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sujet; le prix de la vie (darco)
MessageSujet: le prix de la vie (darco)   le prix de la vie (darco) EmptyJeu 31 Mar 2016 - 22:25

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Le Prix de la Vie

the worst disease in the world is hate. and the cure for hate is love.


mi-mars 2003, sainte-mangouste.

C'est un jour spécial pour eux. Un jour de bonheur, un jour de célébration, un jour d'avancée. Darja, elle s'en rend plus compte encore alors qu'elle arrive à lever les yeux vers son partenaire, les ancrer dans les siens sans ressentir le besoin de le culpabiliser, ou de se culpabiliser elle-même. C'est un de ces jours qui surpassent le passé, où l'on jette pas un œil en arrière, tant le présent, tant le futur sont ancrés dans ce moment. C'est un de ces jours où rien d'autre n'a d'importance, le point culminant. Notre chance, notre gloire, nos succès. Accomplir l'inaccompli. Se jouer de la nature. C'est l'heure, c'est le jour J, la récompense de tous leurs efforts, des premiers d'entre eux, en tout cas. Elle est aussi excitée que si elle voyait déjà le bout du chemin, alors qu'ils en sont encore loin. Elle a presque envie d'attraper la manche de Draco et de sautiller comme une enfant – presque, mais son éducation la retient, et elle se contente d'un sourire malicieux à l'intention de son partenaire. On y est. C'est leur bébé. Les portes s'ouvrent, le bruit de ses talons claque, résonne entre les murs sinistres de Sainte-Mangouste. Cet endroit lui fait froid dans le dos, tout aseptisé, sans vie, empli de mort et de douleur. Pourtant, elle marche vers la mort, elle marche vers la douleur, sans peur aucune. Si elle pouvait courir vers elles, en cet instant, elle le ferait. Rester professionnelle. La tête haute. Le dos droit. La poigne ferme. Ils les font entrer. Personnel autorisé uniquement. Darja pose la mallette sur la table, soumise à un sortilège de réfrigération. Elle observe le chariot qui s'avance, les fioles d'un bleu pâle, lumineux. Sans qu'elle s'en rende compte, sa respiration s'est arrêtée. Elle connaît leur puissance, leur dangerosité, leur beauté. Elle a hâte de les emporter, de pouvoir les admirer à loisir sans personne pour l'épier. Personne qui ne comprenne aussi bien qu'elle. Fraser, le responsable, leur contact principal, s'empare des plaquettes et les dépose une à une dans la mallette, maniant le tout avecc précaution. « Bien, je pense que nous sommes tous heureux de voir se clôturer la fin de notre collaboration. » Fraser, c'est un con. Un gaillard têtu et fier, pas le genre de mec qu'on qualifierait d'affable, au visage un peu bouffi malgré ses soixante kilos tout mouillé, les yeux las surmontés d'une paire de lunettes rectangulaire d'une banalité effarante, mais c'est un génie dans son domaine, ce qui en fait un atout non négligeable. Elle calibre son sourire, ce qu'il faut de chaleur et de réserve, de complicité comme de professionnalisme. « Ce fût un plaisir de travailler avec vous durant ces mois si intenses, et vous pouvez assurément être fier du fruit de votre dur labeur. » Désagréable jusqu'au bout, bien entendu, il grommela quelques plaintes dans sa barbe peu fournie. Il était vrai qu'il n'était pas aisé de collaborer avec Valkov et Malfoy, tous deux si impliqués dans leur tâche, droits, carrés, ne laissant aucune place à l'erreur, ou à sa seule possibilité. Mais c'était sûrement pour cela qu'on les avait choisi pour cette mission : il n'y avait pas de place pour l'approximation. « Avant de nous séparer, les dernières formalités... » annonça-t-il alors que deux médicomages entraient dans la pièce avec de nouveaux chariots. Le visage de Darja s'assombrit instantanément. Ce n'était pas vraiment qu'elle n'aimait pas les piqûres, c'était plutôt qu'elle détestait se laisser toucher, soigner par autrui. Relâcher la pression, perdre le contrôle. Elle prit une profonde inspiration et souleva la manche de sa robe, qu'elle alla faire rouler sur le haut de son bras, tandis que le médicomage hésitant approchait la seringue. « Qu'est-ce qu'il y a, tu débutes ? J'ai une bonne motivation pour toi : foire-moi et tu verras où cette aiguille va finir », grinça-t-elle. Il eût l'air plus paniqué encore, l'espace de deux secondes, mais s'y prit ensuite avec le plus grand soin. Tant mieux pour lui. Elle ne cilla pas quand la longue aiguille perça sa chair, ni quand le liquide s'insinua dans son corps, ni même quand il se dégagea. Bien. Ils allaient pouvoir passer aux choses sérieuses.

