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sujet; Tiago Blacksmith - I'm nobody's son. |
| Tiago Blacksmith RookwoodYou can throw me to the wolves, tomorrow I’ll come back leader of the whole pack❝ Tell that devil to take you back❞Hunted ☇ pseudo complet & surnom(s) ; Tiago Blacksmith alias le Bâtard ☇ naissance ; inconnus. On suppose que Tiago est né dans la banlieue Londonienne aux alentours du Décembre 1968 ☇ ascendance;inconnu. ☇ métier ; chasseur de primes / tueur à gages / Homme de main pour le plus offrant. ☇ camp ; le sien. ☇ réputation ; Tiago a la réputation d'être à la fois le meilleur et le plus terrible des chasseurs de primes sur le marché. Il est également connu pour son caractère atrocement sanguin. ☇ état civil ; Célibataire. ☇ baguette ; bois de chêne, plume de phoenix dorée. Excellente pour les sorts motivés par les sentiments, très capricieuse. ☇ épouvantard ;L'amnésie, même partielle. Tiago ne connaît rien de ses origines et chérit ses souvenirs comme un trésor, tant il aurait voulu pouvoir posséder un passé, une histoire qui lui a été refusé ☇ risèd ; Un tableau de famille. Les silhouettes sont floues, il est installé au dessus d'une cheminée. Devant les flammes se repose un chien. Plus loin des voix se mêlent, symbole de vie. Une famille sans doute? mais laquelle? la sienne? celle qu'il aurait pu avoir? ☇ patronus ; un dingo. ☇ particularités ; aucune ☇ animaux ;Un chien bâtard, mélange entre un berger australien et un husky. Trouvé dans un caniveau, le chiot est vite devenu le meilleur ami de Tiago, plus à l'aise avec les bêtes qu'avec ses semblables. Olliver, nommé en référence à l'enfant des rues, ne le quitte jamais.
| ☇ Avis sur la situation actuelle : Tiago crache sur le gouvernement, crache sur les mangemorts et pour faire bonne mesure, crache sur l'Elite. Qu'ils aillent tous crever, ces fanatiques pétris d'idées dépassées et de concept à en gerber sur le trottoir. Tiago emmerde la pureté du sang et tout ce qui y ressemble mais qu'aucun insurgé n'aie l'idée -même brève - de venir lui coller un grand coup dans le dos la bouche en coeur. Leur rébellion ils peuvent se la foutre où les poules ont l'oeuf. L'ancien gouvernement était un ramassis de poltrons et de politiciens bouffis d'orgueil. Que chacun se démerde avec sa conscience et la guerre. Tiago lui, fait ce qu'il sait faire de mieux: survivre et jouer des poings pour grimper l'échelle à la force des poignets. Pourtant, parfois, lorsque son esprit s'égare, il se souvient d'un professeur écossais au regard sévère, du potentiel que cette femme austère avait vu en lui. Et il se souvient de quelqu'un d'autre. D'un demi-géant qui un jour, l'avait perché sur le dos d'une toute jeune licorne avant de lui asséner qu'avec ses talents "il serait un jour un grand sorcier. Un grand et courageux sorcier". Parfois. Il se rappelle. |
☇ Infos complémentaires ; Excellente forme physique et agilité sans pareille. Tiago est dyslexique et dysorthographique ce qui ne l'empêche pas d'être un lecteur vorace. Toutefois, si vous lui demandez d'écrire rapidement, vous comprendrez vite qu'il a ses propres codes d'écriture et de mémorisation, sans lesquels il se retrouve vite perdu. Professionnel de la roublardise et de la débrouille, il a vite compris comment pallier son désavantage: par des systèmes qui lui sont propres, par de l'acharnement et de la hargne • joue souvent avec ses bagues ou son collier, où pend un crochet d'acromentule, cadeau d'anniversaire offert par un vieil, très vieil ami... • Brave. Tiago ne manque en aucun cas de bravoure il est même capable de se jeter tête baissée dans la mêlée si l'enjeu en vaut la chandelle. Un Gryffondor pur sang, comme disaient certains lors de sa scolarité à Poudlard. Il parait qu'il est un des pires gâchis que cette maison ait jamais vu. Il les emmerde, ces vieux cons. mieux vaut gagner son blé comme il le fait qu'en tapinant. • Colérique. Tiago a d'énormes problèmes comportementaux et une tendance pathologique à se montrer plus désagréable que nécessaire. Les bagarres de bar dans lesquelles il a été impliqué ne se comptent plus • Sa peau tannée est bardée de cicatrices, souvenirs de ses nombreuses missions • Nombre de personnes le soupçonnes d'être illettré. Aucune ne sait que le problème est tout autre et que la culture de Tiago surpasse sans le moindre doute la leur. • A une excellente mémoire et un don presque inné pour les jeux de logique et de stratégie. Adore les échecs et peut se montrer étonnamment calme quand il y joue.Ce jeu est celui que le professeur Mc Gonagall avait trouvé pour l'apaiser. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi Moody. Comme d'habitude mes loulous!. J'ai 23 ans, je viens de Bretagne! et j'ai connu le forum via Pansy la belle gosse. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Tiago Blacksmith le Mar 20 Déc 2016 - 23:09, édité 2 fois |
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| Son of rust, ashes and dust Son of a dead woman, son of a dead soul, son of a fool ❝ Born in the dirt ❞ Décembre 1968, 17 Blacksmith street, LondresIl pleuvait ce jour là, des trombes d'eau tombaient du ciel et noyaient les rues de Londres, faisant presque suinter les briques, et ruisselant le long des fenêtres, provoquant un vacarme assourdissant. Le vent de Décembre, froid et mordant, poussait tous les sorciers du quartier à se presser dans les boutiques, les auberges, laissant les rues désertes. Au milieu de ce paysage, seule une silhouette d'une maigreur presque maladive se pressait, pataugeant dans les flaques, essuyant sans broncher les affres du climat. C'était une jeune femme, ou du moins une femme qui devait être jeune, mais il aurait été bien difficile de s'en assurer tant ses traits étaient tirés. Ses cheveux d'un brun clair tirant vers le blond étaient collés à son visage et ses yeux bleus étaient cernés de noir. Elle regarda vers la gauche, la droite, puis, tremblante, serra contre elle un petit paquet qui semblait plus importer pour elle que tout l'or de Gringotts. Puis, son regard se fixa sur le numéro 17 de la rue Blacksmith. Le 17, l'orphelinat sorcier du quartier des forgerons, l'établissement de Miss Gouttesec. La jeune femme renifla, cracha sur le sol un résidu vert et rougeâtre, puis s'approcha de la porte avant de frapper contre le bois de son poing fermé. Blam blam