ariane ✻ I’d rather die on an adventure than live standing still

‹ âge : 24 (13/07/79)

ariane clayr moriartyI apologize for anything I might have done. I was not myself. I apologize for shooting you in the leg. I was myself entirely.

❝ We're running in circles again ❞wizards ; Inventé

☇ pseudo complet & surnom(s) ; Moriarty et les fantômes d’un passé trouble, dont elle partage la passion pour l’écriture, cet ancêtre qui la fascine par ses mémoires et ses crimes autant qu’il la rebute. On l’a nommée Ariane en hommage à la princesse de l’Iliade, épopée que sa mère, Briseis Haros affectionnait particulièrement. Mais Ariane n’a pas le port altier ni la grâce d’une princesse, elle est gauche et tête en l’air, d’où la petite préférence pour Ari. Elle se reconnait plus dans son second prénom que dans son prénom usuel, Clayr, nommée ainsi d’après un vieux conte sorcier, Clayr's Glacier, qui raconte l’histoire d’un groupe de femmes ayant la capacité de voir clairement le futur. Ariane n’en a pas la capacité mais elle voit autre chose – des choses que sa maladie lui impose.
☇ naissance ; Le vendredi 13 juillet 1979, à Ste-Mangouste.
☇ ascendance; Pure mais sans prestige et fortune, sa famille ne figure pas même sur le registre des vingt-huit sacrées. Même du côté maternel, les Haros ne jouissent pas d’une bonne réputation : anciennement à la tête de la Banque d’Athènes, ils ont été bannis de leur terre natale pour détournements de fonds, leur fortune saisie et leur réputation tâchée.
☇ métier ; Écrivain du dimanche, elle n’a publié qu’un livre pour enfants : Philomela and the Secrets of the Universe. C’est le livre qu’on balance dans le feu quand on n’a plus de bois, qu’on place sous le pied difforme de la table qui grince et qui tangue, qu’on laisse moisir sur l’étagère dans les toilettes. Si elle a essuyé un tel fiasco, c’est par manque de publicité et parce que personne n’a vraiment voulu croire en elle : trop jeune, trop femme, trop ratée, trop de tout, trop d’obstacles. Sa renaissance, elle la doit sous sa nouvelle identité : River Grimstone, un mêlé sorti de nulle part, sans histoires, qui a obtenu une petite publicité dans un journal sorcier en tant que « auteur à suivre » pour son thriller Claws. Grimstone a la plume sombre mais contemporaine, faisant de ses histoires d’horreur quelque chose de captivant et d’envoutant.
☇ camp ; Neutre, à priori, même si ça lui arrive de cautionner les actes des rebelles. De temps en temps, quand elle se sent courageuse et qu’elle laisse les petits problèmes de son quotidien de côté pour penser un peu au reste du monde.
☇ réputation ; C’est la fille Moriarty qui se balade toujours avec ses médicaments dans les poches. Qui n’a aucun sens du style, qui est trop élancée et squelettique. Celle qui squatte le divan de son psychomage plusieurs fois par semaine. Elle n’est pas nette, qu’on dit. Quand on la remarque – ce qui est rare, puisqu’elle a tendance à passer inaperçue, elle ne sort pas du lot.
☇ état civil ; Célibataire.
☇ rang social ; Elite, mais pas forcément très bien acceptée ou appréciée. La réputation de sa cousine dans la musique ou la carrière sportive de sa propre sœur lui assurent quelques avantages mais Ariane ne se sent pas à l'aise dans ce cercle de bobos péteux.
☇ baguette ; Elle mesure vingt-trois centimètres, en bois de chêne rouge et contient du dard de billywig ; prédisposée aux enchantements.
☇ épouvantard ; Un rocking chair. Le bois grinçant sur le parquet. Les rayons du soleil étouffés par les lourds rideaux anthracites. Une silhouette figée, de dos. Les cheveux noirs et courts, semblables aux siens mais rendus gris par endroits avec le temps. En contournant un peu la chaise, c’est sa mère qu’elle voie. C’est son futur qu’elle voie. Elles ont la même maladie, elles ont le même futur : cette chaise et cette solitude.
☇ risèd ; La reconnaissance en tant qu'auteur. Pas sous le nom de River Grimstone mais en tant qu'Ariane Moriarty, avec ses défauts et son cerveau défectueux.
☇ patronus ; Elle n'arrive pas à en produire.
☇ particularités ; Aucune.
☇ animaux ; Un carlin, qu'elle a nommé Eglantine.
☇ miroir ; Aucun.