département des mystères, neuvième étage, laboratoire.
Il y avait très peu d'endroits dans lesquels elle se sentait à l'aise, qui la rendaient sereine. Son propre appartement ne figurerait pas sur cette courte liste, si elle avait à la dresser. En revanche, le laboratoire qu'on lui avait assigné au Département des Mystères, celui-là y figurerait en bonne place, tout comme celui de fortune qu'elle s'était confectionné dans les petits bois du manoir familial à Herpo Creek. Il y avait, de la même manière, très peu de personnes auprès desquelles elle n'éprouvait pas une sensation d'étouffement, un désir de fuite rapide. Heureusement, elle avait trouvé en Draco un bon partenaire, ils étaient souvent sur la même longueur d'ondes, tant qu'on restait sur le sujet du travail. La présence de Théodore la crispait davantage, comme si situation personnelle et professionnelle se mêlaient, rendant l'atmosphère lourde, alors qu'avec le premier, même le poids de leurs reproches ne parvenaient à la déconcentrer. Il flottait simplement dans l'air, s'évaporait par moment, se renforçait à d'autres, sans empoisonner leur environnement. Elle n'en attendait pas plus. Elle avait rarement plus, et elle n'était pas sûre de le vouloir, ce plus après lequel couraient tant de gens, comme si le fait d'être intime avec autrui prouvait qu'ils étaient intéressants. « Regarde-moi ça. » Elle venait d'ouvrir la mallette et en extirpa une fiole, qu'elle leva à hauteur d'oeil, sous la lampe blanche. Voilà pourquoi elle faisait ce métier. Pour ce genre de petit miracle entubé.
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MessageSujet: Re: le prix de la vie (darco)   le prix de la vie (darco) EmptySam 23 Avr 2016 - 1:33

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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Le prix de la vie,

My hunger it grows and it won't let me go, it burns in my chest
MI-MARS 2003 & Darco
 
« Tout se passera exactement comme prévu. » Il valait mieux en effet : leur mission était trop importante pour offrir le luxe d’un échec potentiel, bien que leur jeune âge ne jouait pas spécialement en leur faveur en territoire inconnu. Les murs de Sainte-Mangouste, que Draco avait eu le déplaisir de fréquenter trop régulièrement à titre personnel au cours des mois précédents, s’avéraient moins familiers lorsqu’il s’y présentait dans un but professionnel, foulait les couloirs dont l’accès interdit au grand public visait à isoler entre autres les sections de recherche. Des semaines de collaboration, sur ordre du Magister, avec les médicomages-expérimentateurs, n’avaient pas eu pour résultat de créer une quelconque collusion entre l’équipe de l’hôpital et celle du ministère. Bien au contraire, Fraser n’avait pas laissé passer une occasion de faire comprendre à demi-mots ce qu’il pensait de leur duo juvénile. Qu’importait que le projet soit crédible, l’homme ne jurait que par l’expérience et s’était offusqué de se voir dicter son rôle par des gamins. Eternels insatisfaits avec ça ; sans doute se seraient-ils plutôt bien entendus sur ce point si Fraser, plus accoutumé au rôle de chef de projet qu’à celui de consultant et simple technicien, n’avait tenté d’imposer son avis à plus d’une reprise. Si certaines remarques s’étaient avérées nécessaires – après tout, il avait été impliqué dans le projet parce qu’il était l’un des meilleurs dans son domaine –, d’autres avaient été écartées sans ambages, à son grand déplaisir, mais il n’était pas question de lui permettre de prendre les rênes.

Ils avaient un objectif précis et des attentes claires, des ordres à suivre et une idée bien définie de la façon dont ils souhaitaient les exécuter ; et aujourd’hui enfin, le fruit de toutes ces semaines intensives d’expérimentations était condensé dans cette série de fioles signant l’arrivée à terme d’une nouvelle étape de leur projet.