blam!Elle tremblait comme une feuille, s'agitait, ses yeux désormais presque exorbités guettant les alentours comme si elle redoutait que quelque chose surgisse et lui arrache son précieux paquet, ce petit paquet de linges, qu'elle caressait de ses doigts fins. BLAM BLAM BLAM!Cette fois, la porte s'ouvrir sur une femme au menton proéminant et à l'embonpoint prononcé, dont les cheveux blanc neige étaient redressée en un chignon pas aussi soigné qu'il aurait pu l'être. Les sourcils de Miss Gouttesec se fronçèrent et elle salua poliment l'inconnue. -Bonjour mademoiselle. Puis-je vous aider? Vous voulez peut-être entrer...Mademoiselle?La jeune femme remua la tête, refusant de s'approcher de l'entrée de la maison. Elle renifla de nouveau et tremblante, tendit le paquet vers la propriétaire de l'orphelinat. -On m'a dit qu'cétait là que j'devais venir pour lui.Mme Gouttesec fronça un peu ses épais sourcils noirs, hérités de sa mère espagnole, et parut soudain extrêmement sérieuse. -Calmez vous s'il vous plaît. Je ne sais pas qui vous a donné l'adresse de ma maison mais je m'occupe des enfants n'ayant pas de parents, vous êtes la mère de ce petit?-Oui! c'est moi sa mère, c'est moi. C'est moi. Prenez le, allez, il pèse pas lourd, hein, mais j'le nourris, j'lai nourris! j'lui ai donné le sein!Elle s'interrompit, jeta de nouveau un regard aux alentours et toussa, une toux grasse et écoeurante. S'essuyant la bouche sur sa manche elle y laissa une trainée de sang, mêlé de bile noire. -J'ai fait de mon mieux, j'vous jure, j'ai fait de mon mieux mais là j'peux plus, je peux plus, si je bouge pas d'ici une semaine ça..je peux plus. Il va venir. Je vais crever, mais lui! lui non! lui non!Mme Gouttesec avisa la jeune femme. Dix huit ans. pas plus. Elle avait du être absolument magnifique à peine quelques mois auparavant, mais quelque chose la rongeait de l'intérieur, et ses reniflements constants ainsi que son agitation donnaient suffisamment d'informations sur la nature de cette chose. - Mademoiselle. Calmez vous. Entrez avec moi, vous êtes en sécurité ici. Entrez, allez y, nous allons trouver une solu...-Non, j'veux que vous le preniez, je peux pas le garder! vous comprenez pas ce qui va lui arriver si je le garde! je peux pas! faut le garder ici avec vous!!Pour une personne aussi frêle, la jeune femme avait une force surprenante et sans plus de cérémonie, elle colla le paquet dans les bras de Mme Gouttesec. -Il s'appelle Tiago...vous lui direz hein? vous lui direz? Il s'appelle Tiago comme son grand père, vous lui direz?Mme Gouttesec voulut protester mais la jeune femme reculait déjà loin de la porte. Le nez coulant, les yeux rougis de larmes, elle tremblait et se frottait les poignets dans un geste machinal, nerveux, les dents claquantes sous la pluie glacée. -Mademoiselle, je vous en conjure, venez avec moi! vous allez attraper la mort! je peux vous aider le temps que nous trouvions une solution pour vous et votre fils! soyez raisonnable, venez avec moi sweetheart!Le bébé avait commencé à pleurer. Les cris perçants du nourrisson envahissaient le hall de la maison et Mme Gouttesec en fut momentanément surprise, baissant les yeux vers le petit et le berçant brièvement dans l'espoir de l'apaiser. Relevant le regard vers la rue, elle sentit un poids s'abattre sur ses épaules et son estomac: la jeune femme avait disparu, purement et simplement. Il ne restait rien d'elle sinon un crachat rouge qui marquait encore le sol, là où elle s'était tenue quelques secondes auparavant. Mme Gouttesec sonda une dernière fois la rue trempée du regard puis ferma la porte du 17 Blacksmith street. Dans ses bras, le petit paquet de linges s'agitait et pour la première fois depuis qu'on le lui avait mis dans les bras, la vieille femme prit le temps de regarder l'enfant, de le détailler. Il était tellement petit...tellement frêle. Il devait avoir moins de deux mois. Des cheveux d'un brun intense parsemaient déjà son crâne et ses yeux d'un bleu perçant étaient fixés sur Mme Gouttesec, trempés de larmes. Il avait froid, il avait faim et la sorcière se précipita presque dans le salon, enlevant les langes trempés et les jetant dans une corbeille à linge avant d'envelopper le bébé dans son plaid préféré, une magnifique pièce de laine qu'elle se réservait pourtant exclusivement pour ses longues soirées d'hiver. Allant près du feu, elle le serra contre sa poitrine alors que le petit continuait de pleurer de crier. -Voilà...voilà...ça va aller mon petit ange...ça va aller...tout va bien...c'est fini...tout va bien...-Il va rester avec nous? fit une voix derrière elle. Mme Gouttesec se retourna et se retrouva nez à nez avec une petite fille aux yeux bridés et aux longs cheveux d'un noir de jais. Elle avait été abandonnée à la naissance elle aussi et avait passé les 8 premières années de sa vie chez Mme Gouttesec. Déjà à l'étage, des bruits de pas retentissaient, signe que les autres enfants avaient compris ce qui se tramait et accouraient désormais rencontrer leur nouveau camarade. - Oui, Yuna, il va rester.La petite s'approcha et se hissa sur la pointe des pieds pour mieux observer le nouveau-né. -Il s'appelle comment?Mme Gouttesec avisa le bébé, qui avait fixé ses deux grandes billes bleues sur elles. Une petite main à la peau mate accrocha son index et elle déclara: -Tiago. ❝Peut mieux faire❞1979, Poudlard, bureau du professeur Minerva Mc Gonagall -Monsieur Blacksmith. Pourriez vous m'expliquer pourquoi à chaque fois qu'un élève est accusé de chahuter comme un lutin de Cornouaille, je vous vois arriver dans mon bureau?Tiago fixa ses yeux d'un bleu perçant sur le professeur Mc Gonagall, qui depuis l'autre côté du bureau, le considérait avec sévérité. Elle était comme à son habitude vêtue d'une robe vert émeraude sur laquelle se détachaient des broderies couleur bronze et son chapeau à plume de phoenix était impeccablement mis. Les lèvres pincées, elle avait l'air d'une femme ne sachant plus par quel bout prendre le problème. -Votre attitude, tout à fait inacceptable soit dit en passant, n'a même pas pour elle la moindre logique. J'ai ouï dire que vous étiez un élève appliqué lorsque vous daignez vous en donner la peine, mais il semble qu'à la moindre occasion vous faisiez votre mission de semer le chaos où vous passez. Alors que devons nous faire? vous attacher à votre chaise? vous expulser?