☇ Avis sur la situation actuelle :
Tout dépend de son état d’esprit et des médicaments qu’elle a dans le système. La Ariane sous traitement hausserait les épaules, indifférente, son absence de compassion masquant en réalité ses insécurités et ses peurs. La Ariane sans traitement pourrait trouver du courage et laisser grandir un penchant pour la rébellion. Dans les deux cas, Ariane n’est pas une guerrière, elle maîtrise les mots, non une arme meurtrière. Ses propres problèmes lui bouffent pratiquement tout, elle ne peut se résoudre à choisir un camp – pas pour le moment, du moins. Il y a eu des moments de doute, d’égarement, lorsqu’elle s’est offusquée pour le cas des Rebuts mais elle n’a pas gardé ses opinions pour elle. La liberté pour tous, qu'elle a clamé haut et fort, amoureuse de l’Humanité qu’elle est. Mais ça n'a pas duré longtemps, elle a été vite rattrapée par ses angoisses, ses crises, ses monstres, laissant de côté ses idées d’utopie et de paix dans le monde. Elle n’a pas la force psychologique pour s’occuper d’un tel fardeau alors qu’elle ne peut pas s’occuper d’elle-même. Elle laisse ce rôle aux plus courageux, qu'elle admire de loin, qu'elle encourage en secret. Son avis est tantôt contradictoire, tantôt cohérent ; Ariane est uniquement cohérente dans son incohérence.

☇ Infos complémentaires ; les chaussures dépareillées, le style vestimentaire démodé, le visage candide jamais maquillé, les vêtements beaucoup trop grands sur son corps frêle, les aventures imprévues dès 7h du matin, les dessins étranges dans la mousse de son cappuccino, les rires spontanés et communicatifs, les sourires sincères et la lueur chaleureuse dans les yeux, les taches de rousseur sur ses joues et le nez, les divers supports sur lesquels elle écrit les idées subites, instinctive à l’extrême, les potions trop nombreuses cachées à l’intérieur de sa veste trop grande, les petits mots d’amour écrits sur la buée de la salle de bain, l’imagination débordante, l’affection étouffante, la maladie mentale qui détériore son cerveau à petit feu. • atteinte d’un trouble mental, le Dymphna, nommé d’après le premier cas détecté : Dymphna Furmage (1612 – 1698) avait été enlevée et séquestrée par les lutins, et avait vécu dans la terreur peu après son sauvetage. cette terreur a provoqué les hallucinations, au point de voir constamment des lutins. de son côté, Ariane voit des formes monstrueuses, des yeux globuleux, des bras gigantesques, des ombres avec des griffes perchées au-dessus de sa tête. pour diminuer la présence de ses monstres, elle doit boire des potions spécifiques et des poudres à diluer dans l'eau ; mais elle n'a pas pris ses médicaments depuis trois mois, même si elle les garde sur elle, à l'intérieur de sa veste. elle déteste plus que tout de les prendre, parce que même s'ils sont efficaces pour sa maladie, ils lui causent des effets secondaires beaucoup trop marqués. • Ariane sous médication, c’est l’absence de monstres grouillant aux alentours, le toucher imprévisible, les sourires factices et dérangeants, les rires forcés et perturbants, la joie de vivre trop exagérée, l’humour caustique et morbide, la violence incontrôlable qu’elle reporte sur les gens quand elle est blessée, le sommeil lourd et la peur de s’endormir n’importe où. • Ariane sans médication, c’est l’amour pour l’humanité, l’affection sans retenue, le regard plus lucide mais qui se perd quelques secondes sur son environnement, les émotions intenses, les monstres plus vifs et marqués qui sortent des ombres et qui altèrent sa vision, les rires discrets, la joie de vivre plus réelle, les sourires sincères et timides, la violence qu’elle reporte sur autre chose mais jamais sur les gens. • en plus de l’anglais, elle parle couramment le grec, langue dans laquelle elle communique avec sa sœur et son frère – ça a toujours été leur langue secrète. • complexée par son corps, elle se trouve beaucoup trop grande et trop maigre, sans aucune forme. des complexes qu’elle cache sous des vêtements amples, généralement pour les garçons ; mais à vrai dire, elle ne regarde jamais si elle se trouve dans le bon rayon, elle achète que ce qui lui plaît. d’où son absence de style. parfois, elle vole les vêtements et le maquillage de sa sœur, tentant de lui ressembler le plus possible mais le résultat est toujours décevant sur elle, peu importe tout ce qu’elle fasse, peu importe tous les accessoires qu'elle s’affuble – elle n’aura jamais la beauté d’Anthea. • avenante et sociable, Ariane a fait de la légèreté son étendard. les blagues pourries, les sujets de conversation divers et variés, du sérieux au plus loufoque, Ariane est capable de mettre à l’aise n’importe qui – du moins, c’est ce qu’elle pense. • adepte du coloriage, cette activité a le don de la calmer en cas de stress trop intense, lui permettant de se vider la tête et se concentrer sur les dessins (pour enfants). fun fact : elle dépasse toujours et ne suit jamais les instructions du livre de coloriage ; si elle veut faire un sorcier à la peau verte, elle le fera. • aventurière, elle est aussi impulsive, organisant une aventure sur un coup de tête, parfois seule, parfois en embarquant quelqu’un avec elle. son sac est toujours prêt dans une armoire pour une aventure, ne contenant que le strict nécessaire. en général, elle se contente de découvrir de nouvelles terres et d’y dormir à la belle étoile, laissant les vents et les différentes couleurs l'envelopper complètement.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi anna (obsidienne). J'ai 24 ans, je viens de paris et j'ai connu le forum via une intervention divine. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 8 jours sur 7. Un dernier mot ? la réponse d

