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sujet; The things you own, end up owning you. (Maksim)

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❝PSAUME❞
Maksim & Aliss
Ma vie s’effondrait parti après parti, morceau après morceau. En fragment disproportionné, tout s’écroulait. Cela ne faisait pas une journée que les insurgées c’était infiltrés chez moi que déjà, Maksim répliquait. Le corps de Gustav était encore cloué sur le mur, dégageant une odeur bientôt pestilentiel. Veillant sur cette pièce condamnée, ce cadavre qui quelques jours auparavant, se nommait encore un chat. La porte avait été fermée par précaution, ne voulant plus voir les mots que l’homme avait gravé sur mon mur. Précaution inutile, depuis maintenant un an, jamais je n’allais dans mon atelier. Habituellement barricadée à la vue de tous, cette pièce me hantait pour ce qu’elle représentait. L’artiste que j’avais été et qui,  avec le temps et par la drogue, j’avais tué. Ce vide qui m’habitait constamment dont je remplissais avec la drogue, mais qui aujourd’hui était béant. Rien pour le remplir, je me sentais vidée, incomplète, inutile à cette stupide vie. Je devais peindre, mais cette toile blanche m’effrayait, me mettais hors de moi. Devenant violente, bestiale devant mon incapacité à produire quoi que ce soit. Puis je laissais tomber, évaluant les dommages collatéraux. De ma main que j’avais transpercée d’un crayon sous la rage, mon chat que j’avais mainte et mainte fois maltraitée involontairement. Moi qui voulais tant produire quelque chose, n’importe quoi alors que mon corps refusait de peindre.  Je me haïssais pour cette raison et pour ce que j’étais devenue. On cogna à ma porte. Simple formalité afin de m’annoncer sa venue. Maksim. Il n’y avait que lui que j’attendais à cette heure le soir. Je fis un effort et fit basculer mon corps hors du divan où je m’étais perchée. Plus j’avançais vers la porte, plus je regrettais de ne pas avoir choisi un endroit public, un bar peut-être, n’importe quoi plutôt qu’ici. Mais sur le moment, je n’avais rien pensé de tout cela, tout ce que j’avais en tête était le vol dont j’avais été victime. Sur le moment, les conséquences passaient au second plan, je devais informer Maksim de ce qui venait de se passer, voilà la seule phrase qui passait à répétition dans mon esprit. Puis, je m’imaginais mal lui dire que tout mon stock s’était envolé, cela à porter d’oreille indiscrète. La paranoïa, toujours et constamment à l’affut. Je traversais mon appartement et tendit la main pour ouvrir la porte à ce Makism que je connaissais depuis toujours, c’est l’impression que j’avais. Il y avait deux nous. Ces deux enfants qui se rencontraient grâce à leur parent et ces deux adultes que nous étions devenus. Nous avions changé tous les deux, mais pas spécialement pour le bien. Nos vies s’étaient radicalement changées, notre relation avait aussi évolué avec le temps, mais Maksim restait le Maksim avec qui j’avais passé de nombreux étés en sa compagnie. Il avait toujours été plus vieux mais qu’importe, je l’avais toujours considéré comme un ami, un égale, mais aujourd’hui j’avais l’impression de le mettre sur un pied d’estrade. Du fait qu’il soit mon patron, en quelque sorte. Mais qu’importe, il restait mon Maksim, de ce garçon qui me souriait lorsque nous étions enfants. Du Maksim avec qui nous avions passé des nuits entières à passer à la pleine lune, accompagnée de mon frère et de sa sœur, à marcher sur la grève à la maison d’été des Anjou. Lui qui était marié, moi qui tentais de tout mon possible pour ne pas l’être, nous revoilà l’un en fasse de l’autre. Sans un mot, il rentre chez moi et je referme la porte derrière lui. Lui, grand baron de la drogue, moi, vendeuse de rêve, simple actrice dans un théâtre qui me dépassait complètement.  « Makism, je suis contente que tu ais pu venir » dis-je en le conduisant à la cuisine. Mensonge, comme toujours, disant ce qui devait être dit lorsqu’on rencontrait quelqu’un. Habitude stupide. Je ne lui avais pas encore expliqué la raison de sa venue. Tout ce qu’il savait, c’est que quelque chose de grave était arrivé chez moi la nuit dernière. J’avais pris sur moi et il avait été le premier que j’avais contacté. Bien avant mon frère, bien avant Marcus. C’était le premier que je voyais seule à seule depuis que les insurgées m’avaient ligotée. Pourvus que ça ne recommence pas… « Un thé mon cher ? » demandais-je en mettant l’eau sur le feu. Perso, j’avais besoin de boire quelque chose. Plus fort que du thé, mais de