Égouts → statue de Grégory Le Hautain. Nerveuse, sa partenaire. Et oh combien Ginny comprend @Emily Callaghan : elle est dans le même état. C’est le stress, la crainte que quelque chose déroge au plan et les dénonce – le moindre détail oublié porte sur les nerfs. Elle exhale une expiration un peu tremblante, pour retrouver le contrôle de sa voix, puis se penche à l’oreille de sa comparse, affichant un air malicieux tout à fait surfait. « D’une élève qui vient de passer les dernières heures à bécoter son petit ami dans les toilettes de Mimi ? » C’est bien connu, le sol là-bas est plus dérempé que jamais quand la tuyauterie, imprégné de la magie du château et de la présence de sa principale occupante, déverse son contenu en accord avec l’humeur du fantôme rendu dépressif par la présence d’un couple. Blaguer et penser à des faits dénués d’importance – bon moyen de ravaler l’angoisse, au moins un instant. Mais le silence reprend ses droits, juste ponctué des clapotis de l’eau croupie qu’elles fendent, et la réalité les rattrape. A la question qui suit, Ginny grogne tout bas, se mordille la lippe. Hausse les épaules. « C’est à peu près aussi alléchant que cette balade dans les égoûts Em’ », cette fois, le bref éclat de rire qui accompagne ses mots est sombre – il vient de Neville, qui ferme la marche. Elle a été torturée ici. Violemment. Longuement. « Mais est-ce que chasser les mangemorts du château à coup de pieds au derrière en vaut la peine ? Définitivement oui. » Elle attrape sa main, la serre une seconde pour transmettre un message : ça ira. Well, sans doute pas, mais elles se dépatouilleront. Le plan ? « On atteint les cachots sans se faire prendre et on neutralise le Directeur de Poufsfouffle, première étape. Prête ? » L’entrée est juste là, à un bras d’elle.

Alan ne releva pas la remarque du français. Oui, ils n'allaient pas les attendre s'ils arrivaient en retard, mais ça ne risquait pas de se produire, Alan y veillait. Ils sortirent du passage secret, mais pour cette fois le géant ne chercha pas à prendre la tête, le gamin qui était avec eux connaissait leur destination mieux que lui ou Dante qui mettait les pieds ici pour la première fois, s'il avait bien retenu son histoire. Les couloirs s'enchaînent et Alan, tendu, se tiens prêt à tout, y compris à assommer le premier qui paniquerait. Les groupes d'insurgés avaient déjà commencé à se disperser dans le château et il sentait dans l'air cette tension qui présageait que cette opération ne se déroulerait pas sans mal.

Cependant, le danger ne vint pas de l'endroit escompté. Alors qu'ils passaient devant la salle des armures, une dalle céda soudain sous son pied et il poussa un juron. Il s'attendait à ce que des alarmes se déclenchent à tout moment, mais au lieu de ça il n'y eut que des bruits fort inhabituel d'épée tirée hors du fourreau et d'armure qui se mettaient à bouger. Deuxième juron et Alan dégagea son pied en balançant d'office un sortilège de répulsion au tas de ferraille le plus proche. Ils n'avaient pas vraiment le temps de mener un tournois au milieu d'un couloir, il s'adressa donc à @Lancelot Lovett.

-Sors nous de là Raven !

COULOIR DU 3EME ETAGE

Une réponse ne tarde pas « En ce qui me concerne, c’est juste toi, l’ami. Mais ça ne pouvait pas être si terrible que ça, n’est-ce pas ? C’est une école, pas une prison. » mais avant qu'il puisse répliquer, un faible rictus accroché aux lèvres, Sansa s'empresse de lancer « C’était une école » et le visage de Kid s'assombrit un peu. Il a beau se souvenir des heures de colles plus que du reste, Poudlard n'était pas si terrible. Avant. Il observe les insurgés qui débarquent, comptant un peu les rangs, quoi que ce soit pour rester occupé et ne pas songer à tout ce qui pourrait foirer. « On sera à l’heure » qu'elle ajoute et il hoche la tête, sortant de ses calculs inutiles alors que déjà, certains s'éloignent.