« Regarde-moi ça. » Le tiraillement subtil dû à l’injection était comparable à une piqûre de rappel : absorbé par sa tâche, Draco s’attela aux côtés de sa collègue à extirper les précieux échantillons de leur froid carcan, sans oublier qu’ils n’avaient d’inoffensif que l’apparence. La potion qui circulait dans ses veines avait pour but de renforcer son système afin d’éviter autant que possible une contamination durant les manipulations de la substance élaborée dans les laboratoires de Sainte-Mangouste. Elle ne l’immunisait pas pour autant à cent pourcents. Une phrase de Snape, surgie d’un lointain passé, s’imposa à son esprit – « La mort en bouteille. » C’était précisément ce à quoi ils avaient été missionnés onze ans après qu’il eût promis de transmettre cette habileté à la génération de Draco. Il était à la fois fasciné et révulsé par leur œuvre, dont l’effet concrétisait sans conteste sa pire crainte : être privé de magie. Sur le plan de travail s’étirait le schéma ayant résulté de leur brainstorming : le facteur parasite introduit dans l’organisme par la potion était enclin à reconnaître et à moduler les particules magiques ; leur transformation provoquait en quelques heures un dysfonctionnement de l'immunorégulation, le corps considérant sa propre magie comme un élément étranger contre lequel il entamait une lutte autodestructrice. « Reste à contourner la limite qui nous freine à la troisième étape : », reprit-il, sourcils froncés, en tapotant de l’index leur objectif suivant – « La prolongation des effets de la potion. A défaut de trouver une solution miracle, j’ai peut-être une alternative pour limiter les risques de rémission spontanée. » Il tira de sa propre serviette un bocal longiligne, qu’il posa sur la table et fit glisser jusqu’à elle. A l’intérieur s’entremêlaient des racines fusiformes et des fleurs ligulées aux pétales roses rattachés par un large cœur orangé, les branches piquées de feuilles lancéolées. « Ajouter une dose conséquente d’Echinacea angustifolia à notre décoction pourrait stimuler le système immunitaire et accélérer le processus de destruction des particules magiques apparemment étrangères. » Lorsque la tâche leur avait été confiée de longs mois plus tôt, elle avait sonné comme une énième tâche impossible visant à les pousser au-delà de leurs capacités et à aboutir sur un châtiment mémorable. Plutôt que de se décomposer devant le Magister, ils l’avaient abordée comme un défi ; en l’occurrence, le caractère de Darja dans de telles circonstances était un atout considérable : son aptitude à garder la tête froide faisait d’elle la partenaire idéale. Pour sa part, il avait bien trop à perdre en cas d’échec pour s’offrir le luxe de douter. Ils avaient épluché en premier lieu les archives du Département – ou du moins, les parchemins souvent partiellement brûlés qui faisaient office d’archives, conséquence de l’attaque menée par les insurgés l’année précédente – en quête de toutes les tentatives d’élaboration de potions nocives pouvant aiguiller leur réflexion. Ils avaient tiré leçon des échecs et s’étaient inspirés des ébauches prometteuses pour aboutir à cela – cette ambition d’attaquer directement la magie de la victime jusqu’à l’en priver, c’était un projet qui ne pourrait que satisfaire la soif de destruction de leur Maître, s’ils parvenaient à le mener à bout. Si le décès du cas infecté était la finalité, l’espérance de vie devait toutefois demeurer suffisamment conséquente pour épicer le jeu ; amputer un sorcier de sa magie et le jeter en pâture au monde extérieur, ainsi diminué et affublé d’effets secondaires néfastes, serait une torture qu’il n’était pas question d’abréger trop tôt, puisque plus élaborée qu’une mort fulgurante. Mais alors, il n’était pas question que les effets se résorbent trop tôt, que le sursis accordé soit travesti en opportunité de guérison.  