Approuvé par le Ministère de la Magie

‹ âge : 24 (13/07/79)

one thousand one nights unseenheaven has a darkened face, dunes are soaring as on a chase

❝ The philosopher and the queen. ❞1987 & Loustry Ste Chaspoule, Résidence des Haros-Moriarty

« Anthea. Ma reine. » Une main dans son dos, en se courbant légèrement, Ariane place un baiser sur la main tendue de sa sœur. La reine Anthea, splendide dans son fauteuil en velours violet, parsemé de fausses pierres qu’elles ont greffées au tissu pour personnifier le trône à l’image de la reine. La couronne fabriquée maladroitement à la main chancèle un peu trop sur la gauche mais Anthea la maintient en place, gardant la tête haute, le port altier et la grâce d’une reine imaginaire. Ariane se place à ses côtés, dans sa propre tenue de philosophe et première conseillère de Reine Anthea : le chiton violet tout aussi personnalisé que le fauteuil. Leur petite cabane a le toit ouvert sur un ciel particulièrement coloré pour ce soir, permettant aux sœurs de se plonger dans leur monde imaginaire et de se croire seules au centre de cet univers. Elles tentent d’y résoudre les secrets les plus enfouis et les plus mystiques, dans l’espoir de découvrir des mondes nouveaux, des dimensions dans lesquelles les espèces se mélangent, créent de nouveaux humains, de nouveaux animaux, de nouvelles menaces, de nouveaux silences. « Le gardien du Temple va relâcher le farfadet d'ici quelques minutes. » Par ‘farfadet’, elle parle d’Ambroise, leur petit-frère trouble-fête qui avait été puni par leur mère pour avoir cassé la maison de poupées d’Anthea. Elles avaient réussi à exclure Ambroise de leur royaume, en profitant de sa punition pour quelques heures mais voilà que le gardien du Temple le relâche – Ariane fixe le regard sur la fenêtre qui lui fait face, repérant la silhouette minuscule du farfadet en direction de leur cabane. « Empêche-le d’approcher notre Royaume, Dame Ariane Philosophe de la Montagne et Première Conseillère du Royaume de Clayr. » Avec une révérence pour la Reine, Ariane s’éclipse de la cabane et se met en position de défense ; son bâton de fortune servant d’arme. Elle aurait dû choisir le rôle du guerrière pour mieux protéger le Royaume, son chiton va la gêner dans son « combat » quand l’ennemi-farfadet sera proche. Un autre jour, peut-être qu'elle sera une guerrière.