l’eau chaude allait bien faire l’affaire pour ce soir. Oui peut-être. Alors que je versais de l’eau dans une tasse, mes mains tremblaient, encore sous le choc. L’eau se reversa quelque peu autour de ma tasse et précipitamment, je ramassais. J’étais nerveuse, trop nerveuse. Rien n’allait correctement dans ma vie et  j’avais l’impression qu’il était écrit en gros sur mon front que j’étais coupable. Coupable de ne pas avoir écouté mes parents et de ne pas m’avoir marié. Coupable de vouloir vivre de mon rêve. Coupable de m’être effondrée dans la drogue. Coupable envers tous ceux que je connaissais. Simplement coupable d’exister. « Viens t’assoir, il faut qu’on parle, c’est important. » dis-je d’une voix trop autoritaire qui ne m’était pas familière. Je n’avais pas peur de Maksim, non j’avais peur des autres qui voudraient me faire du mal. Je connaissais Maksim depuis si longtemps, je le voyais mal m’éliminer, il aurait à fournir quelques explications, mais ses associés et les autres n’auront pas sa compassion ou sa retenue avec moi. Je devais lui dire en personne avant que quelqu’un d’autre le fasse. Pour ma survie. Mon thé et moi accompagnèrent Maksim au salon et je m’assis sur l’un des sièges présents dans la salle. Je bus une gorgée pour me donner du courage. Mon thé était fade et tiède, une horreur. Je déposai ma tasse sur la table et mes yeux allèrent à la rencontre des siens.  « Tu sais hier, il y a eu plusieurs attenta au centre-ville et au ministère », commençais-je. « J’ai eu de la visite moi aussi. À cause de toi. Ou plutôt, pour toi. » lui dis-je en lui montrant mes poignets où les hématomes s’étaient formés là où avait été les cordes, il y avait de cela seulement quelques heures encore. Theodore et Roman étaient venus à ma rescousse, mais trop tard pour minimiser les dégâts autant physiquement qu’émotionnellement. « J’ai un message à te faire passer. Je ne suis qu’un dommage collatéral dans cette guerre qui ne me concerne pas. »



© Pando
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Maksim est là devant moi, tout puissant. Du haut de mon petit mètre cinquante, je le regarde me surplombée, me versant sa fureur en plein visage. Je sens la violence couler dans ses veines, je ressens l’excitation d’une nouvelle proie à abattre et sa victime, ça sera moi. Toujours ce morceau de viande avec lequel tous se permet de jouer, d’injecter leur venin afin d’assouvir leur pulsion. Ce cadavre que l’on se permet de malmener. Je fais trainer les choses, espérant pouvoir échapper au moment où il faudra que je lui dise. Combien je lui ai fait perdre. L’estimation des dommages. Trop à mon gout, beaucoup trop élever pour pouvoir tout rembourser. Ce poison qui tuait, endommageait qui en consommait avait un prix beaucoup trop élevé à mon gout. Cet arsénique des temps modernes détruisait tout sur son passage. Les consommateurs, les revendeurs, mais surtout, celui qui illusoirement voulait le contrôler. Pour l’instant, Maksim était le seul fournisseur, encore le seul patron de ce commerce insolite, mais fantasme d’espérer pouvoir continuer d’opérer seul. Ce commerce en plein expansion ne souhaite que s’étendre d’avantage, promettant richesse et luxure à celui qui sera capable de le contrôler. Forçant d’autre à rêver de se mettre à rechercher la même quête qu’entreprenait Maksim. Il ne sera plus seul encore bien longtemps. Un jour, Maksim rencontrera plus puissant que lui. Il se heurtera à un rocher qui ne fera qu’accélérer sa chute. Ce moment venu, je le regarderais couler avec plaisir, me délectant de sa déchéance comme il se délecte de la mienne. Ordure. Cette confrontation me mettait mal à l’aise. Dans mes pires cauchemars, jamais je n’avais pu m’imaginer perdre une quantité de cames si importante. Afin d’amortir ma chute, je tentais de lui rappeler ma place dans ce conflit anglais, aucune. Je ne me sentais si peu concerné que je n’arrivais toujours pas à comprendre pourquoi ces insurgés s’en étaient pris à moi. « J’ai un message à te faire passer. Je ne suis qu’un dommage collatéral dans cette guerre qui ne me concerne pas. » lui disais-je. Makim me faisait face, un rictus imprégné de bestialité. « Un message ? » Il s’approchait d’avantage de moi, trop proche même. En cet instant, je le détestais. Pour ce qu'il était, pour ce qu’il représentait, pour être simplement lui. De tout mon être, je ne supportais plus la présence de Maksim. «  Tu veux savoir ce que tu es ? » me dit-il d’un ton si ironique que cela me glaçait le sang. « Tu n’es qu’une sombre petite