Dernière édition par Draco Malfoy le Mar 3 Mai 2016 - 23:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: le prix de la vie (darco)   le prix de la vie (darco) EmptySam 23 Avr 2016 - 15:45

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« La mort en bouteille. » Darja sourit. Ils n'ont que trop peu d'années d'écart pour ne pas savoir à quoi il se réfère, pour ne pas se replonger elle-même quelques années en arrière, dix ans, treize ans, si loin et si proche encore. Elle se laisse déconcentrer un instant par la nostalgie, les souvenirs d'enfance, l'excitation de la rentrée à Poudlard, son bonheur fou alors qu'elle pénétrait les cachots pour son premier cours de Potions, l'idée de pouvoir enfin être maîtresse de son propre chaudron. A croire que c'était sa destinée. Elle avait connu sa passion dès les premières évocations de cet art aussi noble que terrible. L'art de tous les possibles, des combinaisons à l'infinie, des effets multiples ; dupliquer ou annihiler tout ce qui pouvait être ressenti, chaque émotion, chaque état, chaque énergie.  Reste à contourner la limite qui nous freine à la troisième étape : » Elle s'extirpe de ses pensées, acquiesce d'un signe de tête. Sainte-Mangouste les a avancés, certes, mais ils sont encore loin, très loin, du résultat final espéré, quémandé, exigé. Avait-elle peur, à ce sujet ? De l'échec ? Rarement. Trop rarement. Ce n'était pourtant pas tant par excès de confiance en elle... Darja n'avait jamais été bien arrogante, mais son intérêt pour les mystères, les complications, les mécanismes complexes, ôtait une bonne part de l'angoisse qui aurait dû la tenir, tremblante, le soir, la pousser à avancer, irradier son cerveau alors qu'elle était en-dehors de ces murs. L'autre part, elle la devait à elle-même – elle ne pouvait pas mieux dire -, à son indifférence face à tout, face à demain, aujourd'hui et hier, cet engourdissement paralysant qui enserrait son cœur, transformant son membre source de vie en une simple horloge, aux tic-tac réguliers, ne connaissant aucune fluctuation – pratiquement.

Elle s'est levée. Tout en l'écoutant, elle cherche un échantillon de particules sur lesquelles travailler. Arrivée à son plan de travail, elle se saisit de l'une des superbes fioles rapportées et laisse s'en écouler quelques gouttes. Leur valeur est grande, et il va leur falloir éviter d'en gaspiller, mais elle a besoin de voir, de comprendre. Il lui faut étudier leur mode de fonctionnement, d'attaque, de défense. Force est d'admettre qu'elle se sent un peu perdue, face à tout ça, la biologie. Elle connaît la nature, les plantes, les créatures, mais quand on y réfléchit, le corps, pas si bien que ça. Toute jeune langue de plomb, on l'a jusque-là fait travailler dans son domaine, les potions, sur des prototypes plus en rapport avec ses compétences, mais là... Oui, elle se sent quelque peu dépassée. « Oculus proxima » Elle secoue quelques fois sa baguette afin de régler sa vision. Alors elle regarde. Elle apprend. « Ajouter une dose conséquente d’Echinacea angustifolia à notre décoction pourrait stimuler le système immunitaire et accélérer le processus de destruction des particules magiques apparemment étrangères. »   Bien sûr, ils ont déjà cherché des solutions, pendant que les précieuses étaient en phase de création. De loin, un peu comme ça, à l'aveugle, jamais avec grande conviction, conscients d'être face à quelque chose de trop grand pour eux. Enfin, c'était tout du moins ce que commençait à ressentir Darja. Pas du genre à se laisser abattre, elle commençait pourtant, doucement, à penser que peut-être... peut-être il n'y avait pas de solution. Elle commençait à intégrer à son langage un mot qu'elle avait rendu obsolète. « Oui, peut-être. En poudre, en essence ? » demande-t-elle de manière évasive, les yeux toujours fixés sur la danse funèbre à laquelle se livrent ces minuscules composants de notre corps. Ce dont il parle, c'est d'une plante utilisée couramment pour combattre les virus, ingrédient nécessaire à de nombreuses potions de guérison. Soudain, elle se fige. Une idée vient de s'insinuer dans son esprit. « Tu... Virus. » Elle ne sait pas encore ce que c'est. Elle sait juste que c'est quelque chose, qu'elle doit attraper au passage, ne surtout pas laisser filer. Un doigt posé sur ses lèvres, elle lui intime de la laisser suivre le cheminement de ses pensées en silence. Ce pourrait être la pièce manquante : celle qui l'empêche de se faire une idée du puzzle, du tableau qu'il représente. Elle observe. Elle observe les merveilles qui s'agitent sous ses yeux. Destructrices. La fin de la magie. La fin de la vie, de leur vie, en soi, pour eux. « Et si... » Elle marque une pause, alors que tout s'agite, que l'image qui tentait de s'imposer trouve enfin sa signification. Elle commence à en percevoir les détails, les complexités. Elle se recule, admire le puzzle reconstruit de derrière ses iris. « Et si on ne prenait pas le problème dans le bon sens ? » Sa main retombe docilement le long de son corps, elle cherche encore à poser des mots sur ce qui lui vient, à trouver le bon cheminement. C'est le problème des idées : elles sont si volatiles, des étoiles filantes qu'on peine à arracher à un ciel jaloux. « Si au lieu de chercher à les détruire le plus rapidement possible... on cherchait à les conserver le plus longtemps possible ? » Son regard s'anime enfin, pétille, elle y est. « Il nous faut gagner du temps. On a tendance à penser qu'il nous faut accélérer la destruction. Mais alors, cela dépendra sans cesse du système immunitaire du sujet, et il y aura toujours un risque d'échec ou au moins de rémission. On veut rendre la maladie permanente, alors il nous faut rendre les particules étrangères de façon permanente ! C'est ça ! Draco ! On aurait dû y penser ! » La candeur de l'enfant. Elle l'entraîne avec elle, peu consciente de sa joie qui explose, presque indélicate, malvenue sur son lieu de travail. Sûrement était-ce pour ça que ce lieu était l'un de ceux qui formait son foyer : parce qu'il était l'un des rares dans lesquels elle pouvait ressentir quelque chose, quelque chose de puissant, de fort, un furtif instant de bonheur. « Ce ne sont pas elles nos ennemies, mais le système. On attaque le système. On rend les particules virales entre elles. Si l'une d'entre elles réchappe, ou naît, les autres la contaminent aussitôt. » Et puis, petit à petit, elle se rembrunit. Elle s'est peut-être laissée emportée. Elle ne sait pas vraiment de quoi elle parle, après tout. Elle ne sait pas vraiment si ça peut marcher. « C'est faisable, non ? Ça me semble l'être, mais la médicomagie, ce n'est pas mon point fort. S'il te plaît, dis-moi que c'est faisable. » A ses prunelles s'accroche l'espoir. Elle redevient enfant, attend son verdict, comme s'il était le professeur qui devait lui rendre le corrigé de son devoir, signant sa victoire ou son agonie. Doucement, elle s'irrite, de ses lacunes en ce domaine, de ne pas en savoir assez. Mais la vérité, c'est qu'elle préfère continuer à apprendre sur les sujets qui lui sont chers, que sur ceux dont elle peut se passer.
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MessageSujet: Re: le prix de la vie (darco)   le prix de la vie (darco) EmptyMar 3 Mai 2016 - 23:28