Mais la réalité est tout autre et elle sait qu’elle ne sera jamais une guerrière tant qu’elle n’aura pas un cerveau en bon état. À mesure que son frère approche, elle voit les formes, glissant derrière lui, flottant au-dessus de l’herbe, se plaçant même devant Ambroise pour tenter de lui barrer la route mais Ambroise passer à travers les monstres. Ariane sait qu’ils ne sont pas réels, qu’ils ne vivent que dans sa tête, qu’ils ne feront pas de mal à Ambroise, ni à Anthea, ni à elle-même. Mais quelque part, elle a peur que les monstres deviennent réels, qu’ils prennent possession de son bon sens et la contrôlent, faisant d’elle-même un monstre. Maman a dit de ne pas paniquer, de leur dire de partir et tout ira bien. Alors Ariane les fixe, avec assurance, murmure un simple Partez et ils disparaissent. Ils disparaissent dans le sol, comme happés par une entité plus forte. « En garde, monsieur, je vous attendais ! » Ambroise s’approche d’elle, les mains tendues en l’air. « J’ai plus envie de jouer. » Geint-il de sa voix nasale, la moue boudeuse, baissant les bras le long de son petit corps. « Et puis, c’est l’heure du dîner. Maman m’a demandé de venir vous chercher. » Derrière Ariane, Anthea gronde d’exaspération en sortant de la cabane pour les rejoindre. « Ce n’est pas ‘Maman’ mais le gardien du Temple, hérétique. » Siffle-t-elle en se plaçant devant le farfadet, les bras croisés. Entre Ariane et Anthea, la dernière est celle qui prend son rôle le plus à cœur – sans doute parce qu’elle a le rôle de la reine, ce qui lui offre la possibilité de dicter des ordres à Ariane et Ambroise à chaque fois que l’envie lui prend. « Mais bon, j’ai faim. » Dit-elle finalement en décroisant les bras pour en placer un sur les épaules d’Ariane et l’autre sur celles d’Ambroise, les guidant tous les deux vers la maison pour dîner. Même en quittant son rôle prestigieux, Anthea sera toujours l’aînée, celle qui se place devant sa frangine au cerveau défectueux et son frangin trop capricieux.

❝ The crow, the owl and the dove. ❞1989 & Loustry Ste Chaspoule, Résidence des Haros-Moriarty

Et d’un coup, elle brise le miroir de sa chambre. Scrute les morceaux qui s’éparpillent tout autour d’elle, ricochant sur ses pieds nus, écorchant sa peau nue. Elle ne sent pas les égratignures, elle ne regarde que son propre reflet dans les petits morceaux de miroir. Maman l’a isolée des autres. Son mental a empiré. Les grandes personnes disent que les monstres sont devenus trop persistants, trop présents – ils veulent entrer. Ou en sortir. Ariane ne sait plus. Ariane ne sait plus quoi faire. Elle a égaré la réponse quelque part entre les cris de sa mère et le regard horrifié de son père. Elle a seulement dix ans mais a l’impression d’avoir encore cinq ans – ou trois ans, les monstres lui murmurent parfois qu’elle n’est qu’une gamine pleurnicharde. De rage, elle essuie les larmes de son visage. Cry baby. Elle pleure parce qu’on l’isole, parce qu’on l’enferme avec ses monstres, parce qu’on l’enferme avec elle-même. Dans sa tête, c’est un peu le fouillis. Elle se rappelle pourtant la promesse qu’elle avait faite à Thea et Ambroise, la promesse qu’ils joueraient avant que Thea ne parte pour Poudlard. Mais ils ne joueront plus aux oiseaux. Thea ne sera plus la colombe, Ambroise ne sera plus la chouette et Ariane ne sera plus qu’un corbeau solitaire. Les grandes personnes vont commencer à lui préparer les médicaments, qu’on lui a dit. C’est la première fois qu’Ariane en prend, elle est un peu confuse, un peu perturbée, un peu dérangée. Mais Maman a dit que tout ira mieux après, qu’elle n’aura plus à s’en faire. Pourtant, dans sa chambre gigantesque, ses poupées de porcelaine tout autour d’elle, Ariane a peur. C’est dans ces moments là qu’elle déteste être seule ; parce que les monstres peuvent lui demander n’importe quoi. Ils peuvent insister, la pousser à faire quelque chose et Ariane n’en a pas envie.

