aussi superficiels que vous, voyons. — Refusant d’en entendre plus de ce gamin effronté, la jeune sorcière se leva et quitta la pièce, sans cacher son sentiment vis-à-vis de l’italien. — Tu croyais vraiment que j’allais dire oui à cet espèce de fils de trolls ?! — Les Stregazza étaient repartis depuis un peu plus d’une heure maintenant, et Mme Travers avait rejoint sa fille dans la cuisine du manoir. — Crystal ! Ton langage ! — Je n’en ai rien à foutre de mon langage, Maman. Je n’épouserais pas ce scroutt à pétard ! — Sa mère secoua la tête mais Crystal ne décolérait pas. Avait-elle vraiment cru que ce sorcier lui plairait ? A moins qu’elle ne s’en fiche complètement ? — C’est un petit connard arrogant qui pense que les vêtements et un sourire resplendissant sont plus importants que l’intelligence ! Tu veux vraiment que je finisse en petite poupée italienne qu’il s’amusera à vêtir et à actionner comme une marionnette ?! Je ne me laisserais pas enfermer dans un mariage comme celui-là. Tu devrais le savoir ! — Les Stregazza sont l’une des familles les plus influentes d’Italie ! Et ils partagent nos valeurs. — Pas celle sur le savoir et la connaissance que Papa m’a toujours enseignée, apparemment. D’ailleurs, est-ce qu’il est au courant au moins, de toute cette mascarade ? — Crystal refusait de croire que son père la forcerait dans un mariage dont elle ne voulait. Par contre, elle voulait bien croire qu’il avait évité la conversation en s’enfermant dans son laboratoire. La jeune femme plissa les lèvres et secoua la tête. — J’ai besoin d’air. — lâcha-t-elle après un moment de silence. Elle se dirigea vers la porte menant vers l’extérieur du domaine. — Crystal ! Nous finirons cette conversation…! — Mais la jeune femme claqua la porte derrière elle et s’en fut dans la nuit noire. ❝ I’ll make all of you proud ❞2003 & Londres Elles n’en avaient jamais réellement reparlé. Crystal adoptait souvent l’attitude de son père quand sa mère revenait sur le sujet. Cette présence austère et silencieuse. Sa mère parlait, mais Crystal ne répondait pas. Elle n’écoutait pas vraiment non plus et, dès qu’elle le pouvait, elle repartait se réfugier auprès de ses flacons et de ses mélanges. Elle progressait bien. Son petit commerce prenait peu à peu de l’ampleur, grâce au bouche-à-oreille et elle en était ravie. Il lui restait néanmoins les souvenirs de ses premiers essais à Poudlard. Ceux qui ne tournaient pas vraiment bien, avec des effets secondaires peu appréciables. Elle ne parvenait pas à déloger ces épisodes de sa mémoire, ces moments qui nourrissaient une idée dans les ombres de son âme. Et si, dans ses cosmétiques maintenant parfaitement au point pour les formules qu’elle vendait, elle ajoutait quelques petites choses ? Oh, bien évidemment, elle n’avait aucune envie de faire du mal à ses clientes. Ça serait mauvais pour les affaires… mais si elle élargissait un peu son cercle d’influence pour atteindre ces classes sorcières tant honnies par Crystal et sa famille… Peut-être que… Oui, ça pourrait certainement marcher. Il suffisait que la dose soit suffisamment infime pour ne pas être perçue, pour n’agir qu’à très long terme, après plusieurs semaines d’utilisation… Hantée par cette idée qui, elle l’espérait, pourrait la mener un jour à porter la Marque des Ténèbres, Crystal passait de plus en plus de temps dans son laboratoire. Du moins autant que sa mère lui en laissait avant de lui rappeler de dormir, manger et se laver. Et bientôt, la jeune femme eut besoin d’air. De s’échapper du cocon familial. Alors elle décida de déménager. Son père l’avait aidée à déplacer tout son laboratoire, emballant avec attention et précaution toutes ses fioles, séparant les ingrédients qui pourraient donner des réactions fâcheuses. Sa mère avait observé tout d’un œil aiguisé, lèvres pincées. Elle n’avait pas une bonne opinion de ce déménagement, elle qui avait certainement pensé et espéré que sa fille restât à la maison jusqu’à ce qu’elle soit mariée — avec Crispin Stregazza ou un autre d’ailleurs, Crystal ne savait plus trop bien où en était les négociations pour lui trouver un bon parti. Cette fois-ci pourtant, c’était Oksana qui restait en retrait alors que Basel prenait les choses en main. Il devait sûrement croire que c’était la meilleure chose à faire, le meilleur choix de sa fille qui voulait se faire son propre nom dans ce cercle étroit dans lequel ses parents évoluaient. Crystal savait que même si sa mère était fière de l’intelligence de sa fille, elle aurait certainement