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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
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Le prix de la vie,

My hunger it grows and it won't let me go, it burns in my chest
30 AOÛT & Darco

« Oui, peut-être. En poudre, en essence ? » « Poudre. Ce serait le plus discret : durant d’éventuels tests le personnel médical ne se formaliserait pas d’en trouver des traces. Les potions de guérison prescrites sembleraient en expliquer la présence. » Darja acquiesça, pensive, avant de se figer, d’ânonner ce qui semblait être la piste d’une nouvelle réflexion et de se muer dans un silence actif. Puis : « Si au lieu de chercher à les détruire le plus rapidement possible... on cherchait à les conserver le plus longtemps possible ? » Elle s’animait tout à coup, embrassant cette nouvelle option avec l’optimisme débordant du génie du crime frôlant l’accomplissement, et Draco se redressa pour la rejoindre. « Ce ne sont pas elles nos ennemies, mais le système. On attaque le système. On rend les particules virales entre elles. Si l'une d'entre elles réchappe, ou naît, les autres la contaminent aussitôt. » La voir si enthousiaste était toujours un curieux spectacle – reine de glace, constamment composée et maitresse d’elle-même, elle ne manquait pourtant pas de surgir de son apathie lorsqu’ils se plongeaient dans la recherche et le blond ne s’y était jamais tout à fait habitué. L’excitation ne fut que passagère cela dit, vite étouffée par un doute. « C'est faisable, non ? Ça me semble l'être, mais la médicomagie, ce n'est pas mon point fort. S'il te plaît, dis-moi que c'est faisable. » Il y avait quelque chose de frustrant dans cette incertitude tenace, dans le fait de naviguer constamment en eaux troubles, de flirter avec des domaines toujours plus éloignés de leur spécialité. Mais il y avait aussi quelque chose de terriblement excitant dans ce même challenge. « Ça devrait l’être », reprit-il au bout de quelques minutes de silence. Mais il s’interrompit presque aussitôt, front plissé par la concentration, et repoussa ses mèches blondes en arrière d’un mouvement impatient. « Rendre les particules étrangères de façon permanente... étrangères de façon permanente. » Il répéta ces mots à deux, trois reprises tandis qu’il piétinait sur quelques mètres, tournant littéralement en rond en cherchant à leur trouver une application concrète. Lorsqu’il s’arrêta finalement, ce fut pour poser ses paumes de part et d’autre de l’une des colonnes manuscrites qui noircissaient l’immense parchemin recueillant leur plan. Sous ses yeux, la phrase qui résumait l’essence même du projet était mise en évidence, grâce à un sort, par rapport au reste du texte : le facteur parasite introduit dans l’organisme par la potion reconnait et module les particules magiques ; leur transformation provoque en quelques heures un dysfonctionnement de l'immunorégulation, le corps considérant sa propre magie comme un élément étranger contre lequel il entame une lutte autodestructrice. « Il nous faut pousser les recherches et faire des tests. » Il retroussa ses manches aux coudes, récupéra une nouvelle planche de parchemin vierge et une plume à tremper dans l’encre, prêt à relever les pistes pour leurs prochaines expériences. « Je crois que nos deux idées ne sont pas incompatibles : imagine un peu combien cette potion serait redoutable si on parvenait à les combiner. Il y aurait de quoi fragiliser le sujet au maximum, multiplier les dysfonctionnements et les symptômes. » Or qui disait symptômes variés disait aussi causes potentielles multiples et tests sans fin ; un casse-tête insoluble pour les guérisseurs. « Première option, donc : remplacer notre potion par un virus… à ARN peut-être, pour favoriser les risques de mutation et le rendre plus difficile à traiter ? Il nous faudrait booker un rendez-vous avec un médi-expérimage, je ne pense pas qu’on puisse le créer nous-mêmes. » Il nota la suggestion, puis s’arrêta, le temps de réfléchir à une autre possibilité. « L’autre option est de nous éloigner de la médicomagie et d’opter pour la magie noire. Je suis presque certain qu’on peut… copier l’effet que tu proposes. Par exemple en faisant en sorte que la potion reste dans l’organisme assez longtemps pour l'intoxiquer de façon considérable. Suffisamment pour souiller le processus même de régénération d’un organe visé, ce qui rendrait le mal incurable. » Il fit tourner la plume sur la phalange de son pouce, réflexe récurrent durant ses phases