A ces mots, Tiago qui était jusque là demeuré impassible, écarquilla les yeux si grand que Mc Gonagall haussa les sourcils, comme pour l'inviter à parler. -Dites moi donc quelle mesure je dois employer. parlez Monsieur Blacksmith, vous n'avez tout de même pas avalé votre langue.Tiago sembla chercher ses mots puis lentement, articula: -Je ne veux pas être expulsé.-Vous semblez pourtant vous donner beaucoup de peine pour cela! Par Merlin mais quelle mouche vous a piqué! sortir votre baguette en plein cours! attaquer un de vos camarades!Soudain, le regard du petit garçon âgé d'à peine douze ans se fit orageux, frondeur, totalement rebelle. Il se redressa et s'exclama: -Ca lui apprendra! Il y réfléchira à deux fois maintenant avant de me traiter de mendiant! -Ce n'est pas ainsi que nous procédons dans cette école,rétorqua fermement le professeur Mc Gonagall, les enseignants sont garants de la bonne tenue de leur classe et de la bonne entente de leurs élèves, pas vous. Vous n'êtes pas le shérif du District, Monsieur Blacksmith, mettez vous bien ça dans la tête.-J'aurais pas à faire la loi moi même si vous les empêchiez de faire ça! vous vous en fichez au fond! Ils se fichent de moi en permanence parce que j'ai du mal à lire et à écrire mais vous qu'est ce que vous faîtes?! rien du tout! je me laisserai pas rabaisser par tous ces cons!-Votre langage Blacksmith. 30 points de moins pour Gryffondor et croyiez bien que ça me coûte.Tiago lui décocha un regard assassin mais tomba dans le mutisme le plus complet. Mc Gonagall le jaugea du regard et désigna la chaise en face d'elle. -Asseyiez vous.Le petit s'exécuta mais ses yeux semblaient chercher une porte de sortie, une fenêtre par laquelle sauter, un conduit d'aération où se faufiler. N'importe quoi pourvu qu'il échappe au sermon qu'il sentait venir. Mais à sa grande surprise, Mc Gonagall attrapa une boite à l'imprimé tartan et l'ouvrit. -Prenez un biscuit, Blacksmith.Le ton était sans appel, et Tiago ne refusait jamais de la nourriture. Aussi tendit-il une main égratinée et saisit-il un gâteau dans lequel il mordit franchement. -...Ces difficultés que vous venez d'évoquer...sont-elles la raison pour laquelle vous ne finissez pas vos devoirs à temps lors des examens?Tiago hésita puis lâcha: -J'ai pas le temps. Faut que je me concentre. -Pour lire? ou écrire?-Les deux. Un silence plâna dans le bureau et Tiago avisa la boite de biscuits. -Prenez en un autre.-Merci.-Et comment se fait-il que les parchemins que vous me rendez -bien qu'incomplets- ne comportent pas de fautes?Tiago la regarde et tritura sa baguette, qu'il gardait à la ceinture. -Y'a un sort pour ça. Je l'ai lu à la bibliothèque, ça corrige les fautes. Quand je dois faire un devoir, je le lance et les lettres se remettent à la bonne place. -Et vous avez procédé ainsi pour...tous les devoirs depuis le début de cette année?-...Oui.-Je suis impressionnée, Monsieur Blacksmith. Sans cette incapacité chronique à finir vos devoirs avant le temps imparti vous auriez roulé dans la farine l'entièreté du corps enseignant pendant près de sept années. Mais la supercherie s'arrête maintenant.L'enfant se redressa sur sa chaise. -C'est pas de ma faute! j'y arrive pas! -Je le sais bien. C'est pourquoi nous allons vous apprendre à corriger ce handicap. Cela prendra le temps que cela prendra mais mieux vaut à mes yeux un devoir comportant des fautes qu'un délice orthographique falsifié. Vous êtes un élève pugnace et déterminé, je ne veux pas que vous pensiez que ce domaine peut vous résister, ou que vous deveniez l'esclave d'un sortilège pour suivre avec succès votre scolarité et votre vie d'adulte. Vous valez infiniment mieux que cela, Blacksmith.
Tiago en resta bouche-bée. C'était un compliment ça? est ce qu'on était en train de lui dire qu'il était...bon? bon en quelque chose? L'instinct de Tiago était infiniment trop développé dans le domaine de l'auto dépréciation, aussi défia-t-il le professeur Mc Gonagall du regard. -Vous m'avez l'air sceptique. J'en déduis que personne avant moi n'avait découvert le pot-aux-roses? Comment diable avez vous réussi à cacher vos difficultés toutes ces années?!-C'est facile de cacher les choses dans un orphelinat.-Personne ne vous a jamais fait lire? Parler?Tiago laissa percer sur son visage un demi sourire un peu goguenard, toujours insolent. -Ils ont essayé.-Et je suppose que vous leur avez fait profiter de votre délicieux sens de la coopération. Blacksmith...si j'ai la plus grande admiration pour votre acharnement à vous débrouiller seul, vous devez apprendre la coopération. Pour votre propre bien.