Ils doivent compter sur Potter, mais Kid n'a pas de miroir, alors il peut faire genre de n'en avoir rien à faire, pas vrai ? Il peut faire comme si ce n'était pas son problème. Mais ça l'est. Il s'apprête à parler mais un bruit peu rassurant se fait entendre, commotions pas très loin et d'un coup, fracas métalliques et... « Ca sonne beaucoup trop comme une épée » siffle-t-il entre ses dents et il réalise brutalement que les armures sont en mouvement. « On bouge, vite » ajoute-t-il, pressant, poussant la blonde entre les omoplates en direction d'un couloir menant aux escaliers. Derrière, le brouhaha s'intensifie. « Tout ira bien, suffit d'être discret... » ricane-t-il, imitant la voix de ceux qui on organiser l'escapade et pressant le pas pour s'éloigner du brouhaha qui va définitivement attirer l'attention, un sort ricochant pas très loin d'eux. Il jure, voulant s'éloigner avant d'être tenté d'aller aider. Ils se débrouillent, pas vrai ?

Spoiler:

Couloir du troisième étage – Galerie des Armures
Malgré tous ses efforts pour ne pas se laisser distraire par la curiosité du château qu’il découvrait, Dante ne put s’empêcher de sursauter à demi quand il entendit Alan jurer et lancer à Raven un – Sors nous de là Raven ! – tonitruant. Il se retourna et remarqua alors que plusieurs armures s’étaient mises en mouvement. Ses yeux s’ouvrirent grand comme des soucoupes à thé et il resta figé un instant. La seule phrase qui tournait, en boucle, dans son esprit était : Putain, ils ont des armures qui bougent ! Des putains d’armures qui bougent !. Il finit par tourner lentement la tête vers Alan et lui désigna un des tas de ferrailles d’un air ahuri. Sa stupéfaction manqua de lui faire perdre la tête et il ne dut sa survie qu’à ses réflexes nés d’une vie à faire l’acrobate dans les rues, échappant de peu à l’épée tranchante d’une des armures.

De son bond en arrière, il se retrouva ainsi plus près de Raven qui, un peu plus loin, lança un sort pour insonoriser le morceau de couloir avant de les rejoindre. Dante évitait toujours les attaques de l’armure qui l’avait pris en grippe, sa baguette pendant inutilement dans sa main. Il entendit pourtant les sorts lancés par Raven. Manque de chance, ceux-ci firent chou blanc. Dante esquissa une nouvelle pirouette pour échapper à son assaillante, suffisamment pour mettre un peu de distance entre eux, et reprit les mêmes sortilèges que Raven, incapable de songer à d’autres. Après tout, les sortilèges n’étaient pas son point fort. Mais les armures ne s’arrêteraient pas parce qu’il leur mettrait un coup de poing. – Locomotor Mortis ! – Son sort fusa alors et atteignit sa cible. Dante s’autorisa un petit glapissement de joie, mais malheureusement une seule des armures s’était retrouvée entravée… il y avait encore toutes les autres à arrêter.

Couloir du troisième étage ❉ « Ca sonne beaucoup trop comme une épée » La soudaine remarque de Kid pousse Fauve à se retourner, alors même que les bruits de ferraille l’inquiétaient déjà. Derrière le duo, il y a des insurgés en difficulté, et pendant une seconde l’idée de faire demi-tour pour les aider la traverse. Elle ne sait pas si elle commence à se ramolir ou s’il est normal qu’elle s’inquiète pour ceux qui, après tout, sont de son côté, quand bien même elle ne les connait qu’à peine. En écho à sa réflexion, Kid blague, plein de sarcasme, et elle laisse un rire un peu malsain s’échapper de ses lèvres en guise de réponse. « Ils vont se débrouiller » tranche t-elle, le regard fier - mais pourtant elle continue d’avancer à reculons, le regard vissé sur la zone à risques.