La dernière fois qu’elle s’était retrouvée seule, elle avait failli s’ouvrir le crâne en deux avec une paire de ciseaux.

Depuis, Maman a préféré l’isoler dans sa chambre, restant avec elle pour la surveiller. Maman a quitté sa chambre depuis une dizaine de minutes seulement pour raccompagner les psychomages et leur dire quelques mots, elle va revenir vite. Maman a peur qu’elle fasse du mal aux autres. Mais Ariane sait, du fond de ses entrailles, qu’elle ne fera jamais de mal à qui que ce soit. Mais seulement à elle-même, pour arrêter les apparitions, pour évacuer leur présence. Elle fixe l’un des morceaux de miroir, voit une tête à trois yeux et une bouche gigantesque mais ne flanche pas. Ne tremble pas, ne tremble pas, ne tremble pas. Il ne faut pas leur montrer de la faiblesse, non, non, non, il ne faut surtout pas ; sinon ils vont entrer et l’embrouiller encore plus. Alors elle fixe et tend le bras pour éteindre la lumière. Son corps reste stoïque, au milieu de sa chambre d’enfant. Et puis la porte de sa chambre s’ouvre, la petite forme d’Ambroise s’y engouffre, allumant la lumière au passage. Ariane ne détourne pas les yeux mais elle fixe toujours le cadavre du miroir. « Turn off the light. » Ambroise obéit, fermant la porte derrière lui. Un peu à l’aveuglette, il trouve son chemin près de sa sœur, contournant par miracle les morceaux de miroir tranchants. Elle lui prend la main, noue leurs doigts, tire son frère un peu plus vers elle. « Aren’t you afraid of the dark, Ari ? » Sa voix est basse, un peu rouillée – il devrait dormir normalement, pas se glisser dans sa chambre alors que Maman a spécifiquement isolé Ariane. « No… » Ses doigts se resserrent un peu plus fort, comme si elle essayait par ce geste de prouver que non, elle n’a pas peur du noir. « Then what are you afraid of ? » Son autre main glisse dans les mèches bouclées d’Ambroise, chassant aussi les ombres qu’elle sent près de lui, autour de lui, sur lui. « …the shadows the lights cast… » Maman a raison, elle a besoin d’un traitement. Elle espère simplement que le traitement l’aidera à chasser les monstres. Qu’il fera disparaître ses envies de s’ouvrir le crâne en deux.

‹ âge : 24 (13/07/79)

black inkshe dreams of storytime and the river ghosts, of mermaids, of raving harlequins and gigantic toys