Tiago eut pour toute réponse un reniflement de dépit accompagné d'un roulement d'yeux. -Ou je peux vous donner tant d'heures de retenue que vous ne verrez plus la couleur d'une salle de classe avant votre majorité.Tiago souffla et leva les bras d'une façon fort peu élégante et abandonna le combat. Il n'y avait de toute manière rien à faire contre le professeur Mc Gonagall lorsque celle ci s'était mis en tête d'obtenir quelque chose. En outre le jeune garçon ne voulait pas quitter Poudlard. Ici il avait toujours chaud, toujours le ventre plein, il dormait dans un lit presque trop grand pour lui et possédait son propre matériel, ses propres vêtements, ses propres livres. Il avait la liberté de se promener loin des fumées de la ville, au coeur d'étendues vertes, de flâner sous les arbres, ou de paresser des heures dans la bibliothèque, un ouvrage ouvert sur les genoux. Jamais il n'aurait voulu quitter cet univers, pas pour tout l'or du monde. Mais son tempérament le rendait souvent aussi volcanique et explosif que le Vésuve. Tous avaient compris qu'il était un enfant de personne, un fils de rien et si l'immense majorité avait la délicatesse de ne rien en dire, d'autres n'avaient pas cette sagesse...malheureusement pour eux. Tiago savait se défendre, il mordait la main qui le menaçait trop rapidement pour que celle ci frappe, quitte à opérer des attaques préventives. Baisser les armes était inenvisageable, mais partir de Poudlard l'était tout autant. Il voulait rester. Autant que possible. -D'accord. je dois faire quoi? demanda le jeune garçon. -Vous commencerez par venir dans cette même classe tous les lundis et jeudis soirs à 20h frappante. pas une minute de retard, Blacksmith, je ne donne pas de cours particuliers aux tire-au-flancTout en parlant, elle avait commencé à écrire sur un parchemin et lui jeta un coup d'oeil qui disait clairement qu'il valait mieux pour lui qu'il n'arrive pas à 20h02. -En second lieu, je vais vous remettre une lettre signée de ma main...afin que vous puissiez accéder à la bibliothèque à n'importe quelle heure. Le temps et le volume des prêts qui vous sont accordés seront rallongés et augmentés. Le professeur agita sa baguette et un baton de cire lévita avant d'aller se placer au dessus d'une bougie et de se coller contre le parchemin, un tampon venant ensuite cacheter le papier. -Vous le remettrez à qui de droit, fit Mac Gonagall en tendant la lettre à Tiago. Le petit sorcier hésita une brève seconde puis hocha la tête et prit la lettre, la tenant fermement comme s'il avait dans la main la clé d'un coffre fort. - Pour ce qui est de votre dérapage d'aujourd'hui, je me contenterai d'ôter 30 points de plus à Gryffondor et de vous assigner 8h de retenue, afin que vous compreniez que des actes de cette teneur ont des conséquences.- 8 heures de retenue? répéta Tiago. - Vous les passerez avec le garde-chasse Rubéus Hagrid. Des licornes viennent de naître à l'orée de la forêt interdite, votre remuante paire de bras ne sera pas de trop pour aider à leurs soins. Peut-être que vous occuper d'êtres aussi délicats vous apprendra à ne pas vous comporter comme un petit troll à la moindre contrariété.Tiago afficha un sourire qu'il ne tenta pas même de camoufler. Il avait la plus profonde affection, et le plus immense respect pour Rubéus Hagrid et profitait de ses week-ends pour lui rendre des visites régulières, amenant toujours avec lui des restes tout droits sortis des cuisines. Le Garde-chasse semblait l'avoir pris en affection et lui avait même fait goûter son fameux Grog d'automne, duquel Tiago avait retiré une migraine atroce, une sieste et une bouche trop pateuse pour être honnête. -Puis-je compter sur vous pour vous tenir tranquille, monsieur Blacksmith? demanda Mc Gonagall en le regardant par dessus les lunettes de lecture qu'elle portait à l'occasion. -Oui professeur.-Bien. Dans ce cas, vous pouvez disposer. Je vous souhaite une bonne soirée.
Il hocha la tête et avant de sortir sembla se souvenir de quelque chose. Se retournant, le petit chassa des mèches brunes de devant ses yeux et lança à la volée: -Oh, et merci hein!Mc Gonagall ne le reprit pas sur son langage. Le sourire sur le visage de l'enfant était déjà une bien belle victoire en soi.. ❝ Can we work it out? can we be a family? I'll promise I'll be better, I swear I'll do anything...❞1990, Londres, Bureaux du journal Le chicaneur Tiago n'avait pas très envie de monter les escaliers de guingois qui menaient aux bureaux de la rédaction du Chicaneur, ce jeudi là. Il avait un mauvais pressentiment, le genre qui vous tord les tripes, le genre qu'il sentait à l'orphelinat quand un enfant le regardait de manière trop insistante, ou qu'il se retrouvait face à un adversaire retord, au club de duel. Ca lui mettait les sens en alerte. Ca le rendait nerveux et ses yeux bleus s'agitaient alors de manière presque menaçante. Cela faisait deux ans désormais qu'il travaillait pour Xenophilius Lovegood, le propriétaire du journal à scandales, le Chicaneur, et jamais il n'avait été convoqué dans le bureau du grand patron. Pas une seule fois! depuis deux ans,depuis sa sortie de Poudlard avec des notes bien plus honorables qu'on aurait pu le penser, il travaillait au sein du journal, au service de fabrication. Toutes ses journées, il les passait dans l'encre, les rouleaux d'impression et le papier fraîchement tiré. Un monde manuel, un monde efficace, un monde actif, à son image ou presque. Presque parce que Xenophilius l'avait recruté suite à leur rencontre devant une librairie. Presque parce que la fille de ce dernier, Luna, lui faisait lire la une du journal à chaque fois qu'elle venait flâner dans l'atelier. Presque, parce que Pandora, l'épouse de Xénophilius, l'avait aidé à parfaire son écriture. Il n'inversait presque plus les lettres grâce à elle et était maintenant capable de lire à une vitesse ne laissant presque plus deviner son handicap. Pandora Lovegood. Une femme aussi blonde que les blés, et aussi généreuse que le laissaient penser ses grands yeux mordorés. Une femme qui avait vécu