C’est son miroir qui met définitivement fin à leur hésitation : ils vont avoir un autre problème, c’est Harry qui le leur annonce, sur un ton presque enjoué. « Fauve, y’a un prof à l’autre bout du couloir, il vient vers vous. Kid, babe, fais gaffe à tes fesses. » « T’inquiète, y’a que toi qui peut abîmer mes fesses. » « Est-ce que vous pourriez arrêter de rire ne serait-ce qu’une minute ? » lance alors Sansa, agacée (rabat-joie, s'insulte t-elle). Un peu parce qu’un professeur vient vers eux et que le Fauve en elle a terriblement envie de lui trancher la gorge - elle ne se contrôle toujours que peu, si peu. Beaucoup parce que son ex et l’homme qu’elle convoite sont en train de s’échanger des phrases bien lourdes et que ça n’aide pas à la calmer.

« Kassidy » marmonne t-elle, et le prénom sonne comme le rappel à l’ordre d’une riche capricieuse qu’elle a toujours refusé d’être. La main gauche serrée autour de son miroir triangulaire, la droite accrochée à sa baguette, Sansa avance d’un pas vif pour canaliser cet étrange mélange de jalousie quasi permanente et de tension pré-combat. Déjà elle aperçoit la silhouette du professeur qui se découpe sur le sol et malheureusement, elle ne croit pas qu’il soit celui que Kassidy et elle doivent neutraliser (tant pis, ils peuvent bien le mettre hors d’état de nuire quand-même, pas vrai ?).

Alan était en train de maudire ces armures et tous les mangemorts dont il se souvenait le nom sur les cinq cent prochaines génération alors que Raven installe de quoi couvrir le vacarme de grincement que les armures produisent. Il se débrouille bien le petit et son propre protégé n'est pas en reste. Cependant, griller les armures une par une risque de prendre beaucoup trop de temps et malheureusement ils n'en avaient pas autant à leur disposition, le timing était serré.

-Il faut les enfermer dans la salle ! Si on les laisse sortir on sera submergé !

Pour le moment elles ne pouvaient pas toutes sortir en même temps, se bousculant pour sortir par la porte étroite.

-Collaporta !

Pas de bol, le sortilège est dévié par une armure qui passa devant lui avec la ferme intention de lui assener un coup sur la tête. Il voulu la repousser d'un "Repulso !" mais il sembla que la baguette qu'il utilisait et qui n'était pas la sienne avait d'autres projets pour lui. L'armure sembla attirer par lui comme un aimant et au moment où il se disait qu'il arriverait à ne pas basculer grâce à sa grande taille et sa masse, il se rappela qu'il avait l'apparence d'un jeune adolescent et fut renversé par terre, écrasé par une armure vide pesant tout de même son poids. Le souffle coupé il batailla à mains nues pour empêcher l'armure de le découper avec sa flamberge.

Spoiler:

COULOIR DU 3EME ETAGE

Il tique lorsqu’elle utilise son prénom, lui jetant un regard en biais et répondant, sur le même ton, alors qu’ils se pressent dans un couloir sombre « J’ai l’impression de me faire reprendre par ma mère quand tu m’appelles comme ça… » et tandis qu’une silhouette se dessine un peu plus loin dans la pénombre, il ajoute encore plus bas, mi-amusé mi-insupportable : « Ca fait son petit effet, étonnement ». Il est étrangement galvanisé, c’est l’appréhension peut-être, ou juste de retrouver sa baguette. La main serrée autour de l’arme, il est à la fois tendu et intenable, presque à sautiller, prêt à faire son sort au type qui a le malheur de croiser leur chemin. Il y a dans la procession comme une impunité adolescente. D’un coup pourtant, les souvenirs sont lointains et son visage quant à lui est exsangue, alors qu’il se fige et retient Sansa par la manche, comme deux gamins pris en faute. « Shit. Shit shit shit. » murmure-t-il. « Pas juste un prof, ça » ajoute-t-il, parce que les traits son familier, c’est un roquet du Lord, de ceux qui s’en vantent. « Tu crois qu’il sait déjà ? » siffle-t-il tout bas, entre ses dents, se demandant si le type cherche des gamins fautifs ou des rebelles armés. Dans tous les cas, ils auront des emmerdes et avec le vacarme des armures un peu plus bas, il ne donne pas cher de leur binôme. « Fuck it » qu’il ajoute, la regardant pour s’assurer qu’elle est opé et aussitôt, il lève sa baguette, jetant un « Confondus » qui échoue, faute d’entrainement avec la baguette sans doute. « Oh for fuck’s sake » crache-t-il, secouant son poignet comme si c’était juste une histoire d’échauffement raté. « You’re up, cupcake » ajoute-t-il pour elle, tentant de se secouer maintenant qu’il est trop tard pour espérer que le mangemort n’attaque pas.

Spoiler:

Couloirs du troisième étage ❉ « J’ai l’impression de me faire reprendre par ma mère quand tu m’appelles comme ça… Ca fait son petit effet, étonnement ». Ew est la seule réaction de la blonde, qui accompagne son murmure désapprobateur d'un hochement de tête exaspéré. Ils manquent de temps pour qu'elle réagisse vraiment, ils doivent avancer ; déjà Kid jure, puis commente : « Pas juste un prof, ça. Tu crois qu’il sait déjà ? » « J'espère que non » répond le fauve entre ses dents, ses doigts se convulsant dans un tic nerveux. « Confondus » lance son binôme, avant de s'échouer lamentablement. Du coup, le voilà qui reporte ses espoirs sur elle, qui lève les yeux au ciel avant de hausser les épaules dans un mouvement qui se veut résigné, mais contredit par le sourire moqueur qu'elle arbore. Si elle les sort de là, elle pourra se moquer de lui pour l'éternité, et ça la tente bien.

Le mangemort riposte, mais le sort vient mourir sur l'angle du mur, et Sansa n'a pas l'intention d'attendre que leur ennemi en lance un nouveau.« Stupefix » clame t-elle d'une voix claire, un peu pompeuse, l'air de dire regarde, je ne vais pas louper mon coup, moi. Heureusement, le sort fait mouche, et comme elle n'est pas assez prétentieuse pour continuer à s'en vanter, elle reprend sa route sans demander son reste, le brun sur ses talons. « Evite de m'appeler cupcake, à l'avenir » impose t-elle tout de même, en guise de trophée pour sa maigre victoire. Elle se doute bien que Kid ne l'écoutera probablement pas - mais rien ne l'empêche d'essayer.

Les couloirs s'enchainent et se ressemblent tous, jusqu'au moment où le duo se retrouve de nouveau piégé. Lorsque Sansa sent son pied s'enfoncer, elle comprend immédiatement qu'elle vient de marcher sur une dalle qu'elle aurait mieux fait d'éviter - mais il est déjà trop tard. Ils n'ont pas aidé le groupe d'Alan lorsque ce dernier s'est retrouvé face à des armures mouvantes, alors c'est un juste retour des choses, pense t-elle en voyant les carcasses se mouvoir vers elle avec fracas. Vive, elle lève sa baguette dans l'espoir d'enrayer la poisse dans lequel elle vient de plonger Kid et elle-même, mais c'est peine perdue et le sort, non content de n'être d'aucune efficacité, ricoche sur un plastron pour venir la heurter de plein fouet. Sa superbe en prend un sacré coup tandis qu'elle chancèle un instant avant d'aller mordre la poussière, mise à mal par... sa propre baguette. Dans l'histoire, il y a néanmoins une heureuse : l'armure au dessus d'elle, qui lève son épée avec envie.

A ce rythme-là, ils n'arriveront jamais à débusquer puis neutraliser ce foutu professeur rouge et or.