préféré qu’elle soit plus… comme elle. Peut-être même regrettait-elle de ne pas avoir poussé Jason vers le ballet, quand elle s’était rendue compte que sa fille n’en avait rien à faire… Elle avait essayé de s’y intéresser pourtant. Elle avait même trouvé un certain charme à la rigueur de l’apprentissage, à cette sévérité dont faisaient preuve ses professeurs, mais lorsqu’il était venu le temps de se produire sur scène, Crystal avait abandonné. Elle n’aimait pas se montrer. Elle ne voulait pas que les gens se souviennent d’elle grâce à sa silhouette gracile, à son maintien exemplaire et à ses pirouettes en tutu. Elle voulait qu’ils se souviennent d’elle pour son intelligence. Elle voulait qu’un jour, on dise qu’elle était celle qui avait réussi à faire plier le monde et à le débarrasser des sang-de-bourbes par la ruse et la patience, accompagnée de quelques coups d’éclats bien placés à l’aide de ses produits. Finalement, la dernière valise fut posée à l’intérieur de l’appartement. Crystal enlaça son père, se hissant sur la pointe des pieds pour pouvoir aller lui murmurer quelques mots à l’oreille. — Nous trouverons un moyen de venger oncle Roman. Ces insurgés payeront ce qu’ils ont fait à notre famille, et à l’Angleterre. — Elle déposa un baiser sur sa joue avant de se tourner vers sa mère. Son échine se raidit un instant, mais elle alla l’embrasser elle aussi. Elle glissa son visage dans son cou, respirant son parfum qui la rassurait tellement, malgré les dernières années houleuses entre elles. Crystal aimait sa mère, tout aussi stricte et sévère qu’elle pouvait être. — Je saurais te rendre fière, Maman. Peut-être pas en faisant un beau mariage, mais tu verras. — Elle se détacha d’elle et entra dans sa nouvelle maison. Il lui faudrait certainement du temps pour tout déballer des cartons, pour rendre cet endroit accueillant et chaleureux, elle qui passerait presque tout son temps dans la pièce réservée à ses expérimentations… Mais ce n’était pas bien grave. Au pire, elle pourrait toujours demander à Jason de venir l’aider. Ou simplement utiliser la magie pour que tout se range tout seul. Quoi qu’inviter son frère pouvait être une bonne idée aussi. Ça faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu, en dehors de quelques soirées mondaines et des repas de famille un peu tendus, où sa mère essayait toujours de rallier Jason à sa cause pour convaincre Crystal de se trouver un fiancé. La jeune femme se retourna sur le palier et adressa un signe de la main à ses parents qui transplanèrent peu après. Elle eut un soupir de contentement et referma la porte.
Dernière édition par Crystal N. Travers le Sam 13 Fév 2016 - 9:27, édité 12 fois |
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| T'es bonne en meuf (j'imagine Dante se travestir là tout de suite ) |
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| T'es con Merci frangine |
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| Re-bienvenue avec ce DC & la sublime Eliza ! Et bon courage pour ta fiche ^^ Par contre, petite chose à corriger (pour t'éviter de partir dans la mauvaise direction ) : Eliza ne peut pas être Mangemorte tant qu'elle n'a pas la Marque (les aspirants mangemorts sont des Adhérents & font partie du groupe Wizards). Et la Marque se reçoit, au plus tôt, à 22 ans Voilà voilà ^^ Edit; De plus ... c'est un peu gênant d'avoir deux personnages avec le même prénom sur le forum, question de praticité quand on parle d'un perso ou d'un autre (& on a déjà une Eleonora validée ). Est-ce que ce serait possible de changer ? |
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| Oh, d'accord, je pensais que même les aspirants étaient dans le groupe, mea culpa Pas de soucis pour le prénom, je vais changer ^^ Au pire je mets Crystal en premier prénom xD Ya pas de Crystal sur le fo ? xD Merci |
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| pas de souci Crystal, ça ira très bien ^^ Merci beaucoup pour ta compréhension |
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HERO • we saved the world June Winchester | REBIENVENUUUUE et bon courage avec cette nouvelle fiche en espérant que tu t'amuseras bien avec ce nouveau personnage |
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| Boh, me remercie pas va x) J'avais choisi ce prénom parce qu'il sonnait bien, mais je n'y étais pas super attachée non plus x) Crystal ça me va très bien ^^ *va modifier de suite, maintenant que le ménage est fini* Merci June |
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