intensément, pleinement, avec amour. On dit que les flammes les plus vives se consument le plus vite. Peut-être était ce pour ça que Pandora était partie si tôt. Tiago avait appris la nouvelle deux semaines auparavant, au point du jour, alors qu'il avalait son café et qu'il examinait les exemplaires imprimés pendant la nuit. Le seul autre employé du Chicaneur était venu le trouver, dévalant les escaliers qui menaient à l'atelier si vite qu'il avait failli se rompre le cou et avait débité des mots. Tiago avait du taper du poing sur la table pour lui faire cracher sa Valda, et avait regretté de l'avoir fait à la seconde où il avait compris. Il en était resté muet, frappé d'abattement et de stupeur. C'était comme si toute la chaleur avait soudain été aspirée hors de son corps et que le ciel s'était couvert d'un voile terne. Xenophilius n'était pas venu ce jour là. Ni le jour suivant. Et pas le suivant non plus. Pendant une semaine, le Chicaneur avait cessé de tourner et Tiago s'était assis près des machines froides, relisant sans cesse le livre que Pandora lui avait offert lors de son 19e anniversaire : Voyage au centre de la Terre. Jules Vernes. Tiago l'avait dévoré. Il avait ensuite lu Vingt mille lieux sous les mers, Le tour du monde en 80 jours...mais Voyage au centre de la terre demeurait son préféré. Son imaginaire était désormais hanté de créatures fantasmagoriques, de paysages fantastiques et exotiques, d'idées qui -quoiqu'amenées à la vie par un moldu- auraient enchanté n'importe quel aventurier dans l'âme. Il s'était écoulé une semaine. Et à présent, Xenophilius le faisait demander. Dans son bureau. Ca ne pouvait pas être bon signe. Tiago avait le coeur battant et les mains moite, lui qui fonçait pourtant au coeur de la mêlée sans craindre personne. Il avait été le plus redoutable poursuiveur de l'équipe de Gryffondor, une des étoiles du club de duel. Et à cet instant, il était un enfant suppliant les dieux -s'il y en avait ce qui était fort peu probable- de ne pas encore l'accabler. De ne pas encore lui faire payer une faute qu'il ignorait en lui prenant ce qui ressemblait à une famille. Il ouvrit la porte des bureaux de la rédaction et traversa lentement la pièce étriquée aux bureaux croulants sous les journaux et les gadgets en tout genre. Il y en avait partout, du sol au plafond. Les fenêtres donnant sur le Chemin de Traverse étaient couverte de coupures de magazines, de post-its sorciers s'actualisant au fil des tâches à accomplir, de dessins d'enfants, de notes, de gribouillis,de cartes... Des avions en papier eux, volaient partout alors que des machines à écrires tapait toutes seules, le petit bruit caractéristique de leur machinerie se mêlant à des beuglantes de protestations qui éclataient toutes dans la "pièce de la rage", placard à balais réservé aux lettres de lecteurs mécontents. Ca sentait le café, l'encre, le tabac froid et le vieux papier peint. Tiago inspira à pleins poumons et se dirigea vers la porte en verre brouillé qui était celle du bureau de Xenophilius....juste avant de stopper net. Sur une chaise trop grande pour elle était assise la petite Luna, bouille d'ange aux cheveux blonds presque trop aériens et fins pour être réels. Elle s'était installée en tailleur et tripotait les immenses oreilles d'un lapin en peluche rapiécé. Il avait été recousu moult fois et été couvert d'un patchwork de tissus colorés. Tiago la regarda du haut de son mètre quatre-vingt et doucement, s'approcha avant de s'agenouiller près de la petite. -Salut petit Titi.Le surnom durait depuis deux ans. Luna avait -tout comme Tiago - une connaissance étendue de la culture moldue -comment faire autrement quand on était la fille de Xenophilius Lovegood, et avait un jour longuement expliqué à Tiago le principe des "Dessins Zanimés". Tiago avait feint la surprise puis l'avait longtemps écouté avant de lui offrir le sourire goguenard qu'il avait toujours: -Tu sais à qui tu me fais penser? lui avait-il demandé. -A une licorne? parce que je suis habillée en arc-en-ciel avec mon pull et que j'ai un bonnet blanc?-A Titi. T'es petite, t'as de grands yeux bleus et t'es toute jaune avec ta tignasse.Luna avait éclaté de rire, découvrant un sourire où il manquait une dent. -Mais toi aussi tu es Titi! c'est le raccourci de ton nom! Tiago en plus court ça fait Titi!-Tu rigoles? grand et fort comme je suis je suis au moins Grominet!-Oh!-Quoi?-....Z'ai cru voir un 'Rominet! lança Luna avec un rire espiègle. -Tu vas voir toi, petite canaille, si je t'attrapes!Luna avait hurlé de frayeur et piaillé en riant, passant sous et sur les bureaux pour échapper à Tiago qui avait finit par l'attraper par les pieds, la tenant à l'envers. -Je vais te manger!-T'as pas le droit! pouce! POUCE!-Y'a pas de pouce petit Titi!Luna l'avait regardé intensément, ses yeux bleus perçant les siens, tout aussi clairs. -Si je suis petit Titi...tu es grand Titi?-Ca t'plairait?Elle avait hoché la tête. -Alors oui. Petit Titi et Grand Titi.-Pour toute la vie?-Promis, juré.Elle avait sourit de nouveau, édentée, ravissante. Et Tiago avait sourit aussi. Aujourd'hui, Luna ne souriait plus. Elle le regardait d'un oeil vide. Tiago tendit la main et écarta une mèche de son visage. Le jeune homme passa sa main caleuse et tâchée d'encre sur la joue de la petite et souffla: -Tu tiens le coup?Inutile de l'infantiliser, elle était trop intelligente pour ça. Luna haussa une épaule. -Elle me manque à moi aussi.-...je la reverrai un jour tu crois?Tiago soupira. -Ce que je vais te dire est cliché, Titi, mais je veux que t'écoutes bien. Parce que même si ça a été dit des centaines de fois, c'est un peu vrai: les gens qu'on aiment ne partent jamais vraiment. On les maintient en vie. Nous tous. Toi, ton papa, moi...on aimait ta maman. Et tant qu'on parlera d'elle, on continuera à la voir, dans nos tête. On continuera de la faire vivre et peut être qu'un jour, quand tu seras très très vieille, très très très vieille...tu la reverras juste devant toi.-C'est dans trop longtemps.-Pas si tu fais ce qu'elle a fait. Pas si tu deviens aussi brillante qu'elle et que tu continues à courir et puis..