conne, Anjou. » Et toi un putain d’enfoirée. Que la mort t’emporte et te pourrisse aussi lentement que délicieusement. « Tu rampes dans la misère que ton talent avorté suppure et tu m’emmerdes – putain comme tu m’emmerdes – par la même occasion. » Pour une première fois, je regrettais sincèrement de m’être embarqué dans ce trafic et les raisons qui m’y avaient poussé semblaient de plus en plus lointaines. Cela faisait trop longtemps que je m’y étais plongée et maintenant, je commençais à m’y noyer. Et Maksim était là pour me le rappeler. Celle qu’il appelait Anjou n’était plus l’ombre de celle qui autre fois portait ce nom. Aliss Anjou n’était que cendre et poussière. Un cadavre qu’il n’avait pas le droit de ramener à la mémoire. Je ne le quittais pas des yeux, développant une haine farouche pour ce visage qui me crachait insulte après insulte. Brusquement, il agrippa mes poignets déjà douloureux. Je tentais de me dégager, mais rien n’y faisait et il ajouta une pression sur les ecchymoses boursouflées. Me faisant mal volontairement. Pour me montrer de qui, dans cette pièce, avait le pouvoir. Maksim, toujours Maksim. « N’escompte pas bénéficier d’un sursis sous prétexte que je t’ai connu le bavoir sous le nez. » me dit-il de sa voix cassante, écrasante qui résonnait sur les murs de mon salon, fameux site du vol qui était la raison de notre échange. Il se pencha encore vers moi et m’agrippa les cheveux. Violement, brutalement, il inséra sa main pour empoigner ses doigts dans mes cheveux, me faisant grimacer d’inconfort. Son autre main se resserra sur ma blessure. Je n’en pouvais plus, Maksim me brusquait, s’amusait à commencer à me violenter. J’avais l’impression que tout ceci n’était qu’un avant-gout d’une soirée qui s’annonçait trop brutal pour moi. « Lâche-moi Maksim ! » dis-je d’une voix aigüe en tentant violemment de dégager mon bras de son emprise.  Ignorant la douleur qui se faisait de plus en plus présente alors que la pression sur ma blessure augmentait. Je voulais juste qu’il me lâche. Relevant la tête pour plonger mon regard dans le sien. Sachant qu’il pouvait me blesser et me malmener aussi longtemps qu’il le voudrait, je n’aurais pas peur de lui. Non, pas de cet homme qui se croyait maître d’un trafic qu’il ne faisait qu’effleurer sa surface. Simple amateur alors que j’avais pu côtoyer pendant quelques jours de réel maître de ce trafic dans le monde moldu. Non, je n’avais pas peur de cette enfant chéri de Dolohov, de ce garçon qu’on nommait homme et qui comme moi, ne connaissait que déchéance et désillusion après désillusion. Nous étions deux rescapés d’une vie qui se voulait impitoyable. « Je te demanderais rien, Dolohov. Tes paroles ne sont que fumés. Ils ne valent rien. » J’avais apprécié Maksim, avant qu’il ne franchisse cette porte pour ce massacre qu’il me préparait. Je continuerais probablement de l’apprécier une fois le carnage fini, mais en cet instant, j’aurais immolé ce connard pour ma plus grande joie. M’y jetant moi-même dans le feu par la même occasion. « Tu me paieras cette came. En nature, en litre de gerbe ou de sang s’il le faut, mais tu me rembourseras. Jusqu’au dernier gallion. Tu saisis ?! » Non absolument pas. Tu ne feras pas payer ta mauvaise gestion et tes mauvaises relations. Tout ceci est ton problème. « Je ne te dois absolument rien. C’est pas mon problème si tu es incapable de traiter avec les insurgés. C’est eux qui ont ton stock. Je n’ai rien à faire là-dedans. » Tu ne me feras pas devenir ta pute ou pire, ta mule. Jamais. « Je ne te paierais, ni en nature, ni en liquide ou tout autre sorte de paiement que tu penserais adéquat. Je ne serais pas ton punching bag» Tu as déjà ta femme pour cela. Je réussis enfin à me dégager de son emprise, me massant le bras en ne le quittant pas des yeux. « Je continuerais à vendre si c’est ce que tu désires, mais n’espère rien de plus de ma part. C’est de TA faute si la came s’est fait voler et arrête de jouer l’idiot en te fermant les yeux.» C’est toi que les insurgés voulaient atteindre, je n’étais que le moyen. Que l’objet pour faire passer le message. Je ne t’ai rien volé, arrête de me faire porter le chapeau de la disparition d’orviétan. Après ce que je venais de dire, j'étais certaine qu'il me le ferait payer le double. Les hommes sont incapable d’accepter leur tord, j'étais certaine que Maksim n'y faisait pas exception.
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The things you own, end up owning you. (Maksim)

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