❝ The poet and the pendulum. ❞1990 – 1997 & Poudlard

Son état mental ne se détériore pas à Poudlard, malgré les nombreuses visites à l’infirmerie. Elle tente d’espacer le plus possible les prises de médicaments, pour être lucide et elle-même sans qu'ils n'affectent son mental. Mais même sous traitement, elle n’a pas le droit de postuler pour l’équipe de Quidditch de Serpentard, par crainte que ses médicaments entravent son jeu, qu’ils détériorent sa vision et la déconcentrent en plein match. Alors elle prend un balai et s’éclipse, pour voler en douce, fuyant ses monstres, explorant les secrets de l'univers. Elle n’est pas non plus une très bonne élève, trop distraite, trop tête en l’air, à toujours griffonner des histoires abracadabrantes sur ses parchemins de cours au lieu de prendre des notes. Des poèmes, des nouvelles, des romans – Ariane ne bride pas son imagination, n’entrave pas son inspiration. Les amours, les larmes, les monstres, les peines de cœurs… l’écriture lui permet d’évacuer toutes les émotions qu’elle emprisonne dans sa cage thoracique. Elle découvre ses premiers sentiments amoureux, passe d’un coup de cœur à un autre, trouve les filles extrêmement jolies et les regarde beaucoup trop longtemps, passe aux garçons aux sales gueules qui ont du vécu et qu’elle trouve fascinant. La barrière des maisons lui passe au-dessus, Ariane ne voit que les gens tels qu’ils sont, tels qu’ils se dévoilent sous ses yeux. Elle les admire de loin, les aime de près. Chez les Serpentards, elle n’est pas non plus très bien respectée. Mais son état mental est de notoriété publique, même si elle n’a jamais dévoilé les détails – on raconte uniquement que Ariane Moriarty est détraquée. Et qu’elle a une forte proportion à répondre par la violence, avec ou sans médocs.

À la maison, c’est un peu la guerre. Papa a perdu son travail de vendeur de balais en 1995 et s’est de plus en plus éloigné de sa famille, se perdant dans les jeux d’argent, dans les bouteilles d’alcool. Il a même perdu la maison au poker sorcier – Maman était furieuse. Ariane a remarqué le changement de comportement chez sa mère, devenue plus nerveuse et plus distraite. C’était la maison qu’elle avait héritée de ses parents, eux qui avaient été bannis de Grèce quelques décennies plus tôt, perdant fortune et réputation. Cette maison, c’était un peu le point d’ancrage de Briseis, son exutoire. Et ça, elle l’a perdu. Avec leurs maigres économies, ils ont pu s’installer dans un petit appartement sur le Chemin-de-Traverse. Et Maman s’est renfermée de plus en plus, restant sur son rocking chair, près d’une fenêtre, à regarder par la fenêtre sans voir. Papa disparaît et réapparaît à son bon vouloir, souvent imbibé et déprimé, mais il ne fait pas d’effort pour améliorer leur situation. Thea est la plus touchée par l’éloignement des parents mais elle a aussi cette force psychologique presque indestructible, elle encaisse en grinçant des dents, alors qu’au fond, elle souffre de voir sa famille se disloquer. Et Ambroise, il est tellement indifférent qu’il a lancé un pari : lequel de ses parents tuera l’autre en premier.

Ariane a parié sur sa mère.

❝ The prey and the hunter. ❞2002 & Londres moldu

Le trench-coat sur le dos, les lunettes Wayfarer sur les yeux, Ariane est prête à passer à l’étape trois de sa mission : voler l’identité d'un moldu. Étape 1 : aller dans le Londres moldu incognito. Étape 2 : aucune idée, elle a oublié ce qu’elle avait prévu pour cette étape. Étape 3 : repérer sa proie et lui voler sa vie. Sur papier, son plan semble facile. Heureusement que sa sœur a plus de style, si Ariane avait utilisé ses tenues pour passer inaperçue, elle aurait obtenu l’effet inverse, tant ses vêtements sont colorés, mal assortis et excentriques. En prenant son carlin sous le bras, elle se dirige vers le magicobus sous le soleil pâle de Londres, ajustant quand même ses lunettes sur le nez, laissant sa frange recouvrir partiellement les verres teintés. Trois ans plus tôt, Ariane Moriarty a publié un livre pour enfants, avant qu’on la noie dans l’oubli, qu’on la perde sous le tas de refus. Elle n’a pas honte du livre qu’elle a publié, elle veut à présent dévoiler une autre facette de sa personnalité : elle veut écrire des histoires de fantômes. De loups-garous, de vampires, de veuves, de château hanté – elle veut présenter au monde une plume plus sombre et ses idées d’horreur. La prendre au sérieux, lui attribuer même le titre d’écrivain, ne plus la cataloguer en tant qu’auteur de pacotilles pour enfants… c’est tout ce qu’elle souhaite. Ce n’est pas la gloire qui l’attire, ce n’est pas le besoin d’argent qui la pousse à écrire. C’est son imagination débordante, cette confiance en ses histoires, cette assurance que si un jour on lui donne la possibilité, ses écrits plairont et obséderont les gens. Ambitieuse à l’extrême, elle a ficelé un plan plus ou moins réussi, tout en omettant de prendre en considération des détails minimes : la proie qu'elle a trouvée a de la magie dans les veines. Mais Ariane n’a jamais été douée pour le profilage, n’ayant pas non plus une mémoire extraordinaire alors elle ne s’est pas souvenue de lui, principalement parce qu’ils ne se sont jamais croisés, pas même à Poudlard.

Pourtant, quand elle l’a vu, elle a su qu’il était le personnage réel qu’elle cherchait. Il a ce regard un peu voilé, un peu assombri, un peu chercheur d’âme mais dont l’intensité l’immobilise dans cette toile de fond trop brute. Il a ce regard qui en a trop vu, figé dans le présent, tourné vers le futur ; c’est une gravure en noir et doré qu’il a à la place des yeux. Et puis, il n’y a pas beaucoup d’ombres autour de lui. Ils sont dans un café moldu, le Empty Gold, il est serveur et elle une cliente qui tente de se camoufler autant que possible. Le plan était simple, pourtant : trouver l'apparence d'un homme, lui arracher des cheveux au passage, et prendre ses jambes à son cou. Mais plus elle le fixe, plus elle regarde ses yeux, plus son plan tombe à l'eau. Elle ne pourra jamais utiliser son apparence en lui attribuant un nouveau nom : ce River accroché sur sa chemise noire est beaucoup trop symbolique pour qu’elle lui trouve un autre. Elle revient pourtant le lendemain et cette fois, elle envoie même son chien renifler l’inconnu pour obtenir son aval. Et elle revient quelques jours plus tard, toujours dans cette même tenue incognito qui n’est plus si incognito que ça. Aujourd’hui, le moldu semble contrarié, agacé, ne prend pas sa commande, il place seulement ses deux mains à plat sur la table. « What ? Why do you always stare at me ? » Elle abaisse légèrement la monture de ses lunettes comme sa sœur a l’habitude le faire. Elle copie pratiquement tout sur sa sœur. « Morbid fascination. And I’m nuts. And your coffee is disgusting. » Elle se fiche que ses mots n'aient aucun sens, se fiche de l'expression perplexe qu'il affiche, elle sait seulement qu'elle a fait le bon choix et qu'elle fera de ce River un auteur à succès. Enfin, elle sera l'auteur et lui l'aidera à passer les obstacles. Satisfaite, elle place son chien sous le bras et s’en va. Demain, elle découvrira son nom de famille et s’appropriera son identité. Il n’est qu’un moldu, il ne lui causera pas de problèmes – qu’elle pense sans même songer une seconde qu’ils appartiennent du même monde mais pas du même sang, ni de la même génération. Ambitieuse, oui, elle n'est juste pas très douée dans la vie. Weirdo.

azy comment ça y'a encore personne qui a posté sur ta fiche ? gaah

c'est une zone interdite ou bien ? gaah

pour la peine j'attends pour t'écrire un pavé, de peur qu'il faille suppr mon message parce que je suis un boulet (sait-on jamais) rougit

‹ inscription : 03/08/2015

WAAAAZAAAAAAA gaah

‹ inscription : 04/10/2015

viens on s'rase la tête:

Comment ça rien à voir. :russe:

(rebienviendue chez toi bro' j'ai hâte de voir la suite tralalala yeah

)

‹ inscription : 13/09/2013

T'ES TROP VILE PTN TU POSTES QUAND JE SUIS PAS LA JTM PAS

mais t'es sexy tsais, genre, beaucoup jule

j'te trombone vernberit tmtc, courage pour la suiiiite fire

(tahvu ? j'parle smileys exprès pour toi

)

Rebienvenue chez toi :3:

Je devais passer parce que toi en meuf, sale gueuse, c'était genre improbable pour mes beaux yeux t'vois, genre tu m'as aveuglé par ta sexyness et ta perfidie pis t'es bonne mine de rien, en fille je ne t'ai jamais côtoyé en fille, c'bizarre, vernberit comme l'a dit la blondie

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