| COULOIRS DE POUDLARD ⊹
Les doigts fins, féminins attrapent le pull, tirant légèrement & pourtant, puissamment dessus : « Pas cet escalier, il est capricieux et il aime bien aider les professeurs. » . Un froncement de sourcil, les pupilles fauves tombent sur l'enfant devenue brune pour l'instant, le moment. « Il vaut mieux prendre le couloir et passer par l'escalier qui mène à côté des cuisines. » . June approuve & tu souris, subis. Forcé d'être aveugle, sans repère, te voilà réduit à te soumettre à la volonté de tes deux compagnes de fortunes, aux deux louves explosives & impulsives. « Fenris, on suit ce que dit Blair, ça me semble être une bonne solution et on atteindra les cachots probablement plus rapidement. On a plus qu’à croiser les doigts pour croiser personne. » . Croiser personne & rater tout l'amusement de la chasse, de la traque ? Un peu dommage de souhaiter une aventure sans nuages & carnages. Tu as besoin de te défouler, de gagner.
Mais déjà, vous tournez au mauvais endroit, au mauvais moment & le fantôme explose d'un cri vorace, tenace, faisant crisser le loup, plisser tes yeux. Mauvais. Efficace & perspicace, June le condamne au silence, à l'indifférence. Impressionnant. Ta langue claque, s'arque dans un souffle ; « ălĭō ». Le mouvement de poignet est précis, exquis, rebondissant sur l'esprit frappeur pour t'exploser en pleine figure. Un juron et tu dévales l'escalier plus vite que prévu, bousculant Blair & June au passage.
Un grondement & tu souffles, désolé de ta maladresse. « Il semblerait qu'on est échappés au p- P-Professeur Carrow, les yeux se tournent, les sourcils se froncent. Un élève de onze ans vous fait face, blême, les bras plein de victuailles. Je vous assure que j'ai une très bonne excuse. Une grimace. Il croit que tu vas le torturer, le trainer dans différents enfers. J-Je veux juste retourner dans mon dortoir. Les yeux débordent déjà de larmes. Combien de drames se sont normalisés pour ce gamin ? J'avais juste un peu faim. Il renifle et tu t'approches, lentement, doucement, puissamment. Tue le, ronronne le loup. Un souffle & le gamin vacille dans les brumes du sommeil. Tu l'installes confortablement contre les marches, la nourriture s'étalant tout autour de lui. On a pas le temps pour lui. Il dormira. ». Tu n'es pas un tueur d'enfant. Pour le moment. |
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