à crier, à inventer. T'es le portrait craché de ta mère. Elle était tellement fière de toi, elle est tellement fière de toi. Je suis sure qu'elle n'attend qu'une chose c'est de voir tes nouvelles bêtises.Luna se mordit la lèvre et tritura l'oreille de son lapin en peluche. Tiago l'observa un moment puis renifla et dit: -Ca t'aiderait, un ami à qui faire de gros câlins?-J'ai pas d'amis.Tiago lui sourit et sortit sa baguette. Elle était d'un brun chaud et le manche en était légèrment recourbée comme pour faciliter la prise. Une véritable baguette de duelliste. Tiago se concentra et du bout de sa baguette toucha la peluche. Cette dernière émit une luminescence dorée, dégagea brièvement une chaleur intense et soudain, le tissus commença à se transformer, devenant de plus en plus épais jusqu'à se transformer en fourrure. Les longues oreilles s'agitèrent et devinrent soyeuses tandis que les yeux verrons du lapin en peluche prenaient vie, l'un bleu, l'autre vert. Le pelage quant à lui, comble de la surprise, demeura aussi bigarré que lorsqu'il était un simple assemblage de bouts de tissus. La gueue était rose, la tête blanche, le corps bleu, vert à pois, mauve étoilé...un véritable clown. Luna poussa une exclamation de surprise alors que l'animal commençait à flairer et se lovait dans ses bras, presque trop gros pour eux. Tiago eut une ombre de sourire et Luna le regarda, des larmes pleins les yeux. -Il est magnifique, et il est pour moi?-Rien que pour toi, petit Titi.C'est à ce moment que la porte du bureau s'ouvrit. Xenophilius apparut, les traits tirés, la barbe de cinq jours bien présente, le cheveux filasse. Il avait la mine terreuse et l'apparence débraillée. -PAPA TIAGO A...-Pas maintenant mon ange.Luna s'interrompit, son lapin mangeant déjà le bout de ses cheveux. -Monsieur Lovegood, dit Tiago. -Bonjour...bonjour Tiago...comment vas-tu?-Je vais bien Monsieur.-Bien...bien...c'est bien...j'ai déjà vu Rufus dans la matinée...il sait déjà ce qu'il retourne des choses. J'ai demandé à vous voir parce qu'il..faut que des choses changent. Beaucoup de choses. Le Chicaneur, tout ça ce n'est plus...possible. Pas en l'état.Tiago sentit une poigne de métal se refermer autour de son estomac. -S'il faut travailler plus d'heures Monsieur, vous savez que je le ferai. Je peux travailler plus dur, si c'est ce que vous me demandez, je peux vous aider à la rédaction ou...-Non, non Tiago. Non, c'est...c'est plus compliqué que cela. J'ai besoin de temps loin de tout ça, j'ai besoin de temps. De repos...il n'y a pas de bonne manière de t'annoncer la nouvelle mais...Les mots qui suivirent résonnèrent dans les oreilles de Tiago comme une déflagration. "Le chicaneur va cesser son activité. Je suis désolé."
"Je suis désolé."
"Je suis désolé."-Mais papa! le journal c'est ton métier! c'est le métier de Tiago!Si le journal ferme, où est ce qu'il va aller.Xenophilius regarda sa fille, les yeux luisants, rougis. Il avait pleuré et semblait rassembler ses forces pour ne pas recommencer. Puis, il fixa Tiago et s'y repris à plusieurs reprises avant de répéter, la voix éteinte: -Je suis désolé Tiago. Vraiment.
Tiago hocha la tête, tel un automate. Il déglutit lentement et croassa, d'une voix légèrement plus grave qu'à l'accoutumée: -Mais...je ne sais rien faire d'autre que...ça. Je suis chez moi ici...c'est...ma maison.Xenophilius se passa une main sur les yeux, pas assez vite cependant pour que les larmes ne soient pas visibles. -J'écrirais une lettre de recommandation pour toi. Je ferai le maximum. Je suis désolé. Je suis désolé..Une lettre de recommandation de la part du patron du Chicaneur ne vaudrait rien, et ils le savaient tous les deux. C'était un homme détruit qui à ce moment là, rendait les armes. Luna avait compris. Elle eut un gémissement et posa son lapin sur sa chaise avant d'accrocher la chemise de Tiago. - Pars pas! reste! tu peux venir avec nous! tu t'occuperas du lapin et puis on trouvera une solution! restes Tiago!-Je peux pas petit Titi. J'aimerais, mais il faut que ton papa se repose..et toi aussi.-Mais je ne veux pas que tu partes! Tu as juré! pour la vie!! tu as promis Tiago!!Il sentit sa gorge se serrer douloureusement et s'agenouilla avant de serrer Luna dans ses bras. Il murmura doucement: - Je t'oublies pas petit Titi. Si un jour t'as besoin de moi...n'importe quand...n'importe où...je serai là. Pour la vie. D'accord? Tu me crois?-O..Oui, murmura la petite entre ses hoquets. -Oui qui?-Ou-Oui...g-Grand Titi...-Ca c'est ma petite tignasse.Tiago la regarda une dernière fois et se leva. -Merci infiniment pour tout ce que vous avez fait pour moi. Juste...merci. Je vous oublierai jamais.Xenophilius hocha la tête, les yeux humides. Tiago sentait les siens piquer. Puis, il hocha la tête et se détourna. Il ne se retourna pas. Pas une seule fois. Et ce n'est que lorsqu'il se retrouva sur le trottoir, dans le bruit et le vacarme qu'il s'arrêta. La gorge serrée à en étouffer, le coeur écrasé sous le poids de la peine, il se fit violence pour ne pas s'effondrer. Pas même un peu. Parce qu'il les avait aimé, ces urluberlus. Parce qu'il l'avait aimé, ce putain de journal. Et parce qu'il se rendait compte qu'il était revenu exactement à son point de départ: dans la rue. Dans le caniveau. Là où il était né, là où était selon toute vraisemblance.... sa juste place. ❝ Tu joues dans la cour des Grands maintenant… ❞2002, Angleterre Sorcière, Taverne du Chien qui Hurle Il régnait dans la taverne une odeur âcre de cigare bon marché et d'alcool, de sueur. C'était un véritable bouge, tenu par une sorte de demi-troll mal dégrossi et fréquenté par la lie de l'Angleterre Sorcière. Partout des faciès burinés, des vêtements de voyage, des baguettes posées sur les tables-prêtes à l'emploi. Partout, des rires, des voix rauques ou basses. Les cartes s'abattaient, on collait des coups dans le dos des connaissances de travail, on collait aussi des coups et des vrais, dans la face de ceux qui avaient le malheur de se montrer un peu trop insolents. Au dehors la pluie tombait sans discontinuer depuis maintenant trois jours et la nuit ne donnait envie à personne de s'aventurer au dehors, surtout pas aussi près de Daeva. Non pas que la forêt eut effrayé qui que ce soit dans cette taverne, tous étaient des criminels endurcis, mais les insurgés avaient tendance à tirer à vue ces derniers temps et essuyer un sort perdu n'était dans le programme de personne. Au fond de la salle, un homme était assis à une table ronde, trop grande pour lui, mais qu'aucun des clients n'avait visiblement le courage d'aller réclamer. Les pieds sur le bois, solidement adossé au dossier de la chaise, il fumait une cigarette brune et inspectait un carnet à la couverture de cuir dans lequel il griffonait des symboles. La signification ne devait n'être connue que de lui et il paraissait concentré. A ses pieds, un chien bâtard, au pelage fauve tacheté de noir et de blanc, et aux yeux d'un bleu polaire, mâchonnait un reste de côtelette. Il grogna et repoussa les derniers morceaux, se levant pour mordiller les doigts de son maître. L'homme tourna les yeux vers lui. Ils étaient eux aussi d'un bleu perçant. La peau, déjà mate de naissance, s'était assombrie avec les années et l'influence du soleil, les pommettes s'étaient dessinées. Les muscles s'étaient dessinés, l'expression durcie. Les cheveux avaient poussés, maintenant ornés de tresses et de perles et un sourcil avait été fendu lors d'un combat. Quant au coeur, il avait disparu, sous des couches et des couches de métal, de pierre, de roc. Tiago Blacksmith était désormais un homme. Mais un homme que plus personne n'avait le privilège de nommer ne serait-ce que par son prénom. on le connaissait sous le nom de Blacksmith ou du "Batard". Celui qui ne venait de nulle part, dont on ignorait tout... et à qui il fallait s'adresser quand on voulait faire disparaître quelqu'un, monnayant un sacré paquet de gallions. De tous les tueurs à gages, hommes de main et chasseurs de prime il était devenu le meilleur. Lorsque le Chicaneur avait fermé ses portes, il avait écumé les rues à la recherche d'emploi, se heurtant aux refus incessants des marchands, peu désireux d'avoir ce qu'ils considéraient comme un "illettré" à leur service. Peu importait que Tiago ait obtenu des résultats plus que satisfaisants lors de ses BUSES, puis de ses ASPICS. Peu importait sa culture. Peu important son acharnement, sa rage de vivre, le feu qui lui brûlait presque les veines. Il faisait peur, il inquiétait, cet orphelin dont personne ne répondait et qui peinait à écrire aussi vite que les autres candidats, ce chien perdu sans colliers dont le regard étincelait et qui évoquait presque un loup, tant il paraissait féroce. Cette errance avait duré près d'un an et demie. Un an et demie à dormir d'un logement miteux à un autre, voire dehors, à se nourrir au petit bonheur la chance. A avoir froid. Faim. Soif. Tiago avait tenté de retourner au 17 Blacksmith Street, le premier logement qu'il avait jamais connu. Il avait gardé un contact lointain mais réel avec Mme Gouttesec et avait esperé qu'elle puisse encore une fois lui venir en aide. Lorsque la porte s'était ouverte, il était tombé sur un agent du gouvernement. Les meubles allaient être saisis le jour même. Isabelle Gouttesec s'était éteinte le jour même. Embolie pulmonaire. Les enfants allaient être "redistribués" dans d'autres établissements du pays. Tiago était alors reparti d'où il venait et avait hanté les faubourgs jusqu'à rendre quelques "services" pour ceux que l'on nommait les "rois des venelles". Quelques services, puis pas mal. Et il avait fini par se mettre à son compte. Cela avait failli lui coûter la vie mais il était risqué d'attaquer un chien errant et ses anciens employeurs -aujourd'hui engrais pour fleurs- l'avaient appris à leurs dépends. Le "bâtard" n'avait dès lors cessé de gagner en popularité. Il était devenu une ombre menaçante, une bête qui rodait dans le noir. Toujours accompagné d'un chien aux dents luisantes, il apparaissait puis disparaissait au gré de ses contrats, sans jamais s'attarder, sans jamais s'attacher et ses relations les plus profondes consistaient à dire bonjour et au revoir. Jamais merci. Alors que le chien mordait plus fort, Tiago émit un bruit sec. -Olli. Tu me mords, j'te mords.Le chien abaissa les oreilles et s'assit en face de lui, penchant la tête sur le côté. -T'as encore faim? nom de dieu, t'es un ventre sur pattes.Il tendit la main et prit une cuisse de poulet dans son assiette avant de la tendre à son chien, qui s'en empara joyeusement. Tiago partageait tous ses repas avec Olliver. Il l'avait baptisé ainsi en référence à l'orphelin des rues, Olliver Twist, un nom approprié puisqu'il avait trouvé le chiot sous une boite en carton, dans une ruelle. Un petit chien croisé, qui devait avoir du sang de berger et de husky dans les veines, si l'on considérait son endurance, son intelligence et son apparence. Olliver était fidèle et son seul ami. Parfois, Tiago lui parlait et il aimait à penser que le chien comprenait. Après tout, pourquoi pas? Tiago mordit lui même dans un bout de poulet et se lécha les doigts avant de marquer une dernière chose dans son carnet et de le refermer d'un geste sec. Il avait entendu la porte de la taverne s'ouvrir et avait vu un homme entrer. Ses vêtement tranchaient nettement avec ceux du reste de la clientèle, ce qui indiquait qu'il était un client. Le sien probablement, il avait donné rendez-vous à une heure précise, dans un lieu précis et il était le seul à pratiquer des prix assez élevés pour attirer ce genre de clientèle aisée. L'homme se fraya un chemin, difficilement, nerveusement tant il devait se sentir observé par la faune locale. Enveloppé dans une cape de velours, vêtu d'un costume gris, il paraissait fade. Insignifiant. -Olli, va le chercher tu veux?Le chien bondit sur ses pattes et trottina dans la salle jusqu'à aboyer à la face du nouveau venu. Ce dernier eut un mouvement de recul effrayé mais se reprit à temps. Il avait été prévenu de la manière dont les choses se passaient: le batard ne venait jamais chercher ses clients en personne. Il suivit donc le chien jusqu'à la table et précautionneusement, posa son bourgeois petit derrière sur un tabouret, tentant sans succès d'éviter les tâches de gras. - Bonsoir, dit-il d'un ton qu'il tenta de rendre ferme. Tiago ne leva pas les yeux, se contentant de récompenser son chien d'une caresse affectueuse derrière les oreilles, les pieds toujours croisés sur la table. -J'ai vos gallions, rajouta le client. Maigre effort pour briser la glace, mais à ce stade il aurait fallu y aller au marteau et au burin. L'homme posa sur la table un petit sac sans fond, qui contenait, si tout était correct, près de 1500 gallions. La moitié du prix total, l'autre moitié arriverait une fois le travail effectué. 3000 gallions. Le prix d'une vie standard, selon les lois du marché. Tiago amorça un geste et sortit sa baguette, l'agitant afin que la bourse vienne rejoindre sa main, et l'inspecta, pointant le bout de son arme sur le tissus. Lorsqu'une lueur verte s'alluma très brièvement, il hocha la tête et rangea le paquet dans une de ses poches. -J'écoute.Sa voix rauque était à peine audible mais le client était si concentré qu'il hocha la tête et fit glisser un petit papier vers Tiago. Ce dernier afficha un air contrarié et foudroya son employeur du regard.Qu'est ce que ces connards ne comprenaient pas dans "je vous écoute"? Il attrapa le papier et fronça les sourcils, plissant les yeux alors que son cerveau s'activait pour déchiffrer l'écriture déliée du sorcier. " Prononcez les mots à voix haute dans votre tête lorsque vous lisez, Monsieur Blacksmith (...) Prenez votre temps (...) Attention...ceci est un p. et cela, un t (...) Répétez le doucement, voilà...concentrez vous." -Nous sommes d'accord? n'est ce pas? vous ferez passer celà...-Pour une mort de cause naturelle, je ne suis pas un crétin.Le client ne pipa plus mot. Tiago ouvrit son carnet d'un coup de plume nota quelques symboles par des gestes rapides: Une croix: à tuer. Un cercle barré: cible féminine. 5-4: son âge. Une horloge: Londres Il gribouilla quelques motifs géométriques et plusieurs nombres, un code qu'il avait mis en place pour remplacer les lettres et qui s'apparentaient aux hiéroglyphes. Chacun avait son sens et lui seul possédait la clé de ce langage, mémorisé par coeur. Une fois l'adresse notée, il referma son petit cahier et le rangea à nouveau. -C'est bon. Ca sera fait d'ici la semaine prochaine.-Bien. Bien, bien...comprenez moi, la vie devient intenable et nous ne parvenons pas elle et moi à trouver un--J'en ai littéralement rien à battre.Tiago le fixa dans les yeux. -Tes détails tu les gardes. Je m'en branle de la raison pour laquelle tu veux envoyer ta femme six pieds sous terre.-Je n'ai jamais dit qu'elle était ma f-...- Rien. A. foutre.Tiago envoya ses jambes valser par dessus la table. -Je me casse tu retrouveras le chemin. Olliver! on y va!Le chien le suivit et Tiago hocha la tête en direction du tenancier de bar, lequel approuva du chef. Pas question de dépouiller le guignol à la table du fond, il était en affaires avec lui. On ne touchait pas aux clients de Blacksmith, jamais et sous aucun prétexte, sauf évidemment si l'on tenait absolument à se voir dépouiller d'un organe vital. Tiago rabattit la capuche de sa veste sur son visage et ouvrit la porte, sortant à l'air libre. Lui ne craignait pas la noirceur de Daeva. Olliver se mit à sauter autour de lui, appréciant la pluie sur son poil et Tiago attendit d'être totalement hors de vue pour se pencher vers lui et le laisser lui lécher consciencieusement le visage. -On vient de se faire 3000 gallions, mon vieux! "WUF!"-Tu l'as dit! Allez, viens par là, on rentre. Tu vas encore être trempé et en foutre partout! ouais c'est ça, essaies de m'amadouer!
Il sourit, et ébouriffa le pelage de l'animal avant de le suivre dans l'obscurité. Une semaine après, on retrouva Mme Sémélé Flitmongus morte dans son appartement du centre de Londres. Crise cardiaque. Son mari éploré tint une fastueuse cérémonie en l'honneur de sa défunte épouse. On dit aujourd'hui encore qu'on ne vit jamais mari plus éploré.
Dernière édition par Tiago Blacksmith le Mar 20 Déc 2016 - 23:34, édité 15 fois |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10435
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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Dernière édition par Luna Lovegood le Dim 31 Jan 2016 - 0:43, édité 2 fois |
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| SI J'AI BESOIN DE PLUS DE PLACE ET QUE J'EN AI PAS JE TE METTRAI UN PIED AU CUL GAMINE! (maisjetaimeaufond ) |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10435
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| TROP TARD. J'AI LAISSE DEUX HEURES DE RÉPIT. TOUT EST DE TA FAUTE ! Avoue tu voulais copier Owen NOW. TU ES CRAMOUILLÉE. TEY COINCÉ. DONC CHUT (et je retourne éditer on premier post ) |
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HERO • we saved the world June Winchester | OUH ! J'suis curieuse d'en savoir plus sur ce personnage, il pourrait presque devenir un coupain de Reaghan breeef rebienvenuuuue chez toi, tu connais la maison à force alors je vais me contenter d'un bon courage pour cette nouvelle fiche |
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| Rebienvenue avec ce personnage qui a l'air bien original Bon courage pour ta fiche |
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| Merci les coupains! j'vous kiffe!!!! je vais essayer de faire une belle fiche comme on les aime!!! |
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HERO • we saved the world Albane Oswell ‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4455
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
| Mon dieu ce choix d'avatar absolument parfait de la perfection, hiohqomffo Non mais Zach McGowan, quoi (rpz la fan de Black Sails) Ce perso à l'aire d'envoyer du lourd (en même temps avec cette belle gueule... /PAN/) Bon courage pour la suite, j'ai hâte de lire tout ça |
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