de réflexion, et adressa à sa partenaire un coup d’œil interrogateur, quémandant son avis. « Pour chaque cible, il nous faudrait miser sur une dose unique, extrêmement concentrée, et une forme de libération lente, prolongée, dans l'organisme. » Ce serait le moyen de garantir une longue durée d’action : la potion, introduite de façon insidieuse dans le corps de la victime, libérerait ses effets de façon progressive, ce qui leur épargnerait de devoir en administrer de nouvelles doses à leurs cibles. Le problème avec la Magie Noire restait qu’elle n’était, bien sûr, pas aussi simple à travailler que sa consœur légale. Il n’existait pas de listes précises d’ingrédients, ou encore de manuels de référence offrant un mode d’emploi exact. Plutôt des études, théories et recettes établies à titre personnel par des individus peu fiables, au cas par cas (souvent des vengeances) et ce de façon tout à fait officieuse et illégale. Les ingrédients étaient souvent symboliques (chair d’un dévoué serviteur, sang d’un ennemi et autres joyeusetés du même acabit) et la volonté avec laquelle ils étaient ajoutés avait aussi une portée sur leurs effets. S'ils misaient effectivement sur ce pan de la magie, ils pourraient achever leur tâche sans Sainte-Mangouste mais n’auraient d’autre choix que d’avancer à tâtons, en testant leurs résultats sur des cobayes, étape par étape. « Je ne sais pas s’il serait plus avisé d’essayer de compléter l’échantillon fourni par l’hôpital – avec le risque de le découvrir incompatible avec certains des composants qu'on voudrait ajouter – ou… s’il vaudrait mieux éviter de trop altérer notre échantillon. On pourrait plutôt utiliser les nouveaux ingrédients pour former une sorte de coque, une capsule supposée se dissoudre progressivement dans le tube digestif en libérant le principe actif qu’elle contiendrait : notre potion, réduite sous forme de poudre. » Raison de son dilemme : la deuxième possibilité serait plus facile à stabiliser, mais faire avaler une capsule sans provoquer de soupçons était moins aisé que glisser quelques goûtes de potion dans un verre. « Parmi les ingrédients qui pourraient provoquer l’effet escompté, je pense notamment à un extrait de calcanéum ou d’astragale : l'os renvoie à ce qui perdure, tandis que la cheville est symbole de fragilité fondamentale. Le fer peut aussi être une base intéressante : c’est l’un des cinq métaux ‘vils’ de l’Alchimie, celui qui représente tantôt le mal, tantôt les ‘brutalités et tyrannies’. Sans compter l’aspect toxique du métal lourd pour le corps humain – il y a là de quoi détériorer les organes en provoquant tant de symptômes que les guérisseurs ne sauront pas où donner de la tête. Qu’est-ce que tu en penses ? » Remarque notée en marge. Nouveau tour de la plume sur le haut de son pouce. « Pour l’organe à viser en priorité, j’aurais tendance à proposer qu’on concentre nos efforts sur le foie. Paracelse a répété à plusieurs reprises, dans ses théories, qu’empoisonner le foie d’un sorcier peut le détruire. Il en parlait comme étant le centre de la magie. » Il tapota du bout des doigts sur le plan de travail, cherchant les mots pour élaborer son idée. « Ça m’a longtemps intrigué et bien sûr, rien n’est tout à fait certain… mais quand on pense à quelques-unes de ses fonctions – fonction d’épuration, fonction de synthèse et fonction sanguine notamment–, l’idée se tient. Le foie pourrait bien être l'organe qui capture des éléments magiques présents dans l’atmosphère et les synthétise sous la forme de capacités, de pouvoirs magiques ensuite distillés dans le sang qu’il filtre. Jusque-là tu me suis ? » Il s’interrompit, rassemblant ses pensées pour arriver au bout de sa théorie : « Si notre capsule sature le foie de toxines chimiques et métalliques, elles seront transportées dans l’intestin par la bile, puis réabsorbées ; cycle sans fin qui finira par générer une pathologie chronique. C’est précisément ce qu’on veut : un système affaibli de façon durable, voire irréparable. Et alors même que le corps, rendu vulnérable, peinera déjà à synthétiser correctement la magie et à la renouveler, notre poudre entrera en action en se déversant sur plusieurs mois ou années : elle s’attaquera, comme actuellement, aux particules magiques existantes en les modifiant de façon à laisser penser au corps qu’elles sont une substance exogène, donc à combattre. »
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MessageSujet: Re: le prix de la vie (darco)   le prix de la vie (darco) EmptyMer 4 Mai 2016 - 20:09

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Draco devait bientôt venir la conforter dans son idée, autant qu'il puisse le faire, tout du moins. S'il était meilleur qu'elle dans ce domaine, celui de la biologie – elle préférait connaître les composites des plantes et des animaux que ceux des hommes -, aucun d'entre eux n'était médicomage pour autant, et ils s'aventuraient sur un terrain qui était plus loin encore que la simple médicomagie, en d'autres termes : qui aurait dû leur être complètement inaccessible. Et pourtant, les voilà, en train d’échafauder des hypothèses, de faire des plans sur la comète, d'imaginer l'impossible. Quelle blague. Une blague qu'ils traitaient avec beaucoup de sérieux. « Il nous faudrait booker un rendez-vous avec un médi-expérimage, je ne pense pas qu’on puisse le créer nous-mêmes. - S'il te plaît, ne me dis pas Fraser. » L'excitation de la recherche avait fait exploser son taux d'adrénaline, et la rendait désormais un peu taquine. Ce n'était pas pour rien qu'elle aimait tant cet endroit : il avait le pouvoir de l'animer, tout comme son laboratoire, dans lequel elle se sentait encore plus à l'aise puisque face à elle-même, non pas épiée comme une bête bizarre. Elle n'en voulait pas aux autres, de la prendre de cette manière : elle-même ne parvenait pas à se comprendre, à saisir ce qui clochait chez elle, tout en ayant une conscience parfaite de l'inconvenance de son comportement permanent. Elle se demandait si c'était parce qu'il faisait partie de ce paysage pour elle joyeux et vivant – dans les limites qu'elle pouvait atteindre tout de même – qu'elle semblait éprouver un début d'affection pour Draco : elle se souvenait avoir ressenti une vague inquiétude à son égard quand elle l'avait vu péter les plombs, ou même bien avant, lorsqu'il s'était blessé lors de l'exécution des rebuts, et avait aujourd'hui du mal à le regarder dans les yeux, coupable de l'avoir trahi, de ne pas avoir su l'aider, parce que ce n'était pas ce qu'elle faisait, parce que ce n'était pas ce qu'elle était. Parce qu'elle n'avait pas même idée de par où commencer. Alors elle ne cessait de se répéter qu'elle avait fait ce qu'il fallait. Qu'il était un danger pour lui-même. Et tout doucement, elle se refermait, ses propres fantômes venant la hanter, les risques, les dégâts qu'elle créait revenant la charger. « L’autre option est de nous éloigner de la médicomagie et d’opter pour la magie noire. » La jeune fille lâcha un rire nerveux, et posa sur Draco des yeux vides. De la magie noire ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, quand on grandissait dans une famille de sang-pur telle que celle des Valkov, une famille dure, sombre, slave de surcroît, elle ne connaissait rien à la magie noire. Mais alors rien-du-tout. Elle peinait déjà à maîtriser les sortilèges les plus rudimentaires, s'il fallait se pencher sur les maléfices... Elle se ravisa pourtant bien vite, en bonne élève ne désirant pas freiner le rythme du groupe. « Bien sûr, je suis toujours ravie d'apprendre de nouvelles choses... » Cela paraissait-il sincère ? Pas sûr. Malgré sa curiosité naturelle, elle n'avait jamais franchi cette barrière, et tant qu'on ne lui vendait pas du rêve à la Herpo, elle ne se sentait pas particulièrement intéressée par un tel passage à l'acte.

« On pourrait plutôt utiliser les nouveaux ingrédients pour former une sorte de coque, une capsule supposée se dissoudre progressivement dans le tube digestif en libérant le principe actif qu’elle contiendrait : notre potion, réduite sous forme de poudre. » Une partie surprenante de son cerveau continuait de faire les liens tandis qu'elle s'était abandonnée à ses rêveries, et ce fût cette phrase qui l'éveilla. Elle l'écouta attentivement, fit la liste des ingrédients qu'il songeait insérer dans la capsule, mit la tête entre ses mains alors qu'il abordait le sujet du foie et se massât les tempes doucement, tentant de stimuler ses facultés de concentration qui commençaient à lâcher alors qu'ils entraient dans la partie technique. Elle ingérait difficilement toutes ces informations, cherchait à les remettre en ordre, créait des visuels dans son esprit brumeux, se projetait. « J'avais justement pensé à cette histoire de coque... Je n'avais pas pensé que la coque puisse être l'échantillon. L'idée de ces deux mixtures imbriquées l'une dans l'autre est bonne, cela nous permettra de combiner leurs effets. Il faudrait qu'une partie de la coque, une infime partie, si minuscule qu'elle ne ferait pas même un millimètre, peut-être un dixième de millimètre ; que cette minuscule partie soit fragilisée de sorte qu'au contact de l'acide biliaire, elle crève... Si l'on fige la poudre à l'aide d'un ralentissant... Oui, oui, ça peut se faire. Les deux associés feraient que le contenant se déverserait si lentement que l'on pourrait arriver à l'effet escompté. » La potionniste « médicomage du dimanche » se pencha à nouveau sur cette histoire de foie et de fer qui l'avaient fait tiquer un peu plus tôt. « Si l'on insère du fer et que l'on attaque le foie... Tous les organes vont lâcher un par un, n'est-ce pas ? C'est ce que tu veux faire ? » Ils franchiraient la barrière. Ils ne maudiraient pas seulement leurs sujets, ils les condamneraient à mort. Mais entre mourir et perdre sa magie, la frontière n'était-elle pas mince ? Il y avait bien une petite voix, au fond d'elle, qui voulait lui crier : est-ce que tu te rends compte, Draco, de ce qu'on fait, de tous ces gens qui vont perdre leur essence, leur identité ? Dis, tu t'imagines, demain, sans aucun pouvoir, dans un monde qui t'est totalement étranger? Une voix étouffée, anesthésiée par